Si les mouvements du printemps arabe ont montré l'importance de la société civile dans la mobilis... more Si les mouvements du printemps arabe ont montré l'importance de la société civile dans la mobilisation populaire contre les régimes en place, les alliances tribales et claniques ont cependant servi de mode opératoire pour la mobilisation populaire, lors de la révolution libyenne, dans la lutte contre le régime kadhafien et ce, en raison de l'absence d'une véritable société civile et partis politiques organisés. En effet, le conflit libyen a mis au jour l'ampleur et l'importance de la manipulation des alliances lignagères, érigée en un véritable système politique par Kadhafi, depuis sa prise du pouvoir en renversant la monarchie fédérale des Sennoucides, en 1969.
La révolution industrielle qu’a connue l’Europe vers le XVIIIe siècle a engendré le besoin, chez ... more La révolution industrielle qu’a connue l’Europe vers le XVIIIe siècle a engendré le besoin, chez les grandes puissances coloniales, de trouver de nouveaux débouchés à leurs produits manufacturés.
C’était dans cette ambiance de compétition coloniale que les explorateurs européens livrèrent des informations sur les voies de passage, ainsi que sur les tribus touareg à l’intérieur du Sahara. Le sort réservé à la mission Flatters(2) en 1881 par les Touareg du Hoggar retarda la pénétration coloniale de vingt ans. Pendant ce temps, le Sahara touareg se présente comme la dernière tache blanche sur les cartes coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Cette situation n’a fait que mythifier davantage l’image du Sahara et de ses habitants dans l’imaginaire des Européens et à inciter à sa conquête. Cette période s’est caractérisée par la prise de Tombouctou (1893), d’In Salah (1900), deux comptoirs commerciaux importants situés, respectivement à l’ouest et au nord du monde touareg. Comme conséquence de l’occupation du pays touareg, l’établissement de «la paix coloniale», l’organisation de territoires sahariens en ceux dépendant de l’Afrique du Nord ou les «Touareg du Nord»(3) et les autres d’Afrique occidentale française (AOF), le Niger et le Mali.
Seuls les Touareg maliens feront l’objet de ce texte.
L’opération, déjà lancée, est pilotée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthro... more L’opération, déjà lancée, est pilotée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et le ministère de la Culture. C’est un classement multilatéral, puisque plusieurs Etats sahélo- sahariens et maghrébins sont engagés. Il s’agit de l’Algérie, de la Libye, du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Auprès de l’Unesco, l’Algérie a présenté le dossier au nom du Niger et du Mali également. Le Burkina Faso se joindra à nous. Nous attendons la Libye qui peut accéder au processus à tout moment. Nous avons élaboré le travail pour proposer l’inscription de l’imzad dans la liste représentative du patrimoine mondial de l’humanité. Les associations culturelles touareg et les assemblées populaires élues ont signé les documents nécessaires. Donc, c’est ok au niveau de la forme. Des remarques ont été faites par l’Unesco sur ce qui a été présenté. Mais, il s’agit de petites remarques. Nous en avons tenu compte et avons renvoyé le dossier avec les correctifs nécessaires. Le dossier est dans un processus d’étude de fond mené par des experts.
Si la France, à travers l’opération Serval, précipita le calendrier arrêté par les Nations unies ... more Si la France, à travers l’opération Serval, précipita le calendrier arrêté par les Nations unies pour une intervention militaire, en prenant, seule, l’initiative d’attaquer les forces djihadistes, le 11 janvier 2013, elle a également contribué à la redistribution des cartes politiques au Nord-Mali en créant les conditions d’une nouvelle situation politique dont le point d’orgue est l’accord de Ouagadougou et l’élection présidentielle de juillet 2013.
Un nouveau round de négociations inter-maliennes a débuté hier lundi à Alger. Bamako dialogue ave... more Un nouveau round de négociations inter-maliennes a débuté hier lundi à Alger. Bamako dialogue avec six mouvements du nord qui, fin août, se sont mis d’accord pour parler d’une seule voix. Après un premier round en juillet, qui avait abouti à une feuille de route, ces seconds pourparlers devraient désormais porter sur le fond et notamment sur le statut du nord, aussi appelé Azawad par les groupes. La Minusma s’est dite optimiste. Pour en parler, notre invité ce matin, Dida Badi Ag Khammadine. Il est écrivain, anthropologue et chercheur algérien spécialisé dans le monde touareg.
Le mouvement social qui agite le Sud, sa nature citoyenne et pacifique ont suscité commentaires e... more Le mouvement social qui agite le Sud, sa nature citoyenne et pacifique ont suscité commentaires et interrogations quant à ses raisons profondes. Ces commentaires sont souvent teintés de craintes et d’appréhensions étant donné le caractère stratégique de la région qui recèle l’essentiel des richesses minières et hydriques du pays.
Totalisant près de 80% de la superficie du territoire national et fief depuis toujours du parti au pouvoir, le FLN, les régions du Sud où l’on enregistre le taux de participation le plus élevé aux échéances électorales n’ont pas été gagnées par la vague de l’islamisme politique qu’ont connue les autres régions du pays.
Cette situation a contribué à conférer à cette région et à ses habitants l’image d’une contrée paisible et apparemment «hors du temps». Cependant, beaucoup pensent que derrière le mouvement social se cachent des raisons profondes qui ne disent pas leur nom. Pour notre part, l’une des directions dans lesquelles nous pensons qu’il est possible d’orienter le débat est celle en rapport au modèle de développement préconisé jusque-là pour ces régions.
Ce qui attire l’attention tient au fait que la contestation émane des gens du Sahara. Ces dernier... more Ce qui attire l’attention tient au fait que la contestation émane des gens du Sahara. Ces derniers ont la réputation d’être des gens paisibles, sans problèmes, sages, «s’hab el nya».
Le Sud n’a pas été traversé par les courants islamistes et a toujours voté pour le pouvoir central. Depuis l’indépendance, les gens du Nord se sont imaginés que le Sahara était un désert, rempli de scorpions et où il est difficile de vivre. Ils se sont fait une idée selon laquelle le Sahara était un espace lointain, tout juste bon pour constituer un point de passage. En aucun cas il ne pourrait, à leurs yeux, composer un fief pour l’émergence d’idées et d’émancipation.
Le fait est, par ailleurs, que la nature même du mouvement au Sud est très différente de ceux auxquels nous sommes habitués en Algérie. Dans le nord du pays, lorsque les manifestants sortent, ils bloquent la route et brûlent des pneus.
«Le Sahara est un espace d’émergence d’idées et d’émancipation»Dans le Sud, la manifestation est ancrée dans la tradition religieuse. Dans leur contestation, les gens en appellent à leur foi traditionnelle. Ils implorent Dieu à travers la prière du devoir (Salat El Wajib), et celle du besoin (Doâa El Hadja
Si les mouvements du printemps arabe ont montré l'importance de la société civile dans la mobilis... more Si les mouvements du printemps arabe ont montré l'importance de la société civile dans la mobilisation populaire contre les régimes en place, les alliances tribales et claniques ont cependant servi de mode opératoire pour la mobilisation populaire, lors de la révolution libyenne, dans la lutte contre le régime kadhafien et ce, en raison de l'absence d'une véritable société civile et partis politiques organisés. En effet, le conflit libyen a mis au jour l'ampleur et l'importance de la manipulation des alliances lignagères, érigée en un véritable système politique par Kadhafi, depuis sa prise du pouvoir en renversant la monarchie fédérale des Sennoucides, en 1969.
La révolution industrielle qu’a connue l’Europe vers le XVIIIe siècle a engendré le besoin, chez ... more La révolution industrielle qu’a connue l’Europe vers le XVIIIe siècle a engendré le besoin, chez les grandes puissances coloniales, de trouver de nouveaux débouchés à leurs produits manufacturés.
C’était dans cette ambiance de compétition coloniale que les explorateurs européens livrèrent des informations sur les voies de passage, ainsi que sur les tribus touareg à l’intérieur du Sahara. Le sort réservé à la mission Flatters(2) en 1881 par les Touareg du Hoggar retarda la pénétration coloniale de vingt ans. Pendant ce temps, le Sahara touareg se présente comme la dernière tache blanche sur les cartes coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Cette situation n’a fait que mythifier davantage l’image du Sahara et de ses habitants dans l’imaginaire des Européens et à inciter à sa conquête. Cette période s’est caractérisée par la prise de Tombouctou (1893), d’In Salah (1900), deux comptoirs commerciaux importants situés, respectivement à l’ouest et au nord du monde touareg. Comme conséquence de l’occupation du pays touareg, l’établissement de «la paix coloniale», l’organisation de territoires sahariens en ceux dépendant de l’Afrique du Nord ou les «Touareg du Nord»(3) et les autres d’Afrique occidentale française (AOF), le Niger et le Mali.
Seuls les Touareg maliens feront l’objet de ce texte.
L’opération, déjà lancée, est pilotée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthro... more L’opération, déjà lancée, est pilotée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et le ministère de la Culture. C’est un classement multilatéral, puisque plusieurs Etats sahélo- sahariens et maghrébins sont engagés. Il s’agit de l’Algérie, de la Libye, du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Auprès de l’Unesco, l’Algérie a présenté le dossier au nom du Niger et du Mali également. Le Burkina Faso se joindra à nous. Nous attendons la Libye qui peut accéder au processus à tout moment. Nous avons élaboré le travail pour proposer l’inscription de l’imzad dans la liste représentative du patrimoine mondial de l’humanité. Les associations culturelles touareg et les assemblées populaires élues ont signé les documents nécessaires. Donc, c’est ok au niveau de la forme. Des remarques ont été faites par l’Unesco sur ce qui a été présenté. Mais, il s’agit de petites remarques. Nous en avons tenu compte et avons renvoyé le dossier avec les correctifs nécessaires. Le dossier est dans un processus d’étude de fond mené par des experts.
Si la France, à travers l’opération Serval, précipita le calendrier arrêté par les Nations unies ... more Si la France, à travers l’opération Serval, précipita le calendrier arrêté par les Nations unies pour une intervention militaire, en prenant, seule, l’initiative d’attaquer les forces djihadistes, le 11 janvier 2013, elle a également contribué à la redistribution des cartes politiques au Nord-Mali en créant les conditions d’une nouvelle situation politique dont le point d’orgue est l’accord de Ouagadougou et l’élection présidentielle de juillet 2013.
Un nouveau round de négociations inter-maliennes a débuté hier lundi à Alger. Bamako dialogue ave... more Un nouveau round de négociations inter-maliennes a débuté hier lundi à Alger. Bamako dialogue avec six mouvements du nord qui, fin août, se sont mis d’accord pour parler d’une seule voix. Après un premier round en juillet, qui avait abouti à une feuille de route, ces seconds pourparlers devraient désormais porter sur le fond et notamment sur le statut du nord, aussi appelé Azawad par les groupes. La Minusma s’est dite optimiste. Pour en parler, notre invité ce matin, Dida Badi Ag Khammadine. Il est écrivain, anthropologue et chercheur algérien spécialisé dans le monde touareg.
Le mouvement social qui agite le Sud, sa nature citoyenne et pacifique ont suscité commentaires e... more Le mouvement social qui agite le Sud, sa nature citoyenne et pacifique ont suscité commentaires et interrogations quant à ses raisons profondes. Ces commentaires sont souvent teintés de craintes et d’appréhensions étant donné le caractère stratégique de la région qui recèle l’essentiel des richesses minières et hydriques du pays.
Totalisant près de 80% de la superficie du territoire national et fief depuis toujours du parti au pouvoir, le FLN, les régions du Sud où l’on enregistre le taux de participation le plus élevé aux échéances électorales n’ont pas été gagnées par la vague de l’islamisme politique qu’ont connue les autres régions du pays.
Cette situation a contribué à conférer à cette région et à ses habitants l’image d’une contrée paisible et apparemment «hors du temps». Cependant, beaucoup pensent que derrière le mouvement social se cachent des raisons profondes qui ne disent pas leur nom. Pour notre part, l’une des directions dans lesquelles nous pensons qu’il est possible d’orienter le débat est celle en rapport au modèle de développement préconisé jusque-là pour ces régions.
Ce qui attire l’attention tient au fait que la contestation émane des gens du Sahara. Ces dernier... more Ce qui attire l’attention tient au fait que la contestation émane des gens du Sahara. Ces derniers ont la réputation d’être des gens paisibles, sans problèmes, sages, «s’hab el nya».
Le Sud n’a pas été traversé par les courants islamistes et a toujours voté pour le pouvoir central. Depuis l’indépendance, les gens du Nord se sont imaginés que le Sahara était un désert, rempli de scorpions et où il est difficile de vivre. Ils se sont fait une idée selon laquelle le Sahara était un espace lointain, tout juste bon pour constituer un point de passage. En aucun cas il ne pourrait, à leurs yeux, composer un fief pour l’émergence d’idées et d’émancipation.
Le fait est, par ailleurs, que la nature même du mouvement au Sud est très différente de ceux auxquels nous sommes habitués en Algérie. Dans le nord du pays, lorsque les manifestants sortent, ils bloquent la route et brûlent des pneus.
«Le Sahara est un espace d’émergence d’idées et d’émancipation»Dans le Sud, la manifestation est ancrée dans la tradition religieuse. Dans leur contestation, les gens en appellent à leur foi traditionnelle. Ils implorent Dieu à travers la prière du devoir (Salat El Wajib), et celle du besoin (Doâa El Hadja
Uploads
Papers
C’était dans cette ambiance de compétition coloniale que les explorateurs européens livrèrent des informations sur les voies de passage, ainsi que sur les tribus touareg à l’intérieur du Sahara. Le sort réservé à la mission Flatters(2) en 1881 par les Touareg du Hoggar retarda la pénétration coloniale de vingt ans.
Pendant ce temps, le Sahara touareg se présente comme la dernière tache blanche sur les cartes coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Cette situation n’a fait que mythifier davantage l’image du Sahara et de ses habitants dans l’imaginaire des Européens et à inciter à sa conquête. Cette période s’est caractérisée par la prise de Tombouctou (1893), d’In Salah (1900), deux comptoirs commerciaux importants situés, respectivement à l’ouest et au nord du monde touareg. Comme conséquence de l’occupation du pays touareg, l’établissement de «la paix coloniale», l’organisation de territoires sahariens en ceux dépendant de l’Afrique du Nord ou les «Touareg du Nord»(3) et les autres d’Afrique occidentale française (AOF), le Niger et le Mali.
Seuls les Touareg maliens feront l’objet de ce texte.
Totalisant près de 80% de la superficie du territoire national et fief depuis toujours du parti au pouvoir, le FLN, les régions du Sud où l’on enregistre le taux de participation le plus élevé aux échéances électorales n’ont pas été gagnées par la vague de l’islamisme politique qu’ont connue les autres régions du pays.
Cette situation a contribué à conférer à cette région et à ses habitants l’image d’une contrée paisible et apparemment «hors du temps». Cependant, beaucoup pensent que derrière le mouvement social se cachent des raisons profondes qui ne disent pas leur nom. Pour notre part, l’une des directions dans lesquelles nous pensons qu’il est possible d’orienter le débat est celle en rapport au modèle de développement préconisé jusque-là pour ces régions.
Le Sud n’a pas été traversé par les courants islamistes et a toujours voté pour le pouvoir central. Depuis l’indépendance, les gens du Nord se sont imaginés que le Sahara était un désert, rempli de scorpions et où il est difficile de vivre. Ils se sont fait une idée selon laquelle le Sahara était un espace lointain, tout juste bon pour constituer un point de passage. En aucun cas il ne pourrait, à leurs yeux, composer un fief pour l’émergence d’idées et d’émancipation.
Le fait est, par ailleurs, que la nature même du mouvement au Sud est très différente de ceux auxquels nous sommes habitués en Algérie. Dans le nord du pays, lorsque les manifestants sortent, ils bloquent la route et brûlent des pneus.
«Le Sahara est un espace d’émergence d’idées et d’émancipation»Dans le Sud, la manifestation est ancrée dans la tradition religieuse. Dans leur contestation, les gens en appellent à leur foi traditionnelle. Ils implorent Dieu à travers la prière du devoir (Salat El Wajib), et celle du besoin (Doâa El Hadja
C’était dans cette ambiance de compétition coloniale que les explorateurs européens livrèrent des informations sur les voies de passage, ainsi que sur les tribus touareg à l’intérieur du Sahara. Le sort réservé à la mission Flatters(2) en 1881 par les Touareg du Hoggar retarda la pénétration coloniale de vingt ans.
Pendant ce temps, le Sahara touareg se présente comme la dernière tache blanche sur les cartes coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Cette situation n’a fait que mythifier davantage l’image du Sahara et de ses habitants dans l’imaginaire des Européens et à inciter à sa conquête. Cette période s’est caractérisée par la prise de Tombouctou (1893), d’In Salah (1900), deux comptoirs commerciaux importants situés, respectivement à l’ouest et au nord du monde touareg. Comme conséquence de l’occupation du pays touareg, l’établissement de «la paix coloniale», l’organisation de territoires sahariens en ceux dépendant de l’Afrique du Nord ou les «Touareg du Nord»(3) et les autres d’Afrique occidentale française (AOF), le Niger et le Mali.
Seuls les Touareg maliens feront l’objet de ce texte.
Totalisant près de 80% de la superficie du territoire national et fief depuis toujours du parti au pouvoir, le FLN, les régions du Sud où l’on enregistre le taux de participation le plus élevé aux échéances électorales n’ont pas été gagnées par la vague de l’islamisme politique qu’ont connue les autres régions du pays.
Cette situation a contribué à conférer à cette région et à ses habitants l’image d’une contrée paisible et apparemment «hors du temps». Cependant, beaucoup pensent que derrière le mouvement social se cachent des raisons profondes qui ne disent pas leur nom. Pour notre part, l’une des directions dans lesquelles nous pensons qu’il est possible d’orienter le débat est celle en rapport au modèle de développement préconisé jusque-là pour ces régions.
Le Sud n’a pas été traversé par les courants islamistes et a toujours voté pour le pouvoir central. Depuis l’indépendance, les gens du Nord se sont imaginés que le Sahara était un désert, rempli de scorpions et où il est difficile de vivre. Ils se sont fait une idée selon laquelle le Sahara était un espace lointain, tout juste bon pour constituer un point de passage. En aucun cas il ne pourrait, à leurs yeux, composer un fief pour l’émergence d’idées et d’émancipation.
Le fait est, par ailleurs, que la nature même du mouvement au Sud est très différente de ceux auxquels nous sommes habitués en Algérie. Dans le nord du pays, lorsque les manifestants sortent, ils bloquent la route et brûlent des pneus.
«Le Sahara est un espace d’émergence d’idées et d’émancipation»Dans le Sud, la manifestation est ancrée dans la tradition religieuse. Dans leur contestation, les gens en appellent à leur foi traditionnelle. Ils implorent Dieu à travers la prière du devoir (Salat El Wajib), et celle du besoin (Doâa El Hadja