?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisi... more ?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporaneos, Mario Bellatin y Roberto Bolano. En vez de optar por la tradicional fusion entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentacion, o mejor dicho, la figuracion del autor. En efecto, ambos optan por una representacion disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ?cual o cuales? Y ?con que fin(es)? Ademas, ?como consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficcion” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a traves de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolano), como de las metaforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extens... more Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extension » ou de « progres », peut-il qualifier l’Amerique latine, et plus precisement le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours a ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours litteraires ?Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriete internationale, Roberto Bolano (1953-2003), sur le developpement en Amerique latine, a travers son roman-phare, 2666, publie a titre posthume en 2004. Pour representer une Amerique hispanique a la derive a differents niveaux, l’ecrivain opte pour une esthetique qui repond aux codes de la postmodernite litteraire, telle que la concoit l’Egyptien Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondee sur la fragmentarite formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalite pessimiste et la parodie. L’analyse des procedes de cette esthetique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend a presenter les pays latino-americains comme « emergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours litteraire pessimiste sur le developpement. En effet, Bolano ne se contente pas de reveler ni de denoncer en elaborant un contre-discours, mais il vise parallelement a amener son lecteur, a travers l’humour et le genre policier, a l’eveil.
Après une certaine éclipse, les concepts de « développement » et de « développementalisme » ont r... more Après une certaine éclipse, les concepts de « développement » et de « développementalisme » ont regagné une place centrale dans les champs politique, économique et académique de l’Amérique latine. À partir de l’an 2000, des courants et des voix diverses, souvent opposées, prônent le « développement durable », le « développement soutenable », le « néodéveloppementisme » ou le « néodéveloppementisme indigéniste ». Parallèlement, s’est déployée une nouvelle trame discursive « post-développementiste ». Plus ou moins radical, ce discours critique est aussi force de propositions avec des concepts telles que « le bien vivre » (sumak kawsay en Équateur, suma qamaña en Bolivie). D’autre part, les courants néolibéraux ne cessent de redéfinir le concept de développement. Ce dossier cartographie et analyse ces nouveaux discours en Amérique Latine en les situant dans l’histoire et par rapport aux pratiques économiques et politiques actuelles. Les débats, intenses, autour du concept de développem...
Un tournant s'est opéré dès la fin du XXème siècle dans la littérature hispano-américaine, ap... more Un tournant s'est opéré dès la fin du XXème siècle dans la littérature hispano-américaine, après quelques tentatives inachevées de recherche d'une « totalité » à travers le mouvement du boom latino-américain des années 60.Une nouvelle littérature postmoderne s'est alors développée, opposée aux objectifs « utopiques » du boom (tel que celui de « roman total », qui embrassait tous les genres, proposait un érotisme exalté, une réflexion métatextuelle et un engagement politique). Les écrivains nés dans les années 1950 se sont appropriés de nouveaux procédés qui visaient à « morceler » la littérature. Parmi ces procédés figurent des voix narratives multiples, des univers parallèles, l'hybridité générique, une écriture « cinématographique » (visuelle et sonore), fragmentée, parsemée d'analepses et de prolepses.Afin de pouvoir analyser les limites de la totalité littéraire – plus précisément, romanesque – et de définir cette écriture postmoderne « éclatée », « antitotal...
Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extens... more Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extension » ou de « progres », peut-il qualifier l’Amerique latine, et plus precisement le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours a ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours litteraires ?Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriete internationale, Roberto Bolano (1953-2003), sur le developpement en Amerique latine, a travers son roman-phare, 2666, publie a titre posthume en 2004. Pour representer une Amerique hispanique a la derive a differents niveaux, l’ecrivain opte pour une esthetique qui repond aux codes de la postmodernite litteraire, telle que la concoit l’Egyptien Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondee sur la fragmentarite formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalite pessimiste et la parodie. L’analyse des procedes de cette esthetique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend a presenter les pays latino-americains comme « emergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours litteraire pessimiste sur le developpement. En effet, Bolano ne se contente pas de reveler ni de denoncer en elaborant un contre-discours, mais il vise parallelement a amener son lecteur, a travers l’humour et le genre policier, a l’eveil.
Jean Baudrillard analyse la mutation de la representation de la realite dans le passage de la mod... more Jean Baudrillard analyse la mutation de la representation de la realite dans le passage de la modernite a la postmodernite a partir de deux concepts interdependants ; le simulacre et l’hyperrealite. Dans « La precession des simulacres » , il enumere quatre phases en relation avec le traitement de l’image – pouvant s’appliquer a la litterature – qui debouchent sur le simulacre : 1. L’image consideree comme verite profonde, incontestable ; 2. L’image concue comme masque, denaturation de la realite ; 3. L’image comme leurre qui occulterait l’absence de ladite realite ; 4. L’image percue comme simulacre. Nous nous demanderons comment deux representants de la litterature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolano, a l’instar de bon nombre d’ecrivains de l’ere globale – francais et etrangers –, tentent de (r)eveiller leur lecteur a un triple simulacre : celui de la realite, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de l...
?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisi... more ?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporaneos, Mario Bellatin y Roberto Bolano. En vez de optar por la tradicional fusion entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentacion, o mejor dicho, la figuracion del autor. En efecto, ambos optan por una representacion disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ?cual o cuales? Y ?con que fin(es)? Ademas, ?como consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficcion” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a traves de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolano), como de las metaforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparati... more Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolano. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolano’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Un tournant s'est opere des la fin du XXeme siecle dans la litterature hispano-americaine, ap... more Un tournant s'est opere des la fin du XXeme siecle dans la litterature hispano-americaine, apres quelques tentatives inachevees de recherche d'une « totalite » a travers le mouvement du boom latino-americain des annees 60.Une nouvelle litterature postmoderne s'est alors developpee, opposee aux objectifs « utopiques » du boom (tel que celui de « roman total », qui embrassait tous les genres, proposait un erotisme exalte, une reflexion metatextuelle et un engagement politique). Les ecrivains nes dans les annees 1950 se sont appropries de nouveaux procedes qui visaient a « morceler » la litterature. Parmi ces procedes figurent des voix narratives multiples, des univers paralleles, l'hybridite generique, une ecriture « cinematographique » (visuelle et sonore), fragmentee, parsemee d'analepses et de prolepses.Afin de pouvoir analyser les limites de la totalite litteraire – plus precisement, romanesque – et de definir cette ecriture postmoderne « eclatee », « antitotal...
If the substantive “development” is synonymous with “growth”, “expansion”, or “progress”, can it ... more If the substantive “development” is synonymous with “growth”, “expansion”, or “progress”, can it describe Latin America, and particularly postmodern Chile or postmodern Mexico? Numerous official speeches resort to this term, but what is the situation with unofficial speeches, among which are literary speeches? In order to go deeper into and to target the question, in this work, we will wonder which views express a Chilean novelist internationally known, Roberto Bolaño (1953-2003), on Latin-American development, through his masterpiece, the novel 2666, published posthumously in 2004. To portray a drifting Latin America at different levels, the writer opts for an aesthetic which meets the codes of literary postmodernity, as the Egyptian Ihab Hassan conceive it in The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), that is to say based on formal fragmentarity, on character’s disintegration, on a pessimistic tone and on parody. The analysis of the processes of this aesthetics of dislocation will allow us to shade the official speech which tends to present Latin-American countries as “emerging”. To finish, we will wonder about intentions of such pessimistic literary speech about development. Indeed, Bolaño doesn’t content himself with revealing nor denouncing creating a counter-speech, but he aims at the same time at leading his reader, through humour and detective diction, to awakening.
Si el sustantivo “desarrollo” es sinónimo de “avance”, “crecimiento”, “extensión” o “progreso”, ¿puede calificar América Latina, y más precisamente el Chile o el México posmodernos? Numerosos discursos oficiales recurrieron a este término, pero ¿qué es de los discursos oficiosos, entre los cuales figuran los discursos literarios? Para profundizar y reducir la cuestión, en este trabajo, nos preguntaremos qué discurso mantiene un novelista chileno de fama internacional, Roberto Bolaño (1953-2003), sobre el desarrollo en América Latina, a través de su obra maestra, la novela 2666, publicada póstumamente en 2004. Para representar una América hispánica a la deriva a distintos niveles, el escritor opta por una estética que responde a los códigos de la posmodernidad literaria, tal como la concibe el egipcio Ihab Hassan en The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), es decir basada en la fragmentariedad formal, en desagregación del personaje, en una tonalidad pesimista y en la parodia. El análisis de los procedimientos de esta estética de la dislocación nos permitirá matizar el discurso oficial que tiende a presentar los países latinoamericanos como “emergentes”. Por fin, nos enfocaremos en los propósitos de semejante discurso literario pesimista sobre el desarrollo. En efecto, Bolaño no se conforma con revelar ni denunciar al elaborar un contradiscurso, sino que apunta paralelamente a llevar al lector, mediante el humor y el género policíaco, al despertar.
Si le substantif « développement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’ « extension » ou de « progrès », peut-il qualifier l’Amérique latine, et plus précisément le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours à ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours littéraires ? Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriété internationale, Roberto Bolaño (1953-2003), sur le développement en Amérique latine, à travers son roman-phare, 2666, publié à titre posthume en 2004. Pour représenter une Amérique hispanique à la dérive à différents niveaux, l’écrivain opte pour une esthétique qui répond aux codes de la postmodernité littéraire, telle que la conçoit l’Égyption Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondée sur la fragmentarité formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalité pessimiste et la parodie. L’analyse des procédés de cette esthétique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend à présenter les pays latino-américains comme « émergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours littéraire pessimiste sur le développement. En effet, Bolaño ne se contente pas de révéler ni de dénoncer en élaborant un contre-discours, mais il vise parallèlement à amener son lecteur, à travers l’humour et le genre policier, à l’éveil.
Jean Baudrillard analyse la mutation de la représentation de la réalité dans le passage de la mod... more Jean Baudrillard analyse la mutation de la représentation de la réalité dans le passage de la modernité à la postmodernité à partir de deux concepts interdépendants ; le simulacre et l’hyperréalité. Dans « La précession des simulacres » , il énumère quatre phases en relation avec le traitement de l’image – pouvant s’appliquer à la littérature – qui débouchent sur le simulacre : 1. L’image considérée comme vérité profonde, incontestable ; 2. L’image conçue comme masque, dénaturation de la réalité ; 3. L’image comme leurre qui occulterait l’absence de ladite réalité ; 4. L’image perçue comme simulacre. Nous nous demanderons comment deux représentants de la littérature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolaño, à l’instar de bon nombre d’écrivains de l’ère globale – français et étrangers –, tentent de (r)éveiller leur lecteur à un triple simulacre : celui de la réalité, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de la critique (de l’œuvre et de la société). Dans une approche comparatiste, nous étudierons les procédés utilisés par nos deux auteurs – l’un barcelonais, l’autre chilien ayant séjourné à plusieurs reprises en Espagne – pour y parvenir, et terminerons par déterminer leur visée.
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparati... more Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño. En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este anális... more ¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño. En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisi... more ?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporaneos, Mario Bellatin y Roberto Bolano. En vez de optar por la tradicional fusion entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentacion, o mejor dicho, la figuracion del autor. En efecto, ambos optan por una representacion disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ?cual o cuales? Y ?con que fin(es)? Ademas, ?como consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficcion” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a traves de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolano), como de las metaforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extens... more Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extension » ou de « progres », peut-il qualifier l’Amerique latine, et plus precisement le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours a ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours litteraires ?Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriete internationale, Roberto Bolano (1953-2003), sur le developpement en Amerique latine, a travers son roman-phare, 2666, publie a titre posthume en 2004. Pour representer une Amerique hispanique a la derive a differents niveaux, l’ecrivain opte pour une esthetique qui repond aux codes de la postmodernite litteraire, telle que la concoit l’Egyptien Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondee sur la fragmentarite formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalite pessimiste et la parodie. L’analyse des procedes de cette esthetique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend a presenter les pays latino-americains comme « emergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours litteraire pessimiste sur le developpement. En effet, Bolano ne se contente pas de reveler ni de denoncer en elaborant un contre-discours, mais il vise parallelement a amener son lecteur, a travers l’humour et le genre policier, a l’eveil.
Après une certaine éclipse, les concepts de « développement » et de « développementalisme » ont r... more Après une certaine éclipse, les concepts de « développement » et de « développementalisme » ont regagné une place centrale dans les champs politique, économique et académique de l’Amérique latine. À partir de l’an 2000, des courants et des voix diverses, souvent opposées, prônent le « développement durable », le « développement soutenable », le « néodéveloppementisme » ou le « néodéveloppementisme indigéniste ». Parallèlement, s’est déployée une nouvelle trame discursive « post-développementiste ». Plus ou moins radical, ce discours critique est aussi force de propositions avec des concepts telles que « le bien vivre » (sumak kawsay en Équateur, suma qamaña en Bolivie). D’autre part, les courants néolibéraux ne cessent de redéfinir le concept de développement. Ce dossier cartographie et analyse ces nouveaux discours en Amérique Latine en les situant dans l’histoire et par rapport aux pratiques économiques et politiques actuelles. Les débats, intenses, autour du concept de développem...
Un tournant s'est opéré dès la fin du XXème siècle dans la littérature hispano-américaine, ap... more Un tournant s'est opéré dès la fin du XXème siècle dans la littérature hispano-américaine, après quelques tentatives inachevées de recherche d'une « totalité » à travers le mouvement du boom latino-américain des années 60.Une nouvelle littérature postmoderne s'est alors développée, opposée aux objectifs « utopiques » du boom (tel que celui de « roman total », qui embrassait tous les genres, proposait un érotisme exalté, une réflexion métatextuelle et un engagement politique). Les écrivains nés dans les années 1950 se sont appropriés de nouveaux procédés qui visaient à « morceler » la littérature. Parmi ces procédés figurent des voix narratives multiples, des univers parallèles, l'hybridité générique, une écriture « cinématographique » (visuelle et sonore), fragmentée, parsemée d'analepses et de prolepses.Afin de pouvoir analyser les limites de la totalité littéraire – plus précisément, romanesque – et de définir cette écriture postmoderne « éclatée », « antitotal...
Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extens... more Si le substantif « developpement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’« extension » ou de « progres », peut-il qualifier l’Amerique latine, et plus precisement le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours a ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours litteraires ?Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriete internationale, Roberto Bolano (1953-2003), sur le developpement en Amerique latine, a travers son roman-phare, 2666, publie a titre posthume en 2004. Pour representer une Amerique hispanique a la derive a differents niveaux, l’ecrivain opte pour une esthetique qui repond aux codes de la postmodernite litteraire, telle que la concoit l’Egyptien Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondee sur la fragmentarite formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalite pessimiste et la parodie. L’analyse des procedes de cette esthetique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend a presenter les pays latino-americains comme « emergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours litteraire pessimiste sur le developpement. En effet, Bolano ne se contente pas de reveler ni de denoncer en elaborant un contre-discours, mais il vise parallelement a amener son lecteur, a travers l’humour et le genre policier, a l’eveil.
Jean Baudrillard analyse la mutation de la representation de la realite dans le passage de la mod... more Jean Baudrillard analyse la mutation de la representation de la realite dans le passage de la modernite a la postmodernite a partir de deux concepts interdependants ; le simulacre et l’hyperrealite. Dans « La precession des simulacres » , il enumere quatre phases en relation avec le traitement de l’image – pouvant s’appliquer a la litterature – qui debouchent sur le simulacre : 1. L’image consideree comme verite profonde, incontestable ; 2. L’image concue comme masque, denaturation de la realite ; 3. L’image comme leurre qui occulterait l’absence de ladite realite ; 4. L’image percue comme simulacre. Nous nous demanderons comment deux representants de la litterature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolano, a l’instar de bon nombre d’ecrivains de l’ere globale – francais et etrangers –, tentent de (r)eveiller leur lecteur a un triple simulacre : celui de la realite, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de l...
?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisi... more ?Existe una forma autoficcional posmoderna? Esta es la pregunta a la que contesto en este analisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporaneos, Mario Bellatin y Roberto Bolano. En vez de optar por la tradicional fusion entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentacion, o mejor dicho, la figuracion del autor. En efecto, ambos optan por una representacion disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ?cual o cuales? Y ?con que fin(es)? Ademas, ?como consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficcion” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a traves de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolano), como de las metaforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparati... more Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolano. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolano’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Un tournant s'est opere des la fin du XXeme siecle dans la litterature hispano-americaine, ap... more Un tournant s'est opere des la fin du XXeme siecle dans la litterature hispano-americaine, apres quelques tentatives inachevees de recherche d'une « totalite » a travers le mouvement du boom latino-americain des annees 60.Une nouvelle litterature postmoderne s'est alors developpee, opposee aux objectifs « utopiques » du boom (tel que celui de « roman total », qui embrassait tous les genres, proposait un erotisme exalte, une reflexion metatextuelle et un engagement politique). Les ecrivains nes dans les annees 1950 se sont appropries de nouveaux procedes qui visaient a « morceler » la litterature. Parmi ces procedes figurent des voix narratives multiples, des univers paralleles, l'hybridite generique, une ecriture « cinematographique » (visuelle et sonore), fragmentee, parsemee d'analepses et de prolepses.Afin de pouvoir analyser les limites de la totalite litteraire – plus precisement, romanesque – et de definir cette ecriture postmoderne « eclatee », « antitotal...
If the substantive “development” is synonymous with “growth”, “expansion”, or “progress”, can it ... more If the substantive “development” is synonymous with “growth”, “expansion”, or “progress”, can it describe Latin America, and particularly postmodern Chile or postmodern Mexico? Numerous official speeches resort to this term, but what is the situation with unofficial speeches, among which are literary speeches? In order to go deeper into and to target the question, in this work, we will wonder which views express a Chilean novelist internationally known, Roberto Bolaño (1953-2003), on Latin-American development, through his masterpiece, the novel 2666, published posthumously in 2004. To portray a drifting Latin America at different levels, the writer opts for an aesthetic which meets the codes of literary postmodernity, as the Egyptian Ihab Hassan conceive it in The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), that is to say based on formal fragmentarity, on character’s disintegration, on a pessimistic tone and on parody. The analysis of the processes of this aesthetics of dislocation will allow us to shade the official speech which tends to present Latin-American countries as “emerging”. To finish, we will wonder about intentions of such pessimistic literary speech about development. Indeed, Bolaño doesn’t content himself with revealing nor denouncing creating a counter-speech, but he aims at the same time at leading his reader, through humour and detective diction, to awakening.
Si el sustantivo “desarrollo” es sinónimo de “avance”, “crecimiento”, “extensión” o “progreso”, ¿puede calificar América Latina, y más precisamente el Chile o el México posmodernos? Numerosos discursos oficiales recurrieron a este término, pero ¿qué es de los discursos oficiosos, entre los cuales figuran los discursos literarios? Para profundizar y reducir la cuestión, en este trabajo, nos preguntaremos qué discurso mantiene un novelista chileno de fama internacional, Roberto Bolaño (1953-2003), sobre el desarrollo en América Latina, a través de su obra maestra, la novela 2666, publicada póstumamente en 2004. Para representar una América hispánica a la deriva a distintos niveles, el escritor opta por una estética que responde a los códigos de la posmodernidad literaria, tal como la concibe el egipcio Ihab Hassan en The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), es decir basada en la fragmentariedad formal, en desagregación del personaje, en una tonalidad pesimista y en la parodia. El análisis de los procedimientos de esta estética de la dislocación nos permitirá matizar el discurso oficial que tiende a presentar los países latinoamericanos como “emergentes”. Por fin, nos enfocaremos en los propósitos de semejante discurso literario pesimista sobre el desarrollo. En efecto, Bolaño no se conforma con revelar ni denunciar al elaborar un contradiscurso, sino que apunta paralelamente a llevar al lector, mediante el humor y el género policíaco, al despertar.
Si le substantif « développement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’ « extension » ou de « progrès », peut-il qualifier l’Amérique latine, et plus précisément le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours à ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours littéraires ? Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriété internationale, Roberto Bolaño (1953-2003), sur le développement en Amérique latine, à travers son roman-phare, 2666, publié à titre posthume en 2004. Pour représenter une Amérique hispanique à la dérive à différents niveaux, l’écrivain opte pour une esthétique qui répond aux codes de la postmodernité littéraire, telle que la conçoit l’Égyption Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondée sur la fragmentarité formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalité pessimiste et la parodie. L’analyse des procédés de cette esthétique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend à présenter les pays latino-américains comme « émergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours littéraire pessimiste sur le développement. En effet, Bolaño ne se contente pas de révéler ni de dénoncer en élaborant un contre-discours, mais il vise parallèlement à amener son lecteur, à travers l’humour et le genre policier, à l’éveil.
Jean Baudrillard analyse la mutation de la représentation de la réalité dans le passage de la mod... more Jean Baudrillard analyse la mutation de la représentation de la réalité dans le passage de la modernité à la postmodernité à partir de deux concepts interdépendants ; le simulacre et l’hyperréalité. Dans « La précession des simulacres » , il énumère quatre phases en relation avec le traitement de l’image – pouvant s’appliquer à la littérature – qui débouchent sur le simulacre : 1. L’image considérée comme vérité profonde, incontestable ; 2. L’image conçue comme masque, dénaturation de la réalité ; 3. L’image comme leurre qui occulterait l’absence de ladite réalité ; 4. L’image perçue comme simulacre. Nous nous demanderons comment deux représentants de la littérature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolaño, à l’instar de bon nombre d’écrivains de l’ère globale – français et étrangers –, tentent de (r)éveiller leur lecteur à un triple simulacre : celui de la réalité, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de la critique (de l’œuvre et de la société). Dans une approche comparatiste, nous étudierons les procédés utilisés par nos deux auteurs – l’un barcelonais, l’autre chilien ayant séjourné à plusieurs reprises en Espagne – pour y parvenir, et terminerons par déterminer leur visée.
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparati... more Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño. En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este anális... more ¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño. En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha? En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño. Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”? In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
Uploads
Papers by Iris Cotteaux
In order to go deeper into and to target the question, in this work, we will wonder which views express a Chilean novelist internationally known, Roberto Bolaño (1953-2003), on Latin-American development, through his masterpiece, the novel 2666, published posthumously in 2004. To portray a drifting Latin America at different levels, the writer opts for an aesthetic which meets the codes of literary postmodernity, as the Egyptian Ihab Hassan conceive it in The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), that is to say based on formal fragmentarity, on character’s disintegration, on a pessimistic tone and on parody. The analysis of the processes of this aesthetics of dislocation will allow us to shade the official speech which tends to present Latin-American countries as “emerging”. To finish, we will wonder about intentions of such pessimistic literary speech about development. Indeed, Bolaño doesn’t content himself with revealing nor denouncing creating a counter-speech, but he aims at the same time at leading his reader, through humour and detective diction, to awakening.
Si el sustantivo “desarrollo” es sinónimo de “avance”, “crecimiento”, “extensión” o “progreso”, ¿puede calificar América Latina, y más precisamente el Chile o el México posmodernos? Numerosos discursos oficiales recurrieron a este término, pero ¿qué es de los discursos oficiosos, entre los cuales figuran los discursos literarios?
Para profundizar y reducir la cuestión, en este trabajo, nos preguntaremos qué discurso mantiene un novelista chileno de fama internacional, Roberto Bolaño (1953-2003), sobre el desarrollo en América Latina, a través de su obra maestra, la novela 2666, publicada póstumamente en 2004. Para representar una América hispánica a la deriva a distintos niveles, el escritor opta por una estética que responde a los códigos de la posmodernidad literaria, tal como la concibe el egipcio Ihab Hassan en The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), es decir basada en la fragmentariedad formal, en desagregación del personaje, en una tonalidad pesimista y en la parodia. El análisis de los procedimientos de esta estética de la dislocación nos permitirá matizar el discurso oficial que tiende a presentar los países latinoamericanos como “emergentes”. Por fin, nos enfocaremos en los propósitos de semejante discurso literario pesimista sobre el desarrollo. En efecto, Bolaño no se conforma con revelar ni denunciar al elaborar un contradiscurso, sino que apunta paralelamente a llevar al lector, mediante el humor y el género policíaco, al despertar.
Si le substantif « développement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’ « extension » ou de « progrès », peut-il qualifier l’Amérique latine, et plus précisément le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours à ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours littéraires ?
Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriété internationale, Roberto Bolaño (1953-2003), sur le développement en Amérique latine, à travers son roman-phare, 2666, publié à titre posthume en 2004. Pour représenter une Amérique hispanique à la dérive à différents niveaux, l’écrivain opte pour une esthétique qui répond aux codes de la postmodernité littéraire, telle que la conçoit l’Égyption Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondée sur la fragmentarité formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalité pessimiste et la parodie. L’analyse des procédés de cette esthétique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend à présenter les pays latino-américains comme « émergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours littéraire pessimiste sur le développement. En effet, Bolaño ne se contente pas de révéler ni de dénoncer en élaborant un contre-discours, mais il vise parallèlement à amener son lecteur, à travers l’humour et le genre policier, à l’éveil.
Drafts by Iris Cotteaux
Nous nous demanderons comment deux représentants de la littérature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolaño, à l’instar de bon nombre d’écrivains de l’ère globale – français et étrangers –, tentent de (r)éveiller leur lecteur à un triple simulacre : celui de la réalité, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de la critique (de l’œuvre et de la société). Dans une approche comparatiste, nous étudierons les procédés utilisés par nos deux auteurs – l’un barcelonais, l’autre chilien ayant séjourné à plusieurs reprises en Espagne – pour y parvenir, et terminerons par déterminer leur visée.
Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”?
In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño.
En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha?
En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha?
En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño.
Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”?
In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
In order to go deeper into and to target the question, in this work, we will wonder which views express a Chilean novelist internationally known, Roberto Bolaño (1953-2003), on Latin-American development, through his masterpiece, the novel 2666, published posthumously in 2004. To portray a drifting Latin America at different levels, the writer opts for an aesthetic which meets the codes of literary postmodernity, as the Egyptian Ihab Hassan conceive it in The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), that is to say based on formal fragmentarity, on character’s disintegration, on a pessimistic tone and on parody. The analysis of the processes of this aesthetics of dislocation will allow us to shade the official speech which tends to present Latin-American countries as “emerging”. To finish, we will wonder about intentions of such pessimistic literary speech about development. Indeed, Bolaño doesn’t content himself with revealing nor denouncing creating a counter-speech, but he aims at the same time at leading his reader, through humour and detective diction, to awakening.
Si el sustantivo “desarrollo” es sinónimo de “avance”, “crecimiento”, “extensión” o “progreso”, ¿puede calificar América Latina, y más precisamente el Chile o el México posmodernos? Numerosos discursos oficiales recurrieron a este término, pero ¿qué es de los discursos oficiosos, entre los cuales figuran los discursos literarios?
Para profundizar y reducir la cuestión, en este trabajo, nos preguntaremos qué discurso mantiene un novelista chileno de fama internacional, Roberto Bolaño (1953-2003), sobre el desarrollo en América Latina, a través de su obra maestra, la novela 2666, publicada póstumamente en 2004. Para representar una América hispánica a la deriva a distintos niveles, el escritor opta por una estética que responde a los códigos de la posmodernidad literaria, tal como la concibe el egipcio Ihab Hassan en The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), es decir basada en la fragmentariedad formal, en desagregación del personaje, en una tonalidad pesimista y en la parodia. El análisis de los procedimientos de esta estética de la dislocación nos permitirá matizar el discurso oficial que tiende a presentar los países latinoamericanos como “emergentes”. Por fin, nos enfocaremos en los propósitos de semejante discurso literario pesimista sobre el desarrollo. En efecto, Bolaño no se conforma con revelar ni denunciar al elaborar un contradiscurso, sino que apunta paralelamente a llevar al lector, mediante el humor y el género policíaco, al despertar.
Si le substantif « développement » est synonyme de « progression », de « croissance », d’ « extension » ou de « progrès », peut-il qualifier l’Amérique latine, et plus précisément le Chili ou le Mexique postmodernes ? De nombreux discours officiels ont recours à ce terme, mais qu’en est-il des discours officieux, parmi lesquels figurent les discours littéraires ?
Pour approfondir la question, nous nous demanderons quel discours tient un romancier chilien de notoriété internationale, Roberto Bolaño (1953-2003), sur le développement en Amérique latine, à travers son roman-phare, 2666, publié à titre posthume en 2004. Pour représenter une Amérique hispanique à la dérive à différents niveaux, l’écrivain opte pour une esthétique qui répond aux codes de la postmodernité littéraire, telle que la conçoit l’Égyption Ihab Hassan dans The Postmodern Turn: Essays in Postmodern Theory and Culture (1987), soit fondée sur la fragmentarité formelle, sur le morcellement du personnage, sur une tonalité pessimiste et la parodie. L’analyse des procédés de cette esthétique de la dislocation nous permettra de nuancer le discours officiel qui tend à présenter les pays latino-américains comme « émergents ». Enfin, nous nous interrogerons sur les desseins d’un tel discours littéraire pessimiste sur le développement. En effet, Bolaño ne se contente pas de révéler ni de dénoncer en élaborant un contre-discours, mais il vise parallèlement à amener son lecteur, à travers l’humour et le genre policier, à l’éveil.
Nous nous demanderons comment deux représentants de la littérature hispanique contemporaine, les incroyables romanciers postmodernes Enrique Vila-Matas et Roberto Bolaño, à l’instar de bon nombre d’écrivains de l’ère globale – français et étrangers –, tentent de (r)éveiller leur lecteur à un triple simulacre : celui de la réalité, celui de l’œuvre ou de la lecture, mais aussi celui de la critique (de l’œuvre et de la société). Dans une approche comparatiste, nous étudierons les procédés utilisés par nos deux auteurs – l’un barcelonais, l’autre chilien ayant séjourné à plusieurs reprises en Espagne – pour y parvenir, et terminerons par déterminer leur visée.
Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”?
In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration
¿Existe una forma autoficcional posmoderna? Ésta es la pregunta a la que contesto en este análisis comparativo de la obra de dos autores latinoamericanos contemporáneos, Mario Bellatin y Roberto Bolaño.
En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha?
En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
En vez de optar por la tradicional fusión entre autor y narrador, proponen una alternativa: la autorrepresentación, o mejor dicho, la figuración del autor. En efecto, ambos optan por una representación disimulada, velada, codificada, ficcionalizada de ellos mismos. Pero ¿cuál o cuáles? Y ¿con qué fin(es)? Además, ¿cómo consiguen usar procedimientos autoficcionales, sin hacer del relato una “autoficción” propiamente dicha?
En este trabajo, pongo el foco en el juego entablado entre el narrador-autor y el lector, tanto a través de los personajes de las obras (alter ego ficcionales de Bellatin y Bolaño), como de las metáforas del autor, sin olvidar destacar los componentes posmodernos del texto.
Palabras claves: Autorrepresentación, Autoficción, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Figuración del autor
Is there a postmodernist autofictional form? This is the question I will answer in this comparative analysis of the work of two Latin-American contemporary writers, Mario Bellatin and Roberto Bolaño.
Instead of opting for the traditional fusion between the author and the narrator, offer an alternative: the autorepresentation, or more accurately, the figuration of the author. Indeed, both of them opt for a hidden, veiled, codified, fictionalized representation of themselves. But which one or which ones? And on which purpose(s)? Furthermore, how do they manage to use autofictional processes, without turning the story into an actual “autofiction”?
In this work, I focus on the game played between the narrator-author and the reader, as much through the books’ characters (Bellatin and Bolaño’s fictional alter ego), as through the author’s metaphors, without forgetting to stand out the postmodernist components of the text.
Keywords: Autorepresentation, Autofiction, Roberto Bolaño, Mario Bellatin, Autor’s figuration