Crimenes impunes, un deficit externo abismal, una parte de la poblacion que intenta escapar de un... more Crimenes impunes, un deficit externo abismal, una parte de la poblacion que intenta escapar de un desempleo masivo y responsables que suenan en voz alta con la Gran Albania: Kosovo parece estar abandonado a sus propios demonios. El patrocinio de la Union Europea no le ha permitido despegar y los casos de corrupcion salpican a la mision internacional encargada de instaurar un Estado de derecho.
Desde finales de la Guerra Fria, poderes solidamente arraigados han de hacer frente a un nuevo me... more Desde finales de la Guerra Fria, poderes solidamente arraigados han de hacer frente a un nuevo metodo de desestabilizacion: una resistencia sustentada en la no violencia activa. De Belgrado a El Cairo, de Caracas a Kiev, o ultimamente en Bolivia, la trayectoria de un reducido numero de estudiantes serbios recuerda el papel que puede desempenar una vanguardia determinada. Pero ?en nombre de que ideas y con que apoyos?
Faillite de la mission européenne au Kosovo Par Ana Otasevic * * Journaliste. Des crimes impunis,... more Faillite de la mission européenne au Kosovo Par Ana Otasevic * * Journaliste. Des crimes impunis, un déficit extérieur abyssal, une population fuyant un chômage de masse, des responsables rêvant tout haut de Grande Albanie: le Kosovo semble livré à ses démons. Le patronage de l'Union européenne ne lui a pas permis de décoller et des affaires de corruption entachent la mission internationale visant à instaurer un Etat de droit. Depuis l'été dernier, près de cent mille Kosovars auraient tenté de rejoindre l'Union européenne. Le flux a grossi avec l'arrivée du printemps. Chaque jour, des familles entières, parents, enfants, vieillards, traversent la Serbie pour gagner la frontière hongroise. Soixante mille Albanais du Kosovo auraient demandé des passeports serbes pour obtenir un visa européen, selon les autorités de Belgrade. « Sept ans après la proclamation d'indépendance et la mise sous tutelle du Kosovo par l'Union européenne, c'est la débâcle », nous affirme M. Andrea Capussela, qui fut jusqu'en avril 2011 directeur des affaires économiques du Bureau civil international (International Civilian Office, ICO), l'une des principales missions déployées au Kosovo. « La situation est pire qu'avant l'arrivée de la mission européenne », ajoute l'expert italien, qui vient de publier un brûlot sur la politique européenne dans les Balkans. Selon lui, cette situation ne met pas seulement en cause les investissements de l'Union européenne dans le pays – plus de 4 milliards d'euros sur la période 1999-2013 –, mais aussi la crédibilité de sa politique étrangère. Depuis l'automne dernier, la responsable de la diplomatie européenne, Mme Federica Mogherini, tente d'éteindre l'incendie qui gagne la mission européenne pour l'instauration de l'Etat de droit au Kosovo (Eulex). Celle-ci, établie en février 2008, vise à renforcer les institutions judiciaire et policière. Dotée d'un financement annuel de 111 millions d'euros, elle mobilise mille six cents personnes afin, notamment, de combattre la corruption et la criminalité organisée. Mais plusieurs de ses responsables sont soupçonnés de malversations, tandis que l'institution est accusée d'avoir couvert ces dérapages. « Pendant un an, ils ont non seulement enterré, mais aussi compromis l'enquête », dénonce Mme Maria Bamieh, qui est au centre du plus grand scandale qui ait jamais touché Eulex. Cette procureure britannique travaillait pour la force d'intervention indépendante chargée des affaires criminelles au sein de la mission européenne. Dans un rapport de 2012, elle a averti ses supérieurs de soupçons de corruption visant notamment deux hauts responsables : le juge italien Francesco Florit, alors président de l'Assemblée des juges d'Eulex, et la procureure en chef Jaroslava Novotna. La magistrate britannique fonde ses allégations sur les écoutes de conversations téléphoniques entre l'ex-secrétaire du ministère de la santé du Kosovo, M. Ilir Tolaj, poursuivi pour corruption et fraude fiscale en 2010, et des intermédiaires. Ceux-ci l'assuraient rester en contact avec ces deux juges, capables de se montrer compréhensifs... Mme Bamieh évoque d'autres cas de compromission en lien avec Eulex. En particulier ceux du très influent Fatmir Limaj, ancien ministre des transports, inculpé pour crime organisé et détournement de fonds, ou de M. Enver Sekiraqa, un petit chef mafieux de Pristina mis en cause dans une affaire d'attentat à la bombe. Mais, curieusement, son rapport disparaît et aucune suite n'est donnée. En octobre 2014, le principal quotidien du Kosovo, Koha Ditore, se procure des éléments du dossier et obtient un entretien avec Mme Catherine Fearon, la conseillère politique du nouveau chef d'Eulex, l'Italien Gabriele Meucci. Le journaliste Vehbi Kajtazi affirme que, lors de leur entrevue, Mme Fearon l'a sommé de livrer ses sources et l'a menacé de poursuites judiciaires. En dépit de ces pressions, le journal commence à publier son enquête dans son édition du 27 octobre 2014. Ces révélations provoquent la suspension... de Mme Bamieh ! « Epuisement au travail », décrète M. Meucci, qui reproche aussi à la Britannique d'avoir donné des informations aux médias. Rentrée depuis à Londres, Mme Bamieh accuse ses supérieurs d'être trop proches de puissants hommes
Crimenes impunes, un deficit externo abismal, una parte de la poblacion que intenta escapar de un... more Crimenes impunes, un deficit externo abismal, una parte de la poblacion que intenta escapar de un desempleo masivo y responsables que suenan en voz alta con la Gran Albania: Kosovo parece estar abandonado a sus propios demonios. El patrocinio de la Union Europea no le ha permitido despegar y los casos de corrupcion salpican a la mision internacional encargada de instaurar un Estado de derecho.
Desde finales de la Guerra Fria, poderes solidamente arraigados han de hacer frente a un nuevo me... more Desde finales de la Guerra Fria, poderes solidamente arraigados han de hacer frente a un nuevo metodo de desestabilizacion: una resistencia sustentada en la no violencia activa. De Belgrado a El Cairo, de Caracas a Kiev, o ultimamente en Bolivia, la trayectoria de un reducido numero de estudiantes serbios recuerda el papel que puede desempenar una vanguardia determinada. Pero ?en nombre de que ideas y con que apoyos?
Faillite de la mission européenne au Kosovo Par Ana Otasevic * * Journaliste. Des crimes impunis,... more Faillite de la mission européenne au Kosovo Par Ana Otasevic * * Journaliste. Des crimes impunis, un déficit extérieur abyssal, une population fuyant un chômage de masse, des responsables rêvant tout haut de Grande Albanie: le Kosovo semble livré à ses démons. Le patronage de l'Union européenne ne lui a pas permis de décoller et des affaires de corruption entachent la mission internationale visant à instaurer un Etat de droit. Depuis l'été dernier, près de cent mille Kosovars auraient tenté de rejoindre l'Union européenne. Le flux a grossi avec l'arrivée du printemps. Chaque jour, des familles entières, parents, enfants, vieillards, traversent la Serbie pour gagner la frontière hongroise. Soixante mille Albanais du Kosovo auraient demandé des passeports serbes pour obtenir un visa européen, selon les autorités de Belgrade. « Sept ans après la proclamation d'indépendance et la mise sous tutelle du Kosovo par l'Union européenne, c'est la débâcle », nous affirme M. Andrea Capussela, qui fut jusqu'en avril 2011 directeur des affaires économiques du Bureau civil international (International Civilian Office, ICO), l'une des principales missions déployées au Kosovo. « La situation est pire qu'avant l'arrivée de la mission européenne », ajoute l'expert italien, qui vient de publier un brûlot sur la politique européenne dans les Balkans. Selon lui, cette situation ne met pas seulement en cause les investissements de l'Union européenne dans le pays – plus de 4 milliards d'euros sur la période 1999-2013 –, mais aussi la crédibilité de sa politique étrangère. Depuis l'automne dernier, la responsable de la diplomatie européenne, Mme Federica Mogherini, tente d'éteindre l'incendie qui gagne la mission européenne pour l'instauration de l'Etat de droit au Kosovo (Eulex). Celle-ci, établie en février 2008, vise à renforcer les institutions judiciaire et policière. Dotée d'un financement annuel de 111 millions d'euros, elle mobilise mille six cents personnes afin, notamment, de combattre la corruption et la criminalité organisée. Mais plusieurs de ses responsables sont soupçonnés de malversations, tandis que l'institution est accusée d'avoir couvert ces dérapages. « Pendant un an, ils ont non seulement enterré, mais aussi compromis l'enquête », dénonce Mme Maria Bamieh, qui est au centre du plus grand scandale qui ait jamais touché Eulex. Cette procureure britannique travaillait pour la force d'intervention indépendante chargée des affaires criminelles au sein de la mission européenne. Dans un rapport de 2012, elle a averti ses supérieurs de soupçons de corruption visant notamment deux hauts responsables : le juge italien Francesco Florit, alors président de l'Assemblée des juges d'Eulex, et la procureure en chef Jaroslava Novotna. La magistrate britannique fonde ses allégations sur les écoutes de conversations téléphoniques entre l'ex-secrétaire du ministère de la santé du Kosovo, M. Ilir Tolaj, poursuivi pour corruption et fraude fiscale en 2010, et des intermédiaires. Ceux-ci l'assuraient rester en contact avec ces deux juges, capables de se montrer compréhensifs... Mme Bamieh évoque d'autres cas de compromission en lien avec Eulex. En particulier ceux du très influent Fatmir Limaj, ancien ministre des transports, inculpé pour crime organisé et détournement de fonds, ou de M. Enver Sekiraqa, un petit chef mafieux de Pristina mis en cause dans une affaire d'attentat à la bombe. Mais, curieusement, son rapport disparaît et aucune suite n'est donnée. En octobre 2014, le principal quotidien du Kosovo, Koha Ditore, se procure des éléments du dossier et obtient un entretien avec Mme Catherine Fearon, la conseillère politique du nouveau chef d'Eulex, l'Italien Gabriele Meucci. Le journaliste Vehbi Kajtazi affirme que, lors de leur entrevue, Mme Fearon l'a sommé de livrer ses sources et l'a menacé de poursuites judiciaires. En dépit de ces pressions, le journal commence à publier son enquête dans son édition du 27 octobre 2014. Ces révélations provoquent la suspension... de Mme Bamieh ! « Epuisement au travail », décrète M. Meucci, qui reproche aussi à la Britannique d'avoir donné des informations aux médias. Rentrée depuis à Londres, Mme Bamieh accuse ses supérieurs d'être trop proches de puissants hommes
Uploads
Papers by Ana Otasevic