Mémoires by Françoise Bostyn
Paris, Société préhistorique française, 453 p., (Mémoire de la Société préhistorique française ; 64) , 2018
Abstract : The site of Vignely "la Porte aux Bergers" shows a long-lived occupation, domestic in ... more Abstract : The site of Vignely "la Porte aux Bergers" shows a long-lived occupation, domestic in the Early Neolithic then funerary from the Middle Neolithic onwards. The settlement comprises ten house units of which four produced trapezoidal houseplans of Danubian type, accompanied by two graves, although the extent of the site is unknown due to early destruction. The pottery finds, together with radiocarbon dates, enable the occupation to be divided into four phases, from an early phase that can be assigned to final Seine basin Linear Pottery, right up to the last stage of Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain. This long occupation and a number of original traits in the finds (high proportion of Cretaceous flint, low representation of craft activities in macrolithic tools, importance of caprines in the final BVSG) give the site a special position within the lower Marne valley. The cemetery, also incomplete, contains twenty-six graves of which twenty-two, corresponding to thirty-two individuals, are attributed to Cerny, and four, corresponding to six individuals, to Middle Neolithic II. Despite characteristics very similar to Passy, Balloy or Gron, the absence of Passy-type monuments distinguishes this group and contributes to the necessary deconstruction of the Cerny funerary system: "Balloy-type" graves are attested from the beginning of this culture and structuring with preeminent individuals is independent of monuments... Although rare, the finds associated with the graves still highlight representations of the wild world: bear, aurochs, wolf and red-deer are used for tools and ornaments. First of a series of similar discoveries, a long monument with two individuals was found for Middle Neolithic II. This period also produced two graves with polished axes, no doubt linked to the mine at Jablines "le Haut-Château".
Résumé : Le site de Vignely « la Porte aux Bergers » montre une pérennité d'occupation, domestique au Néolithique ancien puis funéraire à partir du Néolithique moyen. L'habitat est représenté par dix unités d’habitation dont quatre ont livré des plans de maisons trapézoïdales de type danubien, accompagnées de deux sépultures, mais les destructions anciennes ne permettent pas de connaitre l'étendue du village. Le mobilier céramique, relayé par des datations radiocarbone, permet de diviser l'occupation en quatre phases, depuis une phase ancienne rattachable au Rubané final du bassin de la Seine jusqu'à la phase finale du Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain. Cette longue occupation, et nombre de caractères originaux dans la culture matérielle (part du silex crétacé, faible représentativité des activités artisanales dans le macro-outillage, importance des caprinés au BVSG final), lui confèrent une place particulière au sein de la basse vallée de la Marne. La nécropole, incomplète elle aussi, comprend vingt-six tombes dont vingt-deux, correspondant à trente-deux inhumés, sont attribuées au Cerny et quatre, correspondant à six individus, au Néolithique moyen II. En dépit de caractéristiques très semblables à Passy, Balloy ou Gron, l'absence de monuments démarque cet ensemble et contribue à la nécessaire déconstruction du système funéraire Cerny : les sépultures type « Balloy » sont présentes dès le début de la culture, la structuration avec sujets prééminents est indépendante des monuments... Bien que rare le mobilier associé aux sépultures souligne encore la place du monde sauvage dans les représentations : ours, auroch, loup et cerf sont utilisés dans l'outillage ou la parure. Première d'une série de découvertes similaires, un monument allongé comprenant deux sujets a été mis au jour pour le Néolithique moyen II. Cette période a aussi livré deux sépultures comprenant des haches polies, sans doute en lien avec la minière de Jablines « le Haut-Château ».
Depuis les années 1970, la composante orientale, en particulier celle de la céramique Linéaire, d... more Depuis les années 1970, la composante orientale, en particulier celle de la céramique Linéaire, dans l’origine
du premier Néolithique normand n’a cessé d’être confortée. L’intrigante découverte de la fameuse
céramique de la Hoguette à Fontenay-le-Marmion (Calvados) constituait un premier signal. Plus récemment,
les découvertes successives ont confirmé l’existence de nombreux sites d’habitat de la culture de
Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain.
La fouille du site de Colombelles montre aujourd’hui que l’Ouest du Bassin parisien s’inscrit bien dans la
sphère de la colonisation rubanée à la fin du VIe millénaire av. J.-C. Avec une dizaine d’unités d’habitation
alignées sur une même rangée orientée nord-sud, ce village offre tous les signes d’une transmission
rigoureuse des normes culturelles rubanées, tant dans ses dimensions matérielles qu’économiques ou
sociales. Seul l’attrait pour de nouvelles ressources minérales, telles que l’hématite oolithique ordovicienne,
les silex jurassiques ou les schistes, distingue Colombelles des sites plus continentaux.
La situation isolée de ce site vers l’ouest n’est pas sans soulever des questions quant au rythme de
l’expansion rubanée à partir des zones colonisées antérieurement, cette progression étant difficilement
compatible avec une colonisation agricole lente. La fin de la céramique Linéaire semble donc
s’accompagner d’une avancée rapide des groupes villageois ; elle apparaît également comme une phase
d’ouverture vers la sphère méridionale, comme en témoigne, à Colombelles, la présence de parures
fabriquées dans des matériaux provenant des régions méditerranéennes.
L’analyse spatiale tente ici de pallier le manque de données sur l’architecture de la maison rubanée. Avec ses
structures délicates à percevoir en milieu limoneux, la fouille pose également, plus globalement, la question
de la détection de ce type d’habitat, en particulier dans les zones de plateau.
Papers by Françoise Bostyn
Bulletin de la Société préhistorique française, 2012
Bostyn F., Collet H., Ghesquière E., Hauzeur A., de Labriffe P.A., Marcigny C., 2018 – Twenty-fiv... more Bostyn F., Collet H., Ghesquière E., Hauzeur A., de Labriffe P.A., Marcigny C., 2018 – Twenty-five years excavating flint mines in France and Belgium : an assessment, in. D.H. Werra «& M. Wozny, Between history and archaeology, Papers in honour of Jacek Lech, Archaeopress Archeology ed., Oxford, 2018, p. 9-23.
in T. Kerig, K. Nowak and G. Roth (eds.), Alles was zählt...Festschrift für Andreas Zimmermann, Dr. Rudolf Habelt GmbH, Bonn (Universitätsforschungen zur Prähistorischen Archäologie, Band 285), 2016
The Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain (BQ/VSG) culture represents the final stage of Danubian colo... more The Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain (BQ/VSG) culture represents the final stage of Danubian colonisation of Northwest France and covers an extensive geographical area encompassing the north western quadrant of France and Belgium. A marked rise in the discovery of BQ-VSG sites over the past three decades has permitted greater insights into this culture. Recent integrated studies of the lithic industries of these populations have enriched data previously acquired for the Paris Basin, henceforth allowing new problematics to be addressed. The current article offers a synthesis of the large-scale raw material distribution networks used by the BQ/VSG populations. These networks are structured around the production of blades the specialised nature of which takes many forms. Three principal distribution networks can be identified: the distribution of tertiary Bartonian flint, the distribution of Ghlin flint and the distribution of Cinglais flint. The first is without doubt the most active throughout the chronological sequence. At the end of the sequence it enters a period of competition with the Cinglais flint distribution network. By way of conclusion, a discussion on the socio-cultural significance of this discernible boundary is presented.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations, 2013
Le premier colloque de Préhistoire récente Nord/ Sud intitulé "Méthodologie des recherches d... more Le premier colloque de Préhistoire récente Nord/ Sud intitulé "Méthodologie des recherches de terrain de la Préhistoire récente en France. Nouveaux acquis, nouveaux outils, 1987-2012" s'est tenu à Marseille en mai 2012 à l'initiative des associations «Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente» et «InterNéo». Il réunissait pour la première fois une large communauté de néolithiciens du Nord et du Sud venus confronter leurs expériences de terrain et débattre de leurs pratiques. En effet, en France, les vingt-cinq dernières années constituent, une période de bouleversement considérable pour les méthodes de recherche sur la Préhistoire récente. La mise en place des procédures d'Archéologie préventive permet aujourd'hui d'aborder la fouille des sites avec des moyens inégalés, qui conduisent à poser de nouvelles problématiques, grâce notamment à une exploitation des données sur des surfaces plus importantes et à la mise en oeuvre de nouveaux outils d'...
Revue archéologique de Picardie, 1999
... des tessons et l'érosion importante ne permettent pas d'en faire une étude typologi... more ... des tessons et l'érosion importante ne permettent pas d'en faire une étude typologique, ni d'en ... La fragmentation importante limite également les observations typologiques. ... souhaitable dans les années à venir; elle permettra probablement de mieux comprendre l'évolution de l ...
Bulletin de la Société préhistorique française, 2000
Une fouille archéologique préventive réalisée dans le cadre d'un projet de parking s... more Une fouille archéologique préventive réalisée dans le cadre d'un projet de parking souterrain rue Marollet à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine, îlot 1 de la ZAC Noblet IV), entre octobre et novembre 1994, sous la direction de G. Le Coz, a permis de mettre au jour des structures ...
Bulletin de la Société préhistorique française, 1992
RÉSUMÉ La fouille de Coquelles a permis d'ouvrir une partie de la nécropole de l'Age du... more RÉSUMÉ La fouille de Coquelles a permis d'ouvrir une partie de la nécropole de l'Age du Bronze qui comporte cinq enclos circulaires complets et deux décapés à moitié. Quatre incinérations et une inhumation fortement arasées par l'érosion ont pu être observées dans l'aire ...
Bulletin de la Société préhistorique française, 1992
... rieur et de l'ext?rieur. Le fond est tapiss? de blocs de craie peu tass?s. La partie... more ... rieur et de l'ext?rieur. Le fond est tapiss? de blocs de craie peu tass?s. La partie m?diane est constitu?e d'une alternance de couches ? dominante limo neuse et de couches ? dominante crayeuse. ... rentielle. Le mat?riel arch?ologique se retrouvait dans les couches sup?rieures. ...
Depuis une décennie, la documentation concernant le Néolithique moyen II du Nord de la France s’e... more Depuis une décennie, la documentation concernant le Néolithique moyen II du Nord de la France s’est
renouvelée et étoffée notamment grâce à l’archéologie préventive. Ces nouvelles données montrent que
les caractères originaux qui avaient permis de définir le groupe de Spiere sont représentés sur les sites du
Nord de la France tant dans le mobilier céramique que dans l’industrie lithique. Les premières analyses des
séries céramiques et lithiques ne manifestent pas une évolution évidente au cours des quatre ou cinq siècles
d’existence de ce groupe, suggérant au contraire une relative stabilité sur toute la période. Pourtant, les dates
radiocarbone décrivent deux séquences principales avant et après 4000 avant J.-C., encore difficiles à expliquer,
mais qui pourraient recouper la nature ou la fonction différentes des sites. En tout état de cause, ces nouvelles
données confirment l’impact des deux grandes entités culturelles voisines, le Michelsberg et le Chasséen
septentrional, au sein de la culture matérielle.
Revue archéologique de Picardie, 2005
... DUBOULOZ Jérome (1) ; BOSTYN Francoise (2) ; CHARTIER Michèle (3) ; COTTIAUX Richard (4) ; LE... more ... DUBOULOZ Jérome (1) ; BOSTYN Francoise (2) ; CHARTIER Michèle (3) ; COTTIAUX Richard (4) ; LE BOLLOCH Mariannick (5) ; ... FRANCE (5) SRA Picardie, UMR 7041, Protohistoire européenne Centre archéologique départemental, impasse du commandant Gérard, 02200 ...
BOSTYN F., Arbogast R.-M, Cayol N., Hamon C., Lorin Y., Prodéo F. 2012. Le site d’habitat Blicqu... more BOSTYN F., Arbogast R.-M, Cayol N., Hamon C., Lorin Y., Prodéo F. 2012. Le site d’habitat Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain de Pontpoint « le Fond de Rambourg » (Oise)
A new Blicqy/Villeneuve-Saint-Germain settlement site at Pontpoint “le Fond de Rambourg” (Oise, France). Gallia Préhistoire 54, 2012, p. 67-189.
Uploads
Mémoires by Françoise Bostyn
Résumé : Le site de Vignely « la Porte aux Bergers » montre une pérennité d'occupation, domestique au Néolithique ancien puis funéraire à partir du Néolithique moyen. L'habitat est représenté par dix unités d’habitation dont quatre ont livré des plans de maisons trapézoïdales de type danubien, accompagnées de deux sépultures, mais les destructions anciennes ne permettent pas de connaitre l'étendue du village. Le mobilier céramique, relayé par des datations radiocarbone, permet de diviser l'occupation en quatre phases, depuis une phase ancienne rattachable au Rubané final du bassin de la Seine jusqu'à la phase finale du Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain. Cette longue occupation, et nombre de caractères originaux dans la culture matérielle (part du silex crétacé, faible représentativité des activités artisanales dans le macro-outillage, importance des caprinés au BVSG final), lui confèrent une place particulière au sein de la basse vallée de la Marne. La nécropole, incomplète elle aussi, comprend vingt-six tombes dont vingt-deux, correspondant à trente-deux inhumés, sont attribuées au Cerny et quatre, correspondant à six individus, au Néolithique moyen II. En dépit de caractéristiques très semblables à Passy, Balloy ou Gron, l'absence de monuments démarque cet ensemble et contribue à la nécessaire déconstruction du système funéraire Cerny : les sépultures type « Balloy » sont présentes dès le début de la culture, la structuration avec sujets prééminents est indépendante des monuments... Bien que rare le mobilier associé aux sépultures souligne encore la place du monde sauvage dans les représentations : ours, auroch, loup et cerf sont utilisés dans l'outillage ou la parure. Première d'une série de découvertes similaires, un monument allongé comprenant deux sujets a été mis au jour pour le Néolithique moyen II. Cette période a aussi livré deux sépultures comprenant des haches polies, sans doute en lien avec la minière de Jablines « le Haut-Château ».
du premier Néolithique normand n’a cessé d’être confortée. L’intrigante découverte de la fameuse
céramique de la Hoguette à Fontenay-le-Marmion (Calvados) constituait un premier signal. Plus récemment,
les découvertes successives ont confirmé l’existence de nombreux sites d’habitat de la culture de
Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain.
La fouille du site de Colombelles montre aujourd’hui que l’Ouest du Bassin parisien s’inscrit bien dans la
sphère de la colonisation rubanée à la fin du VIe millénaire av. J.-C. Avec une dizaine d’unités d’habitation
alignées sur une même rangée orientée nord-sud, ce village offre tous les signes d’une transmission
rigoureuse des normes culturelles rubanées, tant dans ses dimensions matérielles qu’économiques ou
sociales. Seul l’attrait pour de nouvelles ressources minérales, telles que l’hématite oolithique ordovicienne,
les silex jurassiques ou les schistes, distingue Colombelles des sites plus continentaux.
La situation isolée de ce site vers l’ouest n’est pas sans soulever des questions quant au rythme de
l’expansion rubanée à partir des zones colonisées antérieurement, cette progression étant difficilement
compatible avec une colonisation agricole lente. La fin de la céramique Linéaire semble donc
s’accompagner d’une avancée rapide des groupes villageois ; elle apparaît également comme une phase
d’ouverture vers la sphère méridionale, comme en témoigne, à Colombelles, la présence de parures
fabriquées dans des matériaux provenant des régions méditerranéennes.
L’analyse spatiale tente ici de pallier le manque de données sur l’architecture de la maison rubanée. Avec ses
structures délicates à percevoir en milieu limoneux, la fouille pose également, plus globalement, la question
de la détection de ce type d’habitat, en particulier dans les zones de plateau.
Papers by Françoise Bostyn
renouvelée et étoffée notamment grâce à l’archéologie préventive. Ces nouvelles données montrent que
les caractères originaux qui avaient permis de définir le groupe de Spiere sont représentés sur les sites du
Nord de la France tant dans le mobilier céramique que dans l’industrie lithique. Les premières analyses des
séries céramiques et lithiques ne manifestent pas une évolution évidente au cours des quatre ou cinq siècles
d’existence de ce groupe, suggérant au contraire une relative stabilité sur toute la période. Pourtant, les dates
radiocarbone décrivent deux séquences principales avant et après 4000 avant J.-C., encore difficiles à expliquer,
mais qui pourraient recouper la nature ou la fonction différentes des sites. En tout état de cause, ces nouvelles
données confirment l’impact des deux grandes entités culturelles voisines, le Michelsberg et le Chasséen
septentrional, au sein de la culture matérielle.
Résumé : Le site de Vignely « la Porte aux Bergers » montre une pérennité d'occupation, domestique au Néolithique ancien puis funéraire à partir du Néolithique moyen. L'habitat est représenté par dix unités d’habitation dont quatre ont livré des plans de maisons trapézoïdales de type danubien, accompagnées de deux sépultures, mais les destructions anciennes ne permettent pas de connaitre l'étendue du village. Le mobilier céramique, relayé par des datations radiocarbone, permet de diviser l'occupation en quatre phases, depuis une phase ancienne rattachable au Rubané final du bassin de la Seine jusqu'à la phase finale du Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain. Cette longue occupation, et nombre de caractères originaux dans la culture matérielle (part du silex crétacé, faible représentativité des activités artisanales dans le macro-outillage, importance des caprinés au BVSG final), lui confèrent une place particulière au sein de la basse vallée de la Marne. La nécropole, incomplète elle aussi, comprend vingt-six tombes dont vingt-deux, correspondant à trente-deux inhumés, sont attribuées au Cerny et quatre, correspondant à six individus, au Néolithique moyen II. En dépit de caractéristiques très semblables à Passy, Balloy ou Gron, l'absence de monuments démarque cet ensemble et contribue à la nécessaire déconstruction du système funéraire Cerny : les sépultures type « Balloy » sont présentes dès le début de la culture, la structuration avec sujets prééminents est indépendante des monuments... Bien que rare le mobilier associé aux sépultures souligne encore la place du monde sauvage dans les représentations : ours, auroch, loup et cerf sont utilisés dans l'outillage ou la parure. Première d'une série de découvertes similaires, un monument allongé comprenant deux sujets a été mis au jour pour le Néolithique moyen II. Cette période a aussi livré deux sépultures comprenant des haches polies, sans doute en lien avec la minière de Jablines « le Haut-Château ».
du premier Néolithique normand n’a cessé d’être confortée. L’intrigante découverte de la fameuse
céramique de la Hoguette à Fontenay-le-Marmion (Calvados) constituait un premier signal. Plus récemment,
les découvertes successives ont confirmé l’existence de nombreux sites d’habitat de la culture de
Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain.
La fouille du site de Colombelles montre aujourd’hui que l’Ouest du Bassin parisien s’inscrit bien dans la
sphère de la colonisation rubanée à la fin du VIe millénaire av. J.-C. Avec une dizaine d’unités d’habitation
alignées sur une même rangée orientée nord-sud, ce village offre tous les signes d’une transmission
rigoureuse des normes culturelles rubanées, tant dans ses dimensions matérielles qu’économiques ou
sociales. Seul l’attrait pour de nouvelles ressources minérales, telles que l’hématite oolithique ordovicienne,
les silex jurassiques ou les schistes, distingue Colombelles des sites plus continentaux.
La situation isolée de ce site vers l’ouest n’est pas sans soulever des questions quant au rythme de
l’expansion rubanée à partir des zones colonisées antérieurement, cette progression étant difficilement
compatible avec une colonisation agricole lente. La fin de la céramique Linéaire semble donc
s’accompagner d’une avancée rapide des groupes villageois ; elle apparaît également comme une phase
d’ouverture vers la sphère méridionale, comme en témoigne, à Colombelles, la présence de parures
fabriquées dans des matériaux provenant des régions méditerranéennes.
L’analyse spatiale tente ici de pallier le manque de données sur l’architecture de la maison rubanée. Avec ses
structures délicates à percevoir en milieu limoneux, la fouille pose également, plus globalement, la question
de la détection de ce type d’habitat, en particulier dans les zones de plateau.
renouvelée et étoffée notamment grâce à l’archéologie préventive. Ces nouvelles données montrent que
les caractères originaux qui avaient permis de définir le groupe de Spiere sont représentés sur les sites du
Nord de la France tant dans le mobilier céramique que dans l’industrie lithique. Les premières analyses des
séries céramiques et lithiques ne manifestent pas une évolution évidente au cours des quatre ou cinq siècles
d’existence de ce groupe, suggérant au contraire une relative stabilité sur toute la période. Pourtant, les dates
radiocarbone décrivent deux séquences principales avant et après 4000 avant J.-C., encore difficiles à expliquer,
mais qui pourraient recouper la nature ou la fonction différentes des sites. En tout état de cause, ces nouvelles
données confirment l’impact des deux grandes entités culturelles voisines, le Michelsberg et le Chasséen
septentrional, au sein de la culture matérielle.
•Tombe à incinération du Mésolithique à Concevreux (Aisne)
•Conditions de conservation des sites du Paléolithique final et du Mésolithique dans la moyenne vallée de l’Oise
•Une palissade au Néolithique récent et son système d’entrée
•Un site d’habitat du Néolithique ancien à Vénizel
•Monument funéraire du Néolithique moyen à Moussy-Verneuil (Aisne)
•Une sépulture post-Michelsberg (?) à Berry-au-Bac
• Deux inhumations du Néolithique moyen dans l’Oise
• Les techniques de fabrication des poteries néolithiques de l’Aisne du Rubané au Néolithique final
• La sépulture collective du Néolithique récent de Rivecourt
• Habitat et sépultures du Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain à Longueil-Sainte-Marie.
• Consommation et dépôts dans l’enceinte Michelsberg de Crécy-sur-Serre
•Le site de Cuiry-lès-Chaudardes «Le Champ Tortu» (Aisne) un village Michelsberg
• Stockage et mouture au Bronze final IIb à Guignicourt
• Nouvelles informations sur le grand établissement rural antique de Beaurieux (Aisne) • Trois occupations de pente aux âges des Métaux, à Pasly «Les Côteaux de Pasly»
• Des occupations agricoles et artisanales du Bronze final, de l’antiquité et de l’époque Carolingienne à Villers-Cotterêts
• L’évolution d’un terroir au cours de la Protohistoire récente à Ourcel-Maison et Hardivillers (Oise)
• Amifontaine (Aisne), «Rue de Magnivillers». Quelques considérations sur la céramique du Bronze final/Hallstatt de la vallée de l’Aisne
• Un habitat du Hallstatt final à Brissay-Choigny (Aisne)
• Mariannick Le Bolloch (1953-2013) par Jean-Luc Collart.
• Fragments sensibles d’une grande aventure humaine et scientifique par Jérôme Dubouloz.
• Bibliographie de Mariannick Le Bolloch par Sophie Desenne. •