Mer
Le terme Mer peut désigner une grande étendue d’eau salée ou l'ensemble des espaces d'eau salée en communication libre et naturelle sur toute l'étendue du globe.
Littérature
[modifier]Écrits intimes
[modifier]- Journal (1957), Paul Klee, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1959 (ISBN 978-2-246-27913-6), Journal I, p. 52
- Journal (1957), Paul Klee, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1959 (ISBN 978-2-246-27913-6), Journal I, p. 67
- Journal (1957), Paul Klee, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1959 (ISBN 978-2-246-27913-6), Journal II, p. 117
Essai
[modifier]Jacques Perret, Rôle de plaisance, 1957
[modifier]Derrière cette planche de trois centimètres, il y a toute la mer qui bat, la mer informe et stupide, exaspérée contre le réchaud à alcool, les pipes, la lampe à pétrole, le tire-bouchon, tout notre petit bazar de vadrouilleur sentimental, tout le mirifique chargement d'une plaisance effrontée qui fait sa planque au milieu du chaos.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 252
Nouvelle
[modifier]Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904
[modifier]Les Sœurs du silence
- La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, Les Sœurs du silence, p. 54
La Chasteté paradoxale
- La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Chasteté paradoxale, p. 103
Poésie
[modifier]Henri de Régnier, Les jeux rustiques et divins, 1897
[modifier]Le Voyageur
Vers la douce maison dont j’ai fermé la porte,
Un soir, sur l’âtre en cendre et sur la lampe morte,
Je reviendrai, car l’aube est triste sur la mer,
Y rallumer la lampe éteinte et l’âtre clair.
- « Le Voyageur », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 103
Paul Éluard, Baigneuse du clair au sombre, 1919
[modifier]- Cette citation de Paul Éluard provient d'une revue dirigée par André Breton. Elle figurera plus tard dans son recueil Capitale de la douleur (1926).
- « Baigneuse du clair au sombre », Paul Éluard, Littérature, nº 8, Octobre 1919, p. 19
- Citation choisie pour le 17 décembre 2011.
Valery Larbaud, Carpe diem
[modifier]Cueille ce triste jour d'hiver sur la mer grise,
D'un gris doux, la terre est bleue et le ciel bas
Semble tout à la fois désespéré et tendre
- « Carpe diem », Valery Larbaud, dans Anthologie de la poésie française du XXè siècle, Michel Décaudin (Ed.), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983, p. 208
Eugène Guillevic, Carnac, 1961
[modifier]Voir la page dédiée à ce poème : Carnac.
Eugène Guillevic, Sphère, 1963
[modifier]Pays
Seul trou dans le tissu
De silence et d'eau lente
Où rien n'osait bouger,
Au bord d'un bras de mer,
La mouette aux yeux frêles
Déchiquetait sa proie
- « Pays », dans Sphère, Eugène Guillevic, éd. Gallimard, 1963, p. 29
Jean Tortel, Instants qualifiés, 1973
[modifier]Sanguine issue
D'un très beau jardin
Mourant au Nord
De colline en colline
Espère la mer,
Fibre violette
Au cœur de l'orange.
- « Instants qualifiés », Jean Tortel, dans Anthologie de la poésie française du XXè siècle, Michel Décaudin (Ed.), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983, p. 466
Prose poétique
[modifier]- « Les Champs Magnétiques partie III Eclipses », André Breton/Philippe Soupault, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 16
Francis Picabia, Histoire de voir, 1922
[modifier]- « Histoire de voir », Francis Picabia, Littérature Nouvelle Série, nº 6, Novembre 1922, p. 17
André Breton, Poisson soluble, 1924
[modifier]- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 1, p. 27
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 1, p. 31
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 23, p. 92
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
[modifier]- Il est ici question du Club des Buveurs de Sperme.
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VII. Révélation du monde, p. 69
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), XII. Possession du rêve, p. 115
Le Requin et la mouette
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie LE POEME PULVERISE (1945-1947), Le Requin et la mouette, p. 190
Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958
[modifier]- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958, p. 177
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
[modifier]Grand monde
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Grand monde, p. 97
Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961
[modifier]Cent fois par jour il relança sa mouche en l'air, comme il savait faire, en quête d'une idée de distractions nouvelles mais sans résultat, jusqu'au jour où son œil droit vit briller le reflet de la mer dans l'azur. Le réveil du désir fut immédiat. Il aspira à être vague, poisson, eau. Il voulut être dune, écume, algue. À dos d'homme par-dessus les montagnes et les plaines, les villageois le transportèrent jusqu'à la plage lointaine. Ils arrivèrent au but très amoindris après un mois de marche forcée. Sans perdre son temps en remerciements, Dolman immergea son cerveau hagard dans les flots. Selon son vœu il devint mer, algue, poisson ; il noya son spleen dans la gelée mouvementée et dès lors paressa sous la lune tel une baleine, lavé de toute nostalgie terrestre.
Cette époque heureuse ne dura guère.
- « Dolman le maléfique », Joyce Mansour, La Brèche, nº 1, Octobre 1961, p. 50
Roman
[modifier]Pierre Loti, Pêcheur d'Islande, 1886
[modifier]Il ne revint jamais.
Une nuit d'août, là-bas, au large de la sombre Islande, au milieu d'un grand bruit de fureur, avaient été célébrées ses noces avec la mer.
- Pêcheur d'Islande (1886), Pierre Loti, éd. Calmann-Lévy, 1913, p. 342
Avec la mer qui autrefois avait été aussi sa nourrice ; c'était elle qui l'avait bercé, qui l'avait fait adolescent large et fort, — et ensuite elle l'avait repris, dans sa virilité superbe, pour elle seule. Un profond mystère avait enveloppé ces noces monstrueuses. Tout le temps, des voiles obscurs s'étaient agités au-dessus, des rideaux mouvants et tourmentés, tendus pour cacher la fête ; et la fiancée donnait de la voix, faisait toujours son plus grand bruit horrible pour étouffer les cris, — Lui, se souvenant de Gaud, sa femme de chair, s'était défendu, dans une lutte de géant, contre cette épousée du tombeau. Jusqu'au moment où il s'était abandonné, les bras ouverts pour la recevoir, avec un grand cri profond comme un taureau qui râle, la bouche déjà emplie d'eau ; les bras ouverts, étendus et raidis pour jamais.
- Pêcheur d'Islande (1886), Pierre Loti, éd. Calmann-Lévy, 1913, p. 342, 343
Hilaire Belloc, The cruise of the Nona, 1925
[modifier]- Citation rapportée d'Hilaire Belloc, The cruise of the Nona
James Joyce, Ulysse, 1922
[modifier]- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 18
Poussant devant lui un amas flottant de détritus, un banc de poissons en éventail, de cocasses coquilles. Un cadavre blanc de sel, émergeant dans le ressac, ballotté vers la terre, mètre à mètre, un marsouin. Le voilà. Accrochez-le vite. Tout descendu qu'il soit sous le plancher des eaux. Il est à nous. Stoppe.
Sac de gaz cadavériques macérant dans une saumure infecte. Un frisson de fretin engraissé d'un spongieux morceau de choix fuit des interstices de sa braguette boutonnée. Dieu se fait homme se fait poisson se fait oie bernacle se fait édredon. Vivant, je respire des souffles morts, foule la poussière de mort, dévore un urineux rebut de chairs mortes. Hissé roide sur le plat-bord, il exhale aux cieux la puanteur de son tombeau vert, le trou lépreux de son nez ronflant au soleil.
Une marine métamorphose ceci, des yeux bruns bleuis de sel. Mort par la mer, la plus douce des morts qui s'offrent à l'homme. Antique Père Océan.
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 79
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 411
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 593
Julien Green, Léviathan, 1929
[modifier]- Léviathan (1929), Julien Green, éd. Fayard, coll. « Le Livre de Poche », 1993 (ISBN 978-2-253-09940-6), chap. XIII, p. 156
Virginia Woolf, Les Vagues, 1952
[modifier]- Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 100
- Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 77
Muriel Barbery, Une gourmandise, 2000
[modifier]- Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 89
Yasmina Khadra, L’Attentat, 2005
[modifier]- L’Attentat, Yasmina Khadra, éd. Pocket, 2005, p. 81
Yasmina Khadra, L’Olympe des Infortunes, 2010
[modifier]- L’Olympe des Infortunes, Yasmina Khadra, éd. Julliard, 2010, p. 216
Alexandre Najjar, Harry et Franz, 2018
[modifier]- Harry et Franz, Alexandre Najjar, éd. Plon, 2018, p. 134
Philosophie
[modifier]Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses, 2003
[modifier]- Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 134
Propos de moralistes
[modifier]Joseph Joubert, Pensées
[modifier]- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 394 (texte intégral sur Wikisource)