Nangor: L’homme et l’œuvre
Par Barka Kamnadj (Relecteur)
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Aperçu du livre
Nangor - Barka Kamnadj
Préface
L’UTOPIE ET L’IMMANENCE AU SERVICE D’UN ENGAGEMENT CHRÉTIEN ET PANAFRICANISTE
Dans l’histoire de la pensée, l’on appelle « utopistes » ceux qui, au sein du mouvement révolutionnaire français, militaient pour que la priorité absolue soit accordée à la lutte en faveur de la justice sociale partout dans le monde, des droits de l’Homme, etc. Ils sont tous morts jeunes, dévorés par la fougue de leurs compagnes de lutte qui les prenaient pour des rêveurs et des dangers. Seulement leurs idées et leurs combats ont survécu à leur courte vie, et jusqu’aujourd’hui, de nombreux intellectuels et militants s’inscrivent dans leurs lignées en réactivant les différents angles de leurs pensées.
L’utopie, ou le monde qui n’existe pas encore, est au cœur de notre engagement chrétien. Elle résume et exprime notre combat pour un monde meilleur, en attendant le ciel où toutes les injustices prendront fin. Ainsi en est-il du combat de la réciprocité de l’immanence.
La réciprocité de l’immanence
Cette biographie dédiée à la vie du Dr Vincent Koutouan Nangor est une sorte de célébration post-mortem d’un utopiste chrétien pour qui toute l’humanité pouvait se résumer dans une vie à sauver ou à guérir. Médecin, il avait fait le choix de la lointaine périphérie pour ouvrir sa clinique, preuve évidente qu’il s’inscrivait en faux contre la logique marchande qui appauvrit nos sens et nos consciences. Il existe selon Jean Ziegler deux réciprocités : la réciprocité de la rareté qui fonde le monde aujourd’hui où tout se vend et où tout s’achète, y compris les vies humaines, et une réciprocité de l’immanence qui fonde une humanité en commun avec des valeurs comme la coopération, la liberté, le service désintéressé, etc. Pour ceux qui l’ont connu, le Dr Nangor était l’archétype de cette réciprocité de l’immanence sur fond de chaleur, de rectitude et de vitalité.
La chaleur, la rectitude et la vitalité
Homme chaleureux mais de grandes retenues, très sympathique mais aussi très exigeant sur le plan éthique, il cachait, derrière sa barbe blanchie par le temps et ses lunettes dont l’écrin donnait à son visage un air de sévérité, une intelligence brillante habitée par une rectitude morale qui ne court pas les rues aujourd’hui.
Médecin du corps, il était devenu par son engagement dans les Groupes bibliques et sa foi chrétienne, le médecin de l’esprit et de l’âme des élèves et étudiants d’Afrique francophone.
Orateur de haut vol, sachant manier l’humour avec dextérité et finesse, il a, sa vie durant, parcouru les villes africaines, surtout celles de l’Afrique dite francophone, afin d’enseigner aux élèves et étudiants les trésors à jamais inépuisables de la Parole de Dieu.
D’une vitalité apparemment sans limite, il insufflait vie et espérance dans des cœurs tiraillés par des conflits et des tensions qui souvent ensauvagent notre terre d’Afrique. Tous ceux qui se sont approchés de lui pendant les événements qui ont ensanglanté son pays (la Côte d’Ivoire) ont apprécié sa pondération, sa sagesse, sa retenue et sa grande rectitude. On a de la peine à ne pas croire que le Dr Nangor était un grenier plein de leçons de choses.
La leçon de choses pour une Afrique autre
Dans cette pérégrination à travers la terre d’Afrique, il s’est ouvert de nombreux horizons et fait beaucoup d’amis. La variété des auteurs des différentes contributions de cet ouvrage, ainsi que leurs contextes respectifs sont le reflet de la vie de ce serviteur de tous dont le combat et l’engagement furent la conscience anticipée d’un panafricanisme chrétien.
La science dit que certaines étoiles continuent de briller des années après leurs morts. Nous sommes tous des étoiles. Comme les étoiles, nous naissons, nous brillons et nous mourrons. Seulement nos œuvres restent pour témoigner pour nous ou contre nous. Malgré la mort, nous confessons que l’œuvre du Dr Vincent Koutouan Nangor à travers les Groupes bibliques universitaires d’Afrique francophone (GBUAF), la Ligue pour la lecture de la Bible (LLB), le Centre médical Sarepta de Dabou, l’Église de Jésus-Christ en Côte d’Ivoire et en Afrique sont autant de témoignages qui disent que l’amour triomphe de tout, y compris la mort, et qu’il ne faut jamais désespérer de la terre d’Afrique. D’où l’obligation de continuer la lutte pour un panafricanisme chrétien.
La lutte pour un panafricanisme chrétien
Le fait de l’avoir connu comme parent, ami, partenaire ou compagnon de route nous donne des obligations parmi lesquelles, celle de continuer la lutte en faisant connaître sa pensée et son combat. Cet ouvrage n’est qu’un jalon sur ce chemin et il doit être dépassé rapidement.
Emmanuel Tchumtchoua
HDR, Bordeaux-Montaigne
Professeur titulaire des Universités, Université de Douala
Ancien président du Conseil spirituel national du Groupe biblique des élèves et étudiants du Cameroun (GBEEC), Cameroun
INTRODUCTION
Nous avons essayé, comme nous pouvons, d’écrire l’histoire des Groupes bibliques universitaires d’Afrique francophone (GBUAF). Des patriarches ont été sollicités, des historiens ont été mis à contribution, en vain. Alors, Langham Publishing, notre partenaire privilégié, est venu à notre secours et nous a donné une occasion en or, à la faveur de LivresHippo, notre consortium attitré, de l’écrire par morceaux, à travers la série « L’homme et l’œuvre ». Le premier numéro, Daïdanso, l’homme et l’œuvre (2015), a levé le voile sur une partie non moins importante de cette histoire, suivi du deuxième numéro, Zokoué, l’homme et l’œuvre (2020), qui en a abordé d’autres aspects. Le troisième numéro, Nangor, l’homme et l’œuvre (2025), que voici, est venu pour en ajouter une page toute nouvelle, vivante. La Bible dit :
Comme Paul les attendait à Athènes, il avait en lui-même l’esprit exaspéré en contemplant cette ville vouée aux idoles. Il s’entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et ceux qui craignaient (Dieu), et sur la place publique, chaque jour, avec ceux qui s’y rencontraient. Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D’autres disaient : Il semble être un prédicateur de divinités étrangères ; cela, parce qu’il annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection. Alors ils le prirent, le menèrent à l’Aréopage et dirent : Pourrions-nous savoir quel est ce nouvel enseignement dont tu parles ? Car tu portes à nos oreilles des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire. Or tous les Athéniens et les étrangers venus parmi eux ne passaient leur temps qu’à dire ou écouter quelque nouvelle. (Ac 17.16-21, Colombe)
La voie est tracée
Il en était de même du Dr Nangor, lors des rencontres triennales des GBUAF et autres événements significatifs de ce ministère estudiantin. C’était de 1992 à 2002, dans la peau de président du comité exécutif, et de 2002 – où les GBUAF passèrent de la structure exécutive à la structure consultative – à sa mort le 6 décembre 2022.
Le Dr Nangor est né le 7 juillet 1954 à Erymakouguié. Il était l’un des dignes fils de la Côte d’Ivoire, de feu le président Félix Houphouët-Boigny. On comprend pourquoi une place publique au Plateau, un quartier en plein cœur d’Abidjan, portait le nom d’« Aréopage ». Là, de nombreuses gens de toute culture, « de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues » (Ap 7.9b, Colombe), s’y rencontrent et ne passent leur temps qu’à dire ou à écouter quelque nouvelle. À longueur de journée !
Le Dr Nangor était remarquable et remarqué de par ses discours, cohérents et pertinents, documentés et renseignés, prononcés à la tribune des rencontres triennales des GBUAF. La quasi-totalité des témoignages qui composent cet ouvrage biographique en font l’écho. Trois de ces discours, et non des moindres, y sont ajoutés à dessein : Point de départ d’un leadership panafricain est le tout premier qu’il fit à la clôture du 9e congrès triennal de 1992 à Douala (Cameroun). Dieu fait passer le témoin était présenté au moment où Solomon Andria faisait place à Daniel Bourdanné au poste de secrétaire régional des GBUAF. Dieu élève au plus haut sommet accompagnait Daniel Bourdanné dans les lieux élevés de l’International Fellowship of Evangelical Students (IFES), au poste de secrétaire général. Augustin Cossi Ahoga lui succéda conséquemment au trône régional.
L’encre est versée
Amos Boni découvre en la personne du Dr Nangor Un homme de principes et donne le ton qui rappelle ces paroles de l’apôtre Paul : « Et si la trompette produit un son incertain, qui se préparera au combat ? » (1 Co 14.8, NBS). C’est le combat des hommages. Vincent vit Amos « venir et partir, car les études qu’il avait embrassées étaient plus longues ». C’était la médecine. Amos l’avait, à son tour, accueilli et hébergé pendant quelques jours chez lui, quand il était affecté à Dabou en 1982 comme médecin-chef de l’hôpital public. C’était un homme qui « aimait la rigueur et l’engagement […], un homme de devoir et de conviction ».
Michel Kouliga Nikiéma reconnaît à travers Une complicité dans l’action commune avoir fait route avec le Dr Nangor. Il écrit que sa vie et sa contribution aux GBUAF et à la Ligue pour la lecture de la Bible (LLB) ont fait du bien aux autres partenaires dans l’œuvre de Dieu. Il trouve que la vie humaine est un assemblage du terrestre et du divin en une triple communion : celle de la poussière du sol et du souffle vital émanant du divin ; de l’homme formé du terrestre et du céleste en relation avec le propriétaire de la poussière et du souffle ; de la fraternité humaine qui suppose une communion d’équité (corps, âme et esprit).
Solomon Andria, se faisant le porte-parole du Dr Nangor, rappelle ce qu’il disait si souvent avec force et conviction : « Si le GBU n’existait pas, il faudrait le créer. » Il l’avait rencontré pour la première fois en 1980, au moment où le Dr Nangor était étudiant à la faculté de médecine d’Abidjan, et fiancé à Marie-Thérèse, devenue plus tard sa femme. Ils avaient fait route ensemble dans le ministère estudiantin. Le Dr Nangor, formé par Dieu tant verticalement qu’horizontalement, était devenu le président du comité exécutif des GBUAF en 1992, pendant qu’Andria en était le secrétaire régional.
Élie Désiré Djom Nack se souvient que, C’était il y a dix ans, qu’il recevait un courrier contenant le diplôme d’honneur des GBUAF qui lui était décerné pour sa contribution exceptionnelle en leur sein : « Ce diplôme était signé le 9 août 2002 à Abidjan par Vincent Nangor, président du comité exécutif, et Daniel Bourdanné, secrétaire général. » Il avait fait la rencontre du Dr Nangor en 1992, au 9e congrès triennal de Douala (Cameroun) : le Dr Nangor, écrit-il, « venait de succéder au frère Amos Boni qui l’appréciait beaucoup. Je n’ai pas tardé à découvrir en [lui] un érudit, un brillant orateur de la bonne nouvelle du Seigneur ».
Vincent Yao Atoungbré soutient qu’il était Un étudiant de la Parole. Il fait comme une allusion à Étudiants de la Parole, Interagir avec les Écritures pour avoir un impact dans le monde, un ouvrage de John Stott, publié par l’IFES (2020). Il ajoute : « Le Dr Nangor était très attaché à la Parole de Dieu. Il n’est pas du tout hasardeux de dire de lui qu’il était un étudiant de la Parole. » C’était un ami fidèle qui lui avait fait l’insigne honneur d’être à ses côtés comme témoin à son mariage. Il avoue qu’il y a des rencontres heureuses que l’on fait dans la vie qui impactent toute l’existence.
Barka Kamnadj le considère comme Un calao des GBUAF. Il le rencontra pour la première fois au 9e congrès triennal de 1992 à Douala (Cameroun). Le contact étant établi, les relations se tissaient, la communion fraternelle s’intensifiait. Chacun aimait, honorait, valorisait l’autre. Il atteste : « Comme le calao, Nangor aimait les rassemblements, la vie de groupe, le vivre-ensemble, le partage d’information […]. Ses discours étaient des moyens efficaces de communication. » Ses prises de position avaient « apparemment quelque chose de commun à celle des calaos : le besoin d’intégrité, d’indépendance. »
Célestin Kouassi le caractérise dans Il aimait secouer le cocotier en ces termes : « Le Dr Nangor était vraiment un homme courageux qui pouvait vous dire la vérité en face. Il trouvait du plaisir à jeter le pavé dans la mare, il aimait secouer le cocotier. » Animant une conférence sur « Le SIDA à la porte de l’Église », il démontra « à partir d’exemples bibliques que le SIDA n’était plus à la porte de l’Église mais y était déjà entré ». Un participant brandit sa Bible et rétorqua : « Ma Bible ne me dit pas qu’un chrétien peut contracter le SIDA. » Et le Dr Nangor de répliquer : « Il y a des gens qui lisent de la Bible, ils ne lisent pas la Bible. »
Jacob Hotègnin Djossou retient que le Dr Nangor était Un passionné des GBUAF « qu’il aimait sans réserve. Il y trouvait son compte. C’était sa famille, sa maison. Il était le président du comité exécutif de 1992 jusqu’au passage de la structure exécutive à la structure consultative […] en 2002. Il était un homme qui ne savait pas cacher la vérité qui était au fond de son cœur ». Il trouve en lui « un intellectuel chrétien africain, mais aussi et surtout un vrai chrétien panafricaniste qui rêvait grand pour le monde évangélique africain. Il avait marqué à succès des esprits par son leadership au sein des GBUAF ».
Geneviève Guéi avoue que le Dr Nangor était Un médecin-écrivain et reconnaît n’avoir pas caché sa surprise « de découvrir la qualité linguistique, le maniement de la langue française, la structuration du langage et la profondeur biblique et engagée de [ses] discours ». Ayant lu le premier discours en sa possession, elle avait vite fait de demander un autre avec le désir de faire un jour la connaissance de l’auteur. Alors, elle apprit que l’auteur des discours engagés et bibliques était un médecin. Sur ces entrefaites, elle chercha secrètement à le rencontrer. Ce fut une chose faite au siège des GBUAF et aux grands rassemblements des GBU.
Abel Laondoye Ndjerareou met en relief Des rencontres providentielles et stratégiques de ministère. Il en mentionne quatre dont deux en Côte d’Ivoire. La première était à Bingerville où il avait fait la connaissance du Dr Nangor. La deuxième était à Bouaké. Toute l’assemblée était invitée à
