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Fin du monde 2036: Dans le sillage d’apocalypse
Fin du monde 2036: Dans le sillage d’apocalypse
Fin du monde 2036: Dans le sillage d’apocalypse
Livre électronique329 pages4 heures

Fin du monde 2036: Dans le sillage d’apocalypse

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À propos de ce livre électronique

La fin du monde, cette peur enfouie dans les tréfonds de l’humanité, devient une réalité terrifiante dans ce roman futuriste. En 2036, une année bissextile marquée par l’arrivée du cinquantième président des États-Unis, un astéroïde d’une ampleur biblique menace d’anéantir la Terre. Des catastrophes naturelles d’une violence inouïe ravagent l’Antarctique, la Russie, l’Afrique et l’Europe, annonçant les derniers instants de notre civilisation. Mais, au-delà de la catastrophe, le plus grand danger réside dans l’Homme lui-même. Préparez-vous à un voyage où l’humanité, poussée à ses ultimes limites, se confronte à sa propre annihilation.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Bodel est un auteur futuriste qui, de par sa plume acérée, explore les profondeurs des réalités invisibles du monde. À travers ses fictions réalistes, il nous invite à une réflexion profonde sur notre avenir, mêlant habilement anticipations et vérités contemporaines.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie22 oct. 2025
ISBN9791042285692
Fin du monde 2036: Dans le sillage d’apocalypse

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    Aperçu du livre

    Fin du monde 2036 - Alain Bodel

    France, Isère,

    début novembre 2036

    Paul Granier, astrophysicien et scientifique français de grande renommée, vient d’être licencié – de façon pour le moins radicale et brutale – de la Faculté des Sciences de Grenoble, après un contentieux délicat qui l’opposa à son grand directeur quant à l’objet de ses propres travaux de recherche sur les champs électromagnétiques – lesquels lui étaient rémunérés en échange de cours dispensés aux étudiants de première et de deuxième année à l’Université et à la Faculté des Sciences – recherches qui, selon ce haut fonctionnaire, lui-même « bardé » de diplômes, ne constituaient pas une discipline des plus prioritaires au sein du campus.

    Le soir venu, comme régulièrement depuis des années, Paul est contacté par son ami de toujours : John Simmins, chercheur tout comme lui, mais dans une contrée bien éloignée de la France : le Canada. Paul lui annonce alors la bien navrante nouvelle qu’il vient tout juste d’apprendre. « Hey ! Mon Paul ! Viens au Canada ! Il y a beaucoup de job pour toi ici ! Et chez nous, tu seras le bienvenu au moins ! »

    C’est ainsi que, trois semaines plus tard, Paul Granier, son épouse Helen – d’origine canadienne – et leur petit garçon âgé de quatre ans, Teddy – bien sûr sans oublier Nours, l’ours en peluche fétiche du bambin – se retrouvent à l’aéroport de Roissy-en-France – le très célèbrement nommé Charles-de-Gaulle – avec en poche un aller simple pour Montréal.

    Aéroport international de Montréal,

    deux heures plus tard

    En provenance de France, un Airbus A320 se posa en douceur sur la piste d’atterrissage complètement dégagée malgré la neige tombée en abondance et les moins 15 ° Celsius ambiants. Les moteurs s’arrêtèrent, l’escalier roulant s’avança vers l’appareil et la porte de l’avion s’ouvrit enfin sous une myriade de flocons de neige extrêmement fins.

    Des formes aux allures extraterrestres commencèrent à sortir de l’avion, frêles créatures humaines, européens emmitouflés jusqu’aux oreilles dans leur « doudoune » pour mieux se protéger d’un froid qu’ils n’avaient nullement l’habitude d’avoir à supporter. À l’intérieur de l’aéroport, non loin de la porte s’ouvrant automatiquement sur les arrivants frigorifiés, un homme aux cheveux blonds, grand et svelte, épiait les passagers qui descendaient de l’avion, visiblement dans l’attente de quelqu’un.

    Pendant ce temps-là, Paul, Helen – laquelle cramponnait fermement la main de son fils – et Nours firent leur apparition tout en haut de l’escalier destiné à faire descendre tous les passagers. Ils étaient presque les derniers, Helen ayant dû retourner jusqu’à leurs places en seconde classe parce que Teddy avait oublié là-bas sa peluche préférée et qu’un véritable drame était en train de se nouer. L’ours enfin récupéré, ils descendirent donc à leur tour de l’avion et se dirigèrent vers le hall d’arrivée de l’aéroport.

    Passant la porte à ouverture automatique, Paul et Helen marquèrent un temps d’arrêt : voyager en avion avec un enfant de tout juste quatre ans – qui plus est très éveillé pour son âge – relevait tout simplement de l’exploit. Ils poussèrent donc tous les deux un gros soupir de soulagement en se regardant mutuellement quand une voix toute proche les interpella : « Paul ? Helen ?

    — Bonté Divine ! John ! s’écria Paul, tout heureux de retrouver son ami, point de repère immuable dans l’inconnu qui les attendait, lui et sa petite famille, depuis près d’un mois déjà.

    — Mon Paul ! Je suis ravi que tu aies accepté ma proposition. Tu verras, tu ne seras pas déçu et vous n’aurez pas à le regretter tous les trois. Si tu savais le nombre de chercheurs qui quittent la France pour aller aux States, dans la majorité des cas, malheureusement ! Tu… Enfin, je veux dire : VOUS avez pris la meilleure décision de votre vie ! s’exclama John, enthousiasmé.

    — John ! C’est très gentil à toi de nous recevoir ainsi les bras ouverts, mais je n’ai pas eu le temps matériel de chercher un toit et tout ce que nous possédons, Helen et moi, est dans la soute de cet avion… Nous ne pourrons certainement pas les laisser ici ad vitam aeternam !

    — Tout est prévu Paul, tout ! Te bile pas…

    — Comment cela tout ?

    — Le lendemain du soir où je vous ai téléphoné, j’ai immédiatement contacté mon supérieur direct… Mon boss ! Je lui ai expliqué la situation – la tienne quoi – et il s’est occupé de tout le jour même. Te fais point d’soucis pour vos biens… Tout à l’heure, un camion viendra les récupérer et les emporter là où MOI je vous emmène !

    — Et… où nous emmènes-tu ? John Simmins ?

    — À Whitehorse, joli petit village à environ 225 km du Mont Saint Élias, et relié par une route très sûre à la plus proche grande ville de chez nous, dans l’ouest du Canada : Prince George ! lui expliqua-t-il avec un fort accent canadien. Helen, es-tu contente de revenir au pays ?

    — Évidemment, John ! … Au fait, je me dois de te présenter Teddy Paul Junior ! … Teddy ! … Teddy ! » Mais le bambin était « scotché » aux grandes baies vitrées qui donnaient sur la piste où décollaient et atterrissaient tous les avions – qu’il s’agisse de gros porteurs ou de simples jets privés – laquelle le fascinait littéralement. « Teddy Paul Junior ! s’écria alors sa mère, haussant le ton.

    — Laisse-le Helen ! Les avions sont bien plus intéressants que moi !

    — Non non non ! Je veux que notre fils soit un petit garçon bien élevé ! … Teddy !

    — Oui m’man ! Je viens… » Bien à contrecœur, l’enfant dut rejoindre ses parents. « Teddy ! Voici John, un grand ami de ton papa. Il fait le même travail que lui. Tu veux bien lui dire bonjour ?

    — Bonjour monsieur John ! Alors, toi aussi, tu regardes dans le tuyau pour voir les étoiles dans le ciel ?

    — Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Oui, mon garçon ! Sauf que le tuyau se nomme télescope ! Je t’apprendrai, avec ton papa… Je m’appelle John, mon garçon, et je suis très heureux de te revoir ! La dernière fois que tu m’as rencontré, tu buvais toujours ton biberon Teddy !

    — Oh ! Mais je suis un grand garçon, moi maintenant, j’ai plus besoin de biberon ! répliqua le garçonnet, vexé.

    — Je n’en doute pas une seule seconde ! lui répondit John. Dis-moi Teddy, cela te plairait de voir où tu vas habiter ? C’est juste à côté d’une grande montagne où il y a un énorme tuyau pour admirer toutes les étoiles que tu voudras !

    — Ah ouais ! C’est rud’ment chouette ! T’as entendu Nours ?

    — Bien ! Paul, Helen, si nous allions déjà récupérer vos valises, non ? Le reste suivra et arrivera en fin d’après-midi.

    — Entendu ! Et… Merci John…

    — C’est nous qui allons te remercier, Paul ! Nous manquons cruellement de chercheurs ! Le géant américain nous les vole tous ! Allez ! Nous sommes partis !

    — Teddy !

    — Oui m’man… » répondit une petite voix toute triste.

    Il était à peine seize heures et, déjà, la nuit s’avançait quand le 4X4 de John, avec toute la famille Granier à son bord, s’arrêta devant un grand portail en bois, à l’entrée de la petite ville de Whitehorse. La voiture s’engagea dans l’allée enneigée et se gara devant le perron d’un joli chalet de montagne. « Voilà mes amis ! Nous y sommes ! Je vous présente votre nouvelle résidence ! Et comme chaque chalet ici, ses habitants lui donnent un nom. Ce chalet, qui est désormais le vôtre, doit être baptisé ! Quel nom souhaitez-vous lui attribuer ? demanda-t-il, s’adressant à Helen.

    — Ma foi, je ne sais pas ! répondit-elle, prise de cours par cette question pour le moins inattendue. Voyons… Ce chalet est vraiment charmant… Un vrai petit paradis ! Eh bien voilà ! s’exclama-t-elle. Petit Paradis sera son nom !

    — Extra ! approuva John. Helen, la nuit est là : rentre donc avec le petit et allez vous mettre au chaud, la porte n’est pas fermée à clé. Je suis venu avant de vous récupérer à l’aéroport et j’ai fait un bon feu dans la cheminée…

    — Décidément, John, tu n’as pas changé ! Tu penses toujours à tout ! Quand donc trouveras-tu la charmante femme que tu mérites ?

    — Je l’ai trouvée mon Paul !

    — Et tu ne nous as rien dit ! Cachottier va !

    — Je voulais vous en faire la surprise !

    — C’est réussi ! » Puis, tandis qu’Helen, portant Teddy dans ses bras, entrait à l’intérieur du chalet, John et Paul déchargèrent le 4X4 des bagages de la petite famille.

    Helen – qui avait pourtant vécu de nombreuses années au Canada, où elle était née, avant de rencontrer son futur époux – n’était cependant plus habituée aux moins quinze, voire moins vingt degrés Celsius qui régnaient au-dehors en plein hiver. Aussi, passé le seuil, elle reposa Teddy sur ses pieds et s’approcha de l’imposante cheminée qui assurait le chauffage de tout le chalet, se frottant les mains avec bonheur devant ses flammes bienfaisantes. Le bois crépitait sous le feu et une douce odeur de sapin envahissait la coquette demeure qui, de ce fait, portait bien son nom : « Petit Paradis ». « Ouah ! T’as vu Nours ? s’exclama le bambin, apercevant l’impressionnant foyer tapissé de braises rougeoyantes.

    — Teddy ?

    — Oui, maman ?

    — Je ne veux pas que tu t’approches trop près de la cheminée, tu m’as bien comprise ?

    — Oui, maman.

    — Tu en profiteras pour expliquer tout cela à Nours, ajouta-t-elle, jouant le jeu avec l’ours en peluche, lequel lui permettait d’éduquer Teddy, de lui apprendre et de lui faire retenir beaucoup de choses.

    — Ouais m’man !

    — Teddy ? !

    — … OUI, MAMAN… » reprit-il, se remémorant la leçon de sa mère.

    À 17 h 30 précises, ainsi que leur avait annoncé John, le camion prêté par le centre de recherches – où Paul allait désormais pouvoir exercer ses talents sans avoir constamment l’obligation d’en référer à un directeur arrogant, borné et stupide – franchissait à son tour le portail de la petite propriété enneigée. « John ! Je ne pourrai jamais tout installer ce soir pour que le camion reparte ! s’exclama soudain Paul.

    — Oh là là ! C’est point une embûche s’t’affaire mon Paul ! Nous allons t’aider à installer le minimum pour ce soir : le lit du petit, le vôtre, la table pour la cuisine et… Ce sont des chaises que vous avez ?

    — Non, deux bancs en bois…

    — Donc la table et vos deux bancs pour…

    — Mais ! Et tout le reste ? l’interrompit Paul.

    — Le camion appartient au centre. Il restera là tant que vous n’aurez pas installé tous vos meubles ! Ne va point t’embrouiller ! Hey Paul ! Tu es au Canada mon vieux ! Pas en France !

    — C’est bien ce que je craignais : je ne sais pas si nous pourrons un jour te remercier… enfin VOUS remercier de tout ce que vous faites pour nous…

    — T’inquiète pas mon grand ! Hey les gars ! On est parti ? » dit alors John, s’adressant à deux solides gaillards qui ressemblaient à des bûcherons descendus de la montagne. Deux ombres surgirent alors, ouvrirent toutes grandes les portes à l’arrière du camion et, tandis que l’heure du dîner approchait à grands pas, déchargèrent le minimum nécessaire à Paul et sa famille pour tenir jusqu’au lendemain matin.

    Quand les lits et une partie de leur cuisine furent installés, tous réunis devant l’âtre afin de se réchauffer, John dit tout à coup : « Ben v’là une affaire rond’ment menée ! Allez ! Habillez-vous chaudement, je vous emmène tous les cinq à la petite auberge de Whitehorse où ma surprise nous attend…

    — Quel est donc le petit nom de ta surprise, John ? lui demanda Helen, poussée par la curiosité.

    — Ah ! Cela vous intrigue !

    — Allez John ! intervint Paul. Dis-nous au moins comment elle s’appelle !

    — Elle se prénomme Gabby !

    — Très joli nom, remarqua Helen.

    — Vous verrez, reprit John, revenant sur l’endroit où ils allaient dîner. C’est une auberge bien charmante – elle se nomme Au Bois Doré et, si je peux vous donner un bon conseil, allez-y à chaque fois qu’Helen aura envie de se reposer un peu parce que, avec s’t’enfant-là, j’imagine que c’est pas tous les jours les vacances, non ? J’ai réservé une table pour sept et nous serons pile à l’heure ! Gabby apprécie la ponctualité… Ah ! Helen ! avant que j’oublie, il y a un carton sous l’escalier qui monte à vos chambres. Tu trouveras tout ce qu’il vous faut pour petit-déjeuner demain matin et je viendrai te chercher vers dix heures – à moins que ce soit Gabby – pour que tu puisses faire des courses. Comme ça, Paul aura le champ libre pour finir d’installer vos meubles. À ce sujet, Paul, un coup de pouce ? René et Johnny peuvent te prêter main-forte si tu veux, hein, les gars ?

    — Tu peux compter sur nous, répondit René en s’adressant à Paul. T’as qu’à nous z’y d’mander, y a point d’embrouille. Pis, ça nous f’ra chaud au cœur, hein Johnny ? T’sais ? Eh ben, nous, les Canadiens, ben qu’on aime bien les Français !

    — En ce cas, je veux bien. Merci à vous deux.

    — Bon, ben, on mettra tout ça au point en s’remplissant la panse ! s’exclama Johnny. Allez oussttt tout l’monde ! À table ! J’ai grand-faim ! »

    Lendemain de l’arrivée en terre canadienne

    Helen venait tout juste de partir avec John ET Gabby afin de rapporter une bonne quantité de provisions, Paul était affairé à installer les derniers meubles, aidé de René et de Johnny, quand quelqu’un frappa à la porte d’entrée du chalet. « Teddy ! … Teddy !

    — Oui, papa ?

    — Teddy, mon garçon, on a frappé à la porte de la maison. Tu vas ouvrir et tu me dis qui est là ? Tu as compris ?

    — Ouais p’pa ! J’y vais ! » Teddy, tout heureux que son père ne lui confie une mission importante à LUI, « grand » garçon de quatre ans, lâcha brusquement Nours – lequel s’écroula alors sur le parquet – et courut en direction de la porte d’entrée.

    La poignée était un peu haute pour lui. Mais, plutôt que d’appeler son père à la rescousse et pour que ce dernier soit très fier de lui, il se hissa de toutes ses forces sur la pointe de ses petits pieds et parvint à appuyer ses petits doigts sur l’extrémité de la poignée. Il n’en fallut pas plus pour que la porte ne s’entr’ouvre. Tout content, Teddy l’ouvrit aussitôt en criant : « Papa ! Papa ! J’ai ouvert la porte tout seul !

    — Bravo Teddy ! » entendit de loin le bambin qui, non sans une certaine satisfaction, pencha alors la tête au-dehors pour voir qui était là. Cependant, qu’il n’y avait personne…

    Teddy – qui commençait à avoir froid malgré le gros pull de laine que lui avait tricoté Helen – s’apprêtait à repousser la porte d’entrée pour qu’elle se referme seule dans un simple claquement quand, soudain, son regard fut attiré par un grand livre qui traînait sur le sol, dans la neige fraîchement tombée de la nuit. Il sortit, s’accroupit et l’examina : il aperçut une superbe montagne dessinée sur la couverture et reconnut son prénom écrit à côté de celle-ci, comme il avait appris à le faire avec sa maîtresse à l’école maternelle. Il s’en saisit alors et se dépêcha de rentrer en claquant la porte derrière lui, sans aucun ménagement. « Papa ! … Papa ! » Son père, sorti par le garage avec René et Johnny pour décharger le dernier meuble – le canapé en l’occurrence – ne l’entendit pas. Déçu, Teddy ramassa Nours qui gisait tout près de la cheminée et s’assit sur le parquet, Nours installé sur ses petites jambes croisées et le livre posé devant lui. Ô combien lui plaisait-elle cette montagne ! « Tu as vu Nours ? Là c’est écrit TEDDY ! La maîtresse et ben, elle l’a dit. Pis là… Là, ben je chais pas… » ajouta l’enfant en voyant d’étranges signes dessinés en noir, juste au-dessus de la montagne.

    Sur ces entrefaites, la maman de Teddy, Helen, passa le seuil de la porte, les bras chargés d’un grand carton plein de provisions en tout genre. « Maman ! Maman ! s’écria Teddy en se relevant subitement pour s’en aller saisir sa mère dans ses bras, au niveau de ses genoux.

    — Teddy ! Laisse-moi rentrer mon chéri ! Et aussi déposer ce carton qui est vraiment très lourd !

    — Teddy va aider maman ! » répondit fièrement le petit garçon en tenant de ses deux « menottes » un coin du carton. Derrière elle, John pénétra à son tour dans l’entrée avec un second carton encore plus volumineux et rempli à ras bord, qu’il s’en fut déposer dans la cuisine après avoir refermé la porte du pied, tandis que Gabby aidait déjà Helen à ranger le tout. « John ! Gabby ! Vous allez déjeuner avec nous, d’accord ?

    — Ma foi, ce n’est pas de refus, dans notre cas du moins. N’est-ce pas ma chérie ?

    — C’est avec grand plaisir Helen, répondit celle-ci. Si cela ne vous occasionne pas de travail supplémentaire…

    — Nous sommes deux maintenant ! lui dit alors malicieusement Helen. John, s’il te plaît ! Demande à René et à Johnny si ça leur convient !

    — C’est toi la maîtresse des lieux dorénavant ! lui rétorqua-t-il. Je préférerais que ce soit TOI qui leur poses la question Helen… »

    Tandis qu’Helen se dirigeait vers le garage où se trouvaient Paul et les deux amis de John, ce dernier s’agenouilla tout près de Teddy qui tenait, bien serrés tout contre lui, Nours et le gros livre trouvé sur le pas de la porte. « Hey Teddy ! Tu as un bien joli livre là ! C’est papa ou c’est maman qui te l’a offert ?

    — Nan, répondit le bambin en ôtant son pouce de la bouche. C’est le monsieur du dehors…

    — Le monsieur du dehors ?

    — Ben oui ! Papa, il a dit que Teddy ouvre la porte et pis y avait personne. Et j’ai trouvé le livre avec la belle montagne…

    — C’est vrai qu’elle est rud’ment chouette cette montagne ! On dirait la montagne où je vais travailler avec ton papa…

    — Là où il est le tuyau ?

    — Tout juste fiston !

    — Je peux aller avec toi, Tonton John ?

    — Je crois qu’il te faudra tout d’abord demander la permission à papa et à maman, tu ne crois pas ?

    — Ouais ! Mais papa va dire non !

    — Tu veux que je te dise mon bonhomme ? Je suis prêt à parier une grosse voiture de pompiers toute rouge que ton papa va dire oui !

    — Ouais ?

    — Ouais !

    — Dis Tonton John, c’est quoi ça ? demanda Teddy, désignant ce qu’il ne savait pas encore lire, hormis son prénom écrit.

    — Ça Teddy ? Et bien c’est le titre de ton livre.

    — C’est quoi le titte ?

    — Le T I T R E Teddy, le titre ! Et bien… Voyons, comment t’expliquer ? murmura John tout en se grattant la tête, lui qui n’avait pas d’enfant. Comment tu t’appelles, toi ?

    — Et ben je m’appelle Teddy ! Pourquoi tu me demandes ça ? Tu l’sais ben !

    — Bien sûr que je le sais : tu t’appelles Teddy. Eh bien, tu vois, ton livre a un nom comme toi, tu t’appelles Teddy !

    — C’est ça qui est là ? demanda l’enfant en désignant le titre du livre.

    — Exactement ! Donc, toi, tu t’appelles Teddy et ton livre, il s’appelle Le Livre Magique de Teddy. Tu as compris mon petit ?

    — D’abord je suis plus petit !

    — Exact, excuse-moi. C’est vrai que tu as quatre ans et que tu es grand maintenant ! Tu as compris mon grand ?

    — Oui, Tonton John. Dis ! Tu crois que maman, elle me dira ce qui est dedans ? Elles sont belles les images !

    — Oh ! Je suis sûr que oui bonhomme ! Tiens ! La voilà ta maman !

    — John ?

    — Oui, Helen ?

    — Nous vous gardons à déjeuner tous les quatre. Peux-tu t’occuper de Teddy pendant que je prépare le repas avec Gabby s’il te plaît ?

    — Pas de problème ! Justement, Teddy est attiré par ce joli livre que tu lui as acheté ce matin…

    — Un livre ? Mais quel livre ? Je ne lui ai pas acheté de livre ce matin !

    — Je ne sais pas Helen, toujours est-il que Teddy m’a raconté que le monsieur du dehors avait déposé le livre devant la porte… Je ne fais que rapporter ses propos. Sauf si je n’ai pas compris ce qu’il voulait me dire…

    — Teddy ? … Je voudrais bien en avoir le cœur net, dit alors Helen, s’adressant en aparté à John et Gabby. Teddy, mon chéri, tu peux me montrer ton joli livre ?

    — Oh oui, maman ! répondit le petit garçon en se précipitant dans la cuisine. Regarde !

    — Quel beau livre ! s’exclama la maman tout en le feuilletant. Teddy, où l’as-tu trouvé ?

    — Ben papa a dit : Tu vas ouvrir la porte ! Alors j’ai fait comme papa, il a dit et j’ai trouvé les dessins…

    — Je vois je vois ! Le Père Noël ne serait-il pas en avance cette année ? Il faut croire que tu as été bien sage pour avoir déjà un cadeau ! … C’est bien, Teddy, c’est bien !

    — Maman ? Tu me racontes une histoire du livre ?

    — Bien sûr, mon chéri ! Mais pas maintenant. Ce soir avant que

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