Éthylène tétrafluoroéthylène
Apparence
(Redirigé depuis ETFE)
Éthylène tétrafluoroéthylène | |
Motif de répétition de l'éthylène tétrafluoroéthylène | |
Identification | |
---|---|
Nom UICPA | poly(éthylène-co-tétrafluoroéthyléne) |
No CAS | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C4H4F4 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 128,068 2 ± 0,003 5 g/mol C 37,51 %, H 3,15 %, F 59,34 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
L'éthylène tétrafluoroéthylène, ou plus précisément le poly(éthylène-co-tétrafluoroéthylène), plus couramment connu sous son abréviation ETFE, est un fluoropolymère thermoplastique. C'est un copolymère alterné éthylène/tétrafluoroéthylène, développé dans les années 1940 par la firme Du Pont de Nemours et commercialisé à partir de 1970 sous la marque commerciale Tefzel. Ce matériau bénéficie d'un avis technique du CSTB, daté du [2].
Propriétés physiques et chimiques
[modifier | modifier le code]- Ce matériau semi-cristallin est utilisé comme alternative au verre. L'ETFE, de densité 1,7, est plus léger que le verre (d = 2,5). Il transmet de manière plus efficace la lumière et son coût est 24 à 70 % plus faible.
- Il est capable de supporter 400 fois son poids.
- Il a une grande résistance à l'usure et est utilisable dans une large gamme de température (de −80 à 155 °C).
- La tenue chimique, bien qu'inférieure à celle du PTFE, reste excellente.
- À la différence de ce dernier, il peut être transformé par injection.
- Il est recyclable.
Utilisation dans l'architecture
[modifier | modifier le code]De par ses propriétés, l'ETFE est aussi utilisé en architecture, notamment pour recouvrir des bâtiments, par exemple :
- le FRAC de Dunkerque, par Lacaton & Vassal ;
- l'auvent du Pavillon n°6 au Parc Exposition de Versailles, par Jean Nouvel [3];
- les dômes de l'Eden Project ;
- le stade Allianz Arena à Munich ;
- le centre national de natation de Pékin (dit « cube d'eau ») ;
- le toit-ciel du Pôle de loisirs et de commerces Confluence à Lyon ;
- la couverture du Khan Shatyr à Astana, la plus grande tente du monde ;
- la coupole (Peter Kulka) recouvrant la cour intérieure du Château de la Résidence de Dresde ;
- le Stade Océane du Havre ;
- le stade Allianz Riviera à Nice ;
- la toiture de l'atrium du Brent Civic Centre (en) de Londres ;
- la toiture de l'atrium de Rouen[4] ;
- le bâtiment Le Nuage de Philippe Starck à Montpellier[5] ;
- le Center Parcs du Bois aux daims à Loudun ;
- la gare de Rennes[6] ;
- la toiture du Lab City, bâtiment Eiffel du campus de l'école CentraleSupélec à Saclay ;
- la toiture du Stade de la Licorne, stade dans lequel évolue l'équipe de l'Amiens SC ;
- la charpente du centre commercial Lillenium, à Lille[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Avis technique no 2/69-1364.
- « Auvent porte de Versailles », sur High Point Structures (consulté le )
- Jérôme Decoux, Claire Étienne, Marie-Noëlle Médaille, Michelle Moyne et Emmanuelle Real, De l'école normale au Pôle régional des savoirs : Haute-Normandie, Rouen, Connaissance du Patrimoine, , 100 p. (ISBN 978-2-9536957-5-5), p. 70, 88-93.
- Site Le Nuage.
- « La nouvelle gare de Rennes se prépare à une explosion du trafic », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Plus qu'un complexe commercial : Lillenium » (consulté le )