Les travaux menés à Labraunda en 2021 ont compris une (modeste) prospection archéologique et une ... more Les travaux menés à Labraunda en 2021 ont compris une (modeste) prospection archéologique et une campagne de fouilles de deux mois. Malgré la brièveté de la prospection, ce sont près d’une vingtaine de sites qui ont été mis au jour, complétant ainsi notre carte archéologique de la région qui compte aujourd’hui plus de 150 sites répertoriés sur près de 180 km2. Quant aux opérations menées sur le site, elles se sont organisées en travaux de documentation, de restauration, de mise en valeur et de fouilles. Concernant la documentation, l’accent a été placé sur le traitement du matériel céramique issu des fouilles des années 2019 et 2021. La restauration et la conservation ont été menées sur des éléments d’architecture (escalier du bassin romain, mosaïque des bains est) et le mobilier métallique du site. Quant à la mise en valeur, elle s’est attachée cette année à l’organisation des blocs d’architecture de la terrasse du temple, ainsi qu’à l’installation et à la présentation des blocs d’entablement des stoa M et B/Y sur des plateformes métalliques. Les fouilles archéologiques ont été menées dans sept secteurs différents : la stoa X, la stoa est, la terrasse 2 (complexe ouest), l’oikos L, les bains est, le cimetière byzantin et le bassin romain. La saison 2021 n’aurait pas été possible sans le soutien de nombreuses institutions. Qu’elles en soient toutes ici remerciées. Nous souhaitons également remercier le ministère de la Culture et du Tourisme turc d’avoir bien voulu nous renouveler sa confiance en nous attribuant l’autorisation de poursuivre nos recherches sur le site de Labraunda.
La campagne de recherche 2019 à Labraunda en Carie fut menée en deux temps. Une première opératio... more La campagne de recherche 2019 à Labraunda en Carie fut menée en deux temps. Une première opération de prospection archéologique s’est tenue en Juin 2019, tandis qu’une opération de fouille s’est déroulée pendant les deux mois de juillet et août. La prospection s’est concentrée d’une part sur la documentation d’un ensemble de peintures rupestres datant de la période Chalcolithique et, d’autre part, sur la zone orientale du territoire du site. L’ensemble de peintures rupestres avait été mis au jour en 2017. À ce jour plus de 29 groupes peints ont été repérés. Concernant la zone orientale, le travail consistait à poursuivre la couverture de la zone entamée en 2018. Cette année, ce sont plus de 13 zones de vestiges supplémentaires qui ont pu être découvertes, contenant près de 110 vestiges distincts, dont la chronologie s’étend de la période hellénistique aux Ier-IIe s. ap. J.-C. Un accent a particulièrement été porté sur les nombreuses zones d’épandage de mobilier signalant la présence d’habitats modestes et de communautés. Parmi ces dernières, on note l’existence d’une imposante occupation couvrant plus de 20 ha. et dont les vestiges, principalement composés de tombes rupestres et d’aménagement de production, semblent indiquer une activité essentiellement agricole. La campagne de fouille, menée avec une équipe internationale de 53 personnes, comportait plusieurs volets : restauration/conservation, documentation et fouilles. Les travaux de restauration/conservation ont porté sur : une reprise des travaux de protection effectués les années précédentes dans la fontaine dorique et le bâtiment des oikoi ; le mobilier métallique issu à la fois des fouilles anciennes et récentes ; et sur la mise en place d’un système de protection du sol et des fondations du propylée Y, à l’est de la terrasse du temple. Les travaux de documentation ont porté sur : la poursuite de l’inventaire général des pièces métalliques issues des fouilles (depuis 1948), la poursuite de l’inventaire général du matériel céramique, avec un accent porté cette année sur les céramiques provenant des fouilles du système défensif, dont l’acropole ; la poursuite de l’analyse des terres cuites architecturales, provenant à la fois des fouilles des bains est et du système défensif. Des fouilles ont été menées en cinq endroits différents. Au sud-ouest, il s’agissait d’élargir les recherches menées autour des bains tétraconques en 2018 et de révéler un peu plus l’étendue du cimetière byzantin. Ces recherches se sont accompagnées d’une analyse des vestiges osseux des sépultures mises au jour. Une datation au radiocarbone permet de dater les inhumations aux alentours de l’an 1000. Au sud-est, une courte mission de vérification visait à éclaircir des détails architecturaux de la fontaine hypostyle. Cette mission a aussi été l’occasion de compléter l’analyse du matériel céramique qui avait mis au jour lors des fouilles du bâtiment au cours des années précédentes. Dans la zone de l’entrée principale du site, une nouvelle zone de fouille a été ouverte au pied de l’escalier monumental. Il s’agit de commencer une étude de l’oikos L, petit bâtiment distyle in antis dont la chronologie et la fonction restent énigmatiques à ce jour. À l’est, les travaux entamés en 2017 et 2018 se sont poursuivis avec la fouille partielle de la pièce 4 de la stoa est, mettant en évidence un important remaniement de la zone dans le courant de la période romaine. Enfin, au nord, les travaux sur la stoa nord se sont poursuivis avec l’implantation d’une nouvelle tranchée cherchant à mettre au jour le contact entre le grand mur de soutien qui protège la terrasse du temple au nord, et l’escalier qui borde l’extrémité ouest de la stoa.
First field report on the new Labraunda East Stoa Project by N. Carless Unwin, J. Blid and B. Ver... more First field report on the new Labraunda East Stoa Project by N. Carless Unwin, J. Blid and B. Vergnaud
Les travaux menés à Labraunda en 2021 ont compris une (modeste) prospection archéologique et une ... more Les travaux menés à Labraunda en 2021 ont compris une (modeste) prospection archéologique et une campagne de fouilles de deux mois. Malgré la brièveté de la prospection, ce sont près d’une vingtaine de sites qui ont été mis au jour, complétant ainsi notre carte archéologique de la région qui compte aujourd’hui plus de 150 sites répertoriés sur près de 180 km2. Quant aux opérations menées sur le site, elles se sont organisées en travaux de documentation, de restauration, de mise en valeur et de fouilles. Concernant la documentation, l’accent a été placé sur le traitement du matériel céramique issu des fouilles des années 2019 et 2021. La restauration et la conservation ont été menées sur des éléments d’architecture (escalier du bassin romain, mosaïque des bains est) et le mobilier métallique du site. Quant à la mise en valeur, elle s’est attachée cette année à l’organisation des blocs d’architecture de la terrasse du temple, ainsi qu’à l’installation et à la présentation des blocs d’entablement des stoa M et B/Y sur des plateformes métalliques. Les fouilles archéologiques ont été menées dans sept secteurs différents : la stoa X, la stoa est, la terrasse 2 (complexe ouest), l’oikos L, les bains est, le cimetière byzantin et le bassin romain. La saison 2021 n’aurait pas été possible sans le soutien de nombreuses institutions. Qu’elles en soient toutes ici remerciées. Nous souhaitons également remercier le ministère de la Culture et du Tourisme turc d’avoir bien voulu nous renouveler sa confiance en nous attribuant l’autorisation de poursuivre nos recherches sur le site de Labraunda.
La campagne de recherche 2019 à Labraunda en Carie fut menée en deux temps. Une première opératio... more La campagne de recherche 2019 à Labraunda en Carie fut menée en deux temps. Une première opération de prospection archéologique s’est tenue en Juin 2019, tandis qu’une opération de fouille s’est déroulée pendant les deux mois de juillet et août. La prospection s’est concentrée d’une part sur la documentation d’un ensemble de peintures rupestres datant de la période Chalcolithique et, d’autre part, sur la zone orientale du territoire du site. L’ensemble de peintures rupestres avait été mis au jour en 2017. À ce jour plus de 29 groupes peints ont été repérés. Concernant la zone orientale, le travail consistait à poursuivre la couverture de la zone entamée en 2018. Cette année, ce sont plus de 13 zones de vestiges supplémentaires qui ont pu être découvertes, contenant près de 110 vestiges distincts, dont la chronologie s’étend de la période hellénistique aux Ier-IIe s. ap. J.-C. Un accent a particulièrement été porté sur les nombreuses zones d’épandage de mobilier signalant la présence d’habitats modestes et de communautés. Parmi ces dernières, on note l’existence d’une imposante occupation couvrant plus de 20 ha. et dont les vestiges, principalement composés de tombes rupestres et d’aménagement de production, semblent indiquer une activité essentiellement agricole. La campagne de fouille, menée avec une équipe internationale de 53 personnes, comportait plusieurs volets : restauration/conservation, documentation et fouilles. Les travaux de restauration/conservation ont porté sur : une reprise des travaux de protection effectués les années précédentes dans la fontaine dorique et le bâtiment des oikoi ; le mobilier métallique issu à la fois des fouilles anciennes et récentes ; et sur la mise en place d’un système de protection du sol et des fondations du propylée Y, à l’est de la terrasse du temple. Les travaux de documentation ont porté sur : la poursuite de l’inventaire général des pièces métalliques issues des fouilles (depuis 1948), la poursuite de l’inventaire général du matériel céramique, avec un accent porté cette année sur les céramiques provenant des fouilles du système défensif, dont l’acropole ; la poursuite de l’analyse des terres cuites architecturales, provenant à la fois des fouilles des bains est et du système défensif. Des fouilles ont été menées en cinq endroits différents. Au sud-ouest, il s’agissait d’élargir les recherches menées autour des bains tétraconques en 2018 et de révéler un peu plus l’étendue du cimetière byzantin. Ces recherches se sont accompagnées d’une analyse des vestiges osseux des sépultures mises au jour. Une datation au radiocarbone permet de dater les inhumations aux alentours de l’an 1000. Au sud-est, une courte mission de vérification visait à éclaircir des détails architecturaux de la fontaine hypostyle. Cette mission a aussi été l’occasion de compléter l’analyse du matériel céramique qui avait mis au jour lors des fouilles du bâtiment au cours des années précédentes. Dans la zone de l’entrée principale du site, une nouvelle zone de fouille a été ouverte au pied de l’escalier monumental. Il s’agit de commencer une étude de l’oikos L, petit bâtiment distyle in antis dont la chronologie et la fonction restent énigmatiques à ce jour. À l’est, les travaux entamés en 2017 et 2018 se sont poursuivis avec la fouille partielle de la pièce 4 de la stoa est, mettant en évidence un important remaniement de la zone dans le courant de la période romaine. Enfin, au nord, les travaux sur la stoa nord se sont poursuivis avec l’implantation d’une nouvelle tranchée cherchant à mettre au jour le contact entre le grand mur de soutien qui protège la terrasse du temple au nord, et l’escalier qui borde l’extrémité ouest de la stoa.
First field report on the new Labraunda East Stoa Project by N. Carless Unwin, J. Blid and B. Ver... more First field report on the new Labraunda East Stoa Project by N. Carless Unwin, J. Blid and B. Vergnaud
The new project started in 2017 at Labraunda focuses on the East Stoa and the associated terrace.... more The new project started in 2017 at Labraunda focuses on the East Stoa and the associated terrace. The excavations performed by Pontus Hellström in the late 1980's-early 1990's, were able to date the construction of the building to the Hekatomnid times and focused primarily on the stylobate area. The new projects aims at providing a complete documentation of the stoa and of its 6 rooms as well as at investigating the sizable terrace spreading in front of the stoa. This new project, led in collaboration with Naomi Carless Unwin and Jesper Blid, seeks to understand the relation of the East Stoa with the neighbouring so-called Palace and more generally to fully understand its function within the sanctuary of Zeus.
Introduction
9 :00-9 :30 Stéphane VERGER et Olivier HENRY (ENS-AOROC)
Le territoire de Labraund... more Introduction 9 :00-9 :30 Stéphane VERGER et Olivier HENRY (ENS-AOROC)
Le territoire de Labraunda 9 :30-10 :00 Axel FREJMAN (Université d’Uppsala) The surroundings of Labraunda 10 :00-10 :30 Baptiste VERGNAUD (LaScArBx, Koç RCAC) Le réseau de fortifications et l’acropole de Labraunda 10 :30-11 :00 Olivier HENRY (ENS-AOROC UMR8546) Les nécropoles de Labraunda et la tombe monumentale
11 :00-11 :30 Pause
L’expression du pouvoir 11 :30-12 :00 Naomi CARLESS UNWINN (Center for Hellenic Studies) Olympichos and Labraunda: a new inscription from the sanctuary 12 :30-13 :00 Ragnar HEDLUND (Université d’Uppsala) Close to Zeus Labraundos. Studies in the architecture of the temple terrace at Labraunda
13 :00-14 :30 Repas
Le sanctuaire et l’eau 14 :30-15 :00 Felipe ROJAS (Université de Brown) Water in the Sanctuary: Monumental Fountains in Hellenistic Labraunda 15 :00-15 :30 Christophe BOST et Ayse HENRY (IFEA) Les Bains Est durant l'Antiquité tardive : reconversion et réoccupation 15 :30-16 :00 Ömür CAKMAKLI (Université de Karabük) An Arduous Puzzle in Labraunda: Roman Water Complex
Le sanctuaire de Zeus Labraundeus est dominé par une imposante forteresse construite sous les Héc... more Le sanctuaire de Zeus Labraundeus est dominé par une imposante forteresse construite sous les Hécatomnides et utilisée de manière ininterrompue jusqu’au IIe s. a.C. Cet ouvrage appartient au réseau défensif mis en place par Mausole et ses successeurs pour asseoir leur autorité sur la Carie. Elle pourrait également être identifiée à la "Pétra près de Labraunda" mentionnée dans une inscription de la fin du IIIe s. a.C. Depuis 2012, de nouvelles recherches ont été entreprises afin de préciser la chronologie de cette forteresse et de déterminer les différentes phases d’occupation. Les deux dernières campagnes de fouilles nous permettent de présenter des arguments en faveur d’un remaniement des défenses au cours de l’époque hellénistique. Ce perfectionnement, qui se caractérise notamment par l’incorporation d’une tour pentagonale au tracé original, pourrait être mis en relation avec l’occupation de la forteresse par Olympichos dans les années 240-220 a.C.
Les recherches actuellement en cours sur le site de Milet visent à aborder l’histoire longue d’un... more Les recherches actuellement en cours sur le site de Milet visent à aborder l’histoire longue d’une ville occupée de l’âge du Bronze jusqu’à l’époque moderne. Ce site a marqué les études sur l’urbanisme antique, à travers la figure d’Hippodamos mais surtout par les recherches de terrain qui, depuis la fin du XIXe s., ont vu se succéder diverses restitutions du plan et du paysage urbains. Le plan orthogonal est désormais bien connu par des prospections magnétiques et électriques ; il s’agit maintenant de préciser l’histoire de cette organisation urbaine, les continuités et ruptures qui ont marqué son développement, et surtout de passer à une autre échelle, par la fouille d’espaces de circulation, qui puisse permettre d’analyser la réalité concrète des espaces communs, partagés ou privés.
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Malgré la brièveté de la prospection, ce sont près d’une vingtaine de sites qui ont été mis au jour, complétant ainsi notre carte archéologique de la région qui compte aujourd’hui plus de 150 sites répertoriés sur près de 180 km2.
Quant aux opérations menées sur le site, elles se sont organisées en travaux de documentation, de restauration, de mise en valeur et de fouilles. Concernant la documentation, l’accent a été placé sur le traitement du matériel céramique issu des fouilles des années 2019 et 2021. La restauration et la conservation ont été menées sur des éléments d’architecture (escalier du bassin romain, mosaïque des bains est) et le mobilier métallique du site. Quant à la mise en valeur, elle s’est attachée cette année à l’organisation des blocs d’architecture de la terrasse du temple, ainsi qu’à l’installation et à la présentation des blocs d’entablement des stoa M et B/Y sur des plateformes métalliques. Les fouilles archéologiques ont été menées dans sept secteurs différents : la stoa X, la stoa est, la terrasse 2 (complexe ouest), l’oikos L, les bains est, le cimetière byzantin et le bassin romain.
La saison 2021 n’aurait pas été possible sans le soutien de nombreuses institutions. Qu’elles en soient toutes ici remerciées. Nous souhaitons également remercier le ministère de la Culture et du Tourisme turc d’avoir bien voulu nous renouveler sa confiance en nous attribuant l’autorisation de poursuivre nos recherches sur le site de Labraunda.
La campagne de fouille, menée avec une équipe internationale de 53 personnes, comportait plusieurs volets : restauration/conservation, documentation et fouilles. Les travaux de restauration/conservation ont porté sur : une reprise des travaux de protection effectués les années précédentes dans la fontaine dorique et le bâtiment des oikoi ; le mobilier métallique issu à la fois des fouilles anciennes et récentes ; et sur la mise en place d’un système de protection du sol et des fondations du propylée Y, à l’est de la terrasse du temple. Les travaux de documentation ont porté sur : la poursuite de l’inventaire général des pièces métalliques issues des fouilles (depuis 1948), la poursuite de l’inventaire général du matériel céramique, avec un accent porté cette année sur les céramiques provenant des fouilles du système défensif, dont l’acropole ; la poursuite de l’analyse des terres cuites architecturales, provenant à la fois des fouilles des bains est et du système défensif. Des fouilles ont été menées en cinq endroits différents. Au sud-ouest, il s’agissait d’élargir les recherches menées autour des bains tétraconques en 2018 et de révéler un peu plus l’étendue du cimetière byzantin. Ces recherches se sont accompagnées d’une analyse des vestiges osseux des sépultures mises au jour. Une datation au radiocarbone permet de dater les inhumations aux alentours de l’an 1000. Au sud-est, une courte mission de vérification visait à éclaircir des détails architecturaux de la fontaine hypostyle. Cette mission a aussi été l’occasion de compléter l’analyse du matériel céramique qui avait mis au jour lors des fouilles du bâtiment au cours des années précédentes. Dans la zone de l’entrée principale du site, une nouvelle zone de fouille a été ouverte au pied de l’escalier monumental. Il s’agit de commencer une étude de l’oikos L, petit bâtiment distyle in antis dont la chronologie et la fonction restent énigmatiques à ce jour. À l’est, les travaux entamés en 2017 et 2018 se sont poursuivis avec la fouille partielle de la pièce 4 de la stoa est, mettant en évidence un important remaniement de la zone dans le courant de la période romaine. Enfin, au nord, les travaux sur la stoa nord se sont poursuivis avec l’implantation d’une nouvelle tranchée cherchant à mettre au jour le contact entre le grand mur de soutien qui protège la terrasse du temple au nord, et l’escalier qui borde l’extrémité ouest de la stoa.
Malgré la brièveté de la prospection, ce sont près d’une vingtaine de sites qui ont été mis au jour, complétant ainsi notre carte archéologique de la région qui compte aujourd’hui plus de 150 sites répertoriés sur près de 180 km2.
Quant aux opérations menées sur le site, elles se sont organisées en travaux de documentation, de restauration, de mise en valeur et de fouilles. Concernant la documentation, l’accent a été placé sur le traitement du matériel céramique issu des fouilles des années 2019 et 2021. La restauration et la conservation ont été menées sur des éléments d’architecture (escalier du bassin romain, mosaïque des bains est) et le mobilier métallique du site. Quant à la mise en valeur, elle s’est attachée cette année à l’organisation des blocs d’architecture de la terrasse du temple, ainsi qu’à l’installation et à la présentation des blocs d’entablement des stoa M et B/Y sur des plateformes métalliques. Les fouilles archéologiques ont été menées dans sept secteurs différents : la stoa X, la stoa est, la terrasse 2 (complexe ouest), l’oikos L, les bains est, le cimetière byzantin et le bassin romain.
La saison 2021 n’aurait pas été possible sans le soutien de nombreuses institutions. Qu’elles en soient toutes ici remerciées. Nous souhaitons également remercier le ministère de la Culture et du Tourisme turc d’avoir bien voulu nous renouveler sa confiance en nous attribuant l’autorisation de poursuivre nos recherches sur le site de Labraunda.
La campagne de fouille, menée avec une équipe internationale de 53 personnes, comportait plusieurs volets : restauration/conservation, documentation et fouilles. Les travaux de restauration/conservation ont porté sur : une reprise des travaux de protection effectués les années précédentes dans la fontaine dorique et le bâtiment des oikoi ; le mobilier métallique issu à la fois des fouilles anciennes et récentes ; et sur la mise en place d’un système de protection du sol et des fondations du propylée Y, à l’est de la terrasse du temple. Les travaux de documentation ont porté sur : la poursuite de l’inventaire général des pièces métalliques issues des fouilles (depuis 1948), la poursuite de l’inventaire général du matériel céramique, avec un accent porté cette année sur les céramiques provenant des fouilles du système défensif, dont l’acropole ; la poursuite de l’analyse des terres cuites architecturales, provenant à la fois des fouilles des bains est et du système défensif. Des fouilles ont été menées en cinq endroits différents. Au sud-ouest, il s’agissait d’élargir les recherches menées autour des bains tétraconques en 2018 et de révéler un peu plus l’étendue du cimetière byzantin. Ces recherches se sont accompagnées d’une analyse des vestiges osseux des sépultures mises au jour. Une datation au radiocarbone permet de dater les inhumations aux alentours de l’an 1000. Au sud-est, une courte mission de vérification visait à éclaircir des détails architecturaux de la fontaine hypostyle. Cette mission a aussi été l’occasion de compléter l’analyse du matériel céramique qui avait mis au jour lors des fouilles du bâtiment au cours des années précédentes. Dans la zone de l’entrée principale du site, une nouvelle zone de fouille a été ouverte au pied de l’escalier monumental. Il s’agit de commencer une étude de l’oikos L, petit bâtiment distyle in antis dont la chronologie et la fonction restent énigmatiques à ce jour. À l’est, les travaux entamés en 2017 et 2018 se sont poursuivis avec la fouille partielle de la pièce 4 de la stoa est, mettant en évidence un important remaniement de la zone dans le courant de la période romaine. Enfin, au nord, les travaux sur la stoa nord se sont poursuivis avec l’implantation d’une nouvelle tranchée cherchant à mettre au jour le contact entre le grand mur de soutien qui protège la terrasse du temple au nord, et l’escalier qui borde l’extrémité ouest de la stoa.
mandatory registration at:
https://www.inscription-facile.com/form/ZpquzLiiB0FxDSns34wp
9 :00-9 :30 Stéphane VERGER et Olivier HENRY (ENS-AOROC)
Le territoire de Labraunda
9 :30-10 :00 Axel FREJMAN (Université d’Uppsala)
The surroundings of Labraunda
10 :00-10 :30 Baptiste VERGNAUD (LaScArBx, Koç RCAC)
Le réseau de fortifications et l’acropole de Labraunda
10 :30-11 :00 Olivier HENRY (ENS-AOROC UMR8546)
Les nécropoles de Labraunda et la tombe monumentale
11 :00-11 :30 Pause
L’expression du pouvoir
11 :30-12 :00 Naomi CARLESS UNWINN (Center for Hellenic Studies)
Olympichos and Labraunda: a new inscription from the sanctuary
12 :30-13 :00 Ragnar HEDLUND (Université d’Uppsala)
Close to Zeus Labraundos. Studies in the architecture of the temple terrace at Labraunda
13 :00-14 :30 Repas
Le sanctuaire et l’eau
14 :30-15 :00 Felipe ROJAS (Université de Brown)
Water in the Sanctuary: Monumental Fountains in Hellenistic Labraunda
15 :00-15 :30 Christophe BOST et Ayse HENRY (IFEA)
Les Bains Est durant l'Antiquité tardive : reconversion et réoccupation
15 :30-16 :00 Ömür CAKMAKLI (Université de Karabük)
An Arduous Puzzle in Labraunda: Roman Water Complex
16 :00-16 :30 Discussion