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Incident de Saverne
Le château des Rohan de Saverne a été, de 1890 à 1918, le siège du 99e régiment d'infanterie prussien.
Le château des Rohan de Saverne a été, de 1890 à 1918, le siège du 99e régiment d'infanterie prussien.

L'incident de Saverne ou l'affaire de Saverne (en allemand : Zabern-Affäre, plus rarement Fall Zabern) est une crise politique intérieure qui a secoué l'Empire allemand fin , à la veille de la Première Guerre mondiale. La crise s'est produite lorsqu'un sous-lieutenant stationné à Saverne, ville de cantonnement de deux bataillons du 99e régiment d’infanterie prussien, a tenu des propos humiliants à l'égard de la population alsacienne. L'armée a réagi aux protestations populaires par des actes arbitraires et, en majeure partie, illégaux, ce qui a provoqué un débat au Reichstag sur les structures militaristes de la société allemande et sur la position des dirigeants du pays vis-à-vis du Kaiser Guillaume II, puis a conduit à un vote contre le gouvernement, représentant la plus grave crise politique que l'Allemagne ait traversée depuis avec l'affaire du Daily Telegraph et la démission du chancelier Bernhard von Bülow.

Le fait que cette première motion de censure dans l'histoire du Reich contre le chancelier impérial soit restée sans conséquence démontre de manière exemplaire l'impuissance du pouvoir législatif dans un régime politique où l'exécutif n'est pas responsable devant le parlement, mais devant un souverain plus soucieux de conserver le « régime personnel », comme l'a écrit l'historien John Röhl, que du maintien des acquis constitutionnels et parlementaires, chers notamment aux États sud-allemands.

L'affaire a non seulement détérioré les relations entre la terre d'Empire d'Alsace-Lorraine et le reste du Reich, mais elle a également atteint l'image du Kaiser et, par extension, celle du militarisme. L'incident démontre en outre l'antagonisme structurel entre l'État de droit et l'État militaire ainsi que les difficultés du régime wilhelminien à intégrer les minorités nationales qui seront détachées du Reich quelques années plus tard. Elle pose également la question du statut de l'Alsace-Moselle dans l'Empire allemand et attise la tension entre la France et le Reich, le drapeau français ayant été insulté.

Racing Club de Strasbourg
Match à domicile du RC Strasbourg.
Match à domicile du RC Strasbourg.

Le Racing Club de Strasbourg Alsace, couramment abrégé en RC Strasbourg, Racing ou RCS, est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf, du nom d'un quartier strasbourgeois. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1909 au sein de la fédération allemande, avant de prendre son nom actuel et de rejoindre les compétitions françaises en 1919. Le club emménage en 1914 au jardin Haemmerlé, une longue prairie sur laquelle est construit l'actuel stade de la Meinau à partir de 1921.

Le club obtient le statut professionnel en 1933 et s’impose alors comme un des meilleurs clubs français. Après deux finales perdues en 1937 et 1947, le RC Strasbourg remporte une première Coupe de France en 1951. Dans les années 1960, il dispute ses premières compétitions continentales, où il élimine notamment l'AC Milan et le FC Barcelone. Il gagne ensuite une deuxième Coupe de France en 1966 avant d'obtenir le titre de champion de France en 1979. Depuis le milieu des années 1990, le palmarès est complété par une Coupe Intertoto (1995), deux Coupes de la Ligue (1997 et 2005) et une troisième Coupe de France (2001).

Les bons résultats du Racing, club marqué par une identité régionale forte, sont néanmoins entrecoupés par des relégations en deuxième division et des changements fréquents au sein de l'encadrement du club, ce qui l'empêche régulièrement de s'inscrire dans la durée. Des résultats sportifs insuffisants entraînent le Racing en 2010 pour la première fois en National, championnat de troisième niveau. Un an plus tard, des problèmes financiers causent une rétrogradation administrative avec perte du statut professionnel et une liquidation judiciaire. Après cinq ans dans les championnats amateur, le RC Strasbourg retrouve le monde professionnel en 2016.

Saison 1978-1979 du RC Strasbourg
La saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg est la trente-quatrième saison du club alsacien en championnat de France de Division 1, sommet de la hiérarchie du football français depuis l'introduction du professionnalisme en 1932. Cette saison est importante dans l'histoire du club strasbourgeois puisque celui-ci devient pour la première fois champion de France.

L'équipe est dirigée par Gilbert Gress, jeune entraîneur de 36 ans désigné entraîneur français de l'année 1978. Celui-ci apporte une tactique innovante en demandant notamment à tous les joueurs de participer aux actions défensives et offensives. La préparation de l'équipe est également innovante avec un travail physique important et une attention particulière portée à l'hygiène de vie des joueurs. La population locale s'identifie fortement avec cette équipe qui comporte une majorité de jeunes joueurs alsaciens talentueux comme Léonard Specht, désigné meilleur jeune joueur 1978, René Deutschmann, l'international espoir Yves Ehrlacher, l'attaquant international Albert Gemmrich, Jean-Jacques Marx et Roland Wagner. Ces joueurs sont entourés de quelques footballeurs plus expérimentés comme le gardien Dominique Dropsy, le défenseur Raymond Domenech ou le meneur de jeu Francis Piasecki.

Le titre de champion du RC Strasbourg intervient après une troisième place obtenue en 1977-1978, qui fait suite à une relégation de Division 1 en 1976 et un titre de champion de Division 2 en 1977. Pour cette nouvelle saison de Division 1 1978-1979, le Racing vise une place dans le premier tiers du classement tandis que les clubs favoris pour remporter le titre sont l'AS Saint-Étienne et le FC Nantes, multiples champion de France dans les années 1970, et l'AS Monaco, champion en titre. Le RC Strasbourg conquiert la première place du classement dès la 5e journée. Il ne quitte plus sa place de leader et gagne peu à peu un statut d'outsider crédible jusqu'à gagner le championnat. Le club atteint en outre la demi-finale en Coupe de France et le huitième de finale en Coupe UEFA. La saison du titre de champion de France 1979 est suivi avec enthousiasme dans la région alsacienne. Après une cinquième place acquise en 1979-1980, Gilbert Gress est limogé en septembre 1980 à cause de profonds désaccords l'opposant au président du club. Cet évènement provoque des émeutes inédites au stade de la Meinau et marque le début du déclin sportif du club dans les années 1980.

Strasbourg

Strasbourg (Strossburi en alsacien, Straßburg en allemand) est une ville située dans le Nord-Est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. La ville, siège du Conseil de l'Europe depuis 1949 et du Parlement européen depuis 1992, porte les titres de capitale européenne et de capitale de l'Europe.

Septième ville de France par la population, elle est l'un des principaux pôles économiques du nord-est. La ville se distingue par un secteur secondaire très diversifié et un secteur tertiaire essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises. L'économie strasbourgeoise est également marquée par l'implantation de deux pôles de compétitivité, l'un dédié aux innovations thérapeutiques, l'autre aux véhicules de l'avenir.

Ville frontière avec l'Allemagne, Strasbourg est profondément biculturelle. Son histoire, riche et tourmentée, a laissé un patrimoine architectural remarquable. Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.

Strasbourg est également devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande et plus généralement de l’Union européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est ainsi l’une des seules villes, avec Genève et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris.

Chartreuse de Molsheim
La chartreuse de Molsheim en 1744.
La chartreuse de Molsheim en 1744.

La chartreuse de Molsheim est un ancien monastère de l'ordre des Chartreux situé au cœur de la ville de Molsheim, dans le Bas-Rhin, en Alsace (région Grand Est, France).

La chartreuse de Koenigshoffen ayant été détruite en 1591, la communauté cartusienne se réfugie chez les Jésuites de Molsheim. C'est dans cette dernière ville, alors capitale alsacienne de la Contre-Réforme, qu'elle décide de se refonder et de construire un nouveau monastère en 1626. Cette fondation constitue un cas rarissime, voire unique, de monastère cartusien conçu comme intégré au territoire urbain, ce qui implique certains aménagements particuliers de l'espace.

Ce nouveau monastère devient rapidement le principal édifice religieux de la ville aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est en particulier réputé pour la qualité des vitraux qui décorent le grand cloître des pères, ainsi que pour sa riche bibliothèque et surtout le célèbre codex Hortus deliciarum qui y est conservé durant quelques décennies. Les moines sont également connus pour les « boules » à but médicinal qu'ils fabriquent et vendent.

La chartreuse est active jusqu'à la Révolution française, durant laquelle elle est fermée, vendue comme bien national, divisée en plusieurs lots, partiellement détruite et percée d'une voirie urbaine. Durant près de deux siècles, les parties subsistantes de la chartreuse, morcelée entre plusieurs propriétaires, sont réaménagées ou démolies en fonction des besoins. Le mobilier et les vitraux sont dispersés ; une partie est détruite postérieurement, soit en 1870 durant le siège de Strasbourg, soit durant la seconde Guerre mondiale. L'hôpital local acquiert la quasi-totalité des bâtiments temporels.

Ce n'est qu'en 1981 qu'une prise de conscience de la valeur patrimoniale des bâtiments restants émerge. À partir de cette date, la commune rachète certaines parties de l'édifice ; des bénévoles commencent la restauration des bâtiments et du terrain. Dès 1985, le musée historique de la ville de Molsheim, précédemment situé à la Metzig, s'installe dans l'ancien logis du prieur. En 1986, la fondation Bugatti met également en place une salle d'exposition dans les anciennes cuisines du monastère.

L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Stade de la Meinau
Vue extérieure de la Meinau.
Vue extérieure de la Meinau.

Le stade de la Meinau, communément appelé la Meinau, est un stade de football situé à Strasbourg, en France. Il s’agit du principal équipement sportif de la ville.

Le site du stade de la Meinau est utilisé pour y jouer au football depuis 1906, lorsque le club du FC Frankonia transforme progressivement la prairie du jardin Haemmerlé en terrain de football. À partir de 1914, le pré est utilisé par le FC Neudorf, qui se renomme Racing Club de Strasbourg en 1919. La première tribune, en bois, est construite en 1921, année où le jardin prend le nom de stade de la Meinau. L’enceinte est rénovée en 1951, avant d’être complètement reconstruite en 1984.

De plus de 40 000 places, la capacité est ensuite réduite à 29 000 places, dont 24 000 assises, pour mettre le stade aux normes de sécurité et de confort. La Meinau est le douzième plus grand stade français en nombre de places proposées. Si le club résident est le RC Strasbourg, l’enceinte accueille ponctuellement d’autres évènements sportifs ou culturels. Le stade se situe le long du Krimmeri, un bras non canalisé du Rhin, dans le quartier de la Meinau.

Bouxwiller (Bas-Rhin)
Vue de Bouxwiller.
Vue de Bouxwiller.

Bouxwiller (prononcé [buksvilɛr]) est une commune française d'environ 4 000 habitants située en Alsace, à trente-trois kilomètres au nord-ouest de Strasbourg. Elle est le chef-lieu d'un canton et d'une communauté de communes du département du Bas-Rhin.

Bouxwiller fut à côté du château de Lichtenberg le centre de la seigneurie de Lichtenberg. Cette entité territoriale autonome comptait une centaine de villages et dépendait du Saint-Empire romain germanique. Suite à la guerre de Trente Ans et à l'instar du reste de l'Alsace, la seigneurie fut réunie au royaume de France en 1680 par Louis XIV.

La bourgade fut élevée au rang de ville à la fin du XIIIe siècle et obtint le droit de se ceindre d'une muraille et de tenir un marché. Ces privilèges furent confirmés en 1301 par l'empereur germanique Albert de Habsbourg. Après avoir hérité en 1480 de la moitié de la seigneurie de Lichtenberg, les comtes de Hanau firent de Bouxwiller leur résidence et le siège de leur gouvernement. Ils y construisirent en 1528 un hôpital et en 1612 une école latine. En 1542, la Réforme luthérienne fut introduite par le comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg. Durant la Révolution française, le château comtal fut détruit et Bouxwiller fut reléguée au rôle mineur de chef-lieu cantonal. Cette perte d'influence au niveau local est tempérée par le développement au cours du XIXe siècle d'une industrie chimique basée sur la transformation du lignite et des carcasses animales...

LGV Est européenne
Le viaduc de Jaulny en fin de construction
Le viaduc de Jaulny en fin de construction

La LGV Est européenne, ou ligne nouvelle 6 (LN6), est une ligne à grande vitesse française, qui doit relier à terme Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, à Vendenheim dans le Bas-Rhin. Elle est destinée à accélérer les relations entre d’une part Paris et les régions du nord, de l’ouest et du sud-ouest de la France, et d’autre part le nord-est de la France, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. La ligne s'intègre dans le projet de la magistrale européenne, dont le but est de relier Paris à Budapest par un tracé composé majoritairement de lignes à grande vitesse.

Il fut décidé de réaliser la construction de la ligne en deux phases. Le premier tronçon de la ligne, long de 300 km et reliant Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Baudrecourt (Moselle) fut mis en service le 10 juin 2007. Le second tronçon, long de 106 km, dont les travaux ont commencé à l'été 2010, devrait être achevé début 2016.

Parcourue à 320 km/h, elle était à sa mise en service la ligne ferroviaire possédant la vitesse commerciale la plus élevée au monde avec la ligne à grande vitesse Méditerranée, qui n’est quant à elle parcourable à cette vitesse que sur une très petite partie, la section Avignon-Lambesc.

Encadrement technique du Racing Club de Strasbourg
L'encadrement technique du RC Strasbourg à l'été 2009 comprend l'entraîneur principal Gilbert Gress (au centre), son adjoint Pascal Janin (à gauche) et l'entraîneur des gardiens Alexander Vencel (à droite).
L'encadrement technique du RC Strasbourg à l'été 2009 comprend l'entraîneur principal Gilbert Gress (au centre), son adjoint Pascal Janin (à gauche) et l'entraîneur des gardiens Alexander Vencel (à droite).

L'encadrement technique du Racing Club de Strasbourg regroupe l'ensemble des techniciens chargé d'encadrer et de diriger sportivement l'équipe de football du Racing Club de Strasbourg et ses joueurs. Dans les premières années du club au début du XXe siècle, le joueur qui occupe la fonction de capitaine est le chef de l'équipe et décide de la formation de l'équipe et du placement des joueurs. À partir de la fin des années 1920, le rôle du capitaine devient moins important. Les aspects tactiques et la conduite des entraînements sont alors pris en charge par un entraîneur qui ne fait pas partie de l'effectif. Le poste d'entraîneur adjoint apparaît au RC Strasbourg dans les années 1980. Ce technicien est au service de l'entraîneur principal et l'aide à diriger l'entraînement. L'encadrement technique du club s'agrandit encore à partir des années 1990 avec la création des postes d'entraîneur des gardiens et de préparateur physique notamment.

Le premier entraîneur du RC Strasbourg est le Français Oscar Bongard en 1928. À l'époque de la Wunderteam, l'équipe nationale autrichienne à succès des années 1930, le Racing se dote essentiellement de techniciens autrichiens. Dans les années 1950, les premiers anciens joueurs du club occupent la fonction d'entraîneur, dont Pépi Humpal, Oscar Heisserer puis Robert Jonquet à partir de 1961. Les années 1964-1976 sont marquées par l'influence de Paul Frantz, un professeur étranger au monde du football professionnel, qui est entraîneur du RC Strasbourg sur quatre périodes différentes. Il insiste sur l'aspect tactique et sur la préparation physique des joueurs et, sous ses ordres, le club joue les premiers rôles. Le titre de champion de France 1979 est obtenu sous la houlette de Gilbert Gress, entraîneur emblématique du club alsacien, qui axe le jeu de son équipe sur les passes, la conservation du ballon et sa progression vers l'avant. L'instabilité du club strasbourgeois dans les années 1980 se traduit par une succession de treize entraîneurs durant cette décennie. C'est ensuite Jacky Duguépéroux qui laisse son empreinte au club en remportant trois coupes dans les années 1990 et 2000.

Flore du massif des Vosges
Vue d’un massif montagneux.
Vue du château de Lœwenstein, parc naturel régional des Vosges du Nord, Bas-Rhin.

La flore du massif des Vosges se répartit entre un étage collinéen, un étage montagnard et un étage subalpin. L'étage collinéen s'étend jusqu'à 500 mètres d'altitude environ. Entre 500 et 1 000 mètres se situe l'étage montagnard, puis au-delà, l'étage subalpin dont le point culminant est le Grand Ballon, à 1 424 mètres. Les différentes conditions environnementales (altitude, climat, topographie, types de sol, etc.) sont à l'origine d'une végétation variée. Du fait de l'orientation nord-sud de la zone montagneuse, il existe un contraste marqué entre l'est et l'ouest, les vents d'ouest apportant les précipitations qui tombent en abondance sur le versant lorrain et les sommets, alors que le versant alsacien est plus sec.

Le massif vosgien est recouvert de forêts à 60 %. À moins de 500 mètres d'altitude, la forêt est de type chênaie-hêtraie. Entre 500 et 1 000 mètres, la chênaie-hêtraie cède la place à la hêtraie-sapinière. Au-delà de 1 000 mètres, le sapin disparaît et laisse la place à la hêtraie d'altitude, composée d'arbres de plus en plus chétifs à mesure qu'on gagne en altitude, et qui finit par être remplacée, à partir de 1 200 mètres environ, par des landes ou alpages appelés localement « hautes chaumes ».

Compagnie des transports strasbourgeois

La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) est une société anonyme d'économie mixte (SAEM) à conseil d'administration, fondée en 1877 à Strasbourg. Elle a pour objectif l'exploitation du réseau de transports en commun de voyageurs sur le territoire de la communauté urbaine de Strasbourg.

La Compagnie des transports strasbourgeois exploite actuellement les 6 lignes du tram de la communauté urbaine de Strasbourg, le réseau de bus ainsi que les 8 parkings relais associés, pour le compte de la CUS. En parallèle, elle exploite par le biais de sa filiale, la CTBR (Compagnie des transports du Bas-Rhin) et pour le compte du conseil général du Bas-Rhin, 27 lignes de cars interurbains, dont 9 desservant Strasbourg et participe au système de location de vélo de la communauté urbaine de Strasbourg. Enfin, elle gère le petit-train touristique de Strasbourg appelé le minitram.

Saison 2010-2011 du Racing Club de Strasbourg

La saison 2010-2011 du Racing Club de Strasbourg voit le club disputer la treizième édition du Championnat de France de football National, championnat auquel le club participe pour la première fois de son histoire, ceci après avoir terminé 19e de Ligue 2 à l'issue de la saison 2009-2010, qui a été particulièrement chaotique.

Début , le club aurait pu, si son appel auprès de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) des clubs professionnels n'avait pas été reçu, intégrer pour raisons financières le groupe A (Est) du Championnat de France amateur (CFA), le quatrième échelon footballistique français.

La première moitié de saison du Racing se caractérise par « un départ poussif et des nuls qui s'accumulent » selon Barbara Schuster, pour aboutir à une onzième place au classement à la pause hivernale. En janvier, l'équipe entame une « improbable remontée » qui la voit revenir vers les premières places et finalement échouer à la quatrième, à trois points du dernier club promu, l'EA Guingamp. La saison, « calamiteuse en coulisses, la pire de l'histoire du club », est marquée par de nombreux problèmes extra-sportifs.

La fin de la saison est ponctuée par maints rebondissements, dont notamment un abandon du statut professionnel, une relégation administrative en Championnat de France amateur de football par la DNCG, décision maintenue en appel malgré une tentative de rachat du club. Après un dépôt de bilan et un placement en redressement judiciaire, le Racing Club de Strasbourg, racheté par Frédéric Sitterlé, annonce en août sa relégation volontaire en CFA 2 (D5). La saison 2011-2012 est ainsi la première depuis 1944 à être disputée sous statut amateur.

Tramway de Strasbourg
Photo d'une rame du tramway de la ligne A.
Photo d'une rame du tramway de la ligne A.

Le réseau de tramway de Strasbourg dessert la ville et six communes de son agglomération. Exploité par la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), il est considéré comme un exemple remarquable de la renaissance du tramway dans les années 1990. Avec l'expérience réussie de Nantes (depuis 1985), celle de Strasbourg a contribué à la construction de nouveaux tramways dans d'autres agglomérations françaises, comme Montpellier ou Nice.

C'est au terme d'un long processus de prise de décision sur le plan communal en 1994, que la plus grande ville d'Alsace accompagne la réintroduction du tramway d'une requalification urbaine, si bien qu'actuellement, six lignes circulent sur un réseau long de 38,7 km.

Un premier tramway avait circulé à Strasbourg entre 1878 et 1960 ; d'abord hippomobile, puis électrique à partir de 1894. En plus d'un dense réseau urbain, existaient plusieurs lignes interurbaines. S'ensuit un déclin à partir des années 1930, qui prend fin en 1960 avec la fermeture des dernières lignes.

Le réseau moderne a été le premier en France à faire rouler des rames à plancher bas intégral. Le matériel est en effet constitué de cinquante-trois rames Eurotram au design futuriste, auxquelles se sont ajoutées, de 2005 à 2006, quarante-et-une rames Citadis reprenant le design des Eurotram. Le réseau de tramway strasbourgeois, contrairement à celui des autres villes de France, est maillé : dans le centre-ville, tous les tronçons sont parcourus par deux lignes (voire trois lignes entre les stations Homme de Fer et Observatoire), ce qui permet de limiter les correspondances et augmente les fréquences au cœur de l'agglomération.

Charles de Foucauld
Photo de Charles de Foucauld au Hoggar.
Photo de Charles de Foucauld au Hoggar.

Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand ( - ) est un militaire français devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique et linguiste.

Orphelin à l’âge de six ans, Charles de Foucauld fait carrière dans l’armée, intégrant Saint-Cyr et menant une vie dissolue. Il décide à 23 ans de démissionner de l’armée afin d’explorer le Maroc en se faisant passer pour un Juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d’or de la Société de Géographie, et une grande renommée suite à la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888).

De retour en France et après diverses rencontres, il se « convertit » et devient religieux chez les Trappistes le , en France puis en Syrie. Sa quête d’un idéal encore plus radical de pauvreté, d’abnégation et de pénitence le pousse à quitter la trappe afin de devenir ermite en 1901. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations qui seront le cœur de sa spiritualité, comprenant la Prière d’abandon. Ordonné prêtre, il décide de s’installer dans le Sahara, à Béni-Abbés (Algérie). Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères et développe un nouveau style d’apostolat, voulant prêcher non pas par les discours, mais par son exemple. Afin de mieux connaître les Touaregs, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire touareg-français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touarègue.

Le , Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage. Il est très vite considéré comme un saint et une véritable dévotion s’instaure, appuyée par le succès de la biographie de René Bazin (1921) qui devient un best-seller. De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l’érémitisme s’inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld. Son procès en béatification commence dès 1927. Interrompu durant la guerre d’Algérie, il reprend ultérieurement et Foucauld est déclaré Vénérable le par le pape Jean-Paul II, puis Bienheureux le par le pape Benoît XVI.

Football Club de Mulhouse

Le Football Club de Mulhouse, couramment abrégé en FC Mulhouse ou FCM, est un club de football français fondé en 1893 sous le nom de FC Mülhausen 1893, dans la mesure où l'Alsace était alors sous administration allemande. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1903 au sein de la fédération allemande, avant de prendre son nom actuel et de rejoindre les compétitions françaises en 1919, après la reconquête de l'Alsace-Lorraine par la France. Le club emménage en 1906 au stade vélodrome de Mulhouse, puis déménage en 1921 au stade de Bourtzwiller, avant de s'installer définitivement à Dornach, où est construit le Stade de l'Ill.

Le club obtient le statut professionnel en 1932 et devient alors un des premiers clubs professionnels français. Il participa au premier championnat de France de Division 1, la même année. C'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'il réalise ses meilleures performances, avec trois titres en Gauliga Elsass entre 1941 et 1944. Redevenu amateur en 1946, il retrouve la Division 2 en 1970 puis le statut professionnel en 1981 ; il atteint à deux reprises la Division 1 en 1982 et 1989, puis stagne en Division 2 dans les années 1990.

Les résultats intéressants du FC Mulhouse s'arrêtent avec la relégation en championnat National, le troisième niveau du football français, en 1998. Les problèmes financiers récurrents du club aboutissent à un dépôt de bilan prononcé en 1999 et une relégation administrative en championnat de France amateur. Le club évolue depuis entre CFA / National 2 (1999-2004, 2005-2017, à nouveau depuis 2019) et CFA 2 / National 3 (2004-2005 et 2017-2019). Les ambitions de remontée en National et Ligue 2 n'ayant toujours pas été satisfaites.

Saison 1948-1949 des Sports réunis Colmar
La saison 1948-1949 des Sports réunis Colmar voit le club disputer pour l'unique fois de son histoire le championnat de France de football de Division 1, après avoir terminé deuxième de Division 2 1947-1948.

L'entraîneur est, depuis 1946, Charles Nicolas. Le club colmarien, qui vient de réaliser deux exercices satisfaisants en Division 2 avec l'ancien Troyen, décide de le maintenir à son poste.

La saison commence en demi-teinte, avec notamment une défaite 7-2 contre le tenant du titre, l'Olympique de Marseille. Il faut attendre la sixième journée pour une première victoire, contre le FC Nancy. Celle-ci ouvre la voie à des résultats irréguliers, alternant victoire, match nul et défaite, sur des scores variés, parfois très déséquilibrés. Cette série de résultats irréguliers s'arrête néanmoins à la vingt-deuxième journée, à partir de laquelle le club enchaîne neuf matchs sans victoire, dont sept défaites. Les trois derniers matchs sont toutefois des victoires. En Coupe de France, le club est éliminé en trente-deuxièmes de finale par l'US Quevilly, alors en CFA (D3).

À l'issue de la saison, l'équipe obtient son maintien, en finissant à la onzième place sur dix-huit. Toutefois, la mort du président-mécène des SRC Joseph Lehmann, un généreux industriel surnommé par les supporters « le bon papa Lehmann », entraîne la fin du professionnalisme à Colmar. Le club, ne pouvant plus s'assumer financièrement, décide d'abandonner sa place en Division 1, et de repartir en championnat amateur, soit au troisième niveau footballistique français.

TER Alsace
Voiture pilote de TER 200 en gare de Strasbourg.
Voiture pilote de TER 200 en gare de Strasbourg.

Le TER Alsace est le réseau de trains régionaux (TER) de la région Alsace, exploité principalement par la SNCF. Le Conseil régional d'Alsace est l'autorité organisatrice du réseau depuis 1998. Les dessertes ferroviaires sont complétées par des dessertes routières assurées par autocar, le plus souvent en suivant le tracé d'anciennes lignes ferroviaires neutralisées ou déclassées.

L'Alsace est une des six régions à avoir expérimenté le transfert de l'organisation et du financement des transports régionaux à partir de 1998, avant que cela ne soit généralisé en 2002. Avec l’arrivée du TGV Est en 2007, le réseau a subi un important remaniement pour s'adapter aux nouvelles dessertes. La même adaptation a eu lieu pour la mise en service du TGV Rhin-Rhône en 2011. Ces changements ont permis une croissance de 206 % de la fréquentation depuis 1997, atteignant 75 000 voyageurs par jour fin 2012.

Sélestat
La vieille ville depuis le pont sur l'Ill.
La vieille ville depuis le pont sur l'Ill.

Sélestat est une commune française située au centre de l'Alsace, dans le département du Bas-Rhin. Chef-lieu d'arrondissement et de canton, siège de la communauté de communes de Sélestat, elle comptait 19 181 habitants au dernier recensement en 2011 (population légale en vigueur au 1er janvier 2014), ce qui en fait la cinquième commune bas-rhinoise et la huitième commune alsacienne en nombre d'habitants. Ses habitants sont appelés les Sélestadiens. La commune est située dans la plaine d'Alsace, au pied des Vosges. Elle est traversée par l'Ill et son territoire est en grande partie couvert par les zones humides du Grand Ried.

Sélestat est mentionnée pour la première fois au VIIIe siècle. Ville libre du Saint-Empire, membre de la Décapole, Sélestat connaît un développement très rapide à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance. Elle devient d'ailleurs un foyer de l'humanisme. C'est alors la troisième ville alsacienne, dotée d'un port sur l'Ill et d'une ceinture de remparts. Elle souffre néanmoins des troubles liés à la Réforme, de la guerre des Paysans puis de la guerre de Trente Ans, à la suite de laquelle elle devient française.

Au cours de la période française, Sélestat est une ville militaire, fortifiée par Vauban. Elle est d'ailleurs assiégée deux fois par la Coalition au cours des guerres napoléoniennes. Les remparts sont détruits en 1874, peu après l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne. La croissance démographique n'est réellement perceptible qu'après la Seconde Guerre mondiale. Devenue un centre industriel, Sélestat est aussi un pôle commercial secondaire, à mi-chemin entre Strasbourg et Mulhouse et à une vingtaine de kilomètres de Colmar.

Sélestat est la troisième ville d'Alsace pour la richesse patrimoniale, derrière Strasbourg et Colmar. La ville possède par exemple deux grandes églises, un ensemble urbain médiéval, ainsi qu'une très riche collection d'ouvrages de la Renaissance conservée à la Bibliothèque humaniste. Sélestat est également dotée d'un important patrimoine naturel puisque le territoire communal est en grande partie inclus dans la réserve naturelle régionale de l'Illwald. La commune se trouve enfin à proximité de la route des vins d'Alsace et du château du Haut-Koenigsbourg.

Belfort
Le lion de Belfort, au pied de la citadelle.
Le lion de Belfort, au pied de la citadelle.

Belfort (prononcé [belfɔːʁ]) est une commune française située au nord-est de la région Bourgogne-Franche-Comté. Préfecture du Territoire de Belfort et pôle de l'espace métropolitain Rhin-Rhône, la commune comptait 50 199 habitants en 2009 pour une aire urbaine totalisant 112 336 en 2008.

Établie dans la trouée de Belfort, la cité est établie sur une voie de communication et les premières activités humaines remontent à la préhistoire. Cet emplacement particulier joue un rôle important tout au long de son histoire, dès le XIVe siècle notamment, où la cité est connue sous le nom de Bellumfortum. Cette situation stratégique au cœur de la trouée de Belfort a fait d'elle une place forte militaire et une cité de garnison aux frontières des mondes rhénan et rhodanien.

Historiquement, elle fait partie de la Haute-Alsace, subdivision de la province historique d'Alsace qui correspond aux actuels départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et du Territoire de Belfort ainsi que le territoire de Landau en Allemagne. La ville a toujours fait partie de l'espace linguistique francophone à l'instar des vallées welches d'Alsace. Le département du Territoire de Belfort a été créé en 1922 sur l'ancienne partie de l'Alsace non-annexée par l'Allemagne en 1871. Lors de la création des régions françaises en 1982, il a été intégré à la Franche-Comté plutôt qu'à la région Alsace, décision confirmée en 1982 avec les lois sur la décentralisation qui donnent aux régions françaises le statut de collectivités territoriales.

Les habitants de la ville sont appelés les Belfortains.

Maître du Haut Rhin
Jardin du Paradis
Jardin du Paradis

Le Maître du Jardin de Paradis de Francfort ou Maître du Haut Rhin est un peintre anonyme du gothique tardif, actif dans la région de la Rhénanie supérieure dans le premier quart du XVe siècle. S'inscrivant dans le courant du gothique international, il doit son nom provisoire à son œuvre la plus célèbre, le Jardin de Paradis, conservée au Städel Museum de Francfort-sur-le-Main en Allemagne.

En l'absence de documentation le concernant, aucune identification définitive n'a jusqu'à présent été possible. Sa localisation dans la région de la Rhénanie supérieure, et plus particulièrement dans la ville de Strasbourg, recueille cependant désormais un large consensus parmi les historiens d'art, même si le corpus de ses œuvres, établi selon des rapprochements techniques et stylistiques, reste discuté — notamment pour distinguer celles de sa main propre de celles de son atelier.

Martin Bucer
Martin Bucer à l'âge de 53 ans.
Martin Bucer à l'âge de 53 ans.

Martin Bucer (ou Butzer), né le à Sélestat et décédé le à Cambridge, est un théologien et un réformateur protestant alsacien. Il est à l'origine de la confirmation protestante.

Humaniste, intellectuel et théologien original, Martin Bucer est l'une des figures de proue de la Réforme protestante au XVIe siècle, même s'il n'a pas bénéficié de la postérité d'un Zwingli, d'un Calvin ou d'un Luther. Grand admirateur de ce dernier, Bucer est présent à la dispute de Heidelberg en 1518, ainsi qu'à la plupart des grandes discussions théologiques de l'Empire, jusqu'à la diète d'Augsbourg de 1548. Progressivement, il est devenu le chef de l'Église strasbourgeoise, où il œuvre de 1523 à 1549. C'est avec ce statut qu'il rédige la Confession tétrapolitaine, c'est-à-dire la confession de foi de Strasbourg, Memmingen, Constance et Lindau. Sa vie est marquée par les efforts de réconciliation, souvent vains, qu'il déploya entre Luther et Zwingli, faisant de lui le réformateur à la fois le plus conciliateur de son temps, mais aussi le plus voyageur (il a effectué plus d'une quarantaine de voyages afin de convaincre les différents tenants de la Réforme).

Malgré sa passion de l'unité des chrétiens et ses talents de médiateur, il est obligé de fuir Strasbourg à cause de son rejet de l'Intérim de Charles Quint et de passer la fin de sa vie en exil en Angleterre. Son type d'Église ne survit pas à son départ, la Tétrapolitaine étant abandonnée quelques années plus tard.

Football Club de Colmar
Le Football Club de Colmar est un ancien club de football français fondé à Colmar en 1905 sous l'appellation Fussball Klub Colmar, dans la mesure où l'Alsace était alors sous administration allemande. Engagé dès sa deuxième année d'existence dans les championnats du Verband Süddeutscher Fußball-Vereine, fédération regroupant alors les clubs d'Allemagne du Sud, le FK Colmar ne s'y distingue guère. Dissous en 1914, le club est refondé en 1924 sous le nom de Football Club de Colmar, dénomination qu'il gardera la majeure partie de son existence.

Le nouveau club s'affirme rapidement comme un pilier des championnats régionaux, mais refuse plusieurs fois la montée en Division d'Honneur. Il faut attendre 1936 pour que les équipes dirigeantes acceptent l'intégration de l'équipe fanion à l'élite des clubs alsaciens. Dès 1938, le FC Colmar est sacré champion d'Alsace. Pendant la seconde guerre mondiale, le FCC est l'un des rares clubs à participer à toutes les éditions de la Gauliga Elsass, malgré une certaine implication dans la résistance. En 1948-1949, les locataires du Stade du Ladhof disputent le Championnat de France amateur qui correspond alors au troisième niveau de la hiérarchie du football français.

Malgré ces résultats encourageants, le FC Colmar ne se maintient pas, et s'enlise dans les championnats régionaux de Division d'Honneur (DH), puis de Promotion d'Honneur. Remontée en DH en 1961, l'équipe s'y stabilise, réalisant ponctuellement des saisons intéressantes. En 1977, le FC Colmar décide d'abandonner son nom et sa couleur bleue, et devient le Stade Colmar 77, dont la couleur est le rouge. Sur le plan sportif, c'est un succès, l'équipe fanion remontant dès la première saison en Division 3, et disputant la nouvelle Division 4 la saison suivante. Le changement d'identité du club est toutefois contesté, et de nombreux supporters et soutiens se détournent rapidement de la nouvelle entité. Retombé en DH en 1980, le Stade Colmar 77 est relégué en Promotion d'Honneur en 1983, puis en D1 départementale deux ans plus tard. En juin 1986, le club cesse toute activité.

Arsène Wenger
Arsène Wenger
Arsène Wenger

Arsène Wenger, né le à Strasbourg, est un footballeur français qui évolue au poste de défenseur entre les années 1963 à 1981. Après sa retraite de joueur, il occupe les fonctions d'entraîneur. Il dirige actuellement le club anglais d'Arsenal.

Sa carrière de joueur professionnel s'étale sur près de vingt années, pendant lesquelles il porte les couleurs de cinq clubs alsaciens. En 1963, il joue avec le FC Duttlenheim, club qu'il quitte six ans plus tard pour l'AS Mutzig, club amateur de CFA. Il y reste quatre ans avant de s'engager avec le FC Mulhouse, club où il va jouer en tant que professionnel tout en gardant une licence amateur. Après 2 saisons, il part jouer pour l'ASVP Strasbourg. En 1978, Wenger est transféré au RC Strasbourg, il y termine sa carrière de joueur. Au cours de cette dernière, Wenger dispute 69 matchs professionnels et remporte cinq compétitions, trois coupes d'Alsace, une division d'honneur et un championnat de France.

En 1981, il obtient son diplôme d'entraîneur et prend les rênes du centre de formation du RC Strasbourg. Deux ans plus tard, l’AS Cannes l'engage comme entraineur adjoint. Il y reste jusqu'en 1984. À cette date, il rejoint l'AS Nancy-Lorraine. Après trois saisons passées avec Les Chardons, il devient entraîneur de l’AS Monaco. Sa vision du jeu fait recette, le club de la Principauté remporte dès sa première année comme entraineur le Championnat de France. Malgré une Coupe de France remportée avec le club monégasque en 1991, Arsène Wenger est remercié par Monaco, en 1994, en début de saison. Il rebondit en janvier 1995 au Japon via le Nagoya Grampus. Wenger et son équipe permettent au club japonais de gagner ses deux premiers titres, la Coupe de l'Empereur en novembre suivie quelques mois plus tard de la Supercoupe du Japon en 1996...

Sports réunis Colmar
Les SRC en déplacement à Créteil en 2011.
Les SRC en déplacement à Créteil en 2011.

Les Sports réunis Colmar, couramment abrégés en SR Colmar ou SRC, est un club de football français fondé en 1920, sur la base de l'AS Colmar, fondée en 1919. Il dispute ses premiers matchs au sein de la Ligue d'Alsace de football, atteint la DH en 1924 et obtient le statut professionnel dès 1937. Le club de l'industriel Joseph Lehmann, locataire du Stade des Francs depuis 1928, adopte cette année-là sa couleur verte.

Inscrit en Gauliga Elsass pendant la Seconde Guerre mondiale, le club retrouve la Division 2 en 1945 et participe à la Division 1 1948-1949. Toutefois, le décès du président Lehmann à la fin de cette saison entraîne la rétrogradation du club en CFA par manque d'argent. À cet abandon du professionnalisme succède une baisse de niveau significative, l'équipe première participant deux fois à la Promotion d'Honneur (D2 régionale) dans les années 1950. À partir de 1962, on retrouve les SRC épisodiquement en CFA, Division 3 ou Division 4, mais ils ne parviennent pas à s'y démarquer. En 1997, le club retrouve pour la cinquième fois les championnats nationaux et accède au CFA 2. Deuxième en 2008, le club monte en CFA, dont il est champion en 2010.

Le club est depuis 2012 présidé par Christophe Gryczka. L'équipe première, entraînée par Damien Ott depuis 2008, évolue en National et joue au Colmar Stadium, stade où le club évolue depuis 2001.

Bassin houiller stéphanien sous-vosgien
Le sondage de Courmont (1 068 m).
Le sondage de Courmont (1 068 m).

Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura. Il englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin, dans l'est de la France. Daté du Stéphanien, seule sa partie centre-ouest correspondant au bassin minier de Ronchamp et Champagney est abondamment exploitée pour ses couches de bonne qualité entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, tandis que ses autres sites sont délaissés et très peu exploités, soit en raison d'une profondeur trop importante (supérieure à un kilomètre), soit en raison de la médiocre qualité et de la faible épaisseur des couches.

Un petit gisement situé vers le hameau de Mourière est exploité entre 1844 et 1891, mais de façon artisanale avec des couches de faible épaisseur et de piètre qualité. D'importantes réserves de houille formant des couches suffisamment épaisses et de bonne qualité sont découvertes au début du XXe siècle autour de la commune de Saint-Germain. La Première Guerre mondiale puis la Grande Dépression retardent la mise en exploitation et malgré plusieurs initiatives et débats pour lancer l'exploitation dans les années 1950, aucune mine n'est ouverte. Au total, six concessions sont accordées entre 1757 et 1914, dont la moitié finissent par fusionner (Ronchamp, Champagney et Éboulet). L'une restera une petite exploitation artisanale (Mourière) et deux d'entre elles ne sont pas exploitées (Lomont et Saint-Germain).

Compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille
Compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille.
Compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille.

La compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de nouvelles mines de houille est une société minière anonyme qui a réalisé de nombreuses recherches entre 1822 et 1832 dans le bassin houiller stéphanien sous-vosgien, plus précisément dans le sud du Haut-Rhin dont une partie deviendra le Territoire de Belfort ainsi que dans le bassin houiller de la vallée de Villé, dans l'espoir de trouver une continuité au gisement de houille exploité dans les mines de Ronchamp depuis le milieu du XVIIIe siècle.

Les travaux sont souvent abandonnés avant d'atteindre le terrain houiller et offrent des résultats négatifs ou peu convaincants. Néanmoins, cette campagne de recherche permet de mieux connaitre le sous-sol du département et de conclure que les sources d'énergie doivent y être importées.

Sébastien Loeb
Sébastien Loeb en novembre 2015 lors de la conférence de présentation du Rallye Dakar 2016.
Sébastien Loeb en novembre 2015 lors de la conférence de présentation du Rallye Dakar 2016.

Sébastien Loeb (né le à Haguenau en Alsace) est un pilote de rallye français reconverti dans les compétitions sur circuit. Engagé sous les couleurs de Citroën Racing, il remporte avec son copilote Daniel Elena le championnat du monde des rallyes neuf fois consécutivement de 2004 à 2012 au terme de dix saisons complètes. Détenteur à son époque de la plupart des records de la discipline, acquis lors d'une période où le règlement imposait des ordres de passage pénalisants au numéro un mondial, il est le pilote le plus titré du sport automobile et considéré par de nombreux observateurs et spécialistes comme le plus grand pilote de rallye de tous les temps. Vainqueur de compétitions internationales en GT puis en Tourisme, médaillé d'or aux X Games, sacré Champion des Champions à trois reprises et tombeur du record de la course de côte de Pikes Peak, il s'affirme également comme l'un des pilotes les plus complets.

Issu d'un milieu modeste, Sébastien Loeb était destiné à une carrière d'électricien lorsqu'il tente sa chance par la filière de détection de la FFSA avec l'opération Volant Rallye Jeunes. Remarqué par Dominique Heintz et Rémi Mammosser, il entame une carrière amateur grâce au soutien de ses mécènes et remporte le Trophée Citroën Saxo Kit Car puis le titre national sur terre. Engagé par Citroën Sport en 2001 au vu de ses résultats prometteurs, il décroche la même année le titre de champion de France et s'impose dans le nouveau championnat du monde junior en remportant toutes les manches du calendrier.

Il signe sa première victoire mondiale en catégorie reine l'année suivante lors du rallye d'Allemagne avant d'être titularisé à temps plein dans le championnat WRC dès 2003 aux côtés de Carlos Sainz et Colin McRae. Vice-champion du monde à l'issue de la saison, il domine ses deux coéquipiers plus expérimentés et échoue à un point du titre. Alors en pleine ascension, il s'adjuge neuf sacres consécutifs à compter de 2004 jusqu'à sa retraite progressive fin 2012, période au cours de laquelle il devient le premier pilote à s'imposer sur tous les rallyes classiques du calendrier et sur les six surfaces différentes du WRC, ainsi que le premier non nordique à remporter le rallye de Suède et plusieurs fois le rallye de Finlande.

Nonuple champion du monde en titre, il se retire de la discipline en 2013 sans être candidat à sa succession avant d'entamer une reconversion avec succès dans les compétitions sur circuit, tout d'abord en FIA GT Series puis en WTCC tout en poursuivant sa collaboration avec Citroën Racing.

Oppidum du Fossé des Pandours
Le rempart de l'oppidum appelé aussi Fossé des Pandours.
Le rempart de l'oppidum appelé aussi Fossé des Pandours.

L'oppidum du Fossé des Pandours est un centre urbain du peuple celtique des Médiomatriques, établi près du col de Saverne, sur le territoire des communes actuelles de Saverne et d'Ottersthal (Bas-Rhin). C'est le plus grand oppidum d'Alsace.

Le territoire des Médiomatriques compte plusieurs oppida. Bien que celui du Fossé des Pandours n'ait pas encore été complètement fouillé, un certain nombre d'éléments permettent de le considérer comme le plus grand oppidum des Médiomatriques en Alsace, au moins jusqu'à l'arrivée d'Arioviste dans la région. Le Fossé des Pandours est l'un des deux sites archéologiques connus au col de Saverne, avec la statio gallo-romaine de l'Uspann. Une nécropole gallo-romaine a également été découverte à l'ouest de l'oppidum.

Le nom du site date du XVIIIe siècle ; il fait référence aux Pandours du baron de Trenck pendant la guerre de Succession d'Autriche (1740-1744), conflit né de la contestation par des États qui y avaient souscrit de la Pragmatique Sanction, par laquelle l'empereur Charles VI du Saint-Empire lègue à sa fille Marie-Thérèse d'Autriche les États héréditaires de la maison de Habsbourg. Ces mercenaires au service de Marie-Thérèse occupent Saverne en 1744.

Alteckendorf
L'église luthérienne d'Altdorf.
L'église luthérienne d'Altdorf.

Alteckendorf (prononcé /altɛkəndɔrf/) est une commune française du département du Bas-Rhin en région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

Village rural d'Alsace, Alteckendorf est situé à 25,3 km au nord-ouest de Strasbourg, dans le terroir de l'Arrière-Kochersberg. Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans le pays de la Zorn qui regroupe 27 localités autour de Hochfelden. En 2014, la population légale est de 861 habitants, appelés les Alteckendorfois.

Le village est issu en 1777 de l'union des communautés villageoises d'Altdorf et Eckendorf. Au cours du XIXe siècle, les deux villages, en s'étendant, se sont rejoints par la même rue principale. Eckendorf est attesté dans les textes d'archives dès le VIIIe siècle, des abbayes et monastères du Saint-Empire romain germanique y ayant des possessions agricoles. Les deux localités sont successivement la propriété des seigneurs de Lichtenberg (1332), des comtes de Hanau-Lichtenberg (1490) et des landgraves de Hesse-Darmstadt (1736). Durant la guerre de Trente Ans, les villageois ont souffert des multiples passages de troupes ainsi que des famines et des épidémies qui en ont découlé (1622, 1633-1634, 1635-1636). La population sort du conflit exsangue et décimée. La paix retrouvée, des migrants suisses, Bernois pour la plupart, participent au redressement de la communauté. Les deux villages deviennent français en 1680 sous Louis XIV dans le cadre de la politique des Réunions. Comme le reste de l'Alsace, Alteckendorf redevient allemande durant la période du Reichsland (1871-1918) puis lors de l'occupation nazie (1940-1945).

Après une période d'exode vers les Amériques aux XVIIIe et XIXe siècles et de déclin démographique durant la première moitié du XXe siècle, Alteckendorf a retrouvé son dynamisme depuis la fin des années soixante grâce à la périurbanisation de l'aire strasbourgeoise. Depuis l'introduction de la Réforme protestante en 1545, la vie cultuelle est marquée par le luthéranisme et, depuis le milieu du XIXe siècle, par l'évangélisme. La paroisse luthérienne dispose de deux lieux de cultes, d'aspect austère et dépouillé, reconstruits au XVIIIe siècle. L'intérieur de l'église d'Altdorf comporte des décors polychromes d'art populaire (balustrade et autel). Le patrimoine immobilier privé est, entre autres, constitué par des constructions à pan de bois (maisons à colombages).

Col de Bussang
Vue de la route franchissant le col.
Vue de la route franchissant le col.

Le col de Bussang est l'un des cols les plus fréquentés du massif des Vosges, en France. Situé dans la région Grand Est à 727 m d'altitude, il relie la Lorraine et l'Alsace par la route nationale 66 (également route européenne 512). Les deux communes de ce col dans un socle sédimentaire friable et cassant sont Bussang du côté lorrain et Urbès du côté alsacien. Le passage des crêtes à hauteur de Bussang fait partie des principaux cols historiques qui traversent les Vosges depuis l’Antiquité aux côtés du col du Bonhomme, du col du Donon et du col de Saverne.

L’importance du trafic de véhicules au col de Bussang n'a cessé d’augmenter depuis les derniers siècles du Moyen Âge avec l’intensification des relations routières et commerciales entre les Flandres et l’Italie. Le passage du massif vosgien au sud s’intègre de ce fait dans un réseau routier axé sur une Europe dite lotharingienne, mais n’a nullement l’exclusivité de la jonction Flandres-Italie. Pour éviter l’ascension des cols des Vosges méridionales, d’autres routes commerciales passent en effet par la plaine alsacienne ou bien par les cols comtois. Les activités forestières et minières florissantes du XVe au XVIIe siècle dans la vallée de la haute Moselle au pied du ballon d'Alsace ont renforcé la circulation plus locale au niveau du col de Bussang autour duquel se concentrent les sites de matières premières et les manufactures de transformation. Les activités industrielles et agropastorales de haute Moselle ont en outre favorisé l’immigration de main-d’œuvre qualifiée en provenance de pays germanophones du côté roman du col comme les mineurs, les marcaires suisses, alsaciens ou allemands ou encore les charbonniers de Suède, du Tyrol et de Forêt-Noire dans la partie montagneuse située entre le col du Bussang et le col des Charbonniers.

Le Trésor des Chartes de Lorraine de Defourny ne s’exprime pas en termes de cols mais davantage de « passages » ou « pertuis » dans le bailliage de Vôge. Situé à la croisée de la sphère culturelle romane d’une part et du monde germanique d’autre part, le col de Bussang demeure une frontière ancestrale entre diverses entités : États souverains, temporels de principautés abbatiales ou canoniales, archidiocèses ou aires linguistiques. Toutefois, sa vocation de passage l’a toujours emporté sur la fonction de frontière naturelle.

Alfred Marzolff
Portrait d'A. Marzolff par E. Schneider.
Portrait d'A. Marzolff par E. Schneider.

Alfred-Frédéric Marzolff est un sculpteur et médailleur français, né le à Strasbourg et mort le à Rountzenheim (Bas-Rhin). Professeur à l'École des arts décoratifs de Strasbourg et membre du cercle de Saint-Léonard animé par le peintre et marqueteur Charles Spindler, il est l'auteur d'une soixantaine d'œuvres (statues, monuments aux morts, plaques et médaillons), surtout visibles à Strasbourg et dans plusieurs localités alsaciennes, mais certaines de ses réalisations furent détruites pendant l'annexion de l'Alsace.

Saison 2016-2017 du Racing Club de Strasbourg Alsace
Les joueurs du RCSA fêtant leur titre de champion de Ligue 2 en mai 2017.
Les joueurs du RCSA fêtant leur titre de champion de Ligue 2 en mai 2017.

La saison 2016-2017 du Racing Club de Strasbourg Alsace est la seizième saison du club alsacien en championnat de France de Ligue 2, deuxième niveau hiérarchique du football français, depuis sa création en 1933. Elle marque le retour du club, champion de National en 2015-2016, au niveau professionnel après la relégation en troisième division en 2010 puis la perte du statut professionnel et la rétrogradation en CFA 2 l'année suivante. Elle voit l'équipe alsacienne remporter le championnat de Ligue 2 pour la troisième fois de son histoire et retrouver la Ligue 1 pour la première fois depuis la saison 2007-2008.

L'équipe est dirigée cette saison-là par le technicien troyen de 52 ans Thierry Laurey, arrivé lors de l'intersaison en remplacement de Jacky Duguépéroux en fin de contrat. Celui-ci met notamment en place une tactique tournée vers l'offensive permettant au club alsacien de terminer meilleure attaque de Ligue 2 avec 63 buts inscrits, dont vingt par le seul Khalid Boutaïb qui termine meilleur buteur de l'équipe. Dimitri Liénard, principal tireur des coups de pied arrêtés, s'illustre également en délivrant douze passes décisives toutes compétitions comprises.

Les Alsaciens prennent également part aux deux coupes nationales que sont la Coupe de France et la Coupe de la Ligue, effectuant un parcours notable dans cette première compétition en passant quatre tours avant d'être éliminés par l'US Avranches au stade des huitièmes de finale, tandis que leur aventure dans la deuxième est plus brève, avec une élimination dès le deuxième tour face à l'AJ Auxerre.

Démarrant la saison avec pour objectif principal le maintien en deuxième division, les Strasbourgeois ne descendent finalement jamais plus bas que la onzième position et finissent par se mêler à la course pour la promotion en Ligue 1, occupant le podium de façon éparse tout au long du championnat avant de s'y accrocher définitivement à partir de la trentième journée et de prendre la première place quatre journées plus tard, position qu'ils ne quittent plus jusqu'au terme de la saison.