C.-A. de Chazelles, É. Leal et P. Devillers (dir.), Architecture et construction en terre crue. Approches historiques, sociologiques, économiques, Montpellier, Les éditions de l'Espérou (Échanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue, 5), 2022, 2022
La plaine alluviale mésopotamienne (sud de l’Iraq, de Bagdad au Golfe persique) est très pauvre e... more La plaine alluviale mésopotamienne (sud de l’Iraq, de Bagdad au Golfe persique) est très pauvre en pierre ; le matériau de construction principal, pour ne pas dire exclusif, y a été pendant toute l’Antiquité la terre et en particulier la brique séchée au soleil ou cuite au four.
À l’extrême fin du IIIe millénaire avant J.-C., les souverains mésopotamiens ont mis en œuvre d’imposants programmes de construction publique, notamment religieuse avec les premières ziggurats, qui ont nécessité la mise en place de toute une organisation du travail de la construction. Il s’agissait en effet de gérer la confection, le transport et la mise en œuvre de millions de briques.
Nous disposons d’un corpus considérable de textes de cette époque ou légèrement postérieurs (des tablettes d’argile à écriture cunéiforme) en relation avec des activités de construction. Il s’agit aussi bien de textes d’apprentissage des scribes que de textes administratifs : devis prévisionnels, gestion des manœuvres non spécialisés, listes de tâches, livraisons de matériaux pour la construction, etc. Il est possible de comparer les données issues de ces textes avec celles provenant des fouilles archéologiques et d’en tirer un grand nombre d’informations relatives à l’organisation de la construction publique de cette époque.
The Mesopotamian alluvial plain (southern Iraq, from Baghdad to the Persian Gulf) is very poor in stone; the main, if not exclusive, building material was earth throughout antiquity and in particular sun-dried or kiln-baked bricks.
At the end of the third millennium BC, the Mesopotamian rulers implemented important public construction programs, particularly religious ones with the first ziggurats, which required the establishment of an entire labour organization for the construction. It was about managing the preparation, the transport and the layout of millions of bricks.
A considerable number of texts from this period or slightly later (clay tablets with cuneiform writing) relating to building activities have been unearthed. These are both learning texts for scribes and administrative texts—provisional estimates, management of non-specialized labourers, task lists, deliveries of building materials, etc. It is possible to compare the data from these texts with those from archaeological excavations in order to acquire a great deal of information relating to the organization of public construction at that time.
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https://www.youtube.com/playlist?list=PLwv6Sb3hP61up_-NFw08imGHNlZdcu-Mo
This Historical and Archaeological Atlas of the Ancient Near East brings together accurate and high-quality maps and reports on the latest research findings. It responds to a pressing need for the entire international scientific community working on the pre-classical Near East. The atlas covers the period from the beginning of the Epipaleolithic, around the 20th millennium BC, to the extinction of cunei-form writing at the turn of our era. The geographical area chosen is globally that of the extension of cuneiform writing: from Eastern Anatolia to Western Iran, the Arabian Peninsula and the Gulf. The maps take into account the relief, the variations in the layout of the coastlines and the course of the rivers. They highlight the boundaries of the different political entities, as well as, in a hierarchical manner , the communication routes and the main cities (the maps of about twenty cities are thus detailed). Each map is accompanied by a short commentary explaining the cartographic choices, the limits of knowledge and the advances in research in the field of historical geography over the last twenty years. After the map book, a chapter brings together the sources and a selection of the most up-to-date bibliographical references for each contribution. In addition, there is a geographical index listing the modern and ancient names of the sites and their different variants, as well as an index of proper names. In total, the project, directed by Martin Sauvage, an archaeological research engineer at the CNRS, brings together some fifty contributors: university lecturers in France and abroad, CNRS researchers and engineers , students and post-doctoral students, mainly attached to three teams of the UMR (Unité mixte de recherche) ArScAn but also to 5 other UMRs in France and 5 universities abroad.
Cet atlas offre un panorama complet du Proche-Orient ancien, depuis les prémices de la sédentarisa-tion, il y a plus de 20 000 ans, jusqu'au tournant de notre ère. Il rassemble à la fois des cartes synthé-tiques permettant de suivre l'évolution culturelle et politique du Proche-Orient dans la durée, mais également des cartes plus focalisées sur une région précise ou plus thématiques. Toutes les cartes, entièrement nouvelles, prennent en compte les dernières avancées de la recherche et offrent l'état le plus à jour possible des axes d'étude explorés dans la région. Ont été ajoutés un certain nombre de plans de villes, principales capitales et cités plus modestes à la morphologie caractéristique d'une ré-gion ou d'une période. Chaque carte est accompagnée d'un court texte qui expose le contexte culturel ou politique et explicite les choix cartographiques, les limites des connaissances ou les avancées de la recherche durant les vingt dernières années. S'y ajoutent un choix de références bibliographiques parmi les plus à jour pour chaque contribution, un index des noms propres et des noms de peuples ainsi qu'un index géographique très complet recensant les noms modernes et anciens des sites ainsi que leurs différentes variantes. Cet ouvrage a rassemblé une cinquantaine de contributeurs, experts reconnus ou jeunes chercheurs : enseignants universitaires en France ou à l'étranger, chercheurs et ingénieurs du CNRS, conserva-teurs du musée du Louvre, jeunes chercheurs doctorants ou post-doctorants, rattachés principalement à trois équipes de l'unité mixte du CNRS Archéologie et sciences de l'Antiquité (MSH Mondes, Nanterre) mais également à d'autres laboratoires en France et cinq universités et centres de recherche à l'étranger. Publication : novembre 2020, Paris, Les Belles Lettres. 300 × 375 mm ; 236 pages; 150 cartes et plans de villes. EAN13 : 9782251451138. 55€
Actes du colloque international tenu les 13 et 14 décembre 2012 à Nanterre (Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès) et à Paris (Institut national d'Histoire de l'art)
Avec la collaboration de Martin Sauvage pour la cartographie (CNRS, USR 3225, Maison archéologie & Ethnologie René-Ginouvès, Nanterre)
Due to an important number of salvage projects and rescue excavations in Northern Syria, Southern Turkey and Northern Iraq, the archaeological records documenting Upper Mesopotamia drastically increased these last decades. More than 300 regular or rescue preclassical excavations have been registered in Upper Mesopotamia so far. This Atlas of Preclassical Upper Mesopotamia is the result of a systematic examination of the published evidence. More than 100 collaborators have contributed to set up an analytical repertory, summing up the available data through a standardized file. This repertory enumerates each site and reports topography, dimensions of the settlement, geographical location, data on the excavations, periods of occupation (A to Z), environmental and archaeometrical studies, material culture (72 entries), 14C samplings and bibliography. All these ancient settlements are carefully located in new 4-colour maps. Subartu XIII includes an updated bibliography, to be considered as the Supplement to Subartu I.
Ce Dictionnaire est l'œuvre d'une équipe française d'universitaires et de chercheurs du CNRS, placée sous la direction de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel. Les articles sont signés par Lac Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard et Nele Ziegler.
The complete pdf file of this out-of-print book can be downloaded at :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01705540
La brique, séchée au soleil ou cuite au four, fut le matériau de construction quasi exclusif de la Mésopotamie et l'est restée jusqu'à une époque récente. On en trouve un écho dans le mythe biblique de la tour de Babel : « La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. » La brique est apparue dès le début du néolithique (vers 9000 av. J.-C.) au Levant, en Iran du Sud-Ouest et en Iraq du Nord, de façon presque simultanée, à l'époque où s'installèrent les premiers établissements sédentaires. Par la suite, l'architecture mésopotamienne est indissociable de ce matériau peu coûteux fait de terre, de paille et d'eau. Les architectes et les ,maçons mésopotamiens firent preuve d'une très grande inventivité et d'une étonnante maîtrise technique pour mener à bien l'édification de bâtiments gigantesques, comme les ziggurats, nécessitant parfois le maçonnage de plusieurs millions de briques. Cet ouvrage propose d'abord une synthèse des connaissances actuelles sur le matériau comme sur les différentes manières de le mettre en œuvre, révélées par les fouilles archéologiques. Il présente également certains aspects religieux ou économiques du sujet tels que les pratiques rituelles liées à la construction ou à l'organisation du travail. La deuxième partie décrit les grandes étapes de l'architecture mésopotamienne et permet de distinguer les périodes charnières où l'inventivité des hommes rendit possibles de grands progrès. C'est, avec l'émergence des premiers bâtiments publics au Ve millénaire, la confection de briques moulées aux modules standardisés et d'appareils complexes ou, avec les premières villes sumériennes, la création de briques particulières et d'appareils spécifiques, retenus pour leur plus grande rentabilité. C'est aussi, avec le développement des empires assyrien et babylonien, l'élaboration des décors architecturaux à briques émaillées qui ornaient les murs des grandes capitales : Nimrud, Babylone, Suse. L’ouvrage présente ainsi une analyse des données archéologiques à la lumière de l'évolution sociale de la Mésopotamie qui vit naître les premiers villages et les premières villes, les premières écritures et les premiers États.
On a retrouvé très peu d’exemples archéologiques de fours à briques mais les comparaisons ethnographiques nous permettent de reconstituer la chaîne opératoire. Celle-ci amenait à la production de briques très (voire trop) cuites mais également de briques « semi-cuites ». On retrouve ce dernier type de matériau dans certaines constructions sans qu’il soit bien clair s’il s’agit de briques à moitié cuites ou de constructions en briques crues que l’on aurait délibérément incendiées.
En guise de conclusion, nous aborderons par ce biais la problématique de l’aspect symbolique et rituel du cuit, en particulier de la cadre des pratiques de purification architecturale par le feu.
Arabia holds great geographical significance in Palaeolithic studies as the nexus between the African and Asian continents. While researchers have identified various contextual areas from the Middle to Late Pleistocene period in the peninsula’s southern, central, and northern zones, some regions such as northern Oman, still need to be explored. This paper is a synthesis of the French Archaeological Mission to Central Oman’s Palaeolithic expeditions (FAMCO). It fills a major geographic gap in terms of mapping the Palaeolithic settlements on the southern piedmont of the Hajar Mountains. Our preliminary surveys around the Adam and Bisya towns in Ad-Dakhiliyah Governorate and test excavation at a stratified Late Palaeolithic site—the first of its kind near the city of Al-Ma’mur—demonstrate a range of lithic industries spanning the Lower Palaeolithic to the Neolithic. By exploring this terra incognita, the provided synthesis will broaden our understanding of the distribution of Palaeolithic populations and different lithic production strategies in the Horn of Arabia.
The development of monumental architecture (oasis towers), organised settlements, and new funerary structures are markers of the emergence of social complexity in the culture of Magan in the Hafit and Umm an-Nar periods. Bisya is one of the largest sites in central Oman where this phenomenon may be observed. The French Archaeological Mission in central Oman (FAMCO) is undertaking a new research program at al-Dhabi 2 (Bisya, ad-Dakhiliyah, Oman), a site gathering EBA monumental, settlement, and funerary architecture. In 2022, the complete plan of the structures unveiled the site's organisation, with a large tower on a hill, a built settlement area in the foothills, and several Hafit and Umm an-Nar tombs. Excavations were carried out in the settlement area (150 m²) to study architecture and confirm the domestic nature of the remains. The pottery assemblage is typical of the Umm an-Nar period; however, we may have reached earlier occupation layers. Finally, two excavated tombs yielded preliminary results on the funerary landscape at Early Bronze Age Bisya. This project opens up broad perspectives for future research at al-Dhabi to understand the social and cultural evolution of protohistoric communities in southeast Arabia better.
À l’extrême fin du IIIe millénaire avant J.-C., les souverains mésopotamiens ont mis en œuvre d’imposants programmes de construction publique, notamment religieuse avec les premières ziggurats, qui ont nécessité la mise en place de toute une organisation du travail de la construction. Il s’agissait en effet de gérer la confection, le transport et la mise en œuvre de millions de briques.
Nous disposons d’un corpus considérable de textes de cette époque ou légèrement postérieurs (des tablettes d’argile à écriture cunéiforme) en relation avec des activités de construction. Il s’agit aussi bien de textes d’apprentissage des scribes que de textes administratifs : devis prévisionnels, gestion des manœuvres non spécialisés, listes de tâches, livraisons de matériaux pour la construction, etc. Il est possible de comparer les données issues de ces textes avec celles provenant des fouilles archéologiques et d’en tirer un grand nombre d’informations relatives à l’organisation de la construction publique de cette époque.
The Mesopotamian alluvial plain (southern Iraq, from Baghdad to the Persian Gulf) is very poor in stone; the main, if not exclusive, building material was earth throughout antiquity and in particular sun-dried or kiln-baked bricks.
At the end of the third millennium BC, the Mesopotamian rulers implemented important public construction programs, particularly religious ones with the first ziggurats, which required the establishment of an entire labour organization for the construction. It was about managing the preparation, the transport and the layout of millions of bricks.
A considerable number of texts from this period or slightly later (clay tablets with cuneiform writing) relating to building activities have been unearthed. These are both learning texts for scribes and administrative texts—provisional estimates, management of non-specialized labourers, task lists, deliveries of building materials, etc. It is possible to compare the data from these texts with those from archaeological excavations in order to acquire a great deal of information relating to the organization of public construction at that time.
http://journals.openedition.org/chrhc/17254
La partie occidentale de ce qui deviendra plus tard les Routes de la soie a très tôt été l’objet d’échanges de produits à longue distance. Ainsi, dès le Néolithique précéramique, vers 9 000 avant notre ère, l’obsidienne transitait dans tout le Proche-Orient sur des centaines de kilomètres. La recherche de matériaux rares ou précieux comme les métaux (or, argent, cuivre, étain) ou certaines pierres semi-précieuses (lapis-lazuli, cornaline, chlorite) ont également conduit ensuite, aux 5e-3e millénaires avant notre ère notamment, à la mise en place de routes commerciales s’étendant des monts du Pamir à l’est jusqu’à la côte méditerranéenne à l’ouest. À ces matières premières, il faut ajouter le commerce de denrées transformées comme le vin ou l’huile d’olive, ou manufacturées comme le verre, dont on peut suivre la diffusion jusqu’en Europe occidentale.
The western part of what would later become the Silk Roads was very early traded for products over long distances. Thus, from the pre-ceramic Neolithic around 9000 BC, obsidian traveled throughout the Middle East for hundreds of kilometers. The search for rare or precious materials such as metals (gold, silver, copper, tin) or semi-precious stones (lapis lazuli, carnelian, chlorite) also led then, during the 5th-3rd millennia BC in particular, to the establishment of trade routes stretching from the Pamirs in the east to the Mediterranean coast in the west. To these raw materials must be added the trade in processed food, such as wine or olive oil or manufactured, such as glass, the distribution of which can be traced to Western Europe.
Since 2015, fieldwork in the Western Qara Dagh (Sulaymānīyah governorate, Iraqi Kurdistan) is opening up new perspectives on the dynamics of interaction between late prehistoric Southern and Northern Mesopotamia. Two sites, Girdi Qala and Logardan, are being investigated with a special focus on three main historical phenomena between 6 th and 3 rd millennia BC. A first major event is represented by the diffusion of the Ubaid horizon, which appears to occur as a very early process of acculturation between Halaf and Ubaid cultural entities. Then, the so-called Uruk "oikumene" is attested in the Qara Dagh, three centuries earlier than previously documented in Northern Mesopotamia, at the very beginning of the 4th millennium BC. Later, around the middle of the 3 rd millennium BC, the emergence of the so-called "Early Dynastic states" is documented at Logardan by the rebuilding of a monumental citadel. Architectural and ceramic data allow us to reassess these three major cultural dynamics, each of which implies specific modalities of interaction between the North and the South. This variable range of relationships shows that simplistic dichotomies between Northern and Southern people or "cultures" are misleading and ineffective. Indeed, as of the Late Prehistory, northern and southern communities have never evolved separately.
Depuis 2015, la mission pluridisciplinaire du Qara Dagh occidental (gouvernorat de Sulaymānīyah, Kurdistan iraquien) ouvre de nouvelles perspectives sur les dynamiques d'interaction entre la Mésopotamie du Nord et du Sud. Deux sites, Girdi Qala et Logardan, l'objet de recherches visant notamment à éclaircir trois grands phénomènes historiques compris entre le 6e et 3e millénaire av. J.-C. La première de ces dynamiques concerne l'expansion de l'horizon Obeid, qui se manifeste comme un processus très précoce d'acculturation entre Halaf et Obeid. Plus tard, l'«oikumene» urukienne est attestée dans le Qara Dagh, trois siècles plus tôt que ce que l'on pensait jusqu'ici, dès le début du IVe millénaire av. J.-C. Enfin, au milieu du 3e millénaire av. J.-C., l'émergence d'« États proto-dynastiques » est documentée par la (re)construction à Logardan d'une citadelle monumentale. Les données collectées invitent à reconsidérer ces trois processus macro-historiques, impliquant chacun des modalités spécifiques d'interaction entre le Nord et le Sud. Cette vaste gamme de relations montre que les dichotomies élémentaires traditionnelles entre peuples ou « cultures » du Nord et du Sud ne permettent pas de rendre compte de phénomènes complexes qui, depuis la Protohistoire, n'évoluent jamais de façon autonome.
https://www.youtube.com/playlist?list=PLwv6Sb3hP61up_-NFw08imGHNlZdcu-Mo
This Historical and Archaeological Atlas of the Ancient Near East brings together accurate and high-quality maps and reports on the latest research findings. It responds to a pressing need for the entire international scientific community working on the pre-classical Near East. The atlas covers the period from the beginning of the Epipaleolithic, around the 20th millennium BC, to the extinction of cunei-form writing at the turn of our era. The geographical area chosen is globally that of the extension of cuneiform writing: from Eastern Anatolia to Western Iran, the Arabian Peninsula and the Gulf. The maps take into account the relief, the variations in the layout of the coastlines and the course of the rivers. They highlight the boundaries of the different political entities, as well as, in a hierarchical manner , the communication routes and the main cities (the maps of about twenty cities are thus detailed). Each map is accompanied by a short commentary explaining the cartographic choices, the limits of knowledge and the advances in research in the field of historical geography over the last twenty years. After the map book, a chapter brings together the sources and a selection of the most up-to-date bibliographical references for each contribution. In addition, there is a geographical index listing the modern and ancient names of the sites and their different variants, as well as an index of proper names. In total, the project, directed by Martin Sauvage, an archaeological research engineer at the CNRS, brings together some fifty contributors: university lecturers in France and abroad, CNRS researchers and engineers , students and post-doctoral students, mainly attached to three teams of the UMR (Unité mixte de recherche) ArScAn but also to 5 other UMRs in France and 5 universities abroad.
Cet atlas offre un panorama complet du Proche-Orient ancien, depuis les prémices de la sédentarisa-tion, il y a plus de 20 000 ans, jusqu'au tournant de notre ère. Il rassemble à la fois des cartes synthé-tiques permettant de suivre l'évolution culturelle et politique du Proche-Orient dans la durée, mais également des cartes plus focalisées sur une région précise ou plus thématiques. Toutes les cartes, entièrement nouvelles, prennent en compte les dernières avancées de la recherche et offrent l'état le plus à jour possible des axes d'étude explorés dans la région. Ont été ajoutés un certain nombre de plans de villes, principales capitales et cités plus modestes à la morphologie caractéristique d'une ré-gion ou d'une période. Chaque carte est accompagnée d'un court texte qui expose le contexte culturel ou politique et explicite les choix cartographiques, les limites des connaissances ou les avancées de la recherche durant les vingt dernières années. S'y ajoutent un choix de références bibliographiques parmi les plus à jour pour chaque contribution, un index des noms propres et des noms de peuples ainsi qu'un index géographique très complet recensant les noms modernes et anciens des sites ainsi que leurs différentes variantes. Cet ouvrage a rassemblé une cinquantaine de contributeurs, experts reconnus ou jeunes chercheurs : enseignants universitaires en France ou à l'étranger, chercheurs et ingénieurs du CNRS, conserva-teurs du musée du Louvre, jeunes chercheurs doctorants ou post-doctorants, rattachés principalement à trois équipes de l'unité mixte du CNRS Archéologie et sciences de l'Antiquité (MSH Mondes, Nanterre) mais également à d'autres laboratoires en France et cinq universités et centres de recherche à l'étranger. Publication : novembre 2020, Paris, Les Belles Lettres. 300 × 375 mm ; 236 pages; 150 cartes et plans de villes. EAN13 : 9782251451138. 55€
Actes du colloque international tenu les 13 et 14 décembre 2012 à Nanterre (Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès) et à Paris (Institut national d'Histoire de l'art)
Avec la collaboration de Martin Sauvage pour la cartographie (CNRS, USR 3225, Maison archéologie & Ethnologie René-Ginouvès, Nanterre)
Due to an important number of salvage projects and rescue excavations in Northern Syria, Southern Turkey and Northern Iraq, the archaeological records documenting Upper Mesopotamia drastically increased these last decades. More than 300 regular or rescue preclassical excavations have been registered in Upper Mesopotamia so far. This Atlas of Preclassical Upper Mesopotamia is the result of a systematic examination of the published evidence. More than 100 collaborators have contributed to set up an analytical repertory, summing up the available data through a standardized file. This repertory enumerates each site and reports topography, dimensions of the settlement, geographical location, data on the excavations, periods of occupation (A to Z), environmental and archaeometrical studies, material culture (72 entries), 14C samplings and bibliography. All these ancient settlements are carefully located in new 4-colour maps. Subartu XIII includes an updated bibliography, to be considered as the Supplement to Subartu I.
Ce Dictionnaire est l'œuvre d'une équipe française d'universitaires et de chercheurs du CNRS, placée sous la direction de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel. Les articles sont signés par Lac Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard et Nele Ziegler.
The complete pdf file of this out-of-print book can be downloaded at :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01705540
La brique, séchée au soleil ou cuite au four, fut le matériau de construction quasi exclusif de la Mésopotamie et l'est restée jusqu'à une époque récente. On en trouve un écho dans le mythe biblique de la tour de Babel : « La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. » La brique est apparue dès le début du néolithique (vers 9000 av. J.-C.) au Levant, en Iran du Sud-Ouest et en Iraq du Nord, de façon presque simultanée, à l'époque où s'installèrent les premiers établissements sédentaires. Par la suite, l'architecture mésopotamienne est indissociable de ce matériau peu coûteux fait de terre, de paille et d'eau. Les architectes et les ,maçons mésopotamiens firent preuve d'une très grande inventivité et d'une étonnante maîtrise technique pour mener à bien l'édification de bâtiments gigantesques, comme les ziggurats, nécessitant parfois le maçonnage de plusieurs millions de briques. Cet ouvrage propose d'abord une synthèse des connaissances actuelles sur le matériau comme sur les différentes manières de le mettre en œuvre, révélées par les fouilles archéologiques. Il présente également certains aspects religieux ou économiques du sujet tels que les pratiques rituelles liées à la construction ou à l'organisation du travail. La deuxième partie décrit les grandes étapes de l'architecture mésopotamienne et permet de distinguer les périodes charnières où l'inventivité des hommes rendit possibles de grands progrès. C'est, avec l'émergence des premiers bâtiments publics au Ve millénaire, la confection de briques moulées aux modules standardisés et d'appareils complexes ou, avec les premières villes sumériennes, la création de briques particulières et d'appareils spécifiques, retenus pour leur plus grande rentabilité. C'est aussi, avec le développement des empires assyrien et babylonien, l'élaboration des décors architecturaux à briques émaillées qui ornaient les murs des grandes capitales : Nimrud, Babylone, Suse. L’ouvrage présente ainsi une analyse des données archéologiques à la lumière de l'évolution sociale de la Mésopotamie qui vit naître les premiers villages et les premières villes, les premières écritures et les premiers États.
On a retrouvé très peu d’exemples archéologiques de fours à briques mais les comparaisons ethnographiques nous permettent de reconstituer la chaîne opératoire. Celle-ci amenait à la production de briques très (voire trop) cuites mais également de briques « semi-cuites ». On retrouve ce dernier type de matériau dans certaines constructions sans qu’il soit bien clair s’il s’agit de briques à moitié cuites ou de constructions en briques crues que l’on aurait délibérément incendiées.
En guise de conclusion, nous aborderons par ce biais la problématique de l’aspect symbolique et rituel du cuit, en particulier de la cadre des pratiques de purification architecturale par le feu.
Arabia holds great geographical significance in Palaeolithic studies as the nexus between the African and Asian continents. While researchers have identified various contextual areas from the Middle to Late Pleistocene period in the peninsula’s southern, central, and northern zones, some regions such as northern Oman, still need to be explored. This paper is a synthesis of the French Archaeological Mission to Central Oman’s Palaeolithic expeditions (FAMCO). It fills a major geographic gap in terms of mapping the Palaeolithic settlements on the southern piedmont of the Hajar Mountains. Our preliminary surveys around the Adam and Bisya towns in Ad-Dakhiliyah Governorate and test excavation at a stratified Late Palaeolithic site—the first of its kind near the city of Al-Ma’mur—demonstrate a range of lithic industries spanning the Lower Palaeolithic to the Neolithic. By exploring this terra incognita, the provided synthesis will broaden our understanding of the distribution of Palaeolithic populations and different lithic production strategies in the Horn of Arabia.
The development of monumental architecture (oasis towers), organised settlements, and new funerary structures are markers of the emergence of social complexity in the culture of Magan in the Hafit and Umm an-Nar periods. Bisya is one of the largest sites in central Oman where this phenomenon may be observed. The French Archaeological Mission in central Oman (FAMCO) is undertaking a new research program at al-Dhabi 2 (Bisya, ad-Dakhiliyah, Oman), a site gathering EBA monumental, settlement, and funerary architecture. In 2022, the complete plan of the structures unveiled the site's organisation, with a large tower on a hill, a built settlement area in the foothills, and several Hafit and Umm an-Nar tombs. Excavations were carried out in the settlement area (150 m²) to study architecture and confirm the domestic nature of the remains. The pottery assemblage is typical of the Umm an-Nar period; however, we may have reached earlier occupation layers. Finally, two excavated tombs yielded preliminary results on the funerary landscape at Early Bronze Age Bisya. This project opens up broad perspectives for future research at al-Dhabi to understand the social and cultural evolution of protohistoric communities in southeast Arabia better.
À l’extrême fin du IIIe millénaire avant J.-C., les souverains mésopotamiens ont mis en œuvre d’imposants programmes de construction publique, notamment religieuse avec les premières ziggurats, qui ont nécessité la mise en place de toute une organisation du travail de la construction. Il s’agissait en effet de gérer la confection, le transport et la mise en œuvre de millions de briques.
Nous disposons d’un corpus considérable de textes de cette époque ou légèrement postérieurs (des tablettes d’argile à écriture cunéiforme) en relation avec des activités de construction. Il s’agit aussi bien de textes d’apprentissage des scribes que de textes administratifs : devis prévisionnels, gestion des manœuvres non spécialisés, listes de tâches, livraisons de matériaux pour la construction, etc. Il est possible de comparer les données issues de ces textes avec celles provenant des fouilles archéologiques et d’en tirer un grand nombre d’informations relatives à l’organisation de la construction publique de cette époque.
The Mesopotamian alluvial plain (southern Iraq, from Baghdad to the Persian Gulf) is very poor in stone; the main, if not exclusive, building material was earth throughout antiquity and in particular sun-dried or kiln-baked bricks.
At the end of the third millennium BC, the Mesopotamian rulers implemented important public construction programs, particularly religious ones with the first ziggurats, which required the establishment of an entire labour organization for the construction. It was about managing the preparation, the transport and the layout of millions of bricks.
A considerable number of texts from this period or slightly later (clay tablets with cuneiform writing) relating to building activities have been unearthed. These are both learning texts for scribes and administrative texts—provisional estimates, management of non-specialized labourers, task lists, deliveries of building materials, etc. It is possible to compare the data from these texts with those from archaeological excavations in order to acquire a great deal of information relating to the organization of public construction at that time.
http://journals.openedition.org/chrhc/17254
La partie occidentale de ce qui deviendra plus tard les Routes de la soie a très tôt été l’objet d’échanges de produits à longue distance. Ainsi, dès le Néolithique précéramique, vers 9 000 avant notre ère, l’obsidienne transitait dans tout le Proche-Orient sur des centaines de kilomètres. La recherche de matériaux rares ou précieux comme les métaux (or, argent, cuivre, étain) ou certaines pierres semi-précieuses (lapis-lazuli, cornaline, chlorite) ont également conduit ensuite, aux 5e-3e millénaires avant notre ère notamment, à la mise en place de routes commerciales s’étendant des monts du Pamir à l’est jusqu’à la côte méditerranéenne à l’ouest. À ces matières premières, il faut ajouter le commerce de denrées transformées comme le vin ou l’huile d’olive, ou manufacturées comme le verre, dont on peut suivre la diffusion jusqu’en Europe occidentale.
The western part of what would later become the Silk Roads was very early traded for products over long distances. Thus, from the pre-ceramic Neolithic around 9000 BC, obsidian traveled throughout the Middle East for hundreds of kilometers. The search for rare or precious materials such as metals (gold, silver, copper, tin) or semi-precious stones (lapis lazuli, carnelian, chlorite) also led then, during the 5th-3rd millennia BC in particular, to the establishment of trade routes stretching from the Pamirs in the east to the Mediterranean coast in the west. To these raw materials must be added the trade in processed food, such as wine or olive oil or manufactured, such as glass, the distribution of which can be traced to Western Europe.
Since 2015, fieldwork in the Western Qara Dagh (Sulaymānīyah governorate, Iraqi Kurdistan) is opening up new perspectives on the dynamics of interaction between late prehistoric Southern and Northern Mesopotamia. Two sites, Girdi Qala and Logardan, are being investigated with a special focus on three main historical phenomena between 6 th and 3 rd millennia BC. A first major event is represented by the diffusion of the Ubaid horizon, which appears to occur as a very early process of acculturation between Halaf and Ubaid cultural entities. Then, the so-called Uruk "oikumene" is attested in the Qara Dagh, three centuries earlier than previously documented in Northern Mesopotamia, at the very beginning of the 4th millennium BC. Later, around the middle of the 3 rd millennium BC, the emergence of the so-called "Early Dynastic states" is documented at Logardan by the rebuilding of a monumental citadel. Architectural and ceramic data allow us to reassess these three major cultural dynamics, each of which implies specific modalities of interaction between the North and the South. This variable range of relationships shows that simplistic dichotomies between Northern and Southern people or "cultures" are misleading and ineffective. Indeed, as of the Late Prehistory, northern and southern communities have never evolved separately.
Depuis 2015, la mission pluridisciplinaire du Qara Dagh occidental (gouvernorat de Sulaymānīyah, Kurdistan iraquien) ouvre de nouvelles perspectives sur les dynamiques d'interaction entre la Mésopotamie du Nord et du Sud. Deux sites, Girdi Qala et Logardan, l'objet de recherches visant notamment à éclaircir trois grands phénomènes historiques compris entre le 6e et 3e millénaire av. J.-C. La première de ces dynamiques concerne l'expansion de l'horizon Obeid, qui se manifeste comme un processus très précoce d'acculturation entre Halaf et Obeid. Plus tard, l'«oikumene» urukienne est attestée dans le Qara Dagh, trois siècles plus tôt que ce que l'on pensait jusqu'ici, dès le début du IVe millénaire av. J.-C. Enfin, au milieu du 3e millénaire av. J.-C., l'émergence d'« États proto-dynastiques » est documentée par la (re)construction à Logardan d'une citadelle monumentale. Les données collectées invitent à reconsidérer ces trois processus macro-historiques, impliquant chacun des modalités spécifiques d'interaction entre le Nord et le Sud. Cette vaste gamme de relations montre que les dichotomies élémentaires traditionnelles entre peuples ou « cultures » du Nord et du Sud ne permettent pas de rendre compte de phénomènes complexes qui, depuis la Protohistoire, n'évoluent jamais de façon autonome.
Les premières habitations pérennes apparaissent au Proche-Orient vers 10 000 av. J.-C. Les maisons de la Mésopotamie ancienne de toutes périodes ont fait l’objet de fouilles archéologiques et d ’études relativement abondantes. Cette masse d’information peut être mise en relation avec des données ethnographiques modernes, les techniques de construction ayant peu changé dans l’habitat jusqu’à l’arrivée du béton au cours du XXe siècle. Par ailleurs, parmi la très importante quantité de tablettes d ’argile à écriture cunéiforme (plusieurs centaines de milliers de textes) découvertes à l’heure actuelle, d ’innombrables renseignements fournissent une information souvent complémentaire. Ces trois sources principales de données (avec dans une moindre mesure l ’iconographie) peuvent être mises en relation afin d’essayer de dresser un tableau le plus complet possible des processus de construction dans la Mésopotamie ancienne.
De ce point de vue, la publication récente des textes des archives de Garsana concernant des activités de construction nous fournit l ’opportunité d ’étudier dans le détail les matériaux utilisés et les techniques mises en œuvre à la fin de l ’époque néo-sumérienne vers 2000 av. J.-C. Il s ’agira ici, tout en présentant les données issues des textes de Garsana sur les maisons, de les commenter à la lumière de nos connaissances archéologiques actuelles.
En matière de construction publique, la période de la Troisième dynastie d 'Ur, à la charnière des troisième et deuxième millénaires avant J.-C., est particulièrement intéressante car elle nous a laissé aussi bien des vestiges archéologiques importants, en particulier les célèbres ziggurats d'Ur, d'Uruk, d'Eridu et de Nippur ainsi que les complexes religieux attenants, mais également une énorme quantité de textes administratifs. Parmi ceux-ci un certain nombre concernent des activités de construction et nous fournissent des informations considérables sur l'organisation du travail, les tâches demandées aux ouvriers, les matériaux utilisés, etc. Ces données peuvent être complétées par celles des textes dits « m athématiques » ayant servi à l'apprentissage des scribes, qui datent pour la plupart de l 'époque paléo-babylonienne, quelque deux ou trois siècles plus tard, mais documentent les mêmes données (standards de mesures, tâches journalières, types de briques, etc.). Pour cette époque charnière, où les programmes de construction publique, notamment religieuse, ont pris une dimension nouvelle, imposant des solutions techniques neuves comme une gestion bureaucratique des chantiers, nous avons l 'opportunité rare de pouvoir confronter les données archéologiques et les données épigraphiques, pour une fois complémentaires.
Laboratoire Archéorient. Actualités des méthodes et des terrains au
Proche-Orient ancien thème 2015-2016 : Bâtir et aménager au
Proche-Orient ancien Séminaire de recherche de Martin Sauvage
(MAE - ArScAn) du 23/11/2015 : « Construire en terre en Mésopotamie: matériaux et techniques »
La plaine alluviale mésopotamienne est pauvre en matières premières pourtant cette région a développé une architecture considérable grâce à l’usage quasi-exclusif de la terre.
Dans un premier temps, nous chercherons à caractériser les différents usages de la terre
dans la construction : clayonnage, brique (séché au soleil ou cuite au four), bauge, pisé, etc. et les différentes techniques de mise en œuvre : murs, sols, voûtes.
La deuxième partie de la communication s’attachera à retracer les grandes étapes de l’évolution de la construction en Mésopotamie et au Proche-Orient.
On notera l’émergence de la construction en terre (clayonnage, brique, bauge) avec les premières habitations pérennes au Proche-Orient, puis la différenciation de plusieurs cultures constructives au cours du Néolithique. L’émergence progressive du fait urbain s’accompagne elle aussi d’innovations dans le domaine de la construction en terre : briques moulées, briques cuites, appareils spécifiques.
Dès son apparition, le pouvoir royal utilise les matériaux et les techniques de construction en terre : briques inscrites d’abord puis décors de briques en relief et en briques émaillées.
Compte rendu de l'ouvrage Atlas historiqiue du Proche-Orient ancien, Paris Les Belles Lettres et Beyrouth, IFPO, 2020 par Frank Braemer, BSPF tome 118, no 2, avril-juin 2021, p. 414-415.
Review by: René Treuil
Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Fasc. 2 (2001), pp. 365-367
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/41016795
Review by: Elena Rova
Orientalia, NOVA SERIES, Vol. 69, No. 2 (2000), pp. 180-182
www.persee.fr/doc/paleo_0153-9345_2001_num_27_1_5035_t1_0194_0000_2
www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_2001_num_78_1_7702_t1_0227_0000_6
Cet ouvrage propose d'abord une synthèse des connaissances actuelles sur le matériau comme sur les différentes manières de le mettre en œuvre, révélées par les fouilles archéologiques. Il présente également certains aspects religieux ou économiques du sujet tels que les pratiques rituelles liées à la construction ou l'organisation du travail.
Une deuxième partie décrit les grandes étapes de l'architecture mésopotamienne et permet de distinguer les périodes charnières où l'inventivité des hommes rendit possibles de grands progrès. C'est, avec l'émergence des premiers bâtiments publics au Ve millénaire, la confection de briques moulées aux modules standardisés et d'appareils complexes, ou, avec les premières villes sumériennes, la création de briques particulières et d'appareils spécifiques, retenus pour leur plus grande rentabilité. C'est aussi, avec le développement des empires assyrien et babylonien, l'élaboration des décors architecturaux à briques émaillées qui ornaient les murs des grandes capitales : Nimrud, Babylone, Suse…
L'ouvrage présente ainsi une analyse des données archéologiques à la lumière de l'évolution sociale de la Mésopotamie qui vit naître les premiers villages et les premières villes, les premières écritures et les premiers États.
L'auteur, docteur en archéologie orientale de l'Université de Paris-I, a collaboré aux recherches de plusieurs équipes du CNRS et participé aux travaux de différents chantiers de fouilles français au Proche-Orient, notamment à Khirokitia (Chypre), Larsa (Iraq) et Tell Mohammed Diyab (Syrie).