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Rubis

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Rubis
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Rubis
Cristal de rubis non taillé, hauteur : 2 cm.
Général
Numéro CAS 12174-49-1
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Al2O3   [Polymorphes]Al2O3:Cr
Identification
Masse formulaire[2] 101,9613 ± 0,0009 uma
Al 52,93 %, O 47,07 %,
Couleur rouge, avec des variations marron et pourpres
Système cristallin Trigonal
Réseau de Bravais Rhomboédrique
Classe cristalline et groupe d'espace scalénoèdre - ditrigonal
(no 167)
Clivage pas de clivage
Cassure inégale ou conchoïdale
Échelle de Mohs 9,0
Trait blanc
Propriétés optiques
Indice de réfraction Ne = 1,76-1,768
No = 1,768-1,778
Biréfringence Δ = 0,008 ; uniaxe négatif
Pléochroïsme rouge orangé, pourpre
Propriétés chimiques
Densité 3,97 - 4,05
Température de fusion 2050 °C
Fusibilité parfaite

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le rubis est la variété rouge de la famille minérale du corindon.

Sa couleur est causée principalement par la présence d'atomes de chrome (les corindons sans la présence de chrome sont les saphirs), à hauteur d'environ 2 % au maximum. Le rubis est classé comme pierre gemme en joaillerie, où il est utilisé. Il a une dureté de 9 sur l'échelle de Mohs. Parmi les minéraux, ceux qui ont une dureté supérieure sont le diamant (10 sur l'échelle de Mohs), la lonsdaléite (controversé) et la moissanite (9,5 sur l'échelle de Mohs).

La valeur marchande d'un rubis dépend de plusieurs facteurs : ses dimensions, sa couleur, sa pureté et sa taille (sa « découpe »). Tous les rubis naturels possèdent des inclusions, seuls les rubis synthétiques peuvent donner l'impression d'être parfaits. Plus ces inclusions sont rares et infimes, plus la pierre a de valeur. C'est, avec les diamants de couleur, la pierre précieuse qui peut atteindre les valeurs les plus élevées.

Carte des principaux pays producteurs de rubis dans le monde.

Les rubis sont extraits dans des mines principalement en Asie et quelquefois en Afrique, en Australie et dans certains États américains tels que le Montana et la Caroline du Sud.

Les principaux gisements se trouvent en Birmanie : 90 % de la production mondiale[3]. Il y a aussi des gisements en Thaïlande, au Cambodge, au Vietnam, au Sri Lanka ainsi qu'au Mozambique et à Madagascar...

Le plus grand gisement se trouvait à Mong Hsu, au nord-est de la Birmanie. Les cristaux issus de Mong Hsu sont bicolores à l’état naturel : un centre noirâtre et des parois externes d’un rouge vif. Leur utilisation en joaillerie resta limitée jusqu'à la découverte d'un traitement thermique permettant l'effacement de la couleur noire du centre, laissant uniquement le rouge de la périphérie. À Mogok, situé aussi en Birmanie, on trouve notamment les très rares et très prisés rubis « sang-de-pigeon »[4].

Le rubis tient une place particulière en Inde. Le terme de « corindon » vient du mot sanskrit kuruvinda. En langue sanscrite, le rubis est appelé ratnaraj, dont la traduction serait « Roi des Pierres Précieuses ».

Le rubis se distingue du spinelle, qui est parfois présent dans les mêmes formations géologiques.

En 1902, le chimiste français Auguste Verneuil produit un rubis synthétique par fusion au chalumeau oxyhydrique de poudre d'oxyde d'aluminium (Al2O3) en y ajoutant des traces d'oxyde de chrome pour lui conférer sa couleur rouge caractéristique. Auparavant, de 1876 à 1891, Edmond Frémy, dont Auguste Verneuil était le fils adoptif et assistant, avait effectué avec lui la synthèse du rubis par la méthode des sels fondus[5].

Utilisations

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Bijouterie / joaillerie

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Rubis taillé.

Comme toutes les pierres précieuses, le rubis est utilisé dans la joaillerie et dans les bijoux.

Rubis protégeant le pivot de la roue du ressort spiral dans une montre mécanique.

Il est parfois utilisé dans l'horlogerie électronique, mais très largement dans l'horlogerie mécanique, pour la fabrication des paliers qui supportent les pivots des axes du rouage, à cause des frottements extrêmement réduits du métal sur la pierre. D'autre part, vu les pressions relatives très élevées (si l'on compare le couple transmis par les engrenages en rapport avec la surface extrêmement réduite des pivots : 15/100e de mm de diamètre pour les plus fins), la platine de montre étant elle-même en métal, le frottement métal sur métal induirait inévitablement, à court terme, un grippage du palier après que les huiles auront perdu de leur efficacité (état inéluctable pour une montre fonctionnant plusieurs années consécutives). Les rubis utilisés sont tous synthétiques et peuvent être des agrégats de poudre de rubis aussi bien que des monoblocs (tel que dans les mécanismes les plus luxueux). Ils sont dans ce cas légèrement rosâtres et totalement transparents. Voir aussi : Pierre d'horlogerie.

Polissage et rectification mécanique

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On l'utilise pour la fabrication de meules, seul ou en combinaison avec du corindon blanc (grain mixe dur et tendre) pour la rectification de pièce cémentée ou trempée, avec le seul inconvénient de fatiguer le diamant que l'on utilise pour régénérer le grain de cette dernière.[réf. nécessaire]

Multimètres

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Des petits rubis étaient également utilisés dans les voltmètres, ampèremètres et multimètres analogiques afin de minimiser au maximum les frottements dans la suspension de l'équipage mobile du galvanomètre, frottements qui seraient sources d'erreur lors des mesures.

Le premier laser à rubis fut construit en 1960 et cette technique fut employée dans l'industrie dès 1965.

Les noces de rubis symbolisent les 35 ans de mariage dans le folklore français. Cette pierre précieuse symbolise le mois de juillet[6].

Le rubis fut la pierre la plus précieuse dans l'ancien temps. On lui confère le mythe dans lequel le rubis représenterait le sang du Christ dans les sociétés chrétiennes. Elle était la pierre précieuse qui ornait les anneaux cardinalices jusqu'au concile œcuménique Vatican II.

Il symbolise aussi charité, amour, courage, loyauté ou encore passion. Les rois et chevaliers en portaient sur leurs heaumes et couronnes dans le but de les garder en bonne santé, ainsi que de les protéger des blessures.

Quelques rubis célèbres

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Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Marc Roche, « Rubis de sang birmans », sur Le Monde, (version du sur Internet Archive).
  4. Emmanuel Transon (photogr. Yves Gellie), « Fièvre sur le rubis », Géo, no 159,‎ , p. 54 à 71 (ISSN 0220-8245)
  5. Voir Musée de la Minéralogie et Muséum d'Histoire Naturelle à Paris.
  6. Judy Hall, Cristaux : Comment utiliser les cristaux et leur énergie pour améliorer votre vie, Varennes, AdA, , 308 p. (ISBN 978-2-89752-917-8, lire en ligne).
  7. « Rubis célèbres », sur gemmantia.com (consulté le ).

Liens externes

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