Books by Martin Nogueira Ramos
Bookmarks Related papers MentionsView impact
This volume presents comprehensive research on how southern European Catholics and the Japanese c... more This volume presents comprehensive research on how southern European Catholics and the Japanese confronted each other, interacted and mutually experienced religious otherness in early modern times.
In their highly variable and asymmetric relations, during which the politi¬cal-military elites of Japan at times not only favoured, but also opposed and strictly controlled the European presence, missionaries – particularly the Jesuits – tried to negotiate this power balance with their interlocutors.
This collection of essays analyses religious and cultural interactions between the Christian missions and the Buddhist sects through processes of coopera¬tion, acceptance, confrontation and rejection, dialogue and imposition, which led to the creation of new relational spaces and identities.
This book is available in open access: https://www.peterlang.com/document/1190560
Bookmarks Related papers MentionsView impact
D'un empire, l'autre : Premières rencontres entre la France et le Japon au XIXe siècle, 2021
In the early 1800s, the Japanese discovered to their amazement the existence of an ever-expanding... more In the early 1800s, the Japanese discovered to their amazement the existence of an ever-expanding empire ruled by a man called Napoleon. Meanwhile, Parisian orientalists started to acquire books on Japan and to dispel the shrouds of mystery surrounding this island country on the other side of the world. In authorized coteries and circles, the circulation of information encouraged the emergence of a “diplomacy of minds.” By 1900, a new era had dawned: official diplomatic ties had been established between the two countries since half a century and they were now rubbing elbows in the international political arena. Empire to Empire studies the first hundred years of indirect, then direct, contact between France and Japan. As shadows of an ancient world are ushered away from the stage, modernity appears to be unstoppable in its march. The contributors to this volume have chosen to explore subjects different from the issues most often associated with bilateral relations such as diplomatic history in the narrower sense or the triumphant success of Japonisme. They aim to reconsider some of the defining traits associated with first encounters—a mixture of hope and error, dialogue and fear, and imagination and reality—and to shed light on lesser-known aspects of Franco-Japanese relations.
Au début des années 1800, les Japonais apprennent avec stupeur l’existence d’un empire en constante expansion dirigé par un certain Napoléon alors que les orientalistes parisiens commencent à réunir des livres sur cet archipel de l’autre bout du monde. La circulation de l’information établit une forme de « diplomatie de l’esprit ». À l’orée du XXe siècle, une nouvelle ère a déjà commencé : Japonais et Français ont établi des relations officielles depuis un demi-siècle et se côtoient désormais sur l’échiquier politique international. D’un empire, l’autre parcourt le premier siècle des contacts (indirects puis directs) entre la France et le Japon. Alors que les ombres d’un ancien monde se voient congédiées de la scène de l’histoire, la marche des temps modernes apparaît inexorable. Les auteurs de ce volume ont délibérément choisi d’explorer des thématiques différentes de celles souvent associées aux relations bilatérales telles que l’histoire diplomatique stricto sensu ou encore le succès du japonisme. Ils visent à interroger ce qui caractérise d’ordinaire les premières rencontres – l’espoir et l’incompréhension, le dialogue et la crainte, l’imaginaire et le réel – et éclairer ainsi des facettes méconnues de la relation franco-japonaise.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le 17 mars 1865, un groupe d’une dizaine de paysans d’un village voisin de Nagasaki se presse dev... more Le 17 mars 1865, un groupe d’une dizaine de paysans d’un village voisin de Nagasaki se presse devant les portes de l’église, symbole de l’ouverture du Japon à l’Occident. Ces Japonais tiennent absolument à adorer la statue de la Vierge à l’Enfant qui se trouve dans l’édifice, et à rencontrer les « moines français » pour leur avouer un secret : ce sont des chrétiens cachés, des descendants de catholiques de la première évangélisation (XVIe-XVIIe siècles). Malgré la proscription, ils ont continué à respecter la foi et les rites ancestraux chrétiens tout en portant en apparence un culte aux bouddhas et divinités locales.
C’est l’histoire de ces communautés que retrace ici Martin Nogueira Ramos. Une histoire au long cours qui s’ouvre en 1614, date de l’interdiction du catholicisme par les autorités, pour s’achever à la fin du XIXe siècle, avec la promulgation de la première Constitution moderne qui octroie, dans une certaine mesure, la liberté religieuse aux Japonais. Époque de clandestinité, partielle ou totale, pour ces chrétiens qui doivent pratiquer leur religion en secret ; époque aussi d’échanges entre l’Occident et le Japon dont ces villageois sont souvent parties prenantes.
À partir de nombreux documents manuscrits éparpillés entre Kyushu, Tokyo, Paris et Rome, l’auteur fait revivre la vie sociale et religieuse de ces communautés. Il montre que les chrétiens participent, eux aussi, aux transformations qui bousculent alors l’archipel, tout en assumant la continuité des modes d’organisation légués par leurs ancêtres. Leur histoire permet de revisiter par le bas la société japonaise prémoderne.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Martin Nogueira Ramos
Cahiers d'Extrême-Asie 32, 2023
In the Shimabara domain, evangelization was successful in the sixteenth century after the convers... more In the Shimabara domain, evangelization was successful in the sixteenth century after the conversion of its feudal lord (daimyo), Arima Harunobu (1561?–1612), in 1580. However, from 1612 to 1615, the first arrests and executions led by Harunobu’s successor Arima Naozumi (1586–1641) and the authorities of Nagasaki shook the Christian community. After ten years of (relative) respite, Matsukura Shigemasa (1574–1630)—daimyo of the domain since 1616—launched another wave of repression, which aimed at undermining the religious organization of the villages by cutting their links with the clergy and subduing local lay figures. From 1625 to 1630, more than seventy devotees lost their lives, and virtually the entire population of Shimabara formally denied Christianity. These five years are well documented by missionary sources and local Japanese chronicles. Previous research has generally neglected these documents or tackled them separately.
This paper argues that their comparative examination enables us to study, from a micro perspective, the logic of repression, the balance of power in the villages, the ambivalent attitude of the Christians toward secrecy, and the apostolate of the remnant missionaries. In other words, these testimonies allow us to reassess the experience of the Christian communities under the ban from multiple points of view, a few years before the revolt of Shimabara-Amakusa (1637–38).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cahiers d'Extrême-Asie 32, 2023
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Japon Pluriel 14. Périphéries et centres : Actes du quatorzième colloque de la Société française des études japonaises, 2024
(The preprint version is available on my HAL webpage: https://hal.science/hal-04469997)
Les mi... more (The preprint version is available on my HAL webpage: https://hal.science/hal-04469997)
Les missionnaires français, présents en nombre au Japon dès les années 1860, ont contribué, par leurs écrits, à faire connaître l’archipel à leurs compatriotes. Leurs relations de séjour étaient, avec celles écrites par des laïcs, très prisées du lectorat occidental ; elles sont bien connues de la recherche.
On sait moins par contre que les missionnaires ont aussi rédigé des rapports confidentiels extrêmement précis sur les mœurs de leurs premiers convertis. Ces travaux, qui sont aujourd’hui conservés à Rome et à Paris, n’avaient aucune finalité scientifique : il s’agissait pour le clergé de dresser « une typologie des défauts » de ses fidèles afin de les guider plus efficacement au salut. À la fin des années 1870, alors que le Japon compte près de 20 000 catholiques résidant essentiellement dans la région de Nagasaki, ce genre de document se multiplie : les missionnaires, qui pour certains sont parvenus à s’installer à la campagne, peuvent observer de visu la vie villageoise au Japon.
Cet article porte sur un cahier manuscrit d’environ 400 pages conservé aux Missions étrangères de Paris intitulé Notes de Mgr. Laucaigne sur les coutumes du Japon (vol. 601 des archives). Ces notes ont été prises en français et en japonais au début de l’année 1879 ; elles offrent un aperçu unique du quotidien des communautés catholiques et témoignent de l’obsession classificatoire de certains prêtres qui étaient convaincus que le diable était dans les détails.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
大橋幸泰(編)『近世日本のキリシタンと異文化交流』(アジア遊学284、勉誠出版)頁229−251, 2023
本稿は、長崎地方の村社会における禁教高札撤去以降のカトリック信徒・非カトリック信徒(神仏信奉者・カクレキリシタン)の関係について考察するものである。主に『日本習俗に関するロケーニュ師の手記』をも... more 本稿は、長崎地方の村社会における禁教高札撤去以降のカトリック信徒・非カトリック信徒(神仏信奉者・カクレキリシタン)の関係について考察するものである。主に『日本習俗に関するロケーニュ師の手記』をもとに、一八八〇年頃、宗教的所属を問わず村民は村運営・村生活を重要視し、妥協模索へ至ったことを論じる。
Bookmarks Related papers MentionsView impact
人文学報, 2023
本論は,Institut de recherche France-Asie(以下IRFA)管下のMissions étrangères de Paris(パリ外国宣教会,以下MEP)の資料館(パ... more 本論は,Institut de recherche France-Asie(以下IRFA)管下のMissions étrangères de Paris(パリ外国宣教会,以下MEP)の資料館(パリ7区)にある1880年1月20日付の千提寺村の隠れキリシタンについての書簡を翻刻・和訳し,簡潔な解説を付して紹介するものである。
(書簡の邦訳 坂口周輔)
https://repository.kulib.kyoto-u.ac.jp/dspace/handle/2433/281620
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
François Lachaud et Martin Nogueira Ramos (éd.), D'un empire, l'autre. Premières rencontres entre la France et le Japon au XIXe siècle (Paris, EFEO), 2021
Avec l'autorisation des éditions de l'EFEO, je reproduis ici l'introduction du livre (avec la bib... more Avec l'autorisation des éditions de l'EFEO, je reproduis ici l'introduction du livre (avec la bibliographie générale).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
François Lachaud & Martin Nogueira Ramos, D'un empire, l'autre : premières rencontres entre la France et le Japon au XIXe siècle (EFEO, 2021), 2021
L’omniprésence de la menace chrétienne dans le débat politique du Japon du xixe siècle est un fai... more L’omniprésence de la menace chrétienne dans le débat politique du Japon du xixe siècle est un fait rarement omis par les spécialistes. En revanche, le regard que les convertis au christianisme portaient sur leur nouvelle religion a très peu été traité. Cette contribution vise à étudier cette question du point de vue des premiers catholiques qui étaient, pour la plupart, des paysans et des pêcheurs de Kyūshū issus de ce que l’on appelle le crypto-christianisme. Ils étaient régulièrement accusés par le pouvoir d’être les pratiquants d’une foi occidentale, voire française, car les missionnaires venaient essentiellement de ce pays. Porter la focale sur les villageois permet de montrer que les questions diplomatiques ou d’identité nationale agitant les gouvernants n’occupaient qu’une place secondaire au niveau local. Par leurs discours et par leurs actes, les catholiques témoignaient surtout de leur attachement à leurs ancêtres, à leur communauté et, cela va sans dire, à leur religion.
Between France and Japan, between Hell and Heaven:
The First Converts to Catholicism (1865–1875)
The pervasiveness of the Christian threat in the political debates of nineteenth-century Japan is a fact rarely neglected by specialists. By contrast, the perception held by the first converts to Christianity towards their new religion has not been tackled in-depth. This essay aims at studying this topic from the point of view of the first Catholics who were, for the most part, peasants and fishermen originating from the hidden
Christian communities of Kyushu. The authorities regularly blamed them for being the practitioners of a Western creed, if not French, as most Catholic missionaries came from this country. By focusing on the villagers, the essay argues that the issues related to diplomacy or national identity that stirred the Japanese rulers had virtually no impact on the local society. Through their discourses and behavior, the Catholics expressed above all their attachment to their ancestors, their community, and, of course, their religion.
フランスと日本の間、地獄と天国の間—最初のカトリック信徒(1865年–1875年)
江戸後期・明治期の日本において、政治・思想に「キリスト教の問題」が与えた影響に ついては、従来の研究によって度々指摘されてきた。しかし、キリスト教に改宗した日本 人は自分の新しい宗教をどのように見ていたのかというテーマは、ほとんど検討されて きていない。本論の狙いは、西北九州の幕末・明治初期のカトリック信徒(キリシタン)を 中心として、この課題に取り組むことである。彼らカトリック信徒の村民は、主に、もとの潜 伏キリシタンであった。彼らは幕府・明治維新の治者によりしばしば「洋教」・「外教」など の信奉者として批難された。のみならず、宣教師の多くがフランス出身であったため、フラ ンスの宗教の信奉者としても見られたのである。このような村民に焦点を当てることで、 日本の治者を悩ましていた外交上の問題やナショナル・アイデンティティなどの問題は、在地社会においてはほとんど言及されてこなかったことを論じたい。カトリック信徒は、 自らの発言や行動を通して、むしろ祖先・村共同体・信仰への愛着を見せたのである。
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Japan Review, 2020
You can download the paper on the Nichibunken database:
https://nichibun.repo.nii.ac.jp/?actio... more You can download the paper on the Nichibunken database:
https://nichibun.repo.nii.ac.jp/?action=pages_view_main&active_action=repository_view_main_item_detail&item_id=7628&item_no=1&page_id=41&block_id=63
By examining the dynamic interactions between the authorities, the Buddhist clergy, and the hidden Christians, this article aims to deepen our understanding of the Tokugawa anti-Christian policy in the aftermath of the Shimabara-Amakusa revolt (November 1637–April 1638), a period of international tension for Japan as the Iberian threat was not over. It focuses on Sessō Sōsai (1589–1649), a Rinzai monk who was summoned by the authorities of Nagasaki in mid-1647 to preach to the populace. Some of his writings and his working papers have survived. These firsthand sources enable us to bring together fields that previous scholarship has generally tackled separately: intellectual, institutional, and social history. This essay argues that around 1640, Sessō Sōsai and his patrons in Nagasaki felt that the religious inquiry had reached a deadlock as the alleged apostates could suddenly (and violently) return to their previous faith. They understood that, in order to be more efficient and obtain sincere apostasies, their fight against the forbidden cult should focus more on the actual beliefs of the hidden Christians. They paid particular attention to the belief in miracles and in the omnipotence of God.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cahiers d'études des cultures ibériques et latino-américaines, Jun 30, 2019
Formal Apostasy and Salvation. The Japanese Catholics at the Beginning of the Ban (17th c.).
T... more Formal Apostasy and Salvation. The Japanese Catholics at the Beginning of the Ban (17th c.).
The successes obtained by the Catholic Church in Japan in the 16th century were precarious. In the first half of the 17th century, the Shogunate ended its commercial relationship with the Iberian states and the Catholics communities had to endure suppression. They were swiftly cut off their religious and lay elites; Catholicism gradually became a secret religion. Few scholars have reflected on the perception the first generations of hidden Catholics (or hidden Christians) had of their formal apostasy. I argue that the exclusivist stance of the Church had taken root in Japan. For this reason, the transition to secrecy came along with outbreaks of soteriological tensions within Christendom.
Renier sa foi sans perdre son âme. Les catholiques japonais au début de la proscription (XVIIe s.)
Au XVIe siècle, les succès acquis au Japon par l’Église catholique ont été fort précaires. Dans la première moitié du XVIIe siècle, l’archipel rompt ses relations commerciales avec les puissances ibériques et les communautés catholiques connaissent la répression ; celles-ci sont rapidement coupées de leurs élites et le catholicisme passe progressivement à la clandestinité. Peu de chercheurs se sont interrogés sur le regard que portaient les premières générations de crypto-catholiques (ou chrétiens cachés) sur leur apostasie formelle. Dans cet article, on montrera que le message exclusif des missionnaires ayant pris racine au Japon, la transition forcée vers le secret s’est accompagnée d’une recrudescence des tensions sotériologiques au sein de la chrétienté.
The full issue is available online:
https://cecil-univ.eu/numeros/2019-cecil-n5/
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Japon pluriel 12, 2019
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Sigila, 2017
L’Église a longtemps estimé que le baptême était indispensable dans
l’optique du salut. Pour être... more L’Église a longtemps estimé que le baptême était indispensable dans
l’optique du salut. Pour être valide, celui-ci devait être administré selon un rituel précis. Au Japon, les premiers missionnaires, trop peu nombreux pour faire face à la demande religieuse, enseignaient à leurs ouailles comment administrer ce sacrement. Coupés du clergé et contraints à l’apostasie à partir de 1614, les crypto-chrétiens se sont réappropriés le rituel du baptême et lui ont donné de nouvelles significations.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Extrême-Orient Extrême-Occident, 2017
Cet article s’inscrit dans les débats actuels en histoire du Japon sur la perception du catholici... more Cet article s’inscrit dans les débats actuels en histoire du Japon sur la perception du catholicisme et le façonnement des identités religieuses au début de l’époque d’Edo. J’apporte d’abord des éléments de réponse aux deux questions suivantes : les Japonais de la première moitié du XVIIe siècle perçoivent-ils le catholicisme comme une religion étrangère ? Établissent-ils des liens entre la pratique religieuse et l’idée qu’ils se font du Japon ? Des recherches récentes, qui se fondent essentiellement sur des textes écrits par les guerriers, tendent à montrer que le catholicisme était souvent assimilé à la figure de l’altérité absolue, voire à ce que l’on pourrait appeler l’ « anti-Japon ». J’estime que ce point de vue doit être nuancé, notamment en ce qui concerne les roturiers. Mon propos porte ensuite sur l’attitude des catholiques face à la répression et aux critiques qui leur étaient adressées par le pouvoir. En m’appuyant sur des documents rédigés par les participants à la révolte de Shimabara-Amakusa (1637-1638), je défends l’idée d’une radicalisation de leur identité religieuse qui repose en grande partie sur leur rejet des dieux et des bouddhas.
This article is in accordance with the current debates in Japanese history about the perception of Catholicism and the formation of religious identities in the beginning of the Edo period. First, the analysis aims to answer the two following questions: Do Japanese of the first half of the 17th century perceive Catholicism as a foreign religion? Do they make links between religious practice and their idea of Japan? Recent studies, which are mostly based on texts elaborated by warriors, tend to show that this religion was often assimilated to an absolute otherness, or even to an enemy of Japan. In my view, this approach needs to be qualified, particularly concerning the commoners. Second, I focus on the behavior of the Catholics toward the suppression and the critics directed to them by the authorities. To this end, I examine documents written by the participants to the revolt of Shimabara-Amakusa (1637-1638). I argue that the religious identity of the Catholics became more radical during the first decades of the ban and that this shift mostly rested on the rejection of Gods and Buddhas.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Whereas many studies have been written on Japan’s “Christian Century” (16th and 17th centuries) a... more Whereas many studies have been written on Japan’s “Christian Century” (16th and 17th centuries) and the last hidden Christian communities still active today, the hidden Christian/Catholic villages of the nineteenth century remain virtually uninvestigated. My aim is to show how religion influences the social organization of these villages, their contacts with the external world, and their perception of others. In 1865 the Catholic Church, which had returned to Japan, made contact with these communities, triggering a wave of conversions. For these peasants, embracing the Catholic religion meant continuing the cult of their Ancestors. However, while previously they would keep their faith a secret, they now assert their identity as Catholics and clash with their direct environment.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by Martin Nogueira Ramos
Former issues of the CEA are available online on Jstor (https://www.jstor.org/journal/cahiextrasie) and Persée (https://www.persee.fr/collection/asie).
In their highly variable and asymmetric relations, during which the politi¬cal-military elites of Japan at times not only favoured, but also opposed and strictly controlled the European presence, missionaries – particularly the Jesuits – tried to negotiate this power balance with their interlocutors.
This collection of essays analyses religious and cultural interactions between the Christian missions and the Buddhist sects through processes of coopera¬tion, acceptance, confrontation and rejection, dialogue and imposition, which led to the creation of new relational spaces and identities.
This book is available in open access: https://www.peterlang.com/document/1190560
Au début des années 1800, les Japonais apprennent avec stupeur l’existence d’un empire en constante expansion dirigé par un certain Napoléon alors que les orientalistes parisiens commencent à réunir des livres sur cet archipel de l’autre bout du monde. La circulation de l’information établit une forme de « diplomatie de l’esprit ». À l’orée du XXe siècle, une nouvelle ère a déjà commencé : Japonais et Français ont établi des relations officielles depuis un demi-siècle et se côtoient désormais sur l’échiquier politique international. D’un empire, l’autre parcourt le premier siècle des contacts (indirects puis directs) entre la France et le Japon. Alors que les ombres d’un ancien monde se voient congédiées de la scène de l’histoire, la marche des temps modernes apparaît inexorable. Les auteurs de ce volume ont délibérément choisi d’explorer des thématiques différentes de celles souvent associées aux relations bilatérales telles que l’histoire diplomatique stricto sensu ou encore le succès du japonisme. Ils visent à interroger ce qui caractérise d’ordinaire les premières rencontres – l’espoir et l’incompréhension, le dialogue et la crainte, l’imaginaire et le réel – et éclairer ainsi des facettes méconnues de la relation franco-japonaise.
C’est l’histoire de ces communautés que retrace ici Martin Nogueira Ramos. Une histoire au long cours qui s’ouvre en 1614, date de l’interdiction du catholicisme par les autorités, pour s’achever à la fin du XIXe siècle, avec la promulgation de la première Constitution moderne qui octroie, dans une certaine mesure, la liberté religieuse aux Japonais. Époque de clandestinité, partielle ou totale, pour ces chrétiens qui doivent pratiquer leur religion en secret ; époque aussi d’échanges entre l’Occident et le Japon dont ces villageois sont souvent parties prenantes.
À partir de nombreux documents manuscrits éparpillés entre Kyushu, Tokyo, Paris et Rome, l’auteur fait revivre la vie sociale et religieuse de ces communautés. Il montre que les chrétiens participent, eux aussi, aux transformations qui bousculent alors l’archipel, tout en assumant la continuité des modes d’organisation légués par leurs ancêtres. Leur histoire permet de revisiter par le bas la société japonaise prémoderne.
Papers by Martin Nogueira Ramos
This paper argues that their comparative examination enables us to study, from a micro perspective, the logic of repression, the balance of power in the villages, the ambivalent attitude of the Christians toward secrecy, and the apostolate of the remnant missionaries. In other words, these testimonies allow us to reassess the experience of the Christian communities under the ban from multiple points of view, a few years before the revolt of Shimabara-Amakusa (1637–38).
The CEA 32 can be purchased online on the EFEO website (https://publications.efeo.fr/en/livres/1014_cahiers-d-extreme-asie-32-2023) or, from March, via the Kyoto EFEO center (efeo.kyoto@gmail.com).
Former issues of the CEA are available online on Jstor (https://www.jstor.org/journal/cahiextrasie) and Persée (https://www.persee.fr/collection/asie).
Les missionnaires français, présents en nombre au Japon dès les années 1860, ont contribué, par leurs écrits, à faire connaître l’archipel à leurs compatriotes. Leurs relations de séjour étaient, avec celles écrites par des laïcs, très prisées du lectorat occidental ; elles sont bien connues de la recherche.
On sait moins par contre que les missionnaires ont aussi rédigé des rapports confidentiels extrêmement précis sur les mœurs de leurs premiers convertis. Ces travaux, qui sont aujourd’hui conservés à Rome et à Paris, n’avaient aucune finalité scientifique : il s’agissait pour le clergé de dresser « une typologie des défauts » de ses fidèles afin de les guider plus efficacement au salut. À la fin des années 1870, alors que le Japon compte près de 20 000 catholiques résidant essentiellement dans la région de Nagasaki, ce genre de document se multiplie : les missionnaires, qui pour certains sont parvenus à s’installer à la campagne, peuvent observer de visu la vie villageoise au Japon.
Cet article porte sur un cahier manuscrit d’environ 400 pages conservé aux Missions étrangères de Paris intitulé Notes de Mgr. Laucaigne sur les coutumes du Japon (vol. 601 des archives). Ces notes ont été prises en français et en japonais au début de l’année 1879 ; elles offrent un aperçu unique du quotidien des communautés catholiques et témoignent de l’obsession classificatoire de certains prêtres qui étaient convaincus que le diable était dans les détails.
(書簡の邦訳 坂口周輔)
https://repository.kulib.kyoto-u.ac.jp/dspace/handle/2433/281620
OPEN ACCESS:
https://www.peterlang.com/document/1190560?fbclid=IwAR0bX_C1vDWijp3w2kog0iLla6rJ15etlkf-NOXDH-h8h-sghpfY2zIB_Jw
Between France and Japan, between Hell and Heaven:
The First Converts to Catholicism (1865–1875)
The pervasiveness of the Christian threat in the political debates of nineteenth-century Japan is a fact rarely neglected by specialists. By contrast, the perception held by the first converts to Christianity towards their new religion has not been tackled in-depth. This essay aims at studying this topic from the point of view of the first Catholics who were, for the most part, peasants and fishermen originating from the hidden
Christian communities of Kyushu. The authorities regularly blamed them for being the practitioners of a Western creed, if not French, as most Catholic missionaries came from this country. By focusing on the villagers, the essay argues that the issues related to diplomacy or national identity that stirred the Japanese rulers had virtually no impact on the local society. Through their discourses and behavior, the Catholics expressed above all their attachment to their ancestors, their community, and, of course, their religion.
フランスと日本の間、地獄と天国の間—最初のカトリック信徒(1865年–1875年)
江戸後期・明治期の日本において、政治・思想に「キリスト教の問題」が与えた影響に ついては、従来の研究によって度々指摘されてきた。しかし、キリスト教に改宗した日本 人は自分の新しい宗教をどのように見ていたのかというテーマは、ほとんど検討されて きていない。本論の狙いは、西北九州の幕末・明治初期のカトリック信徒(キリシタン)を 中心として、この課題に取り組むことである。彼らカトリック信徒の村民は、主に、もとの潜 伏キリシタンであった。彼らは幕府・明治維新の治者によりしばしば「洋教」・「外教」など の信奉者として批難された。のみならず、宣教師の多くがフランス出身であったため、フラ ンスの宗教の信奉者としても見られたのである。このような村民に焦点を当てることで、 日本の治者を悩ましていた外交上の問題やナショナル・アイデンティティなどの問題は、在地社会においてはほとんど言及されてこなかったことを論じたい。カトリック信徒は、 自らの発言や行動を通して、むしろ祖先・村共同体・信仰への愛着を見せたのである。
https://nichibun.repo.nii.ac.jp/?action=pages_view_main&active_action=repository_view_main_item_detail&item_id=7628&item_no=1&page_id=41&block_id=63
By examining the dynamic interactions between the authorities, the Buddhist clergy, and the hidden Christians, this article aims to deepen our understanding of the Tokugawa anti-Christian policy in the aftermath of the Shimabara-Amakusa revolt (November 1637–April 1638), a period of international tension for Japan as the Iberian threat was not over. It focuses on Sessō Sōsai (1589–1649), a Rinzai monk who was summoned by the authorities of Nagasaki in mid-1647 to preach to the populace. Some of his writings and his working papers have survived. These firsthand sources enable us to bring together fields that previous scholarship has generally tackled separately: intellectual, institutional, and social history. This essay argues that around 1640, Sessō Sōsai and his patrons in Nagasaki felt that the religious inquiry had reached a deadlock as the alleged apostates could suddenly (and violently) return to their previous faith. They understood that, in order to be more efficient and obtain sincere apostasies, their fight against the forbidden cult should focus more on the actual beliefs of the hidden Christians. They paid particular attention to the belief in miracles and in the omnipotence of God.
The successes obtained by the Catholic Church in Japan in the 16th century were precarious. In the first half of the 17th century, the Shogunate ended its commercial relationship with the Iberian states and the Catholics communities had to endure suppression. They were swiftly cut off their religious and lay elites; Catholicism gradually became a secret religion. Few scholars have reflected on the perception the first generations of hidden Catholics (or hidden Christians) had of their formal apostasy. I argue that the exclusivist stance of the Church had taken root in Japan. For this reason, the transition to secrecy came along with outbreaks of soteriological tensions within Christendom.
Renier sa foi sans perdre son âme. Les catholiques japonais au début de la proscription (XVIIe s.)
Au XVIe siècle, les succès acquis au Japon par l’Église catholique ont été fort précaires. Dans la première moitié du XVIIe siècle, l’archipel rompt ses relations commerciales avec les puissances ibériques et les communautés catholiques connaissent la répression ; celles-ci sont rapidement coupées de leurs élites et le catholicisme passe progressivement à la clandestinité. Peu de chercheurs se sont interrogés sur le regard que portaient les premières générations de crypto-catholiques (ou chrétiens cachés) sur leur apostasie formelle. Dans cet article, on montrera que le message exclusif des missionnaires ayant pris racine au Japon, la transition forcée vers le secret s’est accompagnée d’une recrudescence des tensions sotériologiques au sein de la chrétienté.
The full issue is available online:
https://cecil-univ.eu/numeros/2019-cecil-n5/
l’optique du salut. Pour être valide, celui-ci devait être administré selon un rituel précis. Au Japon, les premiers missionnaires, trop peu nombreux pour faire face à la demande religieuse, enseignaient à leurs ouailles comment administrer ce sacrement. Coupés du clergé et contraints à l’apostasie à partir de 1614, les crypto-chrétiens se sont réappropriés le rituel du baptême et lui ont donné de nouvelles significations.
This article is in accordance with the current debates in Japanese history about the perception of Catholicism and the formation of religious identities in the beginning of the Edo period. First, the analysis aims to answer the two following questions: Do Japanese of the first half of the 17th century perceive Catholicism as a foreign religion? Do they make links between religious practice and their idea of Japan? Recent studies, which are mostly based on texts elaborated by warriors, tend to show that this religion was often assimilated to an absolute otherness, or even to an enemy of Japan. In my view, this approach needs to be qualified, particularly concerning the commoners. Second, I focus on the behavior of the Catholics toward the suppression and the critics directed to them by the authorities. To this end, I examine documents written by the participants to the revolt of Shimabara-Amakusa (1637-1638). I argue that the religious identity of the Catholics became more radical during the first decades of the ban and that this shift mostly rested on the rejection of Gods and Buddhas.
Former issues of the CEA are available online on Jstor (https://www.jstor.org/journal/cahiextrasie) and Persée (https://www.persee.fr/collection/asie).
In their highly variable and asymmetric relations, during which the politi¬cal-military elites of Japan at times not only favoured, but also opposed and strictly controlled the European presence, missionaries – particularly the Jesuits – tried to negotiate this power balance with their interlocutors.
This collection of essays analyses religious and cultural interactions between the Christian missions and the Buddhist sects through processes of coopera¬tion, acceptance, confrontation and rejection, dialogue and imposition, which led to the creation of new relational spaces and identities.
This book is available in open access: https://www.peterlang.com/document/1190560
Au début des années 1800, les Japonais apprennent avec stupeur l’existence d’un empire en constante expansion dirigé par un certain Napoléon alors que les orientalistes parisiens commencent à réunir des livres sur cet archipel de l’autre bout du monde. La circulation de l’information établit une forme de « diplomatie de l’esprit ». À l’orée du XXe siècle, une nouvelle ère a déjà commencé : Japonais et Français ont établi des relations officielles depuis un demi-siècle et se côtoient désormais sur l’échiquier politique international. D’un empire, l’autre parcourt le premier siècle des contacts (indirects puis directs) entre la France et le Japon. Alors que les ombres d’un ancien monde se voient congédiées de la scène de l’histoire, la marche des temps modernes apparaît inexorable. Les auteurs de ce volume ont délibérément choisi d’explorer des thématiques différentes de celles souvent associées aux relations bilatérales telles que l’histoire diplomatique stricto sensu ou encore le succès du japonisme. Ils visent à interroger ce qui caractérise d’ordinaire les premières rencontres – l’espoir et l’incompréhension, le dialogue et la crainte, l’imaginaire et le réel – et éclairer ainsi des facettes méconnues de la relation franco-japonaise.
C’est l’histoire de ces communautés que retrace ici Martin Nogueira Ramos. Une histoire au long cours qui s’ouvre en 1614, date de l’interdiction du catholicisme par les autorités, pour s’achever à la fin du XIXe siècle, avec la promulgation de la première Constitution moderne qui octroie, dans une certaine mesure, la liberté religieuse aux Japonais. Époque de clandestinité, partielle ou totale, pour ces chrétiens qui doivent pratiquer leur religion en secret ; époque aussi d’échanges entre l’Occident et le Japon dont ces villageois sont souvent parties prenantes.
À partir de nombreux documents manuscrits éparpillés entre Kyushu, Tokyo, Paris et Rome, l’auteur fait revivre la vie sociale et religieuse de ces communautés. Il montre que les chrétiens participent, eux aussi, aux transformations qui bousculent alors l’archipel, tout en assumant la continuité des modes d’organisation légués par leurs ancêtres. Leur histoire permet de revisiter par le bas la société japonaise prémoderne.
This paper argues that their comparative examination enables us to study, from a micro perspective, the logic of repression, the balance of power in the villages, the ambivalent attitude of the Christians toward secrecy, and the apostolate of the remnant missionaries. In other words, these testimonies allow us to reassess the experience of the Christian communities under the ban from multiple points of view, a few years before the revolt of Shimabara-Amakusa (1637–38).
The CEA 32 can be purchased online on the EFEO website (https://publications.efeo.fr/en/livres/1014_cahiers-d-extreme-asie-32-2023) or, from March, via the Kyoto EFEO center (efeo.kyoto@gmail.com).
Former issues of the CEA are available online on Jstor (https://www.jstor.org/journal/cahiextrasie) and Persée (https://www.persee.fr/collection/asie).
Les missionnaires français, présents en nombre au Japon dès les années 1860, ont contribué, par leurs écrits, à faire connaître l’archipel à leurs compatriotes. Leurs relations de séjour étaient, avec celles écrites par des laïcs, très prisées du lectorat occidental ; elles sont bien connues de la recherche.
On sait moins par contre que les missionnaires ont aussi rédigé des rapports confidentiels extrêmement précis sur les mœurs de leurs premiers convertis. Ces travaux, qui sont aujourd’hui conservés à Rome et à Paris, n’avaient aucune finalité scientifique : il s’agissait pour le clergé de dresser « une typologie des défauts » de ses fidèles afin de les guider plus efficacement au salut. À la fin des années 1870, alors que le Japon compte près de 20 000 catholiques résidant essentiellement dans la région de Nagasaki, ce genre de document se multiplie : les missionnaires, qui pour certains sont parvenus à s’installer à la campagne, peuvent observer de visu la vie villageoise au Japon.
Cet article porte sur un cahier manuscrit d’environ 400 pages conservé aux Missions étrangères de Paris intitulé Notes de Mgr. Laucaigne sur les coutumes du Japon (vol. 601 des archives). Ces notes ont été prises en français et en japonais au début de l’année 1879 ; elles offrent un aperçu unique du quotidien des communautés catholiques et témoignent de l’obsession classificatoire de certains prêtres qui étaient convaincus que le diable était dans les détails.
(書簡の邦訳 坂口周輔)
https://repository.kulib.kyoto-u.ac.jp/dspace/handle/2433/281620
OPEN ACCESS:
https://www.peterlang.com/document/1190560?fbclid=IwAR0bX_C1vDWijp3w2kog0iLla6rJ15etlkf-NOXDH-h8h-sghpfY2zIB_Jw
Between France and Japan, between Hell and Heaven:
The First Converts to Catholicism (1865–1875)
The pervasiveness of the Christian threat in the political debates of nineteenth-century Japan is a fact rarely neglected by specialists. By contrast, the perception held by the first converts to Christianity towards their new religion has not been tackled in-depth. This essay aims at studying this topic from the point of view of the first Catholics who were, for the most part, peasants and fishermen originating from the hidden
Christian communities of Kyushu. The authorities regularly blamed them for being the practitioners of a Western creed, if not French, as most Catholic missionaries came from this country. By focusing on the villagers, the essay argues that the issues related to diplomacy or national identity that stirred the Japanese rulers had virtually no impact on the local society. Through their discourses and behavior, the Catholics expressed above all their attachment to their ancestors, their community, and, of course, their religion.
フランスと日本の間、地獄と天国の間—最初のカトリック信徒(1865年–1875年)
江戸後期・明治期の日本において、政治・思想に「キリスト教の問題」が与えた影響に ついては、従来の研究によって度々指摘されてきた。しかし、キリスト教に改宗した日本 人は自分の新しい宗教をどのように見ていたのかというテーマは、ほとんど検討されて きていない。本論の狙いは、西北九州の幕末・明治初期のカトリック信徒(キリシタン)を 中心として、この課題に取り組むことである。彼らカトリック信徒の村民は、主に、もとの潜 伏キリシタンであった。彼らは幕府・明治維新の治者によりしばしば「洋教」・「外教」など の信奉者として批難された。のみならず、宣教師の多くがフランス出身であったため、フラ ンスの宗教の信奉者としても見られたのである。このような村民に焦点を当てることで、 日本の治者を悩ましていた外交上の問題やナショナル・アイデンティティなどの問題は、在地社会においてはほとんど言及されてこなかったことを論じたい。カトリック信徒は、 自らの発言や行動を通して、むしろ祖先・村共同体・信仰への愛着を見せたのである。
https://nichibun.repo.nii.ac.jp/?action=pages_view_main&active_action=repository_view_main_item_detail&item_id=7628&item_no=1&page_id=41&block_id=63
By examining the dynamic interactions between the authorities, the Buddhist clergy, and the hidden Christians, this article aims to deepen our understanding of the Tokugawa anti-Christian policy in the aftermath of the Shimabara-Amakusa revolt (November 1637–April 1638), a period of international tension for Japan as the Iberian threat was not over. It focuses on Sessō Sōsai (1589–1649), a Rinzai monk who was summoned by the authorities of Nagasaki in mid-1647 to preach to the populace. Some of his writings and his working papers have survived. These firsthand sources enable us to bring together fields that previous scholarship has generally tackled separately: intellectual, institutional, and social history. This essay argues that around 1640, Sessō Sōsai and his patrons in Nagasaki felt that the religious inquiry had reached a deadlock as the alleged apostates could suddenly (and violently) return to their previous faith. They understood that, in order to be more efficient and obtain sincere apostasies, their fight against the forbidden cult should focus more on the actual beliefs of the hidden Christians. They paid particular attention to the belief in miracles and in the omnipotence of God.
The successes obtained by the Catholic Church in Japan in the 16th century were precarious. In the first half of the 17th century, the Shogunate ended its commercial relationship with the Iberian states and the Catholics communities had to endure suppression. They were swiftly cut off their religious and lay elites; Catholicism gradually became a secret religion. Few scholars have reflected on the perception the first generations of hidden Catholics (or hidden Christians) had of their formal apostasy. I argue that the exclusivist stance of the Church had taken root in Japan. For this reason, the transition to secrecy came along with outbreaks of soteriological tensions within Christendom.
Renier sa foi sans perdre son âme. Les catholiques japonais au début de la proscription (XVIIe s.)
Au XVIe siècle, les succès acquis au Japon par l’Église catholique ont été fort précaires. Dans la première moitié du XVIIe siècle, l’archipel rompt ses relations commerciales avec les puissances ibériques et les communautés catholiques connaissent la répression ; celles-ci sont rapidement coupées de leurs élites et le catholicisme passe progressivement à la clandestinité. Peu de chercheurs se sont interrogés sur le regard que portaient les premières générations de crypto-catholiques (ou chrétiens cachés) sur leur apostasie formelle. Dans cet article, on montrera que le message exclusif des missionnaires ayant pris racine au Japon, la transition forcée vers le secret s’est accompagnée d’une recrudescence des tensions sotériologiques au sein de la chrétienté.
The full issue is available online:
https://cecil-univ.eu/numeros/2019-cecil-n5/
l’optique du salut. Pour être valide, celui-ci devait être administré selon un rituel précis. Au Japon, les premiers missionnaires, trop peu nombreux pour faire face à la demande religieuse, enseignaient à leurs ouailles comment administrer ce sacrement. Coupés du clergé et contraints à l’apostasie à partir de 1614, les crypto-chrétiens se sont réappropriés le rituel du baptême et lui ont donné de nouvelles significations.
This article is in accordance with the current debates in Japanese history about the perception of Catholicism and the formation of religious identities in the beginning of the Edo period. First, the analysis aims to answer the two following questions: Do Japanese of the first half of the 17th century perceive Catholicism as a foreign religion? Do they make links between religious practice and their idea of Japan? Recent studies, which are mostly based on texts elaborated by warriors, tend to show that this religion was often assimilated to an absolute otherness, or even to an enemy of Japan. In my view, this approach needs to be qualified, particularly concerning the commoners. Second, I focus on the behavior of the Catholics toward the suppression and the critics directed to them by the authorities. To this end, I examine documents written by the participants to the revolt of Shimabara-Amakusa (1637-1638). I argue that the religious identity of the Catholics became more radical during the first decades of the ban and that this shift mostly rested on the rejection of Gods and Buddhas.
https://nichibun.repo.nii.ac.jp/?action=pages_view_main&active_action=repository_view_main_item_detail&item_id=7643&item_no=1&page_id=41&block_id=63
17世紀半ばの宗門改関係者は第二の「島原天草一揆」を防ぐため、外面的態度の取締りは不十分であり、内面的信仰も把握し、変質させるべきとの理解に至った。この点を明らかにすることは本発表の一つ目の目的である。二つ目は、当時のキリシタン信仰諸相を探ることである。そのため、従来の研究ではさほど重視されてこなかった多福寺(大分県・臨済宗妙心寺派)所蔵の排耶的史料群を取り上げる。
S’il devient progressivement le fait de paysans et de pêcheurs habitant la côte nord-ouest de Kyūshū, le catholicisme ne disparaît pourtant pas : beaucoup de notables ruraux, notamment des chefs de village, prennent la tête de la chrétienté et assurent la pérennité de la pratique religieuse. Dans certaines régions, ces communautés clandestines vont se maintenir jusqu’à l’abrogation de la proscription dans le dernier du XIXe siècle.
La résistance de ce catholicisme laïque s’explique, en grande partie, par l’existence de réseaux de fidèles organisés autour des confréries. Si en Occident, celles-ci sont principalement perçues comme des associations volontaires de laïcs ayant pour but l’entraide matérielle et spirituelle, au Japon, le clergé, conscient de sa faiblesse numérique, leur avait confié, dès l’origine, l’organisation de la chrétienté au niveau local voire régional.
Dans cette présentation, j’analyserai la nature et les fonctions de ces réseaux ainsi que leur importance croissante dans le maintien du catholicisme japonais après 1614. Les documents utilisés concerneront principalement la péninsule de Shimabara (act. département de Nagasaki), une région propice à l’étude croisée de la documentation occidentale et japonaise.
On dispose sur cette révolte d’un nombre important de témoignages de personnes de différents statuts sociaux (guerriers, marchands, paysans) et de plusieurs nationalités (Japonais, Portugais et Néerlandais). Ces différents documents nous livrent de précieux éclairages sur l’organisation, les croyances et les attentes de la communauté catholique japonaise alors que celle-ci est sur le point d’entrer dans la clandestinité pour plus de deux siècles.
1865年3月17日の朝、浦上の十数人の村民はパリ外国宣教会によって建立されたばかりの大浦天主堂に赴いた。彼らは天主堂にて「ここにおります私たちは、皆あなたさまと同じ心でございます」とベルナール=タデ・プチジャンという神父に告げた。「心」は信仰という意味である。実はそれらの村民は「キリシタン時代」(16~17世紀)のカトリック信徒の子孫であった。学問上、隠れキリシタンあるいは潜伏キリシタンと呼ばれている。
潜伏キリシタンの発見以来、禁教政策の続く中にもかかわらず、九州の数千人もの農民と漁師はフランス人宣教師と連絡を取り、徐々にカトリック教会への所属を表明しはじめた。19世紀半ば以来日本が直面していた変動に比較すると、それらの村民の動きはそれほど重要な事件ではないように思われるかもしれない。しかし、当該日本社会のナショナリズムの高まりと西欧列強国の圧力という背景では、カトリック教理の普及に対する反響は熱烈であった。フランス人の宣教師にとってカトリック信仰を選んだ日本人は普遍的教会の所属者であったのに対し、幕府とその後明治政府は自国を裏切った危険な日本人と見なしていた。
実際、それらの村民がカトリック信仰を表明した理由は何であろうか。
博士論文にて第33回渋沢・クローデル賞を受賞したマルタン・ノゲラ=ラモス氏はパリ・ローマ・東京・九州にある史料館にて研究調査を行い、日本近世近代移行期の潜伏キリシタン・カトリック信徒の実像を探る。本発表では、それらの九州の村落の信仰・伝統・宗教的社会的組織を紹介し、19世紀の潜伏キリシタン・カトリック信徒の特異性及び村民としての普遍性を明らかにする。
L’année 2018 marque le cent-soixantième anniversaire du Traité d’amitié et de commerce entre la France et le Japon -, dernier des « traités d’Ansei » ratifiés en 1858. Les participants japonais et européens à ce colloque entendent proposer un faisceau de réflexions qui, des relations diplomatiques aux récits de voyageurs, des échanges artistiques aux questions religieuses, de la géopolitique à l’histoire militaire, apporte un éclairage original à cet événement dont la portée reste encore à pleinement mesurer.
Infomações: visoesdaasia@gmail.com
Inscrições: https://forms.gle/HZC6hwny5QUuRhE58