Anna Safuta
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Supervisors: Prof. Florence Degavre & Prof. Helma Lutz
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We show that personalisation is not threatened by formalisation policies which do not challenge the structural inequalities underpinning paid domestic work (and to which personalisation develops as a remedy). In the Belgian case, the service voucher policy did not challenge the crucial role of personalisation for finding and keeping jobs, as well as improving working conditions. The article shows that personalisation is an informal social protection strategy which developed in the exploitative conditions of informality, but is likely to survive formalising policies. Indeed, formalisation did not eliminate the need for personalisation, as it did not substantially improve working conditions in the sector, failed to recognise workers’ qualifications and to challenge the gendered and migrantized character of domestic work employment.
and postmodern feminist approaches can be combined within a single research, on the example of original research on personalization in MDS in Belgium and Poland. In particular, the contribution shows that the distinction between material functions of personalization on the one hand, and its emotional/identity functions on the other is not empirically operative. Indeed, migrant domestic workers generally use
emotional/identity categories to frame material questions, and vice versa. This final part shows that, rather than representing incompatible approaches, modern and postmodern feminisms complete each other, in this case showing a fuller image of personalization processes in MDS.
Le travail émotionnel fait l’objet d’une division inégale au sein des sociétés occidentales : il est genré (majoritairement pris en charge par les femmes), marqué par la classe de celles qui l’effectuent, et de plus en plus confié à des femmes migrantes dans le cadre de la circulation transnationale du care (Baldassar & Merla 2013) qui confie à des femmes migrantes d’Europe de l’Est ou du Sud global le travail domestique (ménager, de soins et émotionnel) en Occident (Lutz 2011 ; Safuta 2017).
Dans cet exposé, nous analyserons le travail émotionnel dans les services domestiques, définis comme travail ménager et de soins effectué de manière rémunérée au domicile des bénéficiaires par une travailleuse qui n’a pas de liens de parenté avec ceux-ci. Les éléments empiriques examinés proviennent d’une recherche doctorale analysant les services domestiques assurés par des travailleuses migrantes en Belgique et en Pologne.
L’exposé défend l’idée que certaines des évolutions en cours dans le monde du travail (notamment la généralisation de la relation de service et la précarisation des relations d'emploi) vont amener les travailleuses, surtout les plus précaires - femmes migrantes et/ou racisées - dans un nombre croissant de catégories professionnelles, de métiers et de secteurs, à investir le travail émotionnel comme moyen d’obtenir de la reconnaissance, pérenniser leur situation et améliorer leurs conditions de travail. Du côté des bénéficiaires, le vieillissement de la population et la marchandisation croissante du travail domestique vont créer des catégories de bénéficiaires peu attractifs, car peu entouré.e.s, peu fortuné.e.s et/ou lourdement dépendant.s.s, qui vont devoir compter sur les liens émotionnels avec les travailleuses pour s’assurer leurs services.