Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00On a commencé, 19h, ravie de vous retrouver ce soir, l'info Maureen Vidal, bonsoir Maureen.
00:00:12Bonsoir Christine, bonsoir à tous, à l'aigle de l'actualité, deux semaines après la découverte du corps de la petite Louise.
00:00:17Allons Jumeaux, ses parents ont écrit une lettre, des mots forts et émouvants.
00:00:21Nous vivons la pire tragédie, la perte de son enfant chéri.
00:00:24Ils ont remercié le soutien qui leur a été apporté, la bienveillance et l'humanité.
00:00:28Les parents meurtrient, on dépeint le portrait d'une petite fille douce et attentionnée qui aimait la vie mais qui lui a été ôtée.
00:00:34L'avocat de Christophe De Chavannes fait appel après que son client a été condamné à 1200 euros d'amende
00:00:39et l'annulation de son permis de conduire pour conduite sous l'emprise de stupéfiants en récidive.
00:00:43Le 17 août 2024, l'animateur a été contrôlé positif à la cocaïne à l'issue d'un excès de vitesse à Toulon-sur-Allier.
00:00:49Il avait été condamné pour des faits similaires à Blois en 2021.
00:00:53Israël accuse le Hamas d'entretenir le culte de la mort après la mise en scène organisée par le mouvement terroriste palestinien
00:01:01pour la remise de cercueils censés contenir les corps de quatre otages israéliens.
00:01:05De son côté, Benjamin Netanyahou qualifie le Hamas de monstre.
00:01:09Merci beaucoup ma chère Maureen.
00:01:11Et au sommaire ce soir, les attentats aujourd'hui dans notre pays, c'est l'extrême droite qui les commet.
00:01:18Propos de la députée LFI Clémence Guettet.
00:01:21Manuel Bompard, de son côté, nie l'islamisme.
00:01:24Jean-Luc Mélenchon avait, lui, chanté le grand remplacement.
00:01:28LFI s'est-il radicalisé ? L'éditeur de Mathieu Bocoté.
00:01:32La semaine dernière, J.D. Vance critiquait le manque de liberté d'expression en Europe.
00:01:37L'IRC 8 a été définitivement interdit de fréquence sur la TNT, tout en étant la plus regardée.
00:01:44Face à cela, Bocot parle de restrictions graves des libertés sur notre continent, voire de dérives autoritaires.
00:01:50Qu'en est-il vraiment ?
00:01:52Liberté d'expression en péril, l'analyse d'Éric Tegner.
00:01:56C'est 8 fermes et ce sont des familles entières qui n'auront plus de ressources, plus d'emplois.
00:02:01Marc Menand, qui a travaillé à Direct 8, rendra hommage aux équipes de la chaîne ce soir.
00:02:07L'ONU dénonce la mise en scène cruelle du Hamas avec les corps de la famille Bibas aujourd'hui.
00:02:13Parallèlement, en France, s'est tenu cette semaine un procès choc avec les mêmes méthodes du Hamas.
00:02:18Enlèvement, otage, séquestration, torture.
00:02:21Les otages de l'État islamique ont témoigné de 10 mois d'enfer en Syrie par 5 bourreaux présumés.
00:02:273 sont à la barre à la cour d'assises spéciale de Paris.
00:02:30Parmi eux, Médine Mouche, le décryptage de Charlotte Norellas.
00:02:34Et puis le Figaro nous apprend aujourd'hui que le communautarisme islamique s'enracine dans le sport en France.
00:02:42Et le phénomène a pris bien plus d'ampleur qu'on ne voulait l'avouer.
00:02:46L'édito de Mathieu Beaucoupet.
00:02:48Une heure avec nos mousquetaires et un invité spécial. Vous allez le voir. C'est parti.
00:02:53Henri Dansel, on est très heureux de vous recevoir ce soir.
00:03:08Jamais nous n'oublierons nous ici le 8 juin 2023.
00:03:12Lorsqu'on vous avait vu à Annecy avec votre sac à dos, un homme courageux dont personne ne parlait.
00:03:19Il était 19h et je me rappelle, Marc Menon avait fait une chronique particulière sur vous.
00:03:24En disant, mais qui est cet homme au sac à dos ?
00:03:26Jamais on n'aurait pensé vous avoir un jour sur le plateau.
00:03:30Ne vous inquiétez pas, on va parler du livre. Je vous sens plein pied.
00:03:32Il est là votre livre. On va parler de votre livre.
00:03:35Et on est très heureux de vous avoir parce que je me rappelle encore de cette journée où vous étiez encore dans l'ombre à 19h.
00:03:43Lorsqu'on a, avec Marc Menon, dressé un portrait de vous, courageux.
00:03:47Alors que bien d'autres avaient vu le criminel et l'avaient laissé passer.
00:03:52Alors, vous êtes donc le jeune homme qui a désarmé à l'assaillant d'Annecy.
00:03:57Lorsqu'il poignardait des bébés dans les poussettes.
00:04:00Vous étiez en train de faire le tour des cathédrales.
00:04:03Vous avez terminé a priori ce tour, vous allez nous le dire.
00:04:06Vous avez écrit ce livre, Henri Dansel, le héros au sac à dos sur le chemin des cathédrales chez Fayard.
00:04:12Et là, vous revenez des Antilles. Vous allez nous en parler.
00:04:15On capa les créoles ?
00:04:17Je vais bégayer en créole si je commence à parler.
00:04:21Vous avez appris des petits mots.
00:04:22Oui, j'ai appris des petits mots.
00:04:23Des mots sympas ?
00:04:24Moins café en bagaille.
00:04:27Ah, c'est pas mal ça. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est pas mal.
00:04:30Ça veut dire j'ai fait quelque chose.
00:04:31Oui, j'ai fait quelque chose. C'est bien, pas mal.
00:04:35Vous allez nous raconter, parce que vous avez enquêté sur le patrimoine, vous dites, de ces petits morceaux de France outre-Atlantique.
00:04:41Qu'est-ce que vous avez découvert aux Antilles, en Martinique précisément ?
00:04:44C'est vrai que là, je reviens. Alors déjà, je suis désolé, je suis encore un peu dans le décalage horaire.
00:04:49Oui, vous êtes bronzé aussi.
00:04:50Oui, le passage de 30 à 1 degré pique un peu.
00:04:52Oui, c'est vrai.
00:04:54On vous enverra au Québec.
00:04:56Non, c'est extraordinaire. En fait, j'étais vraiment très heureux de faire ce voyage en Martinique.
00:05:02La Martinique, c'est l'île aux fleurs. C'est une île qui est extrêmement belle. Je sais que vous venez de Guadeloupe.
00:05:08De toute façon, je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter la Guadeloupe.
00:05:10C'est pareil, ne vous inquiétez pas.
00:05:11Mais en plus, en Martinique, il y a deux cathédrales. En fait, c'était la raison de ma venue là-bas.
00:05:15C'est pour visiter ces deux cathédrales, la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France et la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Saint-Pierre.
00:05:23Et je ne savais pas du tout qu'il y avait des édifices aussi impressionnants dans ces petites îles là-bas.
00:05:29Et en fait, j'en ai profité aussi pour faire un peu tout le tour de ce qu'est la Martinique, de tout son patrimoine architectural et vivant aussi.
00:05:36Alors, elle recueille nos prières, nos joies, nos douleurs, page 167.
00:05:41C'est ce que vous dites des cathédrales que vous visitez, de ces édifices.
00:05:47Qu'est-ce que ça vous évoque et qu'est-ce que vous retenez un peu de tous ces voyages ?
00:05:51Quand je suis parti, il y avait vraiment une question qui me nourrissait.
00:05:56C'est pourquoi on a autant d'édifices de cathédrales sur tout le territoire aujourd'hui en France.
00:06:00Je crois qu'après neuf mois d'aventure en 2023 avec tout ce qui s'est passé pendant tout ça,
00:06:05et puis après toute l'année 2024 pour faire des documentaires avec Canal et puis pour C8, mais qui ferment malheureusement,
00:06:10et puis aussi tout le début de l'année maintenant pour méditer sur ça, je crois que j'ai trouvé ma réponse.
00:06:15Pour moi, une cathédrale, c'est un repère dans l'espace et le temps qui cristallise autour de lui-même tous les aspects d'une civilisation.
00:06:25C'est-à-dire une dimension historique, une dimension artistique, une dimension patrimoniale,
00:06:30et surtout une façon de voir le monde, de s'imaginer, de se projeter dans le monde, c'est-à-dire une religion.
00:06:35C'est ça une cathédrale et c'est tout le message que nos ancêtres ont voulu nous faire passer,
00:06:40c'est qu'ils ont incarné en réalité dans la matière ce qui fait ce que nous sommes nous aujourd'hui.
00:06:46Très jolie définition. En quoi, dès que l'on vous dit cathédrale, vous répondez beau ?
00:06:52Par exemple, à la page 199, vous dites laissons-nous guider par le règne du beau et du temps long.
00:06:58Pour vous, toutes les cathédrales, ça veut dire, c'est la définition de la beauté, en quoi elles sont belles selon vous ?
00:07:03En fait, si vous voulez une cathédrale, c'est facile d'en parler parce que c'est un écrin, c'est l'arbre qui cache la forêt.
00:07:10Une cathédrale, c'est ce qu'on a de plus magnifique dans le pays parce que c'était un âge d'or de la construction au Moyen-Âge,
00:07:18c'était un âge d'or, de la construction à un âge d'or historique, et donc c'est un pinacle si vous voulez.
00:07:25Mais en réalité, c'est tout le patrimoine français qui est beau et c'est ça que j'ai envie de montrer.
00:07:29Et en fait, c'est notamment le message que j'ai fait passer après l'attaque au couteau d'Annecy.
00:07:34Vous disiez que le soir à 19h, le jour de l'attaque au couteau, j'étais silencieux encore.
00:07:39Je n'apparaissais pas dans les médias parce que je ne voulais pas parler.
00:07:41Mais on ne connaissait rien de vous. Personne ne parlait de vous.
00:07:44J'ai décidé de parler le lendemain parce que je me suis dit, en fait, le patrimoine que je visite a quelque chose à dire.
00:07:52Et moi, je vais me faire le messager de ce message-là.
00:07:54Et c'est pour ça que j'ai accepté de parler et la Providence a voulu que ce soit à ce moment-là.
00:08:00Et c'est ce que j'essaie de faire passer.
00:08:02En fait, on doit se nourrir de ce patrimoine-là parce qu'il nous pousse à agir en grand.
00:08:06C'est ça le beau incarné dans la matière, c'est qu'il nous pousse à agir en grand.
00:08:10Oui, c'est ce que vous dites régulièrement, pousser à agir en grand.
00:08:13Je vois ça dans vos interviews.
00:08:14Vous dites, page 84, « Pendant les deux semaines de marche, je passe mon temps à réajuster ma réalité. »
00:08:22Alors, je comprends quand vous expliquez comment vous marchez beaucoup, ensuite vous marchez un peu moins.
00:08:26Ce n'est pas facile.
00:08:27Mais j'ai envie de vous demander une question un peu provocatrice.
00:08:29Est-ce que vous n'avez pas vécu pendant tout ce temps-là dans un monde parallèle ?
00:08:33C'est-à-dire un monde… Non, mais c'est vrai.
00:08:35Est-ce qu'en quoi vous aviez les pieds ancrés dans la réalité ?
00:08:38On dirait que vous êtes peut-être hors sol.
00:08:40Oui.
00:08:41En fait, on peut dire la même chose.
00:08:42Là, je rentre de Martigny, que j'ai passé 13 jours là-bas.
00:08:44J'ai l'impression de recasser une bulle dans laquelle je m'étais…
00:08:48Mais en réalité, chacun est dans sa bulle.
00:08:50Chacun est dans son monde.
00:08:51Mais je pense, et je trouve d'ailleurs, et j'encourage tout le monde à faire une démarche pèlerine au long cours.
00:08:57Parce que je pense que c'est dans ce genre de démarche qu'on trouve quelque chose.
00:09:01En fait, je me suis mis dans une démarche de pèlerin.
00:09:03C'est-à-dire que volontairement, je me suis un petit peu sorti du temps.
00:09:06C'est dans ce sens-là que je dis que j'ai sans cesse…
00:09:09Je ne sais plus quelle est l'expression exacte, mais « réadapté ».
00:09:11Je me suis sans cesse réadapté parce que je me suis volontairement mis hors du temps
00:09:14pour fixer mes yeux uniquement sur les lignes d'horizon.
00:09:18Et les gens que je croisais, ils savent ça.
00:09:20Inconsciemment, ils le savent.
00:09:22Et donc, en fait, ce qui fait que quand on les rencontre, quand ils nous accueillent chez nous,
00:09:25qu'on discute avec eux, en 20 minutes, ils ont compris qu'ils ne nous reverront plus jamais
00:09:28et qu'ils peuvent tout nous dire.
00:09:30Et donc, c'est là où j'ai fait des rencontres extraordinaires
00:09:33et où j'ai recueilli beaucoup, beaucoup de choses et beaucoup de larmes.
00:09:37Beaucoup de larmes.
00:09:38Et la seule chose que je leur disais, c'était « je vous emmène avec moi
00:09:41et je vous dépose dans la prochaine cathédrale ».
00:09:44C'est puissant d'oser être hors du temps,
00:09:47alors qu'on est toujours en train de courir après le temps.
00:09:51Et moi, toutes les personnes que j'ai rencontrées aussi,
00:09:53qui font le pèlerinage, un certain pèlerinage,
00:09:56tout de suite être hors du temps, on rentre tout de suite dans une autre dimension
00:10:00et chacun a besoin de le faire.
00:10:01Par contre, on travaille aussi, donc je ne sais pas comment vous faites
00:10:04ou bien comment font les gens.
00:10:05Non, mais c'est vrai, parce qu'il faut oser prendre du temps
00:10:08pour sortir du temps et pour mieux rentrer dans le temps.
00:10:11En fait, pour moi, c'est la question de la vertu.
00:10:14C'est-à-dire, comment on décide de construire sa vie.
00:10:18Et quand je dis « il faut retrouver le goût du beau et du temps long »,
00:10:24en fait, c'est la façon dont on s'envisage dans le monde.
00:10:27Nos ancêtres, un beau matin, ils se sont levés,
00:10:29ils se sont réunis autour d'une table et les gars, ils se sont dit
00:10:31« on va construire l'édifice le plus beau, le plus grand qu'on ait jamais construit,
00:10:34on n'a même pas les techniques pour le faire, il va nous falloir 200 ans pour le faire ».
00:10:37200 ans au Moyen-Âge, c'est 5 à 7 générations de bâtisseurs.
00:10:40C'est-à-dire que les gars, quand ils se sont levés,
00:10:42ils savaient très bien qu'ils n'allaient pas voir la fin de leur projet.
00:10:45Aujourd'hui, est-ce qu'on est capable de se lancer dans un projet
00:10:48dont on ne verra pas la fin ?
00:10:50Je ne suis pas si sûr.
00:10:51Et en fait, c'est cette mentalité-là qu'il faut essayer de retrouver,
00:10:54c'est-à-dire accepter de se mettre au service de quelque chose qui nous dépasse.
00:10:59Et c'est ça le message des cathédrales,
00:11:02et c'est ce que j'essaye de faire au jour le jour,
00:11:04et c'est ce que chacun est invité à faire petit à petit dans son quotidien.
00:11:08Qui a une question pour notre Henri ?
00:11:10Est-ce que vous êtes un bâtisseur de l'esprit ?
00:11:12Parce que vous parlez de ceux qui dressent les pierres,
00:11:15ils ont deux siècles, trois siècles à attendre pour voir la concrétisation,
00:11:19et lui, vous, vous avez votre petit sac et vous cheminez.
00:11:22C'est votre façon de vous sentir plus proche de Dieu.
00:11:24Est-ce que vous vous sentez plus proche de Dieu, vous qui êtes croyant,
00:11:27depuis ce qui s'est passé à Annecy ?
00:11:29Ça fait deux questions en une.
00:11:30Oui, la question est plus longue que la réponse.
00:11:32Oui, mais j'ai envie de vous dire que...
00:11:36C'est hyper difficile comme question, cher Marc.
00:11:38J'ai envie de dire, j'ai senti que Dieu s'était rapproché de moi.
00:11:42Parce que j'ai senti son action dans ma vie,
00:11:44mais ça m'appartient, cette analyse.
00:11:46Mais j'ai senti ça.
00:11:47Et il est vrai que quand, moi, je chemine beaucoup,
00:11:52mais ce n'est pas une finalité pour moi.
00:11:55Cheminer n'est pas du tout une finalité.
00:11:56Moi, je veux construire à terme.
00:11:58Je veux construire, c'est pour ça que je fais passer ce message-là,
00:12:00c'est pour ça que je viens sur les plateaux télé.
00:12:02Construire quoi ?
00:12:03Moi, je veux construire un idéal.
00:12:05Je veux transmettre un idéal,
00:12:07parce que ce dont on manque cruellement aujourd'hui, c'est d'un idéal.
00:12:10Pourquoi on vit une crise politique ?
00:12:11Pourquoi on vit une crise économique ?
00:12:13Pourquoi on vit une crise de la famille,
00:12:14une crise de la paternité, une crise de l'autorité,
00:12:16une crise de tout ?
00:12:17Parce qu'on ne sait plus rêver.
00:12:19On ne sait plus se raccrocher, encore une fois,
00:12:22à quelque chose qui nous dépasse, mais qui nous dépasse dans le temps long.
00:12:25Dernière question, Charlotte.
00:12:26Est-ce que vous avez été étonné ?
00:12:27Parce que vous aviez demandé à Emmanuel Macron
00:12:29d'assister à la réouverture de Notre-Dame
00:12:32comme cadeau, on va dire, de sa part.
00:12:35Est-ce que vous avez été étonné, justement,
00:12:37de la ferveur populaire autour de Notre-Dame ?
00:12:39Oui, j'ai été profondément étonné de ça,
00:12:42d'autant plus que c'est quelque chose,
00:12:43je m'en suis rendu compte sur toute la France,
00:12:45tout le monde est très viscéralement attaché à ces vieilles pierres,
00:12:47et Notre-Dame, c'est un symbole pour toute la France.
00:12:49Mais ce qui m'a d'autant plus marqué,
00:12:51c'est que j'ai été invité par le président de la République,
00:12:53donc j'étais dans le carré or de la cathédrale,
00:12:55et donc j'étais au milieu de tous les VIP.
00:12:58Puissants du monde.
00:12:59Voilà, tous les puissants du monde.
00:13:00J'étais deux rangées derrière Donald Trump,
00:13:01deux rangées derrière le prince William,
00:13:03derrière le prince de Monaco,
00:13:04il y avait des présidents africains,
00:13:07des présidents sud-américains à côté de moi, tout ça.
00:13:09Et l'expérience que j'ai faite, à ce moment-là,
00:13:13c'est que même au XXIe siècle,
00:13:15même les plus puissants de ce monde
00:13:17se retrouvent au même niveau,
00:13:19dans Notre-Dame de Paris,
00:13:20au pied de la Vierge du Pilier,
00:13:22qui est la seule qui nous domine
00:13:23et qui nous couvre de son regard.
00:13:25Et ça, c'est l'expérience que j'ai faite,
00:13:26et je me suis dit, en fait,
00:13:27encore aujourd'hui, les cathédrales, c'est ça.
00:13:31Et aujourd'hui, la Légion d'honneur, c'est vous.
00:13:33Vous la méritez.
00:13:34Merci encore, merci pour votre action héroïque,
00:13:37merci pour votre regard sur la France,
00:13:39merci pour votre regard sur les cathédrales,
00:13:41merci pour votre regard sur le patrimoine de France.
00:13:44Restez avec nous.
00:13:45Je reste.
00:13:46Ne faites pas beaucoup de bruit,
00:13:47parce que ça va être la place de Mathieu Bocoté.
00:13:49D'accord ?
00:13:50Restez avec nous.
00:13:51Juste avant, Mathieu Bocoté,
00:13:52vous permettez que je lise des extraits
00:13:54de la lettre de Louise, des parents de Louise ?
00:13:56Juste avant.
00:13:57Parce que cette lettre nous a bouleversés aujourd'hui.
00:14:01Vendredi 7 février est une date qui marque
00:14:04au fer rouge nos chairs et nos cœurs.
00:14:07On nous a arraché notre fille,
00:14:09notre petite princesse.
00:14:10Nous avons vécu et vivrons la pire tragédie
00:14:13que peuvent vivre tous les parents,
00:14:15la perte de son enfant chéri.
00:14:17Louise était un vrai trésor.
00:14:19Elle était belle, douce, attentionnée.
00:14:22Elle aimait la vie, les animaux, ses peluches.
00:14:24Tous vos mots n'étaient que bienveillance
00:14:27et humanité envers elle et nous.
00:14:29La lettre est longue,
00:14:30mais je voulais absolument partager ces instants avec vous,
00:14:34puisqu'on a beaucoup évoqué le décès de la petite Louise,
00:14:3711 ans massacrée par un coup de couteau,
00:14:41par a priori un certain Owen,
00:14:44qui est en ce moment en prison
00:14:46et en attend effectivement le procès.
00:14:50Mathieu Bocoté,
00:14:51certains se demandent,
00:14:52était-ce encore possible ?
00:14:54Il semblerait bien que LFI se soit radicalisé
00:14:58comme jamais ces dernières semaines.
00:14:59Vous allez nous donner potentiellement la réponse.
00:15:01De Jean-Luc Mélenchon à Manuel Bompard
00:15:04jusqu'à Clémence Gueté,
00:15:06chacun y va de sa petite avancée doctrinale.
00:15:09Que se passe-t-il à la FI ?
00:15:11S'est-elle radicalisée ?
00:15:13Sur le monde, une accélération.
00:15:16Tout s'accélère aujourd'hui.
00:15:18On a l'impression que le monde bouge beaucoup.
00:15:20Les forces qui se veulent révolutionnaires
00:15:22sont encore plus révolutionnaires que la veille.
00:15:24Je laisse de côté le moment Rima Hassan
00:15:26qui remonte aux élections européennes.
00:15:27C'était il y a un an.
00:15:28On a acté à ce moment-là
00:15:30de la conversion explicitement islamo-gauchiste
00:15:32de la FI.
00:15:34Ces dernières semaines,
00:15:35tout récemment,
00:15:36il y a eu trois avancées.
00:15:37Trois avancées assez importantes.
00:15:39La première, on en a parlé ici,
00:15:41c'est la revendication du concept de grand remplacement
00:15:43par Jean-Luc Mélenchon
00:15:45qui dit « grâce au grand remplacement,
00:15:47nous opérons la créolisation de la France
00:15:49qui permettra d'accoucher de Nouvelle-France.
00:15:51Sur le chemin de cette Nouvelle-France,
00:15:53il y a un obstacle que nous devons
00:15:55liquider politiquement, évidemment.
00:15:57Les Français de souche qui font obstacle
00:15:59à la Nouvelle-France. »
00:16:00Premier élément.
00:16:01Deuxième élément, Manuel Bompard,
00:16:03sur le plateau du grand rendez-vous,
00:16:04il y a deux semaines,
00:16:06il a été questionné par Yohann Uzay
00:16:07et on lui demande
00:16:08« est-ce que l'islamisme est un problème pour la France ? »
00:16:10Il dit non.
00:16:11Le terrorisme, oui, on devine,
00:16:12mais l'islamisme, il refuse de répondre.
00:16:14Il refuse de répondre.
00:16:15Donc, qu'est-ce qu'on comprend par là ?
00:16:16C'est que, sur le plan électoral,
00:16:18ça causerait problème
00:16:20pour une bonne partie de ses appuis,
00:16:22mais que fondamentalement,
00:16:23l'islamisation de la France,
00:16:25l'extension de l'islam,
00:16:27que ce soit de manière ostentatoire
00:16:29ou par la présence de plus en plus grande
00:16:30de masse démographique musulmane en France,
00:16:32ne lui cause aucun problème en soi.
00:16:35Donc, il nous dit,
00:16:36il n'y a pas de souci avec ça.
00:16:37Et Clémence Guettet,
00:16:38on l'a vu ces derniers jours,
00:16:40a fait une étape de plus
00:16:42en disant que tous les attentats,
00:16:44aujourd'hui, dans notre pays,
00:16:46sont d'extrême droite.
00:16:48Donc, les attentats,
00:16:49aujourd'hui, dit-elle,
00:16:50mais c'est quoi son aujourd'hui ?
00:16:51Je suis curieux de savoir
00:16:52c'est quoi son repère temporel
00:16:53sur l'extrême droite.
00:16:55Alors, on se demande,
00:16:56est-ce qu'elle nous mampe les visages ?
00:16:58Est-ce qu'elle pense comme un pied ?
00:17:00Elle dit, les attentats,
00:17:02aujourd'hui, dans notre pays,
00:17:04c'est l'extrême droite qui les commet.
00:17:06Voilà, mot pour mot.
00:17:07Une fois que c'est dit,
00:17:08soit elle nous ment en plein visage,
00:17:10c'est tout à fait possible,
00:17:11ou elle est amnésique.
00:17:12Dans ce cas-là,
00:17:13on va l'amener chez le docteur.
00:17:14Ou alors, elle nous ment ouvertement
00:17:16de manière grossière et cynique.
00:17:18Ou alors, ce serait une autre option,
00:17:19elle est tout simplement
00:17:20dans la logique pure de la Révolution.
00:17:22J'y reviens dans un instant.
00:17:23Alors, faut-il vraiment lui rappeler
00:17:25Mohamed Merah ?
00:17:26Faut-il dire Mohamed Merah
00:17:27à Dominique Bernard,
00:17:28en passant par le Bataclan,
00:17:30en passant par Charlie,
00:17:31en passant par le père Hamel,
00:17:33en passant par Nice ?
00:17:34Est-ce qu'on doit vraiment lui expliquer
00:17:36tout ça sur le mode pédagogique ?
00:17:37La pauvre, elle n'a pas compris.
00:17:39Bien sûr que non.
00:17:40J'y reviendrai.
00:17:41Est-ce qu'on doit vraiment ajouter,
00:17:42parce que c'est une chose importante aujourd'hui,
00:17:44l'ensemble des violences commises
00:17:45sous le signe du racisme anti-blanc,
00:17:47les violences ethniques
00:17:48qui existent en France aujourd'hui,
00:17:50de Thomas à Elias,
00:17:51de Krépol au 16e arrondissement ?
00:17:53Est-ce qu'on doit lui parler de ça
00:17:54pour qu'on pourrait penser
00:17:55que ce sont des violences
00:17:56qui ont une dimension politique,
00:17:57implicite, aujourd'hui ?
00:17:59Eh bien non.
00:18:00Elle nous dit, ça, ça n'existe pas.
00:18:02Ce qui existe,
00:18:03ce sont justement
00:18:04les violences d'extrême-droite,
00:18:05les attentats d'extrême-droite,
00:18:06le terrorisme d'extrême-droite.
00:18:08Donc on se dit,
00:18:09elle a perdu le contact avec la réalité.
00:18:11Mais non.
00:18:12On comprend que si on entre
00:18:13dans la logique de la gauche radicale,
00:18:14de l'extrême-gauche,
00:18:15de la gauche radicale,
00:18:16appelons-la comme on souhaite,
00:18:17son objectif,
00:18:18ce n'est pas le souci de la vérité
00:18:19ou du mensonge.
00:18:20Son objectif,
00:18:21c'est la quête de la révolution
00:18:22en toutes circonstances.
00:18:23L'objectif, qu'est-ce que c'est ?
00:18:24C'est de provoquer des tensions
00:18:26toujours plus nombreuses,
00:18:28provoquer des conflits,
00:18:29la fameuse bordélisation
00:18:30mais appliquée à la société
00:18:31tout entière.
00:18:32Multiplier les conflits,
00:18:33pousser vers le chaos,
00:18:34pousser à une situation telle
00:18:35où la France s'embraserait.
00:18:36Il s'agit de détruire.
00:18:37Il y a une obsession,
00:18:38je pense,
00:18:39qu'on doit penser à la gauche radicale
00:18:40comme un phénomène religieux
00:18:41qui veut détruire le monde hérité
00:18:42pour créer un monde nouveau
00:18:43sous la direction du parti.
00:18:44C'est la longue histoire
00:18:45de la gauche radicale.
00:18:46C'est ce que porte aujourd'hui
00:18:47la France insoumise.
00:18:48Et dans leur vision des choses,
00:18:49l'idée de rappeler les violences,
00:18:50les réalités,
00:18:51c'est qu'il y a
00:18:53les seules violences
00:18:54qu'on peut mentionner
00:18:55dans leur esprit.
00:18:56D'ailleurs,
00:18:57elles sont souvent imaginées
00:18:58ou fantasmées.
00:18:59Ce sont celles qui permettent
00:19:00de justifier le projet
00:19:01de la gauche radicale,
00:19:02de sa confiscation du pouvoir
00:19:03au nom de la religion
00:19:04qui est la sienne.
00:19:05Autrement dit,
00:19:06à vous entendre,
00:19:07Mathieu Beaucouté et Clémence Gueté
00:19:08est indifférente à la vérité.
00:19:09Est-ce indien
00:19:10qu'elle ment consciemment
00:19:11selon vous?
00:19:12Alors, il faut comprendre
00:19:13quand on voit les jeunes,
00:19:14les filles,
00:19:15vraiment le sentiment
00:19:16de la gauche radicale
00:19:17c'est qu'elle est indifférente
00:19:18à la vérité.
00:19:19Elle est indifférente
00:19:20à la vérité.
00:19:21Elle est indifférente
00:19:22à la vérité.
00:19:23C'est pour ça que j'entends
00:19:24les jeunes, les filles,
00:19:25vraiment le cercle,
00:19:26le carré des fidèles
00:19:27que nous ne sommes pas devant
00:19:28des gens comme nous.
00:19:29J'entends comme nous,
00:19:30comme des gens ordinaires
00:19:31soucieux du vrai et du faux.
00:19:32Les gens de la France insoumise,
00:19:33je parle du cercle des fidèles,
00:19:34pas de chaque électeur,
00:19:35pour eux,
00:19:36il y a une vérité
00:19:37qui transcende
00:19:38toutes les autres.
00:19:39Cette vérité,
00:19:40c'est la quête de la révolution.
00:19:41Ce qui est bon
00:19:42pour la révolution est vrai.
00:19:43Ce qui est mauvais
00:19:44pour la révolution est mauvais.
00:19:45Et tout doit être fait
00:19:46pour leur projet politique,
00:19:47leur révolution,
00:19:49la destruction,
00:19:50l'anéantissement du monde d'hier
00:19:51et la construction
00:19:52de la cité idéale
00:19:53qu'ils nous promettent.
00:19:54Et de ce point de vue,
00:19:55tout ce qui cadre là-dedans,
00:19:56c'est vrai.
00:19:57Et de l'autre côté,
00:19:58c'est faux,
00:19:59ça ne doit pas être mentionné,
00:20:00ce sont des faits divers,
00:20:01ce sont des éléments
00:20:02qui ne doivent pas être mentionnés
00:20:03parce qu'ils troublent
00:20:04la révélation révolutionnaire.
00:20:05Alors, j'aimerais rappeler
00:20:06que la France insoumise,
00:20:07ce n'est pas un détail
00:20:08et une noyauté,
00:20:09à bien des égards,
00:20:10en fait, est portée
00:20:11par un noyau
00:20:12qui relève de la secte trotskiste.
00:20:13L'héritage de Trotsky,
00:20:14on le présente quelquefois
00:20:15comme un révolutionnaire
00:20:16héroïque au 20e siècle.
00:20:17Trotsky, c'est un théoricien
00:20:18du terrorisme de masse,
00:20:19c'est un psychopathe,
00:20:20c'est un idéologue destructeur
00:20:21et ceux qui s'en réclament
00:20:22ont une forme de tendresse
00:20:23pour lui, à mon avis,
00:20:24vivent justement
00:20:25dans un monde parallèle
00:20:26où la gauche a le droit
00:20:27d'anéantir tout ce qu'elle veut
00:20:28pour peu qu'elle nous promette
00:20:29ensuite le paradis sur terre.
00:20:30Je vais citer une phrase
00:20:31de Trotsky
00:20:32qui est le maître mental
00:20:33de Mélenchon
00:20:34à bien des égards.
00:20:35Trotsky distingue,
00:20:36dit, à la terre or blanche
00:20:37dans une société,
00:20:38appelons ça l'ordre.
00:20:39Eh bien, la terre or blanche,
00:20:40c'est mal
00:20:41parce que c'est l'ordre
00:20:42qui se défend
00:20:43contre les révolutionnaires.
00:20:44Mais il dit à la terre rouge
00:20:45et la terre rouge,
00:20:46c'est l'essentiel,
00:20:47c'est dans son livre
00:20:48Terrorisme et communisme
00:20:49et Trotsky dit à l'époque
00:20:50« La terre rouge
00:20:51est l'arme employée
00:20:52contre une classe
00:20:53vouée à périr
00:20:54et qui ne s'y résigne pas. »
00:20:55En gros,
00:20:56vous êtes des bourgeois,
00:20:57des conservateurs,
00:20:58des ouvriers,
00:20:59des français de souche,
00:21:00vous appelez-le comme vous voulez,
00:21:01vous êtes la classe
00:21:02qui fait obstacle
00:21:03à l'évolution
00:21:04vous êtes les Kulaks,
00:21:05vous êtes les Vendéens
00:21:06des temps présents,
00:21:07tous les moyens sont bons
00:21:08pour en finir avec vous.
00:21:09Alors dans ça,
00:21:10qu'est-ce qu'on entend
00:21:11par tous les moyens?
00:21:12Il y a la violence
00:21:13révolutionnaire pure,
00:21:14pensez à nos amis
00:21:15de la Jeune Garde
00:21:16qui se permettent
00:21:17toutes les violences
00:21:18qui peuvent même
00:21:19faire élire,
00:21:20on comprend qu'ils sont
00:21:21capables d'avoir déporté
00:21:22des gens à l'Assemblée nationale.
00:21:23La Jeune Garde,
00:21:24c'est les antifas
00:21:25qui parce qu'ils nous disent
00:21:26qu'on est en lutte
00:21:27contre le fascisme
00:21:28et pour eux,
00:21:29le fascisme,
00:21:30ça commence avec
00:21:31Michel Rocard
00:21:32ou François Bayrou,
00:21:33et bien on peut utiliser
00:21:34toute la violence
00:21:35nécessaire contre eux.
00:21:36De la même manière,
00:21:37c'est la légitimité,
00:21:38on pense même
00:21:39aux soulèvements de la Terre,
00:21:40les soulèvements de la Terre,
00:21:41gauche radicale,
00:21:42qui dit nous sommes
00:21:43l'autodéfense de la planète
00:21:44contre l'agression capitaliste.
00:21:45Donc quand vous pensez
00:21:46comme ça,
00:21:47vous pouvez tout faire.
00:21:48De même,
00:21:49pensons à la censure,
00:21:50il est légitime
00:21:51de censurer l'adversaire
00:21:52et là on le voit
00:21:53avec C-8 en ce moment,
00:21:54c'est-à-dire on va faire taire
00:21:55ceux qui sont perçus
00:21:56comme l'adversaire.
00:21:57Trotski d'ailleurs disait
00:21:58qu'en temps de révolutionnaire,
00:21:59la liberté d'expression
00:22:00était au service
00:22:01de ceux qui portaient
00:22:02la révolution,
00:22:03pas au service des autres.
00:22:04Donc il y a une force
00:22:05dans cette gauche radicale,
00:22:06c'est son fanatisme.
00:22:07Et de ce point de vue,
00:22:08quand on cherche
00:22:09à déconstruire,
00:22:10argument par argument,
00:22:11ce qu'ils nous disent,
00:22:12la réponse qu'on aurait pu faire
00:22:13à Clémence Gueté,
00:22:14la liste de tous
00:22:15les attentats islamistes,
00:22:16il y a une indifférence
00:22:17à la vérité,
00:22:18il y a une indifférence
00:22:19aux faits,
00:22:20il y a simplement
00:22:21le souci révolutionnaire
00:22:22de détruire le monde
00:22:23qu'il n'aime pas
00:22:24pour accoucher du monde
00:22:25dont il rêve.
00:22:26Vous dites que les critiques
00:22:27ne touchent pas
00:22:28à Mathieu Bocoté,
00:22:29mais les alliés de gauche
00:22:30de LFI,
00:22:31est-ce qu'ils ne risquent pas
00:22:32un jour de rompre
00:22:33peut-être avec elle
00:22:34et de la condamner
00:22:35à l'isolement politique définitif ?
00:22:36Oui.
00:22:37Circonstantiellement
00:22:38et jamais définitivement.
00:22:39Je pense qu'il va falloir
00:22:40accepter une chose,
00:22:41ces gens-là,
00:22:42après le 7 octobre,
00:22:43on en a beaucoup parlé,
00:22:44ils ont été capables
00:22:45de s'entendre.
00:22:46Malgré tout ce qu'ils avaient dit
00:22:47auparavant,
00:22:48ils étaient capables
00:22:49de s'entendre.
00:22:50Alors moi,
00:22:51je tire une forme de prévision.
00:22:52Au final,
00:22:53François Ruffin
00:22:54va toujours préférer voter
00:22:55pour Mélenchon
00:22:58par exemple,
00:22:59ou même pour Bruno Retailleau.
00:23:00François Hollande
00:23:01va toujours préférer
00:23:02voter LFI
00:23:03plutôt que RN,
00:23:04plutôt que LR,
00:23:05plutôt que Reconquête.
00:23:06La gauche
00:23:07vote pour la gauche
00:23:08et considère que
00:23:09ce qui n'est pas à gauche
00:23:10est à l'extérieur du périmètre
00:23:11de la raison
00:23:12et de l'humanité.
00:23:13Alors revenons
00:23:14à Clémence Gaité,
00:23:15je terminerai avec ça.
00:23:16Elle nous dit
00:23:17que les attentats
00:23:18terroristes
00:23:19aujourd'hui en France
00:23:20sont le fait
00:23:21de l'extrême droite.
00:23:22Est-ce qu'elle est la seule
00:23:23à penser ça finalement ?
00:23:24Parce que moi,
00:23:25je pose le problème
00:23:26un peu autrement.
00:23:27Dans la France d'aujourd'hui,
00:23:28malgré Mohamed Merah,
00:23:29malgré Charlie,
00:23:30malgré le Bataclan,
00:23:31malgré Nice,
00:23:32malgré le Père Hamel,
00:23:33malgré Samuel Paty,
00:23:34malgré Crépole,
00:23:35malgré Elias,
00:23:36malgré les viols,
00:23:37malgré la complicité
00:23:38pour le Hamas,
00:23:39quand on nous dit
00:23:40le vrai danger,
00:23:41c'est l'élection possible
00:23:42du Rassemblement national,
00:23:43fondamentalement,
00:23:44ceux qui disent cela
00:23:45disent la même chose
00:23:46en d'autres mots
00:23:47que Clémence Gaité.
00:23:48Merci pour votre regard
00:23:49Mathieu Beaucote.
00:23:50Dans un instant,
00:23:51Éric Tegner,
00:23:52on vous entendra
00:23:53sur la liberté d'expression,
00:23:54Marc Menon aussi,
00:23:55Charlotte Dornelas
00:23:56sur ce procès hors normes
00:23:57qui se passe avec Daech
00:23:58à Paris.
00:23:59Merci infiniment
00:24:00Henri d'Ancienne.
00:24:01Je remonte votre livre
00:24:02L'héros au sac à dos.
00:24:03J'aurais tellement d'autres
00:24:04questions à vous poser
00:24:05mais bon,
00:24:06on fera hors antenne
00:24:07ce que vous pensez
00:24:08des églises saccagées,
00:24:09on en parle régulièrement.
00:24:10Merci beaucoup
00:24:11d'être venu apporter
00:24:12une certaine lumière
00:24:13sur notre plateau,
00:24:14votre sourire et tout.
00:24:15On marque une pause
00:24:16et on revient tout de suite
00:24:17avec la liberté d'expression
00:24:18en France,
00:24:19en Europe,
00:24:20à C8,
00:24:21dans les médias,
00:24:22en France,
00:24:23en Europe,
00:24:24à C8,
00:24:25dans les médias,
00:24:26avec Eric Tegner.
00:24:27A tout de suite.
00:24:28Retour sur le plateau de FACIN,
00:24:32la semaine dernière,
00:24:34JD Vance critiquait le manque de liberté
00:24:37en Europe
00:24:38et hier,
00:24:39C8 a définitivement perdu
00:24:42sa fréquence sur la TNT
00:24:44alors qu'elle était la première
00:24:46à être regardée.
00:24:47Face à cela,
00:24:48beaucoup parle Eric Tegner
00:24:49d'une restriction grave
00:24:51des libertés
00:24:52sur notre continent,
00:24:54voire de dérives autoritaires.
00:24:56Qu'en est-il réellement ?
00:24:58La guerre, c'est la paix.
00:24:59La liberté, c'est l'esclavage.
00:25:01L'ignorance, c'est la force.
00:25:03Ces mots sont tirés de 1984
00:25:05de George Orwell
00:25:06et ils pourraient être gravés
00:25:07aujourd'hui, littéralement,
00:25:08sur le fronton
00:25:09des institutions européennes.
00:25:10Et c'est ce qu'a voulu
00:25:11justement expliquer
00:25:12JD Vance,
00:25:13le vice-président américain,
00:25:15lors d'une conférence à Munich.
00:25:17Il a mis, littéralement,
00:25:18les pieds dans le plat.
00:25:19Il a dit tout haut
00:25:20ce que tout le monde
00:25:21pense tout bas,
00:25:22sauf ici.
00:25:23Ne loit, Muzel,
00:25:24ceux qui dérangent
00:25:25et trahissent la démocratie.
00:25:26Alors, Schultz,
00:25:27Barreau,
00:25:28van der Leyen,
00:25:29évidemment,
00:25:30ils ont balayé la critique
00:25:31d'un revers de main.
00:25:32Mais la vérité, Christine,
00:25:33c'est que l'Europe
00:25:34est en train de sacrifier
00:25:35la liberté d'expression
00:25:36sur l'autel
00:25:37du vivre ensemble
00:25:38imaginaire
00:25:39et des exemples
00:25:40pullulent pour vous le prouver.
00:25:41Donc, j'en ai sélectionné
00:25:42quelques-uns.
00:25:43Prenez l'Angleterre.
00:25:44L'été dernier,
00:25:45après le meurtre atroce
00:25:46de trois fillettes
00:25:47à Southport
00:25:48par un migrant rwandais,
00:25:49des émeutes ont éclaté.
00:25:50Et le gouvernement
00:25:51de Keir Steymer
00:25:52a répondu
00:25:53par une répression brutale.
00:25:54Plus de 500 citoyens,
00:25:55des pères de famille,
00:25:56des retraités,
00:25:57des ouvriers
00:25:58ont été jetés
00:25:59en prison
00:26:00pour des publications
00:26:01sur X ou Facebook
00:26:02parce qu'ils critiquaient
00:26:03l'immigration de masse.
00:26:04En Allemagne,
00:26:05c'est pire encore,
00:26:06Christine.
00:26:07Le magazine Compact,
00:26:08un média identitaire
00:26:09dont on peut tout à fait
00:26:10être en désaccord,
00:26:11a été interdit
00:26:12en octobre 2024
00:26:13par le gouvernement Schultz.
00:26:14Mais ce n'est pas
00:26:15tous les locaux
00:26:16qui ont été
00:26:17interdits.
00:26:18Ce n'est pas
00:26:19tous les locaux
00:26:20qui ont été
00:26:21perquisitionnés.
00:26:22Les journalistes interrogés
00:26:23et les abonnés
00:26:24ont également
00:26:25été surveillés.
00:26:26Alors l'AFD,
00:26:27le parti d'opposition,
00:26:28il subit le même sort.
00:26:29Bjorn Hoek,
00:26:30qui est un élu du parti,
00:26:31il a vu son domicile
00:26:32perquisitionné
00:26:33en 2021
00:26:34pour un simple post
00:26:35sur Facebook
00:26:36dénonçant l'insécurité
00:26:37du haut clandestin.
00:26:38C'est une intimidation
00:26:39évidemment
00:26:40qui glace le sang.
00:26:41Alors on pourrait se dire
00:26:42que la Commission européenne
00:26:43derrière,
00:26:44elle tente un peu
00:26:45de calmer le jeu,
00:26:46mais non.
00:26:47En 2024,
00:26:48elle a gelé
00:26:497,5 milliards d'euros
00:26:50d'avoir pour la Hongrie
00:26:51pour des raisons politiques.
00:26:52Elle a fait la même chose
00:26:53vous savez,
00:26:54pour la Pologne,
00:26:55dirigée par le PiS polonais
00:26:56entre 2017
00:26:57et 2023
00:26:58en gelant
00:26:59près de 35 milliards
00:27:00d'euros.
00:27:01Alors le scandale ultime
00:27:02au niveau européen
00:27:03évidemment,
00:27:04ça vient de Roumaniste
00:27:05en décembre 2024.
00:27:06Mathieu Bocoté
00:27:07en parlait souvent.
00:27:08C'est la victoire
00:27:09de Georges Escoux,
00:27:10un candidat eurosceptique
00:27:11à la présidentielle
00:27:12qui a été annulé
00:27:13par la Cour constitutionnelle.
00:27:14Et la présidente
00:27:15du Parlement européen,
00:27:16elle avait appelé
00:27:17à protéger
00:27:18la démocratie roumaine
00:27:19quand notre cher
00:27:20Thierry Breton,
00:27:21lui,
00:27:22disait le mois dernier
00:27:23on l'a fait en Roumanie
00:27:24et il faudra évidemment
00:27:25le faire si nécessaire
00:27:26en Allemagne.
00:27:27Mais notons qu'ensuite
00:27:28il a expliqué
00:27:29que cette phrase
00:27:30avait été instrumentalisée.
00:27:31Oui,
00:27:32beaucoup disent
00:27:33que la phrase
00:27:34a été un peu
00:27:35surinterprétée.
00:27:36Mais Eric,
00:27:37la liberté d'expression
00:27:38en France
00:27:39est-elle dans un meilleur état
00:27:40que le reste de l'Europe ?
00:27:41On a envie de se poser la question.
00:27:42Alors,
00:27:43on a plutôt la réponse.
00:27:44La France, mes amis,
00:27:45est loin de là
00:27:46dans ce pays
00:27:47qui se vante d'avoir été
00:27:48l'inventeur des lumières.
00:27:49La liberté d'expression,
00:27:50elle se réduit
00:27:51de plus en plus.
00:27:52Jean-Yves Le Gallou,
00:27:53président de la fondation
00:27:54Polémia,
00:27:55a comparu
00:27:56avant-hier
00:27:57devant la 17ème
00:27:58chambre correctionnelle
00:27:59de Paris
00:28:00pour deux tweets
00:28:01de 2022
00:28:02dénonçant le laxisme judiciaire
00:28:03face à l'immigration.
00:28:04Eric Zemmour,
00:28:05lui,
00:28:06il accumule
00:28:07les procès
00:28:08depuis plus de 10 ans.
00:28:09Toujours et à chaque fois
00:28:10pour des propos tenus
00:28:11sur l'insécurité
00:28:12et l'immigration.
00:28:13Toujours le même thème.
00:28:14C'est un peu compliqué
00:28:15de faire taire ce cassant
00:28:16qui parle beaucoup trop fort
00:28:17pour le vivre ensemble.
00:28:18Mais ce n'est pas tout.
00:28:19On se souvient
00:28:20de Génération Identitaire,
00:28:21une association nous violente
00:28:22dissoute en 2021
00:28:23par Gérald Darmanin
00:28:24sous prétexte
00:28:25de provocation à la haine.
00:28:26Et puis,
00:28:27il y a Marine Le Pen.
00:28:28On l'oublie souvent
00:28:29et elle est poursuivie encore
00:28:30pour apologie du terrorisme
00:28:31depuis 2015
00:28:32après avoir publié
00:28:33sur Twitter
00:28:34des images d'exécution
00:28:35de Daesh
00:28:36pour condamner leur barbarie
00:28:37et en réponse
00:28:38à un journaliste
00:28:39qui comparait
00:28:40le Rassemblement National
00:28:41à l'État islamique.
00:28:42Le parquet,
00:28:43a requis 5 mois de prison
00:28:44avec sursis
00:28:45en novembre 2024.
00:28:46Mais ces cas,
00:28:47ils ne touchent pas
00:28:48uniquement
00:28:49les personnalités connues.
00:28:50Je peux vous parler
00:28:51par exemple
00:28:52du jeune Thibault
00:28:53qui a dormi de nuit
00:28:54en cellule
00:28:55perquisitionné
00:28:56et condamné par la justice
00:28:57pour avoir collé des affiches
00:28:58à la mémoire de Thomas
00:28:59tué à Crépol
00:29:00sur lesquelles était écrit
00:29:01tout simplement
00:29:02« Thomas, 16 ans,
00:29:03tué par des barbares ».
00:29:04Et hier,
00:29:05oui Christine,
00:29:06c'est le Conseil d'État
00:29:07qui a définitivement validé
00:29:08la suppression de C8,
00:29:09la première chaîne
00:29:10de la TNT
00:29:11et on ne peut pas imaginer
00:29:12que la main de l'Elysée
00:29:13ne soit pas derrière
00:29:14cette censure
00:29:15hautement politique.
00:29:16C'est ce que disait
00:29:17Cyril Hanouna,
00:29:18c'est ce qu'il laissait croire.
00:29:21On n'en sait rien.
00:29:22Non.
00:29:23La suppression de C8,
00:29:24Éric Tegner,
00:29:25marquera un avant
00:29:27et un après,
00:29:28une chose est sûre,
00:29:29dans le recul
00:29:30des libertés en France.
00:29:32Quel impact
00:29:33cela aurait-il
00:29:34et est-ce que tout le monde
00:29:35est logé à la même enseigne ?
00:29:37Alors non,
00:29:38pas du tout.
00:29:39On vit dans un monde
00:29:40où la liberté d'expression
00:29:41pour le coup,
00:29:42elle a géométrie variable.
00:29:43Quand Cyril Hanouna
00:29:44répond aux attaques
00:29:45de Louis Boyard
00:29:46dans son émission,
00:29:47la chaîne prend
00:29:483,5 millions d'euros d'amende.
00:29:49En revanche,
00:29:50quand le service public
00:29:51fait le procès
00:29:52de Boalem Sansal,
00:29:53otage politique
00:29:54en Algérie
00:29:55ou insulte la droite
00:29:56ou encore Elon Musk
00:29:57à longueur d'émission,
00:29:58jamais de sanction.
00:29:59Et que dit
00:30:00ce précédent
00:30:01pour l'avenir, Christine ?
00:30:02Il dit que si une chaîne dérange,
00:30:03elle peut être muselée.
00:30:04Il dit aux autres médias
00:30:05attention à ce que vous dites,
00:30:06attention à qui vous invitez.
00:30:07L'effet est immédiat,
00:30:08l'autocensure s'installe
00:30:09le débat se referme
00:30:10et le paysage individuel
00:30:11s'uniformise.
00:30:12La prochaine sur la liste
00:30:13c'est évidemment
00:30:14CNews.
00:30:15Alors face à ce désastre,
00:30:16il faut se dire
00:30:17sans trembler
00:30:18que J. Davens
00:30:19a évidemment vu juste
00:30:20et les rodeaux montants
00:30:21de Schulz,
00:30:22de Van der Leyen
00:30:23ou de Barreau
00:30:24ne changent rien
00:30:25à cette réalité.
00:30:26Quand des centaines
00:30:27de Britanniques
00:30:28sont emprisonnées
00:30:29pour des tweets,
00:30:30quand des médias allemands
00:30:31comme Compact
00:30:32sont rayés de la carte,
00:30:33quand des Français
00:30:34comme Le Galou,
00:30:35Zemmour ou Le Pen
00:30:36sont traînés devant la tribunaux
00:30:37et quand la première chaîne
00:30:38de la TNT
00:30:39est fermée
00:30:40pour des raisons politiques,
00:30:41c'est toute notre civilisation
00:30:42qui bouleverse
00:30:43dans l'obscurité
00:30:44cette liberté d'expression,
00:30:45celle qui veut dire
00:30:46qu'on peut dire également
00:30:47ce qui dérange.
00:30:48Elle n'est pas négociable
00:30:49et vous le savez en permanence
00:30:50dans Face à l'info,
00:30:51elle est le souffle
00:30:52de notre démocratie,
00:30:53le rempart contre la tyrannie.
00:30:54Alors on pourrait se dire
00:30:55pour essayer d'avoir d'espoir
00:30:56que faire ?
00:30:57Il faut abolir
00:30:58ces lois liberticides
00:30:59qui nous musèlent,
00:31:00ces textes qui font de nous
00:31:01des suspects
00:31:02dès qu'on ouvre la bouche.
00:31:03Il faut protéger
00:31:04les voix dissidentes,
00:31:05ces hommes et ces femmes
00:31:07qui risquent tout
00:31:08pour défendre notre civilisation.
00:31:09Il faut rendre au peuple,
00:31:10Christine,
00:31:11leur droit souverain
00:31:12de s'exprimer,
00:31:13sans peur, sans chaîne.
00:31:14Si on ne se bat pas justement
00:31:15pour terminer,
00:31:16si nous le laissons faire,
00:31:17Orwell, dont je parlais au début,
00:31:18aura eu raison.
00:31:19La liberté deviendra l'esclavage,
00:31:20l'ignorance deviendra la force
00:31:21et nous n'aurons plus
00:31:22que nos yeux
00:31:23pour pleurer dans un monde
00:31:24où la vérité sera un crime.
00:31:25Je vais citer
00:31:26quelqu'un
00:31:27qu'Arnaud Dansel
00:31:28je suis sûr
00:31:29lit beaucoup,
00:31:30c'est Charles Perigui
00:31:31qui disait
00:31:32il faut toujours dire
00:31:33ce que l'on voit
00:31:34et surtout,
00:31:35faut-il toujours
00:31:36ce qui est plus difficile
00:31:37voir ce que l'on voit.
00:31:38Quand vous dites, par exemple,
00:31:39changer les textes,
00:31:40je pense que les textes
00:31:41sont déjà là,
00:31:42il faut respecter les textes,
00:31:43ne pas avoir une interprétation,
00:31:44je ne sais pas,
00:31:45je dis ça comme ça,
00:31:46en réagissant un peu
00:31:47à votre chronique
00:31:48parce que vous dites,
00:31:49par exemple,
00:31:50en supprimer
00:31:51les lois liberticides,
00:31:52la loi définit
00:31:53la liberté d'expression
00:31:54et la liberté d'expression,
00:31:55les concours
00:31:56de la liberté d'expression,
00:31:57c'est la citation à la haine,
00:31:58etc.,
00:31:59c'est la citation
00:32:00à la haine,
00:32:01c'est la citation
00:32:02à la haine,
00:32:03etc.,
00:32:04et c'est l'interprétation
00:32:05de la haine
00:32:06qui change.
00:32:07Oui, c'est ça
00:32:08qui fait peur,
00:32:09c'est le pouvoir
00:32:10qui a été donné au juge
00:32:11d'avoir une libre interprétation
00:32:12et en même temps,
00:32:13on peut voir
00:32:14à quel point, par exemple,
00:32:15la loi Avia
00:32:16en 2020 dernier
00:32:17devait encore plus censurer
00:32:18mais cette fois-ci,
00:32:19le conseil constitutionnel
00:32:20nous a sauvés,
00:32:21ça peut arriver.
00:32:22Vous avez écouté avec passion,
00:32:23j'ai remarqué.
00:32:24Oui, alors vous savez,
00:32:25moi je suis très libéral
00:32:26et sans vous contredire,
00:32:27je dirais que je suis favorable
00:32:28à l'abolition
00:32:29de l'ensemble des lois liberticides.
00:32:30Oui, je comprends,
00:32:31mais je veux dire par là
00:32:32que si on respecte la loi
00:32:33qui existe déjà,
00:32:34on n'est pas obligé
00:32:35de fermer ses huit.
00:32:36On n'est pas obligé
00:32:37de mettre des gens en prison.
00:32:38Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:39Mais pour traîner
00:32:40tous les autres devant les tribunaux,
00:32:41ces lois-là sont faites
00:32:42pour les traîner devant les tribunaux.
00:32:43On les interprète différemment.
00:32:44Oui, mais justement,
00:32:45parce que cela touche très libéral,
00:32:46moi je ne voudrais pas donner
00:32:47aux gens le pouvoir
00:32:48d'interpréter de manière arbitraire,
00:32:49de manière à conduire
00:32:50les gens devant les tribunaux
00:32:51et en prison.
00:32:52Mais comme je vous le dis,
00:32:53c'est mon libéralisme nord-américain.
00:32:54OK, deux qui veulent différencier
00:32:55les deux.
00:32:57Charlotte, votre regard
00:32:58sur la chronique d'Éric Tegner ?
00:32:59Oui, la question de la liberté.
00:33:00Mais vous savez,
00:33:01c'est cette inversion permanente
00:33:02où on dit, pour sauver la démocratie,
00:33:03la démocratie étant définie
00:33:04comme un ensemble de valeurs
00:33:05fluctuantes et définies
00:33:06par, en l'occurrence,
00:33:07les personnes
00:33:08qui sont au pouvoir aujourd'hui,
00:33:09notamment au sein
00:33:10de la Commission européenne.
00:33:11On l'a vu très souvent,
00:33:12c'était le cas
00:33:13dans le cadre
00:33:14de la Commission européenne.
00:33:15C'était le cas
00:33:16dans le cadre
00:33:17de la Commission européenne.
00:33:18C'était le cas
00:33:19dans le cadre
00:33:20de la Commission européenne.
00:33:21C'était le cas
00:33:22dans le cadre
00:33:23de la Commission européenne.
00:33:24C'était le cas
00:33:25dans le cadre
00:33:26de la Commission européenne.
00:33:27C'était le cas
00:33:28dans le cadre
00:33:29de la Commission européenne.
00:33:30On l'a vu très souvent,
00:33:31c'était le cas
00:33:32notamment vis-à-vis
00:33:33de la Hongrie
00:33:34et de la Pologne.
00:33:35Il fallait adhérer
00:33:36à des valeurs
00:33:37récemment définies
00:33:38par des personnes.
00:33:39Et on nous dit,
00:33:40c'est immuable.
00:33:41C'était bien la peine
00:33:42de se passer du droit divin
00:33:43pour nous expliquer
00:33:44que le droit
00:33:45n'est plus
00:33:46possible à changer.
00:33:47Marc, maintenant.
00:33:48La liberté,
00:33:49c'est la multiplication
00:33:50des idées.
00:33:51C'est le débat
00:33:52en tant que tel.
00:33:53C'est la chance
00:33:54avec des arguments.
00:33:55Or, aujourd'hui,
00:33:56il n'y a plus du tout
00:33:57cette opportunité.
00:33:58Vous êtes enfermé.
00:33:59Vous êtes dans le camp
00:34:00de la bien-pensance.
00:34:01J'horreur
00:34:02des termes
00:34:03qui sont établis.
00:34:04Mais néanmoins,
00:34:05c'est ça.
00:34:06Les textes n'ont pas changé
00:34:07pour autant.
00:34:08L'interprétation
00:34:09des textes a changé.
00:34:10Voilà.
00:34:11Alors, cela dit,
00:34:12on crée de plus en plus de lois.
00:34:13Plus on crée de lois
00:34:14au nom de la liberté,
00:34:15plus on restreint la liberté.
00:34:16Il ne peut pas y avoir
00:34:17de loi
00:34:18qui ne soit pas
00:34:19des restrictions
00:34:20en elle-même.
00:34:21Alors, ces huit fermes,
00:34:22on le disait,
00:34:23c'est une famille entière
00:34:24qui n'auront plus de ressources,
00:34:25plus d'emplois.
00:34:26Et maintenant,
00:34:27vous avez voulu
00:34:28vous arrêter
00:34:29sur ce point
00:34:30dont peu en parle,
00:34:31dont peu parle,
00:34:32effectivement,
00:34:33du fait qu'ils seront
00:34:34à la rue.
00:34:35J'étais avec eux.
00:34:36J'étais avec eux.
00:34:37J'étais déjà l'ancêtre
00:34:38quand Direct 8 a débuté.
00:34:41Vous voyez ?
00:34:42Regardez ça.
00:34:43Mais c'est qui, lui ?
00:34:44C'est son fantôme.
00:34:45Mais vous n'avez pas tranché.
00:34:46Voilà.
00:34:47Sucez quand même un peu.
00:34:49Je pense à qui ?
00:34:51Eh bien, je pense…
00:34:52Alors, vous étiez sur Direct 8.
00:34:53Oui, Direct 8.
00:34:54Au début,
00:34:55l'ancêtre de ces huit.
00:34:56Oui, mais c'était
00:34:57un vent d'enthousiasme.
00:34:58Il y avait Vincent Bolloré.
00:35:00Il y avait Philippe Labreau.
00:35:02Et ils avaient choisi
00:35:04des jeunes
00:35:05venant de toutes les destinations
00:35:07possibles.
00:35:08Il leur avait dit
00:35:09« Démontrez que vous êtes capables
00:35:10de vivre une grande aventure. »
00:35:12Cette aventure,
00:35:13on vous l'offre.
00:35:14Alors, je pense à eux.
00:35:15Il y a ceux qui étaient à l'antenne,
00:35:16mais les autres.
00:35:17Jean-Michel,
00:35:18il y avait également
00:35:19un mari,
00:35:20il y avait Chantal,
00:35:22ces gens-là,
00:35:23ils se levaient le matin.
00:35:25On était dans un rayonnement de joie.
00:35:27Qu'est-ce que l'on peut faire ?
00:35:29Et on était simplement
00:35:31dans ce désir
00:35:32de faire aboutir
00:35:33un programme.
00:35:34Un programme
00:35:35qui, en soi,
00:35:36était un défi
00:35:37puisqu'on ne faisait que du direct.
00:35:40Alors, de temps en temps,
00:35:41il y avait des trous à l'antenne.
00:35:42Comment il fallait les combler ?
00:35:45On imaginait.
00:35:46On était donc
00:35:47dans l'audace permanente.
00:35:50Et depuis 20 ans,
00:35:51ils ont continué,
00:35:53portés par le même souffle.
00:35:55Et ils avaient le plaisir
00:35:58de rencontrer leur patron
00:36:00qui les encourageait
00:36:02et qui les motivait
00:36:03et qui plus est,
00:36:04bien qu'étant débutants,
00:36:06ils avaient un salaire décent.
00:36:08Ils ont continué.
00:36:09Ils y ont cru.
00:36:11Ils ont vu monter la chaîne.
00:36:13On avait quoi ?
00:36:14Peut-être 100, 200 spectateurs.
00:36:17Nos familles,
00:36:18le premier jour,
00:36:19on a pris l'antenne.
00:36:20Et au fur et à mesure,
00:36:22ils se sont agrégés.
00:36:23Ils se sont passés le mot.
00:36:25Et la chaîne a été enfin reconnue.
00:36:28Et Cyril Hanouna,
00:36:29il faut le reconnaître,
00:36:30a été l'un des éléments moteurs
00:36:33de cette reconnaissance.
00:36:34Alors, aujourd'hui...
00:36:35Je voulais parler de ceux
00:36:36qu'on ne voit pas, surtout.
00:36:37Oui, non, mais...
00:36:38Cyril Hanouna, effectivement,
00:36:39mais ceux qu'on ne voit pas.
00:36:40Mais c'est pour ça
00:36:41que je parle de ceux-là.
00:36:42Il y a un homme
00:36:43qui, soudain,
00:36:44permet à la chaîne
00:36:45d'entrer dans une rentabilité
00:36:48Et les autres,
00:36:49ils avaient concouru
00:36:50à l'émergence de ce personnage.
00:36:53Ils ont continué
00:36:54en se disant, ça y est,
00:36:55maintenant, on a la récompense.
00:36:57Et ils cherchaient toujours
00:36:59à être dans cette imagination,
00:37:02dans cette détermination.
00:37:04Et ils pensaient bien
00:37:05pouvoir en cueillir la récompense,
00:37:09à savoir un emploi.
00:37:11La légitime récompense,
00:37:13c'est d'avoir,
00:37:14quand vous avez gagné
00:37:16les téléspectateurs,
00:37:17l'opportunité de les accompagner
00:37:20encore longtemps.
00:37:21Or, ces gens-là,
00:37:22du jour au lendemain,
00:37:23on leur retire leur emploi.
00:37:24Et qui leur retire leur emploi ?
00:37:26Eh bien, des gens
00:37:27qui sont installés
00:37:29dans les fauteuils,
00:37:30qu'ils soient à l'ARCOM,
00:37:32qu'ils soient au Conseil d'État.
00:37:34Ils sont payés par nos impôts.
00:37:37Ils n'ont pas de soucis
00:37:38de lendemain.
00:37:39Ils n'ont pas à savoir
00:37:40ce qui leur arrivera.
00:37:42Non.
00:37:43Ils sont dans le confort,
00:37:45dans la petite léthargie,
00:37:47mais certains,
00:37:48de pouvoir bénéficier
00:37:50d'une tranquillité,
00:37:52d'une continuité.
00:37:53Alors oui,
00:37:54je pense à vous, les gars.
00:37:55Je pense à vous, les filles.
00:37:57Par exemple,
00:37:58vous avez,
00:37:59je les ai vus débuter,
00:38:01Élodie Ageron
00:38:03et Sandrine Arciset.
00:38:05Sandrine, c'est une sportive.
00:38:07Elle faisait l'émission de gym.
00:38:08Et ensemble,
00:38:09elles ont créé une émission
00:38:10pour les animaux.
00:38:11Aujourd'hui, les animaux,
00:38:13qui s'en préoccupe ?
00:38:15Personne.
00:38:16Depuis Direct 8,
00:38:18cette cause
00:38:19dont autant de citoyens
00:38:21se préoccupent.
00:38:23Quand on voit l'enfer que vivent
00:38:25les bêtes
00:38:27placées dans ce qu'on appelle
00:38:29la production animale,
00:38:30on n'élève plus,
00:38:31on produit.
00:38:32Avoir une émission
00:38:33qui tente de responsabiliser
00:38:35les uns et les autres,
00:38:37c'est essentiel.
00:38:38Depuis 20 ans,
00:38:40elles portaient cela.
00:38:41Elles illuminaient
00:38:42les uns et les autres.
00:38:43Eh bien, aujourd'hui,
00:38:44elles sont balayées.
00:38:45C'est le petit jeune
00:38:47avec son nœud papillon,
00:38:49Jordan Deluxe,
00:38:50ce môme
00:38:51qui, avec sa spontanéité,
00:38:53paf, balayé,
00:38:54ont leur premier couat demain.
00:38:56Et tout ça,
00:38:57parce qu'ils étaient
00:38:59avec Cyril Hanouna.
00:39:00Et Cyril Hanouna
00:39:01était le pestiféré
00:39:03formé déjà
00:39:04par les chaînes publiques.
00:39:05Il a été sur la 4,
00:39:07il a été sur la 2 et la 3.
00:39:09Et que va-t-il arriver
00:39:10à Cyril Hanouna,
00:39:12que l'on voulait à tout prix
00:39:14sortir, tel le monstre,
00:39:16des médias ?
00:39:17Eh bien, il sera sur un autre média,
00:39:19bien installé,
00:39:20et les autres,
00:39:21pour consolation,
00:39:23vont pouvoir le regarder.
00:39:25Bravo à tous.
00:39:27Bravo d'avoir été si forts.
00:39:29Gardez votre enthousiasme.
00:39:31Et je vous dis,
00:39:32merde, il faut vous en sortir.
00:39:34On apprend, selon Le Parisien,
00:39:36qu'il irait peut-être sur Ancestar,
00:39:38pas sur M6.
00:39:39On n'en sait rien.
00:39:40En tout cas,
00:39:41on sent que les choses évoluent.
00:39:42Et la semaine prochaine
00:39:43sera la dernière semaine
00:39:44pour C8.
00:39:45Et l'émission de Hanouna,
00:39:48notamment hier soir,
00:39:49a fait 2,7 millions de téléspectateurs.
00:39:51Merci pour votre regard.
00:39:53Merci pour votre regard aussi
00:39:54sur la liberté d'expression.
00:39:55A tous.
00:39:56Charlotte Dornelas
00:39:57a un dossier capital.
00:39:58On n'en a pas parlé cette semaine,
00:40:00mais on va s'y arrêter.
00:40:01Alors, l'ONU a dénoncé
00:40:02la mise en scène macabre,
00:40:04cruelle du Hamas
00:40:05avec les corps
00:40:06de la famille Bibas aujourd'hui.
00:40:08Et parallèlement,
00:40:09en France,
00:40:10c'est tenu cette semaine,
00:40:11se tient à Paris,
00:40:12le procès de cinq bourreaux
00:40:13présumés
00:40:14de plusieurs otages français
00:40:16en Syrie
00:40:17à la Cour ontarienne spéciale de Paris.
00:40:19Parmi ces hommes,
00:40:20poursuivis pour
00:40:21enlèvement,
00:40:22séquestration,
00:40:23sévices,
00:40:24infligés
00:40:25à quatre journalistes français,
00:40:27on trouve
00:40:28Médine Emouch,
00:40:29déjà connue
00:40:30de la justice française.
00:40:31Qui est-il,
00:40:32exactement,
00:40:33pour commencer ?
00:40:34Alors, il est connu,
00:40:35en effet,
00:40:36depuis très longtemps.
00:40:37Pas depuis son aventure
00:40:38djihadiste.
00:40:39Il a actuellement 39 ans,
00:40:41cet homme.
00:40:42Et sa première condamnation,
00:40:43c'était par un tribunal pour enfants.
00:40:45Il avait été placé
00:40:46à l'aide sociale à l'enfance.
00:40:47Et le tribunal pour enfants de Lille
00:40:49le condamne pour la première fois
00:40:50en 2004.
00:40:51Ensuite, il est connu
00:40:52pour tentative de vol avec violence,
00:40:53conduite sans permis,
00:40:54refus d'obtempérer.
00:40:55Bref,
00:40:56une petite délinquance
00:40:57classique,
00:40:58vous savez.
00:40:59Enfin, classique,
00:41:00comprenez-moi bien.
00:41:01Mais c'est le début
00:41:02du parcours délinquant,
00:41:03malheureusement,
00:41:04que l'on commente régulièrement.
00:41:05Et il est devenu,
00:41:06en partant en Syrie,
00:41:07un bourreau particulièrement cruel,
00:41:09qui se faisait lui-même appeler,
00:41:10selon les récits
00:41:11des personnes sur place,
00:41:12le nettoyeur ethnique islamique.
00:41:14Et au total,
00:41:15cet homme,
00:41:16je vous le disais,
00:41:17de 39 ans,
00:41:18a 17 ans de prison à son actif.
00:41:19Donc, en effet,
00:41:20la justice le connaît
00:41:21déjà très bien.
00:41:22Il compare avec
00:41:234 autres djihadistes,
00:41:24vous l'avez dit,
00:41:25dont 2, par contre,
00:41:26humastes,
00:41:27qui sont présumés morts aujourd'hui,
00:41:28mais sous mandat
00:41:29d'arrêt.
00:41:30Mais contrairement aux autres,
00:41:31Nemoche joue la même carte
00:41:32que pour l'attentat
00:41:33du musée juif de Bruxelles,
00:41:34pour lequel il a été condamné
00:41:35en 2019 à la perpétuité.
00:41:36Il a déjà pris la perpétuité
00:41:37pour cet attentat.
00:41:38Sa stratégie,
00:41:39elle était déjà la même
00:41:40à l'époque,
00:41:41il nie en bloc.
00:41:42Il nie en bloc,
00:41:43donc il reconnaît
00:41:44être allé en Syrie,
00:41:45mais précise n'avoir
00:41:46jamais rencontré
00:41:47les otages,
00:41:48en l'occurrence,
00:41:49qui sont aujourd'hui
00:41:50les partis civils
00:41:51dans ce procès,
00:41:52qui, elles,
00:41:53les partis civils,
00:41:54à l'inverse,
00:41:55le reconnaissent
00:41:56sans l'ombre d'un doute
00:41:57et ont expliqué au tribunal
00:41:58qu'au moment d'expliquer
00:41:59pourquoi ils le reconnaissent,
00:42:00lui,
00:42:01ils avaient énormément
00:42:02d'intérêt
00:42:03et ils avaient énormément
00:42:04de choses à dire
00:42:05et jusque dans le détail
00:42:06puisqu'apparemment,
00:42:07c'était par ailleurs
00:42:08un homme extrêmement cultivé
00:42:09qui avait de très longues
00:42:10conversations avec eux
00:42:11sur différents sujets
00:42:12et notamment sur
00:42:13la Yougoslavie
00:42:14qui le passionnait,
00:42:15voyez-vous.
00:42:16Et à Bruxelles,
00:42:17comme à Paris,
00:42:18il refuse tout,
00:42:19donc je vous le disais,
00:42:20et là,
00:42:21pendant l'instruction,
00:42:22il a refusé
00:42:23les expertises psychiatriques,
00:42:24les auditions,
00:42:25les enquêtes de personnalités,
00:42:26donc plusieurs personnes
00:42:27de son entourage
00:42:28et de son parcours
00:42:29vont être interrogées
00:42:30justement pour essayer
00:42:31de préciser
00:42:32cette âme.
00:42:33Mais ce que l'on sait de lui
00:42:34est terriblement
00:42:35banal.
00:42:36C'est un homme
00:42:37qui part en prison
00:42:38pour du droit commun,
00:42:39qui se radicalise
00:42:40en prison,
00:42:41qui se radicalise évidemment
00:42:42sur le terrain islamiste,
00:42:43en prison
00:42:44et la première trace
00:42:45de radicalisation islamiste
00:42:47est repérée en prison
00:42:48en 2010,
00:42:49il sort de prison
00:42:50en 2012
00:42:51et quelques semaines après,
00:42:52il part
00:42:53pour la Syrie.
00:42:54Et là-bas,
00:42:55il fait preuve
00:42:56d'une particulière cruauté
00:42:57selon tout le monde,
00:42:58alors l'ordonnance
00:42:59de mise en accusation
00:43:00pour ce procès
00:43:01le décrit instable,
00:43:02pervers,
00:43:03violent,
00:43:04mégalomane
00:43:05et les otages,
00:43:06elles,
00:43:07le reconnaissent
00:43:08sans aucun doute,
00:43:09tous,
00:43:10et il lui impute
00:43:11des horreurs à répétition
00:43:12pendant 11 mois.
00:43:13Dans le détail,
00:43:14il faisait preuve
00:43:15d'une cruauté particulière
00:43:16par rapport
00:43:17aux autres bourreaux
00:43:18et leur rôle,
00:43:19le rôle de ces djihadistes
00:43:20et en particulier de Nemouch,
00:43:21n'est pas seulement
00:43:22décrit par les otages
00:43:23parce que son avocat
00:43:24a dit,
00:43:25jusqu'à maintenant,
00:43:26c'est juste le récit des otages,
00:43:27il est donc présumé innocent
00:43:28jusqu'à la fin,
00:43:29alors il est présumé innocent
00:43:30jusqu'à la fin du procès,
00:43:31jusqu'à une éventuelle
00:43:32condamnation,
00:43:33c'est sûr,
00:43:34mais simplement,
00:43:35il n'y a pas juste,
00:43:36entre guillemets,
00:43:37le récit des otages.
00:43:38Il y a également
00:43:39des écoutes téléphoniques
00:43:40qui précisent le rôle
00:43:41des uns et des autres
00:43:42au sein de l'Etat islamique,
00:43:43parmi lesquelles
00:43:44il y avait le fait
00:43:45d'attraper des gens,
00:43:46donc potentiellement
00:43:47des otages,
00:43:48et les témoignages
00:43:49de ses compagnons
00:43:50de djihad,
00:43:51dont l'un qui précise
00:43:52qu'il avait été envoyé en France
00:43:53notamment pour intégrer
00:43:54une cellule dormante,
00:43:55cellule dormante
00:43:56qui, probablement,
00:43:58de Bruxelles.
00:43:59Que retenir
00:44:00de ce procès
00:44:01au-delà
00:44:02du parcours
00:44:03de cet homme-là ?
00:44:04Que la vérité
00:44:05est difficile à cerner.
00:44:06On le savait déjà,
00:44:07tous les gens qui ont travaillé
00:44:08sur les revenants,
00:44:09vous savez,
00:44:10ces djihadistes qui reviennent,
00:44:11disent,
00:44:12le vrai problème
00:44:13qu'on a vécu,
00:44:14c'est que la sincérité
00:44:15est impossible à établir.
00:44:16Dans un sens
00:44:17comme dans l'autre.
00:44:18D'ailleurs,
00:44:19dans l'autre aussi,
00:44:20quand vous avez un djihadiste
00:44:21qui continue à revendiquer
00:44:22le djihad,
00:44:23a priori,
00:44:24c'est plus facile à croire,
00:44:25mais la sincérité
00:44:26est extrêmement difficile.
00:44:27Plusieurs personnes
00:44:28ont expliqué
00:44:29que la justice
00:44:30ne pouvait pas prudemment
00:44:31tabler dessus
00:44:32pour faire sain.
00:44:33C'est évidemment
00:44:34un enseignement
00:44:35qui doit être à l'esprit
00:44:36au moment de la question
00:44:37récurrente du rapatriement
00:44:38des djihadistes,
00:44:39on va y revenir,
00:44:40mais c'est une question
00:44:41qui va se reposer très rapidement
00:44:42à nous, a priori,
00:44:43parce qu'au-delà
00:44:44des déclarations des uns,
00:44:45des déclarations des familles,
00:44:46des déclarations des épouses
00:44:47ou des grands-mères,
00:44:48on voit beaucoup
00:44:49les mères de ces djihadistes,
00:44:50les grands-mères
00:44:51de ces djihadistes,
00:44:52de leurs femmes
00:44:53ou des petits-enfants,
00:44:54les grands-mères,
00:44:56qui s'entraînent humainement.
00:44:57Ce n'est pas mon sujet
00:44:58d'aller discuter
00:44:59le fait qu'une mère se batte
00:45:00pour que son fils
00:45:01rende quels que soient
00:45:02les engagements
00:45:03qu'il ait pris à l'étranger.
00:45:05En revanche,
00:45:06la justice
00:45:07et le pays
00:45:08dans son ensemble
00:45:09examinent, lui,
00:45:10la responsabilité
00:45:11d'adultes
00:45:12qui sont partis
00:45:13librement,
00:45:14en tout cas,
00:45:15vis-à-vis de la France.
00:45:16Personne en France
00:45:17ne les a évidemment
00:45:18obligés à partir.
00:45:19On a même tenté
00:45:20de les empêcher.
00:45:21Or, si on prend au sérieux
00:45:22la liberté
00:45:23et le fait d'être un adulte,
00:45:24on ne peut pas
00:45:25évincer toute responsabilité
00:45:26des actes
00:45:27qui ont été posés,
00:45:28en l'occurrence,
00:45:29par des adultes.
00:45:30Et les témoignages
00:45:31sont de deux ordres
00:45:32concernant les djihadistes
00:45:33français en particulier.
00:45:34Il y a d'abord
00:45:35le récit
00:45:36des djihadistes eux-mêmes.
00:45:37Il y a un reportage
00:45:38qui a été fait récemment
00:45:39dans le Figaro magazine
00:45:40qui a été en Syrie,
00:45:41le journaliste
00:45:42a été en Syrie
00:45:43et a interrogé
00:45:44plusieurs djihadistes
00:45:45et notamment
00:45:46à la recherche
00:45:47de djihadistes français
00:45:48qui sont encore
00:45:49en Syrie
00:45:50et libres.
00:45:51Et au sujet
00:45:52des Français,
00:45:53il y a un autre
00:45:54djihadiste
00:45:55qui partageait
00:45:56leur combat
00:45:57et qui dit
00:45:58que ceux-là
00:45:59se montraient
00:46:00les plus cruels
00:46:01et étaient
00:46:02les plus extrémistes.
00:46:03Ils profitaient aussi
00:46:04des femmes,
00:46:05pratiquaient la polygamie,
00:46:06avaient jusqu'à 8 esclaves
00:46:07sexuels
00:46:08tout en appliquant
00:46:09une chariote très stricte.
00:46:10Ce récit-là
00:46:11revient souvent
00:46:12sur la cruauté
00:46:13particulière
00:46:14des djihadistes français.
00:46:15Et dans ce procès
00:46:16en particulier,
00:46:17les otages évoquent
00:46:18les francophones,
00:46:19les djihadistes francophones
00:46:20pendant leur détention.
00:46:21Ils disaient
00:46:22qu'on sentait
00:46:23une véritable haine
00:46:24contre nous les Français.
00:46:25Ils nous lynchaient.
00:46:26Cette détestation
00:46:27de la France
00:46:28qui est passée
00:46:29par les armes
00:46:30et par la guerre.
00:46:31Encore une fois,
00:46:32ce sont des personnes
00:46:33qui librement ont choisi
00:46:34d'aller faire la guerre
00:46:35aux côtés d'un ennemi
00:46:36ouvertement proclamé
00:46:37de la France.
00:46:38Ce sont des profils
00:46:39en plus capables
00:46:40des pires horreurs
00:46:41et on le découvre
00:46:42dans le récit
00:46:43de leurs victimes.
00:46:44C'est une donnée importante
00:46:45au moment de parler
00:46:46du retour
00:46:47d'éventuels djihadistes
00:46:48qui ne peut se faire
00:46:49que sur la question
00:46:50évidemment
00:46:51de la citoyenneté
00:46:52administrative
00:46:53de ces personnes.
00:46:54Ensuite,
00:46:55puisqu'il est question
00:46:56de justice
00:46:57dans leur appâtriment,
00:46:58c'est souvent
00:46:59on nous oppose
00:47:00la question de la justice
00:47:01et du fait que ce soit
00:47:02des citoyens français,
00:47:03il faut entendre
00:47:04la position de la France.
00:47:05Jusqu'à maintenant,
00:47:06pour les adultes djihadistes,
00:47:07les hommes djihadistes
00:47:08engagés dans le combat,
00:47:09la position de la France
00:47:10c'est de dire
00:47:11qu'ils doivent être jugés
00:47:12là où ils ont été attrapés
00:47:13et là où par ailleurs
00:47:14ils ont commis
00:47:15leurs méfaits.
00:47:16Et là encore,
00:47:17les ex-otages dans ce procès
00:47:18nous livrent une information.
00:47:19Il faut le dire,
00:47:20dit l'un d'eux,
00:47:21et franchement,
00:47:22je vous passe les détails
00:47:23de ce qu'ils ont subi.
00:47:24C'est un cauchemar absolu,
00:47:25vous imaginez.
00:47:26Il faut le dire,
00:47:27notre sort était anecdotique
00:47:28comparé à celui
00:47:29des Syriens,
00:47:30Irakiens,
00:47:31Yézidis.
00:47:32Eux n'avaient pas de valeur
00:47:33aux yeux des geôliers.
00:47:34Ils avaient les mêmes geôliers,
00:47:35ils étaient prisonniers
00:47:36dans la même prison
00:47:37et ces otages
00:47:38qui vous décrivent l'enfer
00:47:39vous expliquent
00:47:40que leur sort était,
00:47:41je cite,
00:47:42anecdotique
00:47:43par rapport aux Syriens,
00:47:44aux Irakiens,
00:47:45aux Yézidis
00:47:46qui étaient dans la même situation
00:47:47qu'eux.
00:47:48Reste à savoir évidemment
00:47:49ce que fera de ça
00:47:50et la redistribution
00:47:51des cartes,
00:47:52on va dire,
00:47:53dans la région.
00:47:54Où en est-on justement
00:47:55de ces retours
00:47:56de djihadistes
00:47:57en France aujourd'hui,
00:47:58Charlotte ?
00:47:59Depuis la chute
00:48:00du régime
00:48:01de Bachar el-Assad
00:48:02et la reprise en main
00:48:03du pays
00:48:04par le groupe
00:48:05dont on avait parlé,
00:48:06un groupe islamiste
00:48:07qui a changé d'atours
00:48:08et de discours
00:48:09depuis qu'il a pris
00:48:10le pouvoir,
00:48:11depuis qu'il a pris Damas,
00:48:12il y a certaines prisons
00:48:13qui ont été ouvertes
00:48:14et ça a relancé
00:48:15l'inquiétude,
00:48:16notamment sur la question
00:48:17des djihadistes français,
00:48:18dont certains
00:48:19sont un peu difficiles
00:48:20à localiser,
00:48:21on va dire,
00:48:22aujourd'hui en Syrie.
00:48:23Certains vont vouloir
00:48:24s'installer en Syrie
00:48:25d'une manière certaine,
00:48:26étant donné l'évolution
00:48:27du pays
00:48:28et ce qu'ils risquent
00:48:29en France,
00:48:30puisqu'ils risquent tous
00:48:31évidemment la judiciarisation
00:48:32de leurs cas.
00:48:33Certains sont encore
00:48:34en prison détenus
00:48:35aux mains des Kurdes
00:48:36aujourd'hui,
00:48:37mais les Kurdes
00:48:38aujourd'hui sont attaqués
00:48:39par la Turquie.
00:48:40Turquie qui veut discuter
00:48:41avec le nouveau pouvoir
00:48:42en place,
00:48:43qui discute lui aussi
00:48:44avec la Kurde,
00:48:45mais vous voyez que la situation
00:48:46est un peu difficile,
00:48:47d'autant que
00:48:49Donald Trump,
00:48:50président américain,
00:48:51a expliqué qu'il allait
00:48:52se pencher sur ce sujet,
00:48:53éventuellement retirer
00:48:54les troupes.
00:48:55Vous voyez que la région
00:48:56peut encore énormément bouger
00:48:57et le sort
00:48:58des djihadistes français
00:48:59avec.
00:49:00Aujourd'hui,
00:49:01la France,
00:49:02elle dénombre
00:49:03131 adultes français
00:49:04présents là-bas,
00:49:05de nationalité française
00:49:06présents là-bas
00:49:07et quelques
00:49:08130 mineurs,
00:49:09notamment dans
00:49:10les zones kurdes.
00:49:11Et évidemment,
00:49:12la question est entre
00:49:13les mains de la justice.
00:49:14Il y a un djihadiste français,
00:49:15la mère d'un djihadiste français
00:49:16qui vient de faire
00:49:18un recours devant la justice,
00:49:19qui doit se prononcer
00:49:20dans les prochaines semaines
00:49:21pour savoir si,
00:49:22oui ou non,
00:49:23elle exige le rapatriement.
00:49:24Ça a déjà été le cas
00:49:25et le Quai d'Orsay
00:49:26l'a déjà ignoré,
00:49:27comme quoi
00:49:28il est possible
00:49:29de le faire.
00:49:30Et ce,
00:49:31malgré les condamnations,
00:49:32notamment de la CEDH,
00:49:33comme quoi il est possible
00:49:34également,
00:49:35apparemment,
00:49:36de s'en affranchir.
00:49:37Les autorités se disent prêtes
00:49:38mais le procureur antiterroriste
00:49:39a dit il y a quelques jours
00:49:40seulement
00:49:41qu'il reconnaissait
00:49:42un immense défi
00:49:43s'il y avait un retour
00:49:44massif
00:49:45des djihadistes
00:49:46en France.
00:49:47Parce que le risque,
00:49:48c'est évidemment
00:49:49que les autorités là-bas
00:49:50nous demandent de les reprendre.
00:49:51Et alors là,
00:49:52est-ce qu'on accordera, nous,
00:49:53les laissés-passer consulaires
00:49:54que le reproche aux autres
00:49:55de ne pas donner ?
00:49:56La question, évidemment,
00:49:57se posera différemment,
00:49:58d'autant que la judiciarisation
00:49:59à leur retour en France
00:50:00est compliquée.
00:50:01Vous savez qu'il faut
00:50:02des preuves matérielles
00:50:03de leur implication
00:50:04dans le djihad.
00:50:05Donc la mise en examen
00:50:06ou en garde à vue
00:50:07est automatique.
00:50:08Mais en revanche,
00:50:09derrière,
00:50:10la condamnation
00:50:11ne l'est pas forcément.
00:50:12Et il faut aussi,
00:50:13pour la justice,
00:50:15et retour au début
00:50:16de cette chronique,
00:50:17ces personnes qui manient
00:50:18le mensonge,
00:50:19parfois avec brio.
00:50:20Merci pour cette chronique,
00:50:21Charlotte Dornelas,
00:50:22et sur ce procès.
00:50:23Je vous lirai,
00:50:24dans un instant,
00:50:25la réponse,
00:50:26puisque je veux absolument
00:50:27respecter,
00:50:28comme on le fait
00:50:29sur CNews,
00:50:30le principe du contradictoire.
00:50:31Lundi,
00:50:32j'ai reçu Sarah Knafo
00:50:33qui a dénoncé
00:50:34les chiffres
00:50:35de l'aide publique
00:50:36au développement.
00:50:37Mardi,
00:50:38je vous donnais
00:50:39la réponse du ministre
00:50:40de l'Intérieur
00:50:41de la République.
00:50:43Mardi,
00:50:44je vous donnais
00:50:45la réponse
00:50:46du ministre
00:50:47de la Francophonie,
00:50:48que j'ai invité,
00:50:49d'ailleurs,
00:50:50à venir
00:50:51sur Face à l'Info,
00:50:52et je l'invite
00:50:53de nouveau.
00:50:54Mercredi,
00:50:55je vous donnais
00:50:56la réponse
00:50:57de Sarah Knafo,
00:50:58et ce soir,
00:50:59je vais vous donner
00:51:00la réponse
00:51:01de l'AFD,
00:51:02pour être vraiment
00:51:03globale,
00:51:04à travers
00:51:05plusieurs tweets.
00:51:06Je vous en parle
00:51:07juste après
00:51:08la chronique
00:51:09de Mathieu Bocoté,
00:51:10afin de bien respecter
00:51:11l'expression
00:51:12de l'Afd.
00:51:13Le Figaro nous a appris
00:51:14aujourd'hui,
00:51:15c'est un sujet
00:51:16qui interpelle beaucoup,
00:51:17Marc Menand aussi,
00:51:18il avait envie d'en parler,
00:51:19vous aussi,
00:51:20c'est un sujet
00:51:21qui interpelle.
00:51:22Le Figaro nous a appris
00:51:23aujourd'hui
00:51:24que le communautarisme
00:51:25islamique s'enracine
00:51:26dans le sport,
00:51:27et le phénomène
00:51:28a pris bien plus
00:51:29d'ampleur
00:51:30que l'on nous voulait
00:51:31l'avouer.
00:51:32Alors,
00:51:33je pense,
00:51:34bien plus qu'on nous
00:51:35voulait l'avouer
00:51:36officiellement,
00:51:37parce que dans les faits,
00:51:38il faut véritablement
00:51:39être aveugle
00:51:40pour ne pas comprendre
00:51:41l'ampleur de l'islamisation
00:51:42du pays,
00:51:43et j'ajouterais du continent.
00:51:44L'islamisation,
00:51:45elle est visible,
00:51:46elle est la conséquence
00:51:47inévitable
00:51:48des changements démographiques
00:51:49que nous connaissons,
00:51:50elle est la conséquence
00:51:51inévitable
00:51:52de la conquête
00:51:53de l'Islam
00:51:54par l'islamisme,
00:51:55qui tient partout
00:51:56à planter ces symboles,
00:51:57pour dire territoire
00:51:58conquis,
00:51:59désormais,
00:52:00ici,
00:52:01c'est chez nous,
00:52:02et un des champs
00:52:03de bataille
00:52:04de présélection,
00:52:05c'est le sport.
00:52:06Alors,
00:52:07qu'est-ce qu'on apprend
00:52:08dans cet article du Figaro ?
00:52:09De plus en plus
00:52:10de prières,
00:52:11partout.
00:52:12De plus en plus
00:52:13de modifications
00:52:14des horaires,
00:52:15partout.
00:52:16De plus en plus
00:52:17de séparatisme sexuel,
00:52:18c'est important de le dire,
00:52:19donc,
00:52:20est-ce qu'il y a le contact
00:52:21entre les hommes
00:52:22et les femmes,
00:52:23se serrer la main,
00:52:24par exemple,
00:52:25sous le signe
00:52:26de la cordialité sportive ?
00:52:27Eh bien non,
00:52:28de moins en moins,
00:52:29parce que ça heurte
00:52:30chaque cas
00:52:31les moeurs islamiques.
00:52:32Je note qu'au début,
00:52:33ça touchait surtout les femmes,
00:52:34évidemment,
00:52:35la question du foulard,
00:52:36mais ça touche aussi
00:52:37les hommes, désormais,
00:52:38les genoux,
00:52:39les mollets,
00:52:40et c'est tout
00:52:41parce qu'apparemment,
00:52:42ce serait anti-islamique
00:52:43de s'afficher ainsi.
00:52:44Alors,
00:52:45qu'est-ce qui se joue
00:52:46à travers cela ?
00:52:47C'est toujours
00:52:48la question de la pudeur.
00:52:49Moi, rien ne m'exaspère
00:52:50autant que définir
00:52:51nos sociétés
00:52:52par des grands principes
00:52:53et des grandes valeurs
00:52:54insaisissables.
00:52:55Ce qui définit une société,
00:52:56ce sont ses mœurs,
00:52:57c'est sa culture,
00:52:58c'est sa manière d'être.
00:52:59Or,
00:53:00au cœur de toute société,
00:53:01je dirais
00:53:02de toute civilisation,
00:53:03le rapport
00:53:04entre les hommes
00:53:05et les femmes
00:53:06est le rapport fondateur.
00:53:07Est-ce qu'il y a
00:53:08entre les sexes
00:53:09une vocation à la mixité,
00:53:10une vocation à la conversation,
00:53:11une vocation au fait
00:53:12que les deux sexes,
00:53:13finalement,
00:53:14cohabitent,
00:53:15se touchent,
00:53:16vivent ensemble ?
00:53:17Ou est-ce qu'on est
00:53:18véritablement dans un principe
00:53:19d'imperméabilité
00:53:20entre les sexes
00:53:21parce que la femme
00:53:22qui s'expose
00:53:23peut susciter le désir
00:53:24et l'homme,
00:53:25laissé à lui-même,
00:53:26est incapable
00:53:27de contenir son désir ?
00:53:28Donc,
00:53:29ce que l'on voit
00:53:30à travers cela,
00:53:31c'est une colonisation
00:53:32culturelle
00:53:33par les mœurs
00:53:34de l'islamisme
00:53:35et qui s'étend
00:53:36de plus en plus
00:53:37dans tous les domaines
00:53:38de la société,
00:53:39le sport principalement.
00:53:40Alors,
00:53:41la plupart d'entre nous,
00:53:42je crois,
00:53:43sommes très inquiets
00:53:44devant cela.
00:53:45Sauf, bien évidemment,
00:53:46quelques fois,
00:53:47certaines autorités sportives.
00:53:48Et je vais citer
00:53:49M. Marc-Henri Kugler
00:53:50qui est vice-président
00:53:51en charge
00:53:52de la section féminine
00:53:53du club de rugby
00:53:54de Bobigny.
00:53:55Qu'est-ce qu'il nous dit ?
00:53:56« Nous, on vit ces questions-là
00:53:57avec beaucoup de naturel. »
00:53:58Il dit « C'est très bien,
00:53:59c'est la diversité
00:54:00qui se manifeste
00:54:01et vous le savez,
00:54:02la diversité,
00:54:03c'est toujours une richesse. »
00:54:04Il ajoute
00:54:06« Il y avait une joueuse
00:54:07qui portait une cagoule
00:54:08et elle met son casque
00:54:09pour jouer. »
00:54:10Parce que souvent,
00:54:11le casque est mis
00:54:12pour cacher le voile.
00:54:13« En revoyant
00:54:14le match précédent,
00:54:15j'ai remarqué
00:54:16qu'une autre fille,
00:54:17après avoir mis un essai,
00:54:18s'était signée
00:54:19en regardant le ciel. »
00:54:20Autrement dit,
00:54:21entre une fille
00:54:22qui se signe discrètement
00:54:23en regardant le ciel
00:54:24ou un homme
00:54:25ou j'en sais rien
00:54:26et la présence massive
00:54:27des signes de l'islam
00:54:28conquérant dans nos sociétés,
00:54:29il y a un marqueur
00:54:30d'équivalence
00:54:31qui est posé
00:54:32par ces autorités.
00:54:33J'ajoute que
00:54:34le voile et tous
00:54:35ces symboles islamiques
00:54:36sont des symboles
00:54:37d'intégration à la France.
00:54:38Parce que,
00:54:39quand une femme,
00:54:40si elle ne peut pas
00:54:41mettre son voile,
00:54:42elle va rester chez elle.
00:54:43Donc, si elle peut
00:54:44mettre son voile
00:54:45ou si les autres signes
00:54:46islamiques qu'on a évoqués,
00:54:47eh bien,
00:54:48elle peut pénétrer
00:54:49dans la société,
00:54:50elle peut entrer
00:54:51dans la société
00:54:52et dès lors,
00:54:53le voile est le symbole
00:54:54de l'inclusion
00:54:55et le refus du voile
00:54:56est le symbole
00:54:57de l'exclusion.
00:54:58On connaît ça par cœur
00:54:59depuis des années.
00:55:00N'oublions pas
00:55:01que chez les Britanniques,
00:55:02si je ne me trompe pas,
00:55:03on parlait,
00:55:04une femme qui était
00:55:05condamnée à...
00:55:06Vous savez,
00:55:07la photo qu'on prend
00:55:08quand on va en prison
00:55:09si on a un mauvais jour,
00:55:10eh bien,
00:55:11elle l'a fait avec son niqab.
00:55:12C'est du génie.
00:55:13La photo d'identité,
00:55:14photomaton pour avoir
00:55:15une pièce d'identité.
00:55:16Oui, c'est ça,
00:55:17c'est du génie quand même.
00:55:18Donc, vous voyez,
00:55:19jusqu'où l'aigle ?
00:55:20Le niqab,
00:55:21c'est l'inclusion.
00:55:22Le niqab,
00:55:23c'est la citoyenneté inclusive.
00:55:24Le refus de tout cela,
00:55:25c'est l'exclusion
00:55:26et la xénophobie
00:55:27et l'islamophobie,
00:55:28on avait compris.
00:55:30C'est un geste légitime,
00:55:31c'est une loi nécessaire
00:55:32qui permet
00:55:33de nommer un problème.
00:55:34Il faut lutter
00:55:35contre l'islamisation du sport,
00:55:36en particulier,
00:55:37et de la société en général.
00:55:38Donc, c'est très bien.
00:55:39Ensuite, moi,
00:55:40je suis de ceux
00:55:41qui se questionnent
00:55:42devant cette espèce
00:55:43de raisonnement
00:55:44très extrême-centre
00:55:45qui consiste à dire
00:55:46qu'on va faire venir
00:55:47en nos pays
00:55:48des millions de gens
00:55:49d'une religion
00:55:50pour tout faire,
00:55:51ensuite,
00:55:52de l'islamisation
00:55:53et de l'islamisation
00:55:54en général.
00:55:55Donc, c'est très bien.
00:55:56Ensuite,
00:55:57moi, je suis de ceux
00:55:58qui se questionnent
00:55:59devant cette espèce
00:56:00de raisonnement
00:56:01très extrême-centre
00:56:02qui consiste à dire
00:56:03qu'on va faire venir
00:56:04en nos pays
00:56:05des millions de gens
00:56:06de l'islamisation
00:56:07pour tout faire, ensuite,
00:56:08pour les empêcher
00:56:09de la pratiquer.
00:56:10Moi, personnellement,
00:56:11je veux la fermeté,
00:56:12je veux la laïcité,
00:56:13je veux tout ça.
00:56:14Mais à quoi s'attendent
00:56:15ceux qui se disent
00:56:16qu'on va les faire venir?
00:56:17L'islam est aujourd'hui
00:56:18renaissant,
00:56:19c'est un islam expansionniste
00:56:20et revanchard et conquérant,
00:56:21mais parce qu'on va
00:56:22traverser la Méditerranée,
00:56:23soudainement,
00:56:24nous allons les faire venir.
00:56:25C'est comme il y a
00:56:27Et j'ajouterais une chose
00:56:28qui m'observe en la matière.
00:56:29La laïcité ne suffit pas.
00:56:30C'est-à-dire empêcher
00:56:31les signes religieux
00:56:32ostentatoires de l'islam
00:56:33en particulier,
00:56:34mais pas seulement,
00:56:35ne suffit pas
00:56:36pour faire une société.
00:56:37Aimer la France,
00:56:38entre guillemets,
00:56:39ce n'est pas simplement
00:56:40ne pas porter de voile.
00:56:41Adhérer à la France,
00:56:42ce n'est pas seulement
00:56:43ne pas porter de voile
00:56:44ou ne pas porter des bas
00:56:45pour cacher ses cuisses
00:56:46ou ses genoux
00:56:47ou quoi que ce soit
00:56:48quand on est un homme.
00:56:49C'est quelque chose d'autre.
00:56:50C'est pour ça que je vais
00:56:51revenir à cette évidence.
00:56:52Un pays, ce sont des mœurs
00:56:53Un pays, ça se mange.
00:56:54C'est de la viande,
00:56:55pas l'âle.
00:56:56C'est du porc,
00:56:57de temps en temps,
00:56:58qui n'est pas vécu
00:56:59comme un scandale.
00:57:00C'est un pays,
00:57:01ça se boit.
00:57:02On boit du vin
00:57:03et le vin n'est pas vu
00:57:04comme un symbole effrayant
00:57:05et affreux.
00:57:06Un pays, ça se sert
00:57:07la main quelquefois.
00:57:08Les hommes et les femmes
00:57:09peuvent interagir
00:57:10sans être inévitablement
00:57:11sur le mode
00:57:12je m'inquiète de l'autre,
00:57:13de quelle manière
00:57:14et ainsi de suite.
00:57:15C'est la possibilité
00:57:16d'un désir civilisé
00:57:17dans la cité
00:57:18qui ne soit pas immédiatement
00:57:19vu comme une agression
00:57:20ou une menace.
00:57:21Un pays, ça s'admire
00:57:22dans son histoire.
00:57:23C'est le fait de reconnaître
00:57:24que la France à jamais
00:57:25portera une marque chrétienne
00:57:26et non pas la marque islamique,
00:57:27à moins que la France
00:57:28change de telle manière
00:57:29qu'elle soit conquise
00:57:30sous le signe d'une conquista
00:57:31qui exigerait autre chose ensuite.
00:57:32Alors, la conversion
00:57:33des immigrés à la France
00:57:34qui est nécessaire,
00:57:35qui est indispensable,
00:57:36ne peut pas être simplement
00:57:37une adhésion à la laïcité.
00:57:38La laïcité est nécessaire.
00:57:39Elle est terriblement insuffisante.
00:57:40La conversion est plus forte.
00:57:41On appelle ça la conversion
00:57:42à une identité culturelle
00:57:43et nationale.
00:57:44La conversion à des mœurs.
00:57:45Et ça, quand on se refuse
00:57:47à soi-même sa propre identité,
00:57:48comment être capable
00:57:49d'y convertir les autres ?
00:57:50Je pensais à ce qu'on disait
00:57:51tout à l'heure
00:57:52sur le changement de loi
00:57:53dont on a parlé tout à l'heure
00:57:54d'abolir les lois liberticides
00:57:55par rapport à la fille
00:57:56qui ne lâche rien.
00:57:57Non, mais lorsqu'on voit
00:57:58la loi sur la laïcité,
00:57:59par exemple,
00:58:00elle existe,
00:58:01elle peut être respectée
00:58:02d'une certaine façon
00:58:03ou d'une autre.
00:58:04Ou bien, les textes
00:58:05peuvent être interprétés
00:58:06de façon à la comprendre
00:58:07complètement différemment.
00:58:08Vous voyez ce que je veux dire ?
00:58:09Et c'est ce qui est intéressant
00:58:10de voir dans ce texte
00:58:11parce que c'est un texte
00:58:13complètement différemment.
00:58:14Vous voyez ce que je veux dire ?
00:58:15Et c'est ce qui est intéressant
00:58:16de voir qui change aujourd'hui.
00:58:17C'est-à-dire que les lois
00:58:18sont les mêmes,
00:58:19mais l'interprétation
00:58:20change complètement
00:58:21pour pouvoir punir certains.
00:58:22Je noterais cela dit,
00:58:23vous avez raison,
00:58:24mais je noterais
00:58:25que c'est la possibilité même
00:58:26de poursuivre quelqu'un
00:58:27pour délit d'opinion
00:58:28qui cause problème.
00:58:29Le simple fait de pouvoir
00:58:30poursuivre Zemmour
00:58:31ou n'importe qui d'autre
00:58:32parce qu'il a dit
00:58:33quelque chose
00:58:34qui nous choque,
00:58:35la possibilité juridique,
00:58:36de mon point de vue,
00:58:37cause problème
00:58:38quelle que soit
00:58:39l'interprétation libérale
00:58:40le long qu'il soit
00:58:41faite de la loi.
00:58:42Rapidement, ensuite,
00:58:43je lis l'AFD.
00:58:44Oui, le problème aussi,
00:58:45c'est que certaines des valeurs
00:58:46qu'on a mises en avant
00:58:47ces dernières années
00:58:48ont parlé uniquement
00:58:49justement de laïcité
00:58:50et pas être dans une perspective
00:58:51historique aussi et culturelle.
00:58:52Le problème, c'est que
00:58:53ça se retourne contre nous.
00:58:54Moi, j'ai toujours considéré
00:58:55que l'erreur,
00:58:56il y a une dizaine d'années
00:58:57des féministes
00:58:58en luttant contre le voile,
00:58:59c'est peut-être de le faire
00:59:00au nom de la liberté de la femme.
00:59:01Et aujourd'hui, on se retrouve
00:59:02avec des jeunes filles
00:59:03de 12 ans, 13 ans
00:59:04sur TikTok
00:59:05qui disent
00:59:06qu'afin de respecter
00:59:07le principe de contradictoire
00:59:09dans le feuilleton
00:59:10Sarah Knafo,
00:59:11aide publique au développement,
00:59:12lundi, je dirais,
00:59:13Sarah Knafo a dénoncé
00:59:14des chiffres sur notre plateau
00:59:16de cette aide.
00:59:17Mardi, je vous donnais
00:59:18la réponse du ministre
00:59:19de la Francophonie.
00:59:20Mercredi, la réponse
00:59:21de Sarah Knafo.
00:59:22Et ce soir, je tiens
00:59:23à donner la réponse
00:59:24de l'AFD.
00:59:25Non, mais c'est important,
00:59:26à travers des tweets.
00:59:27Regardez.
00:59:28Albanie, question.
00:59:29La diplomatie féministe
00:59:30de la France
00:59:31coûterait de l'argent
00:59:32aux contribuables ?
00:59:33Non, répond l'AFD.
00:59:34A accordé un prêt
00:59:36à l'Albanie
00:59:37pour mettre en œuvre
00:59:38l'action diplomatique
00:59:39de la France
00:59:40en faveur de l'égalité
00:59:41entre les femmes
00:59:42et les hommes
00:59:43et en projetant
00:59:44l'expertise française
00:59:45dans le pays
00:59:46qui assure le suivi
00:59:47précis de ce prêt.
00:59:48Des dizaines
00:59:49de millions d'euros
00:59:50d'argent public
00:59:51donné par l'AFD
00:59:52à l'Algérie ?
00:59:53Faux, répond l'AFD.
00:59:54Depuis 2005,
00:59:55aucun prêt
00:59:56n'a été octroyé
00:59:57à l'Algérie
00:59:58qui rembourse chaque année
00:59:59les emprunts de ce pays,
01:00:00avait préalablement
01:00:01contracté auprès
01:00:02de l'AFD.
01:00:03Et dernier point,
01:00:04enfin, il y en a d'autres
01:00:05que vous pouvez regarder
01:00:06sur un X,
01:00:07pour ceux qui sont encore
01:00:08sur X.
01:00:09L'AFD donne chaque année
01:00:10130 millions d'euros
01:00:11à la Chine.
01:00:12Faux, pas un euro
01:00:13d'argent public français
01:00:14n'est donné à la Chine.
01:00:15L'AFD prête
01:00:16à condition
01:00:17de marcher
01:00:18en toute transparence
01:00:19et conformément
01:00:20au mandat donné
01:00:21par le Parlement.
01:00:22Elle n'investit en Chine
01:00:23que sur des projets
01:00:24sur le climat
01:00:25et la biodiversité.
01:00:26J'ai quand même vu
01:00:27que l'AFD,
01:00:2887% de l'AFD,
01:00:29ce sont des dons.
01:00:30Mais bon,
01:00:31c'est important
01:00:32que chacun
01:00:33donne son avis.
01:00:35Et c'est encore une fois
01:00:36l'AFD que j'ai contacté
01:00:37à venir débattre avec nous
01:00:38ainsi que le ministre
01:00:39de la Francophonie.
01:00:40Ce sera le plus grand
01:00:42de mes bonheurs.
01:00:43Excellente suite de programme.
01:00:44Merci à tous.
01:00:45Vous l'avez produit
01:00:46Pascal Praud.