Mere (enseigne)
Mere est la marque européenne de hard-discount appartenant au groupe russe Svetofor. Ce dernier, fondé par Valentina Shnayder en 2009, représente plusieurs milliers de supermarchés sous différentes enseignes[n 1]. Marque déposée en 2017, Mere s'étend depuis dans toute l'Europe, avec des ouvertures dans de multiples pays basés sur un service minimum et des prix le plus bas possible.
Historique
[modifier | modifier le code]Svetofor a son siège à Krasnoïarsk où a ouvert son premier magasin en 2009[1]. L'entreprise est présente en Espagne, Allemagne, Russie, Royaume-Uni, Biélorussie, Italie ou encore la Chine[1]. Depuis, Svetofor est devenu le 7e distributeur de Russie[2].
La marque « Mere », destinée à être utilisée sur le marché européen, est enregistrée en . Le premier magasin ouvre l'année suivante en Roumanie[3]. Par la suite, l'enseigne s'étend en Europe de l'Est, en Moldavie[3], en Ukraine, en Lituanie, en Bulgarie[4], ou en Pologne avec un premier point de vente dans ce pays à Częstochowa, en . En Europe de l'Ouest, le premier pays est l'Allemagne[5],[6] en 2019. Les années suivantes sont prévues des ouvertures en Belgique[6] avec un projet d'une dizaine de points de vente[7], au Royaume-Uni[4] avec un premier point de vente à Preston fin août 2021[2], en Grèce, Espagne avec plusieurs magasins[1],[8] ou Italie[9]. En France, l'ouverture est prévue dans l'Est pour [10] avec trois magasins[11],[12]. Au delà des effets d'annonce, fin , les ouvertures ne sont ni engagées ni confirmées[13]. L'enseigne doit se heurter également en France à une législation durcie ces dernières années en ce qui concerne les relations avec les fabricants ou fournisseurs[14]. Après l'ouverture du premier magasin en Belgique à Opwijk, en juin 2022, ce dernier ferme définitivement ses portes en octobre de la même année[15].
Le modèle économique de l'enseigne veut que ses prix soient inférieurs de 20 à 30 % du marché local, ce qui reste facilement constaté par la presse ayant testé[5]. Pour cela, l'entreprise fait livrer directement ses points de vente par les fournisseurs[4], a un nombre d'employés faible, et présente, sans meuble, un assortiment court (de l'ordre 800 références contre 1 500 chez Lidl et Aldi par exemple[16]) avec les produits directement en carton et sur palettes[10],[1],[17] ; ce que L'Express décrit comme un « minimalisme pur et dur » face à la montée en gamme des autres enseignes de hard-discount déjà présentes en Europe[18].
Pour Mere, la faiblesse de l'assortiment commercialisé ainsi que la présentation sont soulignés[6],[11]. Enfin, la composition ou provenance des produits laisse parfois perplexe[5]. L'enseigne loue des superficies existantes d'approximativement 1 000 m2 plutôt que faire construire[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les trois enseignes principales du groupe sont Svetofor, Mayak et Mere. Selon les sources rapprochées dans le temps, le nombre total de magasins, même approximatif, change sensiblement, de 600, 1 500, 2 000 à 3 200 ; le nombre de 2 000 reste le plus souvent avancé.
Références
[modifier | modifier le code]- Claire Sicard, « Ces 6 choses à savoir sur Mere, l'enseigne de hard discount russe qui arrive en France », sur businessinsider.fr, (consulté le )
- Nicot, p. 52.
- (en) Branislav Pekic, « Russian Discounter to Expand to Romania », sur ESM Magazine, (consulté le )
- (en) Steve Farrell, « Russian-founded discounter giant gearing up to open four UK stores », sur thegrocer.co.uk, (consulté le )
- Virginie Fauroux, « "Le prix est dingue" : ce hard-discounter russe veut être le moins cher d'Europe », sur lci.fr, (consulté le )
- « Mere, le hard-discounter russe s’installe à 20 km de Bruxelles: les travaux ont débuté, la chaîne mise sur 10 magasins chez nous, des prix imbattables », sur sudinfo.be, (consulté le )
- (nl) Ilse Van der Hasselt, « Russische concurrent voor Aldi en Lidl landt in België », sur tijd.be, (consulté le ) « Mere veut ouvrir dix magasins en Belgique cette année. »
- Armand Chauvel, « Le hard-discounter Mere se déploie en Espagne et se prépare pour la France », sur lsa-conso.fr, (consulté le )
- Johann Foucault, « Qui est Mere, la chaîne hard-discount russe qui arrive en France ? », sur actu.fr, (consulté le )
- « Hard discount : le groupe russe Mere va ouvrir ses premiers magasins en France en octobre », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- Marc Grandmontagne, « MERE arrive à Thionville mais il y a déjà un magasin pas très loin », sur francebleu.fr, (consulté le )
- Léo Rebeyrol, « On vous présente "Mere", le nouveau magasin "hard discount" russe qui s'installe en France », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- Frédéric Sergeur, « L'arrivée de l'enseigne Mere en France repoussée de plusieurs mois », sur capital.fr, (consulté le )
- Nicot, p. 54.
- Luc Van Driessche, « L'enseigne russe Mere ferme son magasin belge à Opwijk », sur L'Echo, (consulté le )
- Agnès Soubiran, « Qu'est-ce que Mere, la nouvelle enseigne hard discount venue de Russie ? », sur France Inter, (consulté le )
- L.G., « Supeco, Mere : ces supermarchés low-cost qui veulent concurrencer Lidl et Aldi », sur leprogres.fr, (consulté le )
- Nicot, p. 53.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie Nicot, « Mere, le hard-discounter venu du froid », L'Express, no 3661, , p. 52-54 (ISSN 0014-5270).