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Le Manoir du bonheur
Le Manoir du bonheur
Le Manoir du bonheur
Livre électronique176 pages1 heure

Le Manoir du bonheur

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À propos de ce livre électronique

— Et à ma fille Ilina, je lègue les joyaux du Nizam.
Ilina de Tetbury n'en croit pas ses oreilles. Certes, son père avait un peu perdu la tête ces derniers temps, mais de là à lui laisser pour seul héritage un trésor qui n'existe pas... Comment subsister ? Devra-t-elle partir sur les routes dès que le nouveau duc prendra possession du domaine ? Non, c'est trop risqué ! Donc elle restera au château et se fera passer pour une domestique !
Il est trop tard pour regretter cette décision hâtive lorsque paraît Sheridan de Tetbury. Arrogant et cynique, il se révèle également tyrannique envers sa « secrétaire ». Mais pourquoi diable méprise-t-il tant son patrimoine ? « Je le hais ! Je le hais ! » se répète Ilina, incapable de comprendre pourquoi, dans sa bouche, ces mots sonnent comme une caresse…
© Barbara Cartland, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
© Éditions J'ai lu, 2003
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 mars 2023
ISBN9788728393543
Le Manoir du bonheur
Auteur

Barbara Cartland

Barbara Cartland war die produktivste Schriftstellerin der Welt. Sie schrieb zu Lebzeiten 723 Bücher, von denen nicht weniger als 644 Liebesromane waren, die sich weltweit über eine Milliarde Mal verkauften und in 36 Sprachen übersetzt wurden. Neben Liebesromanen schrieb sie außerdem historische Biografien, Theaterstücke und Ratgeber. Ihr erstes Buch schrieb sie im Alter von 21 Jahren – es wurde auf Anhieb ein Bestseller. Ihr letztes Buch schrieb sie im Alter von 97 Jahren und es trug den vielleicht prophetischen Titel »Der Weg zum Himmel«. Zwischen den 1970er und 1990er Jahren wurde Barbara Cartland dank zahlreicher Fernsehauftritte und ihrer Beziehung mit der jungen Lady Diana zu einer Medienikone, doch ihr großes Vermächtnis werden ihre vielen inspirierenden Liebesromane bleiben. Barbara Cartlands offizielle Website: www.barbaracartland.com Bei dotbooks erscheinen von Barbara Cartland mehrere historische Liebesromane in der der HIGHLAND SKY-Reihe sowie in der REGENCY SCANDALS-Serie und Exotikromane in der Reihe TRÄUME UNTER FERNER SONNE.

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    Aperçu du livre

    Le Manoir du bonheur - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Le Manoir du bonheur

    Traduit de l’anglais

    par Marie-Noëlle Tranchart

    SAGA Egmont

    Le Manoir du bonheur

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original The Duke Comes Home

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Le Manoir du bonheur © Éditions J’ai lu, 2003

    Cover image : Shutterstock

    Cover layout : Grafiskstue.dk

    Copyright © 2003, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728393543

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    1875

    1

    — … et à ma fille Ilina, je lègue les joyaux du Nizam.

    Sur ces mots, le notaire ôta son lorgnon et le posa à côté des documents légaux qu’il venait de lire.

    La jeune fille toute vêtue de noir qui était assise en face de lui, sur l’une des chaises dures disposées devant ce bureau où s’amoncelaient dossiers et registres, laissa échapper une exclamation étranglée.

    — Ce… ce n’est pas possible, balbutia-t-elle.

    Elle se tordit les mains.

    — Maître ! Ce n’est pas possible, répéta-t-elle d’une voix étranglée.

    Il y avait maintenant une semaine que son père avait été enterré sous une dalle de l’église du village, dans la petite chapelle latérale où reposaient tous les autres ducs de Tetbury.

    Ilina pensa soudain qu’il allait falloir faire graver la dalle de granit à son nom.

    Ci-gît Brandon, dixième duc de Tetbury… Mais avec quel argent paierait-elle le tailleur de pierre ?

    — Je suis navré, mademoiselle Ilina.

    La voix du notaire ramena la jeune fille à l’instant présent. Elle était bien loin de s’attendre à un pareil choc quand maître Wicker l’avait convoquée dans son étude obscure pour lui lire le testament de son père !

    Elle eut brusquement l’impression de suffoquer. L’odeur de renfermé et celle des vieux papiers qui régnaient dans cette pièce lui paraissaient soudain insupportables.

    — Ce… ce n’est pas possible, redit-elle encore une fois, d’une voix presque inaudible.

    Elle s’efforça de reprendre sa respiration, tandis que ses yeux bleus s’agrandissaient démesurément dans son ravissant visage à l’ovale parfait.

    — Les… les joyaux du Nizam d’Hyderabad ! C’est tout ? demanda-t-elle avec incrédulité.

    Le notaire osait à peine la regarder.

    — Je le crains. Votre père, mademoiselle Ilina, avait modifié son testament après le décès de votre frère. À l’époque, j’avais essayé de le faire changer d’avis. En vain. J’espérais pouvoir l’amener à de meilleures dispositions, mais par la suite, chaque fois que j’ai voulu revenir sur ce sujet, votre père s’est mis dans une colère noire.

    Il soupira avant d’ajouter :

    — Vous savez mieux que moi que pendant les dernières années de sa vie, il était devenu très difficile.

    La jeune fille baissa la tête.

    — Mais quand même… fit-elle d’une voix tremblante. Juste les joyaux du Nizam !

    Presque au bord des larmes, elle enchaîna :

    — J’aurais dû me douter que quelque chose de ce genre allait arriver. Il me haïssait ! Il me haïssait parce que je vivais, moi, alors que David n’était plus de ce monde !

    — Non, votre père ne vous haïssait pas. Mais à la mort de son fils, il a un peu perdu la tête.

    C’était la vérité. Lorsque le défunt duc avait appris que David, son fils adoré, avait été tué en Égypte au cours d’une escarmouche, il avait eu une sorte de crise de folie. Après cela, son cerveau était resté dérangé.

    Malgré tout, Ilina avait peine à croire que l’auteur de ses jours lui ait seulement laissé… quelque chose qui n’existait pas.

    Les joyaux du Nizam ? Une légende, oui. Mais une légende reposant cependant sur un fond de vérité. En 1799, soit plus de trois quarts de siècle auparavant, l’arrière-grand-père d’Ilina, John de Tetbury, alors jeune capitaine, avait eu l’occasion de sauver la vie du Nizam d’Hyderabad.

    Ce dernier avait tenu à lui témoigner sa reconnaissance avec toute la munificence dont on savait faire preuve à l’époque, dans ce fabuleux pays. Il avait offert à celui qui allait quelques années plus tard devenir duc à son tour une extraordinaire collection de pierres précieuses. On racontait que John de Tetbury était revenu au manoir avec une énorme valise pleine de diamants aussi gros que des bouchons de carafe, de saphirs, d’émeraudes, de rubis… sans compter des perles d’une étonnante grosseur.

    Quelques années plus tard, avant de partir combattre à Waterloo sous les ordres du duc de Wellington, John de Tetbury avait mis en sûreté cet inestimable trésor. Où ? Personne ne le savait, sauf sa femme Ariane.

    John avait été tué à Waterloo. Quant à Ariane, elle était morte à son tour quelques mois plus tard – de chagrin, disait-on – , sans révéler à qui que ce soit l’endroit de la cachette.

    Le frère de John, qui avait hérité du titre et du domaine, avait exploré le manoir de fond en comble. En vain, hélas ! Les joyaux du Nizam d’Hyderabad demeuraient introuvables.

    Depuis ce temps, les enfants des ducs de Tetbury, leurs cousins et leurs amis se lançaient, génération après génération, à la chasse au trésor. Ilina et son frère David n’avaient bien entendu pas failli à la règle.

    Souvent, les jours de pluie, David disait à sa sœur :

    — Allons chercher les bijoux du Nizam. Je te parie tous mes bonbons de la semaine que, cette fois, je les trouverai !

    Combien d’heures n’avaient-ils pas passées à sonder les murs et les parquets ? Sans jamais aucun résultat ! Sinon celui de priver David de ses bonbons. En principe, tout au moins. Car, en pratique, Ilina, bonne fille, les lui rendait petit à petit.

    Elle leva vers maître Wicker un regard plein de désespoir.

    — Les joyaux du Nizam ! murmura-t-elle avec dérision.

    Il y avait bien longtemps, déjà, qu’elle s’était dit que ces bijoux, s’ils avaient jamais existé, avaient été volés.

    Que son père lui laisse dans son testament ce qui n’était guère qu’une chimère était aussi cruel qu’insultant. Mais, à vrai dire, rien ne l’étonnait de la part de l’auteur de ses jours.

    « C’est sa manière de me prouver que je n’ai jamais compté à ses yeux », se dit-elle avec amertume.

    Le défunt duc était tellement déçu de ne plus avoir qu’une fille !

    — Pourquoi n’es-tu pas un garçon ? avait-il souvent demandé à sa fille avec rage, après la mort de David.

    Puis son ton changeait :

    — Il faut que je me remarie ! Je peux encore avoir des fils ! Trouve-moi une femme !

    Quelle est celle qui aurait accepté d’épouser ce vieillard infirme ? Personne ne pouvait le prendre en pitié tant il était désagréable. À chaque instant, il se mettait dans des colères noires. Et tout retombait toujours sur Ilina, sa garde-malade, la seule à avoir assez de patience pour s’occuper de lui. Par moments, la jeune fille n’en pouvait plus.

    « J’aurais préféré mourir à la place de mon frère pour ne pas avoir à vivre ce que je vis », se disait-elle.

    Lorsqu’elle était née, son père avait déjà près de cinquante ans. Il n’avait pas eu d’enfants de son premier mariage et c’était de son second mariage avec une femme ayant la moitié de son âge que David et Ilina étaient nés.

    Comment la jolie Jennifer, une blonde adorable, avait-elle pu tomber follement amoureuse de cet aristocrate aux tempes grises ? Cela semblait inexplicable.

    Il fallait dire qu’à ce moment, il avait encore une certaine fortune – et toute sa tête à lui.

    Comme les choses avaient changé depuis !

    Que de morts, aussi ! La mère d’Ilina avait été la première à succomber des suites d’une mauvaise grippe au cours d’un hiver particulièrement rigoureux.

    C’était à partir de ce moment-là que la santé du duc avait commencé à décliner. Car, à sa manière, il aimait celle qui lui avait donné un fils – un héritier !

    — La descendance est assurée ! disait-il souvent avec fierté.

    Ilina avait cru qu’il allait mourir de douleur lorsqu’un officier était venu leur annoncer que David avait été tué lors d’une escarmouche en Égypte.

    Et maintenant, le duc lui-même venait de disparaître. Ce qui, à vrai dire, avait été presque un soulagement pour lui comme pour son entourage.

    « Nous étions quatre, et je me retrouve seule », pensa Ilina.

    Mais elle n’était pas de celles qui s’apitoient sur leur sort. Le premier choc était passé et, déjà, elle réussissait à se dominer. Après avoir pris une profonde inspiration, elle demanda au vieux notaire qu’elle avait connu toute sa vie :

    — Que puis-je faire, maître ?

    — Voilà plusieurs nuits que je ne dors pas en me posant cette question, mademoiselle Ilina. Et je n’y ai pas encore trouvé de réponse.

    Il l’observa en silence. Jamais il n’avait vu aussi jolie femme que la fille du défunt duc. Elle était encore plus belle que sa mère. Et pourtant, celle-ci était réputée pour sa beauté.

    — Je serai bientôt majeure, murmura-t-elle.

    — En effet, vous allez dans quelques semaines fêter vos vingt et un ans.

    — Fêter ! répéta-t-elle avec un rire plein de cynisme.

    À mi-voix, comme pour elle-même, elle ajouta :

    — Il y a bien longtemps que l’on ne m’a pas souhaité mon anniversaire !

    Depuis la mort de sa mère, en fait. Au cours de ces trois dernières années, elle n’avait pratiquement pas eu de contacts avec le monde extérieur. Son existence était restée limitée à un périmètre très circonscrit : le manoir, le village… et la chambre de son père, où elle passait la plus grande partie de son temps.

    — Avez-vous de la famille ? demanda le notaire sans beaucoup d’espoir.

    La jeune fille haussa les épaules.

    — Vous savez bien que mon père se disputait avec tout un chacun. Ceux qui avaient encore le courage de lui rendre visite étaient si mal reçus qu’ils ne revenaient plus.

    — Mais vous avez quand même de la famille, insista maître Wicker.

    — Oui, bien sûr.

    — C’est leur devoir de vous héberger.

    Ilina eut un rire sans joie.

    — Vous me voyez débarquant chez de lointains cousins que je n’ai jamais vus pour les prier de me donner l’hospitalité ? Alors que je n’ai même pas le premier penny pour les dédommager ?

    Le notaire soupira.

    — Je reconnais que la situation est difficile.

    — Le fond du problème, c’est que les filles n’ont aucun droit ! fit Ilina avec amertume. Quelle injustice terrible !

    — C’est la loi, vous le savez bien. Désormais, le domaine appartient au nouveau duc.

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