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Meurtres en batterie: Une enquête du détective Tom RANDAL
Meurtres en batterie: Une enquête du détective Tom RANDAL
Meurtres en batterie: Une enquête du détective Tom RANDAL
Livre électronique202 pages2 heures

Meurtres en batterie: Une enquête du détective Tom RANDAL

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À propos de ce livre électronique

La tranquillité d'une charmante vallée d'Alsace est perturbée par la prochaine exploitation d'une mine de lithium. Pierre Burnhaupt, le leader de l'association militant activement pour bloquer cette implantation, découvre en rentrant un soir chez lui les cadavres de sa compagne et de la fille de celle-ci. Il fait immédiatement appel à Léa Koenig, une avocate de Colmar, pour le défendre. Elle-même contacte le fameux détective Tom Randal pour tenter de l'aider à innocenter (éventuellement...?) Pierre Burnhaupt.
Dans son enquête qui déclenche d'autres assassinats, Tom Randal, prenant des risques personnels, doit aussi collaborer avec la gendarmerie de Sélestat qui déroule son savoir-faire ( enquêtes de voisinage poussées, police scientifique, prélèvements techniques,...)
Les habitants de la Vallée sont sous la pression des rumeurs et des soupçons. Dans cette ambiance délétère les dirigeants de la société minière, qui sentent visés, cherchent aussi à se dédouaner.
Tom Randal réussira-t-il à traverser indemne ce champ de mines?
LangueFrançais
ÉditeurBoD - Books on Demand
Date de sortie27 mai 2025
ISBN9782322605293
Meurtres en batterie: Une enquête du détective Tom RANDAL
Auteur

Pat Cartier

C'est le 5ème livre de l'auteur, qui poursuit les enquêtes de Tom Randal, son détective favori. Après des enquêtes en Nouvelle-Zélande, en Suède, en Libye et en France (Bretagne et Aquitaine), voici Tom Randal, toujours en France et plus précisément en Alsace. L'auteur a aussi écrit une pièce de théatre, des nouvelles, et un livre de science-fiction qui se passe en ...2084.

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    Aperçu du livre

    Meurtres en batterie - Pat Cartier

    Samedi 18 septembre

    1

    La vibration intempestive de son smartphone réveille Léa Koenig à 2 heures du matin !

    Elle allume sa lampe de chevet et découvre à ses côtés un individu qui ronfle, elle met un moment à reconstituer son emploi du temps de la soirée arrosée. Elle croit reconnaitre un des types avec qui elle a flirté dans la boite de nuit, elle aurait dû le virer.

    Elle saisit son smartphone qui s’épuise à vrombir et décroche :

    — Oui ? baille-t-elle.

    — Léa ? je… désolé de te réveiller, c’est Pierre, Pierre Burnhaupt, chuchote ce dernier.

    — Mais tu es malade de m’appeler à cette heure, ce n’est pas parce qu’on a baisé une fois que…

    — Non, euh…deux fois, je crois, Léa !

    — Dans tes rêves, oui, qu’est-ce que tu me veux ? lui demande-t-elle, un peu inquiétée par le ton de sa voix.

    — Léa, je t’en supplie, écoute-moi : je viens de rentrer chez moi, je venais de ma réunion, tu sais, mon association ; et là j’ai…enfin je… dans le salon… Claudia et Laura mortes, assassinées, avoue Pierre en pleurant.

    Interloquée, Léa réfléchit, elle aperçoit alors le jeune type à côté d’elle dans le lit, qui s’est assis, encore ensommeillé. Elle se rappelle qu’il n’était quand même pas si mal mais ce n’est plus le sujet :

    — C’est quoi déjà ton nom ? lui dit-elle.

    — Euh… ben Arthur, tu sais bien.

    — C’est qui Arthur ? pleurniche Pierre à l’autre bout du téléphone.

    — Bon, Arthur, casse-toi en vitesse, j’ai du travail, allez !

    La situation se décante, Arthur s’est habillé, il lui fait un petit signe et file par le couloir jusqu’à la porte d’entrée qu’il claque.

    Léa soupire, se lève toute nue et marche jusqu’à sa grande baie vitrée qui donne sur la Lauch s’écoulant doucement dans la nuit entre les maisons, elle frissonne car la fenêtre est entrouverte, mais cette vue la calme. Puis elle reprend la conversation avec Pierre Burnhaupt, qu’elle appelle parfois « Burn » pour l’énerver, mais ce n’est peut-être pas le moment ce soir :

    — Bon, alors, c’est toi qui les as tuées ?

    — Mais tu es folle !

    — Alors raconte-moi plutôt ce qui s’est passé, Pierre.

    — Pas maintenant, je ne peux pas, je deviens fou, j’ai la tête qui va éclater, je veux que tu me défendes, tu es la meilleure avocate de Colmar.

    — Mais si tu n’as rien fait, pourquoi te défendre ?

    — Dis-moi quand je peux te voir, s’énerve Pierre, c’est très urgent, Léa.

    — Je ne comprends pas grand-chose à ton histoire, mais si tu veux, disons ce matin 7 heures au bistrot en bas de chez moi, que tu connais.

    — Oui, merci, je ne touche à rien, mais si je sors de chez moi, on va croire que je m’enfuis, non ?

    — Arrête ton cinéma, je t’attends dans … dans 5 heures.

    Elle raccroche sans autre formule de politesse.

    Léa trouve que Pierre n’est visiblement pas dans son assiette, d’habitude c’est plutôt un fonceur, assez peu diplomate d’ailleurs, elle se demande s’il a peut-être des ennemis.

    Elle ne l’a plus vu depuis un bon moment, mais se souvient d’un gaillard plutôt grand, début quarantaine, avec une voix forte qui lui sert dans les discussions pour en imposer. Il est aussi légèrement enveloppé car il aime la bonne chère, et en Alsace cela ne pardonne pas, mais où est-il encore allé se fourrer ?

    Il y a une dizaine d’années, ce célibataire joyeux a croisé Claudia Mangano, une magnifique Italienne aux longs cheveux noirs qui cherchait à s’installer à Colmar avec sa fille de 10 ans Laura. Fasciné par Claudia, il a réussi à les attirer dans le Val de Villé pour habiter avec lui dans sa jolie maison alsacienne et son architecture de colombages et de grès rose.

    Le Val de Villé est une belle vallée entourée de montagnes, un endroit plutôt enchanteur, situé à l’ouest de Sélestat, au nord de Colmar.

    Léa, elle, avait croisé Pierre il y a plus de dix ans, lors d’un cocktail organisé par la Chambre de Commerce de Colmar. Lui travaillait déjà comme directeur commercial d’une usine d’électronique située en zone industrielle.

    Mais le centre d’intérêt de Pierre, c’est le Val de Villé, appelé par les habitants « la Vallée ».

    Il est adepte d’une vie sportive, le tennis avec Claudia, les balades avec elle et Laura dans les Vosges sur les crêtes ou vers les châteaux qui surveillent la vallée.

    Cette histoire de double meurtre est assez incroyable pour Léa car la Vallée est calme, il y a eu quand même trois disparitions, tout récemment dans l’année, non élucidées, ce qui a créé chez les habitants une tension palpable n’ayant jamais existé auparavant.

    Une enquête avait été diligentée concernant ces disparitions, le dossier avait été curieusement vite refermé…elle n’en sait pas plus.

    2

    Il est 7 heures passé et Pierre n’est toujours pas là. Léa, attablée à la terrasse de son bistrot, entame déjà son troisième café longo accompagné de sa troisième cigarette, elle ne fume presque plus…

    Comme elle ne va pas rester à son étude, ni plaider au tribunal ce matin, elle a enfilé une tenue simple, chemisier fin et pantalon de toile, avec un blouson de cuir fin, tenue facile à porter car elle sent que la journée ne va pas être simple.

    Elle s’impatiente ! doit-elle aller directement dans la Vallée au domicile de Pierre ? ou bien plutôt…

    Appel de Pierre :

    — Léa, c’est foutu !

    — Mais quoi ? que se passe-t-il ?

    — Deux véhicules se sont arrêtés devant chez moi, il y a déjà plus de deux ou trois heures, ce sont les gendarmes appelés surement par mes voisins, ils les interrogent, tous regardent vers ma maison. Je ne peux pas sortir. J’étais assis par terre dans le salon, un gendarme qui est passé m’a fait sortir dans l’entrée, je n’ai rien dit, lui ne m’a rien demandé…c’est foutu, je suis foutu, Léa !

    — Bon, dans l’immédiat si tu te fais arrêter ne réponds pas à leurs questions et attends que j’arrive, fais-moi savoir, dès que tu pourras, où ils t’auront emmené.

    — Sans doute à la gendarmerie de Villé, c’est tout près…

    — La seule chose que tu puisses dire c’est que tu attends ton avocate, c’est clair ?

    — Ouais, bafouille Pierre.

    — Mais dis-moi en deux mots pourquoi tu t’affoles ainsi, es-tu coupable de quelque chose ?

    — Euh…oui et non.

    — C’est très clair !

    — Non, Léa, pas maintenant, n’insiste plus. Il raccroche.

    Une heure s’est écoulée, Pierre n’a pas rappelé, la cause est entendue, il s’est fait coffrer.

    Elle abandonne son troisième café, écrase sa cigarette et rejoint son étude, dans la maison qui jouxte le bistrot. Comment faire ? elle ne veut pas attendre l’enquête des gendarmes en laissant Pierre se décomposer dans une cellule.

    Elle se souvient alors de son amie Madeleine, secrétaire à Paris de ce détective privé, Tom Randal, dont les enquêtes ont plusieurs fois défrayé la chronique, elle n’hésite pas :

    — Allo, Madeleine ?

    — Qui est à l’appareil ?

    — C’est Léa Koenig, tu te souviens de moi ? je suis avocate à Colmar, on s’est…

    — Oui, oui, j’y suis, Léa, dis donc, cela fait un bail ! quelles parties de rigolade on a eu toutes les deux, mais je n’étais pas encore mariée, j’étais en stage un an au Tribunal de Colmar…enfin, bref, mais tu sais, ici, mon patron, Tom Randal, m’appelle Twiggy, du coup tout le monde, les clients, même la police de Saint Sulpice, tout le monde m’appelle Twiggy, c’est pour cela que je n’ai pas réagi à mon vrai nom de Madeleine.

    — Ok, va pour Twiggy. J’aurais besoin des services de ton patron, comment dois-je procéder ?

    — Il n’est pas encore au bureau, dis-moi de quoi s’agit-il.

    — J’ai un client, Pierre Burnhaupt, enfin un copain que je connais de longue date, directeur commercial dans une boite ici à Colmar, qui vient de m’appeler au secours cette nuit vers 2 heures pour me dire qu’il vient de découvrir, enfin dit-il, en rentrant chez lui les corps sans vie de sa compagne et de la fille de sa compagne. Je devais le rencontrer ce matin à Colmar mais il vient de me faire savoir qu’il est bloqué chez lui, sa maison est cernée par les gendarmes et depuis il ne répond plus au téléphone.

    — C’est…c’est peu clair…mais tu voudrais quoi de Tom ?

    — Euh…si possible qu’il vienne ici d’urgence mener son enquête sur Pierre, en parallèle des démarches des gendarmes. C’est un cas grave, deux meurtres, je dois m’en occuper absolument, mais j’ai aussi des plaidoiries programmées à la cour d’appel de Colmar, je suis coincée.

    — Et où se passerait l’enquête de Tom, à Colmar ?

    — Non, pas du tout, toute l’affaire se déroule dans le Bas-Rhin, dans le canton de Villé, c’est une vallée relativement plate mais entourée des petites montagnes.

    — Mais Colmar, c’est bien dans le Haut-Rhin ?

    — Oui, mais l’enquête se passera essentiellement à Villé. C’est une chance car la brigade de gendarmerie de Villé dépend de la Compagnie de Sélestat, dont le commandant, Laurent Durban, est une bonne connaissance, je lui ai rendu déjà des services lors de récentes enquêtes.

    — Ah bon, je lui transmets ta demande et tes commentaires dès qu’il arrive au bureau et il te rappellera luimême.

    — C’est gentil, Twiggy.

    — Et toi, de ton côté, tout va bien ?

    — Oui, je suis installée comme avocate ici, j’étais en couple avec un autre avocat pendant cinq ans, mais il devenait vraiment trop pénible, alors je l’ai largué il y a un an.

    — Cela te fait quel âge maintenant ?

    — 36 ans quand même, il faudrait que je m’assagisse.

    — Tu as le temps, Léa. Cela me fait plaisir d’avoir de tes nouvelles, alors à bientôt

    — Si tu veux découvrir l’Alsace, accompagne Tom, propose Léa.

    Twiggy éclate de rire, « tu ne connais pas Tom ! ».

    3

    Rapport du samedi 18 septembre

    Le Major Jacques Delerme, OPJ,

    Brigade de Villé

    à

    Commandant Laurent Durban

    Compagnie de Gendarmerie de Sélestat

    La brigade de Villé a reçu plusieurs appels ce matin entre 2 heures 30 et 4 heures concernant un ou des coups de feu tirés depuis la maison de monsieur Pierre Burnhaupt, habitant à Villé rue du Soleil.

    Ayant été informé à 3 heures, je me suis rendu avec trois gendarmes sur place.

    Des voisins étaient dans la rue, j’ai fait relever leurs identités par mon adjoint en vue de prendre leur déposition.

    Je suis allé devant la maison de Burnhaupt. Il y avait de la lumière dans une grande pièce du rez-de-chaussée. J’ai sonné, pas de réponse, la porte n’étant pas verrouillée, je suis entré.

    Dans le salon j’ai découvert un individu affalé contre un mur, l’air hébété, sans réaction à mon arrivée. Il tremblait un peu, il avait un peu de sang sur son blouson et son pantalon. Il doit s’agir de Pierre Burnhaupt.

    A côté de lui, à 2 mètres un fusil, par terre, et un peu plus loin, le corps sans vie d’une personne, allongée à plat ventre, les mains attachées dans le dos. Il semblerait qu’elle ait été étranglée, de plus les doigts de ses mains étaient comme mangés par de l’acide. Sa tête reposait au sol sur la joue droite, la figure était dévastée, l’œil gauche crevé, le front comme enfoncé avec un marteau, la personne est méconnaissable.

    Contre le mur opposé, une autre personne qui devait être assise par terre a reçu un coup de fusil dans la bouche, il y a des morceaux de la cervelle collés au mur ainsi que du sang au mur et par terre. Cette seconde victime a aussi les mains attachées dans le dos. Elle s’est affaissée sur le côté droit. Les chevilles sont aussi liées et des ficelles pendent, comme coupées.

    Je fais sortir

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