Les douze péchés capitaux: Une enquête de Philippe Lawson
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
D’origine écossaise, Robert James Stevenson a vécu plusieurs années en Belgique, principalement dans les Ardennes francophones, à proximité de la France et du Grand-Duché de Luxembourg. Son engouement pour l’écriture, nourri par les cultures variées qu’il a côtoyées, l’a conduit à se consacrer aux récits policiers, imprégnés d’une atmosphère désenchantée. Une plume saisissante à découvrir sans tarder.
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Aperçu du livre
Les douze péchés capitaux - Robert James Stevenson
Robert James Stevenson
Les douze péchés capitaux
Une enquête de Philippe Lawson
Roman
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Robert James Stevenson
ISBN : 979-10-422-8105-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Avis aux lecteurs
Ce récit, fictif, contient des passages susceptibles de heurter certaines sensibilités.
Par ailleurs, toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence.
Tout péché conduit à la mort
Romains 6 : 23
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu
Romains 3 : 23
Prologue
Philippe Lawson
En mille neuf cent quatre-vingt-neuf, la Belgique a connu une ferveur médiatique nationale et, dans une moindre mesure, internationale, presque digne de la célèbre affaire Dutroux.
Pensez donc : huit disparitions inexplicables en quelques semaines. Des personnes qui s’étaient littéralement évanouies dans la nature. Toutes dans la même région rurale et agricole, la province de Luxembourg, la zone la plus grande et la moins peuplée du pays. Quatre autres « volatilisations » sont ensuite survenues.
De manière tout aussi mystérieuse !
Enlèvements ? Disparitions volontaires ? Meurtres ? Moult hypothèses, y compris les plus farfelues, sont alors développées par des médias en recherche de faits divers mystérieux, de préférence sanglants, toujours synonymes de ventes accrues.
Quant à Philippe Lawson, le commissaire qui sera finalement chargé de l’enquête, c’est un enfant des années quatre-vingt. À l’époque des faits, il a vingt-huit ans. Pour lui, les années quatre-vingt, ce sont les toutes dernières où les élus appliquent la politique pour laquelle ils ont été choisis par les électeurs, sans atermoiements quant aux sondages ou aux réseaux sociaux qui, fort heureusement, n’ont pas encore acquis l’influence démesurée régissant notre vie et nos jours.
Ces réseaux qui, on s’en rend compte maintenant, n’ont strictement rien de social. Et relèvent d’un totalitarisme effrayant : tout le monde sait tout sur tout, même si personne ne connaît rien à rien. Le « Moi » surdimensionné a pris le pas sur toute réflexion critique : j’exhibe ma vie, même si elle est banale, car je suis désormais le centre du monde…
Les années quatre-vingt, ce sont les années où la guerre est encore « limitée », que ce soit au Salvador ou au Tchad. Cela nous rassure indéniablement : c’était atroce, mais ô combien gentil par rapport à la barbarie sans nom de « Daech ». Et si des attentats ont lieu, ils sont ciblés : grands patrons, hauts gradés de l’armée ou de la police. Aujourd’hui, on tue tout le monde, partout et pour n’importe quoi.
Les années quatre-vingt, ce sont aussi les dernières où l’on n’est ni joignable ni localisable vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pas de GSM, pas de géolocalisation, pas de reconnaissance faciale quand on est dans un aéroport, pas de caméras de surveillance quand on veut faire l’amour sur un parking d’autoroute.
Les années quatre-vingt, ce sont les dernières où un assassin n’est pas facilement identifiable, comme via un test ADN. C’est tout ce qui faisait, selon Lawson, le charme de son métier, même si, et il l’avoue de temps en temps, il a connu quelques échecs.
Les années quatre-vingt, ce sont les années où le complotisme n’a pas encore atteint des sommets : oui, il y a le SIDA, mais on ne croit pas qu’il s’agisse d’une fuite volontaire, provoquée par un laboratoire secret dépendant de l’armée, d’un virus ! Étrange maladie, en fait, que le SIDA et les moralisateurs qui le condamne : il atteint ceux qui se font du bien en faisant l’amour et ceux qui font du bien aux autres en donnant leur sang, parfois contaminé.
Les années quatre-vingt, ce sont les prémices de la santé érigée en mode de vie. Fini le rail de « coke » en fin de soirée – comme au « Studio 54 » de New York – ou bien encore l’absorption de nombreux champignons hallucinogènes. Place au « Physical » comme le chante Olivia Newton-John ou à l’émission « Gym Tonic », si chère à Véronique et Davina, seins nus dans le générique de fin de l’émission d’Antenne 2. À n’en pas douter, un grand fantasme pour les ados de l’époque !
Les années quatre-vingt, ce sont celles où le désir sexuel peut être assouvi sans risquer une plainte de type « Me Too » si chère aux féministes et aux « wokistes », ces plaies pour l’humanité actuelle à la fois si moderne et si moralisatrice.
À l’époque, pas de sites spécialisés dans le soulagement solitaire, pas de livraison de colis anonymes chez vous : on drague encore, on est parfois lourdaud et on se prend une claque en plein visage, mais pas besoin de signer un contrat de consentement avant de coucher avec une fille ou un homme, histoire d’éviter ensuite un procès pour agression sexuelle. À cette époque, on est encore, du moins le croit-on, dans un monde de liberté : l’individu n’est pas surveillé par ses pairs.
Et il n’a pas de compte à rendre aux autres, ceux-là mêmes qui font désormais de Facebook le gardien de leur moralité. Une époque révolue où n’existe pas encore la « cancel culture ».
Les années quatre-vingt, ce sont aussi la décennie des navets au cinéma ! Il est bien loin le temps des blockbusters. Place aux mauvais films assumés, comme la série des « Police Academy » ou les œuvres du célèbre Max Pécas (« Deux enfoirés à Saint-Tropez »).
Enfin, les années quatre-vingt, ce sont les dernières où l’intelligence de l’homme peut dominer celle des machines. Pourtant, les premiers indices d’une transformation de la société sont là : James Cameron, dans « Terminator », interpelle sur l’avènement des machines, tandis que « Numéro 5 », avec Steve Guttenberg, présente la future robotisation de notre société sous un angle sympathique et un peu mièvre.
Mais assez de digressions et revenons-en à la modeste personne de Philippe Lawson, sorti quelques années auparavant de l’école de police. Il a, dans la foulée de l’obtention de son précieux diplôme, intégré la police judiciaire et a déjà, à sa grande satisfaction, résolu quelques affaires criminelles, malgré sa relative inexpérience.
S’agissant de ces nombreuses disparitions inexpliquées, c’est là qu’il est intervenu, en cours d’enquête. Bien trop tardivement, selon lui, alors que de nombreux errements irréparables ont déjà été commis par la maréchaussée locale.
Mais permettez-moi de le présenter : Philippe Lawson, agent au sein de la direction générale du parquet de Bruxelles, section « police judiciaire ». Il est – ou plutôt il était – commissaire divisionnaire, en charge des enquêtes relatives à des meurtres.
Écossais par son père et Belge par sa mère, il doit à ses aïeuls son prénom à connotation francophone et son nom d’origine anglophone ! De son géniteur, il a hérité d’un penchant immodéré pour le whisky, écossais, bien évidemment. C’est la seule chose qu’il a conservée de lui. Pour ceux qui l’ignorent, l’Écosse concentre le plus grand nombre de distilleries au monde, dont plus de quatre-vingt-dix de malt encore en activité, et offre une diversité unique de caractères et d’arômes.
Le « scotch gaélique » est d’ailleurs incontournable pour tout amateur digne de ce nom et qui se respecte !
Pour sa part, il préfère ceux produits dans les « Highlands », la région du Nord, qui donnent des alcools robustes et affirmés. Il doit bien l’avouer : il boit, et seulement le soir, du « Glenmorangie ». Certes difficile à trouver dans un pub ou un bar, mais achetable dans des vinothèques spécialisées. Rituel immuable : chaque soir, il vide une bouteille de ce délicieux breuvage. La plupart du temps en la sirotant pendant des heures, parfois aussi en la vidant en quelques minutes.
Avant, cela l’aidait, comme le dit Hercule Poirot, « à faire fonctionner ses petites cellules grises ». Du moins s’en servait-il à l’époque comme excuse. Revers de la médaille : son teint, au fil des ans, s’est aviné. C’est d’ailleurs une énigme, même s’il ne croit pas en un dieu quelconque. Si, jadis, il pensait encore rester séduisant grâce à la pratique intensive du rugby – comme tout bon fils d’Écossais – en ayant conservé une condition physique acceptable, il doit bien reconnaître qu’à présent, ce n’est plus le cas. À moitié chauve, grassouillet, son visage ressemble désormais à un homard. Bref, il est loin – et en est conscient – d’être encore un apollon.
Lorsque les faits qui vont être décrits se sont produits, il a donc un peu moins de trente ans. Il est désormais à la retraite. Il n’a ni femme, hormis des aventures occasionnelles, ni enfant.
Il s’est toujours refusé à reproduire la vie de famille ratée de ses parents et l’enfance horrible qu’il a vécue. Tout avait pourtant bien commencé : né au sein d’un milieu plutôt aisé, il est entré dans la vie dans les meilleures conditions. Les origines de ses grands-parents, elles, sont plus que relativement modestes : du côté maternel, un papy fils de forain, devenu marchand de métaux. Grossier, primaire, peu futé, ce dernier a pourtant plutôt réussi sur le plan financier, surtout en roulant ses clients. Tout en travaillant énormément. C’est l’une des rares qualités que Philippe lui reconnaît. Pour le reste, un comportement patriarcal vis-à-vis de sa fille, ordonnant à son épouse d’examiner les draps nuptiaux pour vérifier si celle-ci était bien vierge au moment de son mariage. On est encore au début des années soixante. Sans compter des attitudes violentes dès qu’il a
