- https://orcid.org/0000-0001-7674-2076edit
https://achcbyz.com/fr/accueil/65-larbre-et-le-bois-dans-legypte-greco-romaine.html Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des... more
https://achcbyz.com/fr/accueil/65-larbre-et-le-bois-dans-legypte-greco-romaine.html
Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des clichés faisant de l’Égypte un importateur massif des cèdres du Liban, la documentation grecque issue de ses sables permet de considérer sous un jour nouveau l’importance des essences locales dans le fonctionnement du pays tout au long du millénaire couvert par les sources papyrologiques.
Faisant dialoguer sources textuelles anciennes et vestiges archéobotaniques, l’ouvrage livre les enquêtes cherchant à restituer la nature de ces essences locales sous le voile de leur nom dans le grec d’Égypte. C’est alors à travers les instantanés de vie que nous livrent les papyrus qu’il est possible de tenter de reconstituer, pas à pas, la place de ces arbres dans le paysage, les moyens alloués à leur gestion par les autorités, les compléments issus de l’importation et encore les modes d’exploitation du matériau visant à satisfaire les besoins en bois d’oeuvre, de construction ou en combustible.
Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des clichés faisant de l’Égypte un importateur massif des cèdres du Liban, la documentation grecque issue de ses sables permet de considérer sous un jour nouveau l’importance des essences locales dans le fonctionnement du pays tout au long du millénaire couvert par les sources papyrologiques.
Faisant dialoguer sources textuelles anciennes et vestiges archéobotaniques, l’ouvrage livre les enquêtes cherchant à restituer la nature de ces essences locales sous le voile de leur nom dans le grec d’Égypte. C’est alors à travers les instantanés de vie que nous livrent les papyrus qu’il est possible de tenter de reconstituer, pas à pas, la place de ces arbres dans le paysage, les moyens alloués à leur gestion par les autorités, les compléments issus de l’importation et encore les modes d’exploitation du matériau visant à satisfaire les besoins en bois d’oeuvre, de construction ou en combustible.
Research Interests:
L’article présente une réédition d’une comptabilité, P.Lille I 25 (Ghôran, c. 260-210 av. J.-C.), faisant état de dépenses pour un approvisionnement en bois destiné à une « schedia ». Alors que les premiers éditeurs hésitaient sur le sens... more
L’article présente une réédition d’une comptabilité, P.Lille I 25 (Ghôran, c. 260-210 av. J.-C.), faisant état de dépenses pour un approvisionnement en bois destiné à une « schedia ». Alors que les premiers éditeurs hésitaient sur le sens à donner au mot schedia, on propose une relecture du document à la lumière d’un sens technique du terme bien attesté dans le monde grec, à savoir l’assemblage provisoire de bois sous la forme d’un radeau permettant son transport par voie d’eau. Après avoir éclairé les aspects concrets de la pratique du flottage en allant puiser dans le fonds ethnographique des flotteurs français, on examine les différents éléments de la comptabilité permettant d’envisager qu’elle concerne la construction d’un « train de bois » dans l’Hérakléopolite ; d’après la documentation parallèle et selon toute vraisemblance, les bois de la Vallée ainsi rassemblés auraient alors eu pour destination finale Alexandrie.
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Cet article s’intéresse au processus de dénomination des arbres à l’œuvre dans la langue grecque d’Égypte et examine l’évolution de quelques uns de ces noms entre le IIIe s. av. J.-C. et le VIIIe s. ap. J.-C. d’après les sources... more
Cet article s’intéresse au processus de dénomination des arbres à l’œuvre dans la langue grecque d’Égypte et examine l’évolution de quelques uns de ces noms entre le IIIe s. av. J.-C. et le VIIIe s. ap. J.-C. d’après les sources papyrologiques grecques documentaires. L’étude du cas du jujubier épine-du-Christ illustre ainsi comment le phytonyme παλίουρος, qui désigne en Grèce un buisson épineux (Paliurus spina-christi Mill., Rhamnaceae), s’enrichit d’un nouveau sens dans la langue d’Égypte puisqu’il y désigne une autre espèce de Rhamnaceae, le Ziziphus spina-christi (L.) Willd. À l’ambiguïté de cette dénomination, qui masque la spécificité de l’espèce égyptienne capable de se développer sous la forme d’un véritable arbre, s’ajoute un phénomène de redénomination. À partir du IIe s. apparaît
en effet dans les papyrus le nom δίζυφον, qui, s’il désigne dans la koinê le
fruit du jujubier commun (Ziziphus jujuba Mill.) — espèce découverte en Syrie et introduite en Italie peu auparavant — ne peut s’appliquer dans la langue grecque d’Égypte qu’au fruit de l’espèce locale, c’est-à-dire le même Z. spina-christi.
La comparaison de ce cas avec les résultats issus de l’étude d’autres noms d’arbres d’Égypte suggère plus largement un renouvellement du vocabulaire botanique à l’époque romaine qui ne peut, comme le montre le cas du jujubier, s’expliquer par la seule introduction de nouvelles espèces dans le paysage égyptien.
en effet dans les papyrus le nom δίζυφον, qui, s’il désigne dans la koinê le
fruit du jujubier commun (Ziziphus jujuba Mill.) — espèce découverte en Syrie et introduite en Italie peu auparavant — ne peut s’appliquer dans la langue grecque d’Égypte qu’au fruit de l’espèce locale, c’est-à-dire le même Z. spina-christi.
La comparaison de ce cas avec les résultats issus de l’étude d’autres noms d’arbres d’Égypte suggère plus largement un renouvellement du vocabulaire botanique à l’époque romaine qui ne peut, comme le montre le cas du jujubier, s’expliquer par la seule introduction de nouvelles espèces dans le paysage égyptien.
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« ‟Τhey beat him with bronze files” (UPZ I 7), le mot ξυστήρ et les différents types de racloirs » This paper examines the meaning of the word ξυστήρ and points out the different types of «scrapers» it may refer to, according to the... more
« ‟Τhey beat him with bronze files” (UPZ I 7), le mot ξυστήρ et les différents types de racloirs »
This paper examines the meaning of the word ξυστήρ and points out the
different types of «scrapers» it may refer to, according to the context. In view of the
analogy of form and function between all the tools considered, this study discusses the
lexical identification and actual use of specific implements such as the woodworking
drawknife.
This paper examines the meaning of the word ξυστήρ and points out the
different types of «scrapers» it may refer to, according to the context. In view of the
analogy of form and function between all the tools considered, this study discusses the
lexical identification and actual use of specific implements such as the woodworking
drawknife.
Collège de France, 28 septembre 2023
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Collège de France, 7 décembre 2022
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Collège de France, 19-20 septembre 2022
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The ongoing edition (dir. T. Hickey, Univ. of California, Berkeley, and J.-L. Fournet, Collège de France/EPHE) of an unpublished codex of wooden tablets from the British Library (Add. Ms. 33369), has raised many questions about its... more
The ongoing edition (dir. T. Hickey, Univ. of California, Berkeley, and J.-L. Fournet, Collège de France/EPHE) of an unpublished codex of wooden tablets from the British Library (Add. Ms. 33369), has raised many questions about its context of use. The tablets contain indeed copies of various model texts (leases, sales on delivery, loans of money, deed of surety, petition, accounts) used as writing exercises by someone who was presumably trained to be able to draw proficient documentary scripts in his future professional activities – like a notary, a business agent or a professional scribe –, in the late fifth-century Panopolis. However, whereas one would expect that the apprentice would already have acquired high professional skills at this point of the training process, the hand and the different kinds of mistakes we find all over the texts suggest that the apprentice was actually still in a very elementary stage of training.
As the literature on the subject of “specialized schools” (R. Cribiore, Gymnastics of the mind, p. 182-183) is quite poor, this paper aims at giving an overview of parallel evidence in order to put the BL tablets in a broader perspective. Thus, it starts with a presentation of the characteristics of the BL codex (formulas, palaeography, literacy), and then presents the parallel texts of model contracts on wooden tablets as potential evidence for the existence of scribal schools in the same period (mid 4-5th cent.). Eventually, leaning on the analysis of edited schoolbooks from the 6th and 7th centuries, it tries to reshape the educational program which the apprentices may have followed in those schools, from the earliest steps which the BL tablets contribute now to enlighten, to the better-known advanced levels.
As the literature on the subject of “specialized schools” (R. Cribiore, Gymnastics of the mind, p. 182-183) is quite poor, this paper aims at giving an overview of parallel evidence in order to put the BL tablets in a broader perspective. Thus, it starts with a presentation of the characteristics of the BL codex (formulas, palaeography, literacy), and then presents the parallel texts of model contracts on wooden tablets as potential evidence for the existence of scribal schools in the same period (mid 4-5th cent.). Eventually, leaning on the analysis of edited schoolbooks from the 6th and 7th centuries, it tries to reshape the educational program which the apprentices may have followed in those schools, from the earliest steps which the BL tablets contribute now to enlighten, to the better-known advanced levels.
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Séminaire d’Histoire et d’Archéologie des Mondes Orientaux 2019 « Regards croisés sur l’économie végétale du Soudan à la Mésopotamie », coordonné par Cécile Michel SHAMO 2019, MAE, 14 mars 2019
Si le terme ἐρείκη n’apparaît guère dans la documentation papyrologique en dehors des textes médicaux, on rencontre son dérivé ἐρίκινος dans divers types de textes à partir de la fin du Ier s. ap. J.-C. pour désigner l’essence d’un arbre... more
Si le terme ἐρείκη n’apparaît guère dans la documentation papyrologique en dehors des textes médicaux, on rencontre son dérivé ἐρίκινος dans divers types de textes à partir de la fin du Ier s. ap. J.-C. pour désigner l’essence d’un arbre dont la végétation semble spontanée en Égypte et le bois d’utilisation courante. Or le LSJ Greek-English Lexicon et le Wörterbuch de Preisigke ne proposent d’autre traduction que : « heath, Erica arborea » et « Erikaholz », renvoyant à un genre arborescent de bruyère certes répandu en zone méditerranéenne mais dont la présence en Égypte n’est pas attestée par les analyses archéobotaniques. Objet d’embarras jusque là, la question s’éclaire néanmoins grâce à un nouvel examen des sources papyrologiques, littéraires et lexicographiques croisées avec les données archéobotaniques.
L’identification de cette essence permettra ainsi de mettre en évidence et d’interroger une évolution lexicale du grec à l’époque romaine mais aussi d’envisager sous un jour nouveau les enjeux environnementaux et économiques qui lui sont liés.
L’identification de cette essence permettra ainsi de mettre en évidence et d’interroger une évolution lexicale du grec à l’époque romaine mais aussi d’envisager sous un jour nouveau les enjeux environnementaux et économiques qui lui sont liés.
Research Interests:
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L'arbre et le bois dans l'Égypte gréco-romaine