[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

État Wa

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis États Wa)

État Wa

Mēng Vax (prk)
佤邦 (zh)

Drapeau de État Wa
Image illustrative de l’article État Wa
L'État Wa, tel que proclamé par l'UWSA, (en vert) à l'intérieur de la Birmanie (en gris foncé).
Administration
Pays Drapeau de la Birmanie Birmanie
Capitale Pangkham (en)
Gouvernement Junte militaire
dirigée par Bao Youxiang
Démographie
Population 558 000 hab. (2019)
Densité 19 hab./km2
Langue(s) wa, mandarin du Sud-Ouest, shan
Géographie
Coordonnées 22° 10′ nord, 99° 00′ est
Superficie 30 000 km2
Divers
Hymne 我爱佤邦 (« J'aime l'État Wa »)

L'État Wa est une région spéciale semi-autonome de Birmanie (ou Myanmar) autoproclamée en État[1] non reconnu. Il dispose néanmoins d'un gouvernement autonome, d'une armée distincte et de divisions administratives qui lui sont propres[2]. Sa dénomination officielle est Région Spéciale Wa 2 au nord de l'État Shan[3],[4] et sa capitale administrative est Pangkham (en). L'État est dirigé par le United Wa State Party (en) (UWSP) et sa branche militaire, la United Wa State Army (UWSA).

Le nom Wa est celui du groupe ethnique Wa, dont la langue fait partie de la famille linguistique austroasiatique.

La population de l'État Wa est estimée en 2019 à 558 000 personnes[5], alors que son territoire, d'une superficie de 30 000 kilomètres carrés, est constitué de deux entités territoriales distinctes.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte de l’État Wa.

La région est généralement montagneuse, avec des vallées profondes. Les altitudes les plus basses se situent à environ 600 mètres et les plus hautes montagnes atteignent 3 000 mètres. L'économie de la région de l'État Wa est historiquement basée sur la production d'opium[6]. Son économie repose désormais sur la production d'héroïne et de méthamphétamine[7]. La culture du thé et du riz ainsi que la production du caoutchouc sont également pratiqués[8]. L'État partage avec la Chine une frontière de 133 kilomètres et est politiquement très près du gouvernement chinois[9].

L'État Wa est divisé en comtés (wa: gaeng; mandarin: ) et en districts spéciaux (wa: lūm; mandarin: 特区), auxquels s'ajoutent une zone de développement économique et un comité des affaires administratives. Chaque comté est divisé en districts (wa: vēing; mandarin: ).

La zone sud de l'État Wa ne constitue pas l'un de ses territoires traditionnels, elle a en fait été accordée en 1989 par la junte militaire birmane au United Wa State Party pour la coopération et les efforts de sa branche militaire contre le chef de guerre de la drogue Khun Sa. L'UWSA a également déplacé des dizaines de milliers de Wa sur ce territoire au cours des années 1990, ce qui a provoqué le départ de plusieurs peuples austroasiatiques, notamment les Shan, qui s'y trouvaient vers la Thaïlande[9]. Malgré cela, d'importantes communautés Lahu et Shan habitent toujours la région. La région est administrée par le Comité des affaires administratives du Sud.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Birmanie : 30 ans après sa création, l'armée rebelle des Wa au faîte de sa puissance, AFP, lepoint.fr, 17 avril 2019
  2. (en) Hans Steinmüller, Conscription by capture in the Wa State of Myanmar: acquaintances, anonymity, patronage, and the rejection of mutuality, vol. 63, t. 1, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Comparative Studies in Society and History », , 49 p. (ISSN 0010-4175, lire en ligne), p. 2
  3. 2004-12-29, 佤帮双雄, Phoenix Television
  4. Soldiers of Fortune, Time Magazine. Quote: In return for keeping the peace, the UWSA was given full autonomy over what the regime termed "Special Region No. 2," which Bao christened "Wa state."
  5. (en) World Food Programme, Wa Self-Administered Division WFP Myanmar, , 2 p. (lire en ligne), p. 1
  6. (de) Michael Tröster, Die Wa in Gefahr - Nach dem Opiumbann droht in der Special Region 2 eine humanitäre Katastrophe, Essen, coll. « Focus Asien / Armut im Land der Pagoden », (lire en ligne)
  7. (en) « The Wa: the world’s biggest drug-dealers, with a tiny profile », The Economist,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Burmanet » Xinhua General News Service: China develops more substitute crops for opium poppy in bordering countries », sur web.archive.org, (consulté le )
  9. a et b (en-US) Bertil Lintner, « Why Myanmar’s Wa always get what they want », sur Asia Times, (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Patrick Winn, Narcotopia : in search of the Asian drug cartel that outwitted the CIA, PublicAffairs, , 320 p. (ISBN 978-1785789731)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]