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Lucain

poète romain

Lucain (en latin Marcus Annaeus Lucanus), né le à Cordoue, en Hispanie ultérieure, et mort le , est un poète latin dont la seule œuvre conservée, La Pharsale, est une épopée sur la guerre civile ayant opposé Jules César à Pompée entre 49 et 48 av. J.-C. Il se suicide à 25 ans, sur l'ordre de Néron.

Lucain
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 25 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
M. Annaeus LucanusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activités
Poète, écrivain, historien, courtisanVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Marcus Annaeus Mela (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Acilia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Argentaria Polla (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Sénèque (oncle)
Gallion (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Autres informations
Genre artistique
Œuvres principales
La Pharsale (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Issu d’une famille équestre de lettrés : petit-fils de Sénèque le Rhéteur, fils d'Annaeus Mella et neveu de Sénèque le Jeune (le philosophe).

Vers 40, la famille de Lucain va à Rome et il y reçoit une éducation digne de l'élite romaine. Il est notamment l'élève du philosophe stoïcien Lucius Annaeus Cornutus aux côtés du poète satirique Perse.

Après des études supérieures à Athènes, il revient à Rome entre autres à la demande de l'empereur Néron. Grâce au crédit de son oncle et à son talent précoce, il gagne un temps les faveurs de Néron qui lui octroie à titre honorifique la questure puis l'augurat en 59. L'empereur lui donne aussi la palme lors des jeux néroniens de l’année 60 pour avoir présenté un poème d'éloge à son sujet. En 62 ou 63, il publie les trois premiers livres de son épopée le Bellum civile (« La Guerre civile »), que la tradition a pérennisé sous le titre de Pharsale.

La popularité et les succès littéraires de Lucain rendent Néron jaloux, qui interdit à Lucain de continuer de lire ses œuvres en public. Le jeune homme entre, en 65, dans la conjuration de Pison, pour se venger de l'empereur aux dires de Tacite (Annales 15, 56-57) et de Suétone. Quand le complot est découvert, Lucain, comme son oncle et son père, reçoit l’ordre de s’ouvrir les veines (Tacite, Annales 15, 70). Il ne put alors terminer son épopée, dont les livres 4 à 10 (le 10e est incomplet ou inachevé) furent publiés après sa mort.

Son œuvre

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Page de titre du Pharsalia, 1740

Malgré son jeune âge, Lucain fut un auteur prolifique. Mais la plus grande partie de son œuvre — lettres, discours, poèmes — est perdue[1]. Seuls subsistent quelques titres d'œuvre mentionnés par Vacca :

  • des éloges de Néron ;
  • un poème hostile contre Néron ;
  • des silves en dix livres (improvisations mêlées) ;
  • des saturnales (dialogues à l'occasion des fêtes romaines du même nom) ;
  • des livrets de ballets : Salticae fabulae ;
  • un discours contre Octavius Sagitta ;
  • des épigrammes ;
  • une déclamation en prose sur l'incendie de Rome ;
  • des lettres sur la Campanie ;
  • une tragédie inachevée sur Médée : Medeia;
  • un poème sur la ville d'Ilion : Iliacon ;
  • un poème sur son épouse Polla ;
  • un poème sur Orphée ;
  • une descente aux Enfers : Καταχθώνιον, il se peut que ce soit le même poème que celui sur Orphée.

Les trois derniers sont connus par le poème que Stace (Silves, 2, 7) a écrit pour célébrer l'anniversaire de la mort de Lucain. Deux poèmes anonymes fragmentaires, les Carmina Einsidlensia, conçus pour les Neronia, potentiellement des déclamations anti-Néron se cachant derrière un éloge, furent attribués à Lucain mais la critique moderne indique que ce sont des hypothèses impossibles à confirmer[2].

Seul subsiste le Bellum civile (généralement appelé Pharsale). C'est une épopée en 10 chants, demeurée inachevée. Cette œuvre devait sans doute comporter originellement 12 chants et s'achever sur le suicide de Caton d'Utique ou l'assassinat de César, constamment fustigé par Pompée. C'est du chant IX v. 985, où figure l'expression Pharsalia nostra, dont la tradition a tiré le titre apocryphe de Pharsale, ville où César avait vaincu Pompée.

Lire en ligne

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Texte intégral de La Pharsale, traduction de Marmontel, complétée par M. H. Durand (1865-.

Bibliographie

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  • J. Brisset, Les Idées politiques de Lucain, Paris, Les Belles Lettres, 1964
  • E. Cizec, L'Époque de Néron et ses controverses idéologiques, Leiden, Brill, 1972
  • Jean-Christophe de Nadaï, Rhétorique et poétique dans La Pharsale de Lucain, Louvain, Peeters, 2000
  • B.-M. Marti, « La structure de La Pharsale », in Entretiens sur l'Antiquité classique, volume 15, Lucain, Genève, 1968
  • J.-C. Ternaux, Lucain et la littérature de l'âge baroque en France - citation, imitation et création, Paris, Champion, 2000.

Notes et références

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  1. Henri Bardon, La littérature latine inconnue: Tome II: L'Époque impériale, Paris, klincksieck, 1953, chap. III « Au Temps des Julio-Claudiens » (note 2).
  2. Consolation à Livie. Élégies à Mécène. Bucoliques d'Einsiedeln, Paris, les Belles lettres, coll. « Collection des universités de France. Série latine », , p. 129-149.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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