Le Royaume de l'amour
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
Surtout quand l'aînée, Manigold, n'est qu'une chipie vaniteuse et égoïste. Heureusement, Ylesa, la cadette, est aussi modeste que sa sœur est ambitieuse. Or, voici que le comte de Kerenly annonce sa venue au château. Soi-disant pour participer à un steeplechase, mais le bruit court qu'en réalité, il cherche une épouse pour le prince Ivor de Sokolz, un monarque des Balkans.
— Princesse de Sokolz ! Voilà un destin digne de moi ! jubile déjà Marigold. Quand le comte m'aura vue, il ne pourra que chanter mes louanges au prince Ivor.
Mais n'en déplaise à Marigold, c'est vers Ylesa que se portent les regards admiratifs du comte. Et celle-ci a beau tenter de s'effacer, elle sent son cœur s'émouvoir pour le bel aristocrate. Hélas, n'est-ce pas uniquement pour le prince qu'il s'intéresse à elle...
Barbara Cartland
Barbara Cartland war die produktivste Schriftstellerin der Welt. Sie schrieb zu Lebzeiten 723 Bücher, von denen nicht weniger als 644 Liebesromane waren, die sich weltweit über eine Milliarde Mal verkauften und in 36 Sprachen übersetzt wurden. Neben Liebesromanen schrieb sie außerdem historische Biografien, Theaterstücke und Ratgeber. Ihr erstes Buch schrieb sie im Alter von 21 Jahren – es wurde auf Anhieb ein Bestseller. Ihr letztes Buch schrieb sie im Alter von 97 Jahren und es trug den vielleicht prophetischen Titel »Der Weg zum Himmel«. Zwischen den 1970er und 1990er Jahren wurde Barbara Cartland dank zahlreicher Fernsehauftritte und ihrer Beziehung mit der jungen Lady Diana zu einer Medienikone, doch ihr großes Vermächtnis werden ihre vielen inspirierenden Liebesromane bleiben. Barbara Cartlands offizielle Website: www.barbaracartland.com Bei dotbooks erscheinen von Barbara Cartland mehrere historische Liebesromane in der der HIGHLAND SKY-Reihe sowie in der REGENCY SCANDALS-Serie und Exotikromane in der Reihe TRÄUME UNTER FERNER SONNE.
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Aperçu du livre
Le Royaume de l'amour - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Le Royaume de l’amour
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Saga
Le Royaume de l’amour
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original The kingdom of love
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Le Royaume de l’amour © Éditions J’ai lu, 1999
Cover image : Shutterstock
Copyright © 1995, 2023 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393468
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
NOTE DE L’AUTEUR
Pendant des années, les Russes ont rêvé non seulement de se rendre maîtres des Balkans, mais aussi d’arriver jusqu’à la Méditerranée.
Beaucoup des principautés de la péninsule balkanique ont pu être sauvées grâce à une idée fort judicieuse de la reine Victoria. Dès qu’un prince régnant se sentait menacé par les Russes, Sa Majesté lui donnait en mariage une jeune aristocrate anglaise de naissance royale.
Il s’agissait là d’une très intelligente parade. En effet, lorsque le pavillon britannique flottait sur ces petits États, les Russes n’osaient plus s’y attaquer, pour la bonne raison qu’ils ne voulaient à aucun prix entamer une guerre contre l’Angleterre.
Malheureusement, la situation empira lorsqu’un tzar d’origine allemande, Alexandre III, monta sur le trône en 1881.
Le règne de cet homme dur et cruel commença par une terrible persécution des juifs. On ne devait pas revoir de choses aussi terribles avant l’extermination des juifs par les nazis à l’époque de la Seconde Guerre mondiale.
Ensuite le tzar Alexandre III mena une politique de russification systématique dans les Balkans.
Et enfin, il redonna beaucoup de pouvoir à la Troisième Section. Celle-ci, qui avait été créée par Nicolas Ier des années auparavant, avait perdu peu à peu de son importance.
Le tzar ordonna aux membres de la Troisième Section d’agir « comme les médecins moraux de la nation ». Si la peine de mort ne fut pas rétablie, il fut entendu tacitement que l’on pouvait tuer un homme sous le knout.
Les armées du tzar se mirent à avancer vers l’Asie, de vastes territoires furent conquis. Peu à peu, les troupes se rapprochaient des Indes...
1
1883
— C’est vraiment trop injuste ! s’exclama lady Marigold.
— Je le sais, soupira son père, le duc de Dumbleford. Je n’ai pas manqué de plaider ta cause auprès de Sa Majesté, tu peux me croire, mais elle est restée inflexible.
— C’est trop injuste ! répéta Marigold, tout en tapant rageusement du pied. Si je ne peux pas être présentée à la Cour avant le mois de juin, cela signifie que je manquerai tout le début de la saison !
— Je m’en rends parfaitement compte.
Le duc soupira de nouveau.
— Je suis navré pour toi, ma chère enfant. Mais tu sais combien Sa Majesté tient à ce que les convenances soient respectées. Tu dois garder le deuil pendant une année complète et il ne sera pas question de dérogation, pas plus pour toi que pour une autre.
Lady Marigold s’essuya les yeux avec un mouchoir en dentelle avant de s’asseoir sur un canapé recouvert de tapisserie au petit point.
— Pourquoi tant d’intransigeance ? Pourquoi ? demanda-t-elle avec désespoir.
La première cérémonie de présentation des débutantes devait avoir lieu une semaine plus tard et la jeune fille était sûre que la reine Victoria lui permettrait d’y participer.
Son père était allé plaider la cause de son aînée au château de Windsor. Il espérait, lui aussi, que la reine ferait une exception pour sa fille... Hélas, Sa Majesté n’avait rien voulu entendre !
Marigold ne cessait de se lamenter.
— Alors, pas de bal pour moi ? Et je dois continuer à m’habiller en noir comme un vilain corbeau ! Oh, c’est trop injuste ! C’est vraiment trop injuste !
La duchesse de Dumbleford était morte deux ans auparavant, juste au moment où Marigold était sur le point de faire son entrée dans le monde. Au lieu de rire et de danser, la jeune fille avait pleuré... Puis il lui avait fallu porter le deuil pendant douze mois.
Un an plus tard, alors qu’elle se préparait à être enfin présentée à la reine, le malheur avait voulu que sa grand-mère rende le dernier soupir. De nouveau Marigold avait dû prendre le deuil, de nouveau elle avait dû renoncer à participer à toutes les réceptions de la saison.
— C’est terrible ! Je vais devenir une vieille fille sans jamais avoir été au bal ! s’écria-t-elle entre deux sanglots.
— Ne dis pas de sottises, ma chère enfant, dit le duc. Tu auras le temps de te rattraper. Devenir une vieille fille, toi ? Quelle bêtise ! Dès que tu apparaîtras dans les salons, tu feras sensation et tous les jeunes gens se disputeront l’honneur de te faire danser. Je parie que tu ne compteras plus les demandes en mariage.
Quelque peu rassérénée, Marigold esquissa un petit sourire.
Le duc se mit à marcher de long en large d’un air soucieux.
« Ce n’est pas une sinécure d’avoir des filles à marier ! » pensa-t-il.
Sa fille cadette, Ylesa, qui avait deux ans de moins que Marigold, se montrait cependant beaucoup plus raisonnable. La jeune fille était revenue de pension quelques mois plus tôt. Elle avait été tellement affectée par la mort de sa mère, que le duc avait jugé plus sage de l’envoyer dans une institution très select de Florence.
« Cela vaudra mieux pour elle, avait-il pensé. En Italie, elle n’aura pas à chaque instant l’occasion de se souvenir de la défunte... Par exemple en voyant le fauteuil où elle aimait se tenir, la table où elle posait son ouvrage, le piano où elle interprétait de si jolies sonates ou encore le jardin de plantes et d’herbes aromatiques qu’elle entretenait avec un soin jaloux... »
De plus, Ylesa ne demandait qu’à se cultiver — ce qui n’était pas le cas de sa sœur aînée, qui avait toujours détesté les livres et n’avait été que trop contente de quitter la pension, une fois ses études terminées.
Marigold n’avait jamais eu qu’un rêve : celui de devenir la débutante la plus courtisée de la saison. Ravissante, bien dotée, fille de duc... n’avait-elle pas tous les atouts pour cela ?
Elle avait déjà acheté des dizaines de robes de bal avec lesquelles elle espérait éblouir le Tout-Londres. Las ! Une jeune aristocrate ne pouvait pas songer à faire son entrée dans le monde tant qu’elle n’avait pas été présentée officiellement à Sa Majesté la reine Victoria. Et une jeune fille en deuil n’était pas censée sortir du tout.
Les grands salons londoniens lui étant interdits, il ne restait à Marigold qu’une seule possibilité : celle d’inviter ses amis au château de Dumbleford. Le duc lui permettait de donner aussi souvent qu’elle le désirait des dîners suivis de petites sauteries.
Pour que sa fille ait l’occasion de rencontrer des jeunes gens, il avait également organisé plusieurs concours hippiques sur son champ de courses privé.
Mais cela ne suffisait pas à Marigold qui demeurait persuadée qu’il lui aurait suffi d’apparaître dans les salons pour devenir en une seule saison la reine de Londres.
La jeune fille se savait très jolie avec ses cheveux dorés et son visage aux traits classiques.
« Je suis bien plus belle qu’Ylesa ! se disait-elle avec satisfaction en contemplant son reflet dans le miroir. Oh, elle n’est pas vilaine ! Mais je la trouve plutôt effacée... »
Effacée ? En réalité, Ylesa était surtout discrète. Jamais elle n’aurait eu l’idée de s’imaginer être le point de mire de l’assistance, à l’instar de son aînée qui se croyait toujours en représentation et ne pouvait s’empêcher de parader.
Ylesa avait hérité de la beauté de sa mère, une princesse suédoise. Avec ses longs cheveux d’un or si pâle qu’il semblait d’argent, ses immenses yeux bleus et sa silhouette éthérée, Ylesa ressemblait aux nymphes rêveuses que certains peintres romantiques représentaient alanguies au bord d’un étang couvert de nénuphars.
Si les deux sœurs ne se ressemblaient guère, elles n’avaient pas beaucoup de points communs non plus. Ylesa était très heureuse dans la nature, au milieu des chiens ou des chevaux, alors que Marigold aurait voulu passer sa vie à Londres en allant de fête en fête.
Quand le duc de Dumbleford s’était rendu au château de Windsor pour demander une petite dérogation en faveur de sa fille aînée, cette dernière était sûre qu’il allait l’obtenir sans peine.
Le duc n’était-il pas persona grata auprès de la reine ? Celle-ci ne pouvait rien lui refuser ! C’était du moins ce que s’imaginait Marigold...
Hélas, les choses ne s’étaient pas du tout passées comme elle l’avait espéré.
— Majesté, j’ai une requête à vous présenter, avait dit le duc.
— Je vous écoute, Dumbleford, avait répondu la reine avec indulgence. De quoi s’agit-il ?
— Voici... Ma fille aînée Marigold n’a pas pu faire son entrée dans le monde il y a deux ans : elle était en deuil à cause de la mort de sa mère.
La reine soupira.
— Pauvre enfant ! C’est bien triste de voir sa mère disparaître quand on a à peine dix-huit ans.
Le duc, qui n’était pas encore remis de cette perte cruelle, parvint cependant à cacher son émotion.
— L’année dernière, Marigold a perdu sa grandmère et il lui a de nouveau été impossible de faire la saison. Elle est toujours en deuil et, en principe, devrait le garder pendant deux mois encore.
— C’est bien cela.
— Puis-je présenter une requête à Sa Majesté ?
— Je vous écoute, Dumbleford.
— Je souhaiterais, Majesté, que vous ayez la bonté de relever ma fille de cette obligation. Elle souhaiterait tant participer à la première cérémonie de présentation, en début de saison... La pauvre enfant a déjà perdu deux ans. Pour une jeune fille, c’est dur de devoir renoncer à toutes ces fêtes !
Mais la reine s’était montrée intransigeante.
— Je suis navrée, Dumbleford, mais à mes yeux le deuil est sacré et il devrait l’être pour votre fille également. Il ne faut pas insulter la mémoire des morts ! Moi qui continue à porter le deuil d’un mari disparu depuis de longues années, j’estime que lady Marigold
