Papers by Patrick Ringgenberg
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Dialogues between Media, 2021
Le courant de pensée métaphysique et universaliste initié par René Guénon (1886-1951) a influencé... more Le courant de pensée métaphysique et universaliste initié par René Guénon (1886-1951) a influencé, jusqu’à nos jours, plusieurs penseurs, qui ont postulé l’idée d’un art traditionnel, fondé sur une tradition symbolique, une esthétique canonique et une créativité ritualisée et initiatique. Le Français Luc Benoist (1893-1980), ancien conservateur du musée des Beaux-Arts de Nantes, synthétisa une vision guénonienne de l’art dans les années 1930, et le Cinghalais Ananda K. Coomaraswamy (1877-1947), conservateur dans les années 1930-1940 au Musée des Beaux-Arts de Boston, associa étroitement, dans une perspective philosophique, l’art, le symbolisme et la métaphysique. À leur suite, deux auteurs majeurs ont poursuivi, étendu ou refondé une « pensée traditionnelle » sur l’art. Fondateur et maître d’une confrérie soufie en Europe, Frithjof Schuon (1907-1998) a publié une œuvre importante de spiritualité et de métaphysique, et se consacra également à la poésie et à la peinture, dans laquelle il a surtout illustré des thèmes relatifs aux Indiens d’Amérique du Nord et à l’idée d’une Féminité céleste et universelle. Initié au soufisme et grand connaisseur du Maroc, Titus Burckhardt (1908-1984) écrivit sur les « principes et méthodes de l’art sacré » ainsi que sur l’art islamique, influençant dans les années 1970 plusieurs travaux dédiés à une interprétation soufie et philosophique de l’architecture, de la calligraphie et des décors islamiques. Diversement influencés par le romantisme et le postimpressionnisme, comme par l’orientalisme et les courants ésotériques du XIXe et du début du XXe siècle, ces auteurs sont plus ou moins isolés dans le panorama contemporain des idées, bien qu’ils aient eu une influence souterraine considérable sur nombre d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes, de René Daumal à Raymond Queneau, d’André Breton à John Tavener, d’Albert Gleizes à Maurice Béjart. Plusieurs de leurs thèses – sur le symbolisme des arts prémodernes, l’interprétation soufie des arts islamiques ou la critique spirituelle de l’art post-médiéval – se trouvent également au cœur des débats contemporains sur le dialogue / conflit des civilisations, l’herméneutique des arts, la fonction de l’esthétique, le contenu du symbole, le regard sur l’Autre. Jusqu’à présent, les théories traditionalistes de l’art n’avaient fait l’objet que d’études fragmentaires et dispersées : le présent ouvrage comble une lacune, en offrant un panorama critique complet des théories traditionnelles de l’art, des thèses de René Guénon aux métaphysiciens de l’art islamique, d’Ananda K. Coomaraswamy, pionnier reconnu des études indiennes, aux peintures et poèmes de Frithjof Schuon.
L'univers symbolique des arts islamiques, Paris, L’Harmattan, 2009
La signification des arts islamiques fait l’objet de débats depuis plusieurs décennies : les déco... more La signification des arts islamiques fait l’objet de débats depuis plusieurs décennies : les décors végétaux et géométriques, l’architecture des mosquées, l’esthétique non naturaliste de la peinture sont-ils porteurs d’un sens symbolique, ou, au contraire, répondent-ils surtout à une esthétique d’agrément ou à un souci fonctionnel ? Œuvre de synthèse et de prospection, ce livre tente de renouveler la question du sens et de l’interprétation des arts islamiques, en conjuguant et en croisant plusieurs perspectives, et en intégrant la problématique des expressions artistiques dans le cadre plus vaste des conceptions religieuses, mystiques et symboliques du monde musulman. Plusieurs constats nourrissent sa démarche. D’abord, la diversité des arts de l’Islam, de l’Espagne à l’Inde du Nord, est irréductible à une analyse uniforme et à une signification invariable, mais des éléments récurrents (calligraphie, décor non figuratif, jardin, salle à coupole, etc.) peuvent témoigner de visions et...
Cet article s’interesse a la maniere dont les auteurs des romans du Graal ont parle de leurs prop... more Cet article s’interesse a la maniere dont les auteurs des romans du Graal ont parle de leurs propres œuvres, evoquant des livres inspires, destines a agir ethiquement et spirituellement sur qui les entendaient lire. Les auteurs soutiennent ici que ces propos, generalement consideres comme de simples artifices rhetoriques, peuvent reveler ou au moins temoigner d’une philosophie du livre et d’une spiritualite de la lecture, ayant pour vocation d’agir sur l’âme des lecteurs et auditeurs, et s’inscrivant profondement dans la culture theologique et religieuse medievale.
Le courant de pensée métaphysique et universaliste initié par René Guénon (1886-1951) a influencé... more Le courant de pensée métaphysique et universaliste initié par René Guénon (1886-1951) a influencé, jusqu’à nos jours, plusieurs penseurs, qui ont postulé l’idée d’un art traditionnel, fondé sur une tradition symbolique, une esthétique canonique et une créativité ritualisée et initiatique. Le Français Luc Benoist (1893-1980), ancien conservateur du musée des Beaux-Arts de Nantes, synthétisa une vision guénonienne de l’art dans les années 1930, et le Cinghalais Ananda K. Coomaraswamy (1877-1947), conservateur dans les années 1930-1940 au Musée des Beaux-Arts de Boston, associa étroitement, dans une perspective philosophique, l’art, le symbolisme et la métaphysique. À leur suite, deux auteurs majeurs ont poursuivi, étendu ou refondé une « pensée traditionnelle » sur l’art. Fondateur et maître d’une confrérie soufie en Europe, Frithjof Schuon (1907-1998) a publié une œuvre importante de spiritualité et de métaphysique, et se consacra également à la poésie et à la peinture, dans laquelle il a surtout illustré des thèmes relatifs aux Indiens d’Amérique du Nord et à l’idée d’une Féminité céleste et universelle. Initié au soufisme et grand connaisseur du Maroc, Titus Burckhardt (1908-1984) écrivit sur les « principes et méthodes de l’art sacré » ainsi que sur l’art islamique, influençant dans les années 1970 plusieurs travaux dédiés à une interprétation soufie et philosophique de l’architecture, de la calligraphie et des décors islamiques. Diversement influencés par le romantisme et le postimpressionnisme, comme par l’orientalisme et les courants ésotériques du XIXe et du début du XXe siècle, ces auteurs sont plus ou moins isolés dans le panorama contemporain des idées, bien qu’ils aient eu une influence souterraine considérable sur nombre d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes, de René Daumal à Raymond Queneau, d’André Breton à John Tavener, d’Albert Gleizes à Maurice Béjart. Plusieurs de leurs thèses – sur le symbolisme des arts prémodernes, l’interprétation soufie des arts islamiques ou la critique spirituelle de l’art post-médiéval – se trouvent également au cœur des débats contemporains sur le dialogue / conflit des civilisations, l’herméneutique des arts, la fonction de l’esthétique, le contenu du symbole, le regard sur l’Autre. Jusqu’à présent, les théories traditionalistes de l’art n’avaient fait l’objet que d’études fragmentaires et dispersées : le présent ouvrage comble une lacune, en offrant un panorama critique complet des théories traditionnelles de l’art, des thèses de René Guénon aux métaphysiciens de l’art islamique, d’Ananda K. Coomaraswamy, pionnier reconnu des études indiennes, aux peintures et poèmes de Frithjof Schuon.
La signification des arts islamiques fait l’objet de débats depuis plusieurs décennies : les déco... more La signification des arts islamiques fait l’objet de débats depuis plusieurs décennies : les décors végétaux et géométriques, l’architecture des mosquées, l’esthétique non naturaliste de la peinture sont-ils porteurs d’un sens symbolique, ou, au contraire, répondent-ils surtout à une esthétique d’agrément ou à un souci fonctionnel ? Œuvre de synthèse et de prospection, ce livre tente de renouveler la question du sens et de l’interprétation des arts islamiques, en conjuguant et en croisant plusieurs perspectives, et en intégrant la problématique des expressions artistiques dans le cadre plus vaste des conceptions religieuses, mystiques et symboliques du monde musulman. Plusieurs constats nourrissent sa démarche. D’abord, la diversité des arts de l’Islam, de l’Espagne à l’Inde du Nord, est irréductible à une analyse uniforme et à une signification invariable, mais des éléments récurrents (calligraphie, décor non figuratif, jardin, salle à coupole, etc.) peuvent témoigner de visions et d’intentions analogues ou convergentes. Ensuite, les arts nés en terres d’Islam, différemment selon les temps et les lieux, ont employé des formes qui sont aussi, explicitement ou non, des figures symboliques potentielles : la salle à coupole est une synthèse du ciel et de la terre, la flore des décors peut renvoyer à la terre comme au paradis, la géométrie peut être aussi une pratique « platonicienne ». Enfin, le ou les sens des arts islamiques ne se trouvent pas seulement dans la signification documentée d’une œuvre ou d’une esthétique données, ils peuvent aussi résider dans la richesse d’un regard herméneutique et dans le miroir de la vie, des rites et des idées du monde musulman. C’est ce que ce livre aimerait montrer, au long d’un parcours menant des fondements de l’art (le symbole, la beauté, la création artisanale et artistique), à la symbolique potentielle des formes et des rythmes, en passant par la calligraphie, la poésie mystique persane, la musique, les représentations de l’homme et de la nature, l’architecture des villes, des mosquées, des palais et des tombeaux.
Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, 2010
René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998... more René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998), ont profondément rénové l’idée d’une unité essentielle des religions de l’humanité : le premier en parlant d’une Tradition primordiale, dont toutes les traditions spirituelles seraient historiquement dérivées, le second en proposant, sous le nom de sophia perennis, une forme de clef universelle de métaphysique et de spiritualité. À la différence de nombreux courants philosophiques, occultistes ou néospiritualistes, né entre la Renaissance et le début du XXe siècle, ces deux auteurs ont par ailleurs conçu leur universalisme au sein d’une vision métaphysique rigoureuse, qui a entièrement renouvelé la perception des religions, du symbolisme, de la spiritualité et de l’initiation, de l’histoire et des civilisations. La force de leur message a influencé plus ou moins profondément plusieurs générations de lecteurs, et a donné naissance à une pensée dite « traditionnelle », parfois appelée «...
Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, 2010
René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998... more René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998), ont profondément rénové l’idée d’une unité essentielle des religions de l’humanité : le premier en parlant d’une Tradition primordiale, dont toutes les traditions spirituelles seraient historiquement dérivées, le second en proposant, sous le nom de sophia perennis, une forme de clef universelle de métaphysique et de spiritualité. À la différence de nombreux courants philosophiques, occultistes ou néospiritualistes, né entre la Renaissance et le début du XXe siècle, ces deux auteurs ont par ailleurs conçu leur universalisme au sein d’une vision métaphysique rigoureuse, qui a entièrement renouvelé la perception des religions, du symbolisme, de la spiritualité et de l’initiation, de l’histoire et des civilisations. La force de leur message a influencé plus ou moins profondément plusieurs générations de lecteurs, et a donné naissance à une pensée dite « traditionnelle », parfois appelée «...
René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998... more René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998), ont profondément rénové l’idée d’une unité essentielle des religions de l’humanité : le premier en parlant d’une Tradition primordiale, dont toutes les traditions spirituelles seraient historiquement dérivées, le second en proposant, sous le nom de sophia perennis, une forme de clef universelle de métaphysique et de spiritualité. À la différence de nombreux courants philosophiques, occultistes ou néospiritualistes, né entre la Renaissance et le début du XXe siècle, ces deux auteurs ont par ailleurs conçu leur universalisme au sein d’une vision métaphysique rigoureuse, qui a entièrement renouvelé la perception des religions, du symbolisme, de la spiritualité et de l’initiation, de l’histoire et des civilisations. La force de leur message a influencé plus ou moins profondément plusieurs générations de lecteurs, et a donné naissance à une pensée dite « traditionnelle », parfois appelée « perennialism » dans le monde anglo-saxon. Or, les thèses universalistes de ces auteurs, qui ont semblé à beaucoup apporter une solution définitive au problème de la diversité et de l’unité des religions, ont été peu discutées, même dans les milieux universitaires. La présente étude aimerait pallier ce manque, en présentant de manière détaillée les pensées respectives de Guénon et de Schuon, avec leurs points communs et leurs différences, et en dressant surtout un bilan critique de leur universalisme, avec ses problématiques, ses limites et ses enjeux.
René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998... more René Guénon (1886-1951), et l’un de ses héritiers les plus importants, Frithjof Schuon (1907-1998), ont profondément rénové l’idée d’une unité essentielle des religions de l’humanité : le premier en parlant d’une Tradition primordiale, dont toutes les traditions spirituelles seraient historiquement dérivées, le second en proposant, sous le nom de sophia perennis, une forme de clef universelle de métaphysique et de spiritualité. À la différence de nombreux courants philosophiques, occultistes ou néospiritualistes, né entre la Renaissance et le début du XXe siècle, ces deux auteurs ont par ailleurs conçu leur universalisme au sein d’une vision métaphysique rigoureuse, qui a entièrement renouvelé la perception des religions, du symbolisme, de la spiritualité et de l’initiation, de l’histoire et des civilisations. La force de leur message a influencé plus ou moins profondément plusieurs générations de lecteurs, et a donné naissance à une pensée dite « traditionnelle », parfois appelée « perennialism » dans le monde anglo-saxon. Or, les thèses universalistes de ces auteurs, qui ont semblé à beaucoup apporter une solution définitive au problème de la diversité et de l’unité des religions, ont été peu discutées, même dans les milieux universitaires. La présente étude aimerait pallier ce manque, en présentant de manière détaillée les pensées respectives de Guénon et de Schuon, avec leurs points communs et leurs différences, et en dressant surtout un bilan critique de leur universalisme, avec ses problématiques, ses limites et ses enjeux.
Meysam Jalali (ed.), Architectural Decoration of Imam Reza's Shrine, 2018
Studia Iranica, 46, 1, pp. 107-123, 2017
Cet article dresse un bilan des témoignages des voyageurs européens (militaires, diplomates ou éc... more Cet article dresse un bilan des témoignages des voyageurs européens (militaires, diplomates ou écrivains), anglophones pour la plupart, qui, dans leurs récits, ont évoqué Mashhad, cité de pèlerinage du Khorâsân iranien accueillant la tombe du VIIIe Imam chiite, ‘Alî al-Rezâ. Embrassant la fourchette 1404-1907, il se concentre en particulier sur les témoignages du XIXe siècle, en relevant à la fois les qualités et la pertinence des témoignages relativement à tel sujet, et leurs limites historiques, littéraires et subjectives. Il ressort que, en dépit de leur vision nécessairement fragmentaire et contextuelle, leurs descriptions de la ville et de ses activités fournissent des informations précieuses, souvent circonstanciées et détaillées, également évocatrices et stimulantes.
S.M.V. Mousavi Jazayeri, Early Arabic Kufic Calligraphy of Mousavi Jazayeri: Juzu’ ‘Amma (30), CreateSpace Independent Publishing Platform, 2016
Features, Characteristics and Cultural and Economic Contribution of Arts and Handicrafts [Proceedings of Tehran-Tabriz International Congress on Features, Characteristics and Cultural and Economic Contribution of Arts and Handicrafts, Tehran and Tabriz on 5-9 May 2013], Istanbul, pp. 289-298, 2014
S. M. V. Mousavi Jazayeri et al., Kufic Inscriptions of the Historic Grand Mosque of Shoushtar, New York / Ulm, Blautopf, pp. 24-58, 2015
Philippe Faure (éd.), René Guénon. L’appel de la sagesse primordiale, Paris, Cerf, pp. 365-384, 2015
Maître spirituel, métaphysicien, peintre et poète, Frithjof Schuon (1907-1998) est un héritier ma... more Maître spirituel, métaphysicien, peintre et poète, Frithjof Schuon (1907-1998) est un héritier majeur et essentiel de René Guénon. Du métaphysicien français, il va reprendre les thèses cardinales sur les traditions, l’ésotérisme, la connaissance métaphysique, le symbolisme ou la vision cyclique de l’histoire, mais dans une dialectique qui lui sera propre, et qui saura, dès les années 1950, trouver son langage, son argumentaire et son envergure propres. S’il va reprendre la conception guénonienne d’une tradition primordiale, Schuon va également et surtout proposer une approche nouvelle et originale de l’universalisme, volontiers appelée « perennialism » dans le monde anglo-saxon. Cet article examine les enjeux et problématiques croisés de ces deux conceptions de l'universalisme.
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Ces études critiques entendent rendre justice à ce courant de pensée en offrant une vision neuve et originale d’un mouvement dans son histoire, qu’il s’agisse des réceptions en Italie et en Allemagne, d’héritages (de Guénon aux post-traditionalistes, via les Amérindiens) et des limites du comparatisme interreligieux comme de l’unité des religions.
Chapitre du livre "Les expériences de mort imminente" (2021), consacré à la question de l'immatérialité du monde et du corps vécus et ressentis par les témoins d'expérience de mort imminente, et à la manière dont des philosophies Chapitre du livre Les expériences de mort imminente (2021), consacré à la question de l'immatérialité du monde et du corps vécus et ressentis par les témoins d'expérience de mort imminente, et à la manière dont philosophies prémodernes et les religions ont évoqué un monde surnaturel dépourvu de matérialité
Chapitre du livre "Les expériences de mort imminente" (2021), consacré aux relations entre les arts et la mort et l'au-delà, et à l'éclairage que certains récits d'expériences de mort imminente peuvent apporter aux arts et à la question du symbolisme.
le roi Mohammad-Rezâ Pahlavi, et installe une République islamique
d’Iran. Depuis cette révolution à l’onde de choc internationale, ce pays
que l’Occident appela la « Perse » est enveloppé de préjugés, « dictature
de mollâs » ou « État voyou », avivés par la prise d’otages de l’ambassade
américaine de Téhéran, la guerre Iran-Irak (1980-1988), la menace de la
bombe nucléaire iranienne. Alors que depuis des décennies une abondante
littérature scientifique a éclairé la complexité iranienne, l’Iran demeure le
plus méconnu des pays médiatisés.
Ce livre n’est pas un ouvrage spécialisé de plus sur un pays au carrefour
de l’Orient et de l’Occident, héritier d’une civilisation millénaire, modelé
depuis des siècles par une triple identité (iranienne, musulmane chiite,
occidentale). Embrassant la géopolitique et l’histoire, la culture et la politique, les questions de l’orientalisme et de l’occidentalisme, il propose des clés multiples pour penser l’Iran contemporain et repenser la relation que l’Occident a et peut avoir avec lui.
Comment l’Iran est-il devenu l’Iran, pourquoi l’Iran demeure-t-il incompris
ou ignoré, quelles sont les lignes de force qui construisent la
politique, la culture, la spiritualité et la société iraniennes ? Pour répondre
à ces questions, le livre prend le parti d’une approche transversale et pluridisciplinaire.
De l’histoire chiite aux principes politiques, de la sociabilité
iranienne au poète Hâfez, du martyrisme au hidjab, le livre explore les
facettes d’une société plus multidimensionnelle que paradoxale et d’un
État-nation aux modernités plurielles, à la fois impérial et religieux.
Ce livre n’est pas un guide du musée ni un catalogue des œuvres, mais un autre usage du musée : compagnon pour visiter autrement, il est aussi un recueil pour admirer sans visiter, une réflexion en images, une entrée dans les esthétiques persanes, un tracé photographique, une coïncidence poétique.
Ce livre n’est pas un guide du musée ni un catalogue des œuvres, mais un autre usage du musée : compagnon pour visiter autrement, il est aussi un recueil pour admirer sans visiter, une réflexion en images, une entrée dans les esthétiques persanes, un tracé photographique, une coïncidence poétique.
Diversement influencés par le romantisme et le postimpressionnisme, comme par l’orientalisme et les courants ésotériques du XIXe et du début du XXe siècle, ces auteurs sont plus ou moins isolés dans le panorama contemporain des idées, bien qu’ils aient eu une influence souterraine considérable sur nombre d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes, de René Daumal à Raymond Queneau, d’André Breton à John Tavener, d’Albert Gleizes à Maurice Béjart. Plusieurs de leurs thèses – sur le symbolisme des arts prémodernes, l’interprétation soufie des arts islamiques ou la critique spirituelle de l’art post-médiéval – se trouvent également au cœur des débats contemporains sur le dialogue / conflit des civilisations, l’herméneutique des arts, la fonction de l’esthétique, le contenu du symbole, le regard sur l’Autre. Jusqu’à présent, les théories traditionalistes de l’art n’avaient fait l’objet que d’études fragmentaires et dispersées : le présent ouvrage comble une lacune, en offrant un panorama critique complet des théories traditionnelles de l’art, des thèses de René Guénon aux métaphysiciens de l’art islamique, d’Ananda K. Coomaraswamy, pionnier reconnu des études indiennes, aux peintures et poèmes de Frithjof Schuon.
Œuvre de synthèse et de prospection, ce livre tente de renouveler la question du sens et de l’interprétation des arts islamiques, en conjuguant et en croisant plusieurs perspectives, et en intégrant la problématique des expressions artistiques dans le cadre plus vaste des conceptions religieuses, mystiques et symboliques du monde musulman. Plusieurs constats nourrissent sa démarche.
D’abord, la diversité des arts de l’Islam, de l’Espagne à l’Inde du Nord, est irréductible à une analyse uniforme et à une signification invariable, mais des éléments récurrents (calligraphie, décor non figuratif, jardin, salle à coupole, etc.) peuvent témoigner de visions et d’intentions analogues ou convergentes.
Ensuite, les arts nés en terres d’Islam, différemment selon les temps et les lieux, ont employé des formes qui sont aussi, explicitement ou non, des figures symboliques potentielles : la salle à coupole est une synthèse du ciel et de la terre, la flore des décors peut renvoyer à la terre comme au paradis, la géométrie peut être aussi une pratique « platonicienne ».
Enfin, le ou les sens des arts islamiques ne se trouvent pas seulement dans la signification documentée d’une œuvre ou d’une esthétique données, ils peuvent aussi résider dans la richesse d’un regard herméneutique et dans le miroir de la vie, des rites et des idées du monde musulman.
C’est ce que ce livre aimerait montrer, au long d’un parcours menant des fondements de l’art (le symbole, la beauté, la création artisanale et artistique), à la symbolique potentielle des formes et des rythmes, en passant par la calligraphie, la poésie mystique persane, la musique, les représentations de l’homme et de la nature, l’architecture des villes, des mosquées, des palais et des tombeaux.
Il examine d’abord comment l’histoire et les caractéristiques des arts et des cultures islamiques, tout comme les problèmes méthodologiques ou idéologiques des sciences humaines, compliquent et troublent la perception et l’analyse contemporaines des décors.
Une seconde partie évoque les différentes présences – esthétiques, sociales, politiques ou religieuses – de l’ornement. Sources de plaisir, les décors reflètent un ordre social, un art de vivre, un sens culturel de l’espace et du temps ; par leur prégnance, ils détiennent une capacité d’influence, idéelle ou psychosomatique, voire magique. Embellir, décorer s’inscrit également dans un humanisme et une cosmologie, dans la mesure où la créativité humaine, au point de vue musulman, témoigne de la place de l’homme dans la création, du rapport de l’humanité au cosmos, et même d’un mystère métaphysique.
Une dernière partie aborde la question de l’interprétation de l’ornement : peut-on lui donner un sens, alors que les sources historiques sont parcellaires ou obscures ? L’auteur propose un regard alternatif, en considérant le potentiel symbolique des décors plus que leurs significations historiques avérées ou hypothétiques. Par son usage de l’épigraphie, par les « universaux » de son esthétique (la lumière, la géométrie, le végétal), le décor islamique est avant tout un horizon de contemplations, un miroir d’herméneutiques, potentiellement toujours parlants et toujours actuels.
Une large bibliographie, un index général, un index des versets coraniques, un cahier iconographique de plus de 500 illustrations en couleurs complètent l’ouvrage.
This book offers, for the first time in a Western language, a complete and detailed visual survey of the shrine and of its architectural history, from its foundation till 2012. Illustrated with 800 photographs (archive pictures, recent photographs, architectural plans), most of them unpublished, this book also includes an extensive bibliography, a glossary, historical maps, two indexes.
Ce livre offre, pour la première fois dans une langue occidentale, un panorama visuel complet et détaillé du sanctuaire et de son histoire, des origines à 2012. Illustrés par 800 photographies (images d’archive, photographies récentes, plans d’architecture) presque totalement inédites, cet ouvrage comprend également une bibliographie complète, un glossaire, des cartes historiques, deux index.
Que fut Mashhad avant l’avènement de la modernité, avant que voitures et avions ne remplacent les pèlerinages à pieds et les caravanes, avant que l’industrialisation et l’urbanisme modernes ne remodèlent entièrement le visage et la vie d’une cité millénaire ? À travers le regard des voyageurs occidentaux, ce livre propose un voyage dans le temps et l’histoire de Mashhad: il réunit, classés par thèmes, les récits des écrivains occidentaux – ambassadeur, militaire ou savant – qui, de l’époque de Tamerlan à l’aube du XXe siècle, ont visité Mashhad et raconté leurs périples et leurs séjours. Ce livre est illustré par plus de 130 documents, images d’archives ou photographies contemporaines inédites, offrant une vision unique d’une ville au cœur ancien et à la peau neuve.