Papers by jacques vignet-zunz
Encyclopédie berbère
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Centre de recherches et d'études sur les sociétés méditerranéennes est un laboratoire de l... more Le Centre de recherches et d'études sur les sociétés méditerranéennes est un laboratoire de la Faculté de droit (Université Aix-Marseille III) et de l'Institut de recherche méditerranéenne (Université de Provence), associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Son activité couvre dans le domaine des sciences humaines les États maghrébins : Algérie, Libye, Maroc, Tunisie. Elle s'étend à la Mauritanie depuis 1974. Le C.R.E.S.M. comprend des équipes de recherches interdisciplinaires et un très important service de documentation et de bibliothèque. Depuis 1962 le laboratoire publie aux Éditions du CNRS : l'Annuaire de l'Afrique du Nord, ouvrage qui, en un millier de pages, fait le point pour le lecteur de la documentation de l'année, mais présente aussi une partie études et des articles d'actualités, etc. Ces études sont réunies en ouvrages dans la collection du C.R.E.S.M
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Pluridisciplinarité en sciences humaines: Hommage à Leila Messaoudi, 2017, ISBN 978-0-88667-092-4, págs. 253-268, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L’ouvrage se voulait la reprise des communications presentees par le CERIJ (devenu CFERIJ) et ant... more L’ouvrage se voulait la reprise des communications presentees par le CERIJ (devenu CFERIJ) et anterieurement par le Groupe Pluridisciplinaire d’Etude sur les Jbala, dans les quatre rencontres organisees ces dernieres annees sur le pays Jbala-Ghmara, avec le soutien et la collaboration d'institutions de recherche nationales et internationales : le MAGREC (Projet transversal pour la culture, le developpement et la cooperation locale en Mediterrranee - Programme Espagne-Frontieres exterieures de la Commission europeenne), la Fondation A. Lindt, puis le programme de recherche « La montagne et ses savoirs » developpe dans le cadre d'un PICS (Programme international de cooperation scientifique, 2012-2014), finance par le CNRST, du cote marocain, et le CNRS, du cote francais, de l'USMBA, de l'IREMAM et du laboratoire de recherche 2LCD. Ainsi qu'avec celui non moins necessaire des autorites locales : Provinces et Communes urbaines. Plutot que de presenter separement chac...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Chez les Jbāla du Rif occidental marocain, sont presents de nombreux « foqha » (oulema) et une fo... more Chez les Jbāla du Rif occidental marocain, sont presents de nombreux « foqha » (oulema) et une forte tradition scripturaire. Cette situation n'empeche cependant pas les croyances et pratiques populaires : devotions aux sanctuaires, talismans, divination, transmission de la barak, etc.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Hespéris, Tamuda, 2017
espanolEl Rif no es solamente una cadena montanosa, es tambien la cuna, al menos, de tres cultura... more espanolEl Rif no es solamente una cadena montanosa, es tambien la cuna, al menos, de tres culturas: los Jbala, arabo parlantes, los Rifenos, amazigh parlantes, los Senhaja, a veces lo uno, a veces lo otro e incluso Beduinos, en la periferia. En ella, la arquitectura, no parece representar un hecho cultural de primer plano, en contraposicion a otras formas de arte mas representativas del capital cultural de la region. No representa un lugar de inversion afectiva y material, el cual se desarrolla mejor en otras manifestaciones de la vida social. La casa rural del Rif es un refugio modesto, introvertido, sobrio y evolutivo. En sus diferentes variantes regionales, es un modelo unico, y por tanto constituye un patrimonio que hay que salvaguardār, a traves de una necesaria “puesta al dia” con el fin de responder a los requisitos presentes y futuros de sus usuarios. Aqui el enfoquedel etnologo completa el del arquitecto EnglishThe Rif is not only a mountain range but the cradle of three cu...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Resultats d'une recherche sur le terrain menee en 1963, 1964, 1965 et 1975, dans un groupemen... more Resultats d'une recherche sur le terrain menee en 1963, 1964, 1965 et 1975, dans un groupement de Uled-Galya a El-Htazza. Aspects technologiques et ideologiques du mode d'habitat.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Encyclopédie berbère, 1999
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Encyclopédie berbère, 1995
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La Lybie nouvelle
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Las Montanas Del Mediterraneo Coloquio Internacional Celebrado En Granada 4 6 De Febrero De 1999 2003 Isbn 84 932014 4 8 Pags 181 224, 2003
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Patrimonio Y Pluralidad Nuevas Direcciones En Antropologia Patrimonial 2003 Isbn 84 7807 353 1 Pags 147 246, 2003
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Insaniyat / إنسانيات, 2011
La montagne a longtemps ete un point aveugle de la pensee scientifique. Dans la representation co... more La montagne a longtemps ete un point aveugle de la pensee scientifique. Dans la representation coutumiere, elle est un milieu impropre a l’homme, cloisonne, « aux marges », retif a l’innovation, reclus dans ses traditions immuables. Ce n’est pas toujours le cas en Afrique du Nord. Ici, les a priori qu’on peut avoir sous d’autres latitudes resistent mal a l’experience. D’abord, les montagnes y sont mieux arrosees que les plaines et offrent donc une reelle securite alimentaire. Elles presentent aussi de meilleures garanties pour la sante. Enfin, preuve par neuf, elles sont tres peuplees.La montagne peut ainsi apparaitre comme un milieu privilegie, d´autant plus quand la traversent des voies d’une circulation internationale de marchandises, d´hommes et d´idees. De ces confluences va emerger ce qu´on propose d’aborder en terme de « montagne savante ». C’est au Maroc, chez les Jbala du Rif, qu’a ete eprouvee la singularite de certaines montagnes du littoral mediterraneen. La proximite du detroit de Gibraltar a favorise une millenaire presence de cites maritimes que redoublaient des routes commerciales seculaires reliant le detroit a Fes, la capitale. Cette etroite presence de la ville dans la longue duree a ainsi modifie la vocation naturelle de la region. Mais cette configuration se retrouve tout le long des chaines mediterraneennes, dans les Trara sur la voie Tlemcen-Honein, dans les Kabylies entre Qalaâ des Bni Hammad ou Constantine et Bougie, dans le Jbel Oueslat pres de Kairouan, au Jabal Nafusa entre Ghat et la cote. Ainsi, quand apparaissent, outre la renommee scripturaire, un axe caravanier transnational aboutissant a la mer, de vieilles cites proches, une population villageoise dense et concentree, on peut y voir les traits riches d’implications d’une societe de montagne specifique dans le contexte de l’Afrique du Nord.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Maroc est traverse de plusieurs chaines de montagne. L’une, le Rif, borde la Mediterranee. Ell... more Le Maroc est traverse de plusieurs chaines de montagne. L’une, le Rif, borde la Mediterranee. Elle se laisse decouper en une moitie occidentale, ouverte aux flux atlantiques et de ce fait tres bien arrosee ; une moitie orientale plus seche et moins elevee. C’est cette moitie occidentale qui va nous retenir. Ses populations sont les Jbala et les petits groupes des Ghmara et des Senhaja. La chaine rifaine voit son extremite occidentale s’arreter a quelques lieues d’un autre continent : c’est le detroit, qui donne ainsi un sens particulier a ces vallees encaissees. Elles vont s’enrichir des echanges avec l’ailleurs. Et d’abord avec la cite, presente depuis des millenaires dans ce carrefour des civilisations. Il y a de l’urbain dans cette culture. Et particulierement dans l’habitat : dans la terminologie, dans certains amenagements. Elles partagent le toit a double pente a couverture de chaume, pleinement rural, lui, avec la rive d’en face. Elles tournent ainsi le dos aux facons d’habit...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 2014
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Tribu, segmentarité chez Rifains et Jbala…. Tiré de Al Hoceima, 2011 (…) (...) C'est cette opposi... more Tribu, segmentarité chez Rifains et Jbala…. Tiré de Al Hoceima, 2011 (…) (...) C'est cette opposition équilibrée (i.e. de même taille) des segments qui permet un usage-maîtrisé-de la violence. On règle « en interne » et de façon que la concentration de pouvoir, que rend nécessaire l'organisation de l'action, soit strictement limitée au conflit en cours et à la taille des segments mobilisés : le « chef » ne peut accumuler d'un conflit à l'autre. En réalité, le libre jeu de l'égalitarisme est faussé deux fois : 1. il y a rarement (si même il y a) de groupes sociaux occupant un large territoire qui aient conservé un arbre généalogique intact. On a des inclusions constantes d'éléments venus d'ailleurs et, même s'ils sont maintenus ensemble par la fiction de la parenté agnatique (c'est-à-dire en ligne masculine, ou patrilinéaire), la cohésion « par le sang » finira par devenir floue, incertaine. 2. il y a des « hommes forts », amghar-s dans le contexte rifain, qui vont trahir la solidarité agnatique et chercher des alliances en dehors : ce sont les ligues, leff-s (dits çof-s ailleurs, ou encore, dans le Nord marocain, 'alam-s, littéralement bannières, étendards). C'est ce qui a poussé quelqu'un comme H. Munson à dire à D. Hart, son aîné et ami : vos Rifains ne sont pas « segmentaristes », ils sont : « peasants, not tribesmen »1. Qu'en est-il, de mon point de vue ? C'est ce que nous allons voir. Hart, dans son ouvrage sur les Aith Waryaghar-une somme considérable-, examine méticuleusement sur une dizaine de pages tous les conflits (internes et externes), avec mort d'homme, qui lui ont été rapportés dans différents lignages, remontant parfois jusqu'au milieu du XIX e siècle pour retracer leurs origines2. Le bilan est considérable. Voici qui marque à la fois l'importance du phénomène et les limites à ce genre d'exercice qu'il pressent pourtant : « Bien que de nombreux informateurs m'aient assuré que les pertes en vies humaines dues aux vendettas chez les (...)".
Notes : 1 MUNSON, H., 1981. 2 HART, M., 1976 : 324 et suivantes. Souligné par moi, J. V.-Z.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L'Afrique du Nord est un socle de données partagées, aussi bien naturelles qu'humaines. Les géogr... more L'Afrique du Nord est un socle de données partagées, aussi bien naturelles qu'humaines. Les géographes ne me démentiront pas qui décrivent le double plissement atlasique comme la charpente qui porte cette sorte de sous-continent (de péninsule ?) vers le nord, l'extrayant du puissant contexte saharien pour l'accrocher au domaine méditerranéen. Cela concerne les pays de la façade méditerranéenne et inclut donc, à l'est, la Libye, où vient mourir l'Atlas méridional avec les modestes reliefs du Jabal Nafûsa et du Jabal Al-Akhdar, entre mer et désert. Non plus que les historiens. Un même fond de populations, Imazighen ou Arabes, dont les mêmes branches se retrouvent partout, d'est en ouest. Il n'est pas jusqu'à un commandement unique qui ne les aient jadis réunis. Une société marquée par quatre milieux, à la fois naturels et humains, qui la fondent : la ville, la montagne, la steppe-et-le-désert, l'oasis. Milieux qui ont modelé quatre types d'hommes-bâtisseurs, à des degrés et selon des équilibres variés, du Maghreb. Mohamed Naciri, géographe, ne manque pas d'intégrer la longue durée dans ses analyses : « (…) Mais c'est tout récemment qu'on a pris conscience, d'une manière aiguë, de l'importance de la dimension montagnarde du Maroc, au même titre que ses trois autres dimensions : méditerranéenne, saharienne et atlantique (…) qui caractérisent la structure de l'espace marocain » 1. Un ensemble où la diversité n'est pas absente, avec des particularités régionales nombreuses à l'intérieur des frontières mais qui ont souvent aussi leurs homologues de part et d'autre de ces frontières. Ce sont ces homologies que j'ai été amené à reconnaître dans trois des pays du Maghreb.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
« Montagne savante » : les Jbala, un
modèle ? La théorie des couloirs.
Si la montagne qui sépare ... more « Montagne savante » : les Jbala, un
modèle ? La théorie des couloirs.
Si la montagne qui sépare la capitale culturelle
et économique, Fès, de ses ports et donc des ports
d'al-Andalus et du reste du bassin méditerranéen,
si cette montagne a été ensemencée par ces
itinéraires séculaires, il est légitime de se poser
la question d'une reproduction du phénomène
à partir d'autres vieilles cités du Maghreb qui
partagent la même configuration géographique.
Les linguistes (Marçais, Cohen, Colin (10)…)
l'ont bien vu. Tlemcen, Constantine, Kairouan
sont toutes situées, en effet, en retrait du littoral
et toutes, sauf cette dernière, sont séparées de la
mer par une chaîne de montagne, faisant partie
des Atlas méditerranéens. On verra qu'on peut
y rajouter Tripoli, qui est sur la côte : comme
Kairouan, elle a sa montagne-relai en arrière, vers
l'intérieur et non vers un port – pourtant, je pense,
avec les mêmes effets.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by jacques vignet-zunz
Notes : 1 MUNSON, H., 1981. 2 HART, M., 1976 : 324 et suivantes. Souligné par moi, J. V.-Z.
modèle ? La théorie des couloirs.
Si la montagne qui sépare la capitale culturelle
et économique, Fès, de ses ports et donc des ports
d'al-Andalus et du reste du bassin méditerranéen,
si cette montagne a été ensemencée par ces
itinéraires séculaires, il est légitime de se poser
la question d'une reproduction du phénomène
à partir d'autres vieilles cités du Maghreb qui
partagent la même configuration géographique.
Les linguistes (Marçais, Cohen, Colin (10)…)
l'ont bien vu. Tlemcen, Constantine, Kairouan
sont toutes situées, en effet, en retrait du littoral
et toutes, sauf cette dernière, sont séparées de la
mer par une chaîne de montagne, faisant partie
des Atlas méditerranéens. On verra qu'on peut
y rajouter Tripoli, qui est sur la côte : comme
Kairouan, elle a sa montagne-relai en arrière, vers
l'intérieur et non vers un port – pourtant, je pense,
avec les mêmes effets.
Notes : 1 MUNSON, H., 1981. 2 HART, M., 1976 : 324 et suivantes. Souligné par moi, J. V.-Z.
modèle ? La théorie des couloirs.
Si la montagne qui sépare la capitale culturelle
et économique, Fès, de ses ports et donc des ports
d'al-Andalus et du reste du bassin méditerranéen,
si cette montagne a été ensemencée par ces
itinéraires séculaires, il est légitime de se poser
la question d'une reproduction du phénomène
à partir d'autres vieilles cités du Maghreb qui
partagent la même configuration géographique.
Les linguistes (Marçais, Cohen, Colin (10)…)
l'ont bien vu. Tlemcen, Constantine, Kairouan
sont toutes situées, en effet, en retrait du littoral
et toutes, sauf cette dernière, sont séparées de la
mer par une chaîne de montagne, faisant partie
des Atlas méditerranéens. On verra qu'on peut
y rajouter Tripoli, qui est sur la côte : comme
Kairouan, elle a sa montagne-relai en arrière, vers
l'intérieur et non vers un port – pourtant, je pense,
avec les mêmes effets.
Notes
1 Nelcya Delanoë, deuxième génération d'Européens nés au Maroc et troisième à partager les idéaux de liberté et d'égalité avec les Marocains. 2 BOURDIEU, P., 1984. Ma contribution : « Le fait religieux, un des déterminants de l'identité du monde rural ». 3 COLONNA, F., 1975.
Et, de fait, le propos n’est pas d’offrir une illustration de plus de la ruralité au Maghreb. Il existe un dénominateur commun à ces études, c’est la montagne, et la montagne méditerranéenne précisément – on en connaît le poids dans l’ensemble du bassin – et la diversité des formes d’occupation humaine qu’elle peut abriter. Voilà le fil conducteur qui se sera dégagé progressivement des terrains visités.
Rurales, ces trois microsociétés le sont en effet différemment. L’Ouarsenis et le Rif occidental appartiennent aux importants reliefs qui courent d’ouest en est le long du littoral méditerranéen, et leurs populations sont faites, en première approximation, de petits agriculteurs-éleveurs sédentaires. En revanche, la Cyrénaïque (Barqa), si elle comprend bien, avec le Jabal Al-Akhḍar, un relief en bordure de la Méditerranée, elle porte une population fortement marquée de culture bédouine. C’était l’occasion de réfléchir aux figures contrastées du bédouin et du paysan, dans une échappée comparant sur la longue durée deux destins impliqués très différemment dans la construction de l’ensemble arabo-musulman et de ses homologues d’Asie occidentale et centrale.
Si l’Ouarsenis a permis d’acquérir, par la petite porte, une certaine familiarité avec ce monde triplement étranger par la langue, la religion et le mode rural, c’est avec le terrain marocain que prennent forme les questions qui vont donner du sens à la démarche. Echappant définitivement à la procédure monographique pour s’en tenir à l’exploration de quelques thèmes d’échelle régionale, c’est là qu’émerge l’analyse en termes de sociétés de montagne qu’une théorie s’efforce d’animer pour ce qui est de la Méditerranée africaine. Là aussi que se consolident les positionnements théoriques engagés avec les premiers terrains. Là enfin que la question du rapport entre certaines des montagnes du littoral méditerranéen maghrébin et la forte présence de l’écrit va acquérir sa pertinence.
Les analyses proposées prennent leur place dans des débats qui ont cours depuis des décennies dans le champ scientifique. Elles sont des éléments de réponse susceptibles de contribuer à la connaissance des sociétés arabo-berbères.
C’est avec les Jbala qu’ont mûri les questions qui s’étaient posées dès l’accès au milieu rural maghrébin et qu’a émergé l’analyse de cette ruralité en termes de société de montagne de la Méditerranée africaine. Avec, comme axe principal, l’intense relation entre Bilād Jbāla (ex-Bilād Ghumāra) et Fès, entre montagne et ville. Relation qui a créé les conditions d’une implantation de l’écrit là où on ne l’attendait pas nécessairement. Implantation née d’un enchaînement de facteurs dont il est sans doute
possible d’isoler celui-ci : l’itinéraire reliant Fès à al-Andalus à travers, précisément, le territoire des Jbala. La densité des lettrés est ainsi énoncée comme premier marqueur de cette société.
De fait, le paradigme de la montagne lui-même méritait d’être réexaminé, cette fois à la lumière des attributs qu’on relève à plusieurs reprises dans son espace méditerranéen : forte démographie, diversité des savoirs agronomiques, prolixité artisanale, outillage insolite, proximité à la ville…
Tous signes permettant de conclure qu’il n’y a pas de fatalité de l’archaïsme, du retard et de la marginalité du milieu montagnard.