Héthoum de Korikos
Sparapet |
---|
Naissance |
Vers |
---|---|
Décès | |
Activités |
Historien, homme d'État, militaire |
Famille | |
Enfants |
Oshin de Korikos Kostandin de Korikos (d) |
Ordre religieux |
---|
Héthoum[1] de Korikos († 1308) ou Hayton l'historien est un noble arménien et historien de la famille héthoumide, qui fut, pour plusieurs ans, un ecclésiastique catholique.
Il était fils d'Oshin Ier, seigneur de Korikos, et d'Alix de Lampron, et petit-fils de Constantin de Barbaron, d'Alix de Lampron, de Constantin, seigneur de Lampron, et d'Alix de Barbaron. Il était également neveu du roi Héthoum Ier d'Arménie.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1280, à la mort de son frère aîné Grigor, il devient seigneur de Korikos, un port arménien situé actuellement dans la province turque de Mersin. En 1294, il conspire avec son frère Oshin, seigneur de Gobidar et de Gantschi, contre le roi Héthoum II. Oshin est tué, et Héthoum exilé. Il se fait alors chanoine régulier quand entre dans l’ordre des Prémontrés, à l'abbaye de Ballapais, sur l’île de Chypre. Il semble que Héthoum soutient Amaury de Lusignan, son oncle par alliance quand ce dernier usurpe le trône de Chypre contre l'impopulaire Henri II, roi de Chypre.
En 1306, Héthoum se rend à Avignon où réside le pape Clément V. Il plaide en vain pour qu'Amaury soit reconnu comme roi de Chypre. Il plaide également pour une nouvelle croisade, destinée à reprendre la Terre sainte avec l'aide des Mongols. Puis il devient prieur d'un monastère de l’ordre des Prémontrés à Poitiers.
Il y dicte en français à Niccolò Falconi une histoire et une géographie de l'Asie, la première du Moyen Âge, intitulée La Flor des Estoires d'Orient (le récit est traduit en latin par le même Niccolò sous le titre Flos Historiarum Terrae Orientis). L'ouvrage, divisé en quatre parties, donne, respectivement, une description complète des quatorze pays d’Asie, une synthèse consacrée aux dynasties arabes et turques de Mahomet au XIIe siècle, une histoire des Tartares et des Mongols en Orient et en Occident et, enfin, un plan de reconquête de la terre Sainte [2] dans laquelle il expose les raisons d'une alliance entre l'Arménie, la principauté d'Antioche et les Mongols en 1259-60 :
« Le khan désirait aller à Jérusalem dans le but de délivrer les Lieux Saints des Sarasins et les rendre aux Chrétiens. Le roi Héthoum Ier était très enchanté par ce projet, et réunit un grand nombre de soldats et de chevaliers, parce qu'à cette époque, le royaume d'Arménie était dans une telle situation qu'il lui était possible de rassembler 12 000 chevaliers et 60 000 soldats[3]. »
Jean le Long retraduit en français, en 1351, la version latine de Niccolò Falconi sous le titre le Livre des hystoires des parties d'Orient.
Il y compose une Table Chronologique des événements en Syrie, Palestine et Arménie de 1076 à 1307.
Après l'assassinat du roi Héthoum II en 1307, Héthoum revient en Cilicie et devient connétable.
Mariage et enfants
[modifier | modifier le code]Il avait épousé en 1285 Isabelle d'Ibelin (v.1270 † avant 1306), fille de Guy d'Ibelin et de Marie d'Arménie[4]. De ce mariage étaient nés :
- Isabelle († 1310), mariée au roi Oshin Ier
- Oshin († 1329), seigneur de Korikos et régent du royaume d'Arménie
- Kostandin (assassiné en 1329), seigneur de Lampron
- Lévon, seigneur de Simon'ga
- Guy, seigneur de Gantschi
- Rita
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hayton of Corycus » (voir la liste des auteurs).
- Ou Hayton, Haiton, Haitho, voire Antonius Curchinus ...
- Jean-François Kosta-Théfaine, op. cité.
- Héthoum, La flor des Estoires d'Orient, vers 1300.
- Elle-même fille du roi Héthoum Ier.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Édition
[modifier | modifier le code]- Hayton, La Flor des estoires de la terre d’Orient, éd. C. Köhler, Recueil des historiens des Croisades. Documents arméniens, t. 2, Paris, Imprimerie nationale, 1906 ; texte en ancien français (p. 113) et en latin (p. 255) ; lire en ligne sur Internet Archive et sur Gallica.
- Hayton, Table Chronologique, dans Recueil des historiens des Croisades. Documents arméniens, éd, E. Dulaurier, Paris, Imprimerie impériale, t. 1, 1879, p. 471-490.
- Louis De Backer, L'Extrême Orient au Moyen-Âge d'après les manuscrits d'un flamand de Belgique moine de Saint-Bertin à Saint-Omer et d'un prince d'Arménie moine de Prémontré à Poitiers, Paris, Leroux, 1877, p. 125-255.
Traduction
[modifier | modifier le code]Études
[modifier | modifier le code]- Introduction, dans Recueil des historiens des Croisades. Documents arméniens, t. 2, Paris, Imprimerie Nationale, 1906.
- Paulin Paris, Hayton, prince d’Arménie, historien, Histoire littéraire de la France, tome XXV, Firmin Didot, Paris (1869, p. 480 ; 1919, pp. 479–507).
- Jean-François Kosta-Théfaine, L’illustration de La Fleur des histoires d’Orient de Hayton, Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 12/2005.
Manuscrit
[modifier | modifier le code]- La fleur des histoires de la terre d’Orient par Hayton et Le livre des merveilles d’Asie de Marco polo, 1410-1412 (Cote: Pierpont Morgan M 723).
Sources
[modifier | modifier le code]- René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, Paris, Perrin, (réimpr. 1999)
- (en) Runciman, A History of the Crusades 3, Cambridge, (ISBN 0-521-35997-X)
- Claude Mutafian, Le royaume arménien de Cilicie, Paris, Éditions CNRS, (ISBN 2271051053)
- Foundation for Medieval Genealogy : Seigneur de Korikos
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la littérature :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :