L'Art de Mourir

Les personnages et les événements de ce livre sont fictifs. Toute similitude avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, est une coïncidence et n'est pas une représentation factuelle de l'auteur.

Chapitre 1.

L’ÎLE, Hope Island, par sa position géographique fût à certaines époques de son histoire, Anglo-saxonne ou Latine. Pour le présent qui nous intéresse, la voici à nouveau latine. Elle a cependant gardé son nom anglo-saxon — les indigènes ayant catégoriquement refusé d'en changer le nom une nouvelle fois, et de toute façon, entre eux, il l'appelle dans leur langue : Rugooa Tokoa — Mais laissons cela de côté pour le moment, car à cette période de son destin, cela n'a aucune importance dans notre histoire.

JE SUIS NÉE, IL Y A bien longtemps, 70 ans, précisément, et mes géniteurs m'ont prénommé Sophie. Vous vous demandez alors, quel rapport entre Hope Island et Sophie ? Franchement, pas grand-chose, si ce n'est que pour un temps indéterminé, nos destins s'entrecroisent. Durant la cinquième année de mon repli de l'univers des travailleurs, et dans un moment de grande lucidité, ma foi imposée par la réalité physique de notre espèce, j'ai décidé et choisi par la suite, d'imposer ma présence dans cette petite île Australe. Vivant auparavant dans un de ces énormes continents, qui s’étend du nord au sud de l’équateur, j'ai subi un coup de cœur pour une modeste parcelle de terre appartenant à l'archipel, Flores-Mille. Hope Island est loin d'avoir la notoriété d'autres îles mille fois plus belles, larges et attirantes. Justement, c'est cet aspect