Robert Francis Kennedy Jr.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Robert F. Kennedy Jr. |
Nom de naissance |
Robert Francis Kennedy Jr. |
Nationalité | |
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London School of Economics Sidwell Friends School (en) Georgetown Preparatory School (en) Pace University School of Law (en) Université Harvard Faculté de droit de l'université de Virginie (en) Millbrook School (en) |
Activités | |
Famille | |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Kathleen Kennedy Townsend (sœur aînée) Joseph P. Kennedy II (frère aîné) David Anthony Kennedy (frère cadet) Courtney Kennedy Hill (d) (sœur cadette) Michael LeMoyne Kennedy (frère cadet) Mary Kerry Kennedy (sœur cadette) Christopher George Kennedy (en) (frère cadet) Max Kennedy (en) (frère cadet) Douglas Harriman Kennedy (en) (frère cadet) Rory Kennedy (sœur cadette) |
Conjoints |
Emily Black (d) (de à ) Mary Richardson Kennedy (en) (de à ) Cheryl Hines (depuis ) |
Enfants |
A travaillé pour | |
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Religion | |
Partis politiques |
Parti démocrate (jusqu'en ) Indépendant (depuis ) Parti libertarien (depuis ) |
Membre de |
Disinformation dozen (d) |
Personne liée |
Eric Clapton (ami ou amie) |
Influencé par | |
Distinction |
Ring of Fire (d) |
Robert Francis Kennedy Jr., né le à Washington, est un homme politique américain, ancien membre du Parti démocrate, avocat spécialisé dans le droit de l'environnement et militant anti-vaccination.
Le 14 novembre 2024, Donald Trump annonce son intention de le nommer secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis.
Biographie
[modifier | modifier le code]Robert Francis Kennedy Jr. est le troisième des onze enfants d'Ethel Kennedy et de Robert Francis Kennedy, ainsi que le neveu de John Fitzgerald Kennedy et de Ted Kennedy. Son père est procureur général des États-Unis (ministre de la Justice) de 1960 à 1964 et candidat à l'élection présidentielle américaine de 1968, assassiné au cours de la campagne[1].
Il étudie à l'université Harvard et à la London School of Economics[1].
Activités
[modifier | modifier le code]Il anime une émission sur le droit de l'environnement sur Air America Radio.
De 1986 à 2017, il travaille comme avocat pour l'ONG de protection de l'environnement Natural Resources Defense Council[2]
Il est l'un des avocats de Dewayne Lee Johnson, qui a gagné un procès historique contre Monsanto en 2018. L'entreprise est condamnée à verser au plaignant 289 millions de dollars[3].
Il est également auteur de littérature d'enfance et de jeunesse.
Théories complotistes et désinformation
[modifier | modifier le code]Militant anti-vaccination, il soutient la thèse d'un lien entre vaccination et autisme[4],[5]. Il est producteur délégué du film Vaxxed II: The People's Truth, la suite de 2019 du film anti-vaccination Vaxxed[6]. Il préside l'organisation anti-vaccination World Mercury Project, devenue Children's Health Defense en 2018[7].
En janvier 2013, il affirme que son père, le procureur général Robert F. Kennedy, pensait que le président Kennedy n'avait pas été assassiné par un tireur solitaire, et que malgré ses déclarations publiques, il considérait le rapport Warren comme « un bricolage mal fichu » (a shoddy piece of craftsmanship)[8].
Le à Berlin, il prononce un discours, lors d'une manifestation contre les restrictions de liberté liées à la pandémie de Covid-19, dans lequel il affirme : « Les gouvernements aiment les pandémies, et ils aiment les pandémies pour les mêmes raisons qu’ils aiment la guerre. Parce qu’elle leur donne la possibilité d’imposer à la population des contrôles que celle-ci n’accepterait jamais autrement… ». Il reprend la phrase de son oncle « ich bin ein Berliner » et affirme que les gouvernements ont profité de la pandémie pour installer la 5G et permettre la collecte des données au profit de milliardaires tels que Bill Gates, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos[9].
En 2021, les comptes Instagram et Facebook de Children's Health Defense, l'organisation que préside Robert Francis Kennedy Jr., sont supprimés par la maison-mère Meta pour « violations répétées de [leurs] politiques sur le Covid-19 »[10].
Le , à l'occasion d'une manifestation à Washington, il compare les mesures vaccinales aux États-Unis à celles prises contre les Juifs par le régime nazi. Ses remarques font réagir le musée national Auschwitz-Birkenau, qui déclare qu'« exploiter la tragédie de personnes qui ont souffert, furent humiliées, torturées et assassinées par le régime totalitaire de l'Allemagne nazie — y compris des enfants comme Anne Frank — dans un débat sur la vaccination et les restrictions durant une pandémie globale est un triste symbole d'une décrépitude morale et intellectuelle[11] ».
Selon une étude du Center for Countering Digital Hate, Robert Francis Kennedy fait partie du noyau d'une douzaine de personnes à l'origine de deux tiers de la désinformation concernant la pandémie sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook[12],[13]. Pour l'historien américain Joseph Palermo (en), il serait le représentant typique des antivax de gauche, « ceux qui glissent de la défense de l’environnement à ce qu’ils pensent être un combat contre les lobbys pharmaceutiques »[14].
Engagements politiques
[modifier | modifier le code]Fin 2007, avec ses deux sœurs Kathleen Kennedy Townsend et Mary Kerry Kennedy, il apporte son soutien à Hillary Clinton dans les primaires démocrates à l'élection présidentielle de 2008[1].
Le , il présente sa candidature à l'investiture des primaires du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine de 2024[2]. C'est le quatrième membre de sa famille à être candidat à l'élection présidentielle américaine après John Fitzgerald Kennedy, Robert Francis Kennedy et Ted Kennedy. Au début du mois d', il annonce renoncer à cette candidature et se présenter comme candidat indépendant pour la prochaine élection présidentielle. Un sondage Reuters/Ipsos estime alors qu'il bénéficie du soutien de 14 % des électeurs potentiels[15]. Le , il annonce le nom de sa colistière pour l'élection présidentielle de 2024, l’avocate Nicole Shanahan[16]. Il se présente comme une alternative entre les deux anciens présidents Joe Biden et Donald Trump. Mais, à la suite du désistement de Joe Biden en faveur de sa vice-présidente Kamala Harris, Robert Francis Kennedy descend à 4 % des intentions de vote dans un sondage du Wall Street Journal du [17],[18]. Le , il annonce suspendre sa campagne et se ranger derrière le candidat républicain Donald Trump[19].
Lors de l'élection présidentielle, malgré son désistement, son nom reste inscrit sur les bulletins de vote de plusieurs États, de sorte qu'il recueille plus d'un demi-million de voix[20]. Après la victoire de Donald Trump à l'issue de ce scrutin, il est pressenti pour devenir le futur secrétaire à la Santé et aux Services sociaux de ce dernier[21], ce que le futur président annonce officiellement le 14 novembre[22].
Problèmes de santé
[modifier | modifier le code]En 1983, Robert Kennedy Jr. est condamné à deux ans de prison avec sursis pour détention d'héroïne[2]. Il dit plus tard avoir été dépendant de cette drogue pendant 14 ans[23].
Le 8 mai 2024, The New York Times révèle une déposition de Robert Kennedy Jr. datant de 2012, dans le cadre d’une procédure de divorce. Le document indique que des médecins ont diagnostiqué qu’un « ver était rentré dans son cerveau, en avait rongé une partie et était mort ». Il a aussi subi une intoxication au mercure, qui peut entraîner des problèmes neurologiques[24]. Le document fait ensuite état de « problèmes cognitifs évidents » ainsi que « d’une perte de mémoire à long terme et à court terme »[25].
Publications
[modifier | modifier le code]- Essais
- The Real Anthony Fauci: Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health, New York, Skyhorse Publishing (en), , 480 p. (ISBN 978-1510766808), p. 480
Version française : Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma : leur guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique, Marco Pietteur, - Framed : Why Michael Skakel Spent Over a Decade in Prison For a Murder He Didn't Commit, New York, Skyhorse Publishing, , 240 p. (ISBN 978-1-5107-0177-9), p. 240
- Thimerosal: Let the Science Speak: The Evidence Supporting the Immediate Removal of Mercury–a Known Neurotoxin–from Vaccines, New York, Skyhorse Publishing, (ISBN 978-1-63220-601-5), p. 224
- Crimes Against Nature : How George W. Bush and His Corporate Pals Are Plundering the Country and Highjacking Our Democracy, New York, HarperCollins, , 244 p. (ISBN 978-0-06-074687-2, lire en ligne), 256
- Avec John Cronin, The Riverkeepers : Two Activists Fight to Reclaim Our Environment as a Basic Human Right, New York, Scribner, (ISBN 978-0-684-83908-0, lire en ligne), 304
- The Billings Collection, Boston, John F. Kennedy Library, (lire en ligne)
- Judge Frank M. Johnson Jr. (en) : A biography, Putnam, , 288 p. (ISBN 978-0-399-12123-4)
- Livres pour enfants
- Robert Smalls : The Boat Thief, New York, Hyperion, , 48 p. (ISBN 978-1-4231-0802-3), p. 48
- Robert F. Kennedy Jr.'s American Heroes : The Story of Joshua Chamberlain and the American Civil War, New York, Hyperion, , 48 p. (ISBN 978-1-4231-0771-2), 48
- Dennis Nolan (Illustrator), St. Francis of Assisi : A Life of Joy, Hyperion, (ISBN 978-0-7868-1875-4)
- Préfaces
- Kent Heckenlively et Judy Mikovits (2020), Plague of Corruption: Restoring Faith in the Promise of Science, Skyhorse Publishing, préface de Robert Francis Kennedy Jr.
- Dick Russell, Horsemen of the Apocalypse : The Men Who Are Destroying Life on Earth And What it Means for Our Children, New York, Scribner, , 160 p. (ISBN 978-1-5107-2175-3), introduction de Robert Francis Kennedy Jr.
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Tremblais, « Robert Francis Kennedy Jr., l'avocat antivax qui attaque l'industrie pharmaceutique », Le Figaro Magazine, , p. 20-21 (lire en ligne).
- Juliette Paquier, « États-Unis : Robert F. Kennedy Jr, un antivax candidat à l’investiture démocrate », La Croix, (lire en ligne).
- Grégory Philipps et Julien Baldacchino, « Monsanto condamné aux Etats-Unis pour avoir causé le cancer d'un jardinier », sur France Inter, .
- (en) Beth Mole, « Prominent anti-vaxxers lose New York court case over religious exemptions » [archive], sur Ars Technica, (consulté le ).
- (en) Adeel Hassan, « Here Is What Jessica Biel Opposes in California's Vaccine Bill », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne [archive], consulté le ).
- (en) Ed Pilkington, « Release of Vaxxed sequel prompts fears dangerous propaganda will spread again », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Michelle R. Smith, « How a Kennedy built an anti-vaccine juggernaut amid COVID-19 », sur Associated Press, (version du sur Internet Archive).
- (en-US) « RFK children speak about JFK assassination », USA Today (consulté le ).
- Robin Andraca, « Qui est Robert Francis Kennedy Jr, star mondiale du mouvement anti-vaccin ? », sur CheckNews, Libération, (consulté le ).
- Le Monde avec AFP, « Facebook et Instagram suppriment les comptes d’une puissante organisation antivaccin américaine », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- (en) Sarah Fortinsky, « Robert F. Kennedy Jr. invokes Nazi Germany in offensive anti-vaccine speech », sur CNN, (consulté le ).
- « La majorité des désinformations sur le Covid proviennent de 12 personnes seulement », sur Heidi.news, .
- (en) Kelsey Vlamis, « Arkansas GOP governor who is holding town halls to urge vaccinations said people he meets have called the shot a 'bioweapon' and talked about 'mind control' », Business Insider, (lire en ligne, consulté le ).
- Clémentine Goldszal, « Un Kennedy chez les antivax américains », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- (en) Aaron Pellish, « Robert F. Kennedy Jr. announces independent run for president, ending Democratic primary challenge to Biden », sur CNN, (consulté le ).
- (en) Hanna Trudo, « RFK Jr. announces Nicole Shanahan as VP pick », The Hill, .
- Corine Lesnes, « Aux États-Unis, le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr fait les frais du basculement de la campagne présidentielle », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) John McCormick et Aaron Zitner, « Harris Erases Trump’s Lead, WSJ Poll Finds », The Wall Street Journal, .
- « Robert F. Kennedy Jr. suspend sa campagne et se range derrière Donald Trump », sur Radio-Canada, (consulté le ).
- « Présidentielle américaine : Robert F. Kennedy Jr récolte un demi-million de voix malgré son appel à voter Trump », Le Parisien, (consulté le ).
- Cécile Thibert, « Antivax notoire et conspirationniste : qui est Robert Kennedy Jr, pressenti pour le poste de ministre de la santé ? », Le Figaro Santé, (consulté le )
- (en) « Trump Picks R.F.K. Jr. to Be Head of Health and Human Services Dept. », The New York Times, (consulté le ).
- (en) James Rainey, « AA meetings in the White House? Kennedy, a recovering addict, says it’s just one of changes he’d make », Los Angeles Times, .
- Libération et AFP, « Candidat à la Maison Blanche, Robert Kennedy Jr. a eu une partie du cerveau rongée par un ver », Libération, (consulté le ).
- Arnaud Le Gall, « Quel est ce ver qui s’est attaqué à Robert Kennedy Jr, le troisième homme de la présidentielle américaine ? », Ouest-France, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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