clore
Étymologie
modifier- (début du XIIe siècle) Du latin claudĕre (« fermer, clore »). Courant en ancien et moyen français, ce verbe a cédé depuis beaucoup de terrain à fermer, notamment parce que certaines de ses formes conjuguées se confondaient avec celles du verbe clouer[1].
Verbe
modifierclore \klɔʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)
- Fermer, enfermer, mettre dans une enceinte.
Une enceinte hermétiquement close.
Clore un jardin, un parc.
- Fermer, faire que ce qui était ouvert ne le soit plus.
Clore les passages.
Clore les yeux.
- (Sens figuré) Terminer.
Protégés sans relâche,
— (Émile Nelligan, « Les petits oiseaux », dans Émile Nelligan et son œuvre dans la bibliothèque Wikisource , section « Virgiliennes », Louis Dantin, Montréal, 1903, page 73)
Ainsi contre un plomb lâche,
Quand je clorai ma tâche,
Membres raidis ;
Vous, par l’immense voûte
Me guiderez sans doute,
Connaissant mieux la route
Du Paradis !
- (En particulier) Déclarer terminé.
C'était la redoutable formule dont on avait coutume de clore ces sombres cérémonies.
— (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)Clore une discussion.
Clore le débat dans une assemblée délibérante.
Clore l’incident.
Clore la session des Chambres.
- (Vieilli) (intransitif) Se fermer, être fermé.
Cette porte, cette fenêtre ne clôt pas bien.
- (Pronominal) Enfermer sa propriété en l’entourant d’une haie, d’un mur, etc.
Un propriétaire a le droit de se clore.
- (Pronominal) Devenir complète, en parlant de la nuit.
La nuit se clôt.
— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
Notes
modifier- Le participe passé de ce verbe entre dans un grand nombre d’expressions figurées : à huis clos, huis clos, champ clos, lettre close, bouche close, porte close. Voyez « champ », « lettre », « bouche », et « porte ».
- Un propriétaire est obligé de tenir son locataire clos et couvert, Il est obligé de lui donner un logement, et de l'entretenir en bon état de clôture et de couverture.
- Se tenir clos et couvert, Se tenir en lieu de sûreté, de peur d’être pris.
- Nuit close, Le moment où la nuit devient complète.
- Nous arrivâmes à nuit close, à la nuit close.
- Pâques closes, Le dimanche de Quasimodo où se terminent les fêtes de pâques.
Dérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierDes composés du verbe latin qui donne clore sont issus :
- exclure, exclusion, exclusif
- inclure, inclusion, inclusif
- conclure, conclusion, conclusif
- reclure, reclusion, reclus
- occlure, occlusion, occlusif
Traductions
modifier(En particulier) Déclarer terminé. (4)
Traductions à trier
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « clore [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « clore [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « clore [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « clore [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « clore [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- ↑ « clore », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Verbe
modifierclore *\Prononciation ?\
- Fermer, clore.
Le pont ont trait et la porte close
— (Roman d’Eneas, ms. 60 français de la BnF, f. 166v. a.)
Variantes
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : clore
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage