Université de Genève
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Schola Genevensis (lit. « École de Genève » en latin) |
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Recteur |
Prof. Audrey Leuba |
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17 744[3] |
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L’Université de Genève (en abrégé UNIGE ou parfois UniGE, ou UGE) est l'université publique de la ville et du canton de Genève en Suisse. Elle est fondée en 1559 par Jean Calvin, sous le nom d'« Académie de Genève », originellement comme un séminaire théologique et humaniste protestant, avant de subir un long processus de laïcisation.
L'UNIGE est la troisième plus grande université de Suisse en nombre d’étudiants et compte pratiquement 40 % d'étudiants internationaux en 2017[4]. Elle propose plus de 25 bachelors, 100 masters et 80 doctorats. En 2023, l'Université est classée au 49e rang des universités mondiales du Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai, au 95e rang par le classement mondial des universités QS et au 131e rang par le classement Times Higher Education World University Rankings[1]. Elle compte neuf facultés et quatorze centres et instituts interfacultaires[5].
L'UNIGE est entre autres membre de la LERU, du groupe de Coimbra, du G3 de la francophonie[6] et de l'Agence universitaire de la Francophonie. Elle collabore également, tant au niveau de l’enseignement que de la recherche, avec de nombreuses institutions internationales telles que le CERN, les nombreuses agences politiques et diplomatiques des Nations unies installées à Genève ou encore la NASA dont le principal centre de recherche situé hors des États-Unis est domicilié à Genève.
Elle a également accueilli, en qualité d'étudiants, de chercheurs ou d'enseignants treize récipiendaires du prix Nobel et quatre récipiendaires de la médaille Fields.
Historique
[modifier | modifier le code]Fondée en 1559 par Jean Calvin, sous le nom d'« Académie de Genève », comme un séminaire théologique et humaniste, elle obtient un rayonnement important[7].
Influence de la Réforme
[modifier | modifier le code]L'histoire de la fondation de l'Académie de Genève est indissociable du mouvant de la Réforme protestante à Genève[8]. L'académie entamera par la suite un long processus de laïcisation[9].
Le , les Genevois réunis en un conseil adoptent la Réforme et Genève prend une indépendance souveraine de facto de tout pouvoir princier ou ecclésiastique. Ils adoptent également un « article des écoles » qui établit l'obligation d'envoyer ses enfants à l'école.
L'établissement des idées de la Réforme par Calvin, qui s'établit dans la cité en 1536, ne se fait pas sans heurts et Calvin est chassé de la Cité en 1538. Cet épisode est relaté dans un ouvrage de Marie Dentière La guerre et délivrance de la ville de Genève[10]. Calvin est rappelé en 1541 à Genève pour parachever son entreprise d'établissement de la Réforme et formule alors son programme scolaire dans les Ordonnances ecclésiastiques du . Afin d'asseoir la foi dans les mentalités, il faut avoir recours à des docteurs formés en théologie qui puissent acquérir des compétences en prédication et instruire la population. La nécessité d'une académie s'impose alors pour former ces futurs théologiens[8].
Calvin se fonde sur l'exemple de l'Académie de Lausanne qui est fondée en 1537 par les autorités bernoises. À la suite d'un conflit religieux, Théodore de Bèze quitte l'Académie de Lausanne et vient à Genève en 1558 pour aider Calvin dans son projet d'académie. C'est le début d'une rivalité séculaire entre les deux institutions, ce qui fait croire au doyen Haller, pasteur de la ville de Berne que Genève a monté une conspiration contre Lausanne[8].
La pratique de l'enseignement de l'exégèse est adoptée, inspirée probablement de l'expérience de Ulrich Zwingli à l'Académie de Zürich dès 1553. Elle consiste en des réunions des élèves et des pasteurs pour lire et commenter les textes religieux.
Ouverture de l'académie de Genève en 1559
[modifier | modifier le code]L'académie est fondée en 1559, ce que retrace le document fondateur intitulé « Leges Academiae Genevensis »[11]. Calvin et Théodore de Bèze se partagent la chaire de théologie.
On y enseigne alors la rhétorique, la dialectique, l'hébreu et le grec ancien[12].
Théodore de Bèze en devient également le premier recteur élu par la Compagnie des pasteurs. Cette fonction à l'époque ne lui confère pas un réel pouvoir, mais lui donne les tâches de consigner dans le Livre du recteur la liste des étudiants inscrits (les étudiantes ne sont pas acceptées)[8]. Théodore de Bèze est dès le départ attaché à une mission éducatrice et internationale de l'académie qui va au-delà de l'endoctrinement religieux prôné par Calvin[9]. Il souhaite voir les enseignements de théologie complétés par la médecine et le droit.
Dès 1581, un lent mouvement de laïcisation se développe et le Conseil d'État de Genève nomme trois « scholarques » à l'académie.
XVIIIe siècle
[modifier | modifier le code]Dans le contexte socio-politique en ébullition du Siècle des Lumières, l'Académie étend ses disciplines. Charles Bonnet, ancien étudiant, témoigne de l'entrée de branches scientifiques : mathématiques et physique expérimentale, par la porte de la philosophie. Deux nouveaux professeurs sont nommés par le Conseil[13].
Après la révolution
[modifier | modifier le code]L'Académie prend le nom d'« université » en 1876, parallèlement à la création de la Faculté de médecine. Ces changements sont introduits par le conseiller d'État radical Antoine Carteret — le même qui, en 1872, rend l'école publique gratuite et obligatoire à Genève[14].
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Crise de 2006
[modifier | modifier le code]À la suite de travaux menés par une fiduciaire mandatée sur les comptes 2005, huit cas de notes de frais abusives de certains professeurs sont transmis au procureur général. Des pratiques concernant notamment les gains accessoires des professeurs et les fonds de prévoyance ont été mises en lumière.
Le , le journal Le Matin Dimanche publie un article intitulé « Scandale à l'Uni : des profs menaient la grande vie aux frais de l'État », le journal ayant accédé au rapport d'audit de l’Inspection cantonale des finances[15]. L'affaire pousse le recteur André Hurst, en place depuis le , à présenter sa démission[16]. Le Conseil d'État genevois refuse sa démission mais accepte celle de la vice-rectrice Louisette Zaninetti. À la suite de l'implication de la vice-rectrice Nadia Magnenat-Thalmann dans ce scandale, le recteur Hurst, la vice-rectrice et le vice-recteur Peter Suter présentent leur démission le avec effet au . Cette démission collective est avalisée le par le Conseil d'État qui nomme alors une direction intérimaire dont le mandat court du au . Le professeur Jacques Weber, ancien doyen de la faculté des sciences, devient recteur alors qu'Anik de Ribaupierre, ancienne doyenne de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, et Jean Kellerhals, professeur à la faculté des sciences économiques et sociales, sont désignés vice-recteurs. Le troisième vice-recteur Charles Bader, professeur à la faculté de médecine, est nommé le . Le , le professeur Jean-Dominique Vassalli est finalement désigné à la fonction de recteur pour un mandat de quatre ans (2007-2011).
En 2007, Nadia Magnenat-Thalmann est totalement blanchie, l'audit n'ayant révélé quasiment aucune fraude. L'affaire a cependant été jugée suffisamment importante par le gouvernement pour justifier une réécriture totale de la loi sur l'Université[citation nécessaire].
Loi sur l'Université
[modifier | modifier le code]C'est à une commission externe à l'Université qu'est confiée la mission de rédiger un avant-projet de nouvelle loi sur l'Université, en réponse à la crise de 2006 (lire ci-dessus). L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss en prend la présidence alors que le recteur de l'Université de Lausanne, Jean-Marc Rapp, fait aussi partie de cette commission de quinze membres. En , la Conférence universitaire des associations d'étudiants (CUAE), ainsi que 449 membres du personnel de l'université, font savoir publiquement leur opposition à cette démarche jugée illégitime. Leur demande de prendre le temps de la réflexion et de confier aux quatre corps de l'université la mission de penser l'avenir de cette dernière est refusée par le gouvernement cantonal. Un groupe de travail interne sur la loi sur l'université (GTLU) se constitue, par auto-désignation, et adresse au Grand Conseil une liste de recommandations qui vont dans le sens d'une organisation plus démocratique de l'université. Entre-temps, l'avant-projet de loi rédigé par la commission externe est remis au gouvernement en et prévoit, entre autres mesures, une plus grande autonomie de gestion pour le rectorat de l'université.
Le , le parlement genevois accepte le projet de nouvelle loi à l'unanimité moins une voix et quatre abstentions. Durant l'été 2008, un comité référendaire composé d'étudiants, de syndicats et de partis de gauche récolte des signatures pour s'opposer à ce projet qu'il juge défavorable au personnel de l'Université et susceptible de conduire à une privatisation de l'institution. Le référendum ayant abouti, la loi est soumise au vote populaire le et est approuvée par 72 % des votants. Le Conseil d’État salue un vote qu'il interprète comme la volonté des citoyennes et citoyens genevois de doter l'Université d'une gouvernance efficiente au service de la formation et de la recherche de qualité. La nouvelle loi est entrée en vigueur le .
En 2009, l'Université de Genève célèbre son 450e anniversaire à travers un programme de manifestations publiques[17].
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L'université des Bastions vue depuis la rue de l'Université, vers 1875.
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L'université depuis la promenade des Bastions.
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Cérémonie du Dies academicus en 2009, année du 450e anniversaire de l'UNIGE. De gauche à droite : Desmond Tutu, Mary Fichier:Robinson, Jean-Dominique Vassalli, Pascal Lamy et Lyndon Evans.
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Cérémonie du Dies academicus en 2009, année du 450e anniversaire de l'UNIGE.
Election au rectorat de 2023
[modifier | modifier le code]Le 11 janvier 2023, l'Assemblée de l'Université de Genève désigne le Québécois Eric Bauce pour succéder à Yves Flückiger en qualité de recteur de l'Université[18]. Considérant que ce candidat n'a pas suffisamment d'ancrage dans le milieu universitaire suisse, le Conseil d'Etat genevois refuse de confirmer cette élection[19]. Par la suite, l'Université relance une procédure de nomination pour le poste de recteur et 25 dossiers sont déposés, dont 22 recevables[20]. A l'issue d'une première audition, deux candidatures sont retenues, celle d'Audrey Leuba et celle de Giovanna Di Marzo Serugendo[21]. Le , Audrey Leuba l'emporte et est élue rectrice par l'Assemblée de l'Université[22],[23]. Le 28 novembre, le Conseil d'Etat valide cette fois la décision de nomination[24]. L'entrée en fonction d'Audrey Leuba est prévue pour le [24].
Recherche
[modifier | modifier le code]L'Université de Genève est la maison-mère de sept pôles de recherche nationaux[25], en génétique (Frontiers in Genetics), en sciences des matériaux (MaNEP), en étude des émotions (Affective Science), en biologie chimique (en codirection avec l'École polytechnique de Lausanne), en étude des maladies mentales (Synaptic, en codirection avec l'École polytechnique de Lausanne et l'Université de Lausanne), en étude des parcours de vie (en codirection avec l'Université de Lausanne) et en études des mathématiques et physique théorique (SwissMAP[26] - en codirection avec l’École polytechnique de Zurich). L'UniGe se profile également dans le domaine des études internationales, avec la création, en 2013 du Global Studies Institute[27], celui de la finance, avec le Geneva Finance Research Institute[28], et des études environnementales, avec la création, en 2009, de l'Institut des sciences de l'environnement[29].
Pas moins de 60 millions de francs suisses ont été attribués par le Fonds national suisse de la recherche scientifique aux chercheurs genevois en 2016[30].
La communauté universitaire genevoise bénéficie en outre d'un accès à de riches bibliothèques et à des documents comme les archives de Jean Piaget. De plus, elle profite d'un esprit d'innovation dont témoignent des chercheurs de pointe comme Michel Mayor, avec la découverte des exoplanètes, Denis Duboule avec la génétique ou Nicolas Gisin avec la téléportation quantique.
Enseignement
[modifier | modifier le code]Campus
[modifier | modifier le code]Médias estudiantins
[modifier | modifier le code]L'université de Genève est connue pour ses médias estudiantins qui contribuent à la vie du campus. Topo est le plus ancien média de l'université à destination de l'ensemble de la communauté universitaire qui soit encore actif actuellement. Le journal créé en 2012 se présente comme "un média multi-support" disposant d'une présence en ligne, d'un réseau d'Alumnis, d'évènements annuels et d'une webtv[31]. En 2014, Topo participe à la création du Collectif des médias estudiantins romands (COMER)[32]. Topo organise également depuis 2017, la journée du Journalisme à l’université en collaboration avec d'autres associations étudiantes telle que Fréquence Banane[33]. L'évènement réunit des journalistes professionnels et amateurs tels que Darius Rochebin[34], Sophie Badoux (NOUVO) ou Sébastien Bossi Croci afin de débattre de différents sujets liés aux dynamiques contemporaines des médias[35],[36]. Topo est également le premier média estudiantin genevois à se doter d'une webtv en 2016[37]. La webtv contribue à la vie du campus en promouvant les évènements qui s'y déroulent tels que le festival Histoire et Cité[38] organisé par la Maison de l’histoire. Topo TV propose également des interviews de personnalités suisses comme Ignazio Cassis[39], Roberto Balzaretti[40] ou internationales comme Gabriel Nadeau-Dubois[41].
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Uni Carl Vogt, sciences de l'environnement, géographie, etc
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Uni Bastions, son et lumière, colloque Wright pour la science 2016
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Uni Bastions, lettres et de théologie
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Uni Mail, bibliothèque
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Uni Mail
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UNi Dufour, depuis la plaine de Plainpalais
Collaborations
[modifier | modifier le code]L'UNIGE développe des liens avec les organisations internationales et non gouvernementales établies à Genève[citation nécessaire]. Ses programmes d'études[Lesquels ?] se développent dans ce domaine avec des organisations comme le BIT, l'OMS, l'ONU mais également les instituts rattachés à l'université : l'Institut de hautes études internationales et du développement et l'Institut œcuménique de Bossey.
Basé à Genève, le réseau suisse pour les études internationales vise ainsi à faire collaborer chercheurs et organismes internationaux sur des thèmes comme le droit humanitaire ou le développement durable. Depuis 2006, l'UNIGE propose un baccalauréat en relations internationales[42], une formation complète et pluridisciplinaire. En 2013, a été créé le Global Studies Institute[27], qui propose, outre le baccalauréat en relations internationales, un Master en études européennes et un master « Russie-Europe médiane ».
Conjointement avec les autres universités romandes, Genève propose plusieurs diplômes post-grades en sciences économiques et sociales, en pharmacie, en biomédecine, en psychologie, lettres, études genre, écologie humaine et science de l'environnement, sociologie et biologie.
Apprentissage en réseau
[modifier | modifier le code]Sur le plan national, l'UNIGE participe au Triangle azur, réseau comprenant les universités de Lausanne (UNIL) et de Neuchâtel (UNINE), qui visent à la mise sur pied de formations communes. Elle fait également partie du réseau Swissuniversities qui regroupe toutes les hautes écoles suisses.
L'UNIGE est entre autres membre de la LERU, du groupe de Coimbra, du G3 de la francophonie et de l'Agence universitaire de la Francophonie. Les scientifiques de l'université collaborent avec ceux du CERN, de l'Observatoire européen austral, de l'Agence spatiale européenne et de la NASA. Enfin, sur le plan international, l'UniGe ne compte pas moins de 80 accords de collaboration avec des universités des cinq continents.
Afin de renforcer ses liens avec la Genève internationale, l'Université de Genève a également créé le Réseau universitaire international de Genève en 1999, en collaboration avec Institut de hautes études internationales et du développement, l'Office des Nations unies à Genève et le CICR. Cet organisme a été rebaptisé « réseau suisse pour les études internationales » en 2008, ouvrant sa participation aux chercheurs de toute la Suisse.
Instituts et fondations associés
[modifier | modifier le code]- Centre d'imagerie biomédicale (CIBM)[43]
- Centre lémanique de calcul à haute performance (CADMOS)[44]
- Centre universitaire du droit de l'art.
Structure
[modifier | modifier le code]L'UNIGE propose chaque année plus de 500 programmes de formation, dont 129 formations de base (Bachelor et Master), 82 filières de doctorat et plus de 300 programmes de formation continue dans des domaines variés[1]. En 2022, l'université a délivré 5 121 diplômes[45]. En 2005, l'université a rejoint l'espace européen de l'enseignement supérieur par le passage de toutes les facultés au processus de Bologne. Genève se positionne également, via son appartenance à la LERU (Ligue européenne des universités de recherche), comme l'une des vingt meilleures universités de recherche en Europe[46].
Rectorat
[modifier | modifier le code]Le Rectorat est l’organe exécutif et dirigeant de l’Université. Il est responsable de la politique générale de l’université, de la stratégie et de la planification pluriannuelle ainsi que des relations extérieures avec les autorités et les autres institutions d’enseignement et de recherche.
En , le conseil d'État a nommé le professeur Yves Flückiger au poste de recteur de l'université. Économiste, le professeur Flückiger a succédé à Jean-Dominique Vassalli, recteur de 2007 à 2015.
Le mode de collaboration entre l'État et l'université est formalisé par une convention d'objectifs quadriennale[47].
Facultés
[modifier | modifier le code]L'Université de Genève est composée de neuf facultés[48] :
- La Faculté des sciences[49] ;
- La Faculté de médecine[50] ;
- La Faculté des lettres[51] ;
- La Faculté des sciences de la société[52] ;
- La Faculté d'économie et de management[53] ;
- La Faculté de droit[54] ;
- La Faculté de théologie[55] ;
- La Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation[56] (FPSE) (anciennement l'Institut Jean-Jacques Rousseau), dont l'unité Technologies de formation et apprentissage (TECFA) fait partie ;
- Faculté de traduction et d'interprétation[57].
Il convient d'y ajouter une école facultaire, l'École de langue et de civilisation françaises[58] intégrée à la Faculté des lettres.
Centres et instituts
[modifier | modifier le code]L'Université compte également treize centres et instituts interfacultaires[59] :
- Centre universitaire d'informatique (CUI)[60]
- Centre universitaire de bioinformatique[61]
- Centre interfacultaire de gérontologie et d'études des vulnérabilités (Le CIGEV)[62]
- Centre interfacultaire de neurosciences (CIN)[63]
- Centre interfacultaire en droits de l’enfant (CIDE)[64]
- Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA)[65]
- Global Studies Institute (GSI)[66]
- Institut universitaire en finance (GFRI)[67]
- Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE)[68]
- Institut de génétique et de génomique (iGE3)[69]
- Institut d’histoire de la Réformation (IHR)[70]
- Institut des sciences de l’environnement (ISE)[71]
- Maison de l'Histoire[72]
Il existe également plusieurs instituts étroitement liés à l'université :
- Le Bodmer Lab[73]
- Le Centre en philanthropie[74]
- Le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités[75]
- L'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
- L'Institut œcuménique de Bossey
- La Fondation Swiss School of Public Healthplus (SSPH+)[76]
- L'institut Confucius[77]
L'université s'est aussi associée à IHEID pour créer le Centre d'études humanitaires de Genève[78].
Programme d'intégration
[modifier | modifier le code]Le programme Horizon académique vise l’intégration de personnes du domaine de l'asile, c'est-à-dire avec un permis N, F, B ou C réfugié. Il est aussi accessible aux Suisses de l'étranger à leur retour. En pratique, il permet la reprise d'études dans une haute école : Université de Genève, HES-SO, Institut des hautes études internationales et du développement ou une orientation professionnelle adaptée. Il comprend un cursus Langue et intégration. Il est organisé en partenariat avec le Bureau de l'intégration des étrangers du canton de Genève et soutenu par plusieurs fondations privées[79]. Il fait partie des mesures de l'Agenda Intégration Suisse[80].
Personnalités liées à l'université
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]L'Université de Genève a accueilli, en qualité d'étudiants, de chercheurs ou d'enseignants, plusieurs récipiendaires du prix Nobel, de la médaille Fields ou d'autres prix importants.
Année | Lauréat | Prix |
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1933 | Norman Angell (1872-1967) | prix Nobel de la paix |
1957 | Daniel Bovet (1907-1992) | prix Nobel de physiologie ou médecine |
1974 | Gunnar Myrdal (1898-1987) | prix Nobel d'économie |
1978 | Werner Arber (1929-) | prix Nobel de physiologie ou médecine |
1984 | Niels Kaj Jerne (1911-1994) | prix Nobel de physiologie ou médecine |
1988 | Maurice Allais (1911-2010) | prix Nobel d'économie |
1990 | Vaughan Jones (1952-2020) | médaille Fields |
1992 | Edmond H. Fischer (1920-) | prix Nobel de physiologie ou médecine |
1994 | Martin Rodbell (1925-1998) | prix Nobel de physiologie ou médecine |
2000 | Alan Jay Heeger (1936-) | prix Nobel de chimie |
2001 | Kofi Annan (1938-2018) | prix Nobel de la paix |
2010 | Stanislav Smirnov (1970-) | médaille Fields |
2011 | Antoine Bailly (1944-) | prix Vautrin-Lud (géographie) |
2014 | Martin Hairer (1975-) | médaille Fields |
2017 | Jacques Dubochet (1942-) | prix Nobel de chimie |
2019 | Michel Mayor (1942-) | prix Nobel de physique |
2019 | Didier Queloz (1966-) | prix Nobel de physique |
2022 | Hugo Duminil-Copin (1985-) | médaille Fields |
Enseignants
[modifier | modifier le code]- Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
- Werner Arber (1929-)
- Bronisław Baczko (1923-2016)
- Jonathan Barnes (1942-)
- Roland Barthes (1915-1980)
- Samuel Baud-Bovy (1906-1986)
- Jean François Billeter (1939-)
- Yves Bonnefoy (1923-2016)
- Raymond Boudon (1934-2013)
- Jacques Bouveresse (1940-2021)
- Bertrand Bouvier (1929-)
- François Bovon (1938-2013)
- Michel Butor (1926-2016)
- Mireille Cifali (1946-)
- Édouard Claparède (1873-1940)
- Georges Cottier (1922-2016)
- Waldemar Deonna (1880-1959)
- Florens Deuchler (1931-2018)
- Denis Duboule (1955-)
- Pascal Engel (1954-)
- Georges Favon (1843-1902)
- Øystein Fischer (1942-2013)
- Théodore Flournoy (1854-1920)
- Bernard Gagnebin (1915-1998)
- Nicolas Gisin (1952-)
- Marcel Golay (1927-)
- Paul Guichonnet (1920-)
- André Haefliger (1929-2023)
- Ernst Hairer (1949-)
- Jeanne Hersch (1910-2000)
- Bärbel Inhelder (1913-1997)
- Albert Jacquard (1925-2013)
- Hans Kelsen (1881-1973)
- Michel Kervaire (1927-2007)
- Jan-Erik Lane (1946-)
- André Langaney (1942-)
- Alain de Libera (1948-)
- Giorgio Malinverni (1941-)
- Michel Mayor (1942-)
- Charles Maystre (1907-1993)
- Hans Morgenthau (1904-1980)
- Henri Morier (1910-2004)
- Boris Mouravieff (1890-1966)
- Kevin Mulligan (1951-)
- Robert Mundell (1932-)
- Georges Nivat (1935-)
- Joseph Nye (1937-)
- Douglass North (1920-)
- Xavier Oberson (1961-)
- Carlo Ossola (1946-)
- Élisabeth Parmentier (1961-)
- Henry Peter (1957-)
- Jean Piaget (1896-1980)
- Jean Pictet (1914-2002)
- Marcel Raymond (1897-1981)
- Ivo Rens (1933-)
- André Reszler (1933-)
- Olivier Reverdin (1913-2000)
- André Rey (1906-1965)
- Gonzague de Reynold (1880-1970)
- Georges de Rham (1903-1990)
- Pellegrino Rossi (1787-1848)
- Jean Rousset (1910-2002)
- Denis de Rougemont (1906-1985)
- Ferdinand de Saussure (1857-1913)
- Joseph Juste Scaliger (1540-1609)
- Moritz Schiff (1823-1896)
- Klaus Schwab (1938-)
- Dusan Sidjanski (1926-)
- Jean Starobinski (1920-2019)
- George Steiner (1929-2020)
- Ernst Stueckelberg (1905-1984)
- Peter Tschopp (1940-2009)
- François Walter (1950-)
- Gerhard Wanner (1942-)
- Éric Werner (1940-)
- Chaim Weizmann (1874-1952)
- Uli Windisch (1946-)
- Jean Ziegler (1934-)
Étudiants
[modifier | modifier le code]- Elena Aprile
- Magdalena Avietėnaitė
- José Manuel Barroso (IUEE)
- Astrid de Belgique (IUEE)
- Joséphine-Charlotte de Belgique
- Aurora Bertrana
- Manolo Blahnik
- Ricardo Bofill
- Emilio Bossi (it)
- Nicolas Bouvier
- Françoise Buffat (IUEE)
- Alexandra Calmy
- Micheline Calmy-Rey (HEI)
- Antoine Carteret
- Róbert Cey-Bert
- Corinne Chaponnière
- André Chavanne
- Henry Chrouet
- Albert Cohen
- Pierre Dansereau
- Marius Diserens
- Ruth Dreifuss
- Paul Dubrule
- Anne Emery-Torracinta
- Georges Favon
- Ian Fleming
- Hélène Gautier-Pictet
- Albert Gallatin
- Lucien Girardier
- Claude Goretta
- Christian Grobet
- Martin Hairer
- Jean Hoerni
- Afet İnan
- François d'Ivernois (1757-1842)[81].
- Sandra Kalniete (HEI)
- Sophie Kanza
- Alexis Keller
- Zygmunt Krasiński
- Nora de Liechtenstein (HEI)
- Jean-Georges Lossier
- Henri Ier de Luxembourg (HEI)
- Jan Marejko
- Gilles Marchand
- Frank Martin
- María Teresa Mestre
- Enrique Moles
- Alain Morisod
- Serge Moscovici
- Ehsan Naraghi
- Claude Nicollier
- Georges Oltramare
- Pericle Patocchi
- Gilles Petitpierre
- Jean Pictet
- Emma Pieczynska-Reichenbach
- Claude Piron (ETI)
- Hans-Gert Pöttering
- Hani Ramadan
- Tariq Ramadan
- Charles Rittmeyer (Théologie)
- Guy Roberty
- Darius Rochebin
- Nasser Al-Sabah
- Marie-Gabrielle de Savoie (ETI)
- Emmanuel-Philibert de Savoie
- Hartley Shawcross
- Riadh Sidaoui
- Dusan Sidjanski
- Marco Solari
- Alain Tanner
- Manuel Tornare
- Claude Torracinta
- Stefania Wilczyńska
- Jürgen Wöhler
- Gérard Zinsstag
- Fictifs
Liste des recteurs
[modifier | modifier le code]Le premier recteur est Théodore de Bèze, dès 1559 ; Recteurs depuis 1800[82]. :
- [1800-1817] Henri Boissier
- [1873] Ed. Humbert
- [1873-1876] Carl Vogt
- [1876] Alex-J. Martin
- [1879] Marc Monnier
- [1881] L. Soret
- [1883] G. Julliard
- [1885] Alex-J. Martin
- [1887] C. Graebe
- [1889] P. Vauche
- [1891] A. Chantre
- [1892] G. Juliard
- [1894] Alfred Martin
- [1896] Jean-Jacques Gourd
- [1898] L. Soret
- [1900] E. Martin
- [1902] Adolphe d'Espine
- [1904] Alfred Martin
- [1906] Bernard Bouvier
- [1908] Robert Chodat
- [1910] Edouard Montet
- [1912] Albert Mayor
- [1914] Louis Rehfous
- [1916] Francis de Crue
- [1918] Raoul Gautier
- [1920] Georges Fulliquet
- [1922] Rodolphe Weber
- [1924] Georges Werner
- [1926] William Rappard
- [1928] Charles Werner
- [1930] Henri Fehr
- [1932] Maurice Roch
- [1934] Albert Richard
- [1936] William Rappard
- [1938] Victor Martin
- [1940] Eugène Pittard
- [1942] Eugène Bujard
- [1944] Antony Babel
- [1946] Paul-Edmond Martin
- [1948] Georges Tiercy
- [1950] Eugène Bujard
- [1952] Antony Babel
- [1954] Henri de Ziegler
- [1956] Paul-E. Wenger
- [1958] Jaques Courvoisier
- [1960] Éric Martin
- [1962] Jean Graven
- [1964] Claudius Terrier
- [1966] Denis van Berchem
- [1969] Martin Peter
- [1972] Charles Rouiller
- [1973] Ernst Heer
- [1977] Jean Posternak
- [1977-1983] Justin Thorens
- [1983] Marcel Guenin
- [1987] Jean-Claude Favez
- [1991] Luc Weber
- [1995] Bernard Fulpius
- [1999] Maurice Bourquin
- [2003] André Hurst
- [2006] Jacques Weber (ad interim)
- [2007] Jean-Dominique Vassalli
- [2015] Yves Flückiger
- [2024- (en cours)] Audrey Leuba
Docteur honoris causa
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Publications des statistiques », sur Unige.ch (consulté le ).
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- Marco Marcacci (1950-) (préf. Justin Thorens (1931-) et Louis Binz (1930-2013)), Histoire de l'Université de Genève, 1559-1986, Genève, Université de Genève, , 293 p., 29 cm (OCLC 301619271, BNF 34933333, SUDOC 002435837, présentation en ligne).
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- Secrétariat d'État aux migrations, « Agenda Intégration Suisse (AIS) », sur sem.admin.ch (consulté le ).
- Otto Karmin, Sir Francis d'Ivernois, 1757-1842 : sa vie, son œuvre et son temps (précédé d'une notice sur son père, François-Henri d'Ivernois et sur la situation politique à Genève, 1748-1768), Genève, Revue historique de la révolution française et de l'empire, , 730 p. (lire en ligne), p. 39.
- Dominique Torrione-Vouilloz, « Liste chronologique des recteurs depuis 1873 », sur Université de Genève - Rectorat (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Borgeaud, Histoire de l'Université de Genève, L'Académie de Calvin 1559-1798, Genève, Georg & Cie, 1900.
- Charles Borgeaud, Histoire de l'Université de Genève, L'Académie de Calvin dans l'Université de Napoléon 1798-1814, Genève, Georg & Cie, 1909.
- Charles Borgeaud, Histoire de l'Université de Genève, L'Académie et l'Université au XIXe siècle, 1814-1900, Genève, Georg & Cie, 1934.
- Histoire de l'Université de Genève, L'Académie et l'Université au XIXe siècle, Annexes, Genève, Georg & Cie, 1934.
- Paul-E. Martin, Histoire de l'Université de Genève, L'Université de 1914 à 1956, Genève, Georg & Cie, 1958.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Faculté de traduction et d'interprétation (FTI, anciennement ETI)
- Institut de hautes études internationales et du développement (HEID)
- Institut Jean-Jacques Rousseau
- Institut œcuménique de Bossey
- Réseau universitaire international de Genève (RUIG)
- Semaine internationale du cerveau
- Société de Belles-Lettres
Liens externes
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- (en + fr) Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative aux organisations :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Le temps des études. Document vidéo de la Radio télévision suisse, réalisé par Claude Goretta, en 1959, lors du 400e anniversaire de la fondation de l'Académie de Genève.
- (en) Scholars and Literati at the University of Geneva (1559–1800), in Repertorium Eruditorum Totius Europae/RETE.