PRÉVEN T I O N E T
S E CO U R S C I V I Q U ES
DE N I V E A U 1
PSC 1
ZIRIG
CHAFIK
PRÉSENTE NOM ZIRIG
PRÉNOM CHAFIK
Z VOUS ! PROFESSION FORMATEUR EN SECOURISME
ENCHAINEMENTS DES
MODULES
1. LA PROTECTION.
2. L’ALERTE OU FAIRE ALERTE.
3. HEMORRAGIE.
4. PERSONNE INCONSIENTE QUI RESPIRE.
5. PERSONNE INCONSIENTE QUI NE RESPIRE PAS.
6. DEFIBRILATEUR.
7. ETTOUFFEMENT.
8. TRAUMATISME.
9. BRULURES ET PLAIES.
10. MALAISE.
11. TROUSSE DE SECOURS.
OBJECTIFS
ÉVITER LE SURACCIDENT
ALERTER LES SECOURS D’URGENCE
ADAPTÉS
ÉVITEZ-LA SURGRAVASSIONS
LES ETAPES D’INTERVENTION
➜ protéger
➜ alerté
➜ secourir
PROTECTION
C’EST TOUJOURS LA PREMIÈRE ACTION .
CETTE ACTION PEUT COMPORTER DEUX PHASES SUCCESSIVES :
− UNE PHASE D’ANALYSE DE LA SITUATION D’ACCIDENT.
− UNE PHASE ACTION RÉSULTANT DE LA PHASE D’ANALYSE PRÉCÉDENTE.
REMARQUER
La phase analyse Avant d’accéder à la victime,
en effectuant une approche prudente de la zone d’intervention,
doit se poser les questions suivantes :
Si non
❯ Que s’est-il passé ? Y a-t-il un danger ? Avance prudemment vers la
victime
Si oui
Persiste-t-il un danger ? Si c’est possible faire ou le faire faire
Si oui
Peut-on soustraire la victime ? Si c’est possible faire
Si non
isoler la zone de danger et faire alerter les secours
L’ALERTE
•L’objectif:
est de transmettre au
service des secours
d’urgence les informations
nécessaires à son
intervention
PAR QUELLS MOYENS ?
QUI APPELER ?
•LA PROTECTION CIVIL 14 OU 1021
•LA SURETE NATIONANAL 17 OU 1548
•LA GENDARMERIE 1055
•SAMU CIVIL 16 OU 021 61 00 17
•SAMU CHU MUSTAPAHA BACHA 3016
Que dire ?
1. Nom et prénom
2. le numéro de téléphone
3. la localisation la plus précise possible de l’évènement : adresse ,lieu et point de repère
4. la nature du problème : maladie, accident… ;
5. Le nombre de victime
6. L’état des victimes
7. raccrocher, sur les instructions de l’opérateur.
Lorsque le sauveteur demande à une autre personne de donner l’alerte, il convient :
• avant l’alerte, de s’assurer qu’elle possède tous les éléments ;
• après l’alerte, de vérifier qu’elle a correctement exécuté l’action;
Si possible, envoyer une personne pour accueillir les secours et organiser leur accès sur le lieu de l’accident, au
plus près de la victime.
SECOURIR
HEMORRAGIES
Une hémorragie est une perte de sang prolongée qui provient d’une plaie ou d’un orifice naturel et qui ne s’arrête
pas spontanément. Elle imbibe de sang un mouchoir, tissu ou de papier en quelques secondes.
L’objectif:
Arrêter ou limiter la perte de sang de la victime et retarder l’installation d’une détresse qui peut entraîner la mort
dans l’attente des secours.
QUE FAIRE ?
• Constater l’hémorragie, si nécessaire en écartant les vêtements ;
• Demander à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne ou à défaut, le faire à sa
place ;
• Allonger confortablement la victime, par exemple sur un lit, un canapé ou à défaut sur le sol ;
• Alerter les secours.
• Faire une compression locale.
1. PAR COMPRESSION DIRECTE
2. PAR PANSEMENT COMPRESSIF
LA COMPRESSION LOCALE DOIT ÊTRE :
• Suffisante pour arrêter le saignement ;
• permanente.
Si
• la compression directe d’une hémorragie d’un membre est inefficace.
• Impossibilité, plusieurs victimes ou l’inaccessibilité.
• Transporter ou laisser la victime seule.
• Membre arracher ou écraser.
Mettre en place un garrot au-dessus de la plaie pour arrêter le saignement (entre le cœur et la plaie) ;
GARROT
Le but de cette technique est d’arrêter une hémorragie externe en interrompant totalement la circulation du sang
du membre, en aval de l’endroit où il est posé.
Matériel :
- Lien de toile, solide,
- non élastique,
- improvisé de 3 à 5 cm de large et d’au moins 1,50 m de longueur ;
NB : il existe dans le commerce des garrots spécialement conçus qui peuvent faire éventuellement partie d'une
trousse de secours. Les garrots équipés d'une barre de serrage, d'un lien large et d'un dispositif de sécurité ont
montré une meilleure efficacité. Il ne faut pas utiliser les garrots élastiques prévus pour les prises de sang.
CAS PARTICULIERS
• EN PRÉSENCE D’UNE VICTIME QUI SAIGNE DU NEZ :
• L’ASSEOIR, TÊTE PENCHÉE EN AVANT (NE JAMAIS L’ALLONGER) ;
• LUI DEMANDER DE SE MOUCHER VIGOUREUSEMENT ;
• LUI DEMANDER DE COMPRIMER LES DEUX NARINES AVEC LES DOIGTS, DURANT 10 MINUTES
SANS RELÂCHER ;
• DEMANDER UN AVIS MÉDICAL SI :
- LE SAIGNEMENT NE S’ARRÊTE PAS OU SE REPRODUIT
- LE SAIGNEMENT SURVIENT APRÈS UNE CHUTE OU UN COUP ;
- LA VICTIME PREND DES MÉDICAMENTS, EN PARTICULIER CEUX QUI AUGMENTENT LES
SAIGNEMENTS.
En présence d’une victime qui vomit ou crache du sang :
Il s’agit d’un signe pouvant traduire une maladie grave nécessitant une prise en charge médicale.
• Installer la victime dans la position :
où elle se sent le mieux si elle est consciente ;
allongée, en position stable sur le côté si elle a perdu connaissance ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer les consignes ;
• surveiller en permanence.
En présence d’une victime qui perd du sang par un orifice naturel (sauf le nez) et de façon inhabituelle :
• allonger la victime ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer les consignes.
En cas d’aggravation :
• contacter à nouveau les secours pour signaler l’aggravation ;
• pratiquer les gestes qui s’imposent si la victime a perdu connaissance.
INCONSCIENT QUI RESPIRE
Les risques:
• des liquides présents dans la gorge (salive, sang, liquide gastrique) ;
• la chute de la langue en arrière.
L’objectif :Le sauveteur doit assurer la liberté des voies aériennes de la victime afin de permettre
l’écoulement des liquides vers l’extérieur en attendant l’arrivée des secours.
Conduite a tenir:
poser des questions simples (« Comment ça va ? », « Vous m’entendez ? ») ;
secouer doucement les épaules ou lui prendre la main et demander d’exécuter un ordre simple (« Serrez-moi la main »...) ;
Si la victime ne répond pas et ne réagit pas, il convient de :
• demander de l’aide, si vous êtes seul ;
• l’allonger sur le dos ;
• libérer les voies aériennes ;
• apprécier la respiration sur 10 secondes au plus. Pour cela :
maintenir la libération des voies aériennes ;
se pencher sur la victime, oreille et joue du sauveteur au-dessus de la bouche et du nez de la
victime puis :
regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;
écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
sentir un éventuel flux d’air à l’expiration.
En présence d’une victime qui ne répond pas, ne réagit pas et respire (perte de connaissance) :
• la placer en position stable sur le côté (Position latérale de sécurité) ;
• faire alerter ou alerter les secours ;
• surveiller en permanence la respiration de la victime, jusqu’à l’arrivée des secours. Pour cela :
regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;
écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;
sentir, avec le plat de la main, le soulèvement du thorax.
• protéger contre la chaleur, le froid ou les intempéries.
Si la victime ne respire pas ou si sa respiration s’arrête ou devient anormale, il convient d’adopter la
conduite à tenir face à un arrêt cardiaque et de prévenir les secours de l’évolution.
ARRET CARDIO-
RESPIRATOIRE
Risques :
Le risque d’un arrêt cardiaque est la mort de la victime en quelques minutes. En effet, l’apport
d’oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du cœur, pour assurer sa survie.
Au cours d’un arrêt cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d’oxygène,
surviennent dès la première minute.
L’objectif:
Le sauveteur doit réaliser une série d’actions pour augmenter les chances de survie de la victime :
• ALERTER : alerter de façon précoce les secours ;
• MASSER / INSUFFLER : pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) précoce ;
Ces différentes étapes constituent une chaîne de survie susceptible d’augmenter de 4 à 40 % le taux
de survie des victimes.
Chaque minute gagnée dans la mise en place d’une RCP efficace peut augmenter de 10 % les
chances de survie de la victime.
Que faire?
• alerter les secours de préférence avec son téléphone portable.
Le mettre sur le mode haut-parleur et débuter immédiatement la RCP en attendant que les services de secours
répondent ;
• pratiquer la RCP en répétant des cycles de 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations.
Le service de secours appelé pourra aider le sauveteur à la réalisation de la RCP, en donnant des instructions
téléphoniques
Chez l’enfant et le nourrisson, en l’absence de respiration ou si la respiration est anormale, la conduite à tenir est
la même
que chez l’adulte, mais il convient de :
•débuter la RCP par 5 insufflations initiales avant de poursuivre par les compressions thoraciques ;
•associer ensuite les compressions thoraciques aux insufflations à un rythme de 15 compressions pour 2
insufflations.
DEFIBRILLATION
• INDICATION:
CETTE TECHNIQUE EST INDIQUÉE EN PRÉSENCE D’UNE VICTIME EN ARRÊT
CARDIAQUE.
• JUSTIFICATION:
CETTE TECHNIQUE PEUT PERMETTRE DE RETROUVER UNE ACTIVITÉ
CARDIAQUE NORMALE. ELLE EST SÛRE ET SANS RISQUE MÊME SI ELLE EST
UTILISÉE PAR DES PERSONNES QUI SONT PEU OU PAS FORMÉES.
• Le DAE doit être utilisé en suivant toutes les indications de l’appareil (schéma,
messages vocaux).
• Si plus d'un sauveteur est présent, la RCP doit être poursuivie durant l’installation du
DAE.
• Les compressions thoraciques doivent être interrompues seulement lorsque le DAE
indique de ne plus toucher à la victime.
CHEZ L’ADULTE
• Mettre en fonction le défibrillateur ;
• Suivre les indications de l’appareil
1.Ces indications précisent, dans un premier temps, de mettre en place les électrodes. Pour cela :
• Enlever ou couper les vêtements recouvrant la poitrine de la victime, si nécessaire ;
• Sécher le thorax de la victime s’il est humide ;
• Déballer et appliquer les électrodes, sur la poitrine nue de la victime, dans la
Position indiquée sur le schéma figurant sur l’emballage ou sur les électrodes ;
• Connecter les électrodes au défibrillateur, si nécessaire.
• Lorsque le DAE l’indique, arrêter les compressions thoraciques, ne plus toucher la victime
et s’assurer que les personnes aux alentours fassent de même
2. Si le défibrillateur annonce que le choc est nécessaire :
• demander aux personnes aux alentours de s’écarter ;
• laisser le DAE déclencher le choc électrique (défibrillateur entièrement automatique) ou
appuyer sur le bouton «choc» lorsque l’appareil le demande (défibrillateur semi
automatique)
• Reprendre immédiatement les compressions thoraciques après la délivrance du choc.
Si le défibrillateur annonce que le choc n’est pas nécessaire :
• reprendre immédiatement les compressions thoraciques.
Dans tous les cas il y a une période de RCP (généralement 2 minutes) avant que le DAE
ne demande une nouvelle pause pour l'analyse du rythme.
CHEZ L’ENFANT OU LE
NOURRISSON
• La défibrillation doit être réalisée avec des appareils adaptés (électrodes enfants,
réducteur d’énergie…).
• La position des électrodes collées sur la poitrine de la victime doit être conforme aux
schémas du fabricant.
• En leur absence, les électrodes adultes sont alors positionnées au milieu du thorax pour
l’une et au milieu du dos pour l’autre.
RISQUES ET CONTRAINTES
• Si la victime présente une forte poitrine, il faut positionner l’électrode gauche latéralement, sous le sein
gauche et éviter autant que possible de la poser directement sur le sein.
• Si la poitrine de la victime est particulièrement velue, il convient d’éliminer rapidement de l'excès de poils
de la zone de pose des électrodes.
• Si la victime présente un timbre autocollant médicamenteux sur la zone de pose des électrodes, le
sauveteur retire le timbre et essuie la zone avant de coller l’électrode.
• Si la victime présente un stimulateur cardiaque (le plus souvent le sauveteur constate une cicatrice et
perçoit un boîtier sous la peau, sous la clavicule droite ou est informé par la famille) à l’endroit de pose de
l’électrode, le sauveteur colle l’électrode à une largeur de main de l’appareil (environ 8 cm de la bosse
perçue).
• Si la victime est allongée sur un sol mouillé (bord de piscine, pluie…) ou si son thorax est
mouillé, le sauveteur, si possible, déplace la victime pour l’allonger sur une surface sèche et, si
possible, sèche son thorax avant de débuter la défibrillation.
• Si la victime est allongée sur une surface en métal : si c’est possible et en se faisant aider si
besoin, le sauveteur déplace la victime ou glisse un tissu sous elle (couverture…) avant de
débuter la défibrillation.
• Si le DAE détecte un mouvement au cours de l’analyse, le sauveteur doit s’assurer de ne pas
toucher la victime au cours de l’analyse. En l’absence de contact avec la victime, il vérifie la
respiration de celle-ci.
• Si le DAE demande toujours de connecter les électrodes alors que cette opération a déjà été
effectuée, le sauveteur, vérifie que :
• Les électrodes sont bien collées et le câble de connexion correctement connecté au DAE ;
• si le problème n’est pas résolu et qu’une seconde paire d’électrodes est disponible, remplacer
les électrodes;
• La mise en œuvre du défibrillateur doit :
• Être la plus précoce possible ;
• interrompre le moins possible la pratique des compressions thoraciques.
ETTOUFFEMENT
• L’obstruction des voies aériennes est la gêne ou l'empêchement brutal des mouvements de l’air
entre l’extérieur et les poumons.
Elle est qualifiée comme :
1. Obstruction partielle
2. Obstruction grave
• L’action du sauveteur doit permettre :
• de désobstruer les voies aériennes en cas d’obstruction grave .
• d’empêcher toute aggravation en cas d’obstruction partielle.
En présence d’une victime présentant une obstruction partielle
Les signes :
peut parler ou crier ;
tousse vigoureusement ;
respire, parfois avec un bruit surajouté.
La conduite à tenir:
• ne jamais pratiquer de technique de désobstruction ;
• installer la victime dans la position où elle se sent le mieux ;
• l’encourager à tousser ;
• demander un avis médical et appliquer les consignes ;
• surveiller attentivement la victime.
Si l’obstruction devient grave, il convient d’appliquer la conduite à tenir devant une obstruction grave.
L’obstruction grave
Lorsque la respiration n’est plus efficace, voire impossible.
Les signes:
Porte les mains à sa gorge ;
Ne peut plus parler, crier, tousser ou émettre un son ;
Garde la bouche ouverte ;
S’agite, devient rapidement bleue puis perd connaissance
Que faire?
Donner 5 claques dans le dos
réaliser 5 compressions en cas d’inefficacité des « claques dans le dos » :
• Au niveau abdominal s’il s’agit d’un adulte ou d’un enfant .
• Au niveau thoracique s'il s’agit d’un adulte obèse ou d’une femme enceinte
• Au niveau thoracique s’il s’agit d’un nourrisson .
• répéter le cycle « claques dans le dos » et « compressions »
BILAN D’UREGENCE VITALE HEMMORRAGIE COMPRESSION LOCALE GARROT ALERTE
ETAT DE
CONSCIENCE CONSCIENT POSITION DE CONFORT ALERTE
INCONSCIENT RESPIRE P.L.S ALERTE
RESPIRE PAS 30 M.C.E 2 INSUFFELATIONS ALERTE
ETAT DE CONSCIENCE +
TRIANGLE
VITALE
CIRCULATOIRE RESPIRATOIRE
TRAUMATISME
Les risques, lors d’une atteinte traumatique,
sont d’entrainer des complications neurologiques (paralysie,
trouble de la conscience ou perte de connaissance),
respiratoires (gêne ou détresse) ou circulatoires (détresse).
Objectif: Le sauveteur doit immobiliser la victime.
Que faire ?
Si la victime a perdu connaissance :
• adopter la conduite à tenir face à une perte de connaissance.
Si la victime est consciente et présente immédiatement des signes :
• conseiller fermement de ne pas mobiliser la partie atteinte ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer leurs consignes ;
• protéger de la chaleur, du froid ou des intempéries ;
• surveiller la victime et lui parler régulièrement.
Si la victime présente une douleur du cou à la suite d'un traumatisme (suspicion de traumatisme du
rachis cervical) :
• demander à la victime de ne pas bouger la tête ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer leurs consignes ;
• si possible stabiliser le rachis cervical dans la position où il se trouve en maintenant sa tête à
deux mains ;
• surveiller la victime et lui parler régulièrement.
Si la victime présente une fracture de membre déplacée, ne pas tenter de la réaligner.
PLAIES
La plaie est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des
tissus situés dessous. Elle est qualifiée de :
• Plaie simple, lorsqu’il s’agit d’une petite coupure superficielle, d’une éraflure saignant peu ;
• Plaie grave du fait :
D’une hémorragie associée ;
D’un mécanisme pénétrant : objet tranchant ou perforant, morsures, projectiles ;
De sa localisation : thoracique, abdominale, oculaire ou proche d’un orifice naturel ;
De son aspect : déchiqueté, écrasé
Conduite à tenir:
•Evaluer la gravité de la plaie, puis …
… Face à une plaie grave :
• Ne jamais retirer le corps étranger (couteau, morceau de verre…) ;
• En cas d’hémorragie, arrêter le saignement (cf. hémorragies externes) ;
• Si la plaie est située au niveau du thorax, la laisser à l’air libre ;
• Installer confortablement et sans délai la victime en position d’attente, par exemple sur un lit ou un
canapé, ou à défaut sur le sol :
1. Assise en présence d’une plaie au thorax ; •
2. Allongée, jambes fléchies en présence d’une plaie de l’abdomen ;
3. Allongée, yeux fermés en demandant de ne pas bouger la tête en présence d’une plaie à l’œil et
si possible en maintenant sa tête à deux mains ;
4. Allongée dans tous les autres cas.
• Protéger contre la chaleur, le froid ou les intempéries ;
• Faire alerter ou alerter les secours et appliquer les consignes ;
• Réconforter la victime en lui parlant régulièrement et en lui expliquant ce qui se passe ;
• Surveiller la victime.
… Face à une plaie simple :
• Se laver les mains à l’eau et au savon ;
• Nettoyer la plaie en rinçant abondamment à l’eau courante, avec ou sans savon, en s’aidant d’une
compresse si besoin pour enlever les souillures ;
• Désinfecter à l’aide d’un antiseptique, éventuellement (absence de point d’eau) ;
• Protéger par un pansement adhésif ;
• Conseiller de consulter un médecin ou un autre professionnel de santé :
Pour vérifier la validité de la vaccination antitétanique ;
En cas d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou
douloureuse.
BRULURES
La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives.
Elle est qualifiée de :
1. brûlure simple, lorsqu’il s’agit de rougeurs de la peau chez l’adulte ou d’une cloque dont la surface
est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime ;
2. brûlure grave, dès lors que l’on est en présence :
• d’une ou plusieurs cloques dont la surface totale est supérieure à celle de la moitié de la paume
de la main de la victime ; • d’une destruction plus profonde (aspect blanchâtre ou noirâtre parfois
indolore) associée souvent à des cloques et à une rougeur plus ou moins étendue ;
• d’une brûlure dont la localisation est sur le visage ou le cou, les mains, les articulations ou au
voisinage des orifices naturels ;
• d’une rougeur étendue (un coup de soleil généralisé par exemple) de la peau chez l’enfant ;
• d’une brûlure d’origine chimique, électrique ou radiologique.
Principes d’action :
Le sauveteur doit identifier la gravité et la nature de la brûlure afin d’adopter la conduite à tenir adaptée.
Conduite à tenir :
•Refroidir immédiatement la surface brûlée avec de l’eau courante tempérée et à faible pression pendant au
moins 10 minutes, idéalement 20 minutes.
•Débuter l’arrosage après 30 minutes n’a pas d’intérêt ;
• En parallèle, et s’ils n’adhèrent pas à la peau, retirer les vêtements et les bijoux sur ou près de la peau brulée ;
• Évaluer la gravité de la brûlure, puis …
•Poursuivre le refroidissement jusqu’à disparition de la douleur ;
• ne jamais percer les cloques ;
•Protéger la brûlure par un pansement stérile ou un film plastique non adhésif (type film alimentaire) qui maintient
l’humidité et épouse facilement la zone brûlée ;
•Demander un avis médical ou d’un autre professionnel de santé :
pour vérifier la validité de la vaccination antitétanique ;
s’il s’agit d’un enfant ou d’un nourrisson ;
en cas d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse.
… Face à une brûlure grave :
• Faire alerter ou alerter les secours dès le début de l’arrosage ;
• Poursuivre le refroidissement, selon les consignes données ;
• Installer en position adaptée, après refroidissement :
Allongée confortablement (lit, canapé ou à défaut sur le sol) ;
Assise en cas de gêne respiratoire ;
• Laisser si possible la partie brûlée visible ;
• Surveiller continuellement et respecter les consignes données par les secours.
NB : Aucun produit ne doit être appliqué sur une brûlure grave sans avis médical.
Conduites à tenir particulières:
En présence d’une brûlure par produits chimiques :
• se protéger pour éviter tout contact avec le produit chimique ;
• demander à la victime de se rincer immédiatement et abondamment à l’eau courante tempérée :
en cas de projection sur les vêtements ou la peau, l’ensemble du corps de la victime doit être rincé.
Ses vêtements imbibés de produit sont ôtés sous l’eau ;
• En cas de projection dans l’œil,
l’œil atteint doit être rincé en veillant à ce que l’eau de lavage ne coule pas dans l’autre œil. Faire
retirer les lentilles de contact pendant le rinçage ;
• Dans tous les cas, veiller à ce que la substance maintenant diluée ne nuise pas au sauveteur ou aux
tissus sains de la personne en entrant en contact avec la peau non affectée ou l'œil non blessé ;
Ne jamais faire vomir ou boire, en cas d’ingestion ;
Conserver les informations sur le produit en cause (conditionnement, emballage, fiche de sécurité,
etc.) ;
Alerter ou faire alerter les secours ;
Suivre les consignes données par les secours ;
Se laver les mains après avoir réalisé les gestes de secours.
En présence d’une brûlure électrique :
• ne jamais toucher la victime avant la suppression du risque électrique ;
• arroser la zone visiblement brûlée à l’eau courante tempérée ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer les consignes.
En présence d’une brûlure interne par inhalation de vapeurs chaudes ou caustiques :
• en cas de difficultés respiratoires, placer la victime en position assise ;
• faire alerter ou alerter les secours et appliquer les consignes.
MALAISE
Le malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans
pouvoir en identifier obligatoirement l’origine. Cette sensation, parfois répétitive, peut être fugace ou
durable, de survenue brutale ou progressive. La victime, consciente, ne se sent pas bien et présente
des signes inhabituels.
Principes d’action:
Le sauveteur, après avoir mis la victime au repos, doit recueillir en écoutant et en observant, les
informations à transmettre pour obtenir un avis médical.
Conduite à tenir:
observer les signes d’apparition soudaine, isolés ou associés, même de très courte durée, qui
peuvent orienter le médecin vers :
• un accident cardiaque : douleur dans la poitrine ;
•un accident vasculaire cérébral (AVC) :
faiblesse ou paralysie d’un bras ;
déformation de la face ;
perte de la vision d'un œil ou des deux ;
difficulté de langage (incohérence de la parole) ou de compréhension ;
mal de tête sévère, inhabituel ;
perte d’équilibre, instabilité de la marche ou chute inexpliquée.
Ces deux maladies nécessitant une prise en charge urgente, l’apparition d’un de ces signes impose
une alerte immédiate.
Une maladie infectieuse qui peut être contagieuse:
•Une fièvre (>37,8°C), une sensation de fièvre et des frissons ;
•Des sueurs abondantes ; odes courbatures, une sensations de fatigue intense.
La victime peut aussi se plaindre notamment:
•D’une douleur abdominale intense et de troubles digestifs (diarrhée) ;
•D’une difficulté à respirer ou à parler ;
•D’une sensation de froid et présente des sueurs abondantes ou une pâleur intense.
Mettre au repos en position :
•Allongée confortablement par exemple sur un lit ou un canapé, ou à défaut sur le sol ;
•Assise en cas de difficultés à respirer ;
• Sinon, dans la position où elle se sent le mieux.
• Desserrer les vêtements, en cas de gêne ;
• Rassurer la victime en lui parlant régulièrement ;
•Protéger contre la chaleur, le froid ou les intempéries ;
• Se renseigner auprès de la victime ou de son entourage sur :
Son âge ;
La durée du malaise ;
Des antécédents de malaises identiques et son état de santé actuel (maladies, hospitalisations ou traumatisme
récents)
Les traitements médicamenteux qu’elle prend ;
La survenue d’un malaise identique par le passé.
• À sa demande ou à la demande des secours alertés, lui donner :
Son traitement habituel pour ce malaise ;
Du sucre en morceaux.
• Demander un avis médical et transmettre les informations recueillies (souvent le médecin régulateur demande à
parler directement à la victime) puis appliquer les consignes.
•En cas d’aggravation en attendant les secours :
Contacter à nouveau les services de secours pour signaler l’aggravation ;
Pratiquer les gestes qui s’imposent, si elle est a perdu connaissance.
Cas particuliers :
Prévention des malaises vagaux:
Quand la victime déclare faire régulièrement des malaises « vagaux » et présente ou décrit des signes comme un
étourdissement, des nausées, des sueurs, une sensation de chaleur, des points noirs devant les yeux ou un sentiment de perte
de conscience imminente, inviter la victime à réaliser les manœuvres physiques suivantes :
• L’accroupissement si la victime est en position debout ;
• Le croisement des membres inférieurs ;
• Le crochetage des doigts et la tension des muscles des membres supérieurs.
Ces manœuvres sont complémentaires aux gestes de premiers secours à réaliser devant une victime de malaise.
Malaise provoqué par la chaleur:
Des malaises peuvent survenir lorsqu’une personne est exposée à une ambiance chaude (exemple : été, période de canicule,
travail en ambiance chaude …) ou à la suite d’un effort prolongé.
Dans ce cas, il faut, en plus des gestes de premiers secours réalisés devant toute victime de malaise :
• Installer la victime dans un endroit frais et bien aéré ;
• Si possible mesurer la température de la victime pour la transmettre au secours ;
• La déshabiller ou desserrer ses vêtements ;
• Rafraîchir la victime : • asperger la victime d’eau froide, utiliser un brumisateur ou l’envelopper de linges imbibés d’eau froide ;
La placer sous le courant d’air d’un ventilateur ;
Placer des sacs de glaces recouverts d’un linge sous les aisselles, au niveau de l’aine ou du cou.
• Lui faire boire de l’eau fraîche par petites quantités si elle est consciente et capable d’avaler.
MERCI DE VOTRE ATTENTION