DEPARTEMENT T.S.T
HYPERFREQUENCES
&
COMPOSANTS ASSOCIES
C. JOUSSEMET
Année Scolaire 2008 / 2009
3B
ESME – Sudria
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION
1.1
1.2
1.3
1.3.1
1.3.2
1.4
1.5
1.5.1
1.5.2
1.5.3
1.5.4
1.6
2
6
MICRO-ONDES ET HYPERFREQUENCES
CLASSEMENT
LE POURQUOI DES HYPERFREQUENCES
DIRECTIVITE DES ANTENNES
LE BESOIN DE BANDE PASSANTE
L’ABSORPTION ATMOSPHERIQUE.
APPLICATIONS DES HYPERFREQUENCES
RADAR :
TELECOMMUNICATIONS :
LES CONTRE MESURES :
ET AUSSI :
SPECIFICITE DES CIRCUITS HYPERFREQUENCES
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9
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10
10
10
THEORIE DES LIGNES – (PROPAGATION MODE TEM)
11
2.1 INTRODUCTION
2.2 EQUATIONS DE PROPAGATION
2.3 CONSEQUENCES
2.4 LIGNES A FAIBLES PERTES
2.5 ONDES DE PUISSANCE
2.6 COEFFICIENT DE REFLEXION, TOS / ROS
2.6.1 COEFFICIENT DE REFLEXION
2.6.2 RELATION ENTRE COEFFICIENT DE REFLEXION ET IMPEDANCE (LIGNES SANS PERTE)
2.6.3 RAPPORT (OU TAUX) D'ONDE STATIONNAIRE : ROS (OU TOS)
2.7 VARIATION DE L'IMPEDANCE LE LONG DE LA LIGNE
2.8 ABAQUE DE SMITH
2.8.1 COURBES DEFINIES PAR R = CONSTANTE
2.8.2 COURBES DEFINIES PAR X = CONSTANTE
2.8.3 DIAGRAMME EN ADMITTANCE
2.8.4 UTILISATION DE L’ABAQUE DE SMITH
2.9 MESURES A LA LIGNE A FENTE
2.9.1 DEFINITION
2.9.2 MESURES POSSIBLES :
2.9.3 MESURE D’UNE IMPEDANCE A LA LIGNE A FENTE :
2.10 PRINCIPALES TECHNIQUES D’ADAPTATION
2.10.1 DEFINITION
2.10.2 ADAPTATION SIMPLE STUB
2.10.2.1 Remarques préliminaires :
2.10.2.2 Méthode :
2.10.2.3 Exemple :
2.10.2.4 Variantes :
2.10.3 ADAPTATION DOUBLE STUBS
2.10.3.1 Considérations préliminaires et analyse
2.10.3.2 Mode opératoire
2.10.3.3 Limitations liées au dispositif
2.10.4 UTILISATION DE TRANSFORMATEURS QUART D’ONDE
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30
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3
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PRINCIPALES LIGNES T.E.M.
3.1 LA LIGNE COAXIALE
3.1.1 CALCUL DE L’IMPEDANCE CARACTERISTIQUE
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ESME – Sudria
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
3.1.2 MODES SUPERIEURS
3.1.3 ATTENUATION
3.2 LIGNE TRIPLAQUE
3.2.1 MODES SUPERIEURS
3.2.2 IMPEDANCE CARACTERISTIQUE
3.3 LA LIGNE MICRORUBAN (MICROSTRIP)
3.3.1 MODES ET VITESSES DE PROPAGATION
3.3.2 DETERMINATION DE LA LONGUEUR D’ONDE GUIDEE ET DE L’IMPEDANCE CARACTERISTIQUE
3.4 AUTRES TYPE DE LIGNES
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4
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PARAMETRES [S] – MATRICE DE REPARTITION
4.1
4.2
4.2.1
4.2.2
4.3
4.3.1
4.3.2
4.3.3
4.3.4
4.4
4.5
4.5.1
4.5.2
4.5.3
4.6
4.6.1
4.6.2
5
DEFINITION
REPRESENTATION PHYSIQUE DES PARAMETRES [S]
ELEMENTS DIAGONAUX :
ELEMENTS NON DIAGONAUX :
PROPRIETES DE LA MATRICE [S]
RECIPROCITE
RESEAUX SANS PERTE
QUADRIPOLES SYMETRIQUES
DEPLACEMENT DES PLANS DE REFERENCE
RELATIONS ENTRE LA MATRICE [S] ET LES MATRICES [Z] OU [Y]
MATRICE DE CHAINE ET MATRICE [S]
RAPPEL SUR LA MATRICE DE CHAINE
RELATION ENTRE MATRICE [S] ET MATRICE DE CHAINE :
MATRICES DE CHAINE DE QUADRIPOLES PARTICULIERS
REPRESENTATION DES CHARGES ET GENERATEURS
CHARGES
GENERATEURS
APPLICATIONS DES PARAMETRES [S] AUX AMPLIFICATEURS A TRANSISTORS
5.1 GENERALITES
5.2 EXPRESSIONS DU GAIN
5.2.1 DEFINITION
5.2.2 COEFFICIENTS DE REFLEXION AUX ACCES DU TRANSISTOR
5.2.3 EXPRESSION GENERALE DU GAIN
5.2.4 GAIN UNILATERAL
5.2.5 GAIN UNILATERAL MAXIMAL
5.3 CERCLES A GAIN CONSTANT
5.4 NOTIONS DE STABILITE
5.4.1 CERCLE DE STABILITE
5.4.2 STABILITE INCONDITIONNELLE : FACTEUR K
5.5 FACTEUR DE BRUIT ET TEMPERATURE DE BRUIT
5.5.1 DEFINITIONS – RAPPELS
5.5.1.1 Facteur de bruit
5.5.1.2 Température additionnelle de bruit
5.5.1.3 Relation entre facteur de bruit et température additionnelle de bruit
5.5.2 FACTEUR DE BRUIT D’UN ATTENUATEUR
5.5.3 FACTEUR DE BRUIT D’UNE CHAINE DE QUADRIPOLES
5.5.4 AMPLIFICATEUR FAIBLE BRUIT
5.5.4.1 Facteur de bruit minimum d’un quadripôle
5.5.4.2 Cercles à facteur de bruit constant
5.6 AMPLIFICATEURS DE PUISSANCE
5.6.1 LE COMPOSANT
5.6.2 LA CONCEPTION
5.6.2.1 Conception par le calcul
5.6.2.2 Conception à l’aide de mesures
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5.6.3
6
Hyperfréquences
et composants associés
DYNAMIQUE SANS PARASITE
Département TST
62
COUPLEURS DIRECTIFS
64
6.1 PROBLEME
6.2 CONSEQUENCES
6.3 DEFINITIONS : COUPLAGE ET DIRECTIVITE
6.4 LES COUPLEURS SUR GUIDE D’ONDE
6.4.1 LES GUIDES ACCOLES SUR LE PETIT COTE
6.4.2 GUIDES ACCOLES PAR LE GRAND COTE
6.4.3 COUPLEURS EN CROIX
6.4.4 UN CAS PARTICULIER : LE TE MAGIQUE
6.5 COUPLEURS A LIGNES COUPLEES
6.6 LES COUPLEURS 3 DB EN ANNEAUX
6.6.1 ANNEAU 4 λ/4
6.6.2 ANNEAU 6 λ/4
6.7 APPLICATIONS DES COUPLEURS DIRECTIFS
6.7.1 METROLOGIE ET TEST
6.7.2 DISTRIBUTION DE PUISSANCE
6.7.3 FONCTIONS AVEC UN COUPLEUR 3DB A SORTIES EN QUADRATURE
6.7.3.1 Résultats préliminaires
6.7.3.2 Applications
6.7.4 ETAGES EQUILIBRES
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COMPOSANTS HYPERFREQUENCES ET FONCTIONS ASSOCIEES
7.1 INTRODUCTION
7.2 LES FONCTIONS DE CONTROLE
7.2.1 LA DIODE PIN
7.2.2 INTERRUPTEURS
7.2.3 COMMUTATEURS
7.2.4 LIMITEURS
7.2.5 LES FONCTIONS D’ATTENUATIONS
7.2.5.1 Cellules résistives
7.2.5.2 Coupleurs 3 dB et dipôles réflectifs :
7.2.5.3 Coupleurs 3 dB et diodes PIN en transmission
7.2.6 DEPHASEURS DIGITAUX
7.2.6.1 Cellules de déphasage à commutation de lignes
7.2.6.2 Cellules de déphasage à coupleurs 3 dB
7.2.6.3 Cellules de déphasage à perturbation
7.2.6.4 Déphaseurs complets
7.2.6.5 Déphaseurs vectoriels
7.2.7 DEPHASEURS ANALOGIQUES
7.3 LES FONCTIONS DE CONVERSION DE FREQUENCES
7.3.1 LA DIODE SCHOTTKY
7.3.2 LE DETECTEUR QUADRATIQUE
7.3.3 LES MELANGEURS
7.3.3.1 Fonction
7.3.3.2 Principe
7.3.3.3 Mélangeur simple
7.3.3.4 Mélangeur symétrique
7.3.3.5 Pertes de conversion et facteur de bruit
7.3.3.6 Le détecteur amplitude – phase (DAP)
7.3.3.7 Mélangeur à élimination de fréquence image (EFI)
7.3.4 LES TRANSPOSEURS
7.3.4.1 Transposeur bi bande :
7.3.4.2 Transposeur à Bande Latérale Unique (BLU)
7.4 LES OSCILLATEURS ET AMPLIFICATEURS A DIODES
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7.4.1.1
7.4.1.2
7.4.1.3
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7.4.2
7.4.2.1
7.4.2.2
7.4.3
7.4.3.1
7.4.3.2
7.4.4
7.4.4.1
7.4.4.2
7.4.4.3
Hyperfréquences
et composants associés
GENERALITES SUR LES OSCILLATEURS
L’Oscillateur de Van der Pol
Bruit d’un oscillateur – Notion de spectre
Pushing d’un oscillateur
Pulling d’un oscillateur
OSCILLATEURS A DIODE GUNN
La diode Gunn
Caractéristiques principales des Oscillateurs à diodes Gunn
OSCILLATEURS A DIODE AVALANCHE
La diode avalanche ou IMPATT
Caractéristiques des oscillateurs à diodes IMPATT
AMPLIFICATEURS A DIODES
Amplificateurs à résistance négative
Oscillateurs synchronisés par injection (ILO)
Chaîne d’ILOs :
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Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
1 INTRODUCTION
1.1
MICRO-ONDES ET HYPERFREQUENCES
Connu assez récemment du grand public le terme « Micro-ondes » évoque, pour le profane le four du
même nom, ou pour les plus initiés, la réception individuelle par satellite qui fait partie de notre
quotidien. Ce terme recouvre pourtant des applications professionnelles beaucoup plus vaste pour le
futur ingénieur en télécommunications que vous êtes.
Le terme « Micro-ondes » , traduction de l’anglais Microwaves, évoque des longueurs d’onde de
l’ordre du micron, alors que jusqu’à ce jour les fréquences utilisées en « Micro-ondes » ou plus
précisément en « Hyperfréquences » ont des longueurs d’onde allant de la gamme décimétrique au
ème
de millimètre. Conventionnellement les hyperfréquences se situent dans la gamme des 1 à
1/10
300 GHz, soit des longueurs d’onde variant de 30 cm à 0.1 mm, bien qu’au Etats Unis on parle encore
de Microwaves à partir de 300 MHz.
Dans le spectre électromagnétique, les fréquences inférieures à quelques dizaines de MHz sont
partiellement ou totalement réfléchies par les couches ionisées de l’atmosphère (ionosphère). Les
hyperfréquences se situent au delà de la fréquence de coupure due à l’ionosphère qu’elles traversent
sans trop de perturbations et constitue une grande partie de la fenêtre radio jusqu’à l’infra rouge (IR)
lointain.
Ondes
Radioélectriques
Hyperfréquences
Sub millimétriques
Infra rouge
(IR)
Lumière visible
Ultra violet
Rayons X
Rayons γ
C. JOUSSEMET
Fréquences
30 à 300 KHz
0.3 à 3 MHz
3 à 30 MHz
30 à 300 MHz
0.3 à 3 GHz
3 à 30 GHz
30 à 300 GHz
0.3 à 3 THz
3 à 30 THz
30 à 400 THz
400 à 800 THz
Longueurs d’onde
1 à 10 km
100 à 1000 m
10 à 100 m
1 à 10 m
0.1 à 1 m
1 à 10 cm
1 à 10 mm
0.1 à 1 mm
10 à 100 µm
0.8 à 10 µm
0.4 à 0.8 µm
10 nm à 0.4 µm
10 à 30 pm
< 0.1 pm
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Bandes (1)
Kilométriques
Hectométriques
Décamétriques
Métriques
Décimétriques
Centimétriques
Millimétriques
Sub millimétriques
IR lointain
IR proche
Bandes (2)
« GO »
« PO »
« OC »
VHF
UHF
SHF
EHF
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1.2
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
CLASSEMENT
Pour la partie des hyperfréquences comprises entre 1 et 100 GHz, les utilisateurs (et en premier lieu
les radaristes) ont classifié, pour des raisons réglementaires (allocation de fréquences) ou
technologiques (dimensions de guides d’ondes) un certain nombre de sous bandes indiquées dans le
tableau ci-après :
Désignation
Bande L
Bande S
Bande C
Bande X
Bande Ku
Bande K
Bande Ka
Bande Q
Bande W
1.3
Bande de fréquences
1 à 2 GHz
2 à 4 GHz
4 à 8 GHz
8 à 12.4 GHz
12.4 à 18 GHz
18 à 26 GHz
26 à 40 GHz
40 à 70 GHz
70 à 110 GHz
Gammes de longueurs d’onde
30 à 15 cm
15 à 7.5 cm
7.5 à 3.75 cm
3.75 à 2.4 cm
2.4 à 1.67 cm
1.67 à 1.15 cm
1.15 à 0.75 cm
7.5 à 4.29 mm
4.29 à 2.73 mm
LE POURQUOI DES HYPERFREQUENCES
L’utilisation des hyperfréquences est intimement lié au développement du RADAR (RAdio Détection
And Ranging) avant et surtout, pendant et après la dernière guerre mondiale (découverte du
magnétron en 1920, du klystron en 1935 - Etudes et ouvrages de référence du MIT « Massachusetts
Institut of Technology »). Puis vinrent les premières applications dans le domaine des
télécommunications civiles et militaires avec le développement des faisceaux hertziens.
1.3.1 Directivité des antennes
L’intérêt des hyperfréquences pour ces applications est lié au fait que l’angle d’ouverture d’une
antenne est directement proportionnelle à la longueur d’onde utilisée, et donc inversement
proportionnelle à la fréquence.
A dimensions égales plus on monte en fréquence, plus l’antenne est directive, ce qui permet de
focaliser l’énergie dans la direction désirée, propriété particulièrement utile en RADAR et faisceaux
hertziens.
20 à 30 dB
θ3dB = 1.25λ/Φ
-5 à –10 λ/Φ
C. JOUSSEMET
-1.6 λ/Φ 0 +1.6 λ/Φ
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Gain = ≈ 2πS/λ ±20%
2
5 à 10 λ/Φ
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Hyperfréquences
et composants associés
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Nota : Il faut toutefois garder à l’esprit que si pour une antenne de dimensions données la directivité
de l’antenne s’accroît avec la fréquence, l’absorption atmosphérique croît elle aussi mais pas toujours
de façon monotone. Nous y reviendrons un peu plus loin.
1.3.2 Le besoin de bande passante
Avec le développement des besoins en communications (téléphones cellulaires, distribution TV multichaîne en réseau locaux ou par satellite, développement d’Internet), il est nécessaire de disposer de
débits d’information toujours plus importants. Ceux-ci étant proportionnels à la bande passante du
canal de communication attribué, les besoins en terme de bande passante ne cessent de croître, ce
qui incite à la montée en fréquence pour diminuer la bande passante relative.
Microwave and Millimetrer-wave distribution Systems
Acronym Frequency
extremities
(GHz)
System
Multipoint Microwave Distribution system MMDS
2.1 – 2.7
Local Multipoint Distribution servuces
LMDS
27.5 – 40
Microwave Video distribution system
MVDS
10 – 43
Multimedia wireless system
MWS
10 – 43.5
Broadband PCS and third generation
mobiles
Total bandwith 30 MHz
Cellular phones
Total bandwith 25 MHz
Broadcast TV
6 MHz
SMR
0.25 MHz
Ce sont essentiellement ces deux besoins, antennes directives et nécessité de bandes passantes
toujours plus importantes, qui ont fait, et font encore, des hyperfréquences une spécialité très
recherchée.
1.4
L’ABSORPTION ATMOSPHERIQUE.
En l’absence de brouillard ou de précipitation l’absorption atmosphérique croît de façon monotone
avec la fréquence pour les fréquences inférieures à 15 GHz. Au delà, les ondes radioélectriques
interagissent avec les molécules présentes dans l’atmosphère en créant pour certaines fréquences
des pics d’absorption liés aux résonances propres à la composition moléculaire des matériaux. On
ère
trouve ainsi la 1 résonance de la vapeur d’eau vers 23 GHZ, puis celles de l’oxygène aux alentours
de 60 GHz et de 120 GHz, etc. …Ces résonances forment ainsi des fenêtres de propagation comme
par exemple les bandes autour de 94 GHZ et 140 GHz, ou sont au contraire utilisées pour des
communications à courte distance où la discrétion est requise (exemple le 60 GHz).
Cette absorption dépend aussi de l’altitude, la concentration des molécules gazeuses la constituant y
étant liée.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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La présence de brouillard, ou de précipitations modifie profondément cette absorption, et ceci d’autant
plus que les longueurs d’onde utilisées sont courtes.
Brouillard
Pluie
1.5
APPLICATIONS DES HYPERFREQUENCES
Derrière les deux grandes applications citées ci-dessus : le radar et les télécommunications se
cachent déjà des ensembles d’applications très diverses :
1.5.1 Radar :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Radars de couverture aérienne (surveillance et circulation),
Radars de trajectographie (champs de tir, stations aérospatiales),
Radars de navigation maritime,
Radars d’interception et de conduite de tir (avion de combat),
Radars d’aide à l’atterrissage,
Radars de cartographie (imagerie tout temps),
Cinémomètres, et contrôle routier,
Radars automobile (contrôle de croisière, anti-collision),
Ouverture automatique de portes, Surveillance de locaux,
Etc….
1.5.2 Télécommunications :
•
•
•
•
Faisceaux hertziens,
Télécommunications par satellite (téléphonie mobile, internet, réseau de télévision, …)
Distribution locale,
Etc…
Outre ces deux grands domaines il faut aussi citer :
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Hyperfréquences
et composants associés
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1.5.3 Les contre mesures :
•
•
•
Contre mesures passives (détection d’alerte),
Contre mesures actives (brouillage, leurrage),
Le renseignement électronique (COMINT, SIGINT)
1.5.4 Et aussi :
•
•
•
•
•
1.6
La radioastronomie (rayonnement des étoiles),
La radiométrie (évaluation de caractéristiques physique – ex. : humidité, ressources agricoles,
etc….
La radionavigation ( VOR : VHF omnidirectionnel range, ILS : Instrument Landing System, MLS :
Microwave Landing System),
La médecine (traitement de tumeurs par hyper thermie micro-onde),
Le chauffage industriel et domestique (four à micro-ondes)
SPECIFICITE DES CIRCUITS HYPERFREQUENCES
En se plaçant du point de vue du concepteur de circuits hyperfréquences, et en examinant dans les
entreprises les segmentations des services et des spécialités, la définition des hyperfréquences
uniquement en terme fréquentiels ne paraît pas très satisfaisante, ou tout au moins insuffisante, pour
bien cerner ce qui fait la spécificité d’un « concepteur hyper » par rapport à un concepteur analogique
en général. En effet, on trouve actuellement dans les laboratoires des concepteurs HF qui travaillent
jusque vers les 2 à 3 GHz et qui ne font ni partie d’un laboratoire hyperfréquence, ni qui en utilisent les
concepts. A contrario on trouve des concepteurs hyper qui définissent par exemple des circuits de
distribution de signaux à 1 GHz en utilisant les principes de propagation des ondes , et les ondes
guidées, soient typiquement les outils des « hypermans ».
En fait, ce qui fait la spécificité des circuits hyperfréquences, c’est que ce sont des circuits dont les
dimensions géométriques sont notablement plus importantes que la longueur d’onde des signaux
qu’ils traitent. Ceci à pour conséquence immédiate le fait que la ligne équipotentielle (le strap) n’existe
plus, car l’on est obligé de tenir compte des phénomènes de propagation le long de ces lignes, dites
lignes de transmission, et utilisées en hyper comme éléments de circuits au même titre que les
résistances, capacités ou inductances..
Personnellement je préfère définir, ou plutôt illustrer, la spécificité des hyperfréquences de la façon
suivante :
•
Tous les circuits électroniques sont composés de trois, et seulement trois, types de composants
passifs (les résistances, les inductances et les capacités) associés aux composants actifs.
•
Pour les circuits hyperfréquences, outre les composants actifs (diodes transistors), et les éléments
localisés passifs classiques (résistances, inductances, capacités), on a en plus le tronçon de ligne
de transmission avec les deux paramètres qui le caractérisent (son impédance caractéristique et
sa longueur électrique).
Circuits Electronique classique
Circuits hyperfréquences
Composants actifs +
R:
Composants actifs +
R:
L:
L:
C:
C:
θ=2πl/λ
ET
Zc
C’est quand le tronçon de ligne de transmission devient un élément de circuit au même titre
que les autres éléments passifs, qu’à mon sens on « fait des hyper ».
D’où l’étude dans la suite de ce cours des lignes de transmission, des divers concepts qui s’y
rattachent et de leurs technologies, avant d’aborder les composants (au sens semi
conducteurs) utilisés en hyperfréquences, et surtout les fonctions associées.
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Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
2 THEORIE DES LIGNES – (PROPAGATION MODE TEM)
2.1
INTRODUCTION
L’étude du comportement d’une ligne aux hautes fréquences revient à l’étude de la propagation des
tensions et courants (ou plus précisément des champs électriques et magnétiques) le long de cette
ligne.
Une méthode rigoureuse est basée sur l’intégration des équations de Maxwell ; c’est à dire sur
l’intégration d ‘équations aux dérivées partielles à 4 variables : le temps t et les 3 variables d’espace x,
y, z.
La théorie des lignes, qui constitue un cas particulier de la méthode générale, considère les lignes
comme des structures unidimensionnelles ; il ne reste donc que 2 variables : le temps t et la variable
d’espace z compté le long de la ligne.
Cette méthode est valable lorsque :
Les dimensions transversales de la ligne sont petites par rapport à la longueur d’onde,
Les lignes propagent un mode transverse électromagnétique (TEM), c’est à dire lorsque les
champs électrique E et magnétique H sont entièrement contenus dans un plan perpendiculaire à
la direction de propagation.
→
E
→ →
E⊥H
z
→
H
et
Ez = H z = 0
Sens de propagation
Une ligne ne peut propager (au sens strict) un mode TEM que si :
elle possède au moins 2 conducteurs disjoints,
ses conducteurs sont immergés dans un même milieu (ε, µ).
Exemples :
ε0 , µ0
ε,µ
ε,µ
ligne bifilaire
C. JOUSSEMET
ligne coaxiale
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ligne triplaque
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2.2
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
EQUATIONS DE PROPAGATION
Considérons un générateur (Eg, Zg) relié à une charge (Zt)par l’intermédiaire d’une ligne de
transmission :
dz
Zg
Zt
Eg
z
z0
z0 + dz
Les phénomènes de propagation vont se traduire par des variations de tension et de courant le long
de cette ligne.
Pour traduire ces variations considérons un élément dz de cette ligne, suffisamment petit pour que les
phénomènes de propagation soient négligeables. On peut alors appliquer à ce tronçon de ligne dz les
lois classiques de l’électricité.
Soient respectivement, Rl et Ll la résistance et l’inductance linéique de la ligne , Gl et Cl sa
susceptance et sa capacité linéique (à noter que Ll et Cl sont reliées d'après les lois de l'électricité
par la relation
Ll*Cl = ε*µ), le tronçon dz est alors équivalent au quadripôle suivant :
I(z)
Rl*dz
I(z+dz)
Ll*dz
Cl*dz
Gl*dz
V(z)
V(z+dz)
j ωt
Ce qui donne en régime harmonique (soit : v(z,t) = v(z)e
dV
= −( Rl + jLlω ) I
dz
) les équations différentielles suivantes :
dI
= −(Gl + jClω )V
dz
et
d ²V
= ( Rl + jLlω )(Gl + jClω )V
dz ²
soit :
dont les solutions générales sont :
V ( z) = V e
i
I ( z) =
avec
et
C. JOUSSEMET
− γz
1
[V e
i
Z
c
+V e
r
− γz
Rl + jLlω
Z =
c
Gl + jClω
+ γz
−V e
r
+ γz
(impédance caractéristique de la ligne)
γ = α + jβ = ( Rl + jLlω )(Gl + jClω )
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]
(constante de propagation)
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Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
Cas particulier des lignes sans perte :
Si l'on considère que les pertes sont négligeables (du moins au premier ordre), alors Rl = Gl = 0, et
les équations précédentes deviennent :
V ( z, t ) = V e
i
I ( z, t ) =
avec
1
[V e
i
Z
c
+V e
r
j (ωt − βz )
Ll
Z =
c
Cl
j (ωt + βz )
−V e
r
j (ωt + βz )
(1)
]
(1)
(impédance caractéristique réelle de la ligne)
β = ω Ll * C l
et
2.3
j (ωt − βz )
(constante de propagation)
CONSEQUENCES
Les expressions ci-dessus montrent que sur la ligne la tension, comme le courant, est la somme de 2
"ondes" d'amplitude constante se propageant en sens inverse et à la même vitesse :
•
•
Vi e j (ωt − βz ) se propagent vers la charge (z>0)
j (ωt + βz ) se propagent vers le générateur (z<0)
une onde réfléchie V e
r
une onde incidente
La vitesse de propagation correspondante est
v=
ω
1
1
=
=
β
εµ
Ll * Cl
, soit
εµv ² = 1 . On retrouve
la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le milieu considéré.
Par ailleurs la constante de propagation β s'exprime aussi comme suit :
β=
ω
v
=
2π 2π
=
vT
λ
Pertes non nulles : alors γ = α + jβ, avec α non nul, et les ondes incidente et réfléchie s'atténuent le
-αz
long de la ligne en e , α constante d'affaiblissement.
Impédance caractéristique : Nous venons de voir que l'impédance caractéristique est définie par
l'expression :
Zc =
Zc =
Ll
Cl
(relation homogène à une impédance), ce qui s'écrit aussi :
1
, en se rappelant que Ll et Cl sont respectivement l'inductance et la capacité linéiques
ν * Cl
de la ligne, définies par les lois de l'électricité, et qu'elles ne dépendent que de ses dimensions
physiques.
En examinant plus particulièrement la dernière expression, on voit que l'impédance caractéristique
d'une ligne est inversement proportionnelle à sa capacité linéique (sa vitesse de propagation étant
uniquement liée au milieu (ε, µ), or il est particulièrement facile, au moins qualitativement, d'observer
le sens de variation de cette capacité, et donc celui de l'impédance caractéristique :
Cl1 , ZC1
Cl1< Cl2 : ZC1
C. JOUSSEMET
Cl2 , Zc2
Cl1 , ZC1
> ZC2
Cl1> Cl2 : ZC1
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Cl2 , Zc2
< ZC2
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2.4
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
LIGNES A FAIBLES PERTES
Nous avons vu (§ 2.2) que la constante de propagation s’écrit :
γ = α + jβ = ( Rl + jLlω )(Gl + jClω ) ,
expression qui se réduit à
β = ω Ll * C l si on néglige les pertes.
Dans le cas de faibles pertes, à savoir
R
G
<< 1 et
<< 1 , on peut écrire en se limitant au 1er
Llω
Clω
ordre :
1
1
R 2
G 2
G
R
1 +
≅ jω Ll * Cl 1 − j
γ = α + jβ = jω Ll * Cl 1 +
+
.
jLlω
jClω
2 Llω 2Clω
Ce qui donne pour la constante d’affaiblissement α , en tenant compte de
α=
ème
2
2.5
Ll
, l’expression :
Z =
c
Cl
Rl
Gl
Rl
er
+
, expression dans laquelle le 1 terme
représente les pertes ohmiques, et le
2 Z c 2Yc
2Z c
Gl
les pertes diélectriques.
2Yc
ONDES DE PUISSANCE
Les grandeurs physiques telles que les tensions et courants , sont des grandeurs qui ne sont pas (ou
peu) utilisées dans le domaine des hyperfréquences. En effet une grandeur n'est réellement utile que
si elle peut être mesurée facilement, or comment mesurer la tension et/ou le courant en en point d'une
ligne sans la perturber (même si les anciens se rappellent la ligne à fente mais ce n'est guère
généralisable, ni très exploitable).
Pour cette raison, les concepteurs de circuits hyperfréquences ont remplacé les grandeurs tension et
courant, par les "ondes de puissance" en effectuant un changement de variable :
V(z,t) et I(z,t) sont ainsi remplacés par a(z,t) et b(z,t) en appliquant les relations suivantes :
a=
V + Zc I
et
2 Rc
b=
V − Z c* I
avec
2 Rc
Z c = R c + jX c
Approximation des lignes sans perte :
X c = 0 , soit Z c = Z c* = Rc impédance réelle. Il vient alors
:
a=
V + Rc I
V = R c ( a + b)
2 Rc
soient :
b=
V − Rc I
I=
2 Rc
1
Rc
( a − b)
En remplaçant V et I par leurs expressions en fonction de z et de t (1), et en laissant le facteur
commun
ejωt, il vient : a( z ) =
C. JOUSSEMET
Vi e − jβz
Rc
et
b( z ) =
Vr e jβz
.
Rc
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Hyperfréquences
et composants associés
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Par ailleurs, si on calcule la puissance active dissipée à droite du plan d'abscisse z, il vient :
1
1 2 1 2
P = partie réelle( VI * ) = a − b
2
2
2
Conclusion : En examinant les relations ci-dessus, il apparaît :
•
que a et b sont homogènes à des
•
a est représentatif de l'onde incidente ( e − jβz , vers la charge),
b de l'onde réfléchie ( e + jβz , vers le générateur)
1 2
a , grandeur indépendante de l'abscisse z, est la puissance transportée par l'onde incidente
2
1 2
b , grandeur indépendante de l'abscisse z, est la puissance transportée par l'onde réfléchie
2
1 2 1 2
a − b est la puissance dissipée à droite du plan d'abscisse z, c'est à dire
la différence
2
2
•
•
•
•
puissance
dans la charge si la ligne est sans perte.
2.6
COEFFICIENT DE REFLEXION, TOS / ROS
2.6.1 Coefficient de réflexion
Zg
Zt
impédance caractéristique : Zc
Eg
z=0
l
z
z
l=0
Par définition le coefficient de réflexion dans le plan z, est le rapport, dans ce plan, de l'onde (de
puissance) incidente sur l'onde (de puissance) réfléchie. Soit :
ρ ( z) =
ρ ( z) =
b( z )
, ce qui donne :
a( z)
b( z ) Vr + 2γz
= e
= ρ 0 e + 2γz = ρ 0 e − 2γl
a( z ) Vi
avec ρ0 = coefficient de réflexion dans le plan de la charge (z=l=0),
charge, l positivement vers le générateur (cf. figure).
Cas des lignes sans perte : alors γ = jβ (α= 0), ce qui donne
z compté positivement vers la
ρ ( z ) = ρ 0 e +2 jβz = ρ 0 e −2 jβl
Le coefficient de réflexion sur une ligne sans perte est un nombre complexe dont le module est
constant, et qui tourne en phase avec une fréquence spatiale d'une demi longueur d'onde (λ/2).
ρ ( z ) = constante = ρ
avec (sauf charge active)
1≥ ρ ≥ 0
Le module du coefficient de réflexion s'exprime aussi en dB, en anglais sous l'appellation "Return
Loss",
soit ρ(dB) = 20 log(b/a)
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2.6.2 Relation entre coefficient de réflexion et impédance (lignes sans perte)
Soient ρ(z) , Z(z),V(z), I(z), a(z) et b(z) respectivement le coefficient de réflexion, l'impédance, la
tension et le courant, les ondes de puissances incidente et réfléchie dans le plan d'abscisse z (ou l),
ainsi que Zc l'impédance caractéristique réelle de la ligne.
Compte tenu des relations déjà mentionnées, il vient :
b( z )
1 + ρ ( z)
a ( z ) + b( z )
V ( z)
a( z )
= Zc *
= Zc *
= Zc *
Z ( z) =
b( z )
1 − ρ ( z)
a ( z ) − b( z )
I ( z)
1−
a( z )
1+
soit :
z (impédance réduite) =
Z 1+ ρ
=
Z c 1− ρ
et
ρ=
Z − Z c Yc − Y
=
Z + Z c Yc + Y
(2)
Remarque : On a vu que l'on passe des notions de tension – courant aux notions d'ondes de
puissance par un changement de variables. On peut maintenant préciser ce changement :
Tension – Courant
V, I
Z = V/I ou Y = I/V
Ondes de puissances
a, b
ρ = b/a
Parler d'impédance ou de coefficient de réflexion c'est la même notion (au changement de variables
près).
2.6.3 Rapport (ou Taux) d'onde stationnaire : ROS (ou TOS)
Regardons comment évoluent les modules de la tension V(z) et du courant I(z) le long d'une ligne :
Il vient :
[
[
V ( z ) = Zc [a( z ) + b( z )] = Zc * a0 * e −γz 1 + ρ 0e +2γz
1
I ( z) =
[a( z ) − b( z )] = 1 * a 0 * e −γz 1 − ρ 0 e + 2γz
Zc
Zc
de même
]
]
Soit en négligeant les pertes :
V ( z ) = ( Zc * a 0 ) 1 + ρ 0 e + 2 jβz
et
1
* a 0 1 − ρ 0 e + 2 jβz
I ( z ) =
Zc
V(z)
1
I(z)
Le module de V(z) varie donc entre 2 valeurs extrêmes :
Vmin = V0 (1 − ρ ) et Vmax = V0 (1 + ρ ) , et
la distance qui sépare 2 minima (ou 2 maxima) est égale à une demi longueur d'onde. Il en est de
même pour le courant, et à un maximum de courant correspond un minimum de tension et
réciproquement.
C. JOUSSEMET
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et composants associés
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2
1
,
8
1
,
6
1
,
4
1
,
2
1
0 ,
8
0 ,
6
0 ,
4
0 ,
2
0
z ( a b c is s e d e la lig n e )
Tens ion
Cour a nt
λ/2
λ/2
Le rapport Vmax/Vmin s'appelle :
• le ROS : Rapport d'Ondes Stationnaire
• ou TOS : Taux d'Ondes Stationnaire (dénomination plus ancienne, moins rigoureuse, mais
toujours largement utilisée par la force de l'habitude).
• en anglais : VSWR pour Voltage Standing Wave Ratio
On a donc :
ROS / TOS =
1+ ρ
1− ρ
Caractéristiques ( lignes sans perte) :
Ce ROS (ou TOS) :
- est (sauf circuits actifs)un nombre réel, positif, toujours supérieur à 1,
- indépendant de l'abscisse z (comme le module du coefficient de réflexion),
- caractéristique de l'adaptation de la charge à l'impédance caractéristique de la ligne.
Ordres de grandeur à retenir :
TOS = 1
ρ = 0,adaptation parfaite
TOS = 1,2
ρ ≅ 0,1 soit ≅ –20dB
TOS = 2
ρ = 1/3 soit ≅ –10dB
C. JOUSSEMET
pas d'onde réfléchie, tout est dissipé dans la charge
1% de la puissance incidente est réfléchie
10% de la puissance incidente est réfléchi
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2.7
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
VARIATION DE L'IMPEDANCE LE LONG DE LA LIGNE
Zg
Zt
impédance caractéristique : Zc
Eg
z=0
z
z
l
l=0
Calculons maintenant l'impédance Z(z) dans le plan d'abscisse z (ou l) de la ligne.
Compte tenu des expressions [(2) - §2.6.2], il vient :
1 + ρ 0 e −2γl
1 + ρ (l )
Z (l ) = Z c *
. En remplaçant ρ0 par son expression en fonction de Zt et Zc
= Zc *
1 − ρ (l )
1 − ρ 0 e − 2 γl
,
soit
ρ0 =
Zt − Zc
1 − e −2γx
, et en développant, on obtient (en se rappelant que th(γx ) =
)
Zt + Zc
1 + e − 2γx
l'expression suivante :
Z (l ) = Z c *
Z t + Z c th(γl )
Z c + Z t th(γl )
Soit, dans le cas des lignes sans perte :
Z (l ) = Z c *
Z t + jZ c tg ( βl )
Z c + jZ t tg ( βl )
Le même calcul, fait non plus en impédance mais en admittance Y(l), donne exactement les mêmes
expressions, soit pour les lignes sans perte :
Y (l ) = Yc *
Yt + jYc tg ( βl )
Yc + jYt tg ( βl )
Cas particuliers particulièrement intéressants :
ligne terminée par un court circuit (Zt = 0)
Z(l) = j*Zc*tg(βl)
ligne en circuit ouvert en sortie (Zt ∞)
Z(l) = -j*Zc*cotg(βl)
∞)
ligne quart d'onde (βl = 2πl/λ avec l = λ/4, soit βl = π/2, et tg(βl)
Yc²/Yt
Y(l) = -j*Yc*cotg(βl)
Y(l) = j*Yc*tg(βl)
Zr = Zc²/Zt et Yr =
C'est le transformateur quart d'onde :
λ/4
Zr
C. JOUSSEMET
Zt
avec Zr*Zt = Zc²
page 18 / 102
et
Yr*Yt = Yc²
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et composants associés
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Remarque :
Revenons à l'expression :
z (l ) =
Z (l ) 1 + ρ (l ) 1 + ρ 0 e −2 jβl
jθ
, et posons ρ 0 = ρ e , il vient
=
=
− 2 jβl
Zc
1 − ρ (l ) 1 − ρ 0 e
alors :
z (l ) =
1 + ρ e j (θ − 2 βl )
1 − ρ e j (θ −2 βl )
Il est aisé de voir que le numérateur est un nombre complexe dont le module est maximum pour
θ - 2βl = 2kπ, soit l = l0 – k*λ/2 avec l0 =(θ/4)λ.
Dans ces plans ce numérateur est réel et égal à (1+ρ), de même le dénominateur est lui aussi
réel, égal à (1-ρ) mais son module est alors minimum. Ces plans correspondent d'ailleurs aux
plans ou la tension est maximale et le courant minimal.
En conséquence, lorsqu'on se déplace sur la ligne, le module de l'impédance réduite z(l) :
passe par des maxima et des minima,
dans ces plans l'impédance est réelle,
et elle a respectivement pour valeur :
C. JOUSSEMET
z min =
1− ρ
1+ ρ
=
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1+ ρ
1
et z max =
= TOS
TOS
1− ρ
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2.8
Hyperfréquences
et composants associés
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ABAQUE DE SMITH
L'abaque de Smith est un outil qui permet de résoudre graphiquement l'équation
Z (l ) = Z c *
Z t + jZ c tg ( βl )
,
Z c + jZ t tg ( βl )
et plus généralement de calculer l'impédance ramenée dans un plan d'une ligne de transmission, en
fonction de sa charge et des différents autres éléments série ou parallèle rencontrés entre la charge et
ce plan.
Cet abaque consiste à tracer dans le plan complexe du coefficient de réflexion ρ, les courbes
représentatives suivantes :
partie réelle de z(l) (impédance réduite dans le plan d'abscisse l) , = constante,
partie imaginaire de z(l) = constante,
Soit avec z(l)
= r(l) + jx(l), les courbes r(l) = constante et x(l) = constante.
Pour cela nous utiliserons la transformation conforme, qui au point P du plan complexe des z
fait correspondre le point correspondant M du plan des coefficients de réflexion ρ (u ,v ).
x
M r = r1
v1
P
x1
x = x1
ρ
r1
(r ,x )
u1
r
Cette transformation conforme est définie par la relation :
ρ=
2
z − 1 r + jx − 1
=
= 1−
(r + 1) + jx
z + 1 r + jx + 1
2.8.1 Courbes définies par r = constante
v
r = 1.5
P1
r = 0.5
P
1
P3
Q
1
O
P2
Exemple ;
Transformée de la droite z =r0 + jx [point P : r0 = 0.5]
• (r0+1)+jx
translation de vecteur (1,0) : P devient P1
•
Inversion de centre O, de facteur 2,
2/(( r0+1)+jx)
suivie d’une symétrie par rapport à l’axe des abscisses.
Le point P1 devient P2, et la droite (r0+1)+jx se
transforme en un cercle centré sur l’axe des abscisses,
tangent en O à l’axe des ordonnées, de centre
[(1/( r0+1)),0] et de rayon 1/( r0+1).
•
c’est l’association d’une symétrie par
1-2/(( r0+1)+jx)
rapport à l’origine O (effet du signe - ) : P2 devient P3, et
d’une translation de vecteur (1,0) : P3 devient Q
transformé de P par la transformation conforme étudiée.
De même le cercle passant par P2 subit les mêmes
transformations (symétrie + translation) et l’on obtient le
cercle de centre [(r0/( r0+1),0] et de rayon 1/( r0+1).
u
r
Conclusion : La transformée de la droite r = constante est un cercle , son centre est situé sur l’axe
des abscisses au point [(r/(r+1),0] et son rayon est égal à 1/(r+1). Ce cercle passe (quelque soit r) par
le point (1,0), et est tangent en ce point à la droite verticale définie par la relation r = 1.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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Cas particuliers :
r = 0 : le centre est situé à l’origine O (0,0) et son rayon est égal à 1, ce qui est logique puisque alors
ρ=1.
r=1 : le centre est situé en (1/2,0), et son rayon est égal à ½,
r
∞ : le centre est situé en (1,0), et son rayon est nul, c’est le point (1,0).
L’image du demi plan des z tel que r > 0 est entièrement située à l’intérieur du cercle défini par r = 0.
Ceci recoupe le fait que pour les circuits passifs (r ≥ 0) on a ρ ≤ 1
v
r= 0
1> r> 0
r= 1
r> 1
O
M
1
u
Remarque :
Pour r>1, le cercle à r = constante coupe l’axe Ou en M, avec par définition OM = ρ.
Soit
OM = ρ =
1+ ρ
r −1
et donc r =
, c’est à dire le taux d’ondes stationnaires d’une ligne
1− ρ
r +1
d’impédance caractéristique Zc, terminée par la résistance réduite r.= R/Zc
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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2.8.2 Courbes définies par x = constante
La méthode est la même que pour les courbes à r = constante :
Exemple ;
Transformée de la droite z =r + jx0
[point P : x0=1.5]
x
1
P3
1
P1
1
P
•
translation de vecteur (1,0) : P
(r+1)+jx0
devient P1, la droite reste inchangée.
•
Inversion de centre O, de
2/((r+1)+jx0)
facteur 2, suivie d’une symétrie par rapport à
l’axe des abscisses.
Le point P1 devient P2, et la droite r+jx0 se
transforme en un cercle centré sur l’axe des
ordonnées, tangent en O à l’axe des
abscisses, de centre [0,-1/x0] et de rayon
1/x0.
•
1-2/((r+1)+jx0)
c’est l’association d’une
symétrie par rapport à l’origine O (effet du
signe - ) : P2 devient P3, et d’une translation
de vecteur (1,0) : P3 devient Q transformé de
P par la transformation conforme étudiée.
De même le cercle passant par P2 subit les
mêmes transformations (symétrie +
translation) et l’on obtient le cercle de centre
[1,1/x0] et de rayon 1/x0.
Q
Ω
O
1
r
P2
Conclusion : La transformée de la droite x = constante est un cercle , son centre Ω a pour abscisse
Ωr = 1 quelque soit x, et pour ordonnée Ωx = 1/x ; son rayon est égal à 1/x. Ce cercle passe donc
(quelque soit x) par le point (1,0), et est tangent en ce point à l’axe des abscisses.
Cas particuliers :
x = 0 : le centre est rejeté à l’infini et son rayon est lui même infini, le résultat des transformations
successives est l’axe des abscisses lui même. A noter que la droite initiale (x = 0) est l’axe des
abscisses, et qu’elle reste inchangée tout au long des transformations décrites ci-dessus.
x=1 : le centre est situé en (1,1), et son rayon est égal à 1,
x
∞ : (comme pour r
∞) le centre est situé en (1,0), et son rayon est nul, c’est le point (1,0) point
correspondant aux impédances infinies.
Pour x2 = - x1, le cercle correspondant est le symétrique par rapport à l’axe des abscisses du cercle
correspondant à x1.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
v
r= 0
x= 1
1> x> 0
x> 1
O
x= 0
u
0> x> -1
x< -1
x= -1
2.8.3 Diagramme en admittance
L’expression du coefficient de réflexion ρ en fonction de l’admittance réduite y = 1/z = Y/Yc = Zc/Z est
donnée par
ρ=
1− y
z −1
, c’est à dire la même expression que pour l’impédance ( ρ =
) à un
1+ y
z +1
changement de signe près. Il en résulte donc que le diagramme de Smith en admittance se déduit du
diagramme de Smith en impédance par une symétrie par rapport à l’origine O.
v
r= 0
r= 0,5
z
O
u
y
x= -0,5
Le symétrique du point Z (r+jx) par rapport à O est le point Y = g+jb = 1/(r+jx),
soient
g=
r
−x
et b =
r ² + x²
r ² + x²
Sur la figure ci-dessus on a pris z = 1+j1, son symétrique par rapport à O est donc y = 1/(1+j1) = 0,5j0,5.
C. JOUSSEMET
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2.8.4
Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
Utilisation de l’abaque de Smith
Considérons le point P représentatif de l'impédance réduite
z 0 = r0 + jx 0 dans le plan Po.
z0 = r0 + jx0
Zt
Po
Déplacement le long de la ligne (considérée sans perte) :
Sur la ligne on a ρ= constante, on se déplace donc sur le cercle de centre O et de rayon OP,
dans le sens trigonométrique si le déplacement est vers la charge, et dans le sens inverse vers le
générateur.
P devient P1.
Adjonction d’un élément en série : (on fait la somme des impédances)
z1 = r1 + jx1
Le point P situé au croisement des cercles r = r0 et x = x0 se
déplace au point P2 situé au croisement des cercles :
r = r0 + r1 et x = x0 + x1
z0 = r0 + jx0
Adjonction d’un élément en parallèle : (on fait la somme des admittances)
y0 = g0 + jb0
y1 = g1 + jb1
Au point P situé au croisement des cercles r = r0 et x = x0 on
fait correspondre le point Q1, symétrique par rapport à O
pour passer en admittances. Il se situe au croisement des
cercles g = g0 et b = b0. On se déplace alors au point Q2
situé au croisement des cercles g = g0 + g1 et b = b0 + b1.
On peut alors repasser en impédance en reprenant le
symétrique par rapport à O. In fine P devient P3.
Changement d’impédance caractéristique de la ligne :
Zc1
Zc2
θ2
Po
z0 = r0 + jx0
θ1
Soit le point P situé au croisement des
cercles r = r0 et x = x0 avec r0=R0/Zc1 et
x0=X0/Zc1 (normalisation par rapport à Zc1).
Le premier déplacement θ1 se fait sur le
cercle de rayon OP. On obtient en Po
l’impédance normalisée par rapport à Zc1,
soit M1 (r1,x1). Il faut alors dénormaliser par
rapport à Zc1 et renormaliser par rapport à
Zc2.
On obtient ainsi le point M2 définit par z(M2) = r1*Zc1/Zc2 + jx1*Zc1/Zc2. On peut alors se déplacer de
θ2 sur le cercle de rayon OM2 pour obtenir le point final P4.
C. JOUSSEMET
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P3
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P
M1
M2
P2
P1
Q2
Q1
P4
Exemple :
Dans tous les cas on part du point P (r = 0.5 ; x = 0.5).
1- Déplacement de λ/8 vers la charge, soit de 90° dans le sens trigono métrique :
on obtient le point P1 (r = 0.4 ; x = -0.2)
2- Adjonction en série de l’impédance z1 = -j*0.5 : on obtient le point P2 (r = 0.5 ; x = 0)
3- Adjonction en parallèle d’une impédance z = 1 + j , soit une admittance y1 = 1/2 – j/2 : on part du
point P, on prend son symétrique par rapport à O pour passer en admittance, on obtient le point
Q1
(g = 1 ; b = -1), ce qui donne après sommation avec y1 le point Q2 (g = 1.5 ; b = -1.5). on revient
alors (si besoin) en impédance (symétrie par rapport à O) et on obtient le point P3 (r = 1/3 ; x =
1/3).
4- Changement d’impédance caractéristique , hypothèse : Zc1 = 50 Ω, Zc2 = 25 Ω, θ1 = θ2 = 45°
(soit l1=l2=λ/8). On part donc du point P, le premier déplacement de λ/8 vers le générateur amène
en M1
(z = 2+j ; soit Z = 100 + j50 Ω). Le changement d’impédance caractéristique donne z2 =
(100+j50)/25 = 4 + 2j, c’est à dire le point M2. Le deuxième déplacement donne alors le point
final P4 (0.47 ; -1.12j), référencé par rapport à 25 Ω soit Z(P4) = (11,75 – 28j)Ω.
C. JOUSSEMET
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2.9
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MESURES A LA LIGNE A FENTE
2.9.1 Définition
Une ligne à fente est un instrument de mesure. Elle est constituée d’un tronçon de ligne de
transmission (guide d’onde ou ligne coaxiale) dans laquelle on a pratiqué une fente permettant le
déplacement d’une sonde qui, agissant comme une antenne, va capter une toute petite partie du
champ électromagnétique existant dans le plan de cette sonde.
A la double condition que la fente et la présence de la sonde ne perturbent pas (ou quasiment pas) la
propagation dans la ligne, on obtient à partir de l’énergie captée, une mesure proportionnelle à la
tension (ou au champ électrique) dans le plan de la sonde. Ceci est obtenu soit par lecture directe à
l’analyseur de spectre de l’énergie captée, soit par détection.
kV
kE
kV
Zc
o
Zt
z
z
o
Conditions :
• Pour que la fente ne perturbe pas la propagation dans la ligne il faut qu’elle ne coupe aucune
ligne de courant ; d’où son positionnement le long d’une génératrice d’un coaxial, et au centre
du grand coté d’un guide d’onde rectangulaire.
• Pour que la sonde ne soit pas perturbatrice il est nécessaire qu’elle ne soit pas trop enfoncée
dans la ligne.
• Pour que la mesure soit fidèle il est impératif que le couplage de la sonde soit constant
pendant son déplacement (aucune modification de son enfoncement entre autre).
Une ligne de mesure est un appareil délicat et fragile, à manier avec précaution.
2.9.2 Mesures possibles :
Comme nous venons de le voir une ligne à fente permet d’obtenir une mesure proportionnelle à la
tension (ou au champ électrique) dans le plan de la sonde. De cette mesure on peut donc très
facilement déduire :
• La valeur du TOS et du module du coefficient de réflexion dans la ligne, par la mesure des
valeurs des tensions maximales (Vmax) et minimales (Vmin) :
TOS=Vmax
Vmin
et
1+ ρ
TOS =
1− ρ
•
La valeur de la fréquence du signal circulant dans la ligne, puisque la distance entre deux
minimums consécutifs est égale à une demie longueur d’onde.
Remarque : Bien qu’il en soit de même pour deux maximums, la mesure entre deux
minimums est beaucoup plus précise qu’entre deux maximums, les minimums étant
beaucoup plus marqués.
•
La mesure de l’impédance complexe de la charge de la ligne. C’est l’objet du paragraphe
suivant.
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2.9.3 Mesure d’une impédance à la ligne à fente :
Considérons une impédance inconnue Zt placée en bout d’une ligne de transmission d’impédance
caractéristique Zc, dans laquelle a été insérée une ligne à fente de longueur D et de même
impédance caractéristique.
Ligne à fente
V
Zc
o
Zt
d
D
Le problème consiste à trouver la valeur de l’impédance réduite complexe
zt = xt + jyt = Zt
Zc
Pour cela on va faire deux séries de mesures :
1. En remplaçant la charge par un court – circuit, on déterminera la valeur de la fréquence
(distance entre deux minimums) et la position exacte d’un minimum sur la ligne à fente (dcc)
2. En remettant la charge Zt en place, on déterminera la valeur du TOS sur la ligne, ainsi que la
nouvelle position du minimum (dZt), si possible le plus proche de dcc (question de précision de
mesure).
A partir de là, par un raisonnement simple, on trouve la valeur de Zt , en effet :
•
La distance entre deux minimums étant un multiple de la demie longueur d’onde, on sait que
dcc =k λ . Ainsi en présence de Zt, l’impédance dans le plan de dcc sera elle aussi égale à Zt,
2
puisque sur une ligne on retrouve la même impédance tous les
•
2
Par ailleurs, toujours en présence de Zt, l’impédance dans le plan de dZt (plan d’un minimum)
est réelle et égale à
•
λ.
Zmin = Zc (cf. § 2.7).
TOS
Il suffit alors sur un abaque de Smith de tracer le cercle à TOS constant, de positionner le
point représentatif de Zmin, et de tourner depuis ce point sur le cercle à TOS constant de
dcc −d zt
λ
, vers le générateur ou vers la charge en fonction des positions respectives de dcc et
de dzt .
Zt
dcc
d cc − d zt
dZt
λ
Zc
Zt
Zt
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Zmin
Zmin = Zc
TOS
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2.10 PRINCIPALES TECHNIQUES D’ADAPTATION
2.10.1 Définition
D’une façon générale, adapter l’impédance Zt (ou l’admittance Yt) d’un dipôle à une ligne de
transmission, consiste à insérer entre ce dipôle et la ligne, un quadripôle appelé circuit d’adaptation, et
tel que la nouvelle impédance Ze, vue à l’entrée de ce circuit, soit égale à l’impédance caractéristique
de la ligne. Autrement dit le coefficient de réflexion sur la ligne est nul ( b = 0), et toute l’énergie
incidente est dissipée dans la charge (si le circuit d’adaptation est sans pertes).
a
Zc
Circuit
d’adaptation
Ze = Zc
Zt
b=0
Il existe plusieurs principes utilisés pour concevoir ce circuit d’adaptation en fonction du but à
atteindre, en particulier en terme de bande passante. Nous en développerons ci-après les principaux
en se rappelant que chaque méthode ne permet d’obtenir une adaptation parfaite qu’à une seule
fréquence (c’est l’équivalent d’un filtre), chacune d’elles ayant en fonction de la fréquence un
comportement différent. C’est ici, entre autres, que le concepteur peut exercer son imagination et son
talent.
2.10.2 Adaptation simple stub
C’est la plus classique. Elle consiste à placer en parallèle sur la ligne principale d’impédance
caractéristique Zc, un tronçon de ligne en court-circuit ou en circuit ouvert (stub), en général de même
d’impédance caractéristique Zc (bien que ce ne soit pas du tout obligatoire), conformément au
schéma ci-dessous. L’adaptation est réalisée par le choix judicieux de la distance d du stub à la
charge et par sa longueur l.
l
Zc
Zc
Ze = Zc
Zt
d
2.10.2.1 Remarques préliminaires :
•
•
Le stub étant placé en parallèle sur la ligne il faut travailler en admittance.
le stub étant en court-circuit ou en circuit ouvert, il ramène en parallèle sur la ligne
principale une admittance purement imaginaire Y = jB
Zc
Ze = Zc
Zt
jB
d
•
L’admittance réduite (ou l’impédance réduite) dans le plan du stub (d + ε) étant égale à 1,
elle doit être égale juste avant le stub (d - ε) à y =1-jB/Yc. Son point représentatif sur
l’abaque de Smith doit donc être sur le cercle correspondant à une admittance à partie rélle
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égale à l’unité. Or ce point est issu du point initial représentatif de Yt par rotation d’un angle
de 4πd/λ vers le générateur (rappel : le tour de l’abaque de Smith est de λ/2), et donc aussi
situé sur le cercle à TOS constant correspondant à la charge Zt. Les solutions possibles
correspondent donc aux intersections de ces deux cercles.
2.10.2.2 Méthode :
La méthode est donc simple (voir abaque ci-dessous) :
• on positionne sur l’abaque de Smith le point correspondant à l’impédance à adapter (Zt),
• on prend son symétrique par rapport au centre de l’abaque pour avoir le point représentatif
de son admittance (Yt),
• on tourne sur l’abaque sur le cercle à TOS constant jusqu’aux intersections avec le cercle
« g=1 », soient deux solutions.
• Pour chacune d’elle, on relève la valeur de l’admittance réduite en ce point (admittance de
la forme y = 1 + jb
• Pour assurer l’adaptation le stub doit donc ramener une admittance purement imaginaire
égale à (-jb).
2.10.2.3 Exemple :
l
Zc
Zc
Zc = 50 Ω
Zt
Zt = (40+j80) Ω
zt = 0.8 + j1.6
Ze = Zc
d
On remarque sur l’abaque ci-dessous :
• le point représentatif de Zt
• son symétrique Yt
ère
ème
• le cercle à TOS constant coupant le cercle g=1 en M1 (1 solution) et M2 (2
solution).
d/λ
Zt
M1
l/λ
M2
Yt
d/λ
l/λ
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•
de Yt à M1 on tourne de d = 0,260λ
λ et Y(M1) = 1+j1.8,
le stub ramène donc –j1.8, d’où
sa longueur l = 0,081λ
λ
• de même de Yt à M2 on tourne de d = 0,394λ
λ et Y(M2) = 1 – j1.8,
le stub ramène donc
+j1.8, d’où sa longueur l = 0,419λ
λ (non représenté sur la figure).
2.10.2.4 Variantes :
Dans le même esprit on peut remplacer le stub par une admittance localisée en parallèle ou une
impédance localisée en série, ou encore remplacer le stub par 2 stubs en parallèle dans le même
plan, chacun d’eux ramenant (-jb/2).
2.10.3 Adaptation double stubs
Cette technique consiste à placer en parallèle sur la ligne principale non pas un, mais deux stubs,
séparés par une distance fixe (le plus souvent λ/8), selon le schéma suivant :
l2
l1
Zc
Zc
Zt
λ/ 8
Ze = Zc
π′ π
P
L’adaptation est obtenue par le choix judicieux des longueurs l1 et l2 des deux stubs.
er
Remarque : Dans le schéma ci-dessus le 1 stub est dans le plan de la charge Zt à adapter, mais ce
n’est pas obligatoire. Si une distance existe la méthode développée reste valable, à une rotation
initiale près, de la charge sur l’abaque de Smith.
2.10.3.1 Considérations préliminaires et analyse
•
Les deux stubs étant placés en parallèle sur la ligne principale il faut travailler en
admittance.
• Chacun des deux stubs ramène en parallèle sur la ligne une admittance purement
imaginaire.
er
• En conséquence, sur l’abaque de Smith, lorsque la longueur l1 du 1 stub varie le point
er
représentatif de l’admittance dans le plan P, somme des admittances de la charge et du 1
stub, décrit le cercle C1 à partie réelle constante correspondant à la partie réelle de
l’admittance réduite de la charge.
•
Comme la distance du plan P au plan π est (dans notre exemple) de λ/8, le lieu
représentatif de l’admittance dans le plan π (immédiatement avant la jonction avec le 2
stub) est obtenu par la rotation du cercle C1 précédent de –90° (vers le générateur) autour
du centre de l’abaque, soit le cercle C2 .
ème
•
Par ailleurs, l’admittance dans le plan π’ (immédiatement après la jonction avec le 2
stub) devant être égale à Yc (1 en réduit), et le deuxième stub ne ramenant qu’une
ème
admittance purement imaginaire, le point représentatif de l’admittance dans le plan π
ème
stub) doit se trouver sur le cercle C0
(immédiatement avant la jonction avec le 2
correspondant à une partie réelle égale à 1. Les solutions correspondent donc à
l’intersection des cercles C0 et C2.
• S’il n’y a pas d’intersection, c’est qu’il n’y a pas de solution.
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2.10.3.2 Mode opératoire
Nous le traiterons à partir d’un exemple pour en permettre l’illustration.
Soit donc à adapter à une ligne d’impédance caractéristique Zc=50 Ω, l’impédance Zt = (40 + 80j) Ω,
par deux stubs espacés de λ/8 comme sur le schéma ci-dessus : soit zt = Zt/Zc = 0.8 + j1.6
P2
M1
P1
C
2
C
1
Yt
C0
M2
•
Placer l’impédance Zt sur l’abaque, et son symétrique Yt, représentatif de son admittance :
yt = 1/zt = gt +j*bt, ici yt = 0.25 – 0.5j
• Construire le cercle C1 correspondant au cercle à parte réelle constante et égale à gt
(ici gt = 0.25)
• Construire le cercle C2 par rotation du cercle C1 de 90° dans le sens trigonométrique
inverse (sens des aiguilles d’une montre : vers le générateur).
• Ce cercle C2 coupe le cercle C0 (cercle correspondant à une admittance de partie réelle
égale à 1) en deux points M1 et M2 représentatif de l’admittance dans le plan π
ème
stub) ; il y a donc deux solutions.
(immédiatement avant la jonction avec le 2
ère
1
solution (correspondant à M1) :
ème
stub doit ramener une admittance y = -1.65j,
• Dans notre exemple y(M1) = 1+1.65j, le 2
ce qui permet de définir sa longueur : l2 = 0.087 λ
• Le point M1 du cercle C2 est l’image du point P1 du cercle C1 avant la rotation de –90°. Le
er
point P1 correspond donc à la somme des admittances de la charge (Yt) et du 1 stub (jb).
Or y(P1) = 0.25+j0.35 et y(P1) = yt + jb = [(0.25-0.5j) + jb], soit jb = +0.85j.
er
C’est l’admittance purement imaginaire que doit ramener par le 1 stub.
On en déduit donc facilement sa longueur : l1 = 0.362 λ.
C. JOUSSEMET
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ème
2
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solution (correspondant à M2) :
ème
stub doit donc ramener une admittance y = +3.5j, d’où sa
• On a y(M2) = 1-3.5j, le 2
longueur : l2 = 0.456 λ
• Le point M2 du cercle C2 est l’image du point P2 du cercle C1 avant la rotation de –90°, et
er
comme ci-dessus le point P2 correspond à la somme de Yt et de l’admittance (jb) du 1
stub. Or y(P2) = 0.25+j1.65 = yt + jb = 0.25-0.5j + jb, soit jb = +2.15j.
On en déduit donc facilement sa longueur : l1 = 0.431 λ.
2.10.3.3 Limitations liées au dispositif
Toutes les impédances ne peuvent pas être adaptées avec un circuit double stubs donné.
En effet comme on vient de le voir dans le mode opératoire, il n’y a de solutions que si le cercle C2
coupe le cercle C0 (r ou g = 1). Or ceci n’est pas toujours le cas comme l’illustre la figure ci-après
donnant le cercle C2 limite, et son image C1.
On s’aperçoit ainsi que toutes les admittances situées à l’intérieur du cercle C1 (partie réelle > 2) ne
peuvent pas être adaptées avec une distance entre les deux stubs de λ/8.
C1
C2
Si tel est le cas il suffit d’ajouter une longueur de ligne entre la charge à adapter et le premier stub
pour sortir de la zone interdite. Il est aussi possible de modifier la distance entre les deux stubs (ce qui
ème
ne marche pas toujours), d’ajouter un 3
stub, de modifier l’impédance caractéristique entre les 2
stubs, ou de faire appel à l’imagination du concepteur.
2.10.4 Utilisation de transformateurs quart d’onde
Comme nous l’avons vu plus haut, un transformateur quart d’onde (ou tronçon de ligne quart d’onde
d’impédance caractéristique Z) est un dispositif qui, lorsqu’il est fermée par une impédance Zt donne
vue de l’entrée opposée une impédance Zr défini par :
Zr ∗ Zt = Z 2 .
λ/4
Zr = Z²/Zt
Z
Zt
En particulier Zc étant réel, si Zt est réel Zr le sera aussi.
On peut ainsi, avec une impédance Zt = Xt +jYt à adapter, compenser sa partie imaginaire par un
élément série ou un stub parallèle ; et ensuite, l’impédance obtenue étant réelle, utiliser un
transformateur quart d’onde pour compléter l’adaptation.
C. JOUSSEMET
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On a ainsi les deux schéma suivants :
Zc
Z
Zc
λ/4
d
Zt
Zc
Déplacement + transformateur
Z
Zt
λ/4
l
Stub + transformateur
Nous laissons aux lecteurs le soin de trouver les paramètres permettant d’obtenir l’adaptation dans le
er
cas déjà utilisé plus haut où Zt = (40 + j80) Ω, c’est à dire trouver les valeurs de Z et de d pour le 1
ème
schéma (déplacement + transformateur), celles de Z et de l pour le 2
(stub + transformateur).
C. JOUSSEMET
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3 PRINCIPALES LIGNES T.E.M.
Les lignes de transmission sont à la base de tous les circuits hyperfréquences, soit pour transmettre
l’énergie d’un point à un autre, soit comme éléments constitutifs des circuits eux mêmes. C’est
d’ailleurs l’utilisation du « tronçon de ligne de transmission », avec ces 2 paramètres ( l’impédance
caractéristique et la longueur électrique), qui différencie les circuits hyperfréquences des autres
circuits de l’électronique.
Le présent chapitre est essentiellement descriptif. Il n’a pour seul but que de permettre au lecteur de
se représenter de façon plus concrète les lignes de transmission elles mêmes, et par voie de
conséquence les circuits associés. Une étude un peu plus approfondie de ces lignes est entreprise
dans le cadre du cours « Microstrip » de l’ESME Sudria.
3.1
LA LIGNE COAXIALE
C’est le type de ligne le plus classique.
Elle est constituée d’une âme métallique de diamètre d, entourée de diélectrique (en général du
téflon), le tout enveloppé par une armature métallique de diamètre intérieur D.
E
D
d
rayon : r
Cette ligne est susceptible de propager un mode TEM, car elle remplit les conditions nécessaires
(cf. § 2.1).
Par symétrie de révolution, le champ électrique E est constant en module sur un cercle de rayon r et
perpendiculaire à celui-ci.
3.1.1
Calcul de l’impédance caractéristique
Elle se déduit directement de la capacité linéique de la ligne (cf. § 2.3) puisque
v étant la vitesse de propagation dans le diélectrique soit v =
1
εµ
Zc =
Ll
1
,
=
Cl vCl
.
Le calcul de la capacité linéique est un calcul d’électricité classique :
Q 1
*
2πε r
D/2
Q
2πε
D
Ceci permet de calculer V = ∫ E.dr =
Ln avec Q = C.V soit C =
2πε d
D
d/2
Ln
d
Théorème de Gauss : flux du champ électrique = E*2πr
Ce qui nous donne :
C. JOUSSEMET
Zc =
= Q/ε , soit E =
µr
µ
1
D
D
*
* Ln = 138 *
* log
ε
εr
2π
d
d
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3.1.2 Modes supérieurs
Comme tous les guides d’ondes une ligne coaxiale est susceptible de propager des modes TE ou TM,
si l’on est au dessus de leurs fréquences de coupure respectives. Leur étude sort du cadre de ce
cours.
Toutefois il y a lieu de se rappeler que :
la fréquence la plus basse est celle du mode TE11 avec
λc ≅
π
2
* (D + d ) , ce qui correspond à
la circonférence de la fibre moyenne ; il y a donc lieu, pour éviter la propagation des modes
supérieurs, de se placer en dessous de la fréquence correspondante.
3.1.3 Atténuation
Comme nous l’avons vu au § 2.4, la constante d’affaiblissement α est donnée par
somme des pertes ohmiques
•
α=
Rl
Gl
+
,
2 Z c 2Yc
Rl
Gl
et des pertes diélectriques
.
2Z c
2Yc
Pertes ohmiques :
Rl
1
avec Rl résistance linéique des conducteurs soit Rl =
avec s = δ * πd
2Z c
σ *s
σ : conductivité du conducteur considéré, et d son diamètre
α=
δ : profondeur de peau donnée par : δ =
1
πfµσ
µ : perméabilité du conducteur, en général µ = µ 0 = 4π 10 −7
D
1+
πf ε 1
d
.
En tenant compte de l’expression de Zc, il vient α =
* *
σ D D
Ln d
Ainsi les pertes ohmiques croissent avec la fréquence comme f
A/Ao
Par ailleurs, l’expression entre crochet a l’allure ci – dessous, elle présente un minimum pour
D/d=3.6 ; ce qui correspond à une impédance caractéristique de 77 Ω dans l’air et de 50 Ω dans
le téflon.
3.6
C. JOUSSEMET
D/d
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•
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Pertes diélectriques :
Elles dépendent de la qualité de l’isolant utilisé et sont en général inférieures aux pertes ohmiques.
Elles s’expriment par l’expression simple suivante (cf. RAGANT – « Microwave Transmission
Circuits » collection du MIT) :
α=
π
π
tan δ (en neper/m) = 8,868 tan δ (en dB/m), tanδ : tangente de pertes du diélectrique.
λ
λ
Cette expression ne veut pas dire que les pertes diélectriques sont indépendantes de la fréquence,
car l’angle de pertes δ lui en dépend, il est même approximativement proportionnel à la fréquence.
3.2
LIGNE TRIPLAQUE
La ligne triplaque dérive de la ligne coaxiale comme l’indiquent les figures ci-dessous :
w
b
t
Comme la ligne coaxiale la ligne triplaque peut propager une onde TEM.
Physiquement elle est constituée d’un ruban métallique pris en sandwich entre deux plaques de
diélectrique (faible perte) métallisées extérieurement. En théorie ces plaques devraient s'étendre à
l’infini, mais si l’on étudie la répartition des champs au voisinage de la ligne, on constate que leur
importance décroît très rapidement dans la dimension transverse, la largeur des plaques pouvant être
réduite à 5 fois la largeur du ruban sans affecter le mode TEM.
Les diélectriques utilisés sont en général des verres téflon :
ε r ≈ 2,5 à 5
3.2.1 Modes supérieurs
Des modes supérieurs TE et TM peuvent également se propager si la longueur d’onde est supérieure
à leur longueur d’onde de coupure . Pour éviter tout autre mode que le mode TEM, la longueur d’onde
utilisée doit être inférieure à la longueur du contour situé à mi distance des plaques, soit :
λ c = 2w + πb en considérant l’épaisseur du conducteur central t petite devant la hauteur du triplaque
b.
3.2.2 Impédance caractéristique
La ligne triplaque étant constituée d’un milieu homogène (ε, µ), sa vitesse de propagation
v=
1
εµ
,
et donc sa longueur d’onde, sont indépendantes des dimensions de la ligne. Elles ne dépendent que
des caractéristiques du diélectrique utilisé.
Cp
Cf
Son impédance caractéristique est
C. JOUSSEMET
Zc =
1
, avec Cl = 2C p + 4C f ,
vCl
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avec
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Cp : capacité du ruban central soit C p = ε
w
b t
−
2 2
=
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2εw
b−t
et
Cf : capacité due aux effets de bords qui peut être calculée par des transformations
conformes (calcul d’électricité statique).
Une étude du « Stanford Research Institute » de février 1957 fournie une abaque donnant
fonction des paramètres w/b et
C. JOUSSEMET
ε r Z 0 en
t/b ( cf. Microwave Engineers’ Handbook ).
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3.3
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LA LIGNE MICRORUBAN (Microstrip)
Elle est constituée par un ruban conducteur et un plan de masse séparés par un diélectrique. A titre
d’image, c’est la ligne obtenue à partir d’une ligne triplaque lorsqu’on lui supprime la plaque de
diélectrique supérieure.
Les diélectriques (ou substrats) utilisés sont très divers. On trouve des substrats organiques utilisés
pour les circuits imprimés type téflon chargé ( ε r ≈ 2,5 à 5 ), ou des substrats minéraux utilisés en
microélectronique comme l’alumine Al2O3 ( ε r
corindon, AsGa, …).
≈ 9,5 à 10 ), ou mono cristallin (quartz, saphir,
C’est la ligne des circuits microélectroniques hybrides (MIC pour Microwave Integrated Circuits), et
des circuits intégrés monolithiques (MMIC pour Monolithic Microwave Integrated Circuits).
3.3.1 Modes et vitesses de propagation
Sauf si la constante diélectrique du substrat est égale à 1, on ne se trouve pas dans un milieu
homogène, et donc le mode de propagation n’est pas strictement un mode TEM.
Toutefois les lignes de champ sont en très grande majorité contenue dans un plan perpendiculaire
à la direction de propagation ; on fait donc l’approximation d’un mode TEM, on dit qu’il est quasi
TEM.
Par contre les lignes de champs électromagnétiques sont contenues à la fois dans le diélectrique
et dans l’air, et la répartition des lignes de champ entre l’air et le diélectrique dépend de la
configuration géométrique de la ligne et de la largeur du ruban en particulier. Il en va donc de
même pour la vitesse de phase v (et donc la longueur d’onde λ )
Dans une ligne microruban la longueur d’onde guidée (λ
λm) dépend de l’impédance
caractéristique de la ligne
Pour exprimer ce fait, on a défini une constante diélectrique effective εeff , comprise entre celle du
substrat εr et celle de l’air : (εeff < εr ), et qui dépend, pour un εr donné, des dimensions géométriques
de la ligne (et dans une moindre mesure de la fréquence), avec
λm = λ0
ε eff
.
Ceci peut s’expliquer de la manière suivante : pour un εr et une hauteur de substrat h donnés, lorsque
la largeur du ruban w augmente la partie du champ située dans l’air diminue au profit de celle
concentrée dans le diélectrique, la constante diélectrique effective εeff augmente en conséquence.
w
w
h
h
Pour w/h>>1 le champ est quasiment concentré dans le diélectrique et l’on a :
εeff = εr
Pour w/h<<1 le champ est partagé à peu près à parts égales et l’on a :
ε eff ≅
Dans le cas général on a :
C. JOUSSEMET
1
(ε r + 1)
2
1
(ε r +1) ≤ ε eff ≤ ε r
2
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Hyperfréquences
et composants associés
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3.3.2 Détermination de la longueur d’onde guidée et de l’impédance
caractéristique
Les travaux de Wheeler, Schneider et Owens entre autres ont permis d’obtenir l’impédance
caractéristique et la longueur d’onde guidée en fonction du rapport w/h et de l’εr du substrat.
Deux abaques correspondantes sont données ci-après :
•
Impédance caractéristique
•
λm soit
Rapport λ0/λ
C. JOUSSEMET
ε eff
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3.4
Hyperfréquences
et composants associés
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AUTRES TYPE DE LIGNES
Il existe bien d’autres types de lignes qui peuvent être, soient des variantes des lignes ci-dessus,
soient d’autres structures. Citons par exemple :
•
les lignes triplaques suspendues
•
•
les lignes Microruban avec plan de masse supérieur
les lignes Microruban dans un blindage
•
•
les lignes coplanaires
les lignes coplanaires avec plan de masse sous le substrat
•
•
les lignes à fente
Etc ….
Nous renvoyons les lecteurs aux cours « Microstrip » pour quelques unes de ces lignes, ou aux
ouvrages spécialisés pour les différentes configurations possibles.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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4 PARAMETRES [S] – MATRICE DE REPARTITION
4.1
DEFINITION
Dans le chapitre sur la théorie des lignes nous avons introduit la notion d’ondes de puissance sur une
ligne de transmission (cf. § 2.5) par les expressions suivantes :
a=
V + Rc I
V = R c ( a + b)
2 Rc
soient :
b=
V − Rc I
I=
2 Rc
1
Rc
( a − b)
Expressions dans lesquelles Rc représente l’impédance caractéristique réelle de la ligne considérée, a
et b respectivement les ondes de puissances incidente et réfléchie sur cette ligne, notions beaucoup
plus « palpables » que celles de tensions et de courants.
Considérons maintenant le cas des quadripôles et plus généralement des mutipôles. Lorsque l’étude
de ce type de circuits se fait en exprimant les tensions et courants, on définit pour ces circuits des
matrices impédances et/ou admittances par les relations :
V = Z I et I = Y V , voire pour les
quadripôles des matrices de chaînes, matrice h, etc …
I2
I1
Q
V1
V2
Dans l’étude des circuits hyperfréquences, comme nous l’avons vu pour les lignes de transmission,
ces grandeurs ne sont guère mesurables, et comme précédemment, on va leur préférer les notions
d’ondes de puissance.
Par contre, pour les multipôles les notions d’ondes incidente et réfléchie n’a plus réellement de sens
car cela dépend des positions respectives des charges et générateurs. On va donc leur substituer les
ondes de puissance entrantes et sortantes.
a3
b3
a1
a2
a2
a1
Q
b1
b2
b2
b1
b4
a4
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
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Ces ondes de puissances entrantes et sortantes à l’accès i sont alors définies par des expressions
tout à fait similaires à celles utilisées pour la ligne de transmission, à savoir :
ai =
Vi + Ri I i
Vi = Ri (a i + bi )
2 Ri
soient :
bi =
Vi − R i I i
Ii =
2 Ri
1
Ri
( a i − bi )
expressions dans lesquelles Vi et Ii sont la tension et le courant à la porte i, ai et bi les ondes de
puissances entrantes et sortantes à la porte i, et Ri l’impédance caractéristique réelle de la ligne
connectée à la porte i.
Comme pour les lignes les quantités
1
1
a i ² et bi ² représentent respectivement les puissances
2
2
entrante et sortante à la porte i
Il est à noter que dans la plupart des cas, l’impédance caractéristique des lignes de connexion est la
même pour toutes les portes, est égale à celle des appareils de mesure utilisés (en général 50 Ω).
C’est cette hypothèse que nous prendrons pour la suite de ce chapitre en posant Ri = R0 quelque soit
i (R0 impédance de référence ou de normalisation).
Les paramètres [S], ou matrice [S], ou matrice de répartition sont alors définis par :
b= Sa
soit, en développant dans le cas d’un quadripôle :
b1 = S 11 a1 + S 12 a 2
b2 = S 21 a1 + S 22 a 2
4.2
REPRESENTATION PHYSIQUE DES PARAMETRES [S]
4.2.1 Eléments diagonaux :
bi
pour a j = 0 quelque soit j ≠ i.
ai
a j = 0 signifie qu’à la porte j il n’y a aucune onde entrante malgré l’onde sortante b j , autrement dit le
Par définition les paramètres Sii sont donnés par : Sii =
coefficient de réflexion qui charge la porte j est nul. Ceci revient à dire que la porte j est fermée sur R0.
Les éléments diagonaux de la matrice [S] sont les coefficients de réflexion du multipôle
lorsque toutes ses portes sont fermées sur l’impédance de référence R0 .
4.2.2 Eléments non diagonaux :
Comme ci-dessus les paramètres Sij sont donnés par : Sij =
bi
pour ai = 0 quelque soit i ≠ j.
aj
Comme ci-dessus ai = 0 signifie que le coefficient de réflexion qui charge la porte i est nul, et donc
que la porte i est fermée sur R0 .
Les éléments non diagonaux de la matrice [S] sont les coefficients de transmission (ou de
couplage) entre deux portes distinctes du multipôle lorsque toutes ses portes sont fermées sur
l’impédance de référence R0 .
C. JOUSSEMET
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4.3
Hyperfréquences
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PROPRIETES DE LA MATRICE [S]
4.3.1 Réciprocité
La réciprocité d’un réseau est lié au fait que si un générateur E placé à l’une des paires de bornes
d’un réseau (prises comme bornes d’entrée) entraîne un courant de court-circuit I à une autre paire de
bornes (prises comme bornes de sortie), alors le même générateur E placé en sortie entraîne le
même courant de court-circuit I à l’entrée.
Rappel de la théorie des réseaux : Tout réseau ne comportant que des éléments passifs et des
couplages réciproques est réciproque.
Ce caractère de réciprocité des réseaux se traduit sur les matrices Z et Y par les relations :
t
t
Z ij = Z ji et Yij = Y ji : soit Z = Z et Y = Y .
Il est clair, compte tenu de la définition de la réciprocité, que ceci se traduit aussi pour la matrice [S]
par :
t
S ij = S ji soit S = S
4.3.2 Réseaux sans perte
Calculons la puissance dissipée dans un réseau :
t
il vient Pd =1/2* partie réelle (V *I∗), soit compte tenu des relations :
V =
R0 ( a + b ) et I =
t
1
R0
( a − b ) , 2 Pd = a t a * − b t b * , or comme b = S a ceci revient à écrire :
*
a t a* − a t S S a* = 0
t
soit S S
*
t
= I et comme on a déjà (cf. ci-dessus) S = S , il en résulte que pour tout réseau passif
sans perte la matrice S est unitaire :
S
*
= S
−1
4.3.3 Quadripôles symétriques
La symétrie ne s’applique qu’aux quadripôles, elle ne peut être généralisée aux multipôles. Elle se
traduit par le fait que le quadripôle a réellement un axe de symétrie.
Attention à ne pas confondre symétrie et réciprocité, la figure ci-dessous illustre bien cette notion :
C
Réseau réciproque
C
réseau symétrique et réciproque
L’expression de la symétrie se traduit de façon évidente par :
S11 = S 22 comme nous avons aussi Z 11 = Z 22 et Y11 = Y22
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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4.3.4 Déplacement des plans de référence
Considérons le multipôle ci-dessous, dans lequel nous nous intéressons aux 2 paires de portes i et j.
Supposons connue la matrice [S], et en particulier le paramètre Sji dans les plans p et q. Que devient
ce paramètre (soit S’ji) dans les plans p’ et q’ ?
θp
θq
aj
ai
bj
bi
p
q’
p’
q
Lors de la définition des ondes de puissances (cf. §2.5) nous avons vu que sur une ligne on a :
a ( z ) = a 0 e − jβz et b( z ) = b0 e + jβz , z étant compté positivement vers la charge. En se rappelant que
pour un multipôle a et b sont respectivement les ondes entrantes et sortantes, il s’en suit que l’on a :
− jθ
a q' = a q e q et b p' = b p e + jθ b avec θ p et θ q comptés positivement vers le multipôle.
Un changement de plans de référence se traduit donc sur la matrice [S] par une rotation en phase de
ces termes suivant l’expression :
S p 'q ' = S pq e
4.4
θ p ,θ q > 0
vers le multipôle.
RELATIONS ENTRE LA MATRICE [S] ET LES MATRICES [Z] OU [Y]
Par définition on a :
expressions :
a=
j (θ p +θ q )
1
2 R0
(
ai =
Vi + R0 I i
2 R0
)
* V + [R 0 ]I et b =
et bi =
1
2 R0
(
Vi − R 0 I i
, ce qui s’écrit vectoriellement par les
2 R0
)
* V − [R0 ]I , [R0] étant la matrice avec R0 sur la
diagonale principale et 0 ailleurs.
En tenant compte du fait que l’on a :
[z ] =
b = [S ]a ; V = [Z ]I et I = [Y ]V , et en posant :
1
[Z ] et [ y ] = R0 [Y ] , respectivement matrices impédances réduites et admittances réduites
R0
on obtient les relations suivantes :
[S ] = ([z ] − [1])([z ] + [1])−1
[S ] = ([1] − [ y ])([1] + [ y ])−1
[z ] = ([1] − [S ])−1 ([S ] + [1])
[ y ] = ([S ] + [1])−1 ([1] − [S ])
C. JOUSSEMET
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4.5
Hyperfréquences
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MATRICE DE CHAINE ET MATRICE [S]
4.5.1 Rappel sur la matrice de chaîne
I1
I2
I’2
Q
V1
V2
La matrice de chaîne est définie par les relations suivantes :
V1 = AV 2 + BI ' 2
I 1 = CV 2 + DI ' 2
avec I ' 2 (courant sortant) = − I 2 (courant entrant)
Remarques :
A et D sont homogènes à des nombres (sans dimensions),
B est homogène à une impédance,
C est homogène à une admittance
Propriétés :
Quadripôles réciproques :
Quadripôles symétriques :
Quadripôles sans perte :
AD-BC = 1
A=D
A et D sont réels, B et C sont imaginaires purs.
Quadripôles en cascade :
La matrice de chaîne d’un quadripôle constitué par la mise en cascade de plusieurs quadripôles
élémentaires est le produit des matrices de chaînes de ces quadripôles :
A
A B
= 1
C1
C D
B1 A2
•
D1 C 2
B2
A
• 3
D2 C3
B3
• ....
D3
−1
−B
soit V2 = DV1 − BI1 et I ' 2 = −CV1 + AI 1
A
Retournement d’un quadripôle réciproque :
A B
Compte tenu de AD-BC = 1, on a :
C D
ou V2 = DV1 + BI '1 et I 2 = CV1 + AI '1
=
Ce qui s’écrit :
D
−C
V2
D B V1
=
•
I2
C A I '1
La matrice de chaîne du quadripôle, obtenu par inversion des entrées – sorties d’un quadripôle
réciproque, s’obtient par simple permutation des termes A et D de la matrice de chaîne du quadripôle
initial.
Normalisation :
Comme pour les matrices impédances et admittances on peut normaliser la matrice de chaîne en
divisant les impédances et multipliant les admittances par R0.
Dans cette normalisation A et D restent inchangés, B devient B/R0 et C devient C* R0.
C. JOUSSEMET
An
Bn
Cn
Dn
−1
=
A
B Ro
CRo
D
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4.5.2 Relation entre matrice [S] et matrice de chaîne :
I1
I2
I’2
Q
V1
V2
V1 = AV 2 + BI ' 2
I 1 = CV 2 + DI ' 2
•
Calcul de S11
S11 est le coefficient de réflexion à l’entrée lorsque la sortie est fermée par Ro, soit : V2 = Ro*I’2
B
Z 1 − R0
V1
R0
AR 0 + B
Dans ce cas l’impédance d’entrée s’écrit : Z 1 =
,avec S 11 =
=
=
D CR 0 + D
I1
Z 1 + R0
C+
R0
A+
Ce qui donne :
B
− CR 0 − D
A + Bn − C n − Dn
R0
= n
S 11 =
B
An + B n + C n + D n
A+
+ CR 0 + D
R0
A+
•
Calcul de S21
b
S 21 = 2 quand a2 = 0, c’est à dire avec V2 = RoI’2
a1
V
1
(V2 − R0 I 2 ) = 1 (V2 + R0 I ' 2 ) = 2 ,
Or b2 =
2 R0
2 R0
R0
On a
et
a1 =
1
(V1 + R0 I1 ) = V2
2 R0
2 R0
S 21 =
C. JOUSSEMET
B
A +
+ CR0 + D ce qui nous donne :
R0
2
A+
B
+ CR 0 + D
R0
=
2
An + B n + C n + D n
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4.5.3 Matrices de chaîne de quadripôles particuliers
•
Impédance série :
Z
1
Z
0
1
1
0
Y
1
[K] =
•
Admittance parallèle :
[K] =
Y
•
Tronçon de ligne Zc, θ :
I1
I’2
θ
Zc
V1
V2
z
0
-zθ
V1 = AV 2 + BI ' 2
I 1 = CV 2 + DI ' 2
Pour la matrice de chaîne on a :
et sur la ligne :
V ( z ) = V + e − jβz + V − e + jβz
Z c I ( z ) = V + e − jβz − V − e + jβz
avec
βz θ = θ
En écrivant que pour z=0 on a : V(z)=V2 et I(z)=I’2 , on peut calculer les constantes d’intégration
V+ et V- en fonction de V2 et I’2 .
Alors en écrivant que pour z=-zθ on a V(z)=V1 et I(z)=I1 , et en reportant les valeurs de V+ et Ven fonction de V2 et I’2 trouvées ci-dessus on obtient la matrice de chaîne recherchée, soit :
cos(θ)
jZc*sin(θ)
jsin(θ)/Zc
cos(θ)
[K] =
C. JOUSSEMET
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4.6
Hyperfréquences
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REPRESENTATION DES CHARGES ET GENERATEURS
Ce paragraphe complète la description des éléments constitutifs des réseaux utilisés en
hyperfréquence à partir des ondes de puissance, en particulier pour les charges et générateurs.
4.6.1 Charges
Le cas des charges a déjà été examiné (cf. § 2.6.2) : à la relation V=Z*I on substitue la relation
b=ρ*a.
a
On a :
ρl
b = ρl a
Et la puissance dissipée dans la charge est donnée
par :
Pd =
b
1
[ a² − b² ] soit : Pd = 1 a ² (1 − ρ l ² )
2
2
4.6.2 Générateurs
Lorsqu’on fait l’analyse des circuits avec les notions de tensions – courants, un générateur est
caractérisé par 2 paramètres : sa force électromotrice E, et son impédance interne Zg.
Comment représenter un générateur avec les notions d’ondes de puissance ?
Par analogie avec toutes les définitions faites jusqu’ici, on remplacera l’impédance interne Zg par le
coefficient de réflexion correspondant, soit
ρg =
Z g − R0
Z g + R0
, et la force électromotrice E par l’onde de
puissance bg qu’il délivre dans la charge Ro.
Avec les ondes de puissance un générateur est caractérisé par 2 paramètres : son coefficient
de réflexion ρg et l’onde de puissance bg qu’il délivre dans la charge de référence Ro.
•
Puissance dans la charge Ro :
Par définition la puissance délivrée dans la charge Ro est :
•
PRo =
1
bg ²
2
Ondes de puissance dans une charge quelconque :
Soit un générateur bg , ρg associée à une charge quelconque de coefficient de réflexion ρl , calculons
les ondes de puissances incidente a et réfléchie b associées à cette charge.
On supposera conformément au schéma ci-après que cette charge est constituée d’une ligne
d’impédance caractéristique Zo (sa longueur est quelconque et même éventuellement nulle) terminée
par une charge ρ , ρl étant le coefficient de réflexion présenté au générateur.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
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a
bg , ρg
ρ
Zc=Zo
ρl
b
bg
ρlbg
ρgρlbg
ρgρ²lbg
ρ²gρ²lbg
A la mise en route du générateur celui-ci délivre sur la ligne d’impédance caractéristique Ro une onde
de puissance bg , ce qui entraîne une onde réfléchie correspondante vers le générateur ρlbg . Cette
onde se réfléchie à son tour sur le générateur pour redonner une onde incidente ρgρlbg qui s’ajoute en
amplitude et phase à la précédente ; d’où une nouvelle réflexion sur la charge (ρgρ²lbg ) et sur le
générateur (ρ²gρ²lbg ) ; et ainsi de suite.
On a donc pour l’onde incidente
a = b g (1 + ρ l ρ g + ρ ² l ρ ² g + ρ l3 ρ g3 + .....) =
Et bien sur pour l’onde réfléchie :
b = ρl a =
A noter que l’expression de a s’écrit aussi :
ρ l bg
1− ρl ρ g
bg
1− ρl ρ g
,
,
a = bg + ρ g b
Conclusion : Les ondes incidente et réfléchie issues d’un générateur bg , ρg connecté à une charge ρl
sont données par :
a=
bg
1− ρl ρ g
= bg + ρ g b
et b = ρ l a
•
Puissance maximale admissible d’un générateur :
Compte tenu des expressions ci-dessus, la puissance dissipée par la charge est :
Pd =
(1 − ρ l ² )
1
1
a ² (1 − ρ l ² ) = b g ²
2
2
1− ρl ρ g ²
On sait qu’un générateur délivre sa puissance maximale lorsqu’il est chargée par l’impédance
conjuguée de sa propre impédance interne
Z l = Z g* , ceci revient aussi à écrire ρl = ρg* (Ro réel).
Cette puissance maximale s’appelle la puissance maximale admissible du générateur, soit :
Puissance maximale admissible d’un générateur :
C. JOUSSEMET
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Pa =
1
1
bg ²
2
1− ρ g ²
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Hyperfréquences
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5 APPLICATIONS DES PARAMETRES [S] AUX AMPLIFICATEURS
A TRANSISTORS
5.1
GENERALITES
Un amplificateur peut être représenté en général par un quadripôle actif que nous supposerons dans
un premier temps linéaire (fonctionnement en petits signaux). Lorsque l’accès d’entrée de ce
quadripôle est attaqué par une source lui délivrant une certaine puissance, on disposera à l’ accès de
sortie d’une puissance disponible supérieure à la puissance d’entrée. Comme dans les chapitres
précédents on remarque là aussi l’importance de la notion de puissance. Pour un amplificateur
hyperfréquence, on ne parle en effet jamais de gain en tension ou en courant, mais toujours de gain
en puissance, et la méthode la plus adaptée pour décrire le fonctionnement d’un amplificateur
microonde est l’utilisation des paramètres [S].
Pour un transistor donné, ses paramètres [S] peuvent être déterminés par des mesures
(caractérisation du transistor en fonction du type de montage que l’on souhaite utilisé), ou issus des
feuilles de caractéristiques fournies par le constructeur. Celles-ci donnent ces paramètres :
• sous forme d’abaque (Smith pour S11 et S22 , diagramme polaire pour S21 et S12 ),
Transistor FHX13X (puce) - Diagrammes
•
et/ou sous forme de tableau, comme l’extrait ci-dessous :
VDS = 2 V
IDS = 10 mA
Fréq.
S11
S21
(GHz)
MAG
ANG
MAG
ANG
5
0,895
-44,9
4,392
141,5
6
0,86
-53
4,215
134,8
7
0,823
-60,7
4,034
128,4
8
0,786
-68,1
3,852
122,4
9
0,751
-75,3
3,675
116,8
10
0,718
-82,1
3,506
111,5
11
0,687
-88,7
3,345
106,5
12
0,659
-95
3,194
101,8
13
0,633
-101,2
3,054
97,3
14
0,61
-107,2
2,923
93
15
0,59
-113
2,801
88,9
NOTE: The data included bonding wires
S12
MAG
0,057
0,066
0,074
0,08
0,086
0,092
0,096
0,101
0,105
0,108
0,112
S22
ANG
69,8
66,8
64,2
62
60,2
58,9
57,8
57,1
56,6
56,4
56,4
MAG
0,548
0,53
0,512
0,493
0,475
0,458
0,442
0,426
0,412
0,399
0,386
ANG
-21,5
-25
-28,3
-31,3
-34
-36,6
-39
-41,3
-43,6
-45,8
-47,9
Paramètres [S] du transistor FHX13X (puce) : Tableau
C. JOUSSEMET
page 50 / 102
Juin 2008
ESME – Sudria
5.2
Hyperfréquences
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EXPRESSIONS DU GAIN
Par définition des paramètres [S] le gain que l’on peut obtenir de ce transistor, placé entre un
générateur d’impédance interne Ro = 50 Ω et une charge Ro = 50 Ω, est : G 50 − 50 = S 21 .
Avec le transistor donné ci-dessus, dans les conditions suivantes (F = 10 GHz, Vds = 2V,
Ids = 10 mA) ce gain serait de 10.9 dB.
En examinant les autres paramètres [S] tels que S 11 et S 22 , on observe une désadaptation à l’entrée
comme à la sortie, qui pénalisent le gain possible.
Concevoir un amplificateur de gain c’est donc placer à l’entrée et à la sortie du transistor deux
quadripôles d’adaptation Qg et Ql qui permettent à l’énergie de la source, à l’entrée de «rentrer »
dans le transistor, et à la sortie de se dissiper dans la charge, conformément au schéma ci-après.
Ro = 50 Ω
T
Qg
[S]
Γg
Ro = 50 Ω
Ql
Γl
Soient respectivement Eg, , Γg le générateur équivalent de Thévenin vu à travers le quadripôle
d’entrée Qg , et Γl la charge équivalente vue à travers le quadripôle de sortie Ql .
Le schéma ci-dessus se résume alors au schéma suivant , dans lequel les paramètres [S] du
transistor sont les données, et les paramètres Γg et Γl les variables puisqu’elles dépendent des
quadripôles Qg et Ql .
Γg
Eg
a1
b1
a2
T
Γl
b2
[S]
A ce schéma sont associés les relations suivantes :
b1 = S 11 a1 + S 12 a 2
b2 = S 21 a1 + S 22 a 2
a 2 = Γl b2
Calculons alors l’expression du gain en fonction des données [S] et des variables Γg et Γl .
5.2.1 Définition
Par définition le gain est défini comme le rapport de la puissance dissipée dans la charge Γl sur la
puissance maximale admissible du générateur.
La puissance dissipée dans la charge est :
PL =
1
b 2 ² (1 − Γl ² )
2
La puissance maximale admissible du générateur est (cf. chapitre précédent) :
2
PL
b
L’expression du gain s’écrit donc : G =
= 2
PA b g
C. JOUSSEMET
(
* (1 − Γl ² ) 1 − Γg ²
page 51 / 102
PA =
bg ²
1
*
2 1 − Γg ²
)
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5.2.2 Coefficients de réflexion aux accès du transistor
b1
, et compte tenu des expressions cia1
S 21 Γl
S S Γ
b
dessus, il vient : a 2 =
a1 et donc S11' = 1 = S11 + 12 21 l .
a1
1 − S 22 Γl
1 − S 22 Γl
Par définition le coefficient de réflexion à l’entrée est :
De même à la sortie on a :
'
= S 22 +
S 22
S11' =
S 12 S 21 Γg
1 − S 11 Γg
S12 = 0 , ce qui signifie physiquement qu’il n’y a pas de réaction de la sortie sur
'
'
l’entrée, on a bien sûr : S 11 = S 11 et S 22 = S 22
On notera que si
5.2.3 Expression générale du gain
2
(
et l’on a
)
* (1 − Γl ² ) 1 − Γg ² ,
PL
b
= 2
Le gain est donné par : G =
PA b g
bg
b 2 b 2 a1
b2
S 21
=
= *
, avec
et a1 =
.
b g a1 b g
a1 1 − S 22 Γl
1 − Γg S11'
En portant ces relations dans l’expression du gain et en remplaçant
paramètres [S] du transistor, et de
S 11' par sa valeur, fonction des
Γl , on obtient :
(1 − Γ ² ) S (1 − Γ ² )
2
G=
g
(1 − Γ
g
21
l
S11 )(1 − Γl S 22 ) − Γg Γl S 12 S 21
2
5.2.4 Gain unilatéral
Le gain unilatéral est le gain obtenu avec l’approximation suivante :
S12 = 0
Il faut noter que cette approximation est tout à fait licite, en effet on peut constater :
• d’une part, que sur le tableau des paramètres [S] donné ci-dessus S12 est très faible, et cela
d’autant plus que la fréquence est basse,
• d’autre part, que ce paramètre S12 traduit la contre réaction de la sortie sur l’entrée, et que celle-ci
est nulle pour un transistor à effet de champ idéal, dont le schéma équivalent est donné ci-après :
G
Vds
S
D
gmVds
S
C’est la capacité Grille – Drain qui, lorsque son influence ne peut plus être négligée, crée une contre
réaction sortie
entrée, et dans ces conditions le paramètre S 12 n’est plus nul.
C. JOUSSEMET
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En revenant à l’hypothèse
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S12 = 0 , on obtient le gain unilatéral suivant :
Gu =
1 − Γg
2
1 − Γl
2
2
1 − S 11 Γg
* S 21 *
2
1 − S 22 Γl
2
,
expression qui fait clairement apparaître 3 facteurs :
Ge =
2
1 − S 11 Γg
G50 − 50 = S 21
Gs =
2
1 − Γg
2
1 − Γl
représentatif du gain lié à l’adaptation d’entrée,
représentant le gain du transistor entre 2 charges de 50 Ω,
2
1 − S 22 Γl
2
représentatif du gain lié à l’adaptation de sortie.
5.2.5 Gain unilatéral maximal
En considérant les deux expressions tout à fait semblables donnant Ge et Gs , et par similitude avec la
puissance maximale admissible d’un générateur, on sait que ces expressions présentent chacune un
maximum lorsque
*
Γg = S 11* pour Ge ,et Γl = S 22
pour Gs. On obtient alors le gain unilatéral maximal
que peut fournir le transistor, et ce gain ne dépend bien sûr que de ses paramètres [S] :
Gu max =
1
1 − S11
2
2
* S 21 *
1
1 − S 22
2
A titre d’exemple avec le transistor FHX13 dont les paramètres [S] ont été donnés, on a, à 10 GHz
avec Vds = 2 V et Ids = 10 mA :
G e max = 3.15 dB ; G s max = 1.02 dB ; G50 −50 = 10.9 dB : soit Gu max = 15.1 dB.
5.3
CERCLES A GAIN CONSTANT
Considérons l’expression donnant le gain lié à l’adaptation d’entrée, soit :
expression maximale pour
Lorsque
Γg = S 11* , avec alors pour valeur G e max =
Ge =
1
1 − S 11
2
1 − Γg
2
1 − S 11 Γg
2
,
.
Γg ≠ S11* on a G e < G e max . Recherchons sur l’abaque de Smith le lieu des points
représentant
Γg tels que le gain soit constant G e = k .
Ce lieu est défini par l’expression
C. JOUSSEMET
1 − Γg
2
1 − S 11 Γg
2
= k , qu’en développant on peut mettre sous la forme :
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*
Γ − kS 11
g 1+ k S
11
Ce lieu est donc un cercle :
2
Γ * − kS 11
g 1 + k S
11
de centre : Ω avec
et de rayon
R =
2
OΩ =
2
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1 − k + k S 11 2
=
2 2
1 + k S 11
(
)
k
1 + k S 11
1 − k + k S 11
2
* S 11*
2
(1 + k S )
2 2
11
En faisant varier la valeur de k, on obtient ainsi une famille de cercles, appelés « cercles à gain
constant » comme sur l’exemple ci-dessous :
Remarques :
*
• quelque soit k les centres des cercles à gain constant sont tous situés sur la droite OS 11
k=
1
S 11*
•
pour
•
l’expression du gain liée à l’adaptation de sortie étant totalement identique au remplacement près
de S11 par S22 , et de Γg par Γl les mêmes familles de cercles existent pour la sortie.
5.4
1 − S 11
2
, on trouve bien un cercle de rayon nul, centré en
NOTIONS DE STABILITE
Quand on conçoit un amplificateur il faut toujours se préoccuper des conditions de stabilité.
Pour un quadripôle les conditions de stabilité imposent que l’impédance d’entrée et l’impédance de
sortie ne présentent pas de parties réelles négatives quand on fait varier l’impédance de charge ou de
source.
Ze
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Zl
Zg
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Zs
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Ceci revient à écrire pour une stabilité inconditionnelle :
• partie réelle de Ze positive ou nulle quelque soit Zl,
ET
• partie réelle de Zs positive ou nulle quelque soit Zg,
Ou encore dans le cadre de notre amplificateur, et en utilisant les paramètres [S] :
•
S 11' ≤ 1 ∀Γl avec Γl ≤ 1 (1)
ET
•
'
S 22
≤ 1 ∀Γg avec
Γg ≤ 1 (2)
5.4.1 Cercle de stabilité
S 11 +
L’expression (1) ci-dessus s’écrit :
ou encore
S12 S 21 Γl
≤1
1 − S 22 Γl
S 11 − ∆Γl
≤ 1 , avec ∆ = S 11 S 22 − S 12 S 21
1 − S 22 Γl
La limite de la stabilité, c’est à dire le lieu des points
Γl tels que S11 +
S 12 S 21 Γl
= 1 , est tous calculs
1 − S 22 Γl
faits, un cercle appelé cercle de stabilité est défini par :
•
•
son centre
CL
et son rayon
(S
=
RL =
22
S 22
− ∆S 11*
2
−∆
)
*
2
S 12 S 21
S 22
2
−∆
2
Ce cercle délimite la zone stable et la zone
potentiellement instable.
Pour distinguer ces deux zones, on examine un
cas particulier :
Γl =0, soit S 11' = S 11
Si le transistor est stable sur 50 Ω (cas le plus
fréquent) il faut, pour assurer la stabilité, que
Γl soit extérieur au cercle de stabilité.
Remarques :
Γl , il en existe évidemment un aussi pour Γg (permutation de S 11
•
Ce cercle a été construit pour
•
Le calcul ci-dessus est fait pour une fréquence, il doit donc être répété pour d’autres fréquences
dans une étude de stabilité.
avec
S 22 ),
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5.4.2 Stabilité Inconditionnelle : facteur K
En examinant la figure ci-dessus on voit que si le cercle de stabilité est entièrement placé à l’extérieur
de l’abaque de Smith, l’amplificateur sera inconditionnellement stable.
Ceci s’écrit
C L − R L > 1 , ou C L
En développant l’expression de
2
> (1 + R L ) = 1 + 2 R L + R L2
2
2
C L on trouve : C L
2
1 − S 11
=
1 − S11
La condition de stabilité inconditionnelle s’écrit donc :
S 22
2
−∆
2
S 22
2
2
+ R L2
2
−∆
2
> 1 + 2 Rl = 1 +
2 S12 S 21
S 22
2
−∆
2
Soit aussi :
1 − S 11 − S 22
2
K=
2
+∆
2 S12 S 21
2
>1
K est le facteur de stabilité, on dit tout simplement le facteur K.
Remarque :
• Le calcul ci-dessus a été fait en prenant le cercle de stabilité correspondant à l’impédance de
charge
Γl ; le calcul pour l’impédance du générateur Γg correspond à la permutation de S 11
S 22 , or cette permutation ne change pas le facteur K, ainsi K > 1 correspond à la condition
de stabilité inconditionnelle pour Γl et Γg .
avec
•
5.5
Notons aussi que si l’on fait l’hypothèse S 12 = 0 la question de l’instabilité de l’amplificateur ne se
pose pas, ce qui est évident puisque l’on supprime la contre réaction sortie
entrée.
FACTEUR DE BRUIT ET TEMPERATURE DE BRUIT
5.5.1 Définitions – Rappels
5.5.1.1 Facteur de bruit
On peut donner deux définitions équivalentes du facteur de bruit :
Définition 1 : Le facteur de bruit d’un quadripôle est égal au résultat de la division du rapport Signal à
Bruit en entrée par le rapport Signal à Bruit en sortie, lorsque la température de bruit à l’entrée est
égale à To = 300°K
F=
[Se
[Ss
Ne]
avec To = 300°K
Ns ]
Définition 2 : Le facteur de bruit d’un quadripôle est égal au rapport de bruit de sortie, sur le bruit qu’il
y aurait si la contribution du quadripôle était nulle.
Le bruit en sortie sans contribution du bruit propre du quadripôle est : Ns = G * Ne , et l’on a :
F=
Ns
avec To = 300°K
G * Ne
On vérifiera aisément que ces deux définitions sont équivalentes.
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5.5.1.2 Température additionnelle de bruit
Au lieu du facteur de bruit on peut caractériser la contribution en bruit d’un quadripôle par sa
température additionnelle de bruit.
On se rappellera que la puissance de bruit N est liée à la température (dite température de bruit) par
la relation : N = kTB , avec :
N : puissance de bruit, en Watt (ou ses dérivés : mW, dBW, dBm, …)
k : constante de Boltzmann : 1,38.10-23 J/°K
T : température de la source considérée, en degrés Kelvin
B : bande de fréquence considérée, en Hertz (ou ses multiples).
Un chiffre à retenir : pour To = 300°K, N = -204 dB W / Hz = -114 dBm / MHz
Ta
Te
G
Ts
Considérons le circuit ci-dessus, avec un bruit à l’entrée Ne = kTeB , un bruit en sortie Ns = kTsB ,
et un gain G . Si le circuit était idéal, on aurait tout simplement Ns = G * Ne , soit Ts = G * Te
La contribution propre du circuit entraîne
Ts > Te et l’on écrit :
Ts = G (Ta + Te)
Ta : température additionnelle de bruit du circuit représente l’ensemble des sources de bruit internes
au quadripôle considérées comme une source unique placée à l’entrée.
5.5.1.3
Relation entre facteur de bruit et température additionnelle de bruit
Elle découle directement des définition ci-dessus :
F = 1+
F=
Ns
Ta + To
Ta
=
, soit
= 1+
G * No
To
To
Ta
et Ta = (F − 1)To
To
5.5.2 Facteur de bruit d’un atténuateur
Considérons l’atténuateur adapté de pertes L, représenté ci-dessous :
Ta
To
Ts
G = 1/L
L’atténuateur est chargé à l’entrée par une charge adaptée à la température To = 300°K, la
température de bruit à l’entrée est donc To. Sa température additionnelle de bruit propre étant Ta, sa
température de bruit de sortie est : Ts = G(To+Ta) = (To+Ta)/L .
Or l’atténuateur étant adapté, l’ensemble constitué de l’atténuateur et de sa charge adaptée d’entrée
est aussi une charge adaptée, on a donc aussi Ts = To
On en déduit donc que (Ta+To)/L = To soit Ta = (L-1)To et le facteur de bruit de l’atténuateur est
F = 1+Ta/To, soit F = L
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5.5.3 Facteur de bruit d’une chaîne de quadripôles
Ta1
G1
Ta2
G2
Ta3
G3
Ta4
G4
To
Ts
Ts1
Ts2
F1
F2
Ts3
F3
F4
En appliquant les relations ci-dessus il vient :
Ts = G4(Ta4+Ts3) = G4(Ta4+G3(Ta3+Ts2)) = G4(Ta4+G3(Ta3+G2(Ta2+Ts1)))
Ta2
Ta3
Ta4
Ts = G4(Ta4+G3(Ta3+G2(Ta2+G1(Ta1+To)))) = G1G2G3G4 To + Ta1 +
+
+
G
G
G
G
G2G3
1
1
2
1
Par identification avec un seul quadripôle de gain G = G1G2G3G4, de facteur de bruit F et de
température additionnelle de bruit Ta , soit Ts = G(Ta+To), il vient :
pour la température additionnelle de bruit :
Ta = Ta1 +
Ta2
Ta3
Ta4
+
+
+ .....
G1 G1G2 G1G2G3
et donc pour le facteur de bruit :
F = 1+
Ta
F2 − 1 F3 − 1
F4 − 1
= F1 +
+
+
+ ......
To
G1
G1G2 G1G2G3
5.5.4 Amplificateur faible bruit
5.5.4.1 Facteur de bruit minimum d’un quadripôle
Par généralisation du théorème de Thévenin, on peut représenter un quadripôle possédant des
sources de bruit internes par un quadripôle idéal (sans bruit) possédant en série à l’entrée et à la
sortie un générateur de tension de bruit,
e1
V1
I1
I2 e2
~
V1 = Z11I1 + Z12I2 + e1
~
V2
V2 = Z21I1 + Z22I2 + e2
ou le décrire par sa matrice de chaîne en plaçant des générateurs équivalents de bruit, l’un en
tension, l’autre en courant, à l’entrée du quadripôle :
E
I1
I’2
~
Ys
V1
V1 = AV2 + BI’2 + E
J
V2
I1 = CV2 + DI’2 + J
En décomposant la source de bruit en courant J en une partie corrélée Jc et une partie non corrélée
Jnc avec la source de bruit en tension E, on démontre (la démonstration correspondante n’est pas
reproduite ici) que le facteur de bruit d’un quadripôle présente un facteur de bruit minimum Fmin.
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Ce facteur de bruit minimum est obtenu lorsque l’admittance présentée à l’entrée Ys = Gs + jBs est
égale à son admittance optimale Yopt = Gopt + jBopt, et si ce n’est pas le cas le facteur de bruit est
donné par l’expression ci-dessous, expression dans laquelle le terme Rn représente une résistance de
bruit propre au quadripôle :
F = F min+
[
Rn
(Gs − Gopt )2 + (Bs − Bopt )2
Gs
]
Le facteur de bruit d’un quadripôle linéaire est complètement défini par quatre paramètres (Fmin, Rn,
Gopt et Bopt) qui lui sont propres, et par l’admittance qui lui est présentée à son entrée (Gs + jBs).
Pour un transistor les quatre paramètres de bruit sont quelquefois, mais pas toujours, donnés par le
constructeur. Dans ce dernier cas, ou pour plus de précision, il faut les déterminer par des mesures .
5.5.4.2 Cercles à facteur de bruit constant
Si on recherche les lieux des points pour lequel le facteur de bruit est constant, on voit facilement que
ces lieux sont des cercles dans le plan des admittances (G, jB), ce sont donc aussi des cercles sur
l’abaque de Smith (transformation conforme).
Un exemple est donné ci-dessous :
Comme pour les cercles à gain constant tous les
centres sont alignés sur la droite OΓopt..
En général l’admittance optimale de bruit est
*
différente de S 11 , on ne peut donc avoir un
facteur de bruit minimum et un gain maximum.
De plus si l’amplificateur est optimisé pour un
facteur de bruit minimum il n’est pas adapté à
l’entrée, il présente donc du TOS.
D’où l’intérêt pour les amplificateurs faible bruit
des étages équilibrés, ou l’utilisation d’un
circulateur d’entrée.
5.6
AMPLIFICATEURS DE PUISSANCE
Pour réaliser des amplificateurs de puissance il faut à la fois :
• avoir le composant adéquat,
• optimiser la conception des circuits d’entrée et de sortie avec comme objectif la puissance de
sortie, c’est à dire un maximum de gain pour une puissance de sortie donnée.
5.6.1 Le composant
Pour augmenter la puissance véhiculée par le transistor , il faut augmenter le courant qui circule dans
le transistor, la tension à ses bornes et diminuer sa résistance thermique.
Pour la tension, on est limité par les tensions de claquage dans le composant, et notamment les
dimensions du canal, liées à la fréquence d’utilisation. Les solutions passent par des modifications
dans la structure même du composant.
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Pour le courant, celui – ci étant proportionnel à la largeur de grille ou développement de grille, la
solution passe par l’augmentation de ce développement. Ceci se fait par l’utilisation de structures
interdigitées, faute de quoi on aurait des pertes de gain très importantes liées à l’accroissement de la
résistance de grille.
D
S
S
Via Holes
S
G
S
Via Holes
La transconductance gm étant elle même proportionnelle au développement de grille on pourrait
s’attendre à un accroissement simultané du gain du transistor. En fait ce n’est pas le cas à cause de
l’accroissement simultané des éléments parasites qui concourent à une chute du gain.
Il est à noter que la structure interdigitée revient à la mise en parallèle de transistors élémentaires, ce
qui entraîne une baisse rapide des impédances d’entrée et de sortie, et donc des difficultés
d’adaptation correspondantes, associées à une réduction de la bande d’utilisation.
Pour la dissipation thermique, on utilise des trous métallisés et des substrats amincis.
Exemple typique de structure de puissance
5.6.2 La conception
Concevoir un amplificateur de puissance ce n’est pas la même approche que concevoir un
amplificateur ayant un maximum de gain en petit signal. En effet on est alors amené à excursionner
les caractéristiques du transistor jusque dans les zones non linéaires où ses caractéristiques se
déforment, et dans ce cas on ne peut plus parler de paramètres [S] puisqu’il varient avec le signal
lorsqu’on aborde les zones non linéaires. Tout au plus peut-on parler de paramètres [S] moyens de
toutes façons différents des paramètres [S] bas niveau.
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5.6.2.1 Conception par le calcul
Il faut pouvoir décrire le schéma non linéaire du transistor ; on peut ensuite optimiser les circuits
d’adaptation d’entrée et de sortie pour obtenir les performances désirées.
Toute la difficulté réside dans la caractérisation du transistor, et l’extraction d’un schéma non linéaire
représentatif.
5.6.2.2 Conception à l’aide de mesures
Il en existe deux techniques, la technique dite du « Load Pull » et la technique dite du « Peeling ».
Technique du « Load Pull »
Pour une puissance d’entrée donnée, le composant est adapté avec des adaptateurs démontables
jusqu’à l’obtention du gain maximum, et donc de la puissance de sortie maximale. Les adaptateurs
sont ensuite démontés et mesurés
Ceci est répété à chaque fréquence utile, et pour plusieurs niveaux de puissance d’entrée.
A partir des ces mesures on détermine les circuits d’entrée et de sortie nécessaires à l’aide des
techniques habituelles de synthèse des circuits.
Technique du « Peeling »
C’est la même technique mais ramenée au niveau des circuits microstrip.
Pour déterminer les circuits d’entrée et de sortie il y a trois phase :
1. Les paramètres [S] petit signal du transistor sont mesurés à une fréquence donnée.
2. Le transistor est adapté à cette fréquence pour obtenir le couple « puissance de sortie / gain
associé » désiré (adaptation à l’aide de pions). L’ensemble ainsi déterminé est mesuré en petit
signal.
3. L’adaptation de sortie étant enlevée, les paramètres [S] sont à nouveau mesurés en petit signal.
A partir de ces trois mesures on déduit les paramètres [S] des circuits d’adaptation d’entrée et de
sortie :
Les matrices [S] issues des mesures doivent être transformées en matrice de transfert qui seules
peuvent se multiplier entre elles lorsque l’on met des quadripôles en cascade.
Rappel :
Pour la matrice [S] on a :
b1
S11 S12 a1
=
*
,
b 2 S 21 S 22 a 2
∆
b1
T 11 T 12 a 2
S 21
=
*
, soit [T ] =
et pour la matrice de transfert [T] :
S 22
a1 T 21 T 22 b 2
−
S 21
avec ∆ = S11S 22 − S12 S 21 .
−
S11
S 21
1
S 21
[ ] [M 2] et [M 3] les matrices de transfert correspondantes aux trois mesures
Soit alors M 1 ,
précédentes,
[ ] [ ] [
]
et T , IN et OUT les matrices de transfert respectives du transistor en petit signal, du circuit
d’adaptation d’entrée et du circuit d’adaptation de sortie.
Les inconnues recherchées sont :
[IN ] et [OUT ]
Compte tenu de ces notations il vient :
M 1 = T , M 2 = IN * T * OUT
[ ] [ ] [
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] [ ] [ ] [
]
et
[M 3] = [IN ] * [T ]
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d’où l’on tire les matrices cherchées :
[IN ] = [M 3] * [M 1]−1
et
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[OUT ] = [M 3]−1 * [M 2]
Ces matrices sont alors éventuellement alors transformées en matrices [S] (au grès du concepteur).
Il est à noter que ces méthodes de détermination de circuits peuvent aussi être utilisées en régime
linéaire.
5.6.3 Dynamique sans parasite
Dans un amplificateur de puissance, comme dans tout régime non linéaire, il apparaît une distorsion
d’intermodulation quand on applique à l’entrée deux signaux (ou plus) de fréquences voisines F1 et
F2. On obtient en sortie des signaux de fréquence mF1 ± nF2. Pour m + n = N on a les produits
d’intermodulation d’ordre N. Généralement on s’intéresse aux produits d’ordre 3 (2F2-F1 et 2F1-F2)
qui sont les plus gênants car ils correspondent à des fréquences voisines de F1 et F2.
Si l’on a à l’entrée des signaux F1 et F2 de même amplitude, la puissance des produits d’ordre 3
(2F2-F1 ou 2F1-F2) croît trois fois plus vite que celle de F1 ou F2 ( pentes respectives 3 et 1 sur un
graphe Pout = f(Pin) tracé en échelles logarithmiques – (cf. figure ci – dessous).
Le point PI d’intersection des droites de F1 et F2-F1 est désigné sous le nom de point d’interception
ème
ordre (IP3).
du 3
Pout (dBm)
PI
Ps
a
Po
Pente 1
2a
Pente 3
P(F1)
P(2F2-F1)
Niveau de bruit
en sortie : kToBGF
Pin (dBm)
La dynamique sans parasite d’un amplificateur est alors définie comme la dynamique comprise entre
le niveau de bruit en sortie (en dessous duquel on ne pourra pas distinguer de signal) et la puissance
ème
de sortie permise pour que le produit d’intermodulation du 3
ordre ne dépasse pas ce niveau de
bruit.
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Le niveau de bruit en sotie est donné par : N = kToBGF avec :
-23
K : constante de Boltzman = 1,374. 10
J/°K
To : température absolue = 290°K
B : la bande passante (Hertz)
G : le gain en puissance de l’amplificateur
F : son facteur de bruit
KToB = -204 dBW/Hz ou –114dBm/MHz
Connaissant le niveau de puissance PI correspondant au point d’interception du 3
construction géométrique on détermine la dynamique sans parasite :
D(dB) =
D(dB) =
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ème
ordre, et par
2
(PI (dBm) − kToBGF ( dBm))
3
2
[PI (dBm) + 114dBm − 10 log B(MHz ) − G(dB ) − F (dB )]
3
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Juin 2008
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Hyperfréquences
et composants associés
Département TST
6 COUPLEURS DIRECTIFS
Dans ce chapitre, après un exposé général sur la définition et les principales propriétés des coupleurs
directifs, nous donnerons une description des principaux coupleurs rencontrés dans les circuits
hyperfréquences et leurs principales applications. Nous n’exposerons pas les techniques de calculs
des coupleurs et en particulier leur analyse par modes pair et impair. Toutefois le lecteur intéressé
pourra se reporter sur le polycopié du cours « Microstrip » où cette analyse sera développée.
6.1
PROBLEME
Recherchons un octopôle passif, sans perte et adapté à ses 4 accès.
(1)
(3)
(4)
(2)
Si cet octopôle existe sa matrice [S] doit avoir les propriétés suivantes :
•
•
•
t
circuit passif = circuit réciproque : [S] = [S]
*
-1
circuit sans perte : [S] = [S]
adapté à ses 4 accès : Sii = 0 ∀i
(1)
(2)
(3)
Compte tenu des conditions (1) et (3), sa matrice [S] s’écrit :
S=
0
S12
S13
S14
S12
0
S23
S24
S13
S23
0
S34
S14
S24
S34
0
Dans un premier temps exprimons , conformément à la condition (2), que les éléments de la diagonale
-1
principale de [S] sont nuls. Il s’en suit quatre relations :
S23*S24*S34 = 0
S13*S14*S34 = 0
S12*S14*S24 = 0
S12*S13*S23 = 0
dont les solutions sont :
ou
ou
S12 = S34 = 0 (4)
S13 = S24 = 0 (5)
S14 = S23 = 0 (6)
On remarquera aisément que ces trois solutions sont identiques à une permutation des numéros de
portes près.
Pour la suite nous choisirons la solution (4) , la matrice [S] de l’octopôle peut alors se mettre sous la
forme suivante :
S=
0
0
α
β
0
0
β’
α’
α
β’
0
0
β
α’
0
0
*
-1
En exploitant les autres relations de l’équation (2) : [S] = [S] , et en se contentant des relations
concernant les amplitudes, on obtient les relations suivantes :
α=α′
β=β′
α² + β² = 1
C. JOUSSEMET
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(7)
(8)
(9)
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6.2
Hyperfréquences
et composants associés
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CONSEQUENCES
La relation (9) était prévisible ; elle indique tout simplement que l’octopôle est sans perte (pas
d‘énergie dissipée).
Les relations (7) et (8) montrent que pour tout circuit de ce type les couplages entre les portes (1) et
(3) d’une part, (2) et (4) d’autre part sont égaux (en amplitude) . II en est de même pour les accès (1)
–(4) et (2) – (3).
Intercalons maintenant un tel circuit sur une ligne de transmission d’impédance caractéristique Ro,
entre un générateur Eg, Rg et une charge Rc, comme indiqué sur la figure ci-dessous. On supposera
les portes (2) et (4) de l’octopôle fermées sur une charge adaptée Ro (non représentée) :
(4)
(2)
(1)
(3)
a
b
Rg
Rc
Zc= Ro
Eg
Le ligne de transmission est le siège d’une onde incidente a et d’une onde réfléchie b . Compte tenu
de la matrice [S] de l’octopôle, on recueillera en (4) une onde de puissance βa c’est à dire
proportionnelle à l’onde incidente sur la ligne, et en (2) une onde de puissance βb c’est à dire
proportionnelle à l’onde réfléchie.
D’où le nom de coupleurs directifs donnés aux octopôles passifs, sans perte, car le résultat
dépend de la « direction » de circulation des ondes sur la ligne principale.
Si le coupleur est parfait, il n’y aura en (2) aucune contribution issue de l’onde incidente
et en (4) aucune contribution de l’onde réfléchie
6.3
a (S12 = 0),
b (S34 = 0).
DEFINITIONS : COUPLAGE et DIRECTIVITE
(1)
(3)
3
1
(4)
(2)
4
2
Le couplage correspond au rapport en module de l’onde de puissance qui sort par la voie couplée sur
celle de la voie incidente. Par exemple si la voie incidente est la voie (1), la voie couplée sera la voie
(4), et le couplage sera le rapport
b 4 a1 .
Il correspond donc aux modules des quatre termes suivants de la matrice [S] :
S14 = S41 = S23 = S32,
et il s’exprime en décibels (dB) :
C. JOUSSEMET
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C = 20 log(S 41 ) = …..
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Hyperfréquences
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La directivité du coupleur exprime sa qualité.
Elle correspond au rapport en module de l’onde de puissance qui sort par la voie découplée sur celle
qui sort par la voie couplée . Par exemple, toujours pour une voie incidente en (1), la voie couplée
sera la (4) et la voie découplée la (2). La directivité du coupleur sera donc égale au rapport :
b2
b4
=
b2
a1
*
a1
b4
=
S 21
S 41
. Et comme le couplage elle s’exprime en décibels (dB).
D( dB ) = 20 log S 21 − 20 log S 41 = 20 log S 21 + C ( dB )
Dans le cas d’un coupleur idéal sa directivité est infinie.
6.4
LES COUPLEURS SUR GUIDE D’ONDE
Ce sont ceux qui ont la directivité la plus importante, d’où leur application en métrologie.
Il en existe de nombreux modèles, et parmi les diverses réalisations on peut citer :
6.4.1 Les guides accolés sur le petit côté
Le couplage s’effectue par deux trous (ou fentes) distantes de λg /4.
(1)
(3)
(4)
a
(1)
λg/4
diamètre : d
(3)
(4)
Trajets en
phase
(2)
Trajets en
opposition
Principe : L’énergie entrant en (1) se propage principalement en (3), quant aux portions de cette
énergie qui passe par les trous, compte tenu du λg/4, elles se retrouvent en phase sur la voie (4) et en
opposition sur la voie (2).
Le graphique ci-dessous donne une valeur approximative du couplage en fonction du rapport d/a
50
couplage (dB)
45
40
35
30
25
20
0,15
0,2
0,25
0,3
0,35
0,4
d/a
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
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Remarque : Pour augmenter la bande passante du coupleur on peut augmenter le nombre de trous,
tous en modifiant progressivement leurs diamètres, un exemple en bande X (8 à 12.4 GHz) est
donné ci-après (guide standard RG52/U – 10.16 x 22.86 mm) :
A
B
d
C
d
D
E
d
d
D
d
C
d
B
d
Pour un couplage de 30 dB les côtes sont les suivantes :
d = 9.73 mm
diamètre de A = 2.79 mm
diamètre de B = 3.61 mm
diamètre de D = 5.11 mm
diamètre de E = 5.28 mm
A
d
diamètre de C = 4.52 mm
6.4.2 Guides accolés par le grand côté
Le principe est le même que pour les guides accolés par le petit côté, mais les trous (ou fentes) ne
doivent pas être pratiqués dans l’axe du guide car elles ne couperaient aucune ligne de courant, et
n’assureraient alors aucun couplage.
λg/4
(1)
(2)
(3)
(4)
Là encore pour augmenter la bande passante on augmente le nombre de fentes et on module leurs
dimensions
6.4.3 Coupleurs en croix
Ils sont constitués de deux guides rectangulaires placés l’un au dessus de l’autre, mais contrairement
aux exemples ci-dessus leurs axes sont perpendiculaires. Le couplage est assuré par des croix ou
des trous comme indiqués sur les figures ci-après.
C. JOUSSEMET
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6.4.4 Un cas particulier : Le Té Magique
Il est constitué de trois guides d’onde assemblés suivant le schéma ci-après,
et il présente les propriétés suivantes :
A
(2)
1/ 2*(A+B)
(3)
(4)
1/ 2*(A-B)
(1)
•
•
•
B
Entrée en (1) : sortie en (3) et (4) avec même amplitude et même phase, la voie (2) est la voie
découplée,
Entrée en (2) : sortie en (3) et (4) avec même amplitude mais en opposition de phase, la voie (1)
est la voie découplée,
Par voie de conséquence, si on entre deux signaux A et B respectivement en (1) et en (2), on
retrouvera en (3) la somme vectorielle de ces deux signaux :
différence :
(4 ) =
1
2
(3) =
1
2
(A − B).
(A + B ) , et en (4) leur
Ce coupleur fait partie de la famille des coupleurs 3 dB (division du signal incident en deux parts
égales) dont nous verrons ci-après d’autres exemples, et dont les applications sont nombreuses en
particulier au niveau des fonctions hyperfréquences.
Sa matrice [S] s’écrit :
6.5
[S ] = e − jθ
0
0
1
0
0
−1
1
2
−1
1
2
1
2
2
2
1
2
2 1
2
0
0
0
0
COUPLEURS A LIGNES COUPLEES
A
s
w
A
(1)
s
(2)
λ/4
(3)
A'
(4)
A'
Conformément à la figure ci-dessus, ce coupleur est constitué de deux lignes triplaque (ou
microruban), qui sur un quart de longueur d’onde sont très proches l’une de l’autre, de telle sorte que
ce rapprochement modifie la répartition des champs électromagnétiques.
C. JOUSSEMET
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Cette modification locale des champs entraîne la modification correspondante des impédances
caractéristiques des lignes dans la zone où elles sont proches, et de plus cette modification dépend
du sens de propagation des signaux dans les lignes.
La théorie de ce type de coupleur fait appel à l’analyse des circuits par modes pair et impair qui sera
développée dans le cadre du cours « Microstrip ». Elle permet de démontrer que pour des dimensions
bien choisies de la largeur des rubans « S » et de leur écartement « w » ce type de circuit est un
coupleur directif dont la valeur du couplage est définie par le couple (S, w). Les couplages obtenus,
sauf astuces de conception, sont en général faibles (de 10 à 30 dB).
6.6
LES COUPLEURS 3 dB EN ANNEAUX
Outre le Té Magique du paragraphe 6.4.4, il existe d’autres structures, en particulier en circuit
triplaque ou microruban, permettant la réalisation de coupleur 3 dB . Ceci est le cas pour les coupleurs
en anneaux développés ci-après.
6.6.1 Anneau 4 λ/4
λ/4
(1 )
(3 )
35 Ω
50 Ω
A'
A
λ/4
35 Ω
(2 )
(4 )
Conformément au schéma ci-dessus, il est formé de quatre branches, constituée chacune par un
tronçon de ligne quart d’onde. Leurs impédances caractéristiques respectives sont Ro et Ro/√2 (soit
50 Ω et 35 Ω si l’impédance de référence est 50 Ω)
Avec ces impédances caractéristiques, cet octopôle est adapté à tous ces accès, et la valeur du
couplage est de 3 dB (division du signal entrant en deux parts d’égale puissance).
Propriétés :
• Entrée du signal en (1) : les sorties sont les voies (3) et (4) avec même amplitude mais une
quadrature de phase : ϕ 3 − ϕ 4 = π 2 . La voie découplée est la voie (2). (On remarquera que
()
•
•
()
le chemin entre (1) et (3) est d’un quart de longueur d’onde soit un déphasage de -π/2, alors qu’il
est d’une demi longueur d’onde entre (1) et (4) soit un déphasage de -π).
Entrée du signal en (2) : comme pour une entrée en (1) les sorties sont les voies (3) et (4) avec
même amplitude et quadrature de phase mais inverse : ϕ 3 − ϕ 4 = − π 2 . La voie découplée
est la voie (1).
On trouvera facilement par symétrie les autres cas.
Sa matrice [S] s’écrit :
C. JOUSSEMET
lletn 2004
()
[S ] =
()
0
0
− j
2
−1
2
0
0
−1
2
− j
2
− j
2
−1
2
0
0
−1
2
− j
2
0
0
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Hyperfréquences
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6.6.2 Anneau 6 λ/4
(1)
(2)
A
λ/4
(3)
(4)
3λ/4
A'
Il est constitué d’un anneau formé par une ligne d’impédance caractéristique Zc = Ro 2
(soit Zc = 70.7 Ω si Ro = 50 Ω) de 6λ/4 de circonférence, les quatre accès d’impédance
caractéristique Ro étant répartis tous les λ/4 sur l’une des demi – circonférences de l’anneau (cf.
schéma ci-dessus). Adapté à ces quatre accès ce circuit est l’équivalent du Té Magique
précédemment décrit, en particulier ses propriétés sont les suivantes :
Propriétés :
•
•
•
Coté amplitude : l’énergie entrant par l’un des accès se répartie à égale amplitude sur les deux
accès adjacents, l’accès opposé étant découplé.
Coté phase : l’énergie entrant par l’accès (1) donnent des sorties de mêmes amplitudes et mêmes
phases sur les deux accès (2) et (3). Cela est identique pour une énergie entrant par l’accès (2) et
sortant aux accès (1) et (4) ; par contre l’énergie entrant par l’accès (3) donnent des sorties de
mêmes amplitudes mais de phases opposées sur les deux accès (1) et (4), comme cela est vrai
aussi pour une énergie entrant par l’accès (4) et sortant aux accès (2) et (3). Il suffit pour s’en
rappeler de suivre les différences de chemins correspondants.
Comme pour le Té Magique, compte tenu de ces relations de phase, si on entrent deux ondes
distinctes a1 et a4 par les portes (1) et (4) on obtiendra sur la porte (2) leur somme vectorielle :
b2 = −
j
2
(a1 + a 4 ) , et sur la porte (3) leur différence vectorielle : b3
=−
j
2
(a1 − a 4 ) . C’est
évidemment la même chose avec les sorties (1) et (4) si on utilise les entrées (2) et (3).
Avec la numérotation des portes du schéma ci-dessus la matrice [S] de ce coupleur est la suivante :
0
− j
[S ] =
2
− j
2
0
C. JOUSSEMET
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− j
− j
2
2
0
0
0
0
− j
+ j
2
2
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− j
2
+ j
2
0
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6.7
Hyperfréquences
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APPLICATIONS DES COUPLEURS DIRECTIFS
Les applications principales des coupleurs sont :
•
•
•
la métrologie, et de façon moins précise les tests,
la distribution de puissance
les fonctions
6.7.1 Métrologie et test
La métrologie est l’application la plus connue et aussi la plus importante puisqu’en permettant la
séparation, et donc la mesure, des ondes incidentes et réfléchies sur une ligne elle est à la base de la
mesure des paramètres [S] :
• en amplitude seulement : les réflectomètres
• en amplitude et phase :
les analyseurs de réseau
Les coupleurs utilisés ont en général des couplages faibles (20 à 30 dB), et bien sûr une très bonne
directivité (> 40 dB). Ce sont essentiellement des coupleurs sur guide ou en structure coaxiales.
Le test relève aussi de la mesure, c’est le même concept, mais la précision n’est souvent pas
recherchée. Ceci permet l’utilisation de coupleurs moins précis, et donc l’utilisation de la technologie
du circuit à tester (triplaque, microruban, …). Parmi ces tests on trouve essentiellement les contrôles
de niveau en entrée ou sortie de sous ensembles, les test de TOS, etc…
6.7.2 Distribution de puissance
L’utilisation de coupleurs pour la distribution de signaux hyperfréquences à plusieurs (n) sous
ensembles réside dans le fait qu’il ne peut être question de mettre les n sous ensembles en parallèle,
sans avoir une impédance d’entrée de Ro/n, et donc de renvoyer l’énergie dans le générateur.
n
La distribution la plus classique est la distribution en 2 , à base de coupleurs 3 dB. Mais on peut varier
les couplages et avoir de l’imagination si nécessaire.
6.7.3 Fonctions avec un coupleur 3dB à sorties en quadrature
6.7.3.1
Résultats préliminaires
Si nous plaçons aux bornes de sorties d’un coupleur, 3dB type anneau 4λ/4 (ou équivalent), deux
coefficients de réflexion complexes, distincts ρ 1 et ρ 2 conformément au schéma ci-dessous,
(1)
ρ1
(2)
ρ2
on obtient un quadripôle avec
C. JOUSSEMET
lletn 2004
S 11 =
j
1
1
( ρ 2 − ρ 1 ) ; S 12 = S 21 = ( ρ 1 + ρ 2 ) ; S 22 = ( ρ 1 − ρ 2 )
2
2
2
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En particulier si
Hyperfréquences
et composants associés
ρ1 = ρ 2 = ρ
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(même amplitude et même phase), alors :
S11 = S 22 = 0 et S 21 = S 12 = jρ
Le quadripôle est adapté, et son coefficient de transmission est égal (à un déphasage π/2 près) au
coefficient de réflexion qui ferme les portes (3) et (4).
6.7.3.2 Applications
Si le coefficient de réflexion est constitué :
•
•
•
•
d’une diode PIN commandée en courant, on obtient un atténuateur analogique,
d’une diode PIN commandé en polarisation directe puis inverse, on obtient un déphaseur digital
(deux états de phase),
d’une diode varactor, on obtient un déphaseur analogique.
d’une diode schottky, on rentre dans la famille des transposeurs, mélangeurs, DAP.
Toutes ces fonctions seront développées dans le chapitre suivant.
6.7.4 Etages équilibrés
[2]
[1]
(2) fermé sur Ro
(3) fermé sur Ro
[S]
(1)
[S]
(4)
Si l’on place deux quadripôles identiques de paramètres S : S11 , S12 , S21 , S22 , entre deux coupleurs
er
ème
3dB à sorties en quadrature comme indiqué ci-dessus, les accès (2) du 1 et (3) du 2
étant fermés
sur l’impédance de référence Ro, on obtient un quadripôle dont les paramètres [S] sont donnés par les
relations simples suivantes : S11=S22 =0 ; S12=S12 ; S21=S21 .
Ce quadripôle est adaptée à ces accès, et son coefficient de transmission est égal au coefficient de
transmission du quadripôle placé entre les deux coupleurs.
Applications :
•
•
•
Amplificateur faible bruit, pour masquer le TOS d’entrée de ce type d’amplificateur,
Amplificateurs de puissance : avec 2 amplificateurs placés entre les coupleurs on obtient un
amplificateur ayant le même gain que chacun des deux, mais le double de puissance,
Association de fonctions non adaptée : interrupteurs, limiteurs, etc…
C. JOUSSEMET
lletn 2004
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et composants associés
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7 COMPOSANTS HYPERFREQUENCES ET FONCTIONS
ASSOCIEES
7.1
INTRODUCTION
Ce chapitre concerne les principales fonctions de base que l’on rencontre dans les circuits
hyperfréquences. On entend ici par fonctions l’association d’un (ou plusieurs composants) au sens
semi conducteur, de même type, associées à un circuit passif. Il permet ainsi d’avoir une vue générale
sur les composants utilisés en hyperfréquence, et sur leur utilisation principale.
Il permet aussi, en fonction des fonctions étudiées, de clarifier quelques caractéristiques propres à ces
fonctions.
Toutefois, il ne s’agit en aucun cas d’un cours sur les semi conducteurs, et encore moins sur la
physique du solide associée . Les descriptions des semi conducteurs eux mêmes sont volontairement
simplistes, au risque de n’être pas tout à fait rigoureuses. Elles ne sont là que pour faire ressortir les
spécificités de leur fonctionnement en hyperfréquence, et permettre ainsi au lecteur appréhender le
pourquoi de leur utilisation dans telle ou telle fonction.
Nous étudierons ainsi :
• Les fonctions de contrôle en amplitude et phase
• Les fonctions de conversion de fréquences (détecteurs, mélangeurs, transposeurs),
• Les fonctions de génération de fréquences (oscillateurs), et d’amplification, sans toutefois revenir
sur les amplificateurs à transistors étudiés précédemment.
7.2
LES FONCTIONS DE CONTROLE
Elles concernent les contrôles en amplitude et / ou phase, c’est à dire les fonctions suivantes :
• Interrupteurs
• Commutateurs
• Limiteurs
• Atténuateurs digitaux et analogiques
• Déphaseurs digitaux ou analogiques
Les semi conducteurs associés à ces fonctions sont essentiellement les diodes PIN ou les diodes
varicap (à capacité variable) .
En MMIC les diodes PIN sont remplacées par des TEC ou FET « froids » (Vds = 0). Il sont alors
équivalents à une résistance variable contrôlée par la tension Vg ; la résistance de canal varie de
quelques ohms pour Vg ≥ 0 à quelques kΩ pour Vg = Vp..
7.2.1 La diode PIN
Elle est constituée d’une zone de silicium intrinsèque (non dopée) placée entre deux régions très
+
+
dopées P et N .
d
V
+
P
I
I
N
+
Contacts ohmiques
C. JOUSSEMET
Caractéristique statique
Vb
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V
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Hyperfréquences
et composants associés
Polarisation directe : Il y a :
+
• injection de porteurs de P dans la zone I,
+
• injection de porteurs de N dans la zone I,
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et recombinaison de ces porteurs.
Cette recombinaison entraîne un courant direct (fonctionnement classique d’une jonction PN).
Si τ est la durée de vie des porteurs de charges et Id le courant direct, il y aura dans la zone
intrinsèque I une charge électrique Q=Id*τ. Il faut noter que cette durée de vie τ est une fonction
croissante de l’épaisseur d de la zone intrinsèque I (τ = temps de trajet + temps de recombinaison).
En hyperfréquence cette durée de vie τ (de l’ordre de 5 à 3000 ns) est toujours grande devant la
période des signaux correspondants. Une diode PIN ne redresse pas les signaux hyperfréquence,
la caractéristique Id(V) classique d’une diode ne s’applique que pour les signaux de polarisation.
Polarisation inverse :
+
+,
On est en fait en présence de deux jonctions en série, la jonction P I et IN , avec deux zones de
charges d’espace.
d
V
+
N
I
P
W1
+
W2
En polarisation inverse les épaisseurs w1 et w2 de ces deux zones, désertées de charges mobiles,
augmentent avec la tension inverse de polarisation
La diode est équivalente à une capacité de valeur :
C=
εS
d + w1 + w2
Si l’épaisseur de zone intrinsèque d est grande (on dit que l’on a une diode à base épaisse), les
variations de w1 et w2 sont négligeables devant d, et la capacité de la diode est indépendante de la
tension inverse.
Au contraire, pour les diodes à base mince, les variations de w1 et w2 ne sont plus négligeables et la
capacité de la diode varie avec la polarisation inverse. C’est l’effet varicap (ou varactor) qui peut être
accentué par une zone I très légèrement dopée N.
A noter que la valeur de la tension d’avalanche Vb est directement liée à l’épaisseur de la zone
intrinsèque I. Les valeurs des tensions d’avalanche utilisées varient de quelques dizaines de volts
(diodes de limitation, diode varicap) à plusieurs centaines de volts.
EN RESUME :
Une diode PIN ne doit pas être considérée comme une diode pour les hyperfréquences, mais
comme un circuit passif fonction de la polarisation continue (ou basse fréquence) appliquée à
la diode.
Son schéma équivalent est celui d’une capacité (fixe ou légèrement variable) en parallèle avec
la résistance de la zone I, fonction de sa polarisation. Elle varie de quelques ohms en direct à
quelques mégohms en inverse. Il y a lieu d’y adjoindre en série les résistances des contacts
+
+
ohmiques et des zones P et N , et de ne pas oublier les éléments de connexion.
Rd
r
Cd
C. JOUSSEMET
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Décembre 2005
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et composants associés
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7.2.2 Interrupteurs
Egalement appelés en anglo-saxon SPST pour Single Pole Single Through
Utilisation :
• Découpeur d’émission,
• Protection des circuits de réception commandés au moment de l’émission (« mauvais »
découplage du duplexeur, réflexion par TOS sur l’antenne).
Conception :
L’une des conceptions les plus courantes consiste à placer une ou deux diodes PIN en parallèle sur la
ligne de transmission principale. Les fils de connexion de la (ou des ) diodes sont ajustés pour réaliser
des inductances données (schéma ci – après) :
L
Zg = Zo
~
Zc = Zo
L
L
C
Zo
2L
C
L
C
En polarisation directe, la diode PIN, de résistance très faible réfléchie l’onde incidente, et découple
ainsi la charge du générateur.
En polarisation inverse, la diode PIN est équivalente à une capacité C. Elle forme alors avec ses deux
inductances de connexion un filtre passe bas, adapté pour F = 0, et pour une autre fréquence
dépendante des valeurs de L et C, si la valeur de C n’est pas trop importante.
Exemple : Pour F = 10 GHz et C = 0,17 pF on obtient après calcul 2 valeurs de L permettant
l’adaptation à courant nul.
En augmentant le nombre de diodes on augmente le découplage, mais on augmente aussi les pertes.
Variante :
Au delà de 2 diodes il est plus efficace de séparer les diodes par des tronçons de lignes (~ λ/4)
L = ~λ/4
L = ~λ/4
L = ~λ/4
On a pu réaliser ainsi un interrupteur de 6 diodes ayant un découplage ≥ 80 dB avec des pertes de 2,5
dB en bande Ku . A ce niveau de découplage une attention toute particulière doit être porté aux
rayonnements parasites possibles.
7.2.3 Commutateurs
Par association d’interrupteurs on peut réaliser des commutateur à 2, 3 ou n voies ( en anglo-saxon
SPnT pour Single Pole n Through). Plus le nombre de voies augmentent, plus la réalisation est difficile
et la bande d’utilisation étroite.
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Le schéma de principe pour un SP2T est donné ci – après :
L ≅ λ/4
P
P’
L ≅ λ/4
Lorsqu’une diode est en inverse sur l’une des voies, toutes les autres sont en direct.
Les longueurs des tronçons de ligne reliant le plan PP’ de la jonction aux différents commutateurs
doivent être telles que chacun d’eux ramène un circuit ouvert (Zeq ≅ ∞) en PP’. A la valeur de
l’inductance de connexion près, ces longueurs sont donc des quarts de longueur d’onde.
Ci – après une variante d’un SP2T à transistor , pour une réalisation en MMIC
7.2.4 Limiteurs
Ce sont des circuits qui limitent la puissance transmise à partir d’une certaine puissance d’entrée Po,
la limitation de cette puissance n’apparaissant que sous le seul effet de la puissance d’entrée
Ps
Pe
Po
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et composants associés
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Bien que, comme nous l’avons vu plus haut, les diodes PIN ne redressent pas les signaux HF,
lorsqu’elles sont à base mince, c’est à dire à faible tension de claquage (de l’ordre de quelques
dizaines de volts), sous l’influence d’un fort signal HF à leurs bornes, un certain nombre de porteurs
arrivent à se recombiner dans la zone intrinsèque, et entraînent par la même occasion la présence
d’un courant direct qui fait chuter la résistance de la diode (ceci d’autant plus que le niveau du signal
est élevé). Ceci n’est bien évidemment possible que si la conception du circuit permet la fermeture de
ce courant.
Self de choc pour fermeture du courant
Zg = Zo
~
Zo
SC
On réalise ainsi des circuits pouvant saturer de quelques dizaines de milliwatt à quelques centaines
de Watt, en fonction du circuit et de la diode utilisée.
Utilisation : Protection des circuits de réception pendant la phase d’émission, ou en présence de
signaux reçus trop importants.
7.2.5 Les fonctions d’atténuations
Ils en existent de différents types :
•
•
•
π,
A cellules résistives et T ou en
réalisées avec des résistances discrètes ou des TEC (FET)
froids
A coupleurs 3 dB avec deux accès fermés sur des dipôles réflectifs à diodes PIN.
A coupleurs 3 dB et diodes PIN, utilisées en transmission, type étages équilibrés
7.2.5.1
Cellules résistives
T1
R1
T1
R1
V2
R2
R2
T2
R1
R1
V1
Cellule en T
idem avec FET froids
Cellule en
π
R1 et R2 (respectivement V1 et V2) sont choisis suivants l’atténuation recherchée, tout en conservant
l’adaptation aux accès.
Exemple : cellule en T : La matrice de chaîne du quadripôle s’écrit :
1
R1
1
0
*
0
avec
1
A = D = 1+
1
R1
*
1/R2
1
A
B
C
D
=
0
1
R1
1
R1
, B = R1 2 +
, C =
R2
R2
R2
Comme A = D, la condition d’adaptation s’écrit : B/Ro-CRo = 0, soit
R1²+2R1R2-Ro² = 0,
2
Et l’atténuation est donnée par S 21 =
, ce qui, compte tenu de la condition
A + B Ro + CRo + D
R2
d’adaptation donne : S 21 =
.
Ro + R1 + R 2
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7.2.5.2 Coupleurs 3 dB et dipôles réflectifs :
Rappel (cf. chapitre Coupleurs directifs § 6.7.3.1) : Si nous plaçons aux bornes de sorties d’un
coupleur, 3dB type anneau 4λ/4 (ou équivalent), deux dipôles ayant le même coefficient de réflexion ρ
,on obtient un quadripôle tel que : S 11 = S 22 = 0 et S 21 = S 12 = jρ .
Le quadripôle est adapté, et son coefficient de transmission est égal (à un déphasage π/2 près) au
coefficient de réflexion qui ferme les portes (3) et (4).
L
ρ
(1)
Cd
Rd
ρ
(2)
On conçoit alors que si le dipôle est constitué d’une diode PIN, polarisée en direct entre 0 et quelques
ème
1/10
de volts (Id variant de 0 à quelques dizaines de milliampères) sa résistance variera de
plusieurs KΩ à quelques ohms, en passant près de 50 Ω si l’inductance de connexion L compense la
capacité Cd de la diode.
On obtient ainsi un atténuateur analogique dont l’atténuation par de 0 dB à 0 volt (aux pertes
résiduelles près), passe par un maximum puis revient à 0 dB avec le courant de polarisation.
Ce type d’atténuateur est relativement simple, mais l’adaptation maximale obtenue ne dépasse
rarement une quinzaine de dB. Il est utile dans le cadre d’un équilibrage de voies.
7.2.5.3 Coupleurs 3 dB et diodes PIN en transmission
Rappel (cf. chapitre Coupleurs directifs § 6.4)
Si l’on place deux quadripôles identiques entre deux coupleurs 3dB à sorties en quadrature, comme
er
ème
indiqué ci-dessous, les accès (2) du 1 et (3) du 2
étant fermés sur l’impédance de référence Ro,
on obtient un quadripôle adapté à ces accès, et dont le coefficient de transmission ( S21= S12 ) est
égal au coefficient de transmission du quadripôle placé entre les deux coupleurs.
(1)
[S]
[1]
(2) fermé sur Ro
(3) fermé sur Ro
[2]
[S]
(4)
Dans notre application les quadripôles [S] sont des interrupteurs (SPST) à une ou deux diodes tels
que ceux étudiés précédemment :
ou
Polarisées à V ≤ 0 les interrupteurs sont adaptés (par hypothèse) et tout le signal entrant en (1) est
transmis à l’accès (4).
Polarisées en direct, les diodes présentent un court – circuit et les interrupteurs sont bloqués. Le
signal entrant en (1) se réfléchit sur les interrupteurs et se recombine sur l’accès (2) où il est absorbée
par la charge Ro.
Entre ces deux états extrêmes (réflexion ou transmission totale) une fraction de la puissance incidente
en (1) est transmise en (4), l’autre est absorbée par la charge Ro de l’accès (2) : le circuit se comporte
comme un atténuateur adaptée.
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La dynamique d’un tel atténuateur est celle des interrupteurs utilisés (1 diode ~20 dB , 2 diodes
50~dB – si élimination des rayonnements parasites).
Application radar : utilisation en GVT (Gain Variable dans le Temps) pour l’adaptation de la
sensibilité de la détection à la distance où se situe la cible, en raison de la dynamique limitée des
circuits de traitement (ex. : atténuation de 10, 20, ou 30 dB suivant l’amplitude du signal reçu).
7.2.6 Déphaseurs digitaux
Il existe de très nombreux types de déphaseurs à commande digitale ou analogique, leur
développement, ces dernières années, étant fortement liée au développement des antennes à
balayage électronique (passives ou actives) dont nous rappelons par un simple schéma ci – après le
principe, en renvoyant le lecteur intéressé aux ouvrages (ou cours) d’antennes plus spécialisés.
θ
DISTRIBUTION DE PUISSANCE
∆ϕ
d
∆ϕ
θ
∆ϕ =
∆ϕ
∆ϕ
2πd
λ
sin(θ )
∆ϕ
θ
∆ϕ
Parmi les différents types de déphaseurs, il faut citer :
• Les déphaseurs à diodes
• Les déphaseurs à ferrite
L’étude du fonctionnement des déphaseurs à ferrite sort du cadre de ce cours, et il ne sera question
par la suite que des déphaseurs à diodes (et de quelques variantes à FET).
Tous (ou presque tous) les déphaseurs digitaux à diodes (ou semi – conducteurs en général) peuvent
se classer dans l’une ou l’autre des catégories suivantes :
• Déphaseurs à commutation de lignes,
• Déphaseurs à coupleurs 3 dB,
• Déphaseurs à perturbation,
• Déphaseurs vectoriels
7.2.6.1 Cellules de déphasage à commutation de lignes
Le principe est simple, il consiste à placer deux tronçons de ligne de longueurs différentes entre deux
commutateurs. La différence de chemin assurant un déphasage linéaire en fréquence (retard
constant). Les tronçons de lignes peuvent aussi être remplacés par des filtres, on a alors un
déphasage à peu près constant en fréquence.
L + ∆L
L
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Exemple : Réalisation d’un déphaseur 5 bits à commutation de ligne en MMIC, les commutateurs sont
à base de FET froids.
7.2.6.2 Cellules de déphasage à coupleurs 3 dB
Le schéma de principe est le même que pour l’atténuateur analogique ( §7.2.5.2 ci – dessus), à ceci
près que les diodes PIN ne sont plus commandées dans leur zone directe par variation du courant,
mais par commutation entre deux états :
• polarisation inverse : la diode est équivalente à une capacité,
• polarisation directe : la diode est équivalente à une résistance très faible.
L
Rd
Cd
Inverse
Direct
Dans les deux états, en négligeant les pertes, la réflexion des dipôles est totale (dipôles purement
réflectifs), par contre il y a variation de la phase de leur coefficient de réflexion, et donc de la phase en
transmission du quadripôle. La valeur du déphasage est défini par les valeurs de L et de Cd.
A.N. : A 10 GHz avec L = 0,8 nH et Cd = 0,16 pF on a ∆ϕ = 180°
7.2.6.3 Cellules de déphasage à perturbation
On les appelle aussi déphaseurs à lignes chargées. Le principe en est le suivant :
Considérons le quadripôle constitué par un tronçon de ligne de transmission d’impédance
caractéristique Zc, de longueur électrique θ, avec à ses deux extrémités deux susceptances jB
identiques :
~
Cellule de déphasage
θ
Zg = Ro
jB
Zc
jB
Ro
On démontre qu’il existe toujours un couple (Zc, θ) tel que ce quadripôle soit adapté pour deux valeurs
distinctes jB1 et jB2 de la susceptance jB. ; par contre sa phase d’insertion varie entre ces deux états.
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Cas particulier : Un cas particulier courant consiste à choisir une perturbation nulle dans l’un des états
(jB1 = 0). Dans ce cas la valeur de l’impédance caractéristique du tronçon de ligne de la cellule est
évidemment Zc = Ro, et les calculs montrent que si ∆ϕ est le déphasage de la cellule, on a
θ = π 2 − ∆ϕ / 2
et B 2
=
∆ϕ
2
tg (
)
Ro
2
Exemple de réalisation : Pour réaliser la susceptance variable B1, B2 on peut par exemple utiliser une
diode PIN, placée en bout d’un stub quart d’onde en parallèle sur la ligne principale, et telle que sa
capacité Cd résonne avec son inductance de connexion L à la fréquence désirée.
Cd
λ/4
Cd
λ/4
Zc
Zc
Ro
Ro
Ro
θ
7.2.6.4 Déphaseurs complets
Un déphaseur complet, c’est à dire à plusieurs bits (2 à 5 suivant les applications) combinent souvent
plusieurs méthodes suivant le « poids » de chaque cellule. Les cellules à perturbations sont
essentiellement utilisées pour les bits de poids faibles (≤ 45°). En deçà elles présentent l’avantage
d’être très compactes, mais au delà la surtension de la cellule est trop importante, d’où une réalisation
délicate et une bande passante faible. Pour les raisons inverses, les cellules à coupleurs ou à
commutation de ligne sont plutôt utilisées pour les poids forts (voir exemple ci – après regroupant les
3 techniques).
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7.2.6.5
Hyperfréquences
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Déphaseurs vectoriels
Le principe de ce type de déphaseur consiste, comme son nom l’indique, à générer deux vecteurs
et
V1
V2 en quadrature, et à faire leur sommation en jouant sur leurs pondérations respectives au moyen
d’amplificateurs à gains variables :
V = αV1 + β V 2 .
Le schéma de principe de ce type de déphaseur est indiqué ci – après :
C’est en fait un déphaseur analogique qui peut être rendu digital par son circuit de commande. Ce
dernier définit alors son nombre de bits. Il nécessite le plus souvent des corrections en température
pour compenser les variations de gain des amplificateurs.
7.2.7 Déphaseurs analogiques
Si nous reprenons le schéma de principe d’une cellule de déphaseur à coupleur 3 dB (§ 7 2.6.2), et
que nous remplaçons la diode PIN par une diode varicap, nous obtenons un déphaseur analogique en
faisant varier sa tension de polarisation inverse, c’est à dire sa capacité. Ce type de déphaseur permet
des variations continues de phase de l’ordre d’une centaine de degré associées à de légères
variations de pertes (1 à 2 dB).
L
ρ
Cd
ρ
Il sont employés essentiellement pour la mise en phase des voies de réception des radars de
poursuite.
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7.3
Hyperfréquences
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LES FONCTIONS DE CONVERSION DE FREQUENCES
Elles concernent les détecteurs, les mélangeurs et les transposeurs. Le semi conducteur commun à
toutes ces fonctions est la diode schottky ( ou le TEC pour les MMIC).
7.3.1 La diode Schottky
C’est une jonction métal – semi conducteur réalisée avec un métal dont le niveau de Fermi de la
bande de conduction est inférieur au niveau de Fermi de la bande de conduction du semi conducteur
(occupé par les électrons libres). Avec comme semi conducteur le silicium, ceci est le cas pour des
métaux tels que le nickel, le platine ou le palladium.
Niveau d’énergie
des électrons
libres
métal
Dans le
métal
SC dopé N
Dans le Semi
Conducteur
Au contact métal – semi conducteur, du fait de la différence des niveaux de Fermi, des électrons
majoritaires dans le semi conducteur diffuse dans le métal (phénomène identique à la jonction PN),
d’où raréfaction des électrons dans le semi conducteur au voisinage de la jonction. C’est une zone de
charge d’espace avec création d’une barrière de potentiel. L’équilibre s’établit lorsque le courant de
diffusion (SC
métal) est égal au courant dû à l’agitation thermique.
La particularité de cette jonction c’est que tous les électrons sont concentrés au niveau de la jonction
(conductivité du métal infinie), en conséquence il n’y a pas de stockage de charges, et pas de temps
de recombinaison.
La diode schottky est la seule diode qui mérite son nom de diode, car c’est la seule qui
redresse un signal hyperfréquence, et ceci jusqu’aux fréquences millimétriques.
Dit autrement, cela signifie que la caractéristique I(V) classique d’une diode ( I
= I 0 (e
qV
nkT
− 1) )
s’applique quelle que soit la fréquence du signal (V), et donc en particulier aux signaux
hyperfréquences.
Pour des raisons de commodité de calcul, autour d’un point de polarisation V0 on remplacera cette
relation par son développement limité, soit
avec I0
I = I 0 + a1V + a 2V 2 + a 3V 3 + .... ,
= 0 si V0 = 0
7.3.2 Le détecteur quadratique
Son but est la détection de la présence d’une onde hyperfréquence dans un circuit, et la détermination
de son niveau.
Le schéma de principe d’un détecteur est le suivant :
C
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R
Vd
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V = A cos(ωt ) le signal HF aux bornes de la diodes ; le point de polarisation étant à zéro, en se
ème
limitant au 2
ordre, le courant correspondant s’écrit : I = Aa1 cos(ωt ) + A² a 2 cos ²(ωt ) + ε (V ) ,
avec cos ²(ωt ) = 12 (1 + cos( 2ωt )) . Le courant généré au niveau de la diode s’écrit donc :
Soit
A2 a2
A2 a2
+ Aa1 cos(ωt ) +
cos(2ωt ) + ε (V )
2
2
A 2 a2
), associée à une composante à la
Cette expression fait apparaître une composante continue (
2
I =
fréquence fondamentale, et à l’harmonique 2.
Les composantes hyperfréquences sont filtrées (capacité de découplage C) et la composante
continue s’écoule dans la résistance R. A ces bornes on peut mesurer une tension proportionnelle au
carré de l’amplitude du signal HF incident, et donc à sa puissance. On dit que la détection est
quadratique.
Un schéma un peu plus complet d’un détecteur est donné ci – après :
Vcc
Zg = Zo
~
Q
d’adaptation
C1
SC
C2
RL
Ampli
vidéo
SC : self de choc permettant de fermer le courant continu,
Vcc : alimentation continu permettant le choix du point de polarisation de la diode,
C1 : capacité de découplage HF
RL , C2 : filtre passe bas limitant la bande passante vidéo
Dans la pratique un détecteur est quadratique pour les faibles niveaux de puissance HF ( < -20 dBm),
au delà il devient linéaire (Vdétectée = k * VHF), et ensuite il sature. Ces diverses zones dépendent de la
diode, de son point de polarisation et de la résistance de charge.
Caractéristiques : Dans sa zone quadratique, un détecteur est caractérisé par divers paramètres
dont les principaux sont :
Sa sensibilité en tension : rapport de la tension détectée sur la puissance HF (en V /mW) – ordre de
grandeur 5V/mW en bande X.
Sa sensibilité en signal tangentiel (TSS) qui correspond au niveau de puissance HF permettant d’avoir
en sortie un rapport signal / bruit de 8 dB. Ce niveau se détermine à l’oscilloscope :
Vd
t
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7.3.3 Les mélangeurs
7.3.3.1 Fonction
L’une des fonctions principales des mélangeurs (mixer en anglo-saxon) est le changement de
fréquence. Le dispositif transpose un signal de fréquence FS en un signal à fréquence beaucoup plus
basse FI en utilisant un oscillateur local de fréquence FOL proche de la fréquence signal.
C’est l’élément incontournable de tous les récepteurs superhétérodynes.
7.3.3.2 Principe
Le principe consiste à effectuer la somme des tensions aux fréquences FS et FOL , et à l’appliquer à un
élément non linéaire (diode schottky, TEC). Les non linéarités génèrent alors des tensions aux
fréquences m FOL ± n FS , et donc en particulier le signal désiré FI = FOL - FS qui sera sélectionné
par filtrage.
FS ( VS )
C
Sommation
FOL ( VOL )
R
7.3.3.3 Mélangeur simple
L’oscillateur local OL est ajouté au signal par l’intermédiaire d’un coupleur directif, et le tout est
appliqué à un détecteur quadratique.
V1 = VOL
V = VS + kVOL
V2 = VS
ème
Le courant dans la diode est alors donné par (limitation au 3
ordre) :
Id = I 0 + a1 (V S + kVOL ) + a 2 (V S + kVOL ) + a 3 (V S + kVOL )
2
soit
(
)
3
(
2
2
3
Id = I 0 + a1V S + a1 kVOL + a 2 V S2 + k 2V OL
+ 2kV S V OL + a 3 V S3 + 3kV S2V OL + 3k 2V S VOL
+ k 3VOL
dont les différentes composantes, dans l’ordre croissant des fréquences, sont données dans le
tableau ci – après, établi dans l’hypothèse FOL > FS.
Termes
Io
Vs
Vol
Vs²
Vol²
Vs.Vol
Vs3
3
Vol
Vs². Vol
Vs. Vol²
CC
OL-S
2S-OL
S
OL
2OL-S
2S
OL+S
2OL
3S
2S+OL
2OL+S
3OL
X
X
X
X
X
C. JOUSSEMET
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
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X
Décembre 2005
)
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7.3.3.4
Hyperfréquences
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Mélangeur symétrique
Il est constitué d’un coupleur 3 dB type anneau 6λ/4 ou Té magique dont les voies somme et
différence sont chargées par deux diodes Schottky montées tête bêche, et supposées identiques. Les
puissances respectives de l’OL et du signal sont alors réparties de façon identique sur les deux
diodes.
Vd2
(V1-V2)/√2
Té
Id1+Id2
magique
Id2
V1
Vd1
(V1+V2)/√2
Id1
V2
Remarque : Si Id1 = f(Vd1) est la caractéristique courant – tension de la diode 1, avec les notations
de la figure, celle de la diode 2 sera donnée par : Id2 = -f(-Vd2).
ème
En se limitant pour la diode à un développement limité du 2
ordre : I = f (V )= I0 +a1V +a2V 2 , il
vient :
a1
a
a
a
2
2
(V1+V2)+ 2 (V1+V2 ) , et I d2 =−I0 + 1 (V1−V2)− 2 (V1−V2 ) , le courant résultant dans la
2
2
2
2
charge est donc : I = I d1 + I d2 = 2*a1V1 +2 2*V1V2 .
I d1= I0 +
Avantage : Ce montage symétrique permet d’éliminer un certain nombre de composantes
indésirables (en particulier les termes en V²1 et V²2), et de conserver le terme utile kV1 *V2 , qui
contient la composante cherchée de fréquence ω1−ω2 . Entre autre le battement de l’OL avec un
signal qui arriverait par la même voie (bruit d’OL) est supprimé.
V1 = A1 cos(ω 1t + ϕ 1 ) et V2 = A2 cos(ω 2 t + ϕ 2 ) , tout battement de pulsation
mω 1 + nω 2 généré par la diode le sera avec une phase égale à mϕ 1 + nϕ 2 . La diode se comporte
Remarque 1 : Si
pour ce battement comme un générateur de courant.
Remarque 2 : Compte tenu des propriétés des coupleurs 3 dB, dans le montage ci – dessus, les
réflexions de l’OL sur les diodes se retrouvent en sortie sur la voie OL (c’est donc identique à un
« mauvais » TOS). Si on utilise un coupleur à sortie en quadrature, avec les diodes dans le même
plan, ces réflexions se retrouvent sur la voie signal, d’où détérioration du découplage signal - OL.
Remarque 3 : Un coupleur 3 dB à sortie en quadrature dont l’une des voies est allongée d’un quart de
longueur d’onde a le même fonctionnement qu’un Té magique.
Symbole : Le mélangeur symétrique est représenté dans les schémas synoptiques par le symbole
suivant :
HF
R
I
FI
L
OL
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7.3.3.5 Pertes de conversion et facteur de bruit
Les pertes de conversion sont définies par le rapport de la puissance recueillie sur la fréquence
intermédiaire sur la puissance du signal incident. Elles sont la somme des pertes dues aux
désadaptations, aux impédances parasites et à la jonction elle même. Elles dépendent du niveau d’OL
qui détermine, en l’absence de polarisation continue extérieure, le point de fonctionnement de la
diode.
Ces pertes passent par un minimum en fonction du niveau d’OL. Ce minimum étant de l’ordre de 6 à 8
dB quelle que soit la fréquence (de la bande L jusqu’en millimétrique) pour un niveau d’OL de l’ordre
de 5 à 10 dBm par diode.
Quant au facteur de bruit, il est quasiment égal aux pertes de conversion (à 0,5 ou 1dB près).
7.3.3.6 Le détecteur amplitude – phase (DAP)
C’est tout simplement un cas particulier d’utilisation du mélangeur symétrique dans lequel, au lieu
d’envoyer deux signaux de fréquences différentes FOL et FS , on l’alimente côté OL et côté signal par
deux signaux de mêmes fréquence : V1 = A1 cos ωt + ϕ 1 et V 2 = A2 cos ωt + ϕ 2 .
(
)
(
)
La différence des fréquences étant nulle, on récupère alors sur la voie FI un signal continu dont la
tension est : Vd = kA1 A2 cos(ϕ 1 − ϕ 2 )
Remarque : il suffit de rajouter un π⁄2 dans l’une des voies pour avoir :
Application : Récupération des composantes I et Q d’un signal.
7.3.3.7
Vd = kA1 A2 sin(ϕ 1 − ϕ 2 )
Mélangeur à élimination de fréquence image (EFI)
Le mélangeur symétrique est très utilisé dans tous les récepteurs à changements de fréquences.
Comme nous l’avons vu précédemment, alimenté par un signal de fréquence Fs et un OL de
fréquence FOL , il fournit un signal FI tel que FFI = FOL – FS , si FOL > FS , et FFI = FS - FOL , si FOL < FOL .
Autrement dit, il fonctionne en Infradyne (FS < FOL ) comme en Supradyne (FS > FOL ).
Un mélangeur à élimination de fréquence image fonctionne soit en infradyne, soit en supradyne, mais
pas dans les deux cas.
Réalisation :
Il est réalisé par la combinaison de deux mélangeurs symétriques, alimentés côté signal via un
coupleur 3 dB à sortie en quadrature (anneau 4λ/4 – entrée (1)) et côté OL via un coupleur 3 dB
somme – différence (anneau 6λ/4 ou Té magique – entrée (3)). Les sorties FI (FI 1 & FI 2) étant elles
mêmes sommées après déphasage de l’une d ‘elles de 90°.
FI 1
(4)
(1)
(3)
(2)
π⁄2
FI 2
+
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Le principe en est le suivant : du fait des phases des alimentations respectives OL et signal des deux
mélangeurs, leurs deux sorties FI sont en quadrature mais de signe inverse suivant que l’on prenne le
battement OL - S, ou S – OL. Le fait d’ajouter un déphasage de 90° avant la sommation réalise la
mise en phase des FI pour l’un des battement, et leur mise en opposition de phase pour l’autre.
Remarque : le fait de permuter OL et S (OL en (1) et signal en (3)), de permuter l’entrée signal ((2) au
lieu de (1)), l’entrée OL ((4) au lieu de (3)) ou encore de mettre le déphasage de 90° sur la FI 2 au lieu
de la FI 1 permet pour chaque permutation de passer de OL – S à S – OL, ou vice versa.
Utilisation :
L’emploi de mélangeur EFI est obligatoire dans tout récepteur comprenant un amplificateur faible bruit
(LNA) en tête, quand la fréquence intermédiaire est inférieure à la demi bande passante de ce LNA.
(Exemple : bande de réception 300 MHz autour de 10 GHz, FI = 60 MHz) Dans le cas contraire on
augmente le facteur de bruit de la chaîne de 3 dB, à cause de l’addition en FI du bruit thermique
généré par le LNA sur la fréquence signal et la fréquence image.
Signal
LNA
Filtre FI
Ampli
FI
OL
Bande FI
Bande FI
Signal
OL
F. Image
Bande passante du LNA
Lorsque la bande du LNA est plus petite que 2 fois la fréquence FI, il faut malgré tout s’interroger sur
ce que devient le bruit autour de la fréquence image, et choisir pour l’éliminer si besoin est entre un
mélangeur EFI ou un filtre.
7.3.4 Les transposeurs
Dans les mélangeurs on entre deux signaux « HF » et on récupère un signal « FI » de fréquence
égale à la différence des fréquences de deux signaux HF.
Dans les transposeurs, on entre un signal « HF » et un signal « BF »,.et on récupère des signaux HF
de fréquence égale à la somme et / ou la différence des fréquences des signaux d’entrée.
Du point de vue schéma synoptique, il n’y a aucune différence entre un transposeur et un mélangeur,
seule leur utilisation diffère.
C. JOUSSEMET
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Hyperfréquences
et composants associés
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7.3.4.1 Transposeur bi bande :
Son schéma est celui du mélangeur symétrique.
ω
Ω
Ω
V S cos(ωt )
Té
magique
A cos(Ωt )
kAV (cos(ω + Ω )t + cos(ω − Ω )t )
ω
Ω
Ω
Les signaux d’entrée sont :
• à la porte (1), le signal HF
•
V = V S cos(ωt ) ,
à la porte (3), le signal BF V = A cos(Ωt ) .
On recueille alors en sortie :
• à la porte (1), la réflexion sur les deux diodes du signal HF de pulsation
• à la porte (2), les deux bandes ω + Ω et ω − Ω ,
ω,
En fait comme les découplages du coupleur ne sont pas infinis, on retrouve aussi à la porte (1) les
deux bandes latérales mais à un niveau beaucoup plus faible que le fondamental, et à la porte (2) des
fuites de porteuse, d’où les schémas ci – dessus.
7.3.4.2 Transposeur à Bande Latérale Unique (BLU)
Son schéma est identique à celui du mélangeur à Elimination de Fréquence Image (EFI).
FI 1
V S cos(ωt )
(4)
(1)
(3)
kAV S cos(ω + Ω )t
kAV S cos(ω − Ω )t
(2)
π⁄2
FI 2
A cos(Ωt )
Avec le signal HF en (1), un +π⁄2 sur la FI1, le Té magique de sortie sépare la bande inférieure en (3)
et la bande supérieure en (4). Ces deux sorties sont inversées en changeant le signe du π⁄2 ou en
entrant en (2) au lieu de (1). On peut aussi rentrer le signal HF en (3) ou en (4) et récupérer les
bandes latérales en (1) et en (2).
C. JOUSSEMET
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7.4
Hyperfréquences
et composants associés
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LES OSCILLATEURS ET AMPLIFICATEURS A DIODES
Ce paragraphe traite des amplificateurs et oscillateurs à résistances négatives réalisés avec des
diodes de type « Gunn » ou « avalanche ». Avec ce type de composants la distinction entre les deux
concepts d’oscillateurs et d’amplificateurs est quelquefois difficile.
7.4.1 Généralités sur les oscillateurs
7.4.1.1 L’Oscillateur de Van der Pol
On va montrer comment l’existence d’une résistance négative dans un circuit permet la réalisation
d’oscillations.
Supposons un dipôle à semi conducteur dont la caractéristique I(V) présente, dans une certaine
plage de tension une pente négative (équivalente à une résistance négative). Autour du point de
polarisation (Io, Vo) choisi au point d’inflexion de cette plage, on peut exprimer la relation v = f i par
()
son développement limité à l’ordre 3, soit
v = − ai + bi
3
I
Io
V
Vo
Plaçons ce dispositif dans un circuit résonnant série :
L
i
v
C
Rc
D
L’équation différentielle de ce circuit s’écrit :
v+L
di 1
+
idt + Rc i = 0 ,
dt C ∫
soit :
(R c
− a )i + bi 3 + L
En dérivant une fois par rapport au temps, et en posant :
il vient :
di 1
+
idt = 0
dt C ∫
LCω 02 = 1 , β =
(
a − Rc
3b
et γ =
,
a − Rc
Lω 0
)
di
d 2i
− γω 0 1 − βi 2
+ ω 02 i = 0
2
dt
dt
C’est l’équation de Van der Pol.
C. JOUSSEMET
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Condition de démarrage (petit signal) :
En petit signal (i faible) on a
(i
=e
γω 0
2
t
βi 2 << 1 , l’équation devient
2
A cos ω 0 1 − γ
4
écrire :
Pour i faible
v = −ai et
d 2i
di
− γω 0 + ω 02i = 0 et sa solution
2
dt
dt
π
t + a une amplitude croissante si on a γ > 0, ce qui revient à
2
a > Rc .
dv
= − a , a représentant la résistance dynamique de l’élément actif autour
di
de son point de polarisation
Ainsi pour que des oscillations apparaissent dans le circuit il faut que la résistance dynamique
petit signal de l’élément actif soit négative, et supérieure en module à la résistance du circuit
(Résistance de charge et résistances de pertes de tous les éléments réactifs incluses).
Etablissement de l’oscillation (grand signal) :
(
)
di
d 2i
− γω 0 1 − βi 2
+ ω 02 i = 0 , avec γ << 1
2
dt
dt
En cherchant pour cette équation une solution de la forme : i = A(t ) cos(ω 0 t ) , on obtient :
On revient à l’équation initiale :
i (t ) =
4(a − Rc )
3b
1+ e
−γω 0
(t − t 0 )
cos(ω 0 t ) , t 0 étant une constante telle que l’amplitude des oscillations pour
t = 0 soient très faibles.
Quand t
()
∞, on obtient : i t =
4(a − R c )
cos(ω 0 t ) , soit
3b
i (t ) = I 0 cos(ω 0 t )
v = − ai + bi 3 , devient en négligeant l’harmonique 3 :
3
cos 3 x + 3 cos x
, et sa résistance dynamique est
v = − a + bI 02 I 0 cos(ω 0 t ) car cos 3 x =
4
4
vd
3
= −a + bI 02
alors : R d =
I 0 cos(ω 0 t )
4
4a
2
Cette impédance est non linéaire, et négative tant que I 0 <
.
3b
2
1
3 2 I0
2
.
R d I 0 = − a + bI 0
La puissance délivrée par l’élément actif est donnée par P =
2
4
2
∂P
2a
Elle passe par un maximum quand
= 0 , soit I 02 =
3b
∂I 0
La tension aux bornes du dispositif, définie par
C. JOUSSEMET
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0
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Rd
Io²
-a
P
Pmax
Io²
I 02 =
2a
3b
I 02 =
4a
3b
Conditions quand l’oscillation est établie :
Comme nous venons de le voir, lorsque l’oscillation est établie nous avons dans le dispositif un
courant donné par :
Ce qui correspond à
i (t ) = I 0 cos(ω 0 t ) avec I 0 =
4(a − Rc )
3 2
, soit R c = a − bI 0 ,
3b
4
Rc + R d = 0 .
Par ailleurs la pulsation
ω0
correspond à
LCω 02 = 1 , soit
∑X =0
Les conditions permettant l’établissement d’une oscillation stable d’amplitude Io et de
pulsation ω0 sont :
∑
C. JOUSSEMET
I 0 ,ω 0
R = 0 et
∑
I 0 ,ω 0
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X =0
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7.4.1.2 Bruit d’un oscillateur – Notion de spectre
La caractérisation en bruit d’un oscillateur, c’est la caractérisation de sa pureté spectrale, autrement
dit de sa stabilité.
Oscillation idéale et oscillation réelle :
Une oscillation idéale est caractérisée par une amplitude A constante et une fréquence fo fixe :
S (t ) = A cos( 2πf 0 t ) en prenant l’origine des phases à 0.
Ceci se caractérise en spectre par une raie unique à la fréquence fo , et en représentation de Fresnel
par un vecteur de module constant A tournant à la vitesse angulaire fixe ω 0 = 2πf 0 .
A
A
ω0t
f
fo
Dans la réalité au vecteur idéal
A(t ) = Ae jω 0 t est additionné un vecteur de bruit N (t ) d’amplitude et
de phase aléatoire, et le signal réel est la somme de ces deux vecteurs
S (t ) = A(t ) + N (t ) .
N(t)
dB
dA
A(t)
ω0t
Pour caractériser l’oscillation réelle on considère les deux composantes du vecteur
respectivement en phase
N (t )
dA(t ) et en quadrature dB(t ) avec le vecteur idéal A(t ) .
La composante en phase dA(t ) fait varier le module de A(t ) . Elle se traduit donc par des
fluctuations d’amplitude du signal, c’est pourquoi elle est représentative de son bruit d’amplitude.
La composante en quadrature dB(t ) fait varier la phase de A(t ) Elle se traduit donc par des
fluctuations de phase du signal, et elle est représentative de son bruit de phase, ou bruit de
fréquence (la fréquence étant la dérivée de la phase par rapport au temps).
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Bruit d’amplitude :
dA’1
Ω1
dA1
dA’’1
Le vecteur dA(t ) caractérisant les fluctuations d’amplitude du signal est lui même la somme d’une
infinité d’oscillations élémentaires de différentes fréquences (ou pulsations) :
dA = dA1 + dA2 + .... + dAi + ... .
Chacun des vecteurs
dAi caractérise une fluctuation d’amplitude de pulsation Ωi. Il se décompose lui
même en deux vecteurs ( dAi
= dA' i + dA' ' i avec dA' i = dA' ' i ) tournant en sens inverse l’un de
l’autre à la vitesse angulaire Ωi.
Ceci se traduit sur le diagramme Amplitude - Fréquence par deux raies de même phase, symétriques
par rapport à ωo et de pulsations respectives ωo-Ω1 et ωo+Ω1 (spectre caractéristique d’une
modulation d’amplitude) :
mA
[cos(ω 0 − Ω)t + cos(ω 0 + Ω )t ]
2
S (t ) = A(1 + m cos(Ωt ))(cos(ω 0 t )) = A cos(ω 0 t ) +
Amp
ωo-Ω1
ωo
ωo+Ω1
ω
Le bruit possédant toutes les composantes spectrales, on aura des raies pour tout Ωi, et donc un
spectre continu tout autour de la porteuse.
P
B
fm
fo
Pour caractériser le bruit d’amplitude, on choisi une distance fm de la porteuse, on mesure la
puissance Pb dans un filtre de bande B (Hz) autour de fo+fm et l’on écrit :
N
Pb 1
= 10 log
* : Po : puissance fournie à la fréquence centrale
C dBc / Hz
Po B
Ce qui s’exprime par exemple de la façon suivante :
le bruit d’amplitude de l’oscillateur est de –140 dBc/Hz à 10 kHz de la porteuse.
C. JOUSSEMET
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Bruit de fréquence ( ou de phase) :
Comme pour le bruit d’amplitude le vecteur dB(t ) caractérisant les fluctuations de phase du signal
est lui même la somme d’une infinité d’oscillations élémentaires de différentes fréquences (ou
pulsations) :
dB = dB1 + dB2 + .... + dBi + ... .
Chacun des vecteurs
dBi caractérise une fluctuation de phase de pulsation Ωi.,et se décompose lui
même en deux vecteurs ( dBi
= dB' i + dB' ' i avec dB' i = dB' ' i ) tournant en sens inverse l’un de
l’autre à la vitesse angulaire Ωi, comme cela est représenté sur la figure ci – dessous :
dB1
dB’1 Ω1
dB’’1
dΦi
ωot
La représentation spectrale correspondante comprend deux raies en opposition de phase,
symétriques par rapport à ωo et de pulsations respectives ωo-Ω1 et ωo+Ω1 (spectre caractéristique
d’une modulation de phase ou de fréquence à faible indice).
Amp.
A
A∆Φ/2
ω0-Ωi
ω0
ω0+Ωi
-A∆Φ/2
En effet en temporel le signal correspondant s’écrit :
soit pour
S (t ) = A cos(ω 0 t + ∆Φ sin Ω i t ) ,
∆Φ
∆Φ très faible : S (t ) = Acos(ω0 t ) +
[cos(ω0 + Ω i )t − cos(ω0 − Ω i )t ]
2
Comme pour le bruit d’amplitude on aura des raies pour tout Ωi, et donc un spectre continu tout autour
de la porteuse.
P
B
fm
fo
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Caractérisation du bruit de phase ou de fréquence :
1. La première possibilité consiste, comme pour le bruit d’amplitude, à mesurer la puissance Pb
dans un filtre de bande B (Hz) autour de fo+fm et d’écrire :
L(fm) = CN
dBc / Hz
Pb 1
: Po = puissance fournie à la fréquence centrale
= 10 log
*
Po B
L(fm) s’exprime alors en dB /Hz, et il est impératif, comme nous le verrons part la suite, de préciser
c
aussi la fréquence centrale de la source, exemple : bruit de fréquence d’un oscillateur à résonateur
diélectrique à 10 GHz : –100 dBc/Hz à 100 kHz de la porteuse.
2. On peut aussi caractériser le bruit de phase par l’excursion de phase en notant (voir ci dessus)
∆Φ 2
N
)
= 10 log(
4
C dBc
que l’excursion crête de phase ∆Φ est donnée par :
En fait on définit une excursion de phase efficace par :
∆Φ eff = ∆Φ / 2
∆Φ eff
N
= 10 log(
) et l’on exprimera alors le niveau de bruit en « radians efficaces ».
soit
2
C dBc
2
Dans l’exemple ci – dessus le bruit de l’oscillateur à résonateur diélectrique à 10 GHz sera de
14 µradians efficaces à 100 KHz de la porteuse.
3. Enfin on caractérise aussi ce bruit sous forme de modulation de fréquence.
A la phase instantanée : Φ t = ω 0 t + ∆Φ sin Ω m t ,
()
(
)
1 dΦ
, soit f (t ) = f 0 + f m ∆Φ cos Ω m t .
2π dt
Cette expression permet de relier l’excursion maximale de fréquence ∆f à celle de la phase ∆Φ par :
∆f
∆f
∆Φ =
(à noter que n = ∆Φ =
est l’indice de modulation).
fm
fm
∆f
, et il
On mesurera le niveau de bruit par l’excursion de fréquence efficace, soit ∆f eff =
2
correspond la fréquence instantanée :
f (t ) =
s’exprimera alors en « Hertz efficaces ». La relation passant des dBc/Hz aux Hertz efficaces est la
∆f eff
N
suivante :
).
= 10 log(
2
C dBc
2 fm
2
L’exemple ci – dessus caractérisé en hertz efficaces donne pour fo = 10 GHz un niveau de bruit
de 1,4 Hz efficace à 100 KHz de la porteuse.
Influence de la multiplication de fréquence :
Soit par exemple un oscillateur à 10 GHz constitué d’un oscillateur à 1 GHZ suivi d’un multiplicateur
par n = 10 :
10 GHz
x 10
1 GHz
Le multiplicateur effectuant une multiplication de fréquence, effectue aussi cette multiplication sur les
oscillations de fréquence liées entre autres au bruit, et donc sur le ∆f eff .
Ainsi si l’oscillateur à 1 GHz a, par exemple, un bruit de fréquence de 1 Hz.eff à 100 Khz de la
porteuse (soit –103 dBc/Hz), en sortie du multiplicateur on aura, toujours à 100 KHz de la porteuse, un
bruit de fréquence de 10 Hz eff (soit : -83dBc/Hz)
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Un multiplicateur de fréquence de rang n (Fs = n*Fe), indépendamment de son éventuelle
contribution propre au bruit, ne modifie pas le bruit d’amplitude de sa source, mais augmente
son bruit de fréquence en dBc/Hz de 20log(n).
7.4.1.3
Pushing d’un oscillateur
Le « pushing » d’un oscillateur caractérise la variation de sa fréquence d’oscillation en fonction de la
tension d’alimentation.
Celle – ci fait varier l’impédance du semi – conducteur (diode ou transistor) utilisé comme élément
actif, et donc aussi sa fréquence d’oscillation, comme cela a été démontré dans l’oscillateur de Van
der Pol.
Le puhsing s’exprime en Hertz par Volts, en micro – onde plutôt en MHz/V.
7.4.1.4
Pulling d’un oscillateur
Le « pulling »d’un oscillateur, qu’il ne faut pas confondre avec le pushing, caractérise la variation de
sa fréquence d’oscillation en fonction de l’impédance de charge présentée, ou plutôt en fonction du
TOS de la charge.
Il s’exprime en Hertz . Exemple Pulling de 10 MHz pour un TOS de 1,2.
7.4.2 Oscillateurs à diode Gunn
7.4.2.1 La diode Gunn
La diode Gunn n’est pas une diode, c’est un simple barreau de semi – conducteur mais pas n’importe
lequel.
S.C.
Dans certains semi – conducteurs, tels que l’arséniure de Gallium ou le phosphure d’Indium la bande
de conduction présente deux sous niveaux A et B (cf. figure ci – dessous). Le sous – niveau B est
séparé du sous – niveau A par 0,36 eV et les mobilités respectives des électrons dans ces deux
niveaux est telles que : µA > µB.
Au delà d’un certain champ électrique des électrons vont passer du niveau A au niveau B, avec pour
conséquence une diminution de leur mobilité et donc de leur vitesse. Ainsi lorsque la tension croît la
vitesse moyenne des électrons diminue, et par voie de conséquence le courant dans le barreau de
semi – conducteur.
C. JOUSSEMET
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Ceci se retrouve sur la caractéristique I = f (V) d’une diode Gunn où, dans une certaine zone, le
courant décroît lorsque la tension croît : c’est une zone où l’impédance de la diode présente une
partie réelle négative.
I
V
7.4.2.2
Caractéristiques principales des Oscillateurs à diodes Gunn
Les oscillateurs à diodes Gunn ont été essentiellement utilisés comme oscillateurs locaux dans les
récepteurs, ou comme source initiale d’émetteur du fait de leur relativement bonne pureté spectrale.
Avec la montée en fréquence des FET AsGa ils sont de plus en plus remplacés par des oscillateurs à
transistors de conception et de mise au point moins délicates.
Ils gardent malgré tout un avantage certain dans les gamme d’ondes millimétriques où les transistors
ne sont pas encore capable de les concurrencer.
En fonction de la fréquence l’ordre de grandeur des puissances disponibles est la suivante :
•
Diodes Gunn AsGa
F = 10 GHz
F = 16 GHz
F = 35 Hz
F = 100 GHz
P = 0,5 W
p = 0.35 W
P = 0.15 W
P = 20 mW
•
Diodes Gunn InP
F = 100 GHz
P = 50 mW
Dans tous les cas le rendement de ce type d’oscillateur est très faible : de 1 à 2 %.
7.4.3 Oscillateurs à diode avalanche
7.4.3.1
La diode avalanche ou IMPATT
« IMPATT » est l’abréviation anglo-saxonne des diodes avalanche pour IMPulse Avalanche Transit
Time diodes, qui comme nous allons le voir est plus précise que l’expression française.
Rappel sur le phénomène d’avalache :
Dans une diode polarisée en inverse il existe un faible courant qui circule dans la jonction. Il s’agit
d’un courant inverse dû aux porteurs minoritaires qui arrivent à franchir la barrière de potentiel. Quand
la polarisation inverse devient très grande (tension d’avalanche) les électrons minoritaires sont
suffisamment accélérés pour arracher des électrons liés aux atomes, qui eux – mêmes accélérés à
leur tour arrachent d’autres électrons et ainsi de suite : c’est le phénomène d’avalanche, avec création
de paires électrons – trous au niveau de la jonction, et croissance exponentielle du courant.
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Fonctionnement simplifié d’une diode IMPATT :
P+
N
N+
Le phénomène d’avalanche se produit au niveau de la jonction P+N polarisée en inverse. Les porteurs
générés au niveau de la jonction circulent dans le semi – conducteur à leur vitesse limite jusqu’à ce
qu’ils atteignent les électrodes de la diodes.
Supposons qu’une telle diode soit polarisée au niveau de sa tension d’avalanche, et qu’à sa tension
de polarisation se superpose une tension sinusoïdale (de bruit).
V
Va
t
Dès que la tension dépasse la tension d’avalanche Va il y a création de paire électrons – trous au
niveau de la jonction P+N, et ce phénomène ne fait que s’accélérer tant que la tension ne redescend
en dessous de Va. D’où création d’une pointe de charge avec un maximum peu avant le passage de
la tension sous Va.
Q
t
Une fois les charges générées au niveau de la jonction, elles se déplacent dans cette jonction en
créant un courant qui ne cesse que lorsque les charges ont atteint les électrodes. Si la longueur de la
jonction est telle que le temps de transit des charges est proche d’une demi période du signal
considéré, le phénomène se reproduit ainsi continuellement.
I
t
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En comparant les graphes de V(t) et de I(t) on constate que le maximum ce courant se produit
quasiment au minimum de tension, d’où l’apparition d’une résistance négative.
7.4.3.2
Caractéristiques des oscillateurs à diodes IMPATT
Voici quelques caractéristiques typiques des oscillateurs à diodes IMPATT ;
•
•
Diodes avalanche AsGa :
Diodes avalanche Si :
F = 10 GHz
P = 8 W CW
P = 40 W crête (0.5 µs , facteur de forme 1/5)
Rendement 15 à 20 %
F = 16 GHz
P = 3 W CW
P = 15 W crête (0.5 µs , facteur de forme 1/5)
Rendement 12 à 15 %
F = 100 GHz
P = 0.5 W CW
P = 20 W crête (100 ns , facteur de forme 1/100)
Rendement 3 à 5 %
Compte tenu des chiffres ci – dessus les diodes IMPATT sont essentiellement utilisées dans les
émetteurs état solide. Du fait de leur mauvaise performances en bruit, elles sont essentiellement
utilisées en amplificateurs ou en oscillateurs synchronisés.
7.4.4 Amplificateurs à diodes
On peut distinguer deux types d’amplificateurs à diodes :
• Les amplificateurs à résistance négative
• Les oscillateurs synchronisés par injection (en anglo-saxon ILO pour Injection Locking Oscillator)
Dans les deux cas le schéma de principe est le même et la différence entre les deux concepts est
assez difficile.
Pe
Ps
Diode implantée dans un
circuit oscillant de fréquence
de résonance Fo.
7.4.4.1
Amplificateurs à résistance négative
La diode présentant, comme nous l’avons vu, pour une certaine polarisation une résistance négative,
le module du coefficient de réflexion de la diode
ρ=
Z −R
est supérieur à 1, et on a donc Ps > Pe.
Z+R
C’est donc bien un amplificateur si en l’absence de signal d’entrée Ps = 0.
7.4.4.2
Oscillateurs synchronisés par injection (ILO)
Si la condition ci – dessus n’est pas remplie (en fait la diode est son circuit résonant constitue un
oscillateur de fréquence Fo et de puissance de sortie Po), en injectant à l’entrée un signal Pe on
constate à la sortie les résultats suivants :
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•
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Absence de signal d’entrée : Pe = 0 :
On retrouve à la sortie le signal de l’oscillateur libre de fréquence Fo et de puissance Po, avec
comme spectre celui de l’oscillateur libre
Po
•
Fo
Présence de signal d’entrée de puissance Pe et de fréquence Fe mais avec, soit Fe assez éloigné
de Fo, soit une puissance injectée Pe insuffisante :
Le signal d’entrée ne peut pas perturber l’oscillateur libre, et l’on retrouve le même signal en sortie que
dans le cas précédent auquel il convient d’ajouter la réflexion du signal d’entrée sur l’oscillateur.
Po
Fe
•
Fo
Présence de signal d’entrée de puissance Pe et de fréquence Fe mais avec Fe assez proche de
Fo,
L’oscillateur se verrouille sur le signal injecté si la puissance d’entrée Pe est suffisante. On retrouve
alors à la sortie un signal de fréquence Fe, de puissance Po > Pe, et surtout avec un spectre identique
à celui du signal d’entrée. On a alors affaire en fait à un amplificateur.
Po
fe
La bande de fréquence dans laquelle ce verrouillage peut se réaliser est donnée par la relation
suivante :
∆F =
F0
2Qe
Pe
P0
expression dans laquelle F0 représente la fréquence centrale de l’oscillateur à synchroniser et Qe le
coefficient de surtension extérieur de cet oscillateur.
C. JOUSSEMET
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7.4.4.3
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Chaîne d’ILOs :
Pour avoir assez de gain ou de bande passante les ILOs sont le plus souvent utilisés en cascade, et
constituent ainsi un amplificateur à plusieurs étages. Tous les ILOs de la chaîne sont réglés sur la
même fréquence d’oscillation libre, par contre leur puissance de sortie est de plus en plus grande au
fur et à mesure que l’on avance dans la chaîne, soit à partir de composants de plus en plus puissants,
soit par utilisation de cavité multi-diodes.
Exemple 1 : Emetteur bande Ku
≈2,4 Wm - 12 Wc
≈ 1W cw
Pe = 10 mW
≈9 Wm -45 Wc
Ps = 25Wm – 125 Wc
Découpeur
τ = 0,5 µs
Combineur
4 diodes
Oscillateur
1 diode
Combineur
12 diodes
Exemple 2 : Emetteur bande W
Pe = 25 mW
1 diode
100 mW cw
C. JOUSSEMET
Découpeur
τ = 100 ns
FF = 1/100
Ps = 30 W crête
1 diode
1W crête
1 diode
10W crête
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1 diode
20 W crête
2 diodes de
20 W crête
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