I am Research Fellow at the CNRS, member of the team CSU at the Centre for Sociological and Political Research of Paris (CRESPPA) and author of the book Une histoire du rap en France (An History of French rap music), La Découverte, 2012. Most of my academic papers are available on HAL-SHS : https://halshs.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authIdHal_s/karim-hammou
Address: CRESPPA-CSU, 59-61 rue Pouchet,
75017 Paris
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Books
Première synthèse des connaissances sur les musiques hip-hop, cet ouvrage mêle résultats d’enquêtes inédites et état de la recherche en sciences sociales. Il révèle l’ampleur des transformations politiques, économiques, sociologiques, géographiques et esthétiques auxquelles elles participent.
Depuis 40 ans, les musiques hip-hop portent des esthétiques fondées sur de nouvelles technologies musicales et des innovations dans les techniques de voix. Souvent données pour des modes éphémères, ces pratiques artistiques se sont avérées pérennes, et ont contribué à des transformations économiques, culturelles, linguistiques et esthétiques, et ce à une échelle internationale. Pour paraphraser le titre d’un album de rap qui a fait date, elles semblent bel et bien « conçues pour durer ». Le colloque international et pluridisciplinaire « "Conçues pour durer". Perspectives francophones sur les musiques hip-hop » qui s'est déroulé du 1er au 3 février 2017 à la Maison des métallos a mis en en valeur les acquis et les nouvelles perspectives de la recherche scientifique sur les musiques hip-hop dans les mondes francophones et au-delà.
Papers
What were the aspirations of women who began a rapping career in 1990s France? Were they looking to make it in a male-dominated world? To leave behind a dominated social position and enjoy an artist’s life? To assert the public existence of postcolonial minorities? Based primarily on life narratives, this article analyses the social mobility of female French rappers in the 1990s. It shows the importance of considering both subjective and objective career experiences, as well as the manifold power relations informing trajectories within a social space whose hierarchies are multidimensional.
« J’suis une femme d’affaires / viens m’faire le café* ». L’articulation des rapports de pouvoir dans la mobilité sociale des rappeuses françaises des années 1990
À quoi aspiraient les femmes qui se sont engagées dans la carrière de rappeuses en France dans les années 1990 ? S’agissait-il de s’imposer dans un milieu dominé par les hommes ? De quitter une condition sociale subordonnée pour profiter de la « vie d’artiste » ? D’affirmer publiquement l’existence de minorités postcoloniales ? En s’appuyant principalement sur des récits de vie, cet article analyse la mobilité sociale vécue par les rappeuses françaises des années 1990. Il montre l’importance d’articuler non seulement versants subjectif et objectif de la carrière, mais aussi les multiples rapports de pouvoir qui configurent les mobilités au sein d’un espace social aux hiérarchies multidimensionnelles.
Comment s’articulent et se croisent les différents rapports de domination qui traversent le monde social – qu’ils soient de classe, de sexe, de race, etc. – et, surtout, comment cette imbrication est-elle susceptible de produire des configurations spécifiques ? C’est toute l’ambition des approches intersectionnelles que d’analyser, notamment du point de vue des expériences situées, la manière dont les effets croisés des appartenances et assignations de classe, de sexe, de race, etc., produisent des situations sociales particulières, qui ne procèdent pas que de l’addition des inégalités. Ce dossier thématique argumente en faveur d’une approche intersectionnelle en sociologie des arts et de la culture. L’introduction offre un retour sur les contextes d’émergence et de diffusion du concept d’intersectionnalité, en particulier aux États-Unis et en France, permet d’en souligner les enjeux programmatiques et les défis méthodologiques. Le dossier, composé de trois articles, d’une note de lecture et d’un entretien, offre une illustration possible de l’usage de ces approches dans l’étude des mondes de la culture.
// How do the different relations of domination (in class, gender, race, etc.) that permeate the social world connect and intersect? More importantly, how is this interconnection conducive to producing specific configurations? The purpose of intersectional approaches is to analyse, notably from the perspective of situated experiences, how the intersecting effects of belonging and assignment in relation to class, gender, race, and so on produce particular social situations that do not simply derive from the sum of the inequalities. This special issue argues for an intersectional approach in the sociology of art and culture. The introduction offers a review of the contexts of emergence and diffusion of the concept of intersectionality, particularly in the United States and France, and highlights the programmatic issues and methodological challenges associated with it. This issue, which comprises three articles, an interview, and a book review, offers an illustration of the potential use of these approaches in the study of the worlds of culture.
Première synthèse des connaissances sur les musiques hip-hop, cet ouvrage mêle résultats d’enquêtes inédites et état de la recherche en sciences sociales. Il révèle l’ampleur des transformations politiques, économiques, sociologiques, géographiques et esthétiques auxquelles elles participent.
Depuis 40 ans, les musiques hip-hop portent des esthétiques fondées sur de nouvelles technologies musicales et des innovations dans les techniques de voix. Souvent données pour des modes éphémères, ces pratiques artistiques se sont avérées pérennes, et ont contribué à des transformations économiques, culturelles, linguistiques et esthétiques, et ce à une échelle internationale. Pour paraphraser le titre d’un album de rap qui a fait date, elles semblent bel et bien « conçues pour durer ». Le colloque international et pluridisciplinaire « "Conçues pour durer". Perspectives francophones sur les musiques hip-hop » qui s'est déroulé du 1er au 3 février 2017 à la Maison des métallos a mis en en valeur les acquis et les nouvelles perspectives de la recherche scientifique sur les musiques hip-hop dans les mondes francophones et au-delà.
What were the aspirations of women who began a rapping career in 1990s France? Were they looking to make it in a male-dominated world? To leave behind a dominated social position and enjoy an artist’s life? To assert the public existence of postcolonial minorities? Based primarily on life narratives, this article analyses the social mobility of female French rappers in the 1990s. It shows the importance of considering both subjective and objective career experiences, as well as the manifold power relations informing trajectories within a social space whose hierarchies are multidimensional.
« J’suis une femme d’affaires / viens m’faire le café* ». L’articulation des rapports de pouvoir dans la mobilité sociale des rappeuses françaises des années 1990
À quoi aspiraient les femmes qui se sont engagées dans la carrière de rappeuses en France dans les années 1990 ? S’agissait-il de s’imposer dans un milieu dominé par les hommes ? De quitter une condition sociale subordonnée pour profiter de la « vie d’artiste » ? D’affirmer publiquement l’existence de minorités postcoloniales ? En s’appuyant principalement sur des récits de vie, cet article analyse la mobilité sociale vécue par les rappeuses françaises des années 1990. Il montre l’importance d’articuler non seulement versants subjectif et objectif de la carrière, mais aussi les multiples rapports de pouvoir qui configurent les mobilités au sein d’un espace social aux hiérarchies multidimensionnelles.
Comment s’articulent et se croisent les différents rapports de domination qui traversent le monde social – qu’ils soient de classe, de sexe, de race, etc. – et, surtout, comment cette imbrication est-elle susceptible de produire des configurations spécifiques ? C’est toute l’ambition des approches intersectionnelles que d’analyser, notamment du point de vue des expériences situées, la manière dont les effets croisés des appartenances et assignations de classe, de sexe, de race, etc., produisent des situations sociales particulières, qui ne procèdent pas que de l’addition des inégalités. Ce dossier thématique argumente en faveur d’une approche intersectionnelle en sociologie des arts et de la culture. L’introduction offre un retour sur les contextes d’émergence et de diffusion du concept d’intersectionnalité, en particulier aux États-Unis et en France, permet d’en souligner les enjeux programmatiques et les défis méthodologiques. Le dossier, composé de trois articles, d’une note de lecture et d’un entretien, offre une illustration possible de l’usage de ces approches dans l’étude des mondes de la culture.
// How do the different relations of domination (in class, gender, race, etc.) that permeate the social world connect and intersect? More importantly, how is this interconnection conducive to producing specific configurations? The purpose of intersectional approaches is to analyse, notably from the perspective of situated experiences, how the intersecting effects of belonging and assignment in relation to class, gender, race, and so on produce particular social situations that do not simply derive from the sum of the inequalities. This special issue argues for an intersectional approach in the sociology of art and culture. The introduction offers a review of the contexts of emergence and diffusion of the concept of intersectionality, particularly in the United States and France, and highlights the programmatic issues and methodological challenges associated with it. This issue, which comprises three articles, an interview, and a book review, offers an illustration of the potential use of these approaches in the study of the worlds of culture.
En dépit de cette transformation de perspective, le cadre analytique de Becker et la majorité des travaux qu’il a inspirés en France restent centrés sur la figure de l’artiste, placé au cœur des réseaux de coopération. Nous proposons donc, dans cette contribution, d’examiner de quelle façon l’approche beckerienne de l’art en tant qu’activité collective peut se révéler utile à une réflexion sur l’analyse sociologique des intermédiaires artistiques.
the conference “built to last: francophone perspectives on hip hop music” will highlight recent academic works and emerging research on hip-hop music, from french-speaking areas and beyond. it will address a variety of issues regarding hip-hop music today, from its economic, aesthetic and political issues to its institutionalization, heritage recognition and transnational circulations around the world.
this conference will not only be an academic event, but also a cultural gathering. it will open a dialogue between artists, professionals and academics about the different types of music linked to hip-hop (turnabilism, beatmaking, r&b, slam) and the political issues raised by this musical movement.
argumentaire complet, bibliographie, infos pratiques: http://colloquehh.hypotheses.org