38
DONNÉES
DU
SITE
4
Riverenert
.
Site
des
fours
de
grillage
du
minerai
de
manganèse
de
Las
Cabesses
Première
mention.
Le
1er
octobre
1892,
l’ingénieur
des
Mines
Mettrier
écrit,
dans
son
P.
V.
de
la
visite
du
29
août
à
Las
Cabesses
:
«
Le
minerai
est
descendu
par
deux
câbles,
dont
un
grand
du
système
Pohlig,
qui
l’amène
à
6
fours
d’oxydation
».
(Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
23.
Localisation.
(Point
4
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Riverenert.
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
12)
Section
C,
feuille
4,
parcelles
471
et
bordure
sud
de
472.
Ces
deux
parcelles
portées,
sur
la
matrice
des
Impôts,
propriété
de
la
Société
Mines
de
Manganèse
de
Las
Cabesses,
75
Bd
Haussmann
à
Paris.
Cette
société,
créée
en
1906,
fut
liquidée
et
vendue
en
1943
à
la
Société
d’Exploitation
Minière
de
Las
Cabesses.
Cette
mutation
fut
approuvée
par
décret
le
10
février
1951.
En
1960,
1961,
puis
en
1972,
le
Service
des
Mines
a
vainement
essayé
de
savoir
ce
qui
était
advenu
de
cette
société,
de
ses
actions
et
de
ses
administrateurs.
Pour
compliquer
le
tout,
en
1964,
c’est
la
Société
Parisienne
pour
l’Industrie
Electrique,
85
Bd
Haussmann
(et
non
75)
qui
paie
la
redevance
minière
et
demande
la
résiliation
de
la
concession
(dossier
sans
suite).
La
déchéance
de
la
concession
est
prononcée
le
24
février
1974.
La
déchéance
de
la
concession
n’a
pas
d’impact
sur
les
propriétés
privées
foncières.
En
outre
il
est
possible
que
celles-‐ci
aient
été
hypothéquées.
En
conclusion,
on
ignore
qui
est
propriétaire
des
parcelles
en
question
Coordonnées
IGN
:
(Figure
11)
Lambert
93
:
X
=
559370
;
Y
=
6207540
et
Z
=
608
à
619
m
(Figure
13).
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
Vérification
sur
le
terrain
du
toponyme
«
Les
Fours
»,
dans
les
années
1990.
39
Description
des
vestiges.
Remarque
préalable.
Le
site
des
fours
de
Las
Cabesses,
est
envahi
par
une
végétation
foisonnante
:
arbres
adultes
sur
pied
et
en
chablis,
cépées
de
noisetiers,
ronces,
fougères
luxuriantes,
lierre,
mousses…
Nous
nous
sommes
frayé
des
passages,
nous
avons
ouvert
des
couloirs
de
visées
et
des
fenêtres
de
photographie.
Dans
ces
conditions,
nous
ne
prétendons
pas
avoir
exploré
l’intégralité
du
site
qui
est
peut-‐être
plus
étendu
que
la
surface
présentée
ici.
De
même,
nous
n’avons
probablement
pas
repéré
tous
les
vestiges
de
structures
qui
peuvent
se
trouver
dans
l’aire
topographiée.
Présentation
technique.
Le
grillage,
ou
la
calcination,
du
carbonate
de
manganèse
(MnCO3)
plus
ou
moins
imprégné
d’eau
(H2O)
provoque
une
perte
en
acide
carbonique
(H2CO3).
Cette
perte
augmente
la
proportion
de
manganèse,
c’est-‐à-‐dire
la
teneur
et
donc
la
valeur
du
minerai.
Par
ailleurs
cette
perte
en
poids
permet
de
réaliser
une
économie
sur
le
prix
de
revient
du
transport.
Structures.
(Figures
13
et
14)
Trois
terrasses
s’étagent
au-‐dessus
de
la
route.
Toutes
sont
délimitées
par
des
murs
en
gros
appareil
de
pierres
sans
liant,
orientés
ONO-‐ESE.
Le
mur
de
bord
de
route
affleure
celle-‐ci
à
l’est,
monte
jusqu’à
3
m,
puis
descend
à
l’ouest
(Photos
32
et
33).
Le
deuxième
mur,
qui
soutient
la
terrasse
intermédiaire,
atteint
4
m
de
hauteur
(Photo
34).
Le
mur
supérieur
ne
dépasse
pas
les
2
m
(Photo
35).
Globalement
ces
murs
sont
en
bon
état.
Ponctuellement,
deux
désordres
sont
à
signaler
:
l’extrémité
ouest
du
mur
de
soutènement
de
la
terrasse
intermédiaire,
dont
quelques
blocs
inférieurs
sont
arrachés
et
une
partie
est
du
mur
le
plus
au
nord.
La
terrasse
inférieure
mesure
46
m
de
longueur
reconnue,
sur
10
m
en
moyenne,
soit
460
m2.
L’intermédiaire
est
visible
sur
une
longueur
de
46
m
environ,
pour
une
largeur
moyenne
de
6,50
m,
soit
une
surface
de
300
m2
environ.
La
plateforme
supérieure
a
été
suivie
sur
25
m
de
long
et
4
m
de
large,
hors
rampe
d’accès,
sot
sur
100
m2
à
peu
près.
Elle
se
prolonge
en
montant
sur
au
moins
25
m
vers
l’est
puis
est
enfouie
sous
un
inextricable
roncier.
Le
passage
de
la
route
à
la
plateforme
inférieure
se
fait
de
plein
pied
à
l’extrémité
orientale
du
mur
de
soutènement.
On
gagne
la
terrasse
intermédiaire
par
un
escalier
en
pierres
de
0,75
m
de
large,
d’au
moins
25
marches
(Photo
36),
appuyé
au
mur,
à
l’extrémité
orientale,
ou
par
une
pente
encombrée
de
blocs
de
démolition
entre
autres,
à
l’ouest.
L’accès
à
la
plateforme
supérieure
est
assuré
par
une
rampe
d’une
quinzaine
de
mètres
de
long
sur
4
de
large
environ.
A
l’ouest,
en
bout
de
la
terrasse
intermédiaire,
se
présente
la
ruine
d’une
partie
de
bâtiment,
dont
les
dimensions
intérieures
sont
de
5
m
de
long
en
ONO-‐ESE
sur
environ
2
m
conservés
(Photo
37).
Ces
bouts
de
murs
sont
en
pierres
sèches.
La
terrasse
supérieure
montre
deux
«
piles
»liées
à
la
partie
haute
du
mur
de
soutènement.
La
plus
orientale
mesure
2,50
m
en
E-‐O
sur
1,80
m
et
émerge
de
0,50
m
du
sol
actuel
de
cette
plateforme
supérieure.
L’autre
(Photo
38),
10
m
plus
à
l’ouest
fait
2
m
en
N-‐S
par
1,30
m
et
s’élève
de
0,50
m
au-‐dessus
du
sol
actuel.
Ces
deux
structures
sont
bâties
à
pierres
sèches
de
plus
petites
tailles
que
les
blocs
des
grands
murs
de
soutènement.
Ces
deux
piles
ne
sont
vraisemblablement
pas
des
vestiges
de
la
station
d’arrivée
du
transporteur
par
câbles
aériens.
En
effet,
d’une
part
le
support
de
pylône
que
nous
connaissons
plus
haut,
au
hameau
de
Lauch,
est
construit
en
pierres
de
taille,
d’autre
part
une
voie
ferrée
étroite
reliait
la
station
d’arrivée
aux
appareils
de
criblage,
40
eux-‐mêmes
proches
des
fours.
Or
les
deux
piles
en
question
sont
juste
au-‐dessus
de
l’emplacement
des
fours.
On
peut
donc
supposer
que
ces
piles
étaient
en
lien
avec
le
crible
et
le
séparateur
qui
classaient
le
minerai
par
taille
à
son
arrivée
et
que
la
station
d’arrivée
du
câble
aérien
se
situait
plus
loin
vers
l’est.
A
peu
près
à
mi
distance
de
son
parcours,
le
mur
de
soutènement
de
la
plateforme
intermédiaire
présente,
près
de
son
sommet,
un
corbeau
constitué
d’une
plaque
de
marbre
rouge
(la
roche
locale).
Celle-‐ci
déborde
de
1
m
sur
le
vide.
Sa
largeur
est
de
0,70
m
pour
une
épaisseur
de
0,40
m.
(Photos
34
et
39).
La
plateforme
inférieure
ne
nous
a
livré
aucun
vestige.
Cependant,
une
photo
(Photo
31)
publiée
sur
une
plaquette
publicitaire
des
années
1920
probablement
(époque
où
une
partie
du
minerai
pauvre
était
traité
et
vendu
comme
engrais),
montre
quatre
des
huit
fours
qui
ont
existé.
Le
type
même
des
fours,
avec
paroi
extérieure
en
tôle,
permet
d’affirmer
que
ce
sont
ceux
installés
dès
1892.
D’autre
part,
les
blocs
du
mur
de
soutènement
sont
absolument
identiques
à
ceux
en
place
à
l’extrémité
orientale
du
mur
qui
borde
la
route
(Photo
32).
La
végétation
dense
et
l’humus
qui
recouvrent
le
sol
ne
permettent
pas
de
vérifier
ni
l’existence
d’ancrages
pour
les
fours,
ni
l’empreinte
des
poteaux
qui
soutiennent
la
galerie
visible
sur
la
photo.
Mobilier.
Néant.
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
Contexte
géomorphologique.
Le
site
est
situé
en
pied
d’une
pente
de
320
m
de
dénivelée,
auxquels
s’ajoute
la
quinzaine
de
mètres
qui
le
sépare
du
lit
du
Nert.
Ce
versant,
exposé
au
sud,
mais
dans
une
vallée
très
étroite,
est
couvert
par
la
forêt
sur
les
100
m
au-‐dessus
du
site.
Plus
haut
sont
les
prairies
et
friches
du
hameau
de
Ferran,
puis
de
nouveau
la
forêt
et
les
taillis
jusqu’au
sommet
de
la
crête.
Ainsi
placé,
le
site
est
à
l’abri
de
toute
crue
du
Nert
et
ne
risque
pas
un
glissement
de
terrain.
En
revanche,
comme
on
le
voit
sur
le
profil
en
coupe
(Figure
14),
les
colluvions
s’amassent
aux
pieds
des
murs
et
finiront,
dans
quelques
siècles,
par
enterrer
le
site.
Etat
de
conservation.
Les
murs
de
soutènement
en
gros
appareil
des
plateformes
sont
globalement
en
bon
état.
Cependant
les
racines
des
arbres
et
les
chutes
de
chablis
peuvent
provoquer
des
destructions.
Les
deux
piles,
en
moellons
plus
petits
sont
partiellement
disloqués
par
les
racines
et
le
lierre.
Datation.
Le
site
est
aménagé
sous
l’égide
de
Charles
Simon,
le
concessionnaire
exploitant,
en
1892.
Il
est
en
fonctionnement
jusqu’en
1901
lorsque
se
conjuguent
trois
faits
:
l’épuisement
du
minerai
le
plus
riche
;
une
chute
du
cours
international
du
manganèse
et
la
mort
de
Charles
Simon.
C’est
sans
transformation,
d’après
le
silence
des
archives,
que
le
site
reprend
du
service
de
1906
à
1928.
Quelques
soubresauts
pratiquement
improductifs,
de
1943
à
1954,
n’ont
pas
dû
le
bouleverser.
41
Documentation.
AN
F/14/8367
;
A.D.
Ariège
8
S
323
et
324
;
A.D.
Haute-‐Garonne
2815
W
;
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Cartons
23,
24
et
25
;
“Les
grandes
industries
de
Bordeaux
et
de
la
région.
Les
mines
de
carbonate
de
manganèse
de
Las
Cabesses
(près
Saint-‐Girons)”,
journal
La
Gironde,
article
anonyme,
du
21
août
1893,
p.
1
col.
7
et
p.
2
col.
1
à
4.
Bibliographie.
DUBOIS
Claude,
Les
Simon,
du
rêve
américain
aux
mines
d’Ariège
(1892
–
1913),
Vox
Scriba
ed.,
novembre
2020,
pages
37
–
84
et
275
–
289.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
Seule
l’étroite
route
D
33
qui
joint
la
vallée
du
Salat
au
col
de
Rille,
par
Riverenert,
permet
d’accéder
au
site
dont
le
mur
inférieur
borde
la
dite
voie.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
Seulement
trois
voitures
de
type
berline
peuvent
se
serrer
entre
le
bitume
et
la
pente
qui
plonge
vers
le
Nert.
Trois
ou
quatre
autres
peuvent
trouver
une
place
exigüe
sur
les
quelques
centaines
de
mètres
en
amont
et
en
aval.
Intérêt
du
site.
L’intérêt
du
site,
tel
qu’il
se
présente,
réside
dans
sa
capacité
évocatrice.
Ces
grands
murs
en
gros
appareil
donnent
une
image
de
puissance
qui
reflète
ce
qu’a
été
l’entreprise
d’exploitation
minière
de
Las
Cabesses
à
la
fin
du
XIXe
siècle.
Historiquement
ce
site
n’est
pas
quelconque.
C’est
là
que
l’on
a
produit,
pour
la
première
fois
au
monde,
du
carbonate
de
manganèse.
La
mine
fut
la
plus
importante
de
France
et
son
minerai,
passé
par
les
fours,
s’exportait
jusqu’aux
Etats-‐Unis
d’Amérique.
Préconisations
conservatoires.
L’abattage
des
arbres
et
le
défrichement
sont
les
conditions
nécessaires
pour
stopper
l’effet
destructeur
des
racines.
Il
conviendrait
d’enrayer
la
destruction
de
l’extrémité
ouest
du
mur
de
soutènement
de
la
deuxième
plateforme,
sinon
de
la
reconstruire.
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
En
préalable
à
tout
projet,
il
sera
nécessaire
de
résoudre
le
problème
de
la
propriété
foncière.
L’implantation
d’un
ou
deux
panneaux
historiques,
avec
reproduction
de
la
photo
des
fours
(Photo
31)
ne
pose
aucun
problème.
Mais
la
contrainte
en
matière
de
garage
de
véhicules
est
forte.
En
l’état
actuel
du
site,
inciter
à
la
visite
des
terrasses
serait
exposer
les
personnes
à
des
risques
de
chutes.
Sans
parler
de
l’escalier
étroit,
glissant
et
non
42
protégé,
la
simple
circulation
est
entravée
par
les
bois
abattus,
les
ronces,
etc.
Le
site
ne
pourrait
être
visitable
qu’après
abattage
des
arbres,
défrichement
et
un
entretien
annuel
par
débroussaillage.
La
pose
de
garde-‐corps
serait
peut-‐être
à
envisager.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
La
compréhension
de
l’organisation
du
site
appellerait
au
minimum
la
fouille
du
bâtiment
ruiné
à
l’extrémité
ouest
et
celle
de
la
3e
terrasse
avec
ses
deux
«
piles
».
En
outre,
il
serait
bon
de
poursuivre
l’exploration,
au-‐delà
des
limites
de
notre
opération
2020,
dans
le
prolongement
de
la
terrasse
supérieure
vers
l’est,
afin
de
repérer
d’éventuelles
traces
du
téléphérique
industriel.
43
Figure
11.
Carte
IGN.
Le
site
des
fours
est
dans
l’angle
supérieur
droit
du
cadre
rouge.
Figure
12.
Cadastre
de
Riverenert.
Le
site
des
fours
est
le
trapèze
rose
noté
«
1
».
44
Figure
13.
Plan
du
site
des
fours
de
Las
Cabesses.
Figure
14.
Profil
nord-‐sud
au
centre
du
site
des
fours
de
Las
Cabesses.
45
Photo
31.
Fours
de
Las
Cabesses
probablement
années
1920.
Photo
32.
Mur
inférieur
des
fours
de
Las
Cabesses,
extrémité
est.
Photo
33.
Mur
inférieur
des
fours
de
Las
Cabesses,
extrémité
ouest.
46
Photo
34.
Mur
intermédiaire
avec
corbeau,
fours
Las
Cabesses.
Photo
35.
Mur
supérieur,
fours
Las
Cabesses
Photo
36.
Escalier
depuis
terrasse
inférieure
fours
Las
Cabesses
47
Photo
37.
Ruine
d’un
mur
de
bâtiment,
fours
Las
Cabesses
Photo
38.
Pile
ouest
depuis
terrasse
intermédiaire.
Photo
39.
Dalle
en
corbeau
en
haut
du
mur
intermédiaire.
48
DONNÉES
DU
SITE
5
Riverenert
.
Laverie
des
Abères
Première
mention.
Le
sous-‐ingénieur
des
Mines
Séris
visite
la
concession
des
Abères
le
21
octobre
1904
et
note
dans
son
rapport
du
24
:
«
Depuis
la
dernière
visite
(juin
1904)
on
a
installé
…/…
une
petite
laverie
à
3
étages
(1
concasseur,
2
broyeurs
à
cylindres,
3
cribles)
qui
va
être
achevée
».
Séris
nous
gratifie
d’un
croquis
en
coupe
de
la
vallée,
sur
lequel
il
figure
les
galeries
et
la
laverie
(Figure
15).
(Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
1).
Localisation.
(Point
5
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Riverenert
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
17)
Section
D,
feuille
6,
parcelles
numéros
1970
et
1982
appartenant
la
Compagnie
Royale
Asturienne
des
Mines,
14
rue
Montoyer,
1040
Bruxelles,
99131
Belgique.
Toutefois,
après
recherches,
nous
avions
pu
nous
rendre
au
siège
de
la
CRAM,
en
2002,
à
l’adresse
suivante
:
Jozef
Huysmanslaan
65,
1651
Beersel
(Lot),
Belgique.
La
CRAM
mène
des
recherches
aux
Abères
de
juillet
1958
à
fin
juin
1960.
Elle
achète
la
concession
–et
sans
doute
le
foncier
qui
lui
est
attaché–
le
24
mai
1960.
Cet
acte
de
vente
de
la
concession
sera
déclaré
nul
et
non
avenu
en
juillet
1962.
Nous
ignorons
si
cela
remit
en
cause
la
propriété
des
parcelles.
Coordonnées
IGN
:
(Figure
16)
Coordonnées
Lambert
93
:
X
=
559290
;
Y
=
6207465
et
Z
=
596
à
610
m.
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
En
2001,
lors
de
la
mission
d’expertise
pour
le
Service
Régional
de
l’Archéologie,
avant
mise
en
sécurité
de
la
concession.
Prospection
pédestre.
Description
des
vestiges.
Présentation
technique.
Les
minerais
bruts,
sortis
de
la
mine
et
du
triage,
se
composent
de
roche
stérile
que
l’on
cherche
à
éliminer
et
d’un
ou
deux
minerais
métalliques.
De
l’Antiquité
au
début
49
du
XXe
siècle,
on
a
mis
en
œuvre
le
principe
du
classement
hydro-‐gravimétrique
pour
trier,
autant
que
possible,
ces
différents
constituants.
Ce
principe
est
basé
sur
le
fait
qu’à
grosseur
égale,
les
fragments
issus
du
broyage
se
classent
par
ordre
de
densité
s’ils
sont
amenés
à
chuter
dans
un
courant
d’eau.
Les
plus
denses
se
déposent
en
premier
et
le
stérile,
souvent
le
plus
léger,
se
dépose
en
dernier
quand
il
n’est
pas
emmené
par
le
courant
d’eau.
Les
appareils
sont
conçus
pour
produire
(concasseurs,
broyeurs,
moulins…)
ou
traiter
(cribles
à
piston,
tables
de
diverses
formes,
mobiles
ou
fixes,
etc.)
différentes
classes
granulométriques,
généralement
de
la
grenaille
(gros
gravier)
au
fines,
en
passant
par
des
sables.
Nous
l’avons
cité,
Séris
mentionne
:
«
une
petite
laverie
à
3
étages
(1
concasseur,
2
broyeurs
à
cylindres,
3
cribles)
».
L’étagement
est
la
norme
pour
les
laveries
de
montagne.
Le
minerai
y
arrive
au
sommet
et
descend
d’étage
en
étage
au
fur
et
à
mesure
qu’il
est
traité
par
les
appareils.
Le
concasseur
comporte
une
plaque
d’acier
trempé
fixe
vers
laquelle
se
ferme
une
mâchoire
mobile.
L’espace
de
fermeture
est
réglable.
Cet
appareil
très
bruyant,
mais
très
efficace
fut
inventé
par
l’Américain
Blake
en
1858.
Il
lui
fallut
une
vingtaine
d’années
pour
traverser
l’Atlantique
et
conquérir
les
laveries
de
France.
Le
broyeur
à
cylindres
est
constitué
de
deux
cylindres
en
fonte
ou
en
acier,
d’écartement
réglable,
entre
lesquels
passe
le
minerai
à
broyer.
Inventé
en
Angleterre
à
la
fin
du
XVIIIème
siècle,
il
s’est
vite
et
abondamment
répandu
outre-‐manche.
Le
crible
à
piston
adopte
une
forme
de
U.
Dans
une
branche,
plonge
un
piston
qui
pousse
de
l’eau
dans
l’autre
branche.
Le
flux
passe
au
travers
d’une
grille
et
pousse
vers
le
haut
le
minerai
à
trier,
généralement
à
la
taille
de
grenaille.
En
retombant,
les
particules
se
classent
par
densité.
Un
système
d’évacuation
permet
de
récupérer
le
minerai
riche
sur
la
grille
et
un
autre
d’évacuer
le
stérile
en
hauteur,
sans
arrêter
l’appareil.
Les
mines
du
Harz
construisent
une
première
version
à
la
fin
des
années
1830
et
le
perfectionnent
10
ans
plus
tard.
Il
est
connu
en
France
dès
1850.
Cet
équipement
est
complété
par
des
trommels,
2
tables
à
secousses
et
un
moulin
vertical
à
boulets.
Le
trommel
est
constitué
de
cribles
en
tôles
cylindriques
perforées,
inclinées
et
rotatives,
dérivées
d’un
appareil
silésien
vers
1835.
Les
laveries
françaises
incluent
des
trommels
à
partir
de
1850.
L’inclinaison
du
plateau
de
la
table
à
secousses
est
réglable.
Un
arbre
à
came
lui
imprime
un
mouvement
de
balancier
et
lui
fait
percuter
une
butée.
Pente
et
chocs
permettent
de
classer,
par
densité,
des
minerais
réduits
en
sable
ou
en
fines.
Cet
appareil
fut
inventé
en
Hongrie
à
la
fin
du
XVIIIème
siècle.
Il
est
très
répandu
en
France
dans
les
années
1830
à
1880.
Le
moulin
vertical
à
boulets
est
muni
de
bras
horizontaux,
fixés
sur
un
arbre
rotatif
vertical,
qui
poussent
des
boulets
en
acier
ou
en
fonte
roulant
sur
une
piste
en
anneau
à
bord
relevé.
Le
minerai
arrive
par
le
centre
du
dispositif.
La
vitesse
de
rotation
est
réglable.
Les
premiers
exemplaires
sont
américains,
dans
les
années
1880.
Ce
type
d’appareil
a
très
vite
été
remplacé
par
le
broyeur
à
boulet
horizontal.
Structures.
(Plan
Figure
18
et
coupe
en
long
Figure
19)
Le
site
se
compose
de
quatre
plateformes
étagées
à
l’intérieur
d’un
plan
rectangulaire
de
31
m
en
NE-‐SO
sur
11,5
m
de
largeur.
Au
nord-‐ouest,
les
terrasses
s’ouvrent
sur
une
pente
accessible.
En
revanche,
le
côté
sud-‐est
est
en
élévation
au-‐
dessus
d’un
ravin.
Tous
les
murs
sont
en
gros
appareil,
sans
liant
(Photo
40).
Du
haut
vers
le
bas,
les
surfaces
des
plateformes
sont
de
44
m2,
53
m2,
44
m2
et
160
m2.
La
terrasse
supérieure
(étage
1
en
suivant
le
parcours
du
minerai)
se
situe
en
bordure
d’un
sentier.
On
y
trouve
une
construction
en
pierres
sèches,
de
plan
rectangulaire
de
5
m
de
long
sur
0,85
m,
parallèle
au
mur
qui
domine
la
terrasse
50
suivante,
à
0,75
m
de
son
bord.
Ce
massif
s’élève
à
0,75
m
du
sol
actuel
de
la
plateforme
sommitale
(Photo
41).
La
deuxième
terrasse
comporte
deux
socles
en
briques
liées
au
ciment,
d’où
émergent
des
tiges
filetées
(Photo
42).
Ces
deux
aménagements
sont
liés
entre
eux.
Au
sud,
le
plus
petit
(1,40
m
x
1,20
m
pour
une
hauteur
conservée
de
1,30
m)
présente
un
plan
incliné
en
ciment.
Au
nord,
le
plus
grand
(2,70
m
x
1,40
m
pour
1
m
de
haut),
encadre
une
ouverture
de
1,20
m
sur
0,30
m
(Photo
43)
qui
débouche
à
la
base
de
ce
socle,
en
bordure
du
mur
situé
au
nord-‐est.
La
troisième
plateforme
présente
exactement
le
même
socle
(Photo
44),
avec
la
même
fente
centrale,
que
ce
qui
vient
d’être
décrit
précédemment.
Là
aussi,
l’ouverture
interne
du
socle
débouche
en
bordure
du
mur
qui
surmonte
la
terrasse
suivante.
La
terrasse
inférieure
(étage
4)
a
aussi
son
socle
d’appareil
en
briques.
Celui-‐ci
a
une
forme
particulière,
en
q
couché.
Le
plus
long
côté
(2,80
m)
s’appuie
contre
le
mur
sud-‐ouest,
dont
il
se
détache
sur
1,90
m
au
maximum.
La
partie
arrondie
offre
un
trou
vertical
carré
de
30
cm
de
côté
qui
débouche
par
une
ouverture
inclinée
de
0,60
m
x
0,30
m
en
bas
de
ce
socle
de
1,20
m
de
hauteur
(Photo
45).
Dans
le
quart
nord-‐est
de
cette
terrasse,
on
trouve
deux
structures
qui
étaient
probablement
des
bassins,
construits
en
briques
et
ciment.
De
plans
rectangulaires,
ils
mesurent
2,50
m
x
1,50
m
pour
celui
au
sud
(Photo
46)
et
1,90
m
x
1,40
m
pour
celui
du
nord.
Leurs
profondeurs
visibles
sont
respectivement
de
10
et
20
cm.
L’angle
nord-‐est
montre
un
socle
de
1
m
x
0,75
m,
pour
0,30
m
de
hauteur,
duquel
émergent
quatre
tiges
filetées
(Photo
47).
Au
nord-‐ouest
des
bassins,
le
sol
cimenté
présente
deux
empreintes,
à
5
m
l’une
de
l’autre,
en
forme
de
I
majuscule
ou
de
H
aux
jambes
courtes,
qui
s’inscrivent
dans
un
carré
de
0,90
m
de
côté
(Photo
48).
Les
briques
utilisées
pour
les
socles
d’appareils
ont
été
fabriquées
à
Muret,
par
Oustau
et
Ronde
(Photo
49).
Mobilier.
Néant.
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
Contexte
géomorphologique.
Cette
laverie
adopte
une
organisation
classique
en
cascade
appuyée
en
pied
de
pente.
En
amont,
les
700
m
de
dénivelée
sont
en
forêt,
ce
qui
préserve
le
site
de
tout
glissement
de
terrain
et
minimise
le
colluvionnement.
Tant
au
nord-‐ouest
qu’au
sud-‐est
de
la
laverie,
des
ravins
échancrent
la
pente.
Etat
de
conservation.
Ici,
comme
sur
plusieurs
des
autres
sites
inventoriés,
la
végétation
ne
grignote
pas
les
vestiges,
elle
les
dévore.
Le
lierre,
les
mousses
et
les
racines
de
toutes
sortes
désagrègent
les
briques
et
joints
cimentés.
Dans
l’état
actuel,
les
murs
qui
délimitent
et
soutiennent
les
terrasses
en
gradin
ne
présentent
pas
de
désordres.
Datation.
L’édifice
et
les
premiers
appareils
datent
de
l’été
1904
(Cf.
Première
mention,
supra).
L’équipement
commence
par
1
concasseur,
2
broyeurs
à
cylindres,
3
cribles,
vite
complétés
par
des
trommels,
2
tables
à
secousses
et
un
moulin
vertical
à
boulets.
Au
51
premier
semestre
1906
on
signale
un
trommel
plein
en
bois
(
!)
et
une
table
à
toile
sans
fin.
La
cessation
d’activité
a
lieu
en
1906.
Aucun
des
intervenants
postérieurs
n’a
cherché,
faute
de
production,
à
moderniser
et
utiliser
la
laverie
Documentation.
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
1
et
Archives
Vieille
Montagne
(à
Liège),
carton
52.
Bibliographie.
DUBOIS
Claude,
Les
Simon,
du
rêve
américain
aux
mines
d’Ariège
(1892
–
1913),
Vox
Scriba
ed.,
novembre
2020,
pages
138
à
144.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
Dans
la
vallée
du
Nert,
il
faut
quitter
la
route
D
33
à
Maison
blanche,
descendre
jusqu’au
torrent,
le
traverser
sur
un
petit
pont,
puis
monter
le
sentier
sur
la
gauche
(direction
sud-‐est).
A
l’altitude
de
610
m,
le
chemin
longe
la
terrasse
supérieure
de
la
laverie.
Le
dénivelée
total
est
d’une
quinzaine
de
mètres.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
Lorsque
la
Maison
blanche
est
occupée,
seulement
une
ou
deux
voitures
peuvent
se
garer,
difficilement
à
ses
abords.
Deux
places
sont
disponibles
lorsque
la
Maison
blanche
est
fermée.
Intérêt
du
site.
Les
galeries
de
la
mine
étant
fermées,
la
laverie
est
le
seul
témoin
de
la
tentative
d’exploitation
du
début
du
XXème
siècle.
Avec
les
vestiges
d’installation
de
Las
Cabesses
(site
n°
4),
la
chaudière
de
La
Bédole
(site
n°
3)
et
le
four
de
grillage
du
minerai
de
fer
de
Riverenert
(site
n°
6),
cette
laverie
souligne
la
densité
des
entreprises
industrielles
minières
de
la
vallée
du
Nert.
Préconisations
conservatoires.
Il
serait
absolument
indispensable
d’éradiquer
la
végétation
qui
couvre
les
terrasses
et
dévore
les
supports
d’appareils.
Ceux-‐ci
devraient
être
cristallisés
et/ou
bénéficier
d’abris
en
structure
métallique.
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
Plusieurs
panneaux
(à
entretenir)
peuvent
être
implantés
sur
le
site,
depuis
le
chemin
jusqu’à
la
base.
Une
restitution
graphique
de
la
cascade
d’appareils
pourrait
être
présentée,
ainsi
qu’un
historique.
Il
faut
bien
entendu,
s’assurer
au
préalable
d’un
accord
conventionnel
avec
la
Compagnie
Royale
Asturienne
des
Mines
ou
d’un
achat
de
sa
parcelle.
52
Aucune
valorisation
ne
saurait
être
mise
en
place
sans
l’éradication
de
la
végétation,
l’entretien
annuel
et
la
protection
des
supports
d’appareils
en
briques.
Un
cheminement
en
lacets
devra
être
créé
de
plateforme
en
plateforme
et
des
garde-‐corps
seront
peut-‐être
à
installer
en
haut
des
murs.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
Afin
de
mieux
déterminer
la
nature
des
appareils,
il
conviendrait
de
fouiller
quelques
mètres
carrés
autour
des
supports
en
brique.
Le
sol
de
la
plateforme
inférieure
pourrait
être
mis
au
jour
afin
de
repérer
d’autres
emplacements
d’appareils.
Figure
15.
Coupe
de
la
mine
des
Abères,
par
le
sous-‐ingénieur
des
Mines
Séris.
(Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
1,
PV
du
24
octobre
1904)
53
Figure
16.
Laverie
des
Abères
dans
l’angle
inférieur
gauche
du
cadre
rouge.
Figure
17.
Laverie
des
Abères
(2)
sur
parcelles
1970
et
1982
du
cadastre
de
Riverenert.
54
Figure
18.
Plan
de
la
laverie
des
Abères.
55
Figure
19.
Coupe
axiale
N-‐E
/
S-‐O
de
la
laverie
des
Abères.
Photo
40.
Angle
nord
des
murs
sous
l’étage
supérieur.
56
Photo
41.
Angle
du
massif
en
bordure
de
l’étage
supérieur.
Photo
42.
Socles
de
l’étage
2,
côté
est.
Photo
43.
Socle
avec
ouverture
centrale,
étage
2.
57
Photo
44.
Côté
ouest
du
socle
de
l’étage
3.
Photo
45.
Socle
avec
ouverture
inférieure,
étage
4
Photo
46.
Probable
bassin
de
l’étage
inférieur.
58
Photo
47.
Socle
angle
N-‐E
de
l’étage
4.
Photo
48.
Empreinte
d’appareil
à
l’étage
4
inférieur.
Photo
49.
Briques
Oustau
&
Ronde
à
Muret,
des
socles
d’appareils.
59
DONNÉES
DU
SITE
6
Riverenert
Fours
de
grillage
du
minerai
de
fer
Première
mention.
Au
milieu
du
XIXe
siècle,
deux
exploitations
à
ciel
ouvert
du
minerai
de
fer
de
Riverenert,
se
répartissent
de
part
et
d’autre
du
ruisseau
de
Courteau.
A
partir
de
1863,
le
sieur
Schmid
est
maître
de
la
minière
orientale.
En
1876
apparaît
M.
le
comte
Théodore
de
Geloes
sur
la
rive
opposée.
En
1874
Schmid
installe
des
fours
de
grillage
sur
la
rive
droite
du
Courteau.
En
1878
ceux
de
Geloes
sont
de
l’autre
côté
du
ruisseau.
Ce
sont
ces
derniers
qui
existent
toujours
et
font
l’objet
de
cette
fiche
inventaire.
Nous
avons
toutefois
relevé
en
plan
l’emplacement
des
fours
de
Schmid
(Figure
22).
A.D.
Ariège,
8
S
126,
Plan
de
1878
joint
au
mémoire
de
M.
de
Geloes
et
Archives
DREAL
Toulouse,
1051
Carton
28,
rapport
de
l’ingénieur
des
Mines
Caltaux,
du
15
décembre
1898.
Localisation.
(Point
6
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Riverenert.,
lieu-‐dit
Courtalou.
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
21)
Section
E,
feuille
1,
parcelle
n°
70,
appartenant
à
M.
Christian
Caubet,
09200
Riverenert.
Coordonnées
IGN
Lambert
93
:
(Figure
20)
Coordonnées
Lambert
93
:
X
=
555165
;
Y
=
6207850
et
Z
=
515
m.
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
Découverte
à
l’occasion
des
prospections
pour
l’exploitation
minière
antique
du
fer
de
Riverenert,
au
début
des
années
1980,
avec
J.-‐E.
Guilbaut.
Description
des
vestiges.
Présentation
technique.
Le
minerai
de
fer
de
Riverenert
est
chimiquement
complexe,
très
oxydé.
Le
grillage,
ou
calcination,
a
pour
fonction
d’évaporer
l’oxygène
et
un
certain
nombre
d’éléments.
Ce
faisant
la
teneur
en
fer
augmente
et
la
mase
utile
à
transporter
diminue.
60
Structures.
(Figure
22)
Les
fours
sont
au
nombre
de
trois,
au
sein
d’une
construction
en
gros
appareil
de
blocs
sans
liant.
Le
plan
de
ce
bâti
est
en
losange,
de
16,50
m
sur
7,30
m.
La
hauteur
aux
gueulards
est
de
6
m,
tandis
que
le
mur
de
façade
s’élève
à
7,60
m
(Photos
50
et
51).
Le
diamètre
des
gueulards
est
de
2,40
m.
L’occidental
et
le
central
sont
comblés
jusqu’en
haut.
En
revanche
la
partie
sommitale
de
l’oriental
est
libre
sur
1,5
m
de
hauteur
(Photo
52),
ce
qui
permet
de
constater
que
les
briques
qui
la
constituaient
se
sont
écroulées.
L’accès
aux
gueulards
se
fait
par
une
terrasse
horizontale
d’environ
5
m
de
largeur,
qui
démarre
dans
le
thalweg
du
Courteau
et
qui
franchit
le
mur
de
ceinture
des
fours
par
une
ouverture
de
1
m
de
large
(Photo
53).
La
façade
nord-‐est
est
percée
de
trois
bouches
(Photo
50)
qui
permettaient
de
soutirer
le
minerai
grillé.
Ces
bouches
ne
sont
pas
perpendiculaires
à
la
façade,
mais
orientées
vers
le
nord.
Au
lieu
de
s’enfoncer
à
90°
dans
le
mur
de
façade,
elles
forment
un
angle
d’environ
70°
avec
elle.
L’orientale
(Photo
54)
mesure
2,50
m
de
hauteur
sur
2,40
m
de
largeur.
Son
parement
ouest
fait
2,20
m,
tandis
que
l’est
n’a
que
1,30
m
et
ce
en
raison
de
l’angle
que
forme
cette
bouche
par
rapport
à
la
façade.
Ces
parements
sont
en
briques
et
se
rejoignent
en
hauteur
en
formant
une
ogive.
Celle-‐ci
est
en
partie
effondrée
et
laisse
voir
les
blocs
de
pierre
du
blocage
interne
de
la
construction.
Ces
blocs
reposent
sur
des
traverses
métalliques
très
corrodées.
Au
fond,
une
forte
plaque
de
fonte,
percée
de
8
trous
de
6
cm
de
diamètre,
ferme
l’embrasure.
Il
n’y
a
pas
de
système
d’ouverture
visible.
La
bouche
centrale
(Photo
55)
est
encombrée
de
vestiges
de
matériel
agricole
et
autres
ferrailles
qui
l’obstruent.
Ces
parements
ne
présentent
pas
de
briques.
Sa
plaque
de
fonte
est
percée
de
8
trous,
disposés
exactement
comme
ceux
de
la
bouche
orientale.
Mais
ces
orifices
sont
carrés,
de
6
cm
de
côté.
La
bouche
occidentale
(Photo
56)
est
haute
de
2,10
m
pour
une
largeur
de
1,65
m.
La
partie
haute
est
constituée
de
traverses
métalliques
qui
soutiennent
le
blocage
interne
du
bâtiment.
La
plaque
de
fonte
est
identique
à
celle
de
la
bouche
centrale.
Elle
repose
sur
deux
murets
en
briques
de
0,50
m
de
large
sur
0,60
m
de
hauteur,
séparés
par
une
ouverture
de
mêmes
dimensions
encore
encombrée
de
minerai
grillé.
Un
cadre
et
deux
barres
de
fer
transversales
maintiennent
la
plaque.
Une
troisième
barre,
très
corrodée,
s’est
détachée.
Huit
mètres
en
avant
de
la
façade
des
fours,
un
mur
parallèle
à
celle-‐ci
s’étire
sur
9
m
de
long
(Photo
50).
Bâti
en
pierre
sèche,
son
élévation
visible
est
de
1
m.
En
son
milieu
se
situe
une
ouverture
de
1,50
m
sous
une
barre
de
fer
horizontale.
(Aménagement
identifié
comme
«
quai
de
chargement
»
sur
un
plan
de
1907,
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
28).
Une
brique
ramassée
parmi
les
décombres
porte
l’estampille
«
Usine
de
Canejan
Bordeaux
Gironde
»
(Photo
57).
Canejan
est
une
commune
de
l’agglomération
bordelaise.
Sur
la
rive
droite
du
Courteau
se
situe
une
esplanade
d’environ
180
m2,
dont
les
murs
sud
et
est,
en
gros
appareil
de
blocs
sans
liant
font
6
à
6,50
m
de
hauteur.
Là
se
dressaient
les
fours
de
grillage
installés
en
1874
par
Schmid
et
qualifiés
de
«
grands
fours
»
sur
un
plan
de
1907
(Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
28).
Le
sol
de
fonctionnement
n’est
pas
visible
et
il
n’existe
aucune
ruine
sur
cet
espace.
Mobilier.
Néant.
61
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
Contexte
géomorphologique.
Les
fours
sont
bâtis
au
débouché
du
thalweg
de
Courteau.
Celui-‐ci
est
de
faible
débit
et
a
été
canalisé
au
nord
des
fours.
Du
côté
ouest,
la
pente
est
en
pâture.
Etat
de
conservation.
Si
globalement
la
structure
est
imposante
et
semble
bien
conservée,
l’examen
de
détail
révèle
des
points
ruinés
ou
en
cours
de
destruction.
Les
agents
principaux
de
ces
dégradations
sont
la
végétation,
en
particulier
le
lierre,
et
les
précipitations.
Ici
et
là
les
murs
de
terrasses
présentent
des
éboulements.
Le
seul
gueulard
visible
subit
une
sape
du
fait
de
l’écroulement
des
briques
en
haut
de
la
cuve
(Photo
51).
Les
bouches
d’extraction
du
minerai
grillé
sont
en
mauvais
état,
en
particulier
du
fait
que
les
barres
de
fer
qui
soutiennent
le
bâti
sont
très
corrodées.
Celle
du
côté
est,
en
ogive,
est
en
voie
de
destruction
(Photo
54).
Le
parement
ouest
de
la
bouche
occidentale
est
partiellement
écroulé
(Photo
56).
De
même
le
parement
de
façade
entre
les
bouches
orientale
et
centrale
est
tombé
(Photo
55).
Datation.
Comme
nous
l’avons
noté
supra,
à
propos
de
la
première
mention,
M.
de
Geloes
exploite
le
site
à
partir
de
1876
et
ses
fours
existent
en
1878.
En
1901,
ces
fours
sont
devenus
inutiles
(A.D.
Ariège
8
S
464,
avis
de
l’ingénieur
en
chef
des
Mines).
Documentation.
A.D.
Ariège,
8
S
464
et
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
28.
Bibliographie.
Aucune
publication
connue
sur
l’exploitation
aux
XIXe
et
XXe
siècles.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
Depuis
la
route
D
33,
c’est
un
large
chemin
d’environ
120
m,
presque
horizontal,
qui
mène
aux
fours.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
La
municipalité
de
Riverenert
a
aménagé,
il
y
a
quelques
années,
un
parking
pour
une
dizaine
de
voitures,
à
une
centaine
de
mètres
du
départ
du
chemin,
vers
l’ouest.
Intérêt
du
site.
L’exploitation
et
la
métallurgie
du
fer
à
Riverenert
sont
diachroniques
:
Antiquité
gallo-‐romaine,
Moyen-‐âge
et
époque
contemporaine.
Pour
cette
dernière,
seuls
les
fours
de
grillage
sont
accessibles
au
public.
De
plus,
leur
aspect
monumental
permet
62
d’illustrer
le
passé
industriel
de
la
vallée.
C’est
parce
qu’ils
relèvent
d’un
contexte
historique
que
ces
fours
présentent
un
intérêt
particulier.
Préconisations
conservatoires.
Comme
ailleurs,
la
première
mesure
à
prendre
serait
l’abattage
des
arbres
qui
encombrent
la
partie
haute
et
sud
du
site
et
dont
les
racines
sont
destructrices.
Un
débroussaillage
complet
(arbustes,
lierre,
ronces…)
serait
également
nécessaire.
Il
conviendrait
de
voir
si
une
cristallisation
du
gueulard
oriental
est
possible.
De
même
l’état
des
bouches
de
soutirage
nécessiterait
des
mesures,
au
minimum
de
soutien,
au
mieux
de
réfection.
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
Une
fois
les
mesures
conservatoires
prises
et
la
végétation
maintenue
à
l’écart
par
un
entretien
annuel,
le
site
est
très
facilement
valorisable.
Peut-‐être
faudrait-‐il
envisager
l’installation
de
garde-‐corps
sur
le
mur
périphérique
si
le
public
est
amené
à
monter
jusqu’aux
gueulards.
L’implantation
de
panneaux
explicatifs
ne
saurait
être
problématique.
Bien
entendu,
un
achat
du
foncier
ou
une
convention
d’utilisation
devront
avoir
lieu
en
amont.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
Il
serait
intéressant,
en
cas
de
visites,
de
fouiller
un
tiers
de
la
plateforme
sommitale,
autour
du
gueulard
oriental,
jusqu’au
sol
de
fonctionnement.
D’autre
part,
la
mise
au
jour
du
sol
de
fonctionnement
de
l’esplanade
de
rive
droite
permettrait
peut-‐
être
de
révéler
l’implantation
des
grands
fours
de
grillage
installés
en
1874
par
Schmid.
63
Figure
20.
Les
fours
sont
sous
le
«
r
»
de
Courtalou
sur
cette
carte
IGN.
Figure
21.
Situation
des
fours
sur
le
cadastre,
Section
E
-‐
1,
de
Riverenert
.
64
Figure
22.
Plan
des
fours
de
grillage
de
Riverenert.
65
Photo
50.
Fours
de
grillage
du
minerai
de
fer
de
Riverenert
et
quai
de
chargement.
Photo
51.
Gueulard
oriental
et
mur
périphérique
du
bâtiment
des
fours.
Photo
52.
Gueulard
oriental
sapé.
66
Photo
53.
Accès
sud
au
haut
des
fours
de
grillage.
Photo
54.
Bouche
de
soutirage
Est,
parementée
en
briques.
Photo
55.
Bouche
de
soutirage
centrale.
A
gauche
façade
abîmée.
67
Photo
56.
Bouche
de
soutirage
ouest
avec
mur
partiellement
écroulé
Photo
57.
Estampille
d’une
brique
des
fours
:
«
Usine
de
Canejan
Bordeaux
Gironde
»
68
DONNÉES
DU
SITE
7
Sentein.
Table
Siller
&
Dubois
de
la
laverie
d’Uretz
Première
mention.
La
société
de
La
Vieille
Montagne
prend
la
mine
d’Uretz
(Espagne)
et
sa
laverie
(commune
de
Sentein,
France)
en
amodiation
(location
plus
redevance
sur
la
production)
en
1903.
Elle
revoit
tout
l’équipement
de
la
laverie
en
1903
/
1904.
Une
note,
non
datée,
liste
les
appareils
installés
pour
le
traitement
des
boues,
parmi
lesquels
:
«
1
table
ronde
à
sole
en
2
pièces
en
fonte
de
la
maison
Siller
&
Dubois
».
Archives
Vieille
Montagne
(à
Liège),
Carton
135,
note
dactylo
de
5
pages,
sn,
sd.
Localisation.
(Point
7
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Sentein,
lieu-‐dit
«
Départ
d’Uretz
»
à
La
Plagne.
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
24)
Section
B,
feuille
6,
Parcelle
2325,
domaniale.
Coordonnées
IGN
Lambert
93
:
(Figure
23)
Coordonnées
Lambert
93
:
X
=
530895
;
Y
=
6193750
et
Z
=
1
090
m.
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
Découverte
lors
de
l’expertise
«
Le
patrimoine
industriel
et
culturel
des
anciennes
concessions
minières
de
Bulard
et
de
Sentein
(Ariège).
Etude
préalable
aux
mesures
administratives
et
au
projet
de
valorisation
»,
par
Claude
Dubois,
rapport
en
trois
volumes
de
février
1996
(SRA
Midi-‐Pyrénées
et
association
Pyrène).
Texte
page
149
avec
une
identification
erronée
(attribution
de
cette
table
au
modèle
de
Linkenbach).
Description
des
vestiges.
Présentation
technique.
Les
minerais
bruts,
sortis
de
la
mine
et
du
triage,
se
composent
de
roche
stérile
que
l’on
cherche
à
éliminer
et
d’un
ou
deux
minerais
métalliques.
De
l’Antiquité
au
début
du
XXe
siècle,
on
a
mis
en
œuvre
le
principe
du
classement
hydro-‐gravimétrique
pour
trier,
autant
que
possible,
ces
différents
constituants.
Ce
principe
est
basé
sur
le
fait
qu’à
grosseur
égale,
les
fragments
issus
du
broyage
se
classent
par
ordre
de
densité
s’ils
sont
amenés
à
chuter
dans
un
courant
d’eau.
Les
plus
denses
se
déposent
en
premier
et
le
69
stérile,
souvent
le
plus
léger,
se
dépose
en
dernier
quand
il
n’est
pas
emmené
par
le
courant
d’eau.
La
limite
de
ce
système
est
atteinte
lorsque
les
grains
deviennent
des
particules
fines
sur
lesquelles
les
différences
de
densités
ne
jouent
plus
ou
trop
mal.
Le
XIXe
siècle
a
été
profus
en
inventions
d’appareils
spécifiquement
destinés
à
trier
les
fines.
Tel
est
le
cas
de
la
table
Siller
&
Dubois
qui
ne
fut
que
très
peu
diffusée,
du
moins
en
France.
En
effet,
cette
table
contredit
les
traités
de
lavage
des
minerais
qui,
tous,
condamnent
vibrations,
secousses,
oscillations,
etc.
pour
les
tables
coniques..
Structures.
(Figure
25)
La
table
Siller
&
Dubois
occupe
d’angle
nord-‐est
de
la
laverie
(Photo
58).
Elle
se
compose
d’une
jupe
en
fonte,
en
tronc
de
cône
autour
d’un
puits
de
1,20
m
de
diamètre
et
d’un
axe
(Photo
59).
Sa
surface
descend
vers
l’extérieur
sur
1,10
m
de
long
et
selon
une
pente
de
10
%.
Autour
de
cette
jupe,
une
gouttière
circulaire
est
soutenue
par
quatre
bras
fixés
sur
l’axe
central
(Photos
59,
61
et
66).
Celui-‐ci
supporte
un
réservoir
cylindrique
fixé
au-‐dessus
d’un
cône
creux,
pointe
en
bas,
d’où
partent
des
tuyaux.
L’un
d’eux
alimente
une
demi
couronne
creuse
dont
le
fond
est
percé
de
trous
(Photo
60).
Ce
distributeur
est
solidaire
de
trois
des
bras
et
tournait
donc
en
même
temps
qu’eux.
Ces
bras
sont
creux
et
deux
d’entre
eux
semblent
avoir
été
munis
d’un
système
d’arrosage
au-‐dessus
de
la
partie
haute
de
la
jupe
(Photos
59
et
60).
Le
mouvement
rotatif
de
l’axe
central
et
donc
des
bras,
de
la
gouttière
et
du
système
de
distribution
des
boues,
dépend,
par
une
roue
dentée,
d’un
axe
horizontal
à
pas
de
vis
sans
fin
(Photo
62).
Cet
axe
est
assujetti
à
trois
engrenages
de
diamètres
différents,
eux-‐mêmes
mus
par
une
chaine
qui
s’engrène
au
choix
sur
deux
autres
roues
dentées
également
de
diamètres
différents
(Photo
63).
Ces
deux
roues
sont
solidaires
de
l’axe
moteur.
Mis
en
rotation
par
une
poulie
situe
à
l’ouest
de
la
table
(Photos
59
et
66).
En
l’absence
de
tout
mécanisme,
il
semble
bien
que
les
changements
de
vitesse
se
faisaient
manuellement,
sous
la
table,
en
manipulant
la
chaine.
La
jupe
repose
sur
des
galets
prisonniers
(Photo
64,
à
gauche).
Une
petite
roue
à
cames,
installée
sur
l’arbre
moteur,
pousse
un
mentonnet
fixé
sous
le
bord
de
la
jupe
(Photo
65).
Ce
faisant,
la
table
met
deux
ressorts
à
boudin
en
extension,
l’un
proche
de
la
roue
à
cames
(Photo
63
au
fond),
l’autre
diamétralement
opposé
(Photo
64
à
droite).
Au
moment
de
l’échappement,
les
ressorts
renvoient
la
jupe
et
celle-‐ci
rencontre
la
came
suivante,
etc.
La
vitesse
de
ce
mouvement
alternatif
est
constante,
puisque
sans
changement
de
vitesse.
Cet
appareil
combinait
les
effets
de
la
pente
à
ceux
des
oscillations
et
était
destiné
à
séparer
entre
elles
les
fines
de
métaux
denses
et
les
sables
stériles.
Nous
ignorons
comment
les
uns
et
les
autres
étaient
récupérés.
Peut-‐être
manque-‐t-‐il
quelques
«
accessoires
».
La
gouttière
externe
mobile
comporte
un
tube
court
et
coudé
qui
se
vide
dans
une
rigole
périphérique
en
ciment.
Immédiatement
à
l’ouest
de
la
table
se
trouvent
deux
bassins
comblés.
L’un
est
rectangulaire
de
2
m
par
0,70
m,
l’autre
est
carré
de
1,15
m
de
côté,
avec
planchéiage
(Photos
68
et
59
en
haut
à
droite).
L’angle
sud-‐est
du
bassin
carré
est
masqué
par
les
décombres
du
mur
de
terrasse
amont
qui
s’est
ici
écroulé
(Photo
69).
Des
rigoles
cimentées
partent
de
ces
deux
bassins
en
direction
des
quatre
grands
bassins
du
nord-‐
est,
bouchés
par
la
végétation
(Photos
67
et
68).
Ceux-‐ci
sont
identiques,
rectangulaires
et
mesurent
3,60
m
sur
1,40
m.
Les
deux
les
plus
à
l’ouest
montrent
de
l’enduit
sur
leurs
parois.
A
l’ouest,
nous
l’avons
noté,
se
trouve
la
roue
d’entrainement
de
l’axe
moteur
de
la
table
(Photo
66).
Son
diamètre
est
de
0,62
m
et
son
bandeau
fait
0,20
m
de
largeur
?
sa
70
moitié
inférieure
plonge
dans
une
fosse
cimentée
de
1,10
m
x
0,35
m
et
de
profondeur
inconnue.
Cette
roue
devait
recevoir
son
mouvement
d’une
courroie
plate,
elle-‐même
mue
par
une
poulie
et
un
arbre
fixé
en
haut
du
mur
de
terrasse,
comme
en
témoignent
5
potences
(Photo
70).
Trois
socles
d’appareils
s’alignent
le
long
du
mur
ouest
inférieur
(Photo
71).
L’un
d’eux
pouvait
recevoir
un
moteur
électrique
puisque
cette
laverie
fut
la
première
installation
hydroélectrique
du
canton,
en
1901.
Entre
ces
trois
socles
et
le
mur
de
terrasse,
des
madriers
encastrés
dans
le
sol
cimenté
dessinent
deux
trapèzes
allongés
de
2
m
de
longueur
(Photo
71).
Il
s’agit
certainement
des
emplacements
des
«
2
tables
Ferraris
»
mentionnées
dans
l’inventaire
de
la
Vieille
Montagne,
juste
avant
la
table
ronde
Siller
&
Dubois
(Cf.
supra
«
Première
mention
»).
Ce
sont
des
tables
en
bois
trapézoïdales,
à
châssis
rigide,
oscillantes,
destinées
à
traiter
les
fines.
Mobilier.
Néant.
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
Contexte
géomorphologique.
La
laverie
d’Uretz
est
étagée
sur
une
pente
exposée
au
nord,
en
bordure,
à
l’est,
du
profond
ravin
de
l’Uretz.
La
hêtraie
est
juste
en
limite
supérieure
du
site
et
monte
jusqu’à
1
600
m
d’altitude.
Les
éventuelles
menaces
ne
pourraient
venir
que
d’avalanches
ou
de
glissements
de
terrain,
dévalant
la
montagne
d’Artignan
et
emportant
la
rive
ouest
de
l’Uretz.
Etat
de
conservation.
Cette
table
est
en
excellent
état,
à
deux
détails
près.
D’une
part
l’un
des
bras
a
perdu
son
hauban
et
sa
tige
de
support
de
la
gouttière
(Photo
59).
D’autre
part
cette
dernière
est
en
mauvais
état
et
cassée
au
niveau
des
trois
supports
restant
(Photo
61).
L’angle
sud-‐est
du
mur
de
terrasse
est
effondré
(Photo
69),
probablement
à
cause
de
la
fréquentation
du
site
par
des
chevaux.
On
notera
au
passage
que
l’édifice
situé
à
l’étage
supérieur
de
la
laverie
montre
une
importante
lézarde
du
haut
en
bas
de
sa
façade
nord.
Datation.
La
laverie
connaît
un
premier
équipement
entre
1898
et
1901,
mais
c’est
en
1903
/
1904
que
la
Vieille
Montagne
revoit
la
chaine
de
traitement
des
fines
et
y
apporte
la
table
Siller
&
Dubois
(Cf.
Première
mention,
supra).
L’arrêt
définitif
de
l’exploitation
minière
de
Buena
Suerté
et
de
sa
laverie
d’Uretz
date
de
1917.
Documentation.
La
seule
documentation
connue
est
celle
signalée
à
propos
de
la
première
mention
:
les
archives
de
la
Vieille
Montagne,
à
Liège,
Carton
135.
71
En
octobre
2018,
nous
avons
effectué
un
sondage
dans
un
bassin
de
décantation
de
fines,
situé
une
trentaine
de
mètres
au
nord
de
la
table
Siller
&
Dubois
et
probablement
alimenté
par
celle-‐ci.
Nous
y
évoquons
cette
table.
Voir
;
Disser
&
Dubois,
Laverie
de
la
mine
d’Uretz
(Sentein
)
Ariège),
rapport
de
sondage
archéologique,
octobre
2018,
DRAC-‐SRA,
BRGM,
Pyrène,
page
1
à
24.
C’est
en
vain,
pour
le
moment,
que
nous
avons
cherché
une
documentation
technique
sur
cet
appareil.
La
maison
Siller
&
Dubois,
fondée
à
Cologne
en
1892,
fusionna
avec
la
société
Humboldt
en
1902.
Bibliographie.
Pas
de
publication
connue
sur
cette
laverie.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
La
piste
de
La
Plagne
est
soumise
à
autorisation
de
circulation
émanant
de
l’O.N.F.
et
ne
peut
être
empruntée
que
par
des
véhicules
dont
la
caisse
est
assez
haute
au-‐dessus
de
la
chaussée.
Hormis
ces
deux
conditions,
seuls
les
piétons
peuvent
aller
jusqu’au
cirque
de
La
Plagne,
par
la
piste,
en
parcourant
1,5
km
pour
170
m
de
dénivelée.
Un
pont
de
bois
permet
de
traverser
le
Lez
et
d’emprunter
un
sentier
qui
monte
à
la
laverie
en
150
m
environ
et
une
trentaine
de
mètres
de
dénivellation.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
Les
véhicules
non
autorisés
et
trop
bas
doivent
se
garer
au
Bocard
de
Sentein.
Intérêt
du
site.
La
laverie
d’Uretz
est
l’emblème,
sur
le
versant
français,
de
l’exploitation
minière
transfrontalière
du
début
du
XXe
siècle.
Elle
est
le
témoin
de
la
fièvre
spéculative
autour
des
gisements
aranais,
au
tournant
des
XIXe
et
XXe
siècles,
dans
le
sillage
de
l’exploitation
des
mines
de
Bulard
et
de
Bentaillou.
Au
sein
de
cette
laverie,
la
table
Siller
&
Dubois
est
un
appareil
dont
nous
n’avons
trouvé
nulle
autre
mention
en
France.
Aucun
de
nos
collègues
miniers
n’en
a
vu
ailleurs.
Son
excellent
état
de
conservation,
sans
doute
dû
à
son
éloignement
pour
les
ferrailleurs,
lui
confère
aussi
un
intérêt
exceptionnel.
Préconisations
conservatoires.
La
première
des
précautions
à
prendre
serait
de
clôturer
le
site
afin
que
les
chevaux
cessent
d’y
circuler
et
de
fragiliser
les
bâtis.
Le
remontage
de
l’angle
sud-‐est
du
mur
permettait
d’éviter
que
l’effondrement
gagne
du
terrain.
Une
cristallisation
des
assises
de
murs
et
de
murettes
semble
indispensable
à
terme,
surtout
en
cas
de
visites.
Même
si
la
table
a
traversé
un
siècle
d’abandon
en
plein
air
sans
coup
férir,
l’abriter
sous
une
toiture
montée
sur
structure
métallique
assurerait
son
avenir.
Cette
protection
pourrait
s’étendre
aux
bassins
et
aux
socles
situés
sur
la
même
terrasse.
72
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
Une
fois
les
précautions
exposées
ci-‐dessus
prises,
le
site
est
propice
à
l’installation
de
panneaux
historiques
(histoire
de
la
mine
d’Uretz,
de
la
laverie,
des
téléphériques…)
et
explicatifs
sur
ce
qu’était
une
laverie
et
sur
le
fonctionnement
de
la
table
Siller
&
Dubois.
Une
convention
devra
être
signée
avec
l’O.N.F.
qui
gère
le
domanial.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
Pour
comprendre
comment
les
différentes
classes
de
matériaux
étaient
récupérées
et
ce
qu’elles
devenaient,
il
faudrait
fouiller
le
pourtour
de
la
table,
c’est-‐à-‐
dire
dégager
la
gouttière
et
la
rigole
cimentée
périphérique.
Dans
la
même
optique,
il
conviendrait
de
fouiller
autour
des
divers
bassins
pour
comprendre
comment
ils
étaient
alimentés
et
dans
quel
ordre.
Des
sondages
avec
prélèvements
de
sédiments
seraient
à
exécuter
dans
les
bassins,
pour
analyse
chimique.
73
Figure
23.
Laverie
d’Uretz
sur
carte
IGN.
Figure
24.
Laverie
d’Uretz.
Etage
de
la
table
Siller
&
Dubois
sur
plan
cadastral
Sentein.
74
Figure
25.
Table
Siller
&
Dubois
dans
son
contexte,
en
plan.
Photo
58.
Laverie
de
la
mine
d’Uretz.
La
table
Siller
&
Dubois
dans
l’ellipse
rouge.
75
Photo
59.
Table
Siller
&
Dubois
et
sa
roue
motrice.
Bassins
en
haut.
Photo
60.
Distributeur
axial
et
en
demie
couronne
des
fines.
76
Photo
61.
Support
de
la
gouttière
périphérique
crevée.
Photo
62.
Système
de
mise
en
rotation
de
l’axe
vertical.
Photo
63.
Roues
dentées
et
courroie
pour
changement
de
vitesse.
A
l’arrière
plan
:
roue
à
came,
butée
et
ressort
de
renvoi.
77
Photo
64.
Galet
de
roulement
de
la
jupe
et
ressort
de
renvoi.
Photo
65.
Roue
à
cames.
Photo
66.
Poulie
motrice,
axe
d’entrainement
et
gouttière.
78
Photo
67.
Quatre
bassins,
le
premier
avec
enduit
sur
paroi.
Photo
68.
En
bas
à
gauche
petit
bassin
avec
planches.
Série
de
4
bassins
derrière
les
arbres
et
sous
l’herbe.
Photo
69.
Effondrement
de
l’angle
S-‐E
de
la
terrasse.
79
Photo
70.
Potences
en
haut
du
mur
sud-‐ouest.
Photo
71.
Socles
de
moteurs
et
de
tables
Ferraris.
80
DONNÉES
DU
SITE
8
Sentein.
Station
5
du
transporteur
par
câbles
aériens
de
1880
Première
mention.
Le
transporteur
par
câbles
aériens
de
la
mine
de
Sentein
est
installé
par
les
Anglais
concessionnaires
exploitants
en
1879
et
1880.
Sa
mise
en
service
a
lieu
en
juin
1880.
La
première
mention
se
trouve
dans
le
Mining
Journal,
Vol.
XLIX,
n°
2290
du
12
juillet
1879,
page
695.
Cet
article
annonce
que
l’ingénieur
civil
Carrington
et
la
firme
Bullivant
and
Co
de
Londres
vont
réaliser
un
wire
rope
aux
mines
de
Sentein.
Les
premières
données
techniques
sont
dans
les
P.V.
des
visites
de
l’ingénieur
des
Mines
Carcanagues,
des
12
octobre
1879
et
15
octobre
1880
(Archives
DREAL
Toulouse).
Localisation.
(Point
8
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Sentein,
Bois
de
Ruerech,
Virage
n°
6.
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
27)
Section
C,
Feuille
6,
Parcelle
n°
2461,
domaniale.
Coordonnées
IGN
Lambert
93
:
(Figure
26
–
point
5)
Coordonnées
Lambert
93
:
X
=
529795
;
Y
=
6193795
et
Z
=
1220
m.
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
Découverte
lors
de
l’expertise
«
Le
patrimoine
industriel
et
culturel
des
anciennes
concessions
minières
de
Bulard
et
de
Sentein
(Ariège).
Etude
préalable
aux
mesures
administratives
et
au
projet
de
valorisation
»,
par
Claude
Dubois,
rapport
en
trois
volumes
de
février
1996
(SRA
Midi-‐Pyrénées
et
association
Pyrène).
Texte
pages
393
à
405.
Description
des
vestiges.
Présentation
technique.
Cette
station
s’insère
dans
un
ensemble
de
6
stations
et
5
travées
sans
pylônes
intermédiaires,
qui
rachète
910
m
de
dénivelée
sur
une
longueur
totale
de
2
550
m
(Tracé
sur
fond
IGN,
Figure
26).
Il
s’agit
d’une
cascade
de
va-‐et-‐vient,
ou
navettes.
Sur
chaque
travée
circulent
deux
bennes,
une
vide
d’un
côté
et
une
pleine
de
600
à
700
kg
de
81
minerai
sur
l’autre.
Un
câble
en
boucle
relie
les
deux
bennes
et
passe
sur
deux
roues
à
gorge
horizontales,
une
en
amont
et
une
en
aval.
Par
son
intermédiaire
la
benne
pleine
qui
descend
remonte
la
benne
vide
sur
l’autre
côté.
Les
bennes
sont
suspendues
à
deux
câbles
porteurs
fixes
sur
lesquels
roulent
leurs
chariots.
A
chaque
station
la
benne
pleine
qui
arrive
de
l’amont
est
vidée
dans
un
wagonnet
qui
est
poussé
sur
quelques
mètres
et
basculé
dans
la
benne
vide
de
l’aval.
Globalement,
le
trajet
n’est
pas
rectiligne
:
chaque
station
marque
un
changement
d’orientation.
Dans
le
sens
de
la
descente,
la
station
inventoriée
ici
est
la
5e
et
avant-‐dernière.
Elle
articule
un
angle
de
15
grades
entre
les
travées
amont
et
aval
(Point
5
sur
tracé
de
la
Figure
26).
Structures.
(Figure
28)
La
station
est
installée
sur
une
terrasse
d’environ
9
m
en
est-‐ouest
sur
5,50
m
en
nord-‐sud,
soit
une
cinquantaine
de
mètres
carrés.
Au
nord
elle
s’appuie
sur
le
rocher
de
la
montagne
(Photos
72,
74
et
75),
au
sud
une
murette
de
soutènement
a
été
construite
en
pierres
sèches
(Photo
73).
Les
côtés
ouest
et
sud
sont
vertigineux.
Vers
l’est
le
roc
a
été
taillé
en
tranchée
plongeante.
Les
extrémités
est
et
ouest
de
cette
plateforme
sont
en
partie
détruites
(Photos
76
et
77).
Au
nord,
le
sol
est
en
grande
partie
recouvert
d’éboulis,
dont
un
bloc
d’environ
1
m3
(Photos
74
et
75).
Une
roue
à
6
rayons,
de
1,69
m
de
diamètre,
avec
une
gorge
de
8
cm
de
profondeur
est
encore
solidement
ancrée
au
bord
de
la
tranchée
orientale
(Photos
74,
75,
77
et
78).
Elle
recevait
la
boucle
amont
du
câble
tracteur
de
la
dernière
travée.
Par
conséquent
les
deux
bennes
de
la
6e
travée
devaient
s’arrêter
plus
bas
et
plus
à
l’est
que
cette
poulie.
Il
est
vraisemblable
que
deux
quais
de
déchargement
s’avançaient
dans
la
tranchée,
de
part
et
d’autre
de
cette
roue
à
gorge,
mais
il
n’en
reste
rien,
hormis,
peut-‐
être,
quelques
fragments
de
madriers
à
l’extrémité
conservée
de
la
terrasse.
Dans
le
roc
du
bord
sud
de
la
tranchée
sont
scellés
deux
forts
arceaux
en
fer,
dont
l’un,
le
plus
bas
(Photo
78)
retient
encore
un
fragment
de
quelques
mètres
du
câble
porteur
de
45
mm
de
diamètre.
Nous
ne
savons
pas
quel
ancrage
correspond
à
un
câble
de
la
travée
aval
et
lequel
était
pour
la
travée
amont.
Le
versant
opposé
de
la
tranchée
ne
laisse
rien
voir
de
la
sorte.
Au
centre
approximatif
de
la
terrasse,
s’élève
un
massif
en
pierres
sèches
soigneusement
agencées
en
arêtes
de
poisson
afin
de
renforcer
la
solidité
(Photos
74,
75
et
79).
Ce
massif
mesure,
à
sa
base
rectangulaire,
3,10
m
en
nord-‐sud
sur
2,40
m.
Il
s’élève
sur
2,15
m
et
son
sommet
se
réduit
à
2,70
m
en
nord-‐sud
sur
1,50
m.
Deux
trous
de
poteaux,
de
section
carrée
de
21
cm
sont
proches
du
bord
ouest.
Leur
entre
axe
est
de
1
m.
Ces
deux
poteaux
soutenaient
certainement
une
potence
de
1,80
m
de
large,
sur
laquelle
tournait
la
roue
à
gorge
du
câble
tracteur
de
la
travée
amont
et
aux
bouts
de
laquelle
devaient
être
fixés
des
sabots
de
soutien
des
deux
câbles
porteurs
de
cette
même
travée
amont.
Au-‐delà
vers
l’est
ces
deux
porteurs
devaient
être
attachés
à
des
ancrages,
tels
que
ceux
décrit
supra.
Aucun
vestige
des
voies
ferrées
pour
wagonnets
qui
devaient
encadrer
ce
massif,
pour
y
recevoir
les
charges
descendues
de
la
travée
amont,
n’est
visible.
Au
pied
de
la
face
ouest
de
ce
massif,
décalés
vers
le
nord
par
rapport
aux
trous
de
poteaux,
se
dressent
deux
tiges
filetées
de
50
mm
de
diamètre,
qui
dépassent
de
33
cm
du
sol
(Photo
80)
et
ont
un
entraxe
de
1,60
m.
Nous
en
ignorons
l’usage.
Mobilier.
Néant.
82
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
Contexte
géomorphologique.
La
station
est
implantée
au
sommet
d’un
éperon
rocheux
qui
se
détache
de
la
pente
de
la
montagne
qui
culmine
environ
500
m
plus
haut.
Ce
flanc
est
hérissé
de
barres
rocheuses.
Théoriquement
le
site
est
protégé
des
chutes
de
rochers
par
la
piste
qui
monte
à
Bentaillou.
Mais
force
est
de
constater
que
de
nombreuses
pierres
et
un
très
gros
bloc
sont
parvenus
jusqu’à
la
plateforme.
Etat
de
conservation.
Les
extensions
ouest
et
est
de
la
terrasse,
en
encorbellement
au-‐dessus
du
vide
ont
disparu.
Ce
qui
reste
est
encore
solide.
Le
mur
de
soutien
au
sud
semble
stable
(Photo
73).
La
végétation
de
rocaille,
rare,
n’est
ni
destructrice,
ni
même
menaçante.
Les
arbres
entre
le
site
et
le
virage
n°
6
de
la
piste
ont
pris
beaucoup
d’ampleur
en
quelques
années
(Photos
74
et
75),
mais
ne
menacent
pas
les
vestiges
tant
qu’ils
ne
tombent
pas.
Datation.
Mis
en
service
en
juin
1880,
ce
transporteur
par
câbles
aériens
cesse
de
fonctionner
en
même
temps
que
l’extraction
minière,
fin
1883.
Il
reprend
du
service
De
1886
à
1892
inclus.
Documentation.
Archives
DREAL
Toulouse,
P.V.
de
visites
des
ingénieurs
des
Mines
de
1879
à
1883
et
de
1886
à
1892.
Bibliographie.
METTRIER
Maurice,
Description
des
gîtes
minéraux
du
haut
bassin
de
la
Garonne,
Toulouse
Lagarde
et
Sebille
imp.
1893,
p.
42
-‐
43.
DUBOIS
Claude,
Mangeuses
d’hommes.
L’épopée
des
mines
de
Bentaillou
et
de
Bulard
en
Ariège,
Privat
ed.,
2015,
p.
92
–
98.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
A
partir
du
Bocard
de
Sentein
il
faut
environ
1
h
½
de
marche
sur
la
piste
pour
arriver
au
6e
virage
en
épingle
à
cheveux.
Il
reste
à
descendre
sur
le
site
en
s’aidant
d’une
corde
de
30
m
que
l’on
attache
à
un
bouleau
en
bord
de
piste.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
L’usage
de
la
piste
au-‐delà
du
Bocard
étant
strictement
réglementé
et
soumis
à
autorisation,
les
véhicules
doivent
se
garer
au-‐dit
Bocard.
Plusieurs
dizaines
de
voitures
peuvent
y
être
parquées.
83
Intérêt
du
site.
Ce
transporteur
est
le
deuxième
installé
sur
un
site
minier
pyrénéen.
Il
est
beaucoup
plus
audacieux
que
celui
qui
l’a
précédé
et
probablement
inspiré
de
la
mine
de
Pierrefitte
(65).
Son
ampleur
et
sa
hardiesse
sont
exceptionnels
pour
leur
époque.
Ces
vestiges
sont
par
ailleurs
représentatifs
et
révélateurs
des
difficultés
de
l’exploitation
de
la
mine
de
Sentein.
Préconisations
conservatoires.
Les
éléments
conservés
ne
sont
soumis
à
aucune
menace
au
moins
à
court
terme
et
ne
nécessitent
donc
pas
de
travaux
de
consolidation.
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
Amener
le
public
jusqu’au
virage
n°
6
qui
offre
une
vue
plongeante
sur
la
station,
ne
pose
aucun
problème
particulier.
Il
serait
juste
bienvenu
d’élaguer
les
arbres
qui
masquent
de
plus
en
plus
cette
vue
(Photos
74
et
75).
En
revanche,
la
descente
sur
le
site
implique
un
aménagement
sous
forme
d’un
sentier,
voire
d’escaliers.
Le
nombre
de
personnes
doit
être
limité
à
5
ou
6
à
la
fois,
maximum.
Il
paraît
indispensable
de
sceller
des
rambardes
sur
les
trois
côtés
exposés
au
vide.
Cet
aménagement
signifie
que
le
mur
de
soutènement
côté
sud
aura
été
reconnu
assez
solide
ou
aura
été
consolidé.
Il
serait
bienvenu,
de
déblayer
le
pied
de
pente
au
nord
des
éboulis
qui
entravent
le
passage.
Il
est
facile
d’implanter
des
panneaux
pédagogiques
en
bordure
du
virage
:
historique
et
fonctionnement
avec
restitution
graphique.
Une
convention
avec
l’O.N.F.
qui
gère
le
domanial
est
nécessaire.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
Si
le
public
devait
descendre
sur
la
plateforme
et
y
circuler
il
conviendrait
de
la
fouiller
au
préalable.
84
Figure
26.
Plan
du
«
wire
rope
»
de
1880,
avec
station
5,
sur
fond
IGN.
Figure
27.
Rectangle
rouge
=
station
5
sur
plan
cadastral
de
Sentein.
85
Figure
28.
Plan
de
la
station
5
du
transporteur
par
câbles
aériens
de
1880.
Photo
72.
Station
5
vue
depuis
la
station
6
d’arrivée.
86
Photo
73.
Murette
de
soutènement
de
la
station
5
côté
sud.
Photo
74.
Station
5
depuis
le
virage
n°
6
de
la
piste,
en
2014.
Photo
75.
Station
5
depuis
le
virage
n°
6
de
la
piste,
en
2020.
87
Photo
76.
Extrémité
orientale
station
5,
en
direction
station
6
d’arrivée.
Photo
77.
Extrémité
ouest
de
la
station
5.
Photo
78.
Roue
du
câble
tracteur
et
ancrages
câbles
porteurs.
88
Photo
79.
Massif
support
de
pylône,
faces
sud
et
ouest.
Photo
80.
Une
des
deux
tiges
filetées
d’ancrage
au
pied
ouest
du
massif.
89
DONNÉES
DU
SITE
9
Ustou.
Tables
de
Linkenbach
de
la
laverie
de
la
mine
de
Carboire.
Première
mention.
Dans
son
P.V.
de
visite
du
14
mai
1903,
le
contrôleur
des
Mines
Vion
note
que
«
la
construction
de
la
laverie
sur
terrains
alluvionnaires,
se
poursuit
».
Il
ajoute
:
«
Cette
installation
comporte
4
étages
et
les
schlichs
[fines]
seront
remontés
et
traités
dans
un
bâtiment
supérieur
spécial
sur
des
tables
de
Linkenbach
».
L’ingénieur
Caltaux
mentionne
les
tables
de
Linkenbach
,
dans
son
P.V.
du
22
juillet
1903,
et
remarque
que
«
il
est
fâcheux
que
ces
dernières
aient
été
placées
dans
un
bâtiment
isolé,
en
contre-haut
des
bacs
de
repassage,
et
qu’il
faille,
par
conséquent
y
faire
remonter
le
produit
au
moyen
de
pompes
»
(Cf.
Photo
81,
le
bâtiment
des
tables
de
Linkenbach
est
le
plus
grand
à
gauche).
Le
4
décembre
de
la
même
année,
Vion
reprend
la
plume
et
précise
que
«
un
perfectionnement
a
augmenté
les
teneurs
:
le
ponçage
de
la
première
table
»
de
«
la
série
ternaire
des
tables
de
Linkenbach
».
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
66.
Localisation.
(Point
9
sur
carte
Figure
1)
Département
:
Ariège.
Commune
:
Ustou,
lieu-‐dit
Les
Sats.
Coordonnées
cadastrales
:
(Figure
30)
Section
C,
Feuille
5,
parcelle
n°
2567,
appartenant
à
M.
Gilles
Pagès,
à
Fougaron,
31160.
Coordonnées
IGN
:
(Figure
29)
Coordonnées
Lambert
93
:
X
=
558490
;
Y
=
6193750
et
Z
=
775
m.
Circonstances
de
la
découverte
/
technique
de
repérage.
Visite
en
2003
ou
2004,
suivie
d’un
courrier
informatif
au
SRA
de
Toulouse.
Description
des
vestiges.
Présentation
technique.
Les
minerais
bruts,
sortis
de
la
mine
et
du
triage,
se
composent
de
roche
stérile
que
l’on
cherche
à
éliminer
et
d’un
ou
deux
minerais
métalliques.
De
l’Antiquité
au
début
90
du
XXe
siècle,
on
a
mis
en
œuvre
le
principe
du
classement
hydro-‐gravimétrique
pour
trier,
autant
que
possible,
ces
différents
constituants.
Ce
principe
est
basé
sur
le
fait
qu’à
grosseur
égale,
les
fragments
issus
du
broyage
se
classent
par
ordre
de
densité
s’ils
sont
amenés
à
chuter
dans
un
courant
d’eau.
Les
plus
denses
se
déposent
en
premier
et
le
stérile,
souvent
le
plus
léger,
se
dépose
en
dernier
quand
il
n’est
pas
emmené
par
le
courant
d’eau.
La
limite
de
ce
système
est
atteinte
lorsque
les
grains
deviennent
des
particules
fines
sur
lesquelles
les
différences
de
densités
ne
jouent
plus
ou
trop
mal.
Le
XIXe
siècle
a
été
profus
en
inventions
d’appareils
spécifiquement
destinés
à
trier
les
fines.
Tel
est
le
cas
de
la
table
de
Linkenbach.
Linkenbach
publie
un
traité
en
allemand
en
1887,
dont
la
traduction
en
français
est
éditée
en
1893
(Traité
pratique
de
la
préparation
des
minerais,
manuel
à
l’usage
des
praticiens
et
des
ingénieurs
des
mines,
Paris
Librairie
Polytechnique
Baudry
et
Cie
ed.,
1893,
158
p
et
24
planches).
La
table
de
Linkenbach
s’inspire
du
round
buddle
britannique
et
des
tables
dormantes
et
tournantes
germaniques.
La
table
est
conique,
convexe,
fixe
et
surmontée
d’un
système
d’arrosage
mobile.
Linkenbach
a
pour
principe
d’éviter
toute
vibration.
La
surface
de
la
table
est
en
béton
lisse
et
poli.
Le
diamètre
atteint
6
à
8
m.
Un
arbre
central
rotatif
distribue
les
fines
à
traiter
et
l’eau
de
lavage
au
sommet
du
cône
et
l’eau
d’arrosage
dans
deux
bras.
Ceux-‐ci
sont
également
munis
de
tôles
en
zinc
qui
récupèrent
les
différentes
catégories
issues
du
traitement
et
les
conduisent
dans
des
gouttières
fixes
périphériques.
Un
autre
modèle
possède
quatre
bras,
un
système
de
loges
radiales
qui
remplace
les
tôles
et
des
gouttières
mobiles.
La
table
de
Linkenbach
est
surtout
efficace
lorsqu’elle
ne
traite
qu’une
seule
classe
granulométrique
de
fines
à
la
fois.
Structures.
(Figure
31)
Du
grand
bâtiment
(Photo
81,
à
gauche)
ne
reste
de
visible,
émergeant
des
ronces,
que
le
mur
sud,
bâti
en
pierre
sèche
et
conservé
sur
2
m
de
hauteur
et
une
quinzaine
de
mètres
de
longueur.
Il
demeure
également
un
chicot
du
mur
oriental,
sur
1,20
m
de
long,
dans
le
fossé
de
la
route
D
38.
Les
trois
tables
sont
identiques
:
5
m
de
diamètre
et
une
pente
de
6
%
(Figure
32).
L’orifice
central,
dans
lequel
tournait
l’arbre
distributeur
et
porteur
de
bras,
mesure
0,70
m
de
diamètre.
Le
bord
des
cônes
se
situe
0,50
m
au-‐dessus
du
sol
actuel.
Les
deux
tables
au
sud
sont
couvertes
de
mousses,
de
lierre
et
de
ronces,
qui
s’incrustent
dans
le
ciment.
La
table
nord
est
entièrement
dégagée
de
toute
végétation,
ce
qui
permet
de
constater
qu’en
plusieurs
points
son
bord
externe
est
cassé
et
que
sa
surface
est
abondamment
fissurée.
Trois
blocs
en
maçonnerie,
de
plan
rectangulaire
de
1
m
par
0,40
m,
supportaient
peut-‐être
des
moteurs
électriques
pour
les
trois
arbres
distributeurs
(la
laverie
était
équipée
d’une
centrale
hydroélectrique
détruite
par
la
route)
ou
les
pompes
qui
remontaient
les
fines
à
classer
sorties
au
bas
de
la
laverie
située
au
nord
(Photo
81).
Une
empreinte
peu
lisible
au
sol,
à
1
m
au
sud
des
trois
supports,
suggère
un
bassin
rectangulaire
de
4,80
m
sur
1
m.
Mobilier.
Néant.
Protection.
Le
site
n’est
ni
inscrit
ni
classé
aux
Monuments
Historiques.
91
Contexte
géomorphologique.
Les
tables
sont
installées
sur
un
terre-‐plein
aménagé
au
flanc
d’un
promontoire
contourné
par
les
glaciers.
Cette
petite
éminence
culmine
à
790
m
d’altitude,
soit
15
m
seulement
au-‐dessus
du
site.
Le
ruisseau
des
Cors
et
l’Ossèse
confluent
dans
une
gorge
juste
au
sud
et
forment
l’Alet
qui
dessine
un
méandre
autour
du
promontoire
et
de
la
laverie.
Les
risques
de
glissement
de
terrain
ou
de
crue
paraissent
nuls.
Etat
de
conservation.
Sans
être
ruinées
ou
profondément
dégradées,
ces
tables
ne
sont
pas
dans
un
bon
état
de
conservation.
La
végétation
désagrège
lentement,
mais
sûrement,
les
deux
tables
qui
en
sont
couvertes.
Celle
du
nord,
sans
végétation,
en
porte
toutefois
les
stigmates
et
ses
nombreuses
fissures
la
rendent
fragile
aux
infiltrations
et
au
gel.
Plus
largement,
le
site
défriché
en
2017
par
une
association
locale,
est
devenu,
faute
d’entretien,
plus
impénétrable
qu’auparavant
et
sera
bientôt
un
immense
roncier.
Datation.
Les
trois
tables
de
Linkenbach
sont
installées
mi
1903
en
vue
de
traiter
le
minerai
plomb
/
zinc
de
la
mine
de
Carboire.
Dans
l’incapacité
de
séparer
correctement
la
blende
(sulfure
de
zinc)
de
la
galène
(sulfure
de
plomb)
et
de
l’argent,
l’exploitation
ferme
ses
portes
courant
1904.
Documentation.
Archives
DREAL
Toulouse,
1051,
Carton
66
et
A.D.
Ariège,
7
S
862
(plan
de
1903).
Bibliographie.
Dubois
Claude,
Mangeuses
d’hommes.
L’épopée
des
mines
de
Bentaillou
et
de
Bulard
en
Ariège,
Privat
ed.
2015,
p
137-‐139.
Conservation
et
mise
en
valeur.
Accès
:
Les
tables
de
Linkenbach
sont
en
bordure
de
la
route
D
38
qui
parcourt
la
vallée
d’Ossèse.
Possibilités
de
parquer
des
véhicules
:
Une
dizaine
voitures
peut
être
garée
en
aval
du
site,
face
au
pont
de
Stillom.
D’autres
peuvent
se
garer
en
amont,
sur
le
flanc
sud
du
mamelon.
Intérêt
du
site.
Entre
la
fin
du
XIXe
siècle
et
le
début
du
suivant,
plusieurs
sites
miniers
de
France
se
sont
équipés
de
tables
de
Linkenbach.
Nulle
part
ne
sont
restés
arbres,
distributeurs,
bras
arroseurs
et
autres
éléments
métalliques
qui
ont
été
ferraillés.
Il
y
a
une
quinzaine
d’années
on
comptait
encore
une
bonne
dizaine
de
tables
en
béton,
notamment
en
Ardèche.
Mais
la
plupart
des
sites
ont
été
«
mis
en
sécurité
»
et
ces
vestiges
ont
été
92
détruits
ou,
au
mieux,
ensevelis.
Les
trois
tables
d’Ustou,
sans
être
uniques,
comptent
parmi
les
quelques
rescapées.
Au
niveau
du
Couserans
et
plus
largement
de
l’Ariège,
il
n’en
existe
pas
d’autre.
Celles
installées
au
Bocard
de
Sentein
en
1905,
par
le
même
exploitant
qu’
à
Ustou,
n’ont
laissé
aucune
trace.
Préconisations
conservatoires.
Dans
l’idéal,
il
faudrait
débarrasser
les
deux
tables
sud
de
leurs
couvertures
végétales,
puis
dresser
un
abri
qui
protège
les
trois
tables
et
assurer
un
entretien
annuel.
A
minima,
l’abri
pourrait
ne
concerner
que
la
table
nord
déjà
mise
à
nu.
Possibilités
et
contraintes
de
mise
en
valeur.
Une
fois
une,
deux
ou
les
trois
tables
dégagées
et
abritées,
la
seule
contrainte
serait
le
débroussaillage
suivi
d’un
entretien
annuel.
Ce
dernier
serait
indispensable
comme
le
montre
l’état
du
site,
non
entretenu
depuis
le
débroussaillage
de
2017.
L’existence
d’un
énorme
roncier
est
propice
au
biotope
des
reptiles,
peu
compatibles
avec
une
fréquentation
de
visiteurs.
L’installation
de
panneaux
historiques
et
techniques
ne
poserait
aucune
difficulté.
Un
accord
conventionnel
avec
le
propriétaire
foncier,
ou
un
achat
de
la
parcelle,
constituent
des
préalables.
Opérations
archéologiques
éventuelles.
Dans
l’hypothèse
d’une
ouverture
du
site
aux
visiteurs,
la
fouille
du
sol
de
cet
atelier
serait
indiquée.
Photo
81.
Carte
postale
de
1903
ou
1904.
A
gauche
le
grand
bâtiment
des
tables
de
Linkenbach.
A
son
pied,
la
turbine
hydroélectrique.
93
Figure
29.
Localisation
des
tables
de
Linkenbach
d’Ustou
sur
carte
IGN
Figure
30.
Tables
de
Linkenbach
d’Ustou
sur
plan
cadastral.
94
Figures
31
et
32.
Plan
des
tables
et
profil
d’une
demie
table.
Photo
82.
Les
trois
tables
de
Linkenbach
après
le
défrichement
de
2017.
95
Photo
83.
A
gauche
table
sud,
en
bas
au
centre
table
sud-‐est
(bord
blanc),
à
droite
table
nord
et
au
centre
en
haut
socles.
Photo
84.
Mur
sud
de
l’atelier.
Une
table
sous
l’arbuste
central,
une
autre
à
droite.
Photo
85.
Table
nord.
Mur
sud.
Socles
à
droite.
96
CONCLUSION
Notre
objectif
était
triple
:
alimenter
la
base
de
données
du
Service
Régional
de
l’Archéologie
;
procéder
à
une
mise
en
mémoire
et
offrir
aux
élus
motivés
un
premier
outil
de
réflexion
en
vue
d’éventuelles
valorisations
de
sites.
Du
point
de
vue
de
l’archéologie,
les
neuf
sites
peuvent
être
intégrés
à
la
carte
archéologique
avec
tous
les
renseignements
requis.
Pour
la
suite,
des
sondages
sembleraient
suffisants
pour
répondre
aux
quelques
questions
qui
se
posent
ici
ou
là,
notamment
autour
de
la
table
Siller
&
Dubois
de
la
laverie
d’Uretz.
Pour
le
reste
il
s’agirait
de
répondre
à
des
projets
d’aménagements
et
nous
pensons
avoir
émis
des
préconisations
suffisantes
pour
fonder
les
éventuelles
décisions
du
Service
Régional
de
l’Archéologie.
En
ce
qui
concerne
notre
objectif
de
mise
en
mémoire,
nous
avons
eu
le
sentiment
de
répondre
à
l’urgence.
En
effet,
le
fait
incontestablement
le
plus
marquant
de
cet
inventaire
est
l’envahissement
et
la
destruction
de
la
majorité
des
sites
par
la
végétation
littéralement
dévorante.
Nos
levés
de
plans
sont
certainement
relativement
imprécis
en
certains
points
et
se
limitent
à
ce
qui
était
visible.
Néanmoins
ils
constituent
des
documents
uniques.
Nous
ne
saurions
préjuger
de
l’intérêt
que
les
élus
couseranais
et
ariégeois
porteront
à
ces
sites
ou
à
certains
d’entre
eux.
Ceux
qui
seraient
motivés
par
un
plan
de
valorisation
du
patrimoine
industriel
minier
trouveront
dans
cet
inventaire
matière
à
réflexions
et
les
premiers
outils
pour
monter
des
dossiers.
Il
est
certain
que
l’implantation
de
panneaux
est
partout
possible.
Toutefois,
il
serait
dangereux
d’inciter
à
la
visite
de
certains
sites
sans
qu’il
y
ait
eu
des
aménagements
assurant
la
sécurité.
Dans
tous
les
cas
un
accord
avec
les
propriétaires
fonciers
lorsqu’ils
sont
connus
est
indispensable.
Tout
projet
d’aménagement
devra
recueillir
l’avis
du
Service
Régional
de
l’Archéologie
(cf.
supra).
Sur
la
plupart
des
sites,
l’éradication
de
la
végétation
serait
la
première
action
de
terrain
à
mener,
ce
qui
ne
serait
pas
une
mince
affaire.
En
effet,
nous
l’avons
expérimenté
en
dégageant
un
minimum
les
vestiges
pour
réaliser
topographie
et
photos,
l’élimination
du
lierre,
des
ronces,
des
arbustes,
etc.
est
en
soi
un
geste
destructeur
sur
les
structures
en
briques
ou
à
pierres
sèches.
De
plus,
bucheronnage
et
débroussaillage
n’auraient
aucun
sens
si
ce
travail
ne
devait
pas
être
suivi
d’un
entretien
annuel
d’une
part
et
de
l’installation
d’abris
d’autre
part
comme
le
souligne
l’exemple
d’Ustou.
PROJET
2021
Nous
nous
proposons
de
poursuivre
et
de
terminer
cet
inventaire
en
2021,
à
condition
de
réunir
le
budget
nécessaire.
Nous
prévoyons
de
nous
intéresser
aux
six
sites
suivants
:
Aulus,
atelier
de
Prabis
;
Bonac,
habitat
de
la
mine
de
Bulard
et
chemin
de
fer
minier
de
la
vallée
d’Orle
;
Riverenert,
bâtiments
miniers
des
Abères
et
carreau
de
la
galerie
Albert
de
Las
Cabesses
;
Sentein,
atelier
de
flottation
du
Bocard.