Mémoire de master 2 en anthropologie sociale et culturelle, 2020
Les relations entre les animaux de la mer et les humains ont été peu étudiées par le champ de l’a... more Les relations entre les animaux de la mer et les humains ont été peu étudiées par le champ de l’anthropologie de la nature, et plus rarement encore en Mélanésie. Ce mémoire propose des éléments d’ethnographie pour l’étude de ces relations, dans un contexte rural sur le littoral corallien d’une île mélanésienne : Lavongai (anciennement la Nouvelle-Hanovre). Il met en avant l’importance sociale, au sein de la relation de prédation que constitue la pêche, de formes codifiées de respect (vala dans la langue vernaculaire). Il met également l’accent sur le rôle de la magie et d’êtres surnaturels dans ce contexte. Enfin, il propose des outils d’analyse de ses relations fondés sur la biosémiotique.
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Relations between sea-dwelling animals and humans have seldom been studied in the context of anthropology of nature, even more so in Melanesia. This dissertation offers a measure of ethnographic data for the study of these relations, set in a rural context on the corral-fringed coats of the Melanesian island of Lavongai (previously called New Hanover). It highlights the social importance, within the predatory relationship that fishing constitutes, of codified forms of respect (vala, in the vernacular language). It also show the central role of magic and supernatural beings in this context. Finally, it offers conceptual tools for the analysis of this data, based on biosemiotics.
Mémoire de master 1 en anthropologie sociale et culturelle, ethnologie, 2019
À l’ère Anthropocène, l’étude anthropologique des relations interspécifiques permet de dépasser l... more À l’ère Anthropocène, l’étude anthropologique des relations interspécifiques permet de dépasser l’exceptionnalisme humain et la dichotomie nature/culture. Or, la faune maritime a reçu peu d’attention à cet égard, particulièrement en Mélanésie. Pourtant, des peuples y ont des interactions fréquentes avec des animaux tels que crocodiles des estuaires, requins, bonites ou tortues de mer. Ceux-ci s’inscrivent dans des systèmes sociaux, religieux et économiques complexes ; leurs relations aux humains soulèvent divers enjeux anthropologiques concernant la parenté, le prestige, les rapports aux ancêtres et êtres « surnaturels », et les valeurs. Ce mémoire propose plusieurs pistes pour une anthropologie maritime interspécifique de la Mélanésie : l’étude des taxonomies et des savoirs écologiques ; le questionnement des points de vue non-humains à l’aide des concepts d’Umwelt, d’affordance et d’agentivité ; et enfin la biosémiotique.
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In the Anthropocene, anthropological study of interspecies relations offers a means of transcending human exceptionalism and the nature/culture dichotomy. Marine fauna however, has received scant attention in this field, particularly in Melanesia, despite the fact that societies there have frequent contact with sea animals such as marine crocodiles, sharks, bonitos and sea turtles. These are integral parts of complex social, religious and economic systems, and their interactions with humans raise many anthropological issues related to kinship, prestige, ancestry, ‘super-natural’ beings, and values. This dissertation proposes several avenues for an interspecies maritime anthropology of Melanesia: studying ethnotaxonomy and ecological knowledge; exploring non-human points of view through concepts such as Umwelt, affordance and agency; and biosemiotics.
Mémoire de Licence 2 d'anthropologie sociale et culturelle, 2016
« La pratique de l’auto-stop appartient à la multiplicité des genres d’expériences pouvant être ... more « La pratique de l’auto-stop appartient à la multiplicité des genres d’expériences pouvant être traversés par une intentionnalité humaine, et en tant que telle, elle doit faire l’objet d’un questionnement ». Bien sûr, cette affirmation, énoncée ainsi par les philosophes Hervé Décaudin et Fabien Revard dans leur ouvrage <i>Tôt ou tard. Politique de l’auto-stop</i> [2011 : 18], ne peut que trouver un écho positif chez les anthropologues, habitués que sont ces derniers à devoir défendre la légitimité d’objets pouvant paraître à première vue ne pas mériter d’étude. Ce que nous proposons ici est de tenter de saisir quel peut être le bénéfice de l’étude de l’auto-stop pour l’anthropologie, non pas en affectant un rôle bien déterminé à chacune de ces deux entités – l’anthropologie d’un côté en discipline scientifique, l’auto-stop de l’autre en objet docile « posé sur une paillasse » [ibid. : 18] – mais en postulant une interaction, presque un échange de bons procédés, entre les deux.
Mémoire de Licence 3 d'anthropologie sociale et culturelle, 2017
L’objet du présent travail est de montrer en quoi le métier de gardien de troupeau, berger, façon... more L’objet du présent travail est de montrer en quoi le métier de gardien de troupeau, berger, façonne ceux qui l’exercent ; d’arriver à mettre en évidence qu’à force de « faire le berger », comme on le dit dans les Alpes du Sud, d’une certaine manière et non d’une autre, d’être exposé au milieu particulier dans lequel se déploie la garde, de côtoyer et d’interagir avec les animaux dont il se préoccupe, le gardien de troupeau devient berger, « est » berger. Il s’agit de montrer en quoi garder des brebis entraîne la constitution d’un ethos, d’une manière d’être, d’une vision du monde qui s’actualise dans des ressentis, des discours et des actes spécifiques. Nous démarrerons l’analyse à partir du point central de l’activité de garde : le rapport aux animaux. Nous aborderons ensuite le rôle du corps du berger dans son activité. Enfin nous nous intéresserons spécifiquement à quelques-uns des enjeux animant actuellement la profession.
On the shores of Lavongai Island (also known as New Hanover), in the Bismarck archipelago of Papu... more On the shores of Lavongai Island (also known as New Hanover), in the Bismarck archipelago of Papua New Guinea, interactions are taking place between various perceptions of marine life, in the context of climate change and coastal ecosystem degradation. The inhabitants of the island say that big fish are now hiding. They explain this by a lack of respect towards the reefs shown by some people, who disregard traditional social norms. Exogenous considerations on these matters also reach the island, highlighting the dangers of using toxic plants to catch fish, and the risks of Malthusian over-fishing. The two environmental NGOs that voice such concerns encourage locals to create marine protected areas. Based on three months of ethnographic fieldwork conducted in late 2019, this article focuses on the ‘frictions’ between these different points of view, and analyses how such frictions reconfigure or revalue various aspects of knowledge.
Sur le littoral de l’île de Lavongai (ou Nouvelle-Hanovre), dans l’archipel Bismarck en Papouasie... more Sur le littoral de l’île de Lavongai (ou Nouvelle-Hanovre), dans l’archipel Bismarck en Papouasie-Nouvelle-Guinée, on constate des interactions entre différents points de vue sur le vivant marin, dans un contexte de changement climatique et de dégradation des écosystèmes côtiers. Les habitants affirment que les gros poissons se cachent. Ils expliquent cela par le manque de respect que certains auraient envers les récifs, faisant fi des injonctions sociales traditionnelles. Des discours exogènes parviennent également sur l’île, mettant en avant les dangers des plantes ichtyotoxiques et de la pression de pêche malthusienne. Les ong environnementalistes qui portent ces discours préconisent de créer divers types d’aires marines protégées. À partir d’une enquête ethnographique de trois mois conduite fin 2019, cet article aborde les « frictions » entre ces différents points de vue, et analyse les recompositions et revalorisations de savoirs qu’elles engendrent.
L’ouvrage de Laurent Dousset, Pour une anthropologie de l’incertitude (2018), est ambitieux – aut... more L’ouvrage de Laurent Dousset, Pour une anthropologie de l’incertitude (2018), est ambitieux – autant par sa portée théorique que par le caractère ardu de son sujet – et s’appuie sur de riches travaux d’histoire et d’ethnographie réalisés par l’auteur en Australie et au Vanuatu. Comme le titre l’indique, l’auteur y défend l’importance et la fertilité d’une approche anthropologique de l’incertitude, qui selon lui, « est une aubaine pour le chercheur en sciences humaines et sociales » en ce qu’e...
Cette communication proposera une présentation préliminaire des données produites lors de deux en... more Cette communication proposera une présentation préliminaire des données produites lors de deux enquêtes de terrain réalisées en 2019 (3 mois), puis 2021-2022 (9 mois) sur l’île de Lavongai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’ethnographie en question porte principalement sur les relations entre les habitants de l’île et les êtres vivants du milieu marin. Je commencerai par évoquer la langue vernaculaire, le tungag, puis je décrirai brièvement les pratiques locales liées au cycle de vie, le système de parenté, la tenure foncière, ainsi que l’organisation clanique et lignagère de la société. Ces éléments du contexte ethnologique permettront de mieux appréhender la thématique des relations interspécifiques marines. À ce sujet, j’évoquerai les savoirs ethnobiologiques des Lavongai concernant les espèces aquatiques, je présenterai quelques éléments de la classification vernaculaire de ces êtres, ainsi que les techniques de pêche, notamment les méthodes de capture et diverses formes de rituels propitiatoires, utilisés à l’endroit des poissons et des poulpes. Le rôle que jouent, dans ces rituels, certaines espèces d’oiseaux vivant en mer et sur le littoral sera ainsi mis en évidence. En reliant cette observation au fait que les Lavongai associent chacun de leurs 12 clans matrilinéaires à un oiseau, il s’agira donc de renouveler la question : « why all these birds? », que formulait Radcliffe-Brown dès 1951 dans « The Comparative Method in Social Anthropology » (p. 17). Plus précisément : quelle importance les Lavongai accordent-ils à ces oiseaux ? Comment pensent-ils leur relation aux oiseaux, notamment ceux auxquels sont associés les clans ? Quel rôle les oiseaux jouent-ils dans leurs interactions avec les animaux aquatiques ?
Mémoire de master 2 en anthropologie sociale et culturelle, 2020
Les relations entre les animaux de la mer et les humains ont été peu étudiées par le champ de l’a... more Les relations entre les animaux de la mer et les humains ont été peu étudiées par le champ de l’anthropologie de la nature, et plus rarement encore en Mélanésie. Ce mémoire propose des éléments d’ethnographie pour l’étude de ces relations, dans un contexte rural sur le littoral corallien d’une île mélanésienne : Lavongai (anciennement la Nouvelle-Hanovre). Il met en avant l’importance sociale, au sein de la relation de prédation que constitue la pêche, de formes codifiées de respect (vala dans la langue vernaculaire). Il met également l’accent sur le rôle de la magie et d’êtres surnaturels dans ce contexte. Enfin, il propose des outils d’analyse de ses relations fondés sur la biosémiotique.
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Relations between sea-dwelling animals and humans have seldom been studied in the context of anthropology of nature, even more so in Melanesia. This dissertation offers a measure of ethnographic data for the study of these relations, set in a rural context on the corral-fringed coats of the Melanesian island of Lavongai (previously called New Hanover). It highlights the social importance, within the predatory relationship that fishing constitutes, of codified forms of respect (vala, in the vernacular language). It also show the central role of magic and supernatural beings in this context. Finally, it offers conceptual tools for the analysis of this data, based on biosemiotics.
Mémoire de master 1 en anthropologie sociale et culturelle, ethnologie, 2019
À l’ère Anthropocène, l’étude anthropologique des relations interspécifiques permet de dépasser l... more À l’ère Anthropocène, l’étude anthropologique des relations interspécifiques permet de dépasser l’exceptionnalisme humain et la dichotomie nature/culture. Or, la faune maritime a reçu peu d’attention à cet égard, particulièrement en Mélanésie. Pourtant, des peuples y ont des interactions fréquentes avec des animaux tels que crocodiles des estuaires, requins, bonites ou tortues de mer. Ceux-ci s’inscrivent dans des systèmes sociaux, religieux et économiques complexes ; leurs relations aux humains soulèvent divers enjeux anthropologiques concernant la parenté, le prestige, les rapports aux ancêtres et êtres « surnaturels », et les valeurs. Ce mémoire propose plusieurs pistes pour une anthropologie maritime interspécifique de la Mélanésie : l’étude des taxonomies et des savoirs écologiques ; le questionnement des points de vue non-humains à l’aide des concepts d’Umwelt, d’affordance et d’agentivité ; et enfin la biosémiotique.
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In the Anthropocene, anthropological study of interspecies relations offers a means of transcending human exceptionalism and the nature/culture dichotomy. Marine fauna however, has received scant attention in this field, particularly in Melanesia, despite the fact that societies there have frequent contact with sea animals such as marine crocodiles, sharks, bonitos and sea turtles. These are integral parts of complex social, religious and economic systems, and their interactions with humans raise many anthropological issues related to kinship, prestige, ancestry, ‘super-natural’ beings, and values. This dissertation proposes several avenues for an interspecies maritime anthropology of Melanesia: studying ethnotaxonomy and ecological knowledge; exploring non-human points of view through concepts such as Umwelt, affordance and agency; and biosemiotics.
Mémoire de Licence 2 d'anthropologie sociale et culturelle, 2016
« La pratique de l’auto-stop appartient à la multiplicité des genres d’expériences pouvant être ... more « La pratique de l’auto-stop appartient à la multiplicité des genres d’expériences pouvant être traversés par une intentionnalité humaine, et en tant que telle, elle doit faire l’objet d’un questionnement ». Bien sûr, cette affirmation, énoncée ainsi par les philosophes Hervé Décaudin et Fabien Revard dans leur ouvrage <i>Tôt ou tard. Politique de l’auto-stop</i> [2011 : 18], ne peut que trouver un écho positif chez les anthropologues, habitués que sont ces derniers à devoir défendre la légitimité d’objets pouvant paraître à première vue ne pas mériter d’étude. Ce que nous proposons ici est de tenter de saisir quel peut être le bénéfice de l’étude de l’auto-stop pour l’anthropologie, non pas en affectant un rôle bien déterminé à chacune de ces deux entités – l’anthropologie d’un côté en discipline scientifique, l’auto-stop de l’autre en objet docile « posé sur une paillasse » [ibid. : 18] – mais en postulant une interaction, presque un échange de bons procédés, entre les deux.
Mémoire de Licence 3 d'anthropologie sociale et culturelle, 2017
L’objet du présent travail est de montrer en quoi le métier de gardien de troupeau, berger, façon... more L’objet du présent travail est de montrer en quoi le métier de gardien de troupeau, berger, façonne ceux qui l’exercent ; d’arriver à mettre en évidence qu’à force de « faire le berger », comme on le dit dans les Alpes du Sud, d’une certaine manière et non d’une autre, d’être exposé au milieu particulier dans lequel se déploie la garde, de côtoyer et d’interagir avec les animaux dont il se préoccupe, le gardien de troupeau devient berger, « est » berger. Il s’agit de montrer en quoi garder des brebis entraîne la constitution d’un ethos, d’une manière d’être, d’une vision du monde qui s’actualise dans des ressentis, des discours et des actes spécifiques. Nous démarrerons l’analyse à partir du point central de l’activité de garde : le rapport aux animaux. Nous aborderons ensuite le rôle du corps du berger dans son activité. Enfin nous nous intéresserons spécifiquement à quelques-uns des enjeux animant actuellement la profession.
On the shores of Lavongai Island (also known as New Hanover), in the Bismarck archipelago of Papu... more On the shores of Lavongai Island (also known as New Hanover), in the Bismarck archipelago of Papua New Guinea, interactions are taking place between various perceptions of marine life, in the context of climate change and coastal ecosystem degradation. The inhabitants of the island say that big fish are now hiding. They explain this by a lack of respect towards the reefs shown by some people, who disregard traditional social norms. Exogenous considerations on these matters also reach the island, highlighting the dangers of using toxic plants to catch fish, and the risks of Malthusian over-fishing. The two environmental NGOs that voice such concerns encourage locals to create marine protected areas. Based on three months of ethnographic fieldwork conducted in late 2019, this article focuses on the ‘frictions’ between these different points of view, and analyses how such frictions reconfigure or revalue various aspects of knowledge.
Sur le littoral de l’île de Lavongai (ou Nouvelle-Hanovre), dans l’archipel Bismarck en Papouasie... more Sur le littoral de l’île de Lavongai (ou Nouvelle-Hanovre), dans l’archipel Bismarck en Papouasie-Nouvelle-Guinée, on constate des interactions entre différents points de vue sur le vivant marin, dans un contexte de changement climatique et de dégradation des écosystèmes côtiers. Les habitants affirment que les gros poissons se cachent. Ils expliquent cela par le manque de respect que certains auraient envers les récifs, faisant fi des injonctions sociales traditionnelles. Des discours exogènes parviennent également sur l’île, mettant en avant les dangers des plantes ichtyotoxiques et de la pression de pêche malthusienne. Les ong environnementalistes qui portent ces discours préconisent de créer divers types d’aires marines protégées. À partir d’une enquête ethnographique de trois mois conduite fin 2019, cet article aborde les « frictions » entre ces différents points de vue, et analyse les recompositions et revalorisations de savoirs qu’elles engendrent.
L’ouvrage de Laurent Dousset, Pour une anthropologie de l’incertitude (2018), est ambitieux – aut... more L’ouvrage de Laurent Dousset, Pour une anthropologie de l’incertitude (2018), est ambitieux – autant par sa portée théorique que par le caractère ardu de son sujet – et s’appuie sur de riches travaux d’histoire et d’ethnographie réalisés par l’auteur en Australie et au Vanuatu. Comme le titre l’indique, l’auteur y défend l’importance et la fertilité d’une approche anthropologique de l’incertitude, qui selon lui, « est une aubaine pour le chercheur en sciences humaines et sociales » en ce qu’e...
Cette communication proposera une présentation préliminaire des données produites lors de deux en... more Cette communication proposera une présentation préliminaire des données produites lors de deux enquêtes de terrain réalisées en 2019 (3 mois), puis 2021-2022 (9 mois) sur l’île de Lavongai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’ethnographie en question porte principalement sur les relations entre les habitants de l’île et les êtres vivants du milieu marin. Je commencerai par évoquer la langue vernaculaire, le tungag, puis je décrirai brièvement les pratiques locales liées au cycle de vie, le système de parenté, la tenure foncière, ainsi que l’organisation clanique et lignagère de la société. Ces éléments du contexte ethnologique permettront de mieux appréhender la thématique des relations interspécifiques marines. À ce sujet, j’évoquerai les savoirs ethnobiologiques des Lavongai concernant les espèces aquatiques, je présenterai quelques éléments de la classification vernaculaire de ces êtres, ainsi que les techniques de pêche, notamment les méthodes de capture et diverses formes de rituels propitiatoires, utilisés à l’endroit des poissons et des poulpes. Le rôle que jouent, dans ces rituels, certaines espèces d’oiseaux vivant en mer et sur le littoral sera ainsi mis en évidence. En reliant cette observation au fait que les Lavongai associent chacun de leurs 12 clans matrilinéaires à un oiseau, il s’agira donc de renouveler la question : « why all these birds? », que formulait Radcliffe-Brown dès 1951 dans « The Comparative Method in Social Anthropology » (p. 17). Plus précisément : quelle importance les Lavongai accordent-ils à ces oiseaux ? Comment pensent-ils leur relation aux oiseaux, notamment ceux auxquels sont associés les clans ? Quel rôle les oiseaux jouent-ils dans leurs interactions avec les animaux aquatiques ?
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Anthropologie
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Relations between sea-dwelling animals and humans have seldom been studied in the context of anthropology of nature, even more so in Melanesia. This dissertation offers a measure of ethnographic data for the study of these relations, set in a rural context on the corral-fringed coats of the Melanesian island of Lavongai (previously called New Hanover). It highlights the social importance, within the predatory relationship that fishing constitutes, of codified forms of respect (vala, in the vernacular language). It also show the central role of magic and supernatural beings in this context. Finally, it offers conceptual tools for the analysis of this data, based on biosemiotics.
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In the Anthropocene, anthropological study of interspecies relations offers a means of transcending human exceptionalism and the nature/culture dichotomy. Marine fauna however, has received scant attention in this field, particularly in Melanesia, despite the fact that societies there have frequent contact with sea animals such as marine crocodiles, sharks, bonitos and sea turtles. These are integral parts of complex social, religious and economic systems, and their interactions with humans raise many anthropological issues related to kinship, prestige, ancestry, ‘super-natural’ beings, and values. This dissertation proposes several avenues for an interspecies maritime anthropology of Melanesia: studying ethnotaxonomy and ecological knowledge; exploring non-human points of view through concepts such as Umwelt, affordance and agency; and biosemiotics.
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Relations between sea-dwelling animals and humans have seldom been studied in the context of anthropology of nature, even more so in Melanesia. This dissertation offers a measure of ethnographic data for the study of these relations, set in a rural context on the corral-fringed coats of the Melanesian island of Lavongai (previously called New Hanover). It highlights the social importance, within the predatory relationship that fishing constitutes, of codified forms of respect (vala, in the vernacular language). It also show the central role of magic and supernatural beings in this context. Finally, it offers conceptual tools for the analysis of this data, based on biosemiotics.
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In the Anthropocene, anthropological study of interspecies relations offers a means of transcending human exceptionalism and the nature/culture dichotomy. Marine fauna however, has received scant attention in this field, particularly in Melanesia, despite the fact that societies there have frequent contact with sea animals such as marine crocodiles, sharks, bonitos and sea turtles. These are integral parts of complex social, religious and economic systems, and their interactions with humans raise many anthropological issues related to kinship, prestige, ancestry, ‘super-natural’ beings, and values. This dissertation proposes several avenues for an interspecies maritime anthropology of Melanesia: studying ethnotaxonomy and ecological knowledge; exploring non-human points of view through concepts such as Umwelt, affordance and agency; and biosemiotics.