Laurent Masselin
Geographical exploration, archaeological and naturalistic. Geomatics, a professional diver, cave technician, professional guide, field approach in several complementary themes: archeology, ecology, geosciences and GIS (Geographic Information System). Contribution since 1993 to the knowledge of geographical areas, by collecting data in unknown areas and / or difficult access. Missions in several countries such as Tunisia, Algeria, Morocco, Tanzania, Chile, Bolivia, Peru, and France. Intervention with French research laboratories and foreign institutions. Research to establish correlations between the geographical area and prehistoric / historic locations by paleoclimatic and geomorphological approach.
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Exploration géographique, naturaliste et archéologique. Géomaticien, plongeur professionnel, spéléo-technicien, guide professionnel, approche du terrain sous plusieurs thématiques complémentaires : archéologie, écologie, géosciences et SIG (Système d’Information Géographique). Contribution depuis 1993 à la connaissance des espaces géographiques, en collectant des données dans des espaces méconnus et/ou d'accès difficiles. Missions menées dans plusieurs pays comme en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Tanzanie, au Chili, en Bolivie, au Pérou et en France. Intervention auprès de laboratoires de recherche français et d’institutions étrangères. Recherches visant à établir des corrélations entre l’espace géographique et les implantations préhistoriques/historiques par une approche paléoclimatique et géomorphologique.
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Exploration géographique, naturaliste et archéologique. Géomaticien, plongeur professionnel, spéléo-technicien, guide professionnel, approche du terrain sous plusieurs thématiques complémentaires : archéologie, écologie, géosciences et SIG (Système d’Information Géographique). Contribution depuis 1993 à la connaissance des espaces géographiques, en collectant des données dans des espaces méconnus et/ou d'accès difficiles. Missions menées dans plusieurs pays comme en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Tanzanie, au Chili, en Bolivie, au Pérou et en France. Intervention auprès de laboratoires de recherche français et d’institutions étrangères. Recherches visant à établir des corrélations entre l’espace géographique et les implantations préhistoriques/historiques par une approche paléoclimatique et géomorphologique.
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Résumé Parmi les très nombreux monuments funéraires sahariens figure un type particulier et original: les tumulus à couloir et enclos (TCE). Leur chronologie, bien établie au Sahara nigérien est, malgré leur abondance, restée longtemps imprécise pour ceux de la Tassili Azger dans le Sud-est algérien. Cet article présente les premiers résultats de la datation 14 C directe par spectrométrie de masse par accélération (SMA) de la fraction minérale (bioapatite) d'ossements humains provenant de TCE fouillés dans trois sites différents de la Tassili du Fadnoun en 2011. Ils indiquent que ces sépultures datent de la fin du 4 e ou du début du 3 e mill av. n.e. et sont d'un âge comparable à celui des TCE du site d'Emi Lulu au Nord-est du Niger. Malgré une distribution géographique très étendue à l'échelle saharienne, les TCE partagent plusieurs carac-tères communs notamment en matière d'architecture, des modes d'inhumation et de chronologie.
Cette démarche vise à comprendre ce qui constitue et caractérise le paysage culturel de cette région. En plus d’être pluridisciplinaire, ce type d’étude permet en un temps relativement court de combler assez rapidement l’absence de connaissances globales sur un secteur.
Peu documentée, cette région montre depuis 2011 un potentiel archéologique très important. Il a été nécessaire de mettre en place une opération de prospection thématique avec sondages d’évaluation, sur les communes de la façade centre occidentale, comprises entre Coggia et Osani, afin de résoudre quelques manques de données sur des sites essentiellement maritimes ou en lien avec la mer et ses activités.
Trois étapes d’études ont été entreprises :
- Sondages d’évaluation,
- Prospection et relevés,
- Étude paléo-environnementale.
La première a permis de combler l’absence de connaissance sur les chronologies et fonctions de deux sites et d’affirmer la présence d’un troisième. Pour cela l’équipe a opéré sur trois sites :
- l’îlot de Santa Perpetua (Cargèse),
- l’îlot de Castellacciu (Piana),
- Dans le hameau de Girolata au lieu-dit Piazza Volta (Osani).
Pour les deux premiers sites, seul le premier avait fait l’objet d’une publication par G. Moracchini-Mazel, en supposant la présence d’un lieu de culte paléochrétien.
Sur le premier site, il était nécessaire d’ouvrir un sondage afin de connaitre la chronologie d’occupation et éventuellement sa fonction. Nous avons confirmé la chronologie d’occupation du site à l’Antiquité qui était jusqu’alors supposée, mais nécessite encore le retour des analyses radiocarbones pour avoir une chronologie plus précise. En effet, le peu de mobilier découvert ne permet pas de comparaison typologique. À la vue des spécificités du site et de la structure, nous supposons qu’il puisse s’agir d’un mausolée, dont aujourd’hui subsistent seulement les fondations. Le réemploi comme édifice religieux chrétien ne semble pas faire de doute en raison de la toponymie.
Le site de Castellacciu / Castellu a i Ladri, intrigue par sa position au nord de la plage d’Arone. Cet ensemble fortifié, positionné au milieu de la crique de Portu à a Leccia, a enfin révélé une chronologie relative de son occupation. L’absence de textes clairement indiqué par les historiens et une tradition orale faible et floue ne permettaientt pas de supposer une occupation trop récente. Le sondage 1 a permis de répondre partiellement à la question de la chronologie d’occupation. La découverte de majolique archaïque polychrome et de majolique monochrome a permis d’attribuer une chronologie relative situé entre le XIVe siècle jusqu’au XVIe siècle. Le site est sans nul doute un espace fortifié dont le rôle reste encore à comprendre. L’observation de plusieurs murs de terrassement / fortification ainsi que d’une citerne et la découverte d’un four permettent d’affirmer que le site devait jouer un rôle prépondérant dans
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la surveillance du littoral. Il n’est pour l’heure pas possible de savoir s’il s’agit d’une fortification Génoise ou des seigneurs De Leca. L’absence de texte en archives permet de supposer dans un premier temps d’une appartenance aux seigneurs locaux. L’arrivé des résultats des analyses radiocarbones, devrait permettre d’en savoir un peu plus sur la chronologie d’occupation. Depuis les prospections de 2012 et 2013 sur le site, nous y avons constaté une nette dégradation des lieux, qui entraine la perte définitive des données architecturales et culturelles.
Le dernier site, dont le sondage a été entrepris en plein cœur du hameau de Girolata, a permis d’affirmer la présence d’une occupation durant l’antiquité sur cette zone et de mettre en avant les risques encourus en cas d’aménagement de certains terrains et de la voie publique.
La seconde étape a permis d’entreprendre une prospection afin de localiser et de documenter d’autres sites connus.
La prospection au sol ainsi que de la mise en place de relevés topographiques et photogrammétriques sur cinq tours du littoral, Sagone, Orchinu, Turghiu, Gargalu et Elbu / Imbutu a permis de dresser un bilan concernant l’état de conservation des tours et de constater leur dégradation à travers le temps ainsi que l’impact de l’urbanisme sur certains sites archéologiques. Notre opération a permis de redécouvrir un élément important sur l’édification des tours sur ce secteur par le capitaine Anton Giovanni Sarrola. En effet, après une collaboration avec Astrid Huser (INRAP), nous avons visité la citerne de l’édifice dans laquelle les armes de ce capitaine étaient gravées dans le mortier hydraulique.
Durant la prospection, dix nouveaux sites ont été découverts dont un habitat médiéval sur la commune de Serriera.
La dernière étape consistait à réaliser en collaboration avec Matthieu Ghilardi, sur les micro-plaines de Girolata, deux carottages afin de comprendre l’évolution du paysage de ce secteur et d’en tirer des conclusions sur l’impact des activités anthropiques sur le paysage.
Résumé Parmi les très nombreux monuments funéraires sahariens figure un type particulier et original: les tumulus à couloir et enclos (TCE). Leur chronologie, bien établie au Sahara nigérien est, malgré leur abondance, restée longtemps imprécise pour ceux de la Tassili Azger dans le Sud-est algérien. Cet article présente les premiers résultats de la datation 14 C directe par spectrométrie de masse par accélération (SMA) de la fraction minérale (bioapatite) d'ossements humains provenant de TCE fouillés dans trois sites différents de la Tassili du Fadnoun en 2011. Ils indiquent que ces sépultures datent de la fin du 4 e ou du début du 3 e mill av. n.e. et sont d'un âge comparable à celui des TCE du site d'Emi Lulu au Nord-est du Niger. Malgré une distribution géographique très étendue à l'échelle saharienne, les TCE partagent plusieurs carac-tères communs notamment en matière d'architecture, des modes d'inhumation et de chronologie.
Cette démarche vise à comprendre ce qui constitue et caractérise le paysage culturel de cette région. En plus d’être pluridisciplinaire, ce type d’étude permet en un temps relativement court de combler assez rapidement l’absence de connaissances globales sur un secteur.
Peu documentée, cette région montre depuis 2011 un potentiel archéologique très important. Il a été nécessaire de mettre en place une opération de prospection thématique avec sondages d’évaluation, sur les communes de la façade centre occidentale, comprises entre Coggia et Osani, afin de résoudre quelques manques de données sur des sites essentiellement maritimes ou en lien avec la mer et ses activités.
Trois étapes d’études ont été entreprises :
- Sondages d’évaluation,
- Prospection et relevés,
- Étude paléo-environnementale.
La première a permis de combler l’absence de connaissance sur les chronologies et fonctions de deux sites et d’affirmer la présence d’un troisième. Pour cela l’équipe a opéré sur trois sites :
- l’îlot de Santa Perpetua (Cargèse),
- l’îlot de Castellacciu (Piana),
- Dans le hameau de Girolata au lieu-dit Piazza Volta (Osani).
Pour les deux premiers sites, seul le premier avait fait l’objet d’une publication par G. Moracchini-Mazel, en supposant la présence d’un lieu de culte paléochrétien.
Sur le premier site, il était nécessaire d’ouvrir un sondage afin de connaitre la chronologie d’occupation et éventuellement sa fonction. Nous avons confirmé la chronologie d’occupation du site à l’Antiquité qui était jusqu’alors supposée, mais nécessite encore le retour des analyses radiocarbones pour avoir une chronologie plus précise. En effet, le peu de mobilier découvert ne permet pas de comparaison typologique. À la vue des spécificités du site et de la structure, nous supposons qu’il puisse s’agir d’un mausolée, dont aujourd’hui subsistent seulement les fondations. Le réemploi comme édifice religieux chrétien ne semble pas faire de doute en raison de la toponymie.
Le site de Castellacciu / Castellu a i Ladri, intrigue par sa position au nord de la plage d’Arone. Cet ensemble fortifié, positionné au milieu de la crique de Portu à a Leccia, a enfin révélé une chronologie relative de son occupation. L’absence de textes clairement indiqué par les historiens et une tradition orale faible et floue ne permettaientt pas de supposer une occupation trop récente. Le sondage 1 a permis de répondre partiellement à la question de la chronologie d’occupation. La découverte de majolique archaïque polychrome et de majolique monochrome a permis d’attribuer une chronologie relative situé entre le XIVe siècle jusqu’au XVIe siècle. Le site est sans nul doute un espace fortifié dont le rôle reste encore à comprendre. L’observation de plusieurs murs de terrassement / fortification ainsi que d’une citerne et la découverte d’un four permettent d’affirmer que le site devait jouer un rôle prépondérant dans
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la surveillance du littoral. Il n’est pour l’heure pas possible de savoir s’il s’agit d’une fortification Génoise ou des seigneurs De Leca. L’absence de texte en archives permet de supposer dans un premier temps d’une appartenance aux seigneurs locaux. L’arrivé des résultats des analyses radiocarbones, devrait permettre d’en savoir un peu plus sur la chronologie d’occupation. Depuis les prospections de 2012 et 2013 sur le site, nous y avons constaté une nette dégradation des lieux, qui entraine la perte définitive des données architecturales et culturelles.
Le dernier site, dont le sondage a été entrepris en plein cœur du hameau de Girolata, a permis d’affirmer la présence d’une occupation durant l’antiquité sur cette zone et de mettre en avant les risques encourus en cas d’aménagement de certains terrains et de la voie publique.
La seconde étape a permis d’entreprendre une prospection afin de localiser et de documenter d’autres sites connus.
La prospection au sol ainsi que de la mise en place de relevés topographiques et photogrammétriques sur cinq tours du littoral, Sagone, Orchinu, Turghiu, Gargalu et Elbu / Imbutu a permis de dresser un bilan concernant l’état de conservation des tours et de constater leur dégradation à travers le temps ainsi que l’impact de l’urbanisme sur certains sites archéologiques. Notre opération a permis de redécouvrir un élément important sur l’édification des tours sur ce secteur par le capitaine Anton Giovanni Sarrola. En effet, après une collaboration avec Astrid Huser (INRAP), nous avons visité la citerne de l’édifice dans laquelle les armes de ce capitaine étaient gravées dans le mortier hydraulique.
Durant la prospection, dix nouveaux sites ont été découverts dont un habitat médiéval sur la commune de Serriera.
La dernière étape consistait à réaliser en collaboration avec Matthieu Ghilardi, sur les micro-plaines de Girolata, deux carottages afin de comprendre l’évolution du paysage de ce secteur et d’en tirer des conclusions sur l’impact des activités anthropiques sur le paysage.