Autoroute A68 (France)
Autoroute A68 | ||
L'A68 à Rouffiac-Tolosan | ||
Autres dénominations | Autoroute du Pastel | |
---|---|---|
Historique | ||
Ouverture | À partir de 1992 | |
Caractéristiques | ||
Longueur | 62 km | |
Direction | Sud-ouest / nord-est | |
Extrémité sud-ouest | A61A62E 9E 72 à Toulouse | |
Intersections | A680 à Castelmaurou D 888 à Montastruc-la-Conseillère D 630 à Saint-Sulpice-la-Pointe D 964 à Gaillac |
|
Extrémité nord-est | N 88 D 988 à Marssac-sur-Tarn | |
Réseau | Autoroute française | |
Territoire traversé | ||
1 région | Occitanie | |
2 départements | Haute-Garonne, Tarn | |
Villes principales | Gaillac ; Saint-Sulpice-la-Pointe | |
modifier |
L'autoroute A68, est une autoroute française reliant Toulouse, sur le périphérique Est, à Marssac-sur-Tarn, près d'Albi.
Longue de 61 km, elle est en partie concédée aux Autoroutes du Sud de la France (ASF) entre Toulouse et l'échangeur 3 de Montastruc-la-Conseillère.
Histoire
[modifier | modifier le code]La concrétisation du projet d'une autoroute entre Toulouse et le Tarn a été difficile, d'abord pour des raisons politiques et financières[1]. L'ouverture routière de la partie nord du département du Tarn n'a pas été considérée comme prioritaire et la création d'une autoroute dans ce secteur relevait plus d'une politique locale que d'une politique nationale, malgré un programme de désenclavement du Massif central initiée par Valéry Giscard d'Estaing en 1975[2].
Dès les années 1960, un premier projet de liaison rapide entre Toulouse et Carmaux a été envisagé par le ministère de l'Équipement ; dans le Tarn, le tronçon entre Albi et Marssac-sur-Tarn (qui fait partie de la route nationale 88) est doublé dans les années 1970. Il est prolongé dans les années 1980 jusqu'à Gaillac, avant d'être doublé en 1997[1].
Le tracé de l'autoroute A68 est arrêté en empruntant la rive gauche du Tarn alors que la route nationale 88 passe en rive droite en desservant les villes[3] (entre Marssac-sur-Tarn et Saint-Sulpice). La concession des premiers kilomètres de l'A68 aux Autoroutes du Sud de la France est acceptée après négociation du conseil régional de Midi-Pyrénées en même temps que la construction du périphérique Est de Toulouse[3]. Le département du Tarn souhaitait voir une liaison entièrement gratuite, ce qui n'a finalement pas été le cas, et participe au financement des travaux de l'autoroute, qui compte six échangeurs au lieu de deux prévus[3].
Exploitation
[modifier | modifier le code]L'autoroute A68 est concédée à la société des Autoroutes du Sud de la France (ASF) entre Toulouse et l'échangeur de Montastruc-la-Conseillère. Radio Vinci Autoroutes est captée sur 107,7 MHz FM. L'A68 fait partie de la zone Centre du réseau ASF.
Le tronçon non concédé (de Montastruc-la-Conseillère à Marssac-sur-Tarn) est quant à lui géré par la Direction interdépartementale des Routes Sud-Ouest, district Est[4]. Le , le gouvernement a annoncé le transfert de 360 km de routes nationales situées en région Occitanie. Initialement prévu le [5], la mise à disposition de la partie non concédée se fera au plus tôt le [6].
Parcours
[modifier | modifier le code]- Échangeur entre A61, A62 et A68 : Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Blagnac, Auch (A620), Foix (A66), Tarbes - Lourdes (A64), Paris, Montauban (A20)
- 1 L'Union à 2 km : L'Union, Montrabé
- Péage de Toulouse-Est (à système ouvert)
- Échangeur entre A68 et A680 (future A69) : Castres, Mazamet, Puylaurens, Verfeil (demi-échangeur)
- 3 Montastruc à 13 km : Toulouse par RD, Castelmaurou, Montastruc-la-Conseillère
- 4 Gémil à 16 km : Bessières, Buzet-sur-Tarn (demi-échangeur)
- 5 Saint-Sulpice - Portes du Tarn à 22 km : Saint-Sulpice, Villemur-sur-Tarn, Buzet-sur-Tarn
- Aire de repos des portes du Tarn (dans les deux sens)
- 6 Saint-Sulpice-centre à 26 km : Castres par RD, Villemur-sur-Tarn, Saint-Sulpice et Lavaur
- 7 Rabastens à 32 km : Graulhet, Rabastens
- 8 Lisle sur Tarn à 41 km : Lisle-sur-Tarn
- Aires de repos de Sanbatan (sens Albi-Toulouse), des Issarts (sens Toulouse-Albi)
- 9 Gaillac à 47 km : Montauban par RD, Rabastens, Graulhet, Cordes-sur-Ciel, Gaillac
- 10 Cadalen à 52 km : Lagrave, Cadalen
A68 devient RN 88
- Limitation à 110 km/h.
- 11 Marssac à 61 km : Marssac-sur-Tarn
- 12 Terssac : Terssac, Florentin, Rouffiac
- 13 Zones d'Activité : Le Sequestre, Terssac, Albi : Espaces Commerciaux, Zones d'Activité, Lycée Agricole
Début de la Rocade d’Albi
- Limitation à 90 km/h.
- 14 Albi-Université : Albi, Le Sequestre
- 15 Castres : Castres, Réalmont, Puygouzon
- 16 Albi-centre : Albi
- 17 Fréjairolles : Teillet, Fauch, Fréjairolles
- 18 Millau : Millau, Lacaune, Villefranche-d'Albigeois, Saint-Juéry
- 19 Saint-Juéry : Saint-Juéry (demi-échangeur)
- Albi-Cantepau : Albi
- Carrefour giratoire entre D 988 (Cagnac-les-Mines, Cordes-sur-Ciel) et N 88 (Rodez, Carmaux, Lescure-d'Albigeois)
Autoroute A680
[modifier | modifier le code]- Échangeur entre A68 et A680 future A69
- 3 Gragnague km 8 : Gragnague
- Carrefour giratoire entre A680, D112 (Verfeil, Lavaur et N 126 (Castres, Mazamet, Puylaurens) au km 17 (futur 4 Verfeil de l'A69)
Lieux touristiques
[modifier | modifier le code]Toulouse, Lavaur, Gaillac, Albi, Castres
Lieux sensibles
[modifier | modifier le code]- De Toulouse à la sortie 4, succession de collines à fortes déclivités.
Futur
[modifier | modifier le code]À la différence de l'A68, son antenne l'A680 (commençant à la sortie 2) sera une autoroute à péage et deviendra l'A69 lorsqu'elle rejoindra la rocade de Castres ; la déclaration d'utilité publique date de 2018[7], et les travaux se déroulent entre 2020 et 2024 pour une ouverture en 2025[8].
Il est prévu de prolonger l'A68 pour relier Toulouse à Lyon. Cependant, sur la RN 88 entre l'A75 et Saint-Étienne, aucun projet n'est envisagé.
À partir de 2024, la gestion de l'autoroute devrait être transférée à la région Occitanie entre la sortie 3 et la fin actuelle de l'autoroute à l'ouest d'Albi[9],[5]. Ce déclassement résulte d'une décision gouvernementale du , en application de l'article 40 de la loi no 2022-217 du relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale, dite « loi 3DS »[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Un calendrier révélateur des difficultés rencontrées », dans Cohou 2000, p. 28.
- Cohou 2000, p. 31.
- Cohou 2002, p. 46-47.
- « District Est », sur dir.sud-ouest.developpement-durable.gouv.fr, Direction interdépartementale des Routes Sud-Ouest, (consulté le ).
- Sandrine Morin (France Bleu Occitanie), « En Occitanie, les routes nationales RN88, RN125, RN20 sont désormais des routes régionales », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- « Convention relative à l’expérimentation de gestion de portions du réseau routier national par la région Occitanie »
- « Routes : la région en grand chantier », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Tarn : un pas de plus vers la construction de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse », sur France 3 Occitanie,
- Ophélie Le Piver, « Occitanie : 360 kilomètres de routes nationales deviennent des routes régionales » , sur France 3 Occitanie, .
- « Décision du déterminant la liste des autoroutes, routes et portions de voies qui sont transférées ou mises à disposition en application des articles 38 et 40 de la loi no 2022-217 du relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale (NOR : TRET2236986S) », sur Légifrance, Journal officiel de la République française no 7, texte no 33, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Michel Cohou, Le destin d'une voie rapide : jeu d'acteurs, enjeu de développement, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Villes et Territoires », (ISBN 2-85816-500-9, ISSN 1140-2296, lire en ligne). Cet ouvrage détaille l'implication des collectivités territoriales dans le projet de l'aménagement de l'autoroute A68 et son impact dans les domaines économiques et démographiques.
- Michel Cohou, « Acteurs sociaux et processus d'aménagement autoroutier dans le département du Tarn », Géocarrefour, vol. 77, no 1 « Autoroutes, acteurs et dynamiques territoriales », , p. 45-53 (DOI 10.3406/geoca.2002.6261, lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des autoroutes de France
- Réseaux routiers de la Haute-Garonne et du Tarn