Actualités by Margaux Spruyt
Colloque international organisé au Collège de France.
Au-delà du cadre économique de subsistanc... more Colloque international organisé au Collège de France.
Au-delà du cadre économique de subsistance, la chasse est une pratique rituelle et sociale. Elle se déroule dans des contextes multiples (cérémoniel, sportif ou éducatif, etc.). Largement pratiquée, elle est également abondamment mise en images, notamment au profit des élites. Les scènes de chasse ne se résument toutefois pas à la représentation de ces dernières, mais évoquent aussi des activités populaires ou se rapportent à des récits mythologiques. Les sociétés antiques ont livré une iconographie cynégétique riche et variée, dont l’étude mérite d’être renouvelée par une démarche méthodologique actualisée et l’apport de documents inédits. Le présent colloque a pour but d’explorer la diversité des images liées à la chasse pratiquée par l’homme dans les mondes antiques, de s’interroger sur l’existence de modèles, de codes et de schèmes visuels propres à l’iconographie cynégétique. L’approche sera diachronique et transculturelle, allant de l’Âge du Bronze à l’Antiquité tardive, couvrant le pourtour du Bassin Méditerranée, de l’Espagne au Levant, en passant par l'Afrique du Nord, ainsi que le Proche-Orient, de la Turquie à l'Iran.
La thématique cynégétique est particulièrement adaptée à une réflexion sur le temps long, et les communications faisant le lien entre l'Antiquité et la Préhistoire ou le Moyen-Âge seront les bienvenues. La réflexion portant spécifiquement sur des corpus iconographiques est ouverte aux historiens de l'art, historiens, archéologues et archéozoologues, philologues, zoologues, biologistes, etc.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Les séances auront lieu à la Maison de la Recherche - Sorbonne Université
28 rue Serpente 75006 P... more Les séances auront lieu à la Maison de la Recherche - Sorbonne Université
28 rue Serpente 75006 Paris, salle D117, de 18h à 20h
Lundi 16 octobre 2023
Gwenola Graff (UMR 208 – PALOC)
L'ibex et le bovin : le statut des animaux figurés dans le désert durant le prédynastique égyptien et leur rôle de passeur ontologique. Réflexions à partir des gravures du wadi Abu Subeira (désert Oriental, région d'Assouan)
Lundi 20 Novembre 2023 (exceptionnellement, la séance aura lieu de 13h à 15h)
Rémy Cordonnier (Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer)
Le Bestiaire comme support d'un discours eschatologique, dans le ms. de Paris, BnF, lat. 14969, Bestiaire divin de Guillaume le clerc de Normandie
Lundi 18 décembre 2023
Mathilde Prévost (UMR 8167 – Orient&Méditerranée)
Antagonismes chez les animaux de l’Égypte ancienne : prédations et confrontations dans les représentations pharaoniques
Lundi 29 janvier 2024
Delphine Poinsot (Collège de France)
”And – which is more – you’ll be a Man, my son” – l’antagonisme homme/autre-que-humain dans la représentation de la masculinité en Iran dans l’Antiquité tardive
Lundi 26 février 2024
Olga Vassilieva-Codognet (EHESS)
Le combat de l'éléphant et du serpent dans l'iconographie médiévale
Lundi 25 mars 2024
Anca Dan (UMR 8546 – AOROC)
Les chasses d'Alexandre le Grand
Lundi 29 avril 2024
Véronique Vassal (ICP, UMR 7041 – ArScAn)
Les fauves dans la mosaïque gréco-romaines : proies et prédateurs
Lundi 06 mai 2024
Évelyne Prioux (UMR 7041 – ArScAn)
Des couples d'animaux ésopiques dans la glyptique romaine et sur les lampes romaines ?
Lundi 03 juin 2024
Zahra Hashemi (UMR 7041 – ArScAn)
La vie à travers les images: les représentations animalières sur les Bronzes du Luristan (Iran), III-Ier millénaire
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Books by Margaux Spruyt
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Routes de l'Orient, Actes III, Dec 2022
Le Cheval, l’Âne et la Mule dans les Empires de l’Orient ancien. Des Néo-Assyriens aux Sassanides... more Le Cheval, l’Âne et la Mule dans les Empires de l’Orient ancien. Des Néo-Assyriens aux Sassanides, du monde méditerranéen à l’Asie centrale
The Horse, the Ass, and the Mule in Ancient Near Eastern Empires: From Neo-Assyrians to Sasanians, from the Mediterranean World to Central Asia
Actes du Colloque International de Paris. INHA, 12 Oct. & Domaine de Chantilly, 13 Oct. 2018
Édités par / Edited by Delphine Poinsot & Margaux Spruyt
Avec la collaboration de / With the collaboration of Kilian Moreau
Complete large pdf: https://drive.google.com/file/d/1MtHzsRnzxq_F4DMYZTEe6ixZdCHRa5Li/view
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Orient et Méditerranée - Collection Journées des Jeunes Chercheurs , 2021
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Thesis by Margaux Spruyt
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Margaux Spruyt
St.de Martino, E. Devecchi and M. Viano, Eating and Drinking in the Ancient Near East Proceedings of the 67th Rencontre Assyriologique Internationale, Turin, July 12–16, 2021 , 2024
Bookmarks Related papers MentionsView impact
P. Serna, V. Le Ru, M. Mellah, B. Piazzesi (dir.), Dictionnaire critique et historique des animaux, Champ Vallon, 2024
Bookmarks Related papers MentionsView impact
P. Serna, V. Le Ru, M. Mellah, B. Piazzesi (dir.), Dictionnaire critique et historique des animaux, Champ Vallon, 2024
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Proceedings of the 12th International Congress on the Archaeology of the Ancient Near East, vol. 1, 2023
One of the recurring motifs in Neo-Assyrian imagery is the horse. Essential for military or hunti... more One of the recurring motifs in Neo-Assyrian imagery is the horse. Essential for military or hunting scenes, it occupies an important part of the visual framework. However, not all horse figures are the same and it is easy to differentiate them stylistically in the reliefs. Therefore, we attempt a specific iconographical study of the horse’s shape and morphotype through the different reigns of Assyrian kings. In addition, we discuss the modification of the engraved space as a whole. We thus focus our attention on the use and the disposition of horses within the engraved composition. For this purpose, we follow a comparative method based on the study of physical characteristics and compare the various postures in which horses are shown to try to perceive visual and discursive changes within the images. Thus, from the slender horses of the Ashurnasirpal’s era, to the muscular and fleshy ones of Ashurbanipal, we will question their morphotypes. This approach allows us to take into consideration the horse as a narrative and discursive tool characterising a visual culture necessarily in flux.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Anthropozoologica, 58(6), 2023
À la suite des études menées par Pauline Albenda ou Elena Cassin sur les relations homme-animal à... more À la suite des études menées par Pauline Albenda ou Elena Cassin sur les relations homme-animal àtravers les figures du cheval (Equus caballus Linnaeus, 1758) et du lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), cette étude propose d’interroger spécifiquement le rendu iconographique des traits de la face de ces deux animaux ainsi que celui du visage humain sous le règne d’Assurbanipal (669-631/627 av. J.-C.). Le corpus de l’étude est constitué des scènes de chasse au lion mises au jour dans les pièces C, S et S1 du
palais Nord de Ninive. Marquées par la violence de l’action, ces scènes cynégétiques donnent à voir des lions enragés, rugissant ou grondant, blessés de nombreuses flèches. Devant eux se tient le monarque, immanquablement impassible. Comment comprendre cette absence d’émotion humaine et le déplacement de l’expression des passions jusqu’à la figure animale ? La rencontre entre le roi et le lion semble ici se cristalliser autour d’un face-à-face qui, faisant tomber les masques, révèle les visages de deux égaux.
ABSTRACT
An animal face in Ashurbanipal’s reliefs (7th BC) ? Case study of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758).
Following the studies carried out by Pauline Albenda or Elena Cassin on the human-animal relationship through the figures of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), this study specifically questions the facial features of these two animals as well as that of the human face under the reign of Ashurbanipal (669-631/627 BC). The corpus of the study consists of the lion hunting scenes uncovered in rooms C, S and S1 of the Northern Palace of Nineveh. Marked by the action’s violence, these hunting scenes show enraged lions, roaring or rumbling, wounded by numerous arrows. In front of them stands the monarch, unmoved. How can we understand this absence of human emotion and the displacement of the expression of passions to the animal figure? The encounter between the king and the lion seems to be crystallized here around a face-to-face encounter that, by breaking down the masks, reveals the faces of two equals.
http://anthropozoologica.com/58/6
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Semitica et Classica, vol. XV, 2023
https://www.brepols.net/products/IS-9782503597706-1
Bookmarks Related papers MentionsView impact
in C. Beck, F. Guizard et E. Santinelli-Foltz (éd.), Les animaux... L'histoire continue, Rencontres interdisciplinaires et internationales autour de Robert Delort, Presses Universitaires de Valenciennes, collection Animalités, 2022
Si la dimension symbolique du conflit opposant le roi néo-assyrien à la figure sauvage du lion a ... more Si la dimension symbolique du conflit opposant le roi néo-assyrien à la figure sauvage du lion a pu être étudiée, notamment par E. Cassin, il convient toutefois de préciser que le félin n’est pas le seul animal faisant face au monarque.
Accompagné tant par ses chevaux que par ses chiens, le souverain chasse et s’oppose à de nombreux animaux tels que les hémiones ou les cervidés. Les reliefs néo-assyriens nous documentent largement sur cette pratique développée au sein de l’empire.
La figuration de ces évènements cynégétiques présente un roi aux traits du visage fermés, marqué par un important stoïcisme : il contrôle parfaitement ses émotions. Les animaux apparaissent, quant à eux, en proie à leurs passions. La rage, la fureur, la détermination mais également l’effroi et la douleur se lisent parfaitement sur les traits de ces multiples bêtes. Un déplacement s’opère alors depuis la figure humaine vers celle des animaux, telle une anthropomorphisation de la figure animale. Il s’agit ici de tenter de comprendre l’existence même de ce transfert émotionnel mais également son impact sur la valeur discursive de l’image ainsi modifiée. Il convient en outre d’effectuer une étude comparative des émotions exprimées par les animaux représentés – domestiques et sauvages – mâles et femelles – afin de mieux percevoir les liens que les hommes entretenaient avec chacun d’entre eux. L’apport des sciences vétérinaires et éthologiques permet ici d’évaluer la véracité du rendu des affects animaliers.
Afin de respecter le temps imparti et pour assurer l’homogénéité du corpus, seuls les reliefs figurant des scènes de chasse issus des palais assyriens de Nimrud, Khorsabad et Ninive seront étudiés.
Chevaux affolés, chiens déterminés, lions enragés ou cervidés apeurés, tels sont les premiers qualificatifs que l’on pourrait donner aux animaux représentés dans les reliefs assyriens. Le roi, lui, depuis son char ou monté sur son destrier lancé à pleine vitesse, se mure dans une absence d’expression. Il guide pourtant l’action où seules les bêtes semblent s’émouvoir. Reste à savoir si ces passions sont bestiales ou si, éminemment humaines, elles ne révèlent pas toutes leurs forces grâce à ce déplacement vers la figure animale.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
in E. Rocca, P. Piraud-Fournet et F. Baratte (dir.), Les « salles à auges » Des édifices controversés de l’Antiquité tardive entre Afrique et Proche-Orient, Casa de Velázquez , 2022
https://books.openedition.org/cvz/33695?lang=fr
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers from the Institute of Archaeology 33(1), 2022
Neo-Assyrian reliefs have been studied as a coherent whole in number of publications, including t... more Neo-Assyrian reliefs have been studied as a coherent whole in number of publications, including the notable works by Pauline Albenda and Elena Cassin. Choosing the representation of equids, largely represented in the reliefs, and more precisely the depiction of their expressions, allows us to raise new questions. What was the essence of the relationship between humans and horses in the empire? Did neo-Assyrians really observe their stallions? Are the depictions of horses really accurate?
In order to carry out this project, a comparative analysis method has been designed, using tools developed by veterinarians to help understand the animal’s expression (EquiFACS). It brings into perspective photographs of actual horses taken during etiopathy sessions and the representations within the reliefs. The main idea is to compare images of horses in stressful or painful context to neo-Assyrian stallions depicted in violent scenes, where they might express the same feelings. This research enhances our perception of the observation quality of the Neo-Assyrian artists themselves.
For the present paper, only two reliefs from Ashurbanipal’s reign will be studied (BM 124858 and BM 124876). Now held in the British Museum, they bear specific representations of horses being harnessed, or in lion hunting scenes. Bulging eyes, ears pointed to the back, mouth wide open are signs expressing difficult emotions such as fear, distress or pain – emotions which can also be observed on real life horses. These characteristic signs reflect the subtlety and the ability of the Neo-Assyrian artists in their depictions of these animals – emblematic of the empire.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Routes, communications et circulation : Approches croisées, Orient et Méditérannée - Collection Journées des Jeunes Chercheurs, 2021
https://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article3861
A la fois force de traction, mais aus... more https://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article3861
A la fois force de traction, mais aussi compagnon de route, les équidés aux côtés de l’armée semblent constamment présents à l’époque néo-assyrienne (IXe – VIe siècles avant notre ère). Les travaux archéologiques, philologiques ou encore iconographiques ont relevés la présence des équidés sans toutefois en faire un objet d’étude à part entière. Utilisés avant tout pour faciliter les déplacements de l’armée, l’analyse systématique des représentations d’équidés sur la route, se déplaçant jusqu’au champ de bataille, combattant et enfin rejoignant victorieusement la capitale de l’empire, permet de soulever de nouvelles questions. Le cheval, équidé le plus représenté, est-il constamment utilisé ? Qu’en est-il de l’âne ou de la mule ? Ces équidés sont-ils utilisés lors des combats ou simplement sur la route y menant ? L’étude des reliefs néo-assyriens, issus des palais royaux de Nimrud, Khorsabad et Ninive, figurant les équidés, sont porteurs d’éléments révélateurs de cette exploitation tout en constituant un corpus parfaitement homogène tant chronologiquement que géographiquement. S’il est aisé de constater des évolutions et des changements dans la fonction donnée à chacun de ces équidés à travers les différents règnes néo-assyriens, il convient de noter que leur présence est permanente. Capables de surmonter tous les obstacles naturels, steppes arides, fleuves torrentueux ou encore hautes montagnes, les équidés frappent la route de leur pieds assurés. Compagnons indéfectibles de l’armée, les équidés apparaissent comme des acteurs majeurs de la circulation des soldats, mais aussi des populations déplacées.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
E. Baratay, Croiser les sciences pour lire les animaux, Paris: Editions de la Sorbonne, 2020
Auteurs: J. Clément, M. Spruyt, H. Davoudi, A. Fages, A. Mohaseb, M. Mashkour, L. Orlando
Disp... more Auteurs: J. Clément, M. Spruyt, H. Davoudi, A. Fages, A. Mohaseb, M. Mashkour, L. Orlando
Disponible en ligne: https://books.openedition.org/psorbonne/89260
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de la Société française d'histoire de la médecine et des sciences vétérinaires, 2019
L'empire néo-assyrien (IX e-VII e s. av. J.-C.) est un empire conquérant. L'armée, menant des cam... more L'empire néo-assyrien (IX e-VII e s. av. J.-C.) est un empire conquérant. L'armée, menant des cam-pagnes annuelles, a un besoin constant en ressources équines. Victorieux, les rois assyriens font orner les murs de leurs palais de reliefs figuratifs représentant leurs exploits. Ces reliefs sculptés présentent de nombreuses actions militaires et cynégétiques. Les équidés, parmi lesquels les che-vaux, y prennent activement part. Leurs représentations sont marquées par de multiples détails particuliers qui apparaissent comme le fruit de conventions iconographiques ou à l'inverse, comme les témoins d'un réalisme naturaliste. L'observation du réel attaché à une approche comparatiste permet alors d'apporter de nouvelles pistes de recherche afin de mettre en lumière le caractère intrinsèque des détails sculptés.
The Neo-Assyrian empire (9th-6th c. BCE) is driven by conquests. The army, which leads annual campaigns, has a constant need in equine resources. Victorious, the Assyrian kings have their exploits carved on reliefs initially installed within their royal palaces. These reliefs show numerous military and hunting scenes. Equids, among which horses, take part in these actions. Their representations show multiple specific details that appear to be either the fruit of iconographic conventions or witnesses of a naturalistic realism. The observation of reality linked to a comparative approach brings new elements and answers in order to highlight the intrinsic nature of carved details.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
124 Sorbonne - Revue de l'Ecole doctorale 124, 2019
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Actualités by Margaux Spruyt
Au-delà du cadre économique de subsistance, la chasse est une pratique rituelle et sociale. Elle se déroule dans des contextes multiples (cérémoniel, sportif ou éducatif, etc.). Largement pratiquée, elle est également abondamment mise en images, notamment au profit des élites. Les scènes de chasse ne se résument toutefois pas à la représentation de ces dernières, mais évoquent aussi des activités populaires ou se rapportent à des récits mythologiques. Les sociétés antiques ont livré une iconographie cynégétique riche et variée, dont l’étude mérite d’être renouvelée par une démarche méthodologique actualisée et l’apport de documents inédits. Le présent colloque a pour but d’explorer la diversité des images liées à la chasse pratiquée par l’homme dans les mondes antiques, de s’interroger sur l’existence de modèles, de codes et de schèmes visuels propres à l’iconographie cynégétique. L’approche sera diachronique et transculturelle, allant de l’Âge du Bronze à l’Antiquité tardive, couvrant le pourtour du Bassin Méditerranée, de l’Espagne au Levant, en passant par l'Afrique du Nord, ainsi que le Proche-Orient, de la Turquie à l'Iran.
La thématique cynégétique est particulièrement adaptée à une réflexion sur le temps long, et les communications faisant le lien entre l'Antiquité et la Préhistoire ou le Moyen-Âge seront les bienvenues. La réflexion portant spécifiquement sur des corpus iconographiques est ouverte aux historiens de l'art, historiens, archéologues et archéozoologues, philologues, zoologues, biologistes, etc.
28 rue Serpente 75006 Paris, salle D117, de 18h à 20h
Lundi 16 octobre 2023
Gwenola Graff (UMR 208 – PALOC)
L'ibex et le bovin : le statut des animaux figurés dans le désert durant le prédynastique égyptien et leur rôle de passeur ontologique. Réflexions à partir des gravures du wadi Abu Subeira (désert Oriental, région d'Assouan)
Lundi 20 Novembre 2023 (exceptionnellement, la séance aura lieu de 13h à 15h)
Rémy Cordonnier (Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer)
Le Bestiaire comme support d'un discours eschatologique, dans le ms. de Paris, BnF, lat. 14969, Bestiaire divin de Guillaume le clerc de Normandie
Lundi 18 décembre 2023
Mathilde Prévost (UMR 8167 – Orient&Méditerranée)
Antagonismes chez les animaux de l’Égypte ancienne : prédations et confrontations dans les représentations pharaoniques
Lundi 29 janvier 2024
Delphine Poinsot (Collège de France)
”And – which is more – you’ll be a Man, my son” – l’antagonisme homme/autre-que-humain dans la représentation de la masculinité en Iran dans l’Antiquité tardive
Lundi 26 février 2024
Olga Vassilieva-Codognet (EHESS)
Le combat de l'éléphant et du serpent dans l'iconographie médiévale
Lundi 25 mars 2024
Anca Dan (UMR 8546 – AOROC)
Les chasses d'Alexandre le Grand
Lundi 29 avril 2024
Véronique Vassal (ICP, UMR 7041 – ArScAn)
Les fauves dans la mosaïque gréco-romaines : proies et prédateurs
Lundi 06 mai 2024
Évelyne Prioux (UMR 7041 – ArScAn)
Des couples d'animaux ésopiques dans la glyptique romaine et sur les lampes romaines ?
Lundi 03 juin 2024
Zahra Hashemi (UMR 7041 – ArScAn)
La vie à travers les images: les représentations animalières sur les Bronzes du Luristan (Iran), III-Ier millénaire
Books by Margaux Spruyt
The Horse, the Ass, and the Mule in Ancient Near Eastern Empires: From Neo-Assyrians to Sasanians, from the Mediterranean World to Central Asia
Actes du Colloque International de Paris. INHA, 12 Oct. & Domaine de Chantilly, 13 Oct. 2018
Édités par / Edited by Delphine Poinsot & Margaux Spruyt
Avec la collaboration de / With the collaboration of Kilian Moreau
Complete large pdf: https://drive.google.com/file/d/1MtHzsRnzxq_F4DMYZTEe6ixZdCHRa5Li/view
tenue à l'INHA (Paris)
le 18 mai 2018
https://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article3861
Thesis by Margaux Spruyt
Papers by Margaux Spruyt
palais Nord de Ninive. Marquées par la violence de l’action, ces scènes cynégétiques donnent à voir des lions enragés, rugissant ou grondant, blessés de nombreuses flèches. Devant eux se tient le monarque, immanquablement impassible. Comment comprendre cette absence d’émotion humaine et le déplacement de l’expression des passions jusqu’à la figure animale ? La rencontre entre le roi et le lion semble ici se cristalliser autour d’un face-à-face qui, faisant tomber les masques, révèle les visages de deux égaux.
ABSTRACT
An animal face in Ashurbanipal’s reliefs (7th BC) ? Case study of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758).
Following the studies carried out by Pauline Albenda or Elena Cassin on the human-animal relationship through the figures of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), this study specifically questions the facial features of these two animals as well as that of the human face under the reign of Ashurbanipal (669-631/627 BC). The corpus of the study consists of the lion hunting scenes uncovered in rooms C, S and S1 of the Northern Palace of Nineveh. Marked by the action’s violence, these hunting scenes show enraged lions, roaring or rumbling, wounded by numerous arrows. In front of them stands the monarch, unmoved. How can we understand this absence of human emotion and the displacement of the expression of passions to the animal figure? The encounter between the king and the lion seems to be crystallized here around a face-to-face encounter that, by breaking down the masks, reveals the faces of two equals.
http://anthropozoologica.com/58/6
Accompagné tant par ses chevaux que par ses chiens, le souverain chasse et s’oppose à de nombreux animaux tels que les hémiones ou les cervidés. Les reliefs néo-assyriens nous documentent largement sur cette pratique développée au sein de l’empire.
La figuration de ces évènements cynégétiques présente un roi aux traits du visage fermés, marqué par un important stoïcisme : il contrôle parfaitement ses émotions. Les animaux apparaissent, quant à eux, en proie à leurs passions. La rage, la fureur, la détermination mais également l’effroi et la douleur se lisent parfaitement sur les traits de ces multiples bêtes. Un déplacement s’opère alors depuis la figure humaine vers celle des animaux, telle une anthropomorphisation de la figure animale. Il s’agit ici de tenter de comprendre l’existence même de ce transfert émotionnel mais également son impact sur la valeur discursive de l’image ainsi modifiée. Il convient en outre d’effectuer une étude comparative des émotions exprimées par les animaux représentés – domestiques et sauvages – mâles et femelles – afin de mieux percevoir les liens que les hommes entretenaient avec chacun d’entre eux. L’apport des sciences vétérinaires et éthologiques permet ici d’évaluer la véracité du rendu des affects animaliers.
Afin de respecter le temps imparti et pour assurer l’homogénéité du corpus, seuls les reliefs figurant des scènes de chasse issus des palais assyriens de Nimrud, Khorsabad et Ninive seront étudiés.
Chevaux affolés, chiens déterminés, lions enragés ou cervidés apeurés, tels sont les premiers qualificatifs que l’on pourrait donner aux animaux représentés dans les reliefs assyriens. Le roi, lui, depuis son char ou monté sur son destrier lancé à pleine vitesse, se mure dans une absence d’expression. Il guide pourtant l’action où seules les bêtes semblent s’émouvoir. Reste à savoir si ces passions sont bestiales ou si, éminemment humaines, elles ne révèlent pas toutes leurs forces grâce à ce déplacement vers la figure animale.
In order to carry out this project, a comparative analysis method has been designed, using tools developed by veterinarians to help understand the animal’s expression (EquiFACS). It brings into perspective photographs of actual horses taken during etiopathy sessions and the representations within the reliefs. The main idea is to compare images of horses in stressful or painful context to neo-Assyrian stallions depicted in violent scenes, where they might express the same feelings. This research enhances our perception of the observation quality of the Neo-Assyrian artists themselves.
For the present paper, only two reliefs from Ashurbanipal’s reign will be studied (BM 124858 and BM 124876). Now held in the British Museum, they bear specific representations of horses being harnessed, or in lion hunting scenes. Bulging eyes, ears pointed to the back, mouth wide open are signs expressing difficult emotions such as fear, distress or pain – emotions which can also be observed on real life horses. These characteristic signs reflect the subtlety and the ability of the Neo-Assyrian artists in their depictions of these animals – emblematic of the empire.
A la fois force de traction, mais aussi compagnon de route, les équidés aux côtés de l’armée semblent constamment présents à l’époque néo-assyrienne (IXe – VIe siècles avant notre ère). Les travaux archéologiques, philologiques ou encore iconographiques ont relevés la présence des équidés sans toutefois en faire un objet d’étude à part entière. Utilisés avant tout pour faciliter les déplacements de l’armée, l’analyse systématique des représentations d’équidés sur la route, se déplaçant jusqu’au champ de bataille, combattant et enfin rejoignant victorieusement la capitale de l’empire, permet de soulever de nouvelles questions. Le cheval, équidé le plus représenté, est-il constamment utilisé ? Qu’en est-il de l’âne ou de la mule ? Ces équidés sont-ils utilisés lors des combats ou simplement sur la route y menant ? L’étude des reliefs néo-assyriens, issus des palais royaux de Nimrud, Khorsabad et Ninive, figurant les équidés, sont porteurs d’éléments révélateurs de cette exploitation tout en constituant un corpus parfaitement homogène tant chronologiquement que géographiquement. S’il est aisé de constater des évolutions et des changements dans la fonction donnée à chacun de ces équidés à travers les différents règnes néo-assyriens, il convient de noter que leur présence est permanente. Capables de surmonter tous les obstacles naturels, steppes arides, fleuves torrentueux ou encore hautes montagnes, les équidés frappent la route de leur pieds assurés. Compagnons indéfectibles de l’armée, les équidés apparaissent comme des acteurs majeurs de la circulation des soldats, mais aussi des populations déplacées.
Disponible en ligne: https://books.openedition.org/psorbonne/89260
The Neo-Assyrian empire (9th-6th c. BCE) is driven by conquests. The army, which leads annual campaigns, has a constant need in equine resources. Victorious, the Assyrian kings have their exploits carved on reliefs initially installed within their royal palaces. These reliefs show numerous military and hunting scenes. Equids, among which horses, take part in these actions. Their representations show multiple specific details that appear to be either the fruit of iconographic conventions or witnesses of a naturalistic realism. The observation of reality linked to a comparative approach brings new elements and answers in order to highlight the intrinsic nature of carved details.
Au-delà du cadre économique de subsistance, la chasse est une pratique rituelle et sociale. Elle se déroule dans des contextes multiples (cérémoniel, sportif ou éducatif, etc.). Largement pratiquée, elle est également abondamment mise en images, notamment au profit des élites. Les scènes de chasse ne se résument toutefois pas à la représentation de ces dernières, mais évoquent aussi des activités populaires ou se rapportent à des récits mythologiques. Les sociétés antiques ont livré une iconographie cynégétique riche et variée, dont l’étude mérite d’être renouvelée par une démarche méthodologique actualisée et l’apport de documents inédits. Le présent colloque a pour but d’explorer la diversité des images liées à la chasse pratiquée par l’homme dans les mondes antiques, de s’interroger sur l’existence de modèles, de codes et de schèmes visuels propres à l’iconographie cynégétique. L’approche sera diachronique et transculturelle, allant de l’Âge du Bronze à l’Antiquité tardive, couvrant le pourtour du Bassin Méditerranée, de l’Espagne au Levant, en passant par l'Afrique du Nord, ainsi que le Proche-Orient, de la Turquie à l'Iran.
La thématique cynégétique est particulièrement adaptée à une réflexion sur le temps long, et les communications faisant le lien entre l'Antiquité et la Préhistoire ou le Moyen-Âge seront les bienvenues. La réflexion portant spécifiquement sur des corpus iconographiques est ouverte aux historiens de l'art, historiens, archéologues et archéozoologues, philologues, zoologues, biologistes, etc.
28 rue Serpente 75006 Paris, salle D117, de 18h à 20h
Lundi 16 octobre 2023
Gwenola Graff (UMR 208 – PALOC)
L'ibex et le bovin : le statut des animaux figurés dans le désert durant le prédynastique égyptien et leur rôle de passeur ontologique. Réflexions à partir des gravures du wadi Abu Subeira (désert Oriental, région d'Assouan)
Lundi 20 Novembre 2023 (exceptionnellement, la séance aura lieu de 13h à 15h)
Rémy Cordonnier (Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer)
Le Bestiaire comme support d'un discours eschatologique, dans le ms. de Paris, BnF, lat. 14969, Bestiaire divin de Guillaume le clerc de Normandie
Lundi 18 décembre 2023
Mathilde Prévost (UMR 8167 – Orient&Méditerranée)
Antagonismes chez les animaux de l’Égypte ancienne : prédations et confrontations dans les représentations pharaoniques
Lundi 29 janvier 2024
Delphine Poinsot (Collège de France)
”And – which is more – you’ll be a Man, my son” – l’antagonisme homme/autre-que-humain dans la représentation de la masculinité en Iran dans l’Antiquité tardive
Lundi 26 février 2024
Olga Vassilieva-Codognet (EHESS)
Le combat de l'éléphant et du serpent dans l'iconographie médiévale
Lundi 25 mars 2024
Anca Dan (UMR 8546 – AOROC)
Les chasses d'Alexandre le Grand
Lundi 29 avril 2024
Véronique Vassal (ICP, UMR 7041 – ArScAn)
Les fauves dans la mosaïque gréco-romaines : proies et prédateurs
Lundi 06 mai 2024
Évelyne Prioux (UMR 7041 – ArScAn)
Des couples d'animaux ésopiques dans la glyptique romaine et sur les lampes romaines ?
Lundi 03 juin 2024
Zahra Hashemi (UMR 7041 – ArScAn)
La vie à travers les images: les représentations animalières sur les Bronzes du Luristan (Iran), III-Ier millénaire
The Horse, the Ass, and the Mule in Ancient Near Eastern Empires: From Neo-Assyrians to Sasanians, from the Mediterranean World to Central Asia
Actes du Colloque International de Paris. INHA, 12 Oct. & Domaine de Chantilly, 13 Oct. 2018
Édités par / Edited by Delphine Poinsot & Margaux Spruyt
Avec la collaboration de / With the collaboration of Kilian Moreau
Complete large pdf: https://drive.google.com/file/d/1MtHzsRnzxq_F4DMYZTEe6ixZdCHRa5Li/view
tenue à l'INHA (Paris)
le 18 mai 2018
https://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article3861
palais Nord de Ninive. Marquées par la violence de l’action, ces scènes cynégétiques donnent à voir des lions enragés, rugissant ou grondant, blessés de nombreuses flèches. Devant eux se tient le monarque, immanquablement impassible. Comment comprendre cette absence d’émotion humaine et le déplacement de l’expression des passions jusqu’à la figure animale ? La rencontre entre le roi et le lion semble ici se cristalliser autour d’un face-à-face qui, faisant tomber les masques, révèle les visages de deux égaux.
ABSTRACT
An animal face in Ashurbanipal’s reliefs (7th BC) ? Case study of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758).
Following the studies carried out by Pauline Albenda or Elena Cassin on the human-animal relationship through the figures of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), this study specifically questions the facial features of these two animals as well as that of the human face under the reign of Ashurbanipal (669-631/627 BC). The corpus of the study consists of the lion hunting scenes uncovered in rooms C, S and S1 of the Northern Palace of Nineveh. Marked by the action’s violence, these hunting scenes show enraged lions, roaring or rumbling, wounded by numerous arrows. In front of them stands the monarch, unmoved. How can we understand this absence of human emotion and the displacement of the expression of passions to the animal figure? The encounter between the king and the lion seems to be crystallized here around a face-to-face encounter that, by breaking down the masks, reveals the faces of two equals.
http://anthropozoologica.com/58/6
Accompagné tant par ses chevaux que par ses chiens, le souverain chasse et s’oppose à de nombreux animaux tels que les hémiones ou les cervidés. Les reliefs néo-assyriens nous documentent largement sur cette pratique développée au sein de l’empire.
La figuration de ces évènements cynégétiques présente un roi aux traits du visage fermés, marqué par un important stoïcisme : il contrôle parfaitement ses émotions. Les animaux apparaissent, quant à eux, en proie à leurs passions. La rage, la fureur, la détermination mais également l’effroi et la douleur se lisent parfaitement sur les traits de ces multiples bêtes. Un déplacement s’opère alors depuis la figure humaine vers celle des animaux, telle une anthropomorphisation de la figure animale. Il s’agit ici de tenter de comprendre l’existence même de ce transfert émotionnel mais également son impact sur la valeur discursive de l’image ainsi modifiée. Il convient en outre d’effectuer une étude comparative des émotions exprimées par les animaux représentés – domestiques et sauvages – mâles et femelles – afin de mieux percevoir les liens que les hommes entretenaient avec chacun d’entre eux. L’apport des sciences vétérinaires et éthologiques permet ici d’évaluer la véracité du rendu des affects animaliers.
Afin de respecter le temps imparti et pour assurer l’homogénéité du corpus, seuls les reliefs figurant des scènes de chasse issus des palais assyriens de Nimrud, Khorsabad et Ninive seront étudiés.
Chevaux affolés, chiens déterminés, lions enragés ou cervidés apeurés, tels sont les premiers qualificatifs que l’on pourrait donner aux animaux représentés dans les reliefs assyriens. Le roi, lui, depuis son char ou monté sur son destrier lancé à pleine vitesse, se mure dans une absence d’expression. Il guide pourtant l’action où seules les bêtes semblent s’émouvoir. Reste à savoir si ces passions sont bestiales ou si, éminemment humaines, elles ne révèlent pas toutes leurs forces grâce à ce déplacement vers la figure animale.
In order to carry out this project, a comparative analysis method has been designed, using tools developed by veterinarians to help understand the animal’s expression (EquiFACS). It brings into perspective photographs of actual horses taken during etiopathy sessions and the representations within the reliefs. The main idea is to compare images of horses in stressful or painful context to neo-Assyrian stallions depicted in violent scenes, where they might express the same feelings. This research enhances our perception of the observation quality of the Neo-Assyrian artists themselves.
For the present paper, only two reliefs from Ashurbanipal’s reign will be studied (BM 124858 and BM 124876). Now held in the British Museum, they bear specific representations of horses being harnessed, or in lion hunting scenes. Bulging eyes, ears pointed to the back, mouth wide open are signs expressing difficult emotions such as fear, distress or pain – emotions which can also be observed on real life horses. These characteristic signs reflect the subtlety and the ability of the Neo-Assyrian artists in their depictions of these animals – emblematic of the empire.
A la fois force de traction, mais aussi compagnon de route, les équidés aux côtés de l’armée semblent constamment présents à l’époque néo-assyrienne (IXe – VIe siècles avant notre ère). Les travaux archéologiques, philologiques ou encore iconographiques ont relevés la présence des équidés sans toutefois en faire un objet d’étude à part entière. Utilisés avant tout pour faciliter les déplacements de l’armée, l’analyse systématique des représentations d’équidés sur la route, se déplaçant jusqu’au champ de bataille, combattant et enfin rejoignant victorieusement la capitale de l’empire, permet de soulever de nouvelles questions. Le cheval, équidé le plus représenté, est-il constamment utilisé ? Qu’en est-il de l’âne ou de la mule ? Ces équidés sont-ils utilisés lors des combats ou simplement sur la route y menant ? L’étude des reliefs néo-assyriens, issus des palais royaux de Nimrud, Khorsabad et Ninive, figurant les équidés, sont porteurs d’éléments révélateurs de cette exploitation tout en constituant un corpus parfaitement homogène tant chronologiquement que géographiquement. S’il est aisé de constater des évolutions et des changements dans la fonction donnée à chacun de ces équidés à travers les différents règnes néo-assyriens, il convient de noter que leur présence est permanente. Capables de surmonter tous les obstacles naturels, steppes arides, fleuves torrentueux ou encore hautes montagnes, les équidés frappent la route de leur pieds assurés. Compagnons indéfectibles de l’armée, les équidés apparaissent comme des acteurs majeurs de la circulation des soldats, mais aussi des populations déplacées.
Disponible en ligne: https://books.openedition.org/psorbonne/89260
The Neo-Assyrian empire (9th-6th c. BCE) is driven by conquests. The army, which leads annual campaigns, has a constant need in equine resources. Victorious, the Assyrian kings have their exploits carved on reliefs initially installed within their royal palaces. These reliefs show numerous military and hunting scenes. Equids, among which horses, take part in these actions. Their representations show multiple specific details that appear to be either the fruit of iconographic conventions or witnesses of a naturalistic realism. The observation of reality linked to a comparative approach brings new elements and answers in order to highlight the intrinsic nature of carved details.
Cet événement scientifique avait pour objectif d’interroger les fonctions des équidés domestiques dans les empires de l’Orient ancien, notamment le rôle qu’ils ont pu jouer dans l’expansion territoriale par les guerres de conquêtes,dans les réseaux économiques et dans la construction étatique en permettant aux cours impériales de se déplacer au sein des territoires de l’empire.
Based on some Neo-Assyrian and Neo-Babylonian case studies, we propose an analysis of the facial features of lions to distinguish different states, emotions or attitudes. The aim of this paper is to question the muscular contractions visible on the lions' faces in the images and to compare them to the physical reality of the felines. This allows to question, on the one hand, the extent of naturalistic realism in these images, and, on the other hand, to identify the iconographic conventions. Thus, through the prism of leonine anatomy, we will question the iconographic choices that support representations of lions in an attempt to grasp the visual and narrative keys.
The lion hunting scenes from the reliefs of Ashurbanipal’s reign now held in the British Museum offer a precise corpus. Put into perspective with my previous research on the king's horses and the royal ideology in view of the gender studies allows bringing new light to the Neo-Assyrian empire’s conception of masculinity whilst better understanding the role played by animals in the reliefs. The king, first among men, has to face those who can help reinforce his legitimacy to rule by highlighting his royal and virile abilities: male lions, ferocious and muscular, symbols of unalterable masculine power.
Le but de ces journées d'études est de s'interroger sur les représentations et les utilisations de la figure du lion dans le pourtour méditerranéen entre le III e millénaire av. J-C. et l'Antiquité gréco-romaine. Largement utilisées dans l'art proche-oriental, grec ou romain, ces images de lion offrent un large ensemble documentaire, développé sur divers supports dont l'objectif varie. Aussi, il convient d'interroger non seulement l'iconographie de l'animal et ses différentes formes, mais aussi sa réalité biologique et biogéographique.
Séance introductive, Regards croisé sur l’iconographie animale
Mercredi 5 octobre
Laetitia Phiallon (Chercheuse associée à l’UMR 7041, ArScAn)
Réflexions sur les représentations animales dans les chasses mycéniennes : entre prestige, sacré et altérité
Mercredi 26 octobre
Béatrice Muller (CNRS, UMR 7041, ArScAn) et Margaux Spruyt (UMR 8167, Orient et Méditerranée)
Images animales au Proche-Orient : réflexion historiographique et méthodologique
Jeudi 10 novembre
Ludi Chazalon (Université de Nantes, UMR 6566, CReAAH)
Expressivité animale : quel rôle donner à leurs « mimiques » dans la narration iconographique attique des VIe et Ve s. av. n. e. ?
Mercredi 23 novembre
Christian Heck (Université de Lille, UMR 8529 IRHiS)
La chauve-souris dans l’Annonciation d’Aix : un être entre deux mondes
Mercredi 14 décembre
Arnaud Zucker (Université de Côte d’Azur, UMR 7264)
Pourquoi le poulpe ? La plastique sensible d’un animal iconique
Le but de ce séminaire est de réfléchir en commun sur les questions de méthode spécifiques que peut poser l’étude de l’iconographie animale ; ces questions de méthode se laisseront difficilement séparer de considérations historiographiques.
Les images d’animaux constituent un ample ensemble documentaire, présent sur différents supports et remplissant des fonctions multiples. Produites dans des contextes chronologiques et culturels variés, ces représentations ont été soumises à des lectures et à des analyses relevant de méthodes et de traditions d’étude différentes. Cette diversité d’approches s’explique également par le fait que les représentations animales peuvent être étudiées à partir d’horizons disciplinaires différents (histoire, histoire de l’art, philologie, anthropologie, archéologie et archéozoologie). Le but du séminaire est d’organiser le dialogue entre disciplines et spécialités d’étude autour de la figure de l’animal et des problèmes de représentation que ce dernier ne manque pas de poser.
Pour fournir un cadre sommaire à la discussion, on peut rappeler certaines des grandes questions qui sont liées à l’iconographie animale :
- représenter ou non les animaux : un choix culturel
- le statut anthropologique des images et des artefacts qui leur servent de support
- le choix des animaux représentés : composition du répertoire iconographique et sélection du bestiaire (la perspective peut être synchronique comme diachronique)
- la place de l’animal dans l’image : dans quel contexte et dans quel type d’image représente-t-on une figure animale ? quelle est la fonction de la figure animale dans l’image, quel est son statut ? est-elle reléguée au rang de motif, ou occupe-t-elle une place hiérarchiquement centrale ? est-il légitime d’isoler les représentations animales ? quelle est l’unité pertinente pour l’analyse iconographique ?
- les voies de la représentation des animaux : comment un animal est-il représenté ? quels sont les traits retenus qui permettent son identification, et à quel niveau taxonomique ? quelles sont les
habitudes et les conventions iconographiques de la représentation des animaux dans une société donnée, ou plus précisément sur tel ou tel objet, dans tel ou tel type de contexte ? quels sont les modèles, comment circulent-ils ? quelles sont les modes figuratives, comment évoluent-elles ? les animaux sont-ils représentés de façon « réaliste » et naturaliste ?
- est-il pertinent de concevoir un ou des outils collaboratifs entre disciplines et traditions d’étude pour aider à l’analyse des images d’animaux ? quelle forme pourraient prendre ces outils ?
Telles sont certaines des questions qui pourront être discutées à l’occasion de ce séminaire.
This seminar focuses on the differences, among ancient and modern authors, regarding the identification of certain animal species. Each session is dedicated to one or two specific cases. The idea is to work collectively on a particular species and trace its various identifications in antiquity and throughout the middle-ages as well as in modern studies. This is a diachronic and transcultural collaborative endeavour since the researchers involved in this seminar are specialists in visual and linguistic corpora in the Greek, Latin, Arabic, Persian and Sassanian worlds.