[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Souvenirs d'un gentilhomme italien
Souvenirs d'un gentilhomme italien
Souvenirs d'un gentilhomme italien
Livre électronique44 pages37 minutes

Souvenirs d'un gentilhomme italien

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Extrait : "Je suis né à Rome, de parents qui occupaient, dans cette ville, un rang honorable : à trois ans j'eus le malheur de perdre mon père, et ma mère, encore dans la fleur de la jeunesse, étant disposée à contracter un second mariage, confia le soin de mon éducation à un oncle qui n'avait pas d'enfants."
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie30 janv. 2015
ISBN9782335004168
Souvenirs d'un gentilhomme italien
Auteur

Stendhal

Henri Beyle, Stendhal a partir de la publicación de su tercer libro, nació en 1783 en Grenoble, «cuartel general de la ruindad», hijo de un abogado del Parlamento. Estudió en su ciudad natal y en 1799 marchó a París para ingresar en la Escuela Politécnica, cosa que nunca llegó a hacer. Un año después se alistó en el Ejército y tomó parte en las campañas de Alemania, Austria y Rusia de Napoleón, a quien siempre vería como un héroe. Tras la derrota, en 1814, se exilió voluntariamente en Milán. En 1815, publicó, bajo pseudónimo, su primera obra, las Cartas sobre Haydn, Mozart y Metastasio (de la que en Alba extrajimos La Vida de Mozart, ALBA CLÁSICA BIOGRAFÍAS núm. III) y en 1817, la Historia de la pintura en Italia y Roma, Nápoles y Florencia, esta última ya como Stendhal. Perseguido por liberal, tuvo que dejar Milán, y, entre Londres y París, empezó a frecuentar los salones literarios. Su ensayo Del amor aparecería en 1822; su primera novela, Armancia (1827), la publicó sin nombre en París, y sería seguida en 1830 por una de sus obras capitales, Rojo y negro. En 1831 fue nombrado cónsul en Civitavecchia, en los Estados Pontificios. Su otra gran novela, La Cartuja de Parma, aparecería en 1839. Una selección aforística de pasajes sobre el amor puede encontrarse en Diccionario del amor (ALBA CLÁSICA núm. CII). Murió en París en 1842. En su tumba mandó grabar el nombre de Arrigo Beyle, milanese.

En savoir plus sur Stendhal

Auteurs associés

Lié à Souvenirs d'un gentilhomme italien

Livres électroniques liés

Fiction générale pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Souvenirs d'un gentilhomme italien

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Souvenirs d'un gentilhomme italien - Stendhal

    etc/frontcover.jpg

    EAN : 9782335004168

    ©Ligaran 2015

    Souvenirs d’un gentilhomme italien

    Je suis né à Rome, de parents qui occupaient, dans cette ville, un rang honorable : à trois ans j’eus le malheur de perdre mon père, et ma mère, encore dans la fleur de la jeunesse, étant disposée à contracter un second mariage, confia le soin de mon éducation à un oncle qui n’avait pas d’enfants. Celui-ci accepta de bonne grâce et même avec empressement ; car décidé de faire de son pupille un partisan dévoué des prêtres, il espérait mettre à profit ses fonctions de tuteur.

    Après la mort du général Dufaon, dont l’histoire est trop généralement connue pour que je m’en occupe ici, les prêtres, voyant que les armées françaises menaçaient d’une invasion les États de l’Église, commencèrent à répandre le bruit que l’on voyait les statues en bois du Christ et de la Vierge ouvrir les yeux ; la crédulité populaire accueillit avec confiance ce pieux mensonge ; on fit des processions ; on illumina la ville, et tous les fidèles s’empressèrent d’aller porter leurs offrandes à l’église. Mon oncle, curieux de voir lui-même le miracle dont on faisait tant de bruit, forma une procession de tous les gens de sa maison, se mit à leur tête en habit de deuil et un crucifix à la main, et je l’accompagnai en portant une torche allumée. Nous avions tous les pieds nus, dans la ferme persuasion que plus nous témoignerions d’humilité, plus la Vierge et son fils prendraient pitié de nous et seraient disposés à nous montrer leurs yeux ouverts. Ainsi rangés, nous nous rendîmes à l’église de Saint-Marcel, où nous trouvâmes une foule immense, criant sans relâche : « Vive Marie ! vive Marie et son divin Créateur ! » Des soldats, placés à la porte, fermaient le passage à la foule réunie autour de l’église, et ne laissaient entrer que les processions. Le passage nous fut ouvert sans difficulté et nous arrivâmes bientôt auprès de la balustrade où nous nous prosternâmes devant les images de la Vierge et de son fils. Le peuple criait : « Voyez-vous, elles viennent d’ouvrir les yeux ! » La plupart étaient placés de manière à ne rien voir, mais ils répétaient de confiance l’exclamation de leurs voisins ; quant aux mécréants, ils se seraient bien gardés de manifester leur incrédulité, car on les aurait impitoyablement massacrés. Mon oncle, les yeux fixés sur ces saintes images, et ravi en extase, s’écria : « Je les ai vues ; elles ont ouvert et fermé deux fois les yeux. » Pour moi, pauvre enfant, fatigué de me tenir debout, et surtout d’avoir longtemps marché les pieds nus, je me pris à pleurer ; mon oncle m’imposa silence par un soufflet, en ajoutant qu’il fallait m’occuper de la Vierge et non de mes pieds. Nous étions encore dans l’église, quand nous vîmes un tailleur, nommé Badaschi, arriver avec sa femme et un jeune enfant tellement boiteux qu’il

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1