Mariage chimique

Chapitre 1

Julia cocha une petite case dans son agenda et sourit. Il s’est écoulé exactement 5 mois, 4 jours et 16 mariages depuis la dernière mésaventure. Les choses semblaient être rentrées dans l’ordre et c’était parti pour durer. Elle esquissa un petit sourire satisfait et leva les yeux sur la cérémonie en cours.

Ils se trouvaient dans une grande église dans le Montana, avec de beaux vitraux, plusieurs étages et des bancs en bois sur les deux côtés. La mariée était rayonnante et le marié la regardait avec fierté et amour.

J'espère que mon futur mari me regardera de cette façon le jour de notre mariage, pensa Julia. Soudain, une image de son ami Tyron lui vint à l’esprit, bien habillé et très élégant, il lui souriait. Les cloches sonnaient en arrière-fond et elle tenait un bouquet de fleurs à la main –

Pam s’approcha d’elle en clignant de l'œil.

« Tout va bien ? » demanda Pam. Julia renifla, reprenant ses esprits. Elle regarda en direction de la cérémonie qui se déroulait devant elles et souhaita pour la dixième fois au moins de la journée que rien de mal ne se produise.

« Je ne veux pas m’avancer, » répondit-elle.

Pam haussa les épaules. « Jusqu’ici tout va bien ». Elle regarda autour d’elle. « As-tu vu Jeopardy ? » Julia secoua la tête. « Cette fille disparaît toujours au mauvais moment... Attention, une catastrophe pourrait se produire. »

Julia lui lança un regard offensé. « Pam ! »

Pam sourcilla. « Je vais juste te dire ce que j'ai remarqué. Essaie de te rappeler. Chaque fois que Jeopardy disparaît soudainement, un accident se produit –  »

Un grand plouf accompagné de cris de surprise d’hommes et de femmes résonna dans la salle. Un ballon d'eau avait été tiré juste entre le pasteur et le couple. Un arôme fruité flotta dans la salle. Tout le monde leva les yeux dans la direction du tir. Un adolescent avec un bandana qui recouvrait son nez et sa bouche, et un air triomphant dans les yeux tenait un seau dans la main. Quelques hommes jetèrent un regard sur le garçon avant de se précipiter dans les escaliers pour l’attraper.

« Laissez Romualdez tranquille ! » cria le garçon. Puis, il fila directement, disparaissant de la vue des personnes au rez-de-chaussée.

« Viens ici, espèce de voyou » cria quelqu’un dans l'escalier.

« Essaie un peu de m’attraper, grand-père ! » répondit le garçon. Il y eu un bruit net de seau jeté sur le sol et celui caractéristique de pas qui descendent d’un toit, puis qui sautent et atterrissent sur la rue d’en bas. Les gens se précipitèrent à la fenêtre et virent le garçon s’échapper à toute vitesse. Ils se regardèrent. Il n'y avait aucun sens à essayer de courir après lui. La