Trionyx triunguis
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Chelonii |
Ordre | Testudines |
Sous-ordre | Cryptodira |
Famille | Trionychidae |
Sous-famille | Trionychinae |
- Aspidonectes Wagler, 1830
- Gymnopus Duméril & Bibron, 1835
- Tyrse Gray, 1844
- Fordia Gray, 1869
- Testudo triunguis Forskål, 1775
- Trionyx egyptiacus Geoffroy Saint-Hilaire, 1809
- Trionyx niloticus Gray, 1831
- Trionyx labiatus Fitzinger, 1835
- Trionyx mortoni Hallowell, 1844
- Aspidonectes aspilus Cope, 1860
- Fordia africana Gray, 1869
- Trionyx triunguis rudolfianus Deraniyagala, 1948
VU : Vulnérable
Trionyx triunguis, unique représentant du genre Trionyx, est une espèce de tortues de la famille des Trionychidae[1].
En français elle est parfois appelée Tortue molle du Nil.
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce africaine se rencontre[1] en Angola, au Bénin, au Cameroun, au Tchad, au Congo-Brazzaville, au Congo-Kinshasa, en Égypte, en Guinée équatoriale, en Érythrée, en Éthiopie, au Gabon, en Gambie, au Ghana, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Palestine, en Côte d'Ivoire, au Kenya, au Liban, au Liberia, en Mauritanie, en Namibie, au Niger, au Nigeria, au Sénégal, en Sierra Leone, en Somalie, au Soudan, en Syrie, en Tanzanie, au Togo et en Ouganda[1].
Elle a aussi été relâchée en Turquie méridionale (dans le Pyrame et le Saros) et une tortue de cette espèce a été repêchée le dans la Cèze (France).
Description
[modifier | modifier le code]C’est la plus grande tortue aquatique continentale africaine, d’une longueur totale jusqu’à 120 cm pour un poids de 60 kg[2]. La dossière et le plastron de la carapace sont couverts de cuir. La carapace est fortement aplatie (contrairement à des espèces plus terrestres), de forme ovale. Les narines tubulaires et saillantes forment une sorte de petite trompe en avant du museau. La tête est bien triangulaire. Le cou est très long et les membres sont palmés et munis de 3 fortes griffes[2]. La dossière est plutôt vert olive et le plastron clair. Cette tortue est bien connue pour son caractère irascible : elle cherche à mordre quand elle est capturée. D’autant plus que sa bouche est munie de 2 plaques dentaires coupantes[3]. Elle se nourrit de proies diverses, en particulier de poissons qu’elle chasse à l’affût en enfouissant sa carapace dans le sable et en déployant son cou pour capturer ceux qui passent à sa portée.
Comportement
[modifier | modifier le code]Comme beaucoup de carnivores, Trionyx triunguis est réputée agressive envers ses congénères.
Respiration
[modifier | modifier le code]Les Trionyx triunguis ainsi que les Trionyx de Chine ont trois modes respiratoires :
- ventilation pulmonaire
- respiration cutanée[4], comme la plupart des amphibiens
- respiration via des pseudo-branchies[5]
Les tortues Trionyx chassent à l'affût. Elles sont ainsi immobiles une grande partie du temps et peuvent rester plusieurs heures en bougeant peu sous l'eau grâce à leur faculté de respirer par la peau et via leur pseudo-branchies. On parle de durées d'immersion complète jusqu'à 15 heures[6]. Les Trionyx avalent et recrachent de l'eau par la bouche afin de la faire circuler contre les pseudo-branchies situées au niveau de la gorge.
Dès qu'elles bougent elles doivent utiliser leurs poumons afin de faire face à l'augmentation de la production énergétique.
Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]T. triunguis possède une vaste aire de répartition en Afrique et au Proche- Orient, du fleuve Sénégal au rio Cunene (Namibie), et du Shabeelle (Somalie) au delta du Nil et à la Méditerranée orientale[2]. Elle peuple une large gamme d’environnements aquatiques : cours d’eau, lacs, lagunes, marais, etc. Elle pond sur les bancs de sable adjacents[3]. Elle s’aventure aussi fréquemment en mer loin de l’embouchure des fleuves.
Publications originales
[modifier | modifier le code]- Forskål, 1775 : Descriptiones Animalium: Avium, Amphibiorum, Piscium, Insectorum, Vermium; quae in Itinere Orientali Observavit. Post mortem auctoris edidit Carsten Niebuhr Hauniae [Copenhagen]: Mölleri, p. 1-164 (texte intégral).
- Geoffroy Saint-Hilaire, 1809 : Mémoire sur les tortues molles. Nouveau Bulletin du Société Philomatique de Paris, vol. 1, no 22, pp. 363–367 (texte intégral).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Genre Trionyx :
- (en) Référence Animal Diversity Web : Trionyx
- (en) Référence Catalogue of Life : Trionyx (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Trionyx triunguis (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Trionyx Geoffroy Saint-Hilaire, 1809
- (en) Référence NCBI : Trionyx (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Trionyx
- (en) Référence Turtles of the World : Trionyx
- (en) Référence UICN : taxon Trionyx (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Trionyx Saint-Hilaire, 1809 (+ liste espèces)
- Espèce Trionyx triunguis :
- (en) Référence Animal Diversity Web : Trionyx triunguis
- (fr + en) Référence ITIS : Trionyx triunguis (Forsskål, 1775)
- (en) Référence NCBI : Trionyx triunguis (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Trionyx triunguis (Forsskål, 1775)
- (en) Référence TFTSG : [PDF]
- (en) Référence Turtles of the World : Trionyx triunguis
- (en) Référence WoRMS : espèce Trionyx triunguis Forsskål, 1775
Notes et références
[modifier | modifier le code]- TFTSG, consulté le 29 décembre 2023
- Laurent Chirio, Sébastien,. Trape, Georges Diatta et Youssouph, Mané, Lézards, crocodiles et tortues d'Afrique occidentale et du Sahara, IRD Orstom, (ISBN 978-2-7099-1726-1 et 2-7099-1726-2, OCLC 819140768, lire en ligne)
- Tom JAMONNEAU et Robin ZAROUR, Le livre naturaliste de la Dodo, non publié
- « Softshell Turtles », sur anapsid.org (consulté le )
- « FAO Fisheries & Aquaculture », sur fao.org (consulté le )
- « Dalyan daily exursions trips », sur dalyaninfo.com (consulté le )