▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 —
Pour ce numéro du 1er octobre, vous retrouverez la traditionnelle
section des brèves ainsi qu'une nouvelle interview réalisée par
L'Embellie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Brèves
▲Deux nouvelles instances
pour le Wikidata Query Services — Depuis plusieurs mois
maintenant, le Wikidata Query Service est victime de son succès.
Les utilisateurs et utilisatrices rencontrent beaucoup d'erreurs de
type "timeout". La taille du graphe de Wikidata est une partie du
problème. C'est notamment ce qu'explique Lydia Pintscher dans sa
présentation à la Wikimania 2024[1]. L'équipe a donc décidé de créer
deux graphes différents à partir de Wikidata: un graphe pour les
articles académiques (https://query-scholarly.wikidata.org/)
et un graphe avec tous les autres éléments (https://query-main.wikidata.org/).
A partir de mars 2025, query.wikidata.org ne servira plus que les
données du graphe principal.
▲20 ans de Wikimedia
Commons 🎂 — Pour l'anniversaire de Wikimédia
Commons, Wikimedia Deutschland a interviewé Erik
Möller, un des fondateurs de Commons[2]. La mediathèque contient
aujourd'hui plus de 100 millions de médias sous licence libre.
▲20 ans de Wikimedia
Deutschland — Le chapitre allemand de la fondation Wikimedia
fête ses 20 ans.
▲Wikipédia en temps de
guerre — Les chercheurs et chercheuses Laura Kurek, Ceren Budak
et Eric Gilbert se sont intéressés à la capacité de Wikipédia à
résister aux opérations de manipulation de l'information en temps
de guerre. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des entretiens
avec des contributrices et des contributeurs de la Wikipédia
anglophone en les interrogeant notamment sur les articles relatifs
à l'invasion de l'Ukraine par la
Russie.
« En théorie, Wikipédia est une cible attrayante pour une
opération d'information, étant donné sa grande visibilité en ligne
et sa réputation de source d'information faisant autorité. En 2022,
l'article de Wikipédia intitulé "Russian invasion of Ukraine" était
le deuxième article le plus consulté de l'édition anglophone de
l'encyclopédie en ligne, avec plus de 50,6 millions de
vues[3]. »
« Cependant, Wikipédia est peu étudiée dans les travaux
universitaires sur la désinformation et les opérations
d'information, les plateformes de médias sociaux servant souvent
d'objet principal d'enquête[4]. »
L'article montre qu'il n'y a rien qui montre une opération de
manipulation étatique. En revanche, des tentatives de manipulation
dans les deux camps ont bien eu lieu. Les tentatives des
contributrices et contributeurs plus expérimentés sont plus
difficiles à détecter que les comportements des nouveaux
contributeurs et contributrices.
▲L'art de copier-coller
Wikipédia — Le journal Libération publie une enquête sur
la fabrication de preuves de travail de la part d'anciens
assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement national.
« Comme Libération l’a révélé, plusieurs anciens assistants
parlementaires ont fabriqué entre 2016 et 2018 de fausses preuves
de travail pour tenter de berner la justice : l’ancien numéro
2 du Front national, Florian Philippot, témoin assisté dans cette
affaire, a ainsi commandé en 2016 à l’un de ses collaborateurs la
rédaction d’un faux rapport pour faire croire qu’il avait été
rédigé par l’une de ses assistantes accusée d’emploi fictif, Ferial
Mostefai. Le document de 52 pages, et daté du 6 mars 2015, se
résumait alors en une succession de copiés collés de fiches
Wikipédia, dont la plupart n’existaient pas avant 2016, période où
elle n’était plus en contrat[5]. »
▲Wikimédia France
annonce un prix de la recherche — Le prix Wikimédia France de
la recherche « constitue une initiative
importante pour encourager la recherche académique sur Wikipédia et
les projets Wikimedia en général et permet de mettre en avant les
travaux académiques ainsi que leurs auteurs[6]. » Le prix sera
décerné le 14 mars 2025 au Conservatoire des Arts et
Métiers à Paris. Pyb rappelle que le prix avait déjà été remis
un fois en 2013 à Roy Rosenzweig pour son article Can history be
open source? Wikipedia and the future of the past (2006) avant
de disparaître[7].
▲Qui est ton voisin ou
ta voisine la plus célèbre ? — Topi Tjukanov a développé
une carte du monde des personnalités permet de trouver la personne
la plus connue à côté de chez soi[8]. La carte s'appuie sur les
données sur la base de données collectées par Organe Laouenan et
al. à partir de Wikipédia et Wikidata[9].
▲Cartographie libre
et souveraine — Pour sortir de la dépendance aux outils
prioritaires comme Google Maps, Mael Thomas développe le projet
Cartes.app, une application Web de cartographie qui s'appuie
entièrement sur des données libres comme OpenStreetMap[10].
« Il manque une application pour voyager sans voiture et
sans Google[11]. »
Le parti pris est clairement écologique et antigafam :
« aucune dépendance à Google ni aux autres GAFAM qui
veulent leur part du gateau (Microsoft, Apple), mais aux
magnifiques projets OpenStreetMap, Wikipedia,
transport.data.gouv.fr, Panoramax, etc[11]. »
La recherche de lieux utilisent notamment des informations
issues de Wikipédia et Wikidata[12].
Dans cette section, nous donnerons la parole à des
wikimédien(ne)s sur des thèmes donnés afin de recueillir leurs avis
ou les faire parler tout simplement de leurs expériences dans le
mouvement.
Pour ce deuxième entretien, Noé a
accepté répondre aux questions de L'embellie sur son activité
wikimédienne.
(Il
nous fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si
nécessaire, d'y répondre dans les plus brefs délais.)
Encore un numéro très réussi, et même si cette fois je n'ai pas
autant de temps qu'avant, je le lis avec plaisir, comme chaque
mois. Continuez comme ça. DarkVador[Hello
there !]
1 octobre 2024 à 01:14 (CEST)
Ils
bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs
gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une
ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de
mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte.
– Jean
Giono, Que ma joie demeure ! > > > >
Proposition de devise des Wikipédiens, faite en juin 2004. Vu
ici.
↑« Theoretically, Wikipedia is
an attractive target for an information operation, given its high
visibility online and reputation as an authoritative information
source. In 2022, the Wikipedia article titled “Russian invasion of
Ukraine” was the second most viewed article on the English-language
edition of the online encyclopedia, garnering over 50.6 million
views (Erhart, 2022). »
↑« Wikipedia, however, is
understudied in scholarly work on disinformation and information
operations, with social media platforms often serving as the main
object of inquiry. »
▲L'édito de PAC2 -
Beaucoup de médailles, pas mal de Wikimania et un peu
d'intelligence artificielle — Le mois d'août a été riche en
médailles et autres distinctions. Les jeux olympiques d'été de 2024
ont suscité des réutilisations. Wikimédia
France a publié la liste des lauréats de ses prix annuels, la
fondation Wikimedia a décerné le prix
wikimédien•ne de l'année et les lauréats des Coolest Tool Awards ont été annoncés en
clôture de la conférence Wikimania.
La conférence Wikimania justement a donné lieu à de nombreuses
présentations. On a tenté d'en restituer quelques bribes dans ce
numéro.
L'embellie et Noé nous proposent aussi une grande interview de
Cantons-de-l'Est.
Le titre de la newsletter a évolué de « Regards sur
l'actualité de la Wikimedia » vers « Regards sur
l'actualité du mouvement Wikimedia ». On garde l'acronyme RAW
qui nous tient à cœur. Cette clarification du nom permet de
rappeler que si RAW est hébergé sur Wikipedia en français,
l'ambition c'est de suivre l'actualité de tous les projets du
mouvement Wikimedia au sens large. N'hésitez pas à contribuer au
prochain numéro pour évoquer
l'actualité du Wiktionnaire, de Wikibooks, Wikiquote, Commons,
Wikifunctions, Wikivoyages, Wikisource, Wikinews mais aussi de
Vikidia, LinguaLibre ou tout autre produit libre et
communautaire.
Brèves
▲Peut-on utiliser des
grands modèles de langage
pour générer des requêtes Wikidata en langage SPARQL ? — L'idée était
dans l'air du temps depuis un petit moment[1] mais jusqu'à maintenant, il n'y
avait pas eu de résultats probants. Le projet Spinach pourrait
changer la donne. L'annonce a été relayée par Denny
Vrandečić lui-même :
« Quelles œuvres d'art ont été exposées au MoMA et à la
Tate ? Quelle est la taille des 15 derniers vainqueurs du Tour
de France ? Quels sont les médaillés d'or olympiques en
natation originaires d'Asie depuis les années 1950 ? Quels
sont les restaurants européens qui ont obtenu des étoiles Michelin
dans les années 2000 ? Autant de questions que vous pouvez
poser à #Wikidata en utilisant #SPARQL.
Mais écrire du SPARQL est une compétence rare : Stanford et
la Wikimedia Foundation présentent un modèle #LLM pour transformer
automatiquement vos questions en requêtes SPARQL :
SpinachBot[2],[3]. »
Concrètement, Hal Triedman de la fondation Wikimédia a collaboré avec
l'équipe Open Virtual Assistant Lab (OVAL)[4] de l'université Stanford pour développer ce
nouvel outil.
L'outil se décline à la fois sous la forme d'une interface Web
et d'un bot déployé sur Wikidata[5].
▲Carte des médaillés
olympiques par lieu de naissance — Où sont nés les lauréats de
médailles olympiques ? En s'appuyant sur les données de
Wikidata Giorgio
Comai a cartographié les lieux de naissance de tous les médaillés
olympiques dans le cadre d'un projet pour le
European Data Journalism Network (d).
On peut aussi s'amuser à compter le nombre de médailles obtenues
par groupes de pays. On voit que les 38 pays de l'OCDE ont obtenu
67% des médailles d'or.
▲Les graphiques
bientôt de retour — Désactivée pour des raisons de sécurité en
2023, l'extension qui permet d'afficher les graphiques sur les
projets sera bientôt remplacée et accessible aux wikimédien(ne)s.
Le programme défini mentionne la fin de ce mois pour le retour
progressif de l'extension sur laquelle les équipes techniques
travaillent depuis début juillet.
▲Aperçus de la
Wikimania 2024 — Du 7 au 10 août s'est déroulée la conférence
Wikimania 2024 à Katowice en Pologne. Sur le réseau social
Mastodon, Antoine Srun raconte la conférence[6].
Les chercheurs Piotr Konieczny et Włodzimierz Lewoniewski ont
présenté leurs travaux sur la mesure de l'américanisation des sociétés à travers
l'étude des différentes versions de Wikipédia et
Wikidata[7],[8]. Les auteurs calculent pour
chaque Wikipedia la part des articles liés aux États-Unis et le
volume de vues de ces articles[9].
PMG a montré quels outils peuvent être utilisés pour contribuer
aux données structurées sur Commons[10].
AshCrow a débusqué une citation pleine d'humour de James Forrester :
« Vous savez, je viens à #Wikimania pour trouver plus de
bugs dans mon logiciel, parce qu'il n'y en a pas assez dans
#Phabricator[11],[12]. »
Lydia Pintscher (d) est revenue sur l'avenir du Wikidata
Query Service[13]. Elle a manifestement fait salle
pleine et suscité de nombreuses questions[14].
Les lauréats des Coolest Tool Awards ont été annoncés lors de la
cérémonie de clôture[15] :
▲Enquête annuelle
des utilisateurs d'OpenRefine — OpenRefine, un logiciel libre très apprécié
dans la communauté Wikidata, lance une enquête annuelle auprès des
utilisatrices et utilisateurs.
▲Comment
élargir la communauté des contributeurs et contributrices
Wikidata? — Wikidata est une base de connaissances
collaborative maintenue par une communauté. Au delà du succès du
projet, il y a un risque qu'un petit groupe de contributeurs et
contributrices concentrent la majorité des contributions et des
prises de décisions. Dans l'article "Talking Wikidata", les auteurs
et autrices étudient les discussions sur Wikidata et regardent
comment ces discussions influent sur l'engagement des contributeurs
et contributrices en combinant des statistiques descriptives, de
l'analyse de réseaux et des modèles de langage et de réseaux
préentraînés.
« Notre étude indique que les interactions de discussion
entre les éditeurs de Wikidata forment un réseau avec un
coefficient de regroupement élevé et un chemin le plus court
faible, ce qui suggère un réseau de type "Réseau « petit monde »(d)" (petit monde). Dans ce réseau, la
poursuite de la conversation est influencée par la topologie du
réseau et le contenu des discussions[16] »
Ce sont les contributeurs et contributrices avec plus de 5000
contributions qui participent le plus aux discussions :
« Les données montrent qu'environ 80 % des éditeurs
avaient effectué moins de 5 000 modifications et publié moins de 10
messages, ce qui indique que leur contribution est très limitée et
qu'ils ne participent pas aux discussions. Cela signifie que seul
un petit pourcentage d'éditeurs (20 %) participait activement
aux discussions, ce qui laisse supposer que ce sont eux qui
prennent les décisions clés au sein de la communauté
Wikidata[17]. »
Celles et ceux qui ont les droits de création de propriété et
celles et ceux qui ont au moins 6 ans d'ancienneté sont les plus
actifs (voir la figure 9).
▲OpenStreetMap fête ses 20
ans — Le 9 août, c'était le 20e anniversaire d'OpenStreetMap
(OSM). Comme Wikipédia, OpenStreetMap est un commun
numérique souvent décrit comme le "Wikipédia de la
cartographie".
Sur Mastodon, @dmontagne@mapstodon.space rappelle que Wikimédia
utilise les données d'OpenStreetMap :
« Eqiad et Codfw : c'est les petits noms des deux
datacenter qui affichent les données d'#OpenStreetMap sur les
projets #Wikimédia.
Car Wikimédia utilise les données d'OSM ! Mais avec ses
propres serveurs, vu le nombre de consultations, et son propre
style de #carte[18]. »
Tout est documenté sur le site du logiciel MediaWiki[19]. A l'inverse, OpenStreetMap
utilise aussi les données de Wikimédia. Par exemple, le moteur de
géocodage,
Nominatim utilise les données de
Wikimédia pour attribuer un score d'importance aux lieux et
suggérer le lieu le plus pertinent[20] :
« Wikipedia s'est avéré être une bonne approximation ou
"importance". En gros, si un lieu fait l'objet d'un article dans
Wikipédia, combien d'autres articles renvoient à ce lieu ? Et
nous pouvons transformer cela en un seul chiffre[21],[22] »
.
C'est pour ça qu'il est important de développer les liens entre
les deux projets :
« De nombreux endroits dans les données OpenStreetMap ont
déjà les étiquettes wikipedia et wikidata. C'est très utile pour
nous, merci de continuer à les ajouter. Sur Wikipédia, de nombreux
lieux contiennent des coordonnées. Là encore, c'est utile :
nous pouvons déterminer si un article concerne un lieu plutôt qu'un
titre de film, un nom de groupe ou une pâtisserie, par
exemple[23],[22]. »
Comme sur Wikipédia, certains débats sont un peu
longs[24].
▲Les wikimédiens et
wikimédiennes de l'année — en:User:Clovermoss est la wikimédienne de
l'année. Âgée de 21 ans, elle contribue depuis l'âge de 16 ans.
Elle est connue pour son travail d'accueil des nouvelles et des
nouveaux (voir la rubrique en:User_talk:Clovermoss#Newbie_Central
sur sa page de discussion) et pour son projet Editor
reflections, un recueil de plus de 200 témoignages de
contributeurs et contributrices. Elle contribue essentiellement
depuis son téléphone (voir ses réflexions sur le sujet en:User:Clovermoss/Mobile
editing).
▲Wikipédia va-t-elle
résister à la tempête de l'IA ? — Après avoir développé
WikiChat[25] et Spinach, l'équipe Open Virtual
Assistant Lab (OVAL) de l'université Stanford développe STORM, un
service d'intelligence artificielle générative capable de générer
des articles de type Wikipédia. Cet article est considéré par
The Signpost comme l'approche la plus avancée pour générer
des articles. L'acronyme STORM décrit l'approche utilisée :
Synthesis of Topic Outlines
through Retrieval and Multi-perspective Question Asking
(en français : synthèse des grandes lignes d'un sujet par la
recherche et la pose de questions multi-perspectives). En bref,
STORM recherche d'abord des sujets similaires, récupère les
sommaires des articles Wikipédia existants sur les sujets
similaires, simule différents éditeurs de Wikipédia avec
différentes perspectives. Chaque éditeur virtuel fait lui même
appel à des experts virtuels en lui posant des questions précises.
Les auteurs de l'étude travaillent sur un nouveau prototype dénommé
Co-STORM permettant aux humains d'interagir avec les agents
virtuels et d'éliminer les défauts constatés (le projet initial
mentionnant que les articles obtenus ne sont « pas destinés à la publication sur
Wikipedia »).
Les multiples appels à ChatGPT ont un coût. Générer un article
coûte environ 84 cents en utilisant le modèle GPT 4.0.
Le sujet de l'intelligence artificielle
générative a été abordé souvent dans RAW ces derniers mois.
Nous avions notamment publié une tribune en février 2023 pour
réfléchir à la production automatique de contenu[26].
▲Comprenez vous quelque
chose aux institutions de l'enseignement supérieur et de la
recherche en France ? — En France, l'enseignement
supérieur et la recherche (ESR) est caractérise par une complexité
institutionnelle croissante. Pour tenter d'y voir plus clair,
Julien Gossa a développé un outil permettant d'explorer le paysage
des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche à
l'aide de Wikidata. L'outil est développé en langage R.
▲Wikimedia Poland en
aide aux acteurs impliqués dans la résolution des conflits —
L'année dernière, Wikimedia Poland a porté une attention
particulière au soutien des groupes particulièrement vulnérables au
burn-out. Le manque d'autonomie, l'inefficacité de
leurs propres actions et les conflits au sein de la communauté ont
fait que de nombreux wikipédiens se sont sentis dépassés et
désespérés.
Deux initiatives ont donc été lancées : « le projet de
soutien et d'intégration des administrateurs de la Wikipédia en
polonais » (rapport
en pdf) et « le projet de prévention des conflits dans la
Wikipédia en langue polonaise » (rapport
sur Commons). Le premier projet concernait les administrateurs
(environ 40 participant(e)s ; 6 réunions en ligne, 5 activités
de suivi et une réunion en direct) et le second était destiné aux
wikitrainers, aux wikimédiateurs, mais aussi à d'autres personnes
qui souhaitaient acquérir de nouvelles compétences, des
connaissances et des compétences en matière de gestion des
conflits.
▲20 % des
biographies sur Wikipédia en français sont consacrées aux
femmes — Le , la
barre des 20% de femmes parmi les biographies a été franchie,
ce qui représente 142 979 biographies
de femmes au total (sur 714 869
biographies à cette date). Ce taux était seulement de
14 % en 2016 (75 000 biographies
de femmes à l’époque). Wikipédia en français se rapproche ainsi de
Wikipédia en espagnol qui contient 23,4 % des biographies
dédiées à des femmes et devance légèrement Wikipédia en anglais qui
ne compte que 19,8 % de femmes parmi ses
biographies[27],[28].
L'équipe technique MediaWiki propose de tester l'utilisation de
sous-références. Cela permet de réutiliser des références en
ajoutant des détails supplémentaires comme la page où le
chapitre : meta:WMDE_Technical_Wishes/Sub-referencing/fr.
Focus
RAW encourage les membres de la communauté à s'exprimer sur
différents enjeux liés à l'écosystème Wikimedia. N'hésitez pas à
proposer vos textes pour cette section. N'hésitez pas non plus à
réagir dans la section du courrier
du lectorat.
La grande interview
Une nouvelle section s'ajoute à votre gazette à partir de ce
numéro. Nous donnerons la parole à des wikimédien(ne)s sur des
thèmes donnés afin de recueillir leurs avis ou les faire parler
tout simplement de leur expérience dans le mouvement.
Pour ce premier entretien, Cantons-de-l'Est a accepté
répondre aux questions de L'embellie et de Noé sur
son activité wikimédienne et sa contribution à ce magazine qu'il a
fondé et entretenu pendant plusieurs années.
Voici une sélection d'images prises cet été
par des wikimédien(ne)s et qui sont disponibles dans la
catégorie : Summer 2024 sur Commons. Essayez de
deviner les objets, lieux, villes, ou pays .
(Il nous
fera plaisir de lire les messages déposés ici et, si nécessaire,
d'y répondre dans les plus brefs délais.)
▲La grande
interview — Merci pour cette nouvelle édition, encore une fois
très instructive. Si les IA écrivent des articles Wikipédia, où
va-t-on ... Merci également pour le nouveau
format d'interview. C'est une très bonne idée. Hâte de lire les
prochaines !
→ Petite précision concernant la brève d'octobre 2022 :
personne à l'époque n'a accusé Cantons-de-l'Est d'avoir « fait
preuve de sexisme envers les femmes dans Wikipédia ». Je le
précise pour éviter tout malentendu... A l'époque, plusieurs
membres de LSP, dont moi, avions transmis nos commentaires en amont
de la publication, ceci afin d'éviter un drama, comme celui sur la
tribune (retirée) du RAW de juillet 2022…. D'où l'idée de
transmettre des commentaires en amont cette fois. Il s'agissait
juste d'aider à rédiger la brève.
Au final, la brève n'a pas été publiée car le sujet n'était pas
encore "sec" de mémoire (il y avait toujours des discussions sur
l'appel à commentaires)... C'était donc plus un problème de
contexte qu'autre chose.--Pronoia (discuter)
31 août 2024 à 23:49 (CEST)
▲diminuer les données — L'ours des cavernes mal léché que je
suis tente d'être positif. Mes efforts sont mis à mal avec
cette diapositive de la présentation de
Pintscher.
1- il y a beaucoup de données dans Wikidata,
2- trop de données pour Blazegraph.......
3-.......on va donc changer Blazegraph on peut réduire la
quantité de données (??).
Du coup, on va, notamment, pelleter ailleurs ce qui concerne les
dizaines de millions d'articles scientifiques et devoir faire des
requêtes adaptées pour ceux-ci.
Ce que ça me dit à moi cette déclaration, c'est que malgré que ça
fasse des années qu'on sache que Blazegraph n'est plus
viable pour Wikidata parce qu'il a été volontairement tué dans les
années 2010, aucune des équipes salariées par la Foundation ou les
chapters n'a réussi à trouver une solution autre que we can
reduce the amount of data.
Non mais as-tu pensé une seconde à quel message tu envoies, toi,
identifiée comme la tête du projet, avec une affirmation pareille,
devant une salle qu'on me dit comble !?
Moi, mon ambition en travaillant sur Wikidata, c'est de produire la
plus grande base de connaissances libres de l'histoire, de
l'Univers, en grimpant le plus grand nombre d'ordres de grandeur possibles dans
l'aventure. Et je dois pas être le seul taré à croire ça
considérant la croissance folle que connait le site. Hier et
aujourd'hui, on a des (surtout un) passionnés qui se sont lancés
dans la création de dizaines de millions d'articles
scientifiquesd'éléments dédiés à des articles scientifiques.
Demain, qui sait qui d'autre voudra importer 10x
éléments dans la chose ? Tu veux la faire ou pas la sum of
all human knowledge ? Si oui, il faut pas décourager les
fous qui s'y mettent ! Il faut que tu y mettes les moyens de
tes ambitions.
Alors évidemment que si ça marche ton truc, si des gens y croient
suffisamment pour y mettre individuellement des milliers
d'heures de bénévolat, ça va t'occasionner des problèmes
d'infrastructure, d'accès, de réseau, de synchronisation, alouette.
Si tu me synthétises en deux phrases que ta solution à ces
problèmes c'est we can reduce the amount of data en
continuant à répéter année après année qu'il faut remplacer
Blazegraph, mais en ne proposant jamais une feuille de route pour
la chose......sacrament ! - Simon Villeneuve
2 septembre 2024 à 22:57 (CEST)
Simon, Tu as raison d'être en colère : ce n'est pas
à Wikidata à s'adapter à un logiciel déficient, mais d'exploiter un
logiciel capable de soutenir la croissance de Wikidata, la base de
connaissance libre qui souhaite être le hub de toutes les
autorités. Pour les dizaines de millions d'articles, voulais-tu
dire « millions de notices bibliographiques
d'articles » ? — Cantons-de-l'Estp|d|d🧹
4 septembre 2024 à 01:09 (CEST)
Sinon, comme d'habitude, j'ai passé à côté de
l'essentiel.
Mes félicitations pour ta grande interviou. Les jeunes apprennent
et les vieux se rappellent l'étendue considérable de tes apports à
la connaissance libre et au principal écoinfosystème qui
l'abrite. On se souhaite encore de nombreuses années en ta
présence ! - Simon Villeneuve
20 septembre 2024 à 14:26 (CEST)
Il faut
aussi comprendre que Wikipédia n'est pas toute notre vie, il y a
une vraie vie qui existe à côté et donc, à partir du moment où le
plaisir n'est plus au rendez vous sur WP, il est nécessaire de
prendre un peu le large, d'aller se refaire une santé mais de ne
jamais divorcer sur un coup de tête.
– Lomita (d · c) dans son
billet des 1000 jours.
↑voir notamment cette discussion sur
le bistro de Wikidata datée d'août 2022
↑Traduction avec l'aide de DeepL de
« Which art has been displayed at MoMA and the Tate? What
are the heights of the last 15 Tour de France winners? Who are the
living olympic swimming gold medalists from Asia since the 1950s?
Which European restaurants won Michelin Stars during the 2000s? All
questions you can ask #Wikidata using #SPARQL. But writing SPARQL
is a rare skill: Stanford and Wikimedia Foundation present an #LLM
model to turn your questions into SPARQL queries automatically:
SpinachBot »
↑Traduit avec l'aide de DeepL de
« Our study indicates that discussion interactions between
Wikidata editors form a network with a high clustering coefficient
and low shortest path, suggesting a small world network. In this
network, the conversation’s continuation is influenced by the
network topology and the content of
discussions. »
↑Traduction avec l'aide de DeepL :
« The data showed that approximately 80% of editors had
less than 5K edits and ten posts, indicating that they contributed
very little and did not engage in discussions. This implied that
only a small percentage of editors (20%) were actively
participating in discussions, suggesting that they were the ones
making the key decisions within the Wikidata
community. »
↑« Wikipedia turned out to be
a good approximation or “importance”. Basically if a place has a
Wikipedia article, and how many other articles link to it? And we
can turn that into a single number. » - Merci
DeepL 😉
Pourquoi je vois un bandeau d’appel aux dons sur Wikipédia en ce
moment ? Vous avez peut-être remarqué qu’en automne, un bandeau
concernant la collecte de dons s’affiche sur Wikipédia… Peut-être
vous demandez-vous qui organise cette collecte et où vont les dons
? Tout d’abord, nous pouvons vous assurer qu’il s’agit d’une
campagne légitime. EHughes […]
Vous avez envie d’apprendre à contribuer sur la plus grande base
de connaissances libre du monde ? Le MOOC Wikidata revient pour une
3 ème édition avec 20 vidéos et quelques nouveautés pour les
professeurs du secondaire. Les inscriptions sont gratuites et
ouvertes du 1er septembre au 31 décembre 2024 avec la possibilité
d’obtenir une […]
Du 16 septembre au 16 novembre 2024, vous pouvez participer au
prix Wikimédia France de la Recherche, organisé par l’association
Wikimédia France en partenariat avec le laboratoire Dicen-IdF de
l’Université Paris Nanterre. Qu’est-ce que le prix Wikimédia France
de la recherche ? Le prix Wikimédia France de la recherche
constitue une initiative importante pour encourager […]
De 2023 à 2024, trois résidents ont intégré les Unités
Régionales de Formation à l’Information Scientifique et Technique
de Bordeaux, Rennes et Toulouse pour sensibiliser aux projets
Wikimédia. Que peut-on retenir de l’expérience ? Résidents,
personnels de l’URFIST et membres de la communauté de
l’enseignement supérieur et de la recherche reviennent sur leur
expérience en […]
Chaque année, environ un millier de personnes contributrices se
retrouve quelque part dans le monde pour échanger autour des
projets Wikimédia. Après Singapour en 2023, la 19ème édition de la
Wikimania s’est déroulée cette année du 7 au 10 août à Katowice en
Pologne. Pour vous faire vivre l’évènement au plus près, j’ai écrit
un […]
Pour la première fois, Isabelle a assisté à la 4e édition du
Wikicamp, le grand rassemblement annuel de la communauté
wikimédienne de France, organisé à Saint-Malo en juillet dernier.
De ses débuts de contributrice en ligne jusqu’à sa rencontre avec
la communauté wikimédienne, Isabelle partage son parcours et ses
premières impressions sur l’évènement. « Je ne […]
Que vous soyez contributeurs novices ou experts, il existe plein
de manières de contribuer aux projets soutenus par l’association
Wikimédia France pendant les Jeux olympiques et paralympiques. On
en a listé 5. Du 26 juillet au 11 août auront lieu les Jeux
olympiques suivis des Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre
en France. […]
Du 15 août au 27 septembre, vous pouvez participer au concours
“photographier le patrimoine vivant de France”, organisé par
l’association Wikimédia France en partenariat avec le ministère de
la Culture. Qu’est-ce que le patrimoine vivant ? Vous connaissez le
patrimoine culturel, mais connaissez-vous le patrimoine
vivant ? Moins connu que le patrimoine culturel, le patrimoine
vivant […]
Du 5 au 9 février s’est déroulée la seconde édition de la
Viki’acadEMI. Organisée conjointement par l’association Vikidia,
l’association Wikimédia France et le CLEMI, cette action vise à
sensibiliser des élèves du CM1 à la seconde à l’éducation aux
médias et à l’information (EMI) grâce à la contribution sur
Vikidia. Retour sur cette édition 2024 […]
Plus de 80 personnes représentant 60 institutions culturelles
étaient présentes à la 5e édition de la journée Wikimédia culture
et numérique organisée par Wikimédia France au sein de l’Institut
National de l’Histoire de l’Art (INHA). Comme chaque année, cette
journée a réuni les institutions culturelles sensibilisées au rôle
des projets Wikimedia dans leurs stratégies numériques. […]
Depuis 2017, les archives des
Hauts-de-Seine mettent en ligne le fonds de cartes postales
anciennes (CPA). En octobre 2020, cela représente 9558 CPA
provenant de la sous-série 9Fi réunissant les CPA de 1900 à 1944.
Ces photos tombées dans le domaine public accompagnées de quelques
métadonnées sont publiées sur le
site d'Open Data des Hauts-de-Seine. Cela peut surprendre mais
il y a quelques fonds de cartes postales et fonds photographiques
sur les sites d'open data. C'est en fait une très bonne idée car
ces sites sont adaptés à une réutilisation massive des données,
contrairement aux sites des archives qui ne sont pas faits pour
récupérer des centaines ou milliers de documents d'un seul
coup.
Dans ce billet de blog, je souhaite
vous montrer ma méthode qui est adaptée aux personnes, comme moi,
qui ne savent pas se servir de l'API, coder en Python, etc. Je
commence par récupérer les données en format CSV ou EXCEL afin de
les visualiser dans un tableur.
1. Télécharger les images
La première étape consiste à
récupérer les images. Pour cela j'utilise l'extension Simple
mass downloader qui existe en version
Firefox et
Chrome. Il suffit de copier les urls du csv dans l'extension
:
copier les liens
lancer le logiciel
onglet Download list
menu Hamburger Import URLs from
clipboard
Lancer la sauvegarde en cliquant sur start
selected
Dans le cas des archives des
Hauts-de-Seine, j'atteins assez vite le quota quotidien de requêtes
qui permet de télécharger environ 3000 fichiers. Tous les fichiers
téléchargés iront dans le dossier Téléchargements si vous
utilisez Windows.
Les fichiers n'ont pas d'extension,
j'utilise le logiciel Advanced Renamer pour
rajouter l'extension jpg (<Name>.jpg).
Enfin dans le tableur, il faut
indiquer l'emplacement des fichiers en remplaçant https://opendata.hauts-de-seine.fr/api/v2/catalog/datasets/cartes-postales/files/
par le répertoire où sont stockés vos fichiers.
2. Mettre en forme les
données
Un travail de mise en forme des
données est nécessaire.
2.1 Coordonnées
géographiques
Pour les coordonnées, je crée une
colonne avec la formule de LibreOffice
Calc : CONCATENER("{{Object
location|";B2;"}}"). Puis je fais un collage spécial du
texte dans une autre colonne (Pattypan ne semblant pas comprendre
les cellules avec des formules) et enfin je remplace la virgule par
un pipe ( | ).
2.2 Identifiants
Il peut également être
nécessaire dans certains cas de retravailler les identifiants qui
sont de la forme 9FI/ANT_1,9FI/ANT_15,9FI/ANT_153, ce qui ne peut pas se trier correctement.
Dans une autre colonne je copie le contenu, puis supprime tout sauf
les chiffres à l'aide d'une expression régulière dans
Rechercher/Remplacer : (.......)_ par rien. Puis dans
Notepad++,
j'ajoute les zéros manquants : \n(..)\r par \n0$1\r puis \n(.)\r par \n00$1\r
2.3 Noms des
fichiers
Wikimedia Commons ne
souhaite pas de titres incompréhensibles du type2e8e8c525c2ae4c9f983c64e725ef047.jpg
ou9FI/ANT_15.jpg.
Il faut donc créer un titre si possible simple mais explicite et
précis. Avec la commande CONCATENER je créé les nouveaux titres
ainsi :
Carte postale - VILLE -
TITRE - IDENTIFIANT.jpg.
L'ajout de
l'identifiant permet d'éviter d'avoir des titres identiques, ce qui
n'est pas possible sur Wikimedia Commons.
Attention le titre ne
doit pas contenir de crochets et ne doit pas être trop long. Dans
le cas contraire, le logiciel d'import des données arrêtera le
téléchargement. La commande NBCAR permet de compter le nombre de
caractères d'unecellule et ainsi
rapidement détecter les titres très longs. La documentation de
MediaWiki n'indique pas le nombre de caractères limite mais parle
d'une limite
de 255 bytes. Des tests sont nécessaires pour savoir à quoi
cela correspond en caractères, mais de toute façon il est
préférable d'utiliser des noms de fichier pas trop longs dans
MediaWiki.
3. Importer les données
Pour cette phase j'utilise Pattypan.
La première étape du logiciel consiste à Générer un tableau.
Importez les photos, sélectionnez le modèle MediaWiki que vous
souhaitez utiliser (dans mon cas il s'agit de Template:Photograph)
puis indiquez les champs à remplir par défaut :
Photographer : {{unknown|author}}
Title : {{fr|Carte postale des
Hauts-de-Seine}}
Institution : {{institution:Archives départementales
des Hauts-de-Seine}}
Et je coche les champs
Description, Date, Accession number et
Partnership pour que Pattypan remplisse ces champs à l'aide
des données dans le tableur. Vous obtenez un tableau de ce type
avec des colonnes pré-remplies et d'autres à remplir à l'aide des
données provenant des archives départementales :
Partnership va servir à
indiquer la géolocalisation. Pour cela, il faut aller dans le 2e
onglet Template du tableau créé par Pattypan afin de
déplacer ce modèle. Cet onglet peut sembler vide mais en
agrandissant la taille des cellules on voit le code des modèles de
Wikimedia Commons. Le fonctionnement de cet onglet n'étant pas
documenté, je ne sais pas exactement comment il fonctionne et
pourquoi le contenu est dupliqué dans de nombreuses cellules.
Faites donc le changement dans toutes les cellules.
'=={{int:filedesc}}==
{{Photograph
|photographer = ${photographer}
|title = ${title}
|description = ${description}
|depicted people =
|depicted place =
|date = ${date}
|medium =
|dimensions =
|institution = ${institution}
|department =
|references =
|object history =
|exhibition history =
|credit line =
|inscriptions =
|notes =
|accession number = ${accession_number}
|source = ${source}
|permission =
|other_versions =
}} ${partnership}
=={{int:license-header}}==
${license}
Une fois le travail de mise en
forme des données terminé, vous pouvez passer à la 2e étape de
Pattypan qui s'intitule Valider et envoyer.
À l'heure actuelle, le logiciel
s'arrête de téléverser les photos sans afficher le moindre message
d'erreur s'il rencontre un problème. Par contre, il se contente de
zapper l'import dans deux cas : s'il détecte que le
fichier a déjà été importé et si le nom est déjà
utilisé.
Les cartes postales géolocalisées
peuvent être visualisées dans
Wikimedia maps.
4. Dernières retouches
Quatre outils peuvent servir pour
affiner la catégorisation et les données :
Cat-a-lot
afin de déplacer, d'ajouter et de supprimer des fichiers (ou des
sous-catégories) entre catégories, depuis une catégorie, ou vers
une catégorie,
4.1 Fichiers manquants
À
la fin de l'import, il y avait sur Wikimedia Commons un
millier de cartes postales en moins que sur le site des
Hauts-de-Seine. Des fichiers ont dû se perdre lors du
téléchargement des milliers de photos. Pour identifier rapidement
les fichiers manquants, j'ai utilisé un outil de comparaison
de listes en lui demandant de comparer les noms de
fichiers. 4.2 Remplacer et déplacer un
modèle
Visual File Change va notamment me
permettre de corriger une erreur faite lors des premiers imports en
utilisant le modèle de coordonnées géographiques adéquat et en le
déplaçant. L'expression régulière consister à rechercher :
Visual File Change peut également
servir à catégoriser les CPA à partir de termes inclus dans le nom
du fichier. Il est possible de faire des recherches du type :
intitle:"train"
incategory:"Collections of Archives départementales des
Hauts-de-Seine"
Wikimedia Commons, c’est 33 millions de fichiers. Beaucoup de
ressources sont consacrées à augmenter ce nombre : contributeurs
prenant de nombreuses photos, développement d’outils de versement
automatique depuis Flickr, financement d’appareils-photos, studios
et déplacements, organisation de concours avec prix (Wiki Loves
Africa, Wiki Loves Earth, Wiki Loves Monuments) ou non (Wiki Takes,
Opérations Libres), partenariats de versement des collections
d’institutions culturelles, etc.
Je crois que Wikimedia Commons est un projet à part entière et
plus un simple dépôt commun aux différentes versions linguistiques
de Wikipédia (et ses projets-frères). Toutefois, en l’état actuel
de la navigation est assez pauvre. Le plus simple pour trouver une
image est de passer par une recherche Google plutôt que par l’outil
de recherche interne, et l’arborescence des catégories est parfois
obscure dans sa logique, sans compter qu’elle est multilingue au
mauvais sens du terme : à tout moment, vous pouvez tomber dans une
sous-catégorie dans une langue que vous ne maîtrisez pas. S’il est,
je crois, urgent de réfléchir et implémenter une vraie navigation
dans Commons (via la vraie gestion du multilingue, la possibilité
d’afficher à la fois les images d’une catégorie et de ses
sous-catégories, etc), en attendant, la meilleure manière de
valoriser les fichiers de Commons est encore de les utiliser dans
les autres projets Wikimedia.
La réflexion autour de ce sujet est encore balbutiante. Les
global metrics n’intègrent que « nombre de fichiers
réutilisés », ne faisant pas la différence entre un fichier
utilisé une fois et une centaine de fois. La plupart des rapports
d’activité (FDC, This Month in GLAM, billets de blog) ne comptent
que le nombre de fichiers versés, sans regarder le reste.
Très peu d’actions existent en faveur de la valorisation des
fichiers de Commons :
les nombreux outils de réutilisation de l’image du jour comme
fond d’écran
les edit-a-thons ont parfois un volet « photographie et
illustration », mais cela se limite aux nouveaux fichiers, pas
au fond existant
certains programmes avec versement de fichiers veillent à
l’aspect internationalisation avec des métadonnées au moins
traduites en anglais
de nombreux versements (mais pas tous !) de collections
institutionnelles inclus un travail préparatoire ou a posteriori de
catégorisation des fichiers, mais assez peu de réflexion existe sur
leur réutilisation
un atelier spécifiquement dédié à l’illustration d’articles
Wikipédia grâce à un versement
des outils permettant de suggérer des fichiers à utiliser dans
une version linguistique de Wikipédia basé sur leurs utilisations
dans une autre langue
Que pourrait-on faire de plus pour mieux valoriser ces fichiers
? Quels sont les manques (outils, information, temps) qui nous
manquent ?
Vous en avez sans doute entendu parler. Cet événement est
l’occasion de revenir sur quelques usages de Wikipédia… en
lui souhaitant un très joyeux anniversaire !
Le mois dernier, les médias ont abondamment montré et
commenté la victoire électorale des militants de la mouvance
« Indignés ». Ils ont en revanche plus
parcimonieusement évoqué le programme, l’esprit et les convictions
des responsables qui vont bientôt être aux commandes de
Barcelone.
Le témoignage de l’universitaire Mayo Fuster Morell suggère que les
valeurs et les pratiques du Libre ne sont pas étrangères à cette
victoire, ce qui pourrait — rêvons un peu — servir d’exemple à
d’autres pays européens confrontés à l’austérité. Ce relatif
investissement du Libre dans le champ de la politique a de quoi
nous réjouir : voilà longtemps que le Libre n’est pas
seulement du code ou de l’art. Culture et objets libres gagnent
aussi du terrain désormais. À Barcelone, on en est peut-être au
libre citoyen.
Le 24 mai, les candidats de la liste
« Barcelone en commun » (Barcelona en Comú) ont
remporté les élections municipales en réunissant sur leur nom un
quart des suffrages exprimés. « Maintenant
Madrid », une candidature aussi liée à l’éthique des
communs, est devenue une force clé pour la gouvernance de la ville
de Madrid. Ce ne sont que deux des nombreuses surprises survenues
hier lors des élections municipales et régionales en Espagne. Ces
villes pourraient donner le signal d’un changement politique plus
vaste. Les résultats électoraux ont ouvert la voie à un scénario
optimiste pour une chance de victoire aux élections nationales à la
fin de cette année, ou même à un mandat plus ambitieux encore, une
coalition européenne des pays du Sud contre l’austérité.
Irruption de candidatures citoyennes
Le Parti populaire et le Parti socialiste restent les principaux
partis politiques, comme c’est le cas depuis la transition
démocratique de la fin des années 70, mais le pouvoir politique
habituel a encaissé une grosse claque. La part de ces deux
formations a chuté de 65 % lors des précédentes élections il y
a 4 ans à 52 % au niveau national. Le renouvellement ou plutôt
le changement des forces politiques en présence a été provoqué […]
par la création de nouveaux partis : tel est le cas pour
les « Citoyens », qui se sont imposés avec
force comme un nouveau protagoniste de poids dans la vie politique.
Cette irruption des candidatures citoyennes a été aussi
impressionnante que rapide. Elle a contribué à l’augmentation d’au
moins 5 points de la participation au scrutin.
Seulement quatre ans après que les Indignés du mouvement du 15
mai se sont mobilisés pour « une vraie démocratie
maintenant » en opposition aux hommes politiques
« qui ne nous représentent pas » et à la
« dictature des marchés », l’impact de leur
mouvement est désormais si visible qu’il ne peut plus être démenti.
Les listes de candidature sont pleines de personnes venant du
réseau des mouvements sociaux. Pour en donner une idée, Ada Colau,
militante connue pour ses actions contre l’expulsion des activistes
et des squatters va être le prochain maire de Barcelone. C’est
l’ironie de l’Histoire : une militante anti-expulsion
« expulse » les politiciens traditionnels de
la mairie. Si l’on regarde la trajectoire des leaders du mouvement,
on peut également dire que le cycle a démarré avec le mouvement
anti-mondialisation (l’origine de Colau ou de Pablo Iglesias, le
leader de Podemos/Yes we can), mais qu’il a réussi à mobiliser une
fois encore la génération qui s’est battue contre le régime de
Franco pour ramener la démocratie en Espagne (c’est de là que vient
Manuela Carmena de « Madrid maintenant », une
juge en retraite et très probable future maire de Madrid).
En ce qui concerne leurs programmes, la première chose à
souligner est la place centrale réservée aux plans d’urgence pour
secourir les citoyens qui étouffent sous les politiques
d’austérité, tels que la mise en œuvre de différentes variantes
d’un revenu de base, et la révision de la privatisation des
services publics. Un code d’éthique existe pour contrôler les
personnels politique en ce qui concerne la transparence, la fin de
leurs privilèges (par ex. une limitation des indemnités à 29 000 €
par an) et leur engagement à soutenir les initiatives
citoyennes.
Au-delà du poids politique, c’est fascinant d’un point de vue
organisationnel. En moins d’un an et sans aucun lien avec les
mondes politique, économique, judiciaire ni avec le pouvoir
médiatique existant, des citoyens ordinaires joignant leurs forces
ont été capables de conquérir des positions importantes dans le
système politique. Une victoire de David contre Goliath. Pour cela,
ils ont associé le financement participatif, les programmes
collaboratifs, les assemblées de voisinage, et le vote en ligne.
Ils ont aussi, comme le leader de Podemos, bâti leur succès sur la
popularité obtenue par leur propre programme télé.
Que disait la chanson ? « Prenons
d’abord Barcelone, puis nous prendrons
Manhattan ? » En effet, certains travaillent
là-dessus. Une délégation d’activistes de New-York a parcouru
l’Espagne pendant la campagne afin d’apprendre de cette expérience
et « d’exporter » un tel soulèvement du
peuple dans leurs propres villes. Il y a de nombreuses leçons et
idées à en tirer. Voici quelques sources d’inspiration que je vous
suggère d’envisager, pour démarrer un processus similaire dans
d’autres pays.
L’effet CC
Un des combats citoyens (surtout chez les jeunes) qui a précédé
et ensuite nourri le mouvement du 15 mai a vu le jour en réaction
contre une loi imposée par le gouvernement, réprimant le partage en
ligne et la culture libre (Loi Sinde de décembre 2010). Dans une
large mesure, ce mouvement de culture collaborative sur le Web a
réagi comme le fit Lessig en 2008, qui est passé des
« Creative Commons » à
« Change Congress »
(« Changeons le Congrès ») . Au départ
concentré sur les politiques sectorielles en lien avec la propriété
intellectuelle et la régulation d’Internet, il a évolué pour
appréhender le fait que défendre ces libertés est nécessaire pour
transformer le système politique dans son ensemble. Au cours de
cette évolution, les modèles de la culture libre et du travail
collaboratif sont devenus une voie à suivre pour organiser la
protestation politique.
[…]
En somme, les secteurs ayant de l’expertise dans les méthodes de
co-création et coopérant grâce aux ressources en ligne ont un grand
potentiel politique.
Le modèle « d’innovation cachée » de
Wikipédia
Même s’il existe de grandes innovations dans les structures, il
faut que le discours soit « simple » voire
« strict ». Mako Hill a étudié comment
Wikipédia a pu réussir en 2001 alors que d’autres tentatives de
création d’encyclopédie en ligne avaient échoué. Une de ses
conclusions est que Wikipédia a adopté un concept très simple à
comprendre, tout en étant très innovant dans son fonctionnement. Il
s’est fermement accroché à la notion traditionnelle
d’encyclopédie : une idée vieille de plusieurs siècles
qui est simple à comprendre. De la même façon, on peut dire la même
chose ici. Le discours qui a pu faire grossir les votes en faveur
d’un profond changement politique en Espagne n’est ni
avant-gardiste ni particulièrement innovant, mais il est populaire,
compréhensible par chacun et relié aux besoins fondamentaux.
Quelques points se rapprochent de la démocratie radicale proche de
Laclau et Mouffe. C’est un « combat » de bon
sens, pour obtenir une hégémonie. Pendant ce temps, des modèles
plus avant-gardistes, comme les nouveaux partis ayant un discours
« innovant » et une identité sur Internet
tels le Parti pirate ou le Parti X, sont pertinents en terme de
conception d’organisation mais ne parviennent pas à mobiliser les
votes du grand public (aux dernières élections européennes, le
parti X a recueilli 0,64 % des voix). En somme, il faut des
méthodes innovantes associées à un discours pour le peuple, en lien
avec un programme portant sur les besoins fondamentaux.
La base et le sommet
Ces principes d’organisation ne sont ni du sommet vers la base,
ni de la base vers le sommet, ils sont « de la base et
du sommet ». Pour être plus précis :
« un sommet facilement identifiable travaillant pour une
base disséminée ». Ces forces s’appuient sur des leaders
forts, mais aussi sur le développement d’une base collaborative et
libre d’agir. Un concept-clé est le
« débordement ». Il se réfère à la capacité
de perdre le contrôle du processus, et à la liberté d’agir laissée
à ceux qui s’engagent dans le processus. L’augmentation de la
créativité des actions et des soutiens hors du contrôle du
« parti » semble être un des points
pertinents dans le succès de ces méthodes (c’est le cas pour
le
mouvement de création graphique autour des candidatures). De
plus, il n’existe pas de frontière précise entre qui est membre du
« parti » et qui ne l’est pas, il n’y a pas
de rituels pour dire qui est dedans et qui n’y est pas, c’est
l’implication personnelle au travers de l’action qui permet d’être
membre. Les leaders ont tout de même une présence forte, leurs
visages sont devenus des symboles-clé du processus (c’est-à-dire
que sur le bulletin de vote ne figure pas le logo du parti mais la
photo du leader). Des symboles visuels sur un Internet visuel mais,
même avec Internet, la télévision reste toujours un moyen-clé de
communication. En particulier, l’association des leaders et de la
télévision est un moyen-clé de communication vers les milieux
populaires, ceux qui ne sont pas touchés par les mouvements sociaux
de la classe moyenne relayés par Internet. La crédibilité des
leaders se construit sur leur capacité à communiquer et sur un
engagement social de longue date. Les candidatures féminines – peu
importe leur âge – (les femmes sont en tête de liste dans des
villes comme Barcelone, Madrid et Valence) ont une plus grande
capacité à augmenter les votes car elles transmettent l’idée de
changement et dirigent de façon plus démocratique. Comme le dit le
prochain maire de Barcelone, Ada Colau (une Zapatiste
d’origine) : « conduite par l’obéissance aux
ordres du peuple ». La position du leader est construite
« pour » la base et non
« au-dessus » d’elle. En somme, un leader
social et très reconnaissable, mais une participation disséminée et
non contrôlée.
Une fois encore, ce ne sont que trois
visions « impressionnistes » du processus
d’émancipation du peuple en Espagne. Il reste encore beaucoup à
venir. 2015 est l’année du changement, cela continuera donc. En
attendant, il est temps de fêter cela. Je vous laisse avec la rumba
« run run » chantée par le prochain maire de
Barcelone :
Ci-dessus, Ada Colau, dans un clip de campagne très joyeux. Le
refrain de la rumba dit : « défendre le bien
commun ». Pour voir et entendre la vidéo sur
YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=wB6NDWKDyKg
La numérisation des collections patrimoniales des musées
devrait constituer une chance pour la diffusion de la culture. Trop
souvent hélas, ce n’est pas le cas, à cause du copyfraud auquel se
livrent les institutions. Comme
l’a dit très justement Pier-Carl Langlais, le copyfraud est
l’inverse du piratage : une revendication abusive de droits
sur le domaine public pour en restreindre la
réutilisation.
Les exemples de copyfraud ne manquaient déjà
pas, mais le Reiss
Engelhorn Museum de Mannheim en Allemagne a franchi cette
semaine une ligne rouge en la matière. L’établissement a en effet
décidé d’attaquer en justice la Wikimedia Foundation et Wikimedia
Deuschland, pour la diffusion de 17 images d’œuvres du domaine
public sur Wikimedia Commons. Depuis 2008, la Wikimedia Foundation
a défini une position très claire à propos du copyfraud, en
indiquant qu’elle ne reconnaissait pas la légitimité des
restrictions rajoutées sur la réutilisation d’images en deux
dimensions d’œuvres du domaine public. L’année suivante, une alerte
sérieuse s’était produite lorsque le wikimédien Derrick Coetzee
avait téléversé sur Wikimedia Commons plusieurs milliers d’images
extraites du site de la National Portrait Gallery de Londres. Son
geste
dénonçait le fait qu’elle portait un copyright alors qu’elles
correspondaient à des œuvres du domaine public . La National
Portait Gallery avait alors agité la menace d’un procès, sans la
mettre à exécution à la différence cette fois du musée Reiss
Engelhorn.
Si l’on peut déplorer un tel comportement de la part d’une
institution patrimoniale, ce sera peut-être aussi l’occasion pour
un tribunal de se prononcer sur la légalité des pratiques de
copyfraud. Comme le dit la fondation Wikimedia dans sa réponse au
musée, la reproduction fidèle de tableaux ne crée pas une
« nouvelle œuvre » et il est improbable que ces
photographies satisfassent au critère de l’originalité, impliquant
que le créateur imprime « l’empreinte de sa
personnalité » dans son œuvre pour bénéficier d’une
protection.
En France également, nombreux sont les établissements
culturels se livrant à des pratiques de copyfraud. Le site Images
d’art, lancé récemment par la Réunion des Musées Nationaux,
comporte plus de 500 000 œuvres numérisées provenant de nombreux
musées français. Mais toutes ces images portent le copyright du
photographe les ayant réalisées, ce qui en interdit la
réutilisation. Quelques institutions choisissent pourtant au
contraire de diffuser librement leurs images et certaines comme le
Musée des Augustins à Toulouse ou le Musée des Beaux Arts de Lyon
ont engagé des partenariats avec Wikimedia France pour diffuser
leurs images sur Wikipédia . Mais elles restent encore
minoritaires.
Le plus inquiétant, c’est que la loi française risque
bientôt d’évoluer pour légaliser les pratiques de copyfraud. Le
recours au droit d’auteur par le musée Reiss Engelhorn reste
juridiquement très fragile et la fondation Wikimédia peut encore
affronter un procès avec des chances sérieuses de l’emporter. Mais
la loi Valter, actuellement en cours d’adoption,
s’apprête à consacrer la possibilité pour les établissements
culturels de fixer des redevances de réutilisation sur les
reproductions d’œuvres qu’elles produisent — y compris à partir des
œuvres du domaine public — en les assimilant à des données
publiques.
Là où devant la justice allemande, on peut encore
revendiquer le droit de réutiliser le domaine public librement, ce
ne sera peut-être bientôt plus possible en France.
Wikimedia Foundation et Wikimedia Deutschland invitent
instamment le musée Reiss Engelhorn à abandonner ses poursuites
concernant des œuvres d’art du domaine public.
Le 28 octobre, le musée Reiss Engelhorn de Mannheim,
en Allemagne, a intenté un procès à la Wikimedia Foundation et
ensuite à Wikimedia
Deutschland, la branche allemande du mouvement international
Wikimedia. L’objet en est une plainte pour copyright concernant 17
images d’œuvres d’art du musée qui relèvent du
domaine public et qui ont été mises en ligne sur Wikimedia
Commons. Wikimedia Foundation et Wikimedia Deutschland
examinent la plainte et feront une réponse commune avant l’échéance
fixée en décembre.
La Wikimedia Foundation et Wikimedia Deutschland maintiennent
fermement leur engagement à rendre les œuvres publiques gratuites
et libres d’accès. Les institutions publiques telles que les
galeries et musées ont la même mission, et ont été des alliées
historiques pour rendre accessibles à tous les connaissances du
monde entier. Avec ce procès, le musée Reiss Engelhorn limite
l’accès public à d’importantes œuvres culturelles qui seraient
inaccessibles autrement pour le reste du monde.
Les peintures, portraits et autres œuvres d’art concernés par ce
procès sont exposés au sein du musée Reiss Engelhorn, mais sont
déjà présents dans le domaine public. Quoi qu’il en soit, la loi
allemande sur le droit d’auteur peut s’appliquer aux photographies
des œuvres qui appartiennent au domaine public, selon différents
critères incluant l’artiste créateur de l’œuvre lui-même, la
compétence et les efforts qui ont été mis dans la photographie, la
créativité et l’originalité, et enfin l’art en tant que tel. Le
musée Reiss Engelhorn prétend que ces images sont soumises au droit
d’auteur car le musée a rémunéré le photographe qui a pris
certaines d’entre elles, ce qui lui a demandé du temps, de la
compétence et des efforts pour les prendre. Le Musée Reiss
Engelhorn affirme encore que, à cause de ce droit d’auteur,
les images des œuvres d’art ne peuvent pas être partagées au
travers des Wikimedia Commons.
Les œuvres du domaine public affrontant l’hydre
du droit d’auteur (allégorie)
La Wikimedia Foundation et Wikimedia
Deutschland estiment que le point de vue du musée Reiss Engelhorn
est erroné. Les lois sur le droit d’auteur ne doivent pas être
utilisées à mauvais escient dans le but de contrôler la
dissémination d’œuvres d’art appartenant au domaine public depuis
longtemps, telles que les peintures exposées au musée Reiss
Engelhorn. Le but du droit d’auteur est de récompenser la
créativité et l’originalité, et non de créer de nouveaux droits
limitant le partage en ligne d’images d’œuvres du domaine public.
De plus, même si la loi allemande accorde quelques droits sur ces
images, nous pensons qu’utiliser ces droits dans le but d’empêcher
le partage des travaux du domaine public va à l’encontre de la
mission du musée Reiss Engelhorn et de la ville de Mannheim et
appauvrit l’héritage culturel mondial.
De nombreuses institutions se sont donné pour mission de rendre
leurs collections le plus accessible possible pour le monde entier.
En octobre, le musée des Arts et Métiers
d’Hambourg, en Allemagne, a rendu sa collection accessible librement en
ligne. Le Rijksmuseum d’Amsterdam a fourni un accès en
ligne à toutes ses peintures, y compris la possibilité de les
télécharger et d’utiliser les reproductions sous licence domaine public
CC0. Au Danemark, SMK (Statens Museum for Kunst, la Galerie
Nationale du Danemark) a rendu publiques ses images et vidéos
numériques sous la licence CC-BY.
La British
Library [N.d.T : Bibliothèque de Grande-Bretagne, équivalent de
la BNF] et le Japan
Center for Asian Historical Records [N.d.T : le Centre japonais
d’archives historiques asiatiques] ont conjointement libéré plus de
200 gravures japonaises et chinoises dans le domaine public.
Ces institutions culturelles conservent les valeurs du domaine
public et protègent le droit de prendre part à notre héritage
culturel. La tentative du musée Reiss Engelhorn de créer un nouveau
copyright dans le domaine public va à l’encontre des principes
européens sur le domaine public.
L’armée française part en campagne contre le
copyfraud
Dans un
communiqué du 11 août 2008, la Commission européenne a
écrit : « il faut souligner qu’il est essentiel que les
œuvres qui sont dans le domaine public restent accessibles après un
changement de format. En d’autres termes, les œuvres qui sont dans
le domaine public devraient y rester une fois numérisées et être
rendues accessibles par Internet ». Cela a été renforcé par la
charte d’Europeana de 2010 qui stipule : « Aucun
autre droit sur la propriété intellectuelle ne doit être utilisé
pour rétablir une exclusivité sur des matériaux du domaine public.
Le domaine public fait partie intégrante de l’équilibre interne du
système de droit d’auteur. Cet équilibre interne ne doit pas être
rompu par des tentatives pour obtenir ou rétablir un contrôle
exclusif via des règles extérieures au droit d’auteur. »
Ces dernières années, le mouvement Wikimédia a bénéficié de
partenariats fructueux avec des musées et des galeries à travers le
monde grâce à l’initiative
GLAM-Wiki, qui aide des institutions culturelles à partager
leurs ressources avec le monde entier par le biais de projets de
collaboration avec des éditeurs expérimentés de Wikipédia. Ces
partenariats ont permis à des millions de personnes de découvrir et
d’apprécier des collections situées dans des endroits qu’ils ne
pourront jamais visiter. Wikimédia Deutschland, seule, a travaillé
avec plus de 30 musées en Allemagne pour rendre leurs collections
accessibles gratuitement à n’importe qui n’importe où, au travers
des projets Wikimédia. Ces partenariats font partie d’un effort
indispensable qui permet aux institutions culturelles et à
Wikimédia d’accomplir leur mission de libération de la connaissance
et de partage de la culture.
Partout dans le monde des gens utilisent Wikipédia pour
découvrir et comprendre le monde qui les entoure. Grâce à Internet,
de nombreux obstacles traditionnels à la connaissance et à
l’apprentissage ont disparu. Refuser l’accès en ligne à des images
du domaine public empêche les gens d’explorer et de partager notre
patrimoine culturel mondial. Nous exhortons le musée Reiss
Engelhorn à reconsidérer sa position et à travailler avec la
communauté Wikimédia pour rendre encore plus accessibles leurs
œuvres élevées dans le domaine public.
Cet article fait partie des « Carnets de voyage de
Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons
le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont
financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction
d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez,
pensez à nous
soutenir.
Dernier interlude « Nos actions sont financées par vos
dons »
Les carnets de
voyages de Contributopia sont aussi bien une campagne
d’informations qu’une campagne de dons. Nous venons de publier une
quinzaine d’articles en moins de deux mois pour faire le bilan de
deux années à suivre la feuille de route Contributopia. C’est à la fois pour
vous dire « voici ce que nous avons fait grâce à vos
dons » mais aussi pour vous faire comprendre que « si
vous voulez que nous poursuivions nos actions, nous avons besoin de
dons ».
Cliquez
pour découvrir la page des Carnets de Contributopia, et sa carte
qui s’adapte à votre écran… (par David Revoy)
Alors voilà, c’est notre dernier moment « pub » de
l’année ! Avant que d’aller boire avec la modération qui vous
sied, d’aller demander si ce bisou sous le gui est consenti, et
surtout avant d’aller dire au revoir à 2019… Nous voulions
– une dernière fois – rappeler aux contribuables français
qu’il ne leur reste plus que quelques heures pour faire un don à
Framasoft qui soit défiscalisable en 2019 ! Car même avec le
prélèvement à la source, un don de 100 € à Framasoft revient, après
déduction à 34 €. Vous connaissez le chemin pour nous soutenir : c’est
là.
Des carnets magnifiquement illustrés
Ces Carnets de
voyage de Contributopia n’auraient pas été les mêmes sans le
travail, l’enthousiasme et le talent de David Revoy, qui a de
nouveau accepté de les illustrer pour nous. Il a commencé cette
nouvelle prestation en nous posant une question simple :
quelle est la contrainte ? Nous voulions une espèce de carte
aux trésors, de carte de jeu vidéo, à afficher sur une page web.
Mais aujourd’hui, une page web peut aussi bien être vue sur un
écran 4K, une tablette ou un ordiphone tout en longueur…
– Tu peux nous faire une carte responsive ? Ça te va, comme
contrainte, David ?
– Chiche !
Allez, franchement, avouez : est-ce que vous aviez remarqué
que la carte des Carnets de Voyage de
Contributopia peut s’afficher tout en longueur, tout en
hauteur, ou dans un joli rectangle proportionné… ? Allez
tester, pour
voir : c’est bluffant !
Surprise : ces carnets vous appartiennent
David Revoy est connu comme un artiste libriste : il
contribue à Krita, a travaillé avec
la Blender Fondation, et son web-comic Pepper & Carrott
est publié sous licence CC-By. Il est donc logique que les quatre
panneaux de la carte retraçant nos Carnets de Voyage, ainsi que les
15 œuvres illustrant les 15
pages de nos carnets soient sous la même licence !
« Contributopia » n’est pas qu’un joli mot mettant
dans une même valise nos désirs d’Utopies et de Contribution. Nous
venons de montrer, dans ces Carnets de Voyages, que
c’est aussi un ensemble d’actions, de réflexions, et de liens que
nous tissons.
Nous espérons que ces partages vous ont plu, en tous cas vos
retours nous ont souvent fait chaud au cœur, et remplis de l’envie
de faire au moins aussi bien en 2020 !
Nous vous souhaitons, avec quelques heures d’avance, une année
2020 riche de contributions, d’utopies et d’émancipations.
— Les membres de l’association Framasoft.
Rendez-vous sur la
page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres
articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons.
Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre
association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant
reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable
français reviendra, après déduction, à 34 €.
Le samedi 25 avril dernier s’est tenu le premier
Confin’atelier, premier Contribatelier en ligne, et ça a été un
succès. Afin de valoriser cette belle initiative, nous republions
ici le compte-rendu publié sur https://contribateliers.org/ et nous sommes ravi⋅es de
vous annoncer qu’un second opus est en préparation ! La date
est même fixée : ce sera le samedi 6 juin 2020 de 14h
à 17h.
Alors qu’est-ce qu’on a fait pendant ce
Confin’atelier, premier Contribatelier en ligne, et qu’est-ce
qu’on en retient ? Plein de choses ! Allez on y va, on
commence par le global et on détaillera pôle par pôle ;-).
Ready ? Go !
Globalement
Déjà les chiffres qui nous réchauffent le cœur :
plus 80 participant·es, 11 salons en simultané (10
salons pour les pôles et 1 pour l’accueil), 13
animateur·rices, plus de 3 heures de Confin’atelier :
Wouhou ! On ne s’était pas fixé d’objectifs à atteindre mais
même si ç’avait été le cas, on est plus que largement
satisfait·es !
Autre chose notable : aucun souci rencontré concernant la
technique. C’était un peu la crainte, qu’il y ait beaucoup de
participant·es et que l’instance Big Blue Button de
FAImaison soit surchargée. On avait même prévu un plan B si
besoin, dans lequel on était prêt à migrer les salons de certains
pôles sur une autre instance Big Blue Button pour absorber la
charge. Au final RAS comme on dit, aucun pôle n’a subi de bugs,
ralentissements ou autre : bref, on était bien à l’aise !
(bon on a aussi demandé à tou·tes les participant·es de ne pas
utiliser leur webcam et de se contenter de l’audio : ça
aide !)
Pôle par pôle
Le retour de chaque pôle a été rédigé par le ou les
animateur·rices du pôle concerné, sauf pour le pôle accueil où
c’est un participant qui a voulu nous faire part de son retour.
Merci fabulousfabs !
Pôle Accueil
Pôle animé par MeTaL_PoU, Numahell & QuentinD
Du monde tout l’après-midi, le pôle accueil avait la lourde
responsabilité d’accueillir sur le Confin’atelier, d’expliquer le
fonctionnement de l’outil BBB, de guider les participant·e·s vers
les différents pôles, de répondre aux questions. Ce pôle
« tampon » était nécessaire et a été remarquablement bien
orchestré par nos 3 ami·e·s ! Ambiance franchement
sympathique, accueil chaleureux et patience dans leurs
explications, MeTal_PoU & Numahell se sont données sans retenue sur
le pôle accueil ! QuentinD gérait la comm’ sur les réseaux
sociaux (de ce que j’ai compris, pour la première fois), et venait
faire un coucou aux rares moments où il avait 5 minutes. Pendant ce
temps, MeTal_PoU & Numahell prenaient leur temps pour dire bonjour,
expliquer inlassablement le système de salons multiples, comment
basculer vers un autre pôle, comment aider à régler / couper son
micro sur BBB, tout cela sans jamais perdre le sourire (qui
s’entendait) ou patience. Elles ont eu à cœur de laisser présenter
les pôles aux responsables de salons qui en avaient le temps,
permettant à nos 80 bonnes âmes de choisir où aller donner un coup
de pattes. Bravo à vous 3 !
Pôle Framalibre
Pôle animé par Gavy
Environ une dizaine de personnes pour ce pôle autour de
l’annuaire historique de Framasoft. On a commencé par une petite
présentation de Framalibre – ce qu’est
l’annuaire, ce qu’on peut y trouver et ce qu’on peut y faire –
avant de voir comment y contribuer.
Si contribuer à Framalibre vous donne envie, le meilleur moyen
pour commencer, c’est de venir en parler sur Framacolibri (le forum
de Framasoft), dans la section dédiée à
l’annuaire !
Pôle Design & Libre
Pôle animé par Maiwann
Une dizaine de personnes qui étaient présentes pour cet atelier
visant à regrouper les designers ayant envie de faire bouger les
choses coté logiciel libre ! Petite surprise : Il y avait
aussi des personnes qui étaient plutôt développeurs et qui étaient
en demande pour savoir comment trouver quelqu’un avec qui
collaborer. Après plusieurs petites discussions sur « Pourquoi
y a-t-il aussi peu de designers dans le monde du
libre ? » nous avons décidé de faire un petit site afin
de pouvoir renvoyer les différentes personnes intéressées par le
sujet dessus \o/ Ni une, ni deux, entre celleux qui s’occupaient du
contenu et celleux qui étaient lancés sur la technique, nous avons
déjà une page à vous présenter regroupant des façons de nous
contacter et des ressources autour du design : Foire aux
questions, articles, témoignages de collaboration… C’est par
là ! ! 🎉 => https://design-et-libre.frama.io/
Merci à celles et ceux qui ont participé à cet atelier 🥳
Pôle Communiquer pour des projets libres
Pôle animé par Pouhiou
La proposition était de faire un tour de table des expériences
et besoins dans la communication pour des projets libres, puis de
prendre chaque besoin un par un et de partager nos retours
d’expérience dessus. S’en est suivie une conversation de 3h avec
plus de 10 personnes présentes absolument passionnante. Une des
problématiques récurrentes fut de trouver comment communiquer sans
reproduire les codes du capitalisme de surveillance.
Pendant les échanges, David Revoy nous a écouté
(et est parfois intervenu) tout en dessinant en direct une nouvelle
illustration de Sépia, lae poulpe-mascotte de PeerTube, dont nous avons appris à cette occasion
qu’iel n’avait pas de genre (découvrez-la plus
bas !). Le seul regret de l’animateur (Pouhiou) c’est
d’avoir du mal à jongler entre son animation et ses envies de
partager une grosse expérience accumulée au sein de Framasoft (et
donc de monopoliser la parole). Merci à toutes les personnes qui
ont contribué !
Pôle PeerTube
Pôle animé par Angie
Une douzaine de personnes ont participé à cet atelier portant
sur la sélection de contenus de qualité hébergés sur PeerTube. Angie a commencé par expliquer qu’il était
important de valoriser ces contenus pour en montrer la diversité.
Ce travail de curation permet d’alimenter le bloc « Découvrez
notre sélection de contenus » de https://joinpeertube.org/ Plusieurs
participant⋅es ayant des questions sur le fonctionnement du
logiciel PeerTube, nous avons passé un peu de temps à y répondre.
Angie a ensuite rappelé quelques critères pour la sélection
(contenus sous licence libre ou dont on a l’assurance qu’ils sont
publiés par leur créateur) et proposé des outils permettant la
recherche au sein des différentes instances de PeerTube et les
participant⋅es se sont lancés dans la recherche de contenus. Au
final, 14 nouveaux contenus (vidéos, chaînes et instances) ont été
sélectionnés. Pour chacune de ces sélections, un texte de
présentation a été rédigé. Ces éléments seront prochainement
visibles sur la page d’accueil de joinpeertube. Cet atelier était
vraiment chouette car il a permis à l’ensemble des participant⋅es
de découvrir ces contenus mais aussi d’échanger sur le
fonctionnement du logiciel et sur les modalités d’inscription sur
une instance. A reproduire pour découvrir de nouveaux
contenus !
Pôle OpenStreetMap
Pôle animé par gibro
Le pôle OSM a débuté par une présentation rapide de la carte
OpenStreetMap : son modèle, ses principes de fonctionnement et
les principaux outils de contributions. Il y a ensuite eu une
démonstration du fonctionnement de la carte ça reste ouvert :
Utilisation de la carte => affichage des informations, codes
couleur utilisés, choix des langues, mode daltonien
Explication de la fonctionnalité « Signaler un
changement » => formulaire permettant d’ajouter directement
les informations sur un lieu sans avoir besoin d’un compte
OpenStreetMap
Résolution des notes générées par le site => à partir du
site NoteReview avec le tag
#caresteouvert permettant aux contributeurs de suivre les
signalements « ça reste ouvert » et de renseigner les
informations dans la base OpenStreetMap
Pendant et après la démonstration, nous avons échangé en
fonction des besoins et interrogations des personnes présentes. Il
y avait une douzaine de personnes en continu dans le salon et
plusieurs contributeurs pour l’animer (merci Sebbaz et Eric B).
Nous avons aussi discuté de la possibilité de mettre en place un
site web facilitant la saisie des informations sur les commerces
sans passer par un compte OpenSteetMap, sur le modèle https://caresteouvert.fr ou https://wheelmap.org/ Pour conclure,
j’ai trouvé très agréable et efficace l’outil BigBlueButton pour
les démonstrations et les interactions avec les participants. Il
était également intéressant d’être à plusieurs pour animer pour
gérer les échanges sur le chat et l’ajout d’informations dans les
notes en parallèle des démonstrations en partage d’écran.
Retour d’un participant :
Très bon accueil de Gibro :) Belle découverte de caresteouvert, ce qui m'a permis d'actualiser les informations autour de chez moi. Concret et pratique. J'avais aussi des questions plus générales de mises à jour de OSM, que j'ai pu mettre en pratique immédiatement grâce aux conseils avisés de Gibro et Fred, merci à eux. Pratique, concret, convivial, j'ai passé un très bon moment et j'ai pu pratiquer immédiatement pour faire des mises à jour, merci <3
Pôle Wiktionnaire
Pôle animé par Noé
Première session de contribution en ligne et une bonne
expérience. L’exploration d’un dictionnaire n’était probablement
pas l’expérience la plus séduisante, d’où l’affluence limitée, mais
l’animateur a pu néanmoins contribuer et montrer l’intérêt du
Wiktionnaire avec de l’ajout d’illustrations et d’exemples, et même
créer de nouvelles pages. Un participant, motivé par la
présentation a pu téléverser une de ses photographies pour
illustrer la page du
Wiktionnaire de la ville de Gafsa. L’envie d’en refaire et la
hâte de reprendre les
permanences mensuelles lyonnaises !
Pôle Wikipédia
Pôle animé par Lyokoi
Une session de 3h bien remplie et qui aurait pu durer si le
présentateur ne tombait pas de fatigue et ne perdait pas sa voix à
la fin. La session oscillait entre 4 et 6 personnes avec un pic de
présence à 8. La première moitié (1h30) fut une présentation
globale de Wikipédia, son
fonctionnement, sa communauté, ses règles et surtout une visite de
l’interface de contribution. Ponctuée par les questions des
visiteurs et visiteuses, nous avons apporté des sources à des
articles, nous avons découvert plusieurs aspects de la contribution
(images, structuration, wikification, etc.) et avons noté dans le
pad interne des liens importants. La deuxième partie était surtout
consacrée à l’échange avec les participants et les participantes,
via message ou via micro. Un contributeur de Lorient a pu se faire
aider à monter un groupe local et plusieurs nouveaux et nouvelles
ont pu faire leurs premières modifications (ainsi qu’un ancien qui
s’y est remis). L’expérience a été très enrichissante et a donné
l’envie de recommencer.
Pôle Piaf
Pôle animé par Guillaume
Une super ambiance, avec une dizaine de curieux qui voulaient en
savoir plus sur le projet. Nous avons discuté des intérêts de
construire des ressources pour créer des intelligences
artificielles francophones, et également des façons de procéder.
Puis nous avons tous ensemble contribué, en écrivant des questions
réponses sur des articles Wikipédia. Avec
quelques dizaines de questions réponses produites, Piaf en est
maintenant à 7000 depuis le début du projet il y a quelques
mois ! Bravo et merci à tous ! Et continuons de
contribuer quand nous en avons le temps :)
Pôle Culture libre / Khaganat
Pôle animé par Zatalyz et GPSqueeek
Après une demi-heure à – nous ronger le clavier de peur de
n’avoir personne – papoter, nous décidons de revenir faire un tour
à l’accueil pour signaler qu’on était là et que c’était chouette de
venir dans notre salon. Et ça a marché ! On a en effet eu la
joie d’avoir le retour d’une contributrice qui nous a aidé·es à
voir comment serait fait le système solaire dans l’univers du
Khanat, et c’est pas
rien ! Le Khanat serait probablement une lune d’une géante
gazeuse, et ensuite il y a des histoires d’angle des plans
orbitaux, de masse et de taille des différents astres. On espère un
jour avoir de quoi montrer ce ciel dans Godot pour l’intégrer au
futur jeu ! Ensuite on a eu plusieurs visites de curieuses
dont certaines sont restées pour nous aider à commencer un article
au sujet d’une bestiole qui avait été dessinée sur papier en
Contrib’atelier en présentiel en fin d’année dernière. Ce n’est pas
encore terminé mais il y a une bonne base pour avoir quelque chose
de publiable bientôt sur notre wiki on espère ! Merci aux
visiteuses et autres contributrices qui ont été toutes plus
oniriques les unes que les autres (et chez Khaganat, c’est signe
d’un tas de guimauves, accompagnées d’un tas de câlins si ça fait
plaisir !).
Pôle Contribuer au libre pour les développeur·ses
Pôle animé par ervin
Nous avons eu 11 personnes présentes. Globalement les nouveaux
venus étaient satisfaits et ont trouvé des projets auxquels
contribuer. La durée n’a pas forcément permis de mettre des choses
en production, mais le contact a été établi et certains des
participants comptent continuer à contribuer. Beaucoup d’appétence
pour une autre session. Les notes complètes dont le tour de table
final : https://mypads.framapad.org/p/confinatelier-framadate-3m1pcq7p7
En conclusion
Pour nous ce n’est que du positif donc un immense merci à
tou·tes celleux qui ont pris part à ce Confin’atelier :
Animateur·rices : merci pour la diversité
des pôles et leur nombre !)
Participant·es : merci d’avoir être été
autant de monde à répondre présent·es pour donner de votre temps
pour le libre
Bénévoles de FAImaison :
bah oui, pas de bénévoles FAImaison, pas de Big Blue Button, donc
pas de Confin’atelier. CQFD ;-).
Des acteurs de la presse française viennent d'annoncer la
signature d'une
charte de la traçabilité de l'information. La charte prévoit
que les médias citent correctement leurs sources et qu'ils insèrent
des liens hypertextes dans les articles. Aucun roman d'anticipation
n'avait sans doute imaginé qu'en 2020 l'humanité serait capable de
telles prouesses ! Au-delà de cette pic amicale, je suis content
que les médias traditionnels adoptent les bonnes pratiques des pure
players et de Wikipédia. La gestion des sources et des hyperliens
est complexe et chronophage. Bon courage aux nouveaux titres de
presse qui se lancent dans l'aventure.
S'ils leur restent du temps, ce serait bien également de
correctement créditer les photos qu'ils prennent sur Wikipédia ou
Wikimédia Commons. Bien souvent les médias ne citent pas la licence
libre utilisée par le créateur ou utilisent les fameux Droits
réservés (DR). Outre le fait que c'est illégal, il est de plus
en plus important de pouvoir retracer l'origine des images afin de
s'assurer de leurs exactitudes et que les légendes correspondent
bien aux photos.
Hasard du calendrier, j'étais depuis plusieurs jours en train de
me dépêtrer à faire des requêtes SQL pour mieux connaître les liens
externes qui se trouvent sur la Wikipédia francophone.
Liens externes
Les hyperliens qui mènent
vers d'autres sites web sont très fréquents sur Wikipédia. Une
série de recommandations leurs sont consacrées sur la page Wikipédia:Liens
externes. Dans les articles de Wikipédia, on peut en
trouver à deux endroits différents. Tout d'abord dans la liste des
sources permettant de vérifier ce qui est écrit dans l'article. Ce
type de lien externe, aussi appelé source ou référence, est
généralement regroupé dans une section intitulée Références
ou bien Notes et références. La nature des références est
fonction de l'article. Un article d'actualité va utiliser la presse
alors qu'un article d'histoire utilisera des monographies.
Un deuxième endroit possible pour
les liens externes est une section tout simplement appelée Liens
externes en toute fin d’article. Le plus souvent cette section
contient le site officiel ou de nombreux liens vers d'autres bases
de données. Les wikimédiens consacrent beaucoup de temps pour
relier Wikipédia ou Wikidata à des notices d'autorité (base Léonore
de la Légion d’honneur, base Mérimée des monuments historiques,
IMDb, etc.) ainsi qu'à d'autres sites de référence (Who's Who,
Universalis, Maitron, etc.).
L'outil Quarry
permet d'interroger en live une copie de la base de données de
Wikipédia à l'aide du langage SQL. N'y connaissant rien, je me suis
contenté de réutiliser une requête faite par un collègue étranger.
Les résultats ne sont pas directement utilisables car on ytrouve quelques sites internes à Wikimédia et des
sites identiques sous plusieurs urls (ex. books.google.com et
books.google.fr ou wordlcat.org et www.worldcat.org). Il faut donc
penser à agréger certains résultats.
De nombreux liens renvoient vers
des sites Wikimedia. Il y a tout d'abord les liens vers les autres
versions linguistiques de Wikipedia. Il ne s'agit pas des
interwikis permettant de passer d'une langue à l'autre mais de
liens générés par des modèles tels que {{Traduction/Référence}} ou
{{Lien}}.
Il y a également quasiment 200 000
liens vers la ferme de serveurs qui héberge des outils
(tools.wmflabs.org) tels que GeoHack, KMLexport, Chemistral
Abstracts Service number links, etc.
Et Wikidata est massivement
utilisé avec plus de 3 millions de liens.
Je terminerai en présentant les
travaux des robots. Il y a tout d'abord les outils d'archivage. Les
pages internet peuvent avoir une durée de vie assez courte. Afin de
permettre l'accès à ces liens morts, la Wikipédia Francophone
utilise deux services :
La Wayback Machine d'Internet Archive : 210 916 liens
Et un service similaire (Wikiwix) proposé par la société
française Linterweb : archive.wikiwix.com 56 919
CodexBot
sert à mettre en forme les hyperliens laissés par les rédacteurs
bénévoles. La Wikipédia francophone utilise principalement trois
modèles afin d'harmoniser la présentation des sources :
Ouvrage :
utilisé 1 064 113 de fois sur 305 392 pages distinctes.
Article :
utilisé 808 734 de fois sur 238 253 pages distinctes.
Lien web :
utilisé 3 366 315 de fois sur 679 393 pages distinctes.
Ce robot analyse quotidiennement
2500 citations de livres et en améliore 1500. Il traite également
1000 articles de presse, articles académiques et pages web. Enfin,
il signale une trentaine de cas nécessitant une vérification
humaine.
[Mise à jour] Ajout de
requêtes SQL listant les liens par projet
Il fait froid, le four est agréablement chaud… aujourd’hui, une
recette simple de croque-monsieurs.
1) Tartinez la tranche du bas avec du beurre.
2) Ajoutez une demi tranche de jambon. Ou une entière si vous
voulez, j’suis pas vot’chef.
3) Mélangez le fromage râpé avec un peu de lait et mettez ça sur
la 2eme tranche de pain.
Le lait, comme le beurre plus haut, sert principalement à éviter
que le pain (et ici le fromage) ne se dessèche pendant la cuisson
et garde du moelleux, donc il en faut -un peu- mais pas détremper
la tranche non plus. Ça peut prendre quelques essais pour apprendre
à doser correctement :)
4) Au four ~180°C pendant une vingtaine de minutes
En parallèle d'un gros travail d'amélioration et de
labellisation sur des articles de films Disney par ordre
chronologique (dernier en date Les
Yeux de la forêt, normalement le prochain
sera Rox et Rouky),
j'ai plusieurs petites tâches de fond, de fourmis. L'une d'elle est
de vérifier la page pointant vers Disney (page d'homonymie) ou Walt Disney. Pour
le premier, le travail consiste à corriger les articles pointant
sans raison souvent en remplaçant vers la bonne filiale du groupe.
Pour le second c'est plus subtil mais se résumé à vérifier que
l'article ne point pas vers l'être humain mort en 1966 en lieu et
place de l'entreprise... C'est un travail pas très folichon mais
nécessaire.
C'est durant une session de correction que je suis tombé
sur Patrick Swayze,
acteur du film préféré de ma chère et tendre (plus de 200
visionnages au compteur). L'article indiquait
Il est d'abord danseur dans les parades de parc d'attractions
[[Walt Disney]].
Premier point, si c'est pour les parcs Disney, bah je mets la
filiale idoine (actuellement
Disney Parks, Experiences and Products). Mais il est plus
probable que cela soit un parc en particulier. A l'époque, avant
1979 pour le beau Patrick, c'est soit Disneyland en Californie
soit Walt Disney World Resort en Floride. Second point, bah il
n'y a aucune source pour cette affirmation...
Après des recherches, il s'avère que c'est faux, car c'était un
spectacle itinérant, un Arena show comme dirait les anglosaxons. Il
s'appelait Disney on Parade et a
parcouru les Etats-Unis et le monde entre 1969 et 1976. Dommage il
n'y avait pas encore d'article francophone sur ce spectacle...
certains diront qu'un énième article sur Disney n'est pas
nécessaire, je plaide coupable et j'ai donc créé un article sur ce
spectacle. Et hop me voilà lancé sur l'article Disney
on Parade. J'ai aussi corrigé l'article sur Patrick en ajoutant
une source. Pour votre information, il a d'abord interprété un
cowboy puis le Prince Charmant :D
Pour revenir au nouvel article, je remercie encore une fois la
fondation pour l'accès au site Newspapers.com qui m'a permis
d'ajouter un grand nombre d'infos. A mon sens l'article est
désormais bien développé et le fait que le spectacle soit un
prédécesseur de Disney on Ice,
permet de compléter la grande trame de Disney. Pas chauvin pour un
sou, j'ai même complété l'article sur Bugs Bunny qui a eu le droit
à sa déclinaison du concept en 1979.
Le seul problème dans tout cela c'est que ma femme va devoir
se faire à l'idée que Patrick Swayze est lié à Disney et pas
uniquement pour la voix d'un personnage dans Rox et Rouky
2.