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Les Flammes de Beyrouth
Les Flammes de Beyrouth
Les Flammes de Beyrouth
Livre électronique101 pages1 heure

Les Flammes de Beyrouth

Par Benak

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À propos de ce livre électronique

Les Flammes de Beyrouth : une odyssée d'amour et de liberté dans un monde en cendres

Dans les ruelles fissurées de Beyrouth, où les murs hurlent des couleurs et les cicatrices murmurent des vies brisées, Lina et Rami défient l'impossible. Leur amour, une flamme vive née au cœur d'une ville tumultueuse, se heurte aux chaînes d'un passé oppressant – traditions rigides, rancunes familiales, ultimatums implacables. Pourtant, ils choisissent de tout risquer : fuir dans la nuit, affronter l'exil, reconstruire leurs âmes dans un coin perdu où les champs respirent la liberté.

« Les Flammes de Beyrouth » est un roman poignant qui mêle passion, révolte et rédemption. À travers une fresque romantique et brutale, ce récit explore les combats intérieurs et les espoirs tenaces d'un couple décidé à vivre libre, malgré les murs qui s'élèvent et les ombres qui persistent. De la douleur des adieux à Beyrouth aux promesses d'un refuge fragile, chaque page vibre d'une émotion rare, portée par une plume raffinée digne des plus grands.

 

Pour les amateurs de romances intenses : Découvrez une histoire d'amour qui transcende les interdits, où chaque baiser est une victoire contre le destin.

Pour les passionnés de récits d'exil : Plongez dans une quête émouvante de liberté et d'identité, entre les ruines d'une ville et la promesse d'un ailleurs.

Pour les amoureux de littérature profonde : Laissez-vous captiver par une prose élégante et puissante, qui fait naître des cendres une lumière indomptable.

Entre secrets murmurés dans l'ombre, pinceaux qui dansent sur des toiles en feu et mots griffonnés dans un carnet taché d'encre, Lina et Rami incarnent une révolte universelle – celle de l'amour contre l'oppression, de la vie contre l'oubli. Ce roman, finaliste d'une épopée bouleversante, vous hantera longtemps après la dernière page.

LangueFrançais
ÉditeurBenak
Date de sortie25 févr. 2025
ISBN9798227234452
Les Flammes de Beyrouth
Auteur

Benak

Écrivain, poète et chroniqueur, Benak est surtout un grand rêveur qui croit en la magie des mots et en leur splendeur. Porteur d’un projet d’écriture tant ambitieux que prometteur, il met sa plume au service de l’humanité pour instruire et plaire. C’est au sang de son esprit et à l’encre de son cœur qu’il nous tisse des écrits de lumière. De la fiction à la non-fiction en passant par le roman, le récit, le conte pour enfant et la poésie, il traduit son imaginaire en nous proposant une écriture de belle facture, un agréable moment de littérature. S’escrimant toujours avec les mots pour le plaisir du dire et de l’écrire, il mène une vie simple, mais pas tout à fait tranquille. En citoyen du Monde très sensible, certains événements déteignent sur sa vie en y laissant des empreintes indélébiles. Philosophe, écrivain et poète engagé, il porte en lui les stigmates de l’injustice et de l’iniquité.

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    Aperçu du livre

    Les Flammes de Beyrouth - Benak

    ​1.

    Beyrouth s’éveillait sous une aube fragile, un voile d’ambre et de cendres jeté sur ses toits ébréchés. La ville, vieille comme un poème oublié, palpitait d’une vie qui mêlait l’écho des siècles à la rumeur du présent. Ses venelles sinueuses, taillées dans la pierre chaude, frémissaient sous les premiers rayons, tandis qu’un parfum de café brûlant se lovait contre les notes piquantes du « zaatar » (thym) et la caresse fugace de la menthe. La brise, venue de la mer toute proche, portait jusqu’aux balcons un sel discret, un baiser salé qui faisait ployer les rideaux légers. Chaque mur, chaque arche fissurée semblait murmurer une prière d’amour ou un cri de défi, comme si la cité elle-même refusait de plier sous le poids du temps.

    Dans cette lumière tendre, presque hésitante, les habitants émergeaient de leurs songes, les yeux encore lourds, mais le cœur battant d’une espérance secrète. Le marché s’animait déjà, ses voix rauques et ses rires s’élevant comme une mélodie imparfaite. Les enfants couraient entre les étals, leurs pieds nus effleurant le sol tiède, tandis que les vieillards, assis sur des tabourets bancals, sirotaient leur café en scrutant l’horizon. Beyrouth n’était pas seulement une ville : c’était une toile vivante, un tableau où chaque geste, chaque regard esquissait un destin encore incertain. Et c’est là, dans ce tumulte doux comme une étreinte, que les vies de Lina et Rami allaient s’effleurer, sans qu’ils puissent encore deviner combien tout allait changer.

    Lina avançait au cœur du souk, silhouette fine drapée dans une robe de lin clair, ses cheveux noirs ondulant comme une vague retenue. Née dans une maison où les traditions pesaient plus lourd que les murs eux-mêmes, elle avait grandi entre des silences imposés et des règles gravées dans le regard sévère de son père. Mais en elle brûlait une flamme, un désir farouche de respirer au-delà des barreaux invisibles qu’on lui avait forgés. Ses yeux — deux éclats d’obsidienne où dansait une lumière indomptable — s’attardaient sur les détails du marché : une vieille femme tressant des brins de jasmin, un éclat de grenade éclatée qui tachait les doigts d’un marchand, un éclat de rire échappé d’une échoppe. Chaque pas qu’elle posait était une révolte muette, un battement de cœur qui criait : je suis plus que ce qu’on veut de moi.

    À quelques rues de là, dans un atelier étroit où la lumière s’infiltrait par une fenêtre poussiéreuse, Rami plissait les yeux devant sa toile. Ses mains, tachées de peinture ocre et bleue, tremblaient légèrement tandis qu’il traçait une courbe, une tentative désespérée de capturer l’âme de Beyrouth. Pour lui, cette ville n’était pas un simple décor : c’était une amante blessée, une muse aux mille visages, qui oscillait entre la douleur des ruines et la beauté des matins neufs. Il vivait seul, entouré de toiles inachevées et de silences qu’il comblait avec le frottement des pinceaux. Parfois, il s’arrêtait, le souffle suspendu, et se demandait si ses couleurs pourraient un jour peindre autre chose que sa propre solitude. Il ignorait qu’à cet instant précis, une jeune femme au regard de feu marchait vers lui, portée par un vent qu’aucun des deux ne pouvait encore nommer.

    Le destin, discret et rusé, tissait son œuvre dans l’ombre. Au marché, les regards se cherchaient sans se trouver, des éclats furtifs entre les étoffes suspendues et les fumées des braseros. Une flûte lointaine, mêlée au chant rauque d’un muezzin, flottait dans l’air, portée par une brise qui faisait danser les feuilles des figuiers. Les murs de la ville, témoins d’amours éteints et de révoltes étouffées, semblaient vibrer d’un souffle nouveau, comme s’ils savaient que quelque chose d’immense approchait.

    Lina s’arrêta devant un étal d’argent, attirée par un pendentif, une larme de métal ciselée, suspendue à une chaîne fine comme un fil d’espoir. Elle le prit entre ses doigts, émue par sa simplicité, par la façon dont il semblait porter en lui les mains tremblantes d’un artisan, les heures patientes d’un amour ancien. Elle releva la tête, et ses yeux croisèrent ceux d’un inconnu, à quelques pas de là. Il était grand avec les cheveux en désordre ; il avait un éclat de peinture sur la joue, et dans son regard, elle vit une lueur qui la transperça. Pas un mot, pas un geste, juste cet instant suspendu où le monde entier sembla retenir son souffle. Son cœur cogna, fort, comme s’il reconnaissait quelque chose qu’elle-même ne comprenait pas encore.

    Dans son atelier, Rami sentit une chaleur soudaine lui monter aux joues. Il posa son pinceau, les doigts encore humides de peinture, et s’approcha de la fenêtre. Dehors, le soleil montait, audacieux, striant le sol de reflets dorés. Il ferma les yeux un instant, laissant la rumeur de la ville l’envelopper, les cris des vendeurs, le tintement des cloches, le rire d’un enfant. Alors, sans raison apparente, une image surgit dans son esprit : une femme aux cheveux noirs, un regard qui semblait dire je te cherche depuis toujours. Il rouvrit les yeux, le souffle court, le cœur battant comme s’il venait de courir. Était-ce un rêve, ou un signe ?

    Leurs vies, encore disjointes, s’écrivaient déjà dans les marges de cette matinée. À travers les prières qui s’élevaient des mosquées, les éclats de voix au marché, les pas pressés des passants, une trame se dessinait : celle d’un amour prêt à défier les murs du passé. Lina et Rami, chacun portant ses chaînes et ses rêves, ignoraient qu’ils marchaient l’un vers l’autre, guidés par une force plus grande qu’eux-mêmes. Leur rencontre, encore voilée, scintillait à l’horizon comme une étoile naissante dans un ciel d’orage, promesse d’un feu qui consumerait tout sur son passage.

    Beyrouth, ce matin-là, n’était plus seulement une ville. Elle était un cœur vivant, une amante qui pleurait et riait à la fois, une scène où chaque pavé disjoint, chaque voile flottant au vent portait une vérité nue : l’heure était venue. L’heure de briser les silences, de tendre la main, de s’aimer au-delà des interdits. Ce premier acte, porté par l’âme vibrante de la cité, n’était

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