République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Centre Universitaire Abdelhafid BOUSSOUF - Mila
Institut des sciences et technologies
Département de génie mécanique et électromécanique
Éthique, déontologie et propriété
intellectuelle
Année universitaire : 2021/2022
Objectifs
Description des principes éthiques (3خالقعلم3)أ.
Initiation aux règles qui gèrent la vie à
l’université (droits et obligations) et dans le
monde du travail.
Valorisation de la propriété intellectuelle (لملكية33ا
لفكرية33)ا.
Description des risques des maux moraux (ض3مرا3ا
ية3خالق3 )أtelle que la corruption et à la manière de les
combattre.
Chapitre I
Notions d’Ethique et de
Déontologie
Introduction
L‘université est une institution d'intérêt public qui
a comme mission générale le développement
des personnes sur le plan individuel que collectif
(promotion humaine et sociale).
Elle veille également à la transmission des
connaissances et la diffusion libre du savoir.
Cela dans un climat d'ouverture, du respect, de
liberté et de responsabilité favorisant l'exercice et
l'expression de la pensée et du jugement critique.
Les notions de morale (خالق3)أ, d’éthique et de déontologie ب3
( آدا
لمهنة33 )اont en commun de faire référence au bien et de servir à
la création de règles justes de de bonnes conduites, de
normes et de lois.
Morale
(impératifs principes généraux)
Recherche de la décision juste
Ethique dans une situation donnée
Déontologie
(règles et normes du groupe)
L’éthique, entant que science de la morale, s’attache à
définir les fondements et à nourrir une réflexion sur les
principes.
Elle relève essentiellement de l'autodiscipline et elle présuppose
l'existence d'une motivation qui incite au contrôle libre,
autonome et interne de ses comportements et de ses actions.
La déontologie est un ensemble de règles, s’inspirant
notamment de réflexions éthiques, dont se dote une
profession pour régir son fonctionnement par rapport à sa
mission.
Définition de Morale
La
morale dérive du latin Moralis ‘’relatif aux
mœurs’’) (ربية3لع33ا33خالقب3)أ.
La morale est l’ensemble de valeurs et de
principes qui permettent de différencier le bien du
mal, le juste de l'injuste, l'acceptable de
l'inacceptable, etc.
Ens'intéressant à la question du bien et du mal, la
morale se distingue de la logique.
Par rapport à la morale,
Deux formes contraire
à la morale
l'immoralité l'amoralité
transgresser délibérément les refuser ou nier l'existence
règles d'une morale
(عد عمدا1وا1لق11سر ا1)ك (ألخالق11نكار وجود ا1)رفض أو إ
La morale est, donc un ensemble de principes de
jugement, de règles de conduite permettant de
différencier le bien du mal.
Définition d’éthique
C’est un concept philosophique lié à la
morale.
L'éthique en philosophie est une discipline
faisant réfléchir les penseurs sur des
conditions, des valeurs ou encore des
finalités (buts).
Elle permet au professionnel de réfléchir sur les
valeurs qui motivent son action et à choisir, sur
cette base, la conduite la plus appropriée..
Exemples:
«Cette entreprise rejette ses déchets polluants dans le fleuve!
Ce n'est pas très éthique de sa part! »
«Un élu corrompu peut être blâmé moralement: on va dire qu'il a
mal agi, ou qu'il a agi de façon immorale ».
« Il serait moralement inacceptable qu'une compagnie
pharmaceutique utilise des humains pour tester un
médicament dangereux ».
« Pour certains, l'environnement est précieux et tous devraient le
respecter du mieux possible. Ceux qui le négligent font quelque
chose de moralement répréhensible ».
Quels sont les domaines de l'éthique?
Les principaux sont l'éthique appliquée, l'éthique
normative et la méta-éthique (ou éthique fondamentale).
L'éthique normative et la méta-éthique appartiennent à
la philosophie et s'intéressent aux fondements de la
morale. On les regroupe donc sous l'expression
«philosophie morale».
L'éthique appliquée ne porte pas sur les fondements de la
morale, mais sur des situations concrètes soulevant des
enjeux éthiques. C’est est un travail réalisé par la
commission d’éthique, formé des spécialistes de plusieurs
disciplines (médecins, juristes, biologistes, etc).
Définition de la déontologie
La déontologie, en grec deon «devoir», signifier,
en philosophie morale la «théorie des devoirs».
De manière général, la déontologie est
l'ensemble des règles de conduite que l'homme
doit respecter à l'égard de la société.
La déontologie professionnelle est l’ensemble
des règles et devoirs qui gèrent l'exercice
d'une profession (médecine, ingénierie, etc.).
Déontologies par professions
Plusieurs professions ont développé leurs propres codes
de déontologie:
Déontologie des pharmaciens : en France, le code de
déontologie des pharmaciens est intégré au code de la
santé.
Déontologie des notaires ;
Déontologie des magistrats ;
Déontologie des architectes, définie par le code des
devoirs professionnels (Journal officiel du 25 mars 1980 et
rectificatif J.O. – N.C. du 21 juin 1980)
Déontologie des ingénieurs ;
Exemple : Code de déontologie des ingénieurs-Loi sur les
ingénieurs-Code des professions
Il est formé de 06 sections:
-SECTION.I- DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
-SECTION.II- DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LE
PUBLIC.
-SECTION.III-DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LE CLIENT.
-SECTION.IV- DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LA
PROFESSION.
-SECTION.V- OBLIGATIONS RELATIVES À LA PUBLICITÉ ET À
LA REPRÉSENTATION PROFESSIONNELLES ET OBLIGATION
RELATIVES AU NOM DES SOCIÉTÉS D’INGÉNIEURS.
-SECTION. VI- OBLIGATIONS DIVERS.
SECTION II- DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LE PUBLIC.
2.01. Dans tous les aspects de son travail, l’ingénieur doit respecter ses
obligations envers l’homme et tenir compte des conséquences de l’exécution
de ses travaux sur l’environnement et sur la vie, la santé et la propriété de
toute personne.
2.02. L’ingénieur doit appuyer toute mesure susceptible d’améliorer la qualité
et la disponibilité de ses services professionnels.
2.03. L’ingénieur doit, lorsqu’il considère que des travaux sont dangereux pour
la sécurité publique, en informer l’Ordre des ingénieurs ou les responsables
de tels travaux.
2.04. L’ingénieur ne doit exprimer son avis sur des questions ayant trait à
l’ingénierie, que si cet avis est basé sur des connaissances suffisantes et sur
d’honnêtes convictions.
2.05. L’ingénieur doit favoriser les mesures d’éducation et d’information dans
le domaine où il exerce.
Distinction entre éthique et déontologie
déontologie éthique
l’ensemble des devoirs et des invite le professionnel à réfléchir sur
obligations imposés aux membres les valeurs qui motivent son action et
d’un ordre ou d’une association (ou à choisir, sur cette base, la conduite la
d’une société) professionnelle. plus appropriée.
Comme les règles de droit, les règles
déontologiques s’appliquent de manière
identique à tous les membres du groupe,
dans toutes les situations de la pratique.
Une autorité est chargée de les faire
respecter et d’imposer des sanctions en
cas de dérogation. Il n’est pas
nécessaire, pour se conformer à la
déontologie, de réfléchir aux valeurs qui
la sous-tendent ni même de partager ces
valeurs
NOTE. Cette première différence en entraîne plusieurs autres.
La première différence entre l’éthique et la déontologie,
nous entraîne vers d’autres,
La manière dont l’action appropriée est définie.
L’ouverture à d’autres points de vue sur les valeurs;
La responsabilité par rapport aux conséquences;
NOTE. Pour plus de détailles, veuillez consulter la table ci-dessus.
Selon la La déontologie est assez précise quant à ce que le professionnel doit faire ou éviter
manière dont dans les situations courantes de la pratique. Dès qu’une seule règle claire s’applique à
l’action une situation, la conduite à suivre est fixée d’avance. Toutefois, lorsque deux règles
appropriée est ou plus s’appliquent à la même situation, il peut être plus difficile de savoir quelle
définie conduite adopter. L’éthique ne définit pas d’avance la conduite appropriée, mais elle
propose une méthode réflexive pour la trouver, notamment dans les conflits de valeurs
ou quand une action permise par les règles paraît malgré tout discutable du point de
vue de l’idéal de pratique.
Selon La déontologie distingue les obligations du professionnel envers le public, le client et
l’ouverture à la profession. Elle reconnaît donc qu’il existe plusieurs points de vue sur les valeurs.
d’autres points La clarté exige pourtant que chacune de ces règles privilégie un seul point de vue,
de vue sur les l’ensemble des règles demeurant guidé par l’idéal de pratique d’un seul groupe
valeurs professionnel.
La réflexion éthique, de son côté, est ouverte aux points de vue de toute personne ou
tout groupe dont les valeurs ou les intérêts sont touchés par une décision. Elle aide à
résoudre les situations où les obligations du professionnel envers son client et envers
le public sont difficilement conciliables, de même que les situations où les valeurs du
groupe professionnel entrent en conflit avec d’autres valeurs ou intérêts dignes de
considération.
Selon la Du point de vue déontologique, c’est la conformité de l’action à la règle qui est
responsabilité importante. Les conséquences de l’action ne font l’objet d’aucune réflexion ou
par rapport aux décision particulière. Du point de vue éthique, au contraire, le professionnel est
conséquences responsable des conséquences de son action et le demeure même quand il choisit de se
conformer à la
règle. Il doit chercher à minimiser les effets négatifs de sa décision et être prêt à la
justifier, en expliquant ses raisons d’agir, devant toutes les personnes concernées.
Reprenons l’exemple de la signature de complaisance. Un ingénieur peut la refuser en
disant simplement qu’il est obligé d’obéir aux règles de son ordre professionnel.
L’éthique lui demande davantage : assumer personnellement ce refus, être capable de
le justifier sur le plan des valeurs, reconnaître l’impact négatif de son choix et
proposer, dans la mesure du possible, une façon d’y remédier. Ces différences, il est
facile de le constater, font de l’éthique et de la déontologie des ressources
complémentaires; chacune a des forces qui compensent les limites de l’autre.
Charte de l’éthique et de la déontologie (du MESRS)
La charte de l'éthique et de la déontologie
universitaires est un support du Ministère de
l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique
(MESRS).
Elle regroupe l’ensemble des principes fondamentaux
ainsi que les droits, devoirs et obligations des étudiants,
de l'enseignant-chercheur ainsi que du personnel
administratif et technique.
Documents MESERS, Avril 2010. Lien : www.mesrs.dz
1. Les principes fondamentaux
L'intégrité et l'honnêteté (...)
La liberté académique (....)
La responsabilité et la compétence (....)
Le respect mutuel (....)
L'exigence de vérité scientifique, d'objectivité et d'esprit
critique (...)
L'équité (....)
Le respect des franchises universitaires (...)
2. Droits des étudiants
L'étudiant a droit à un enseignement et à une formation à la
recherche de qualité. Pour ce faire, il a droit à un encadrement
de qualité qui utilise des méthodes pédagogiques modernes et
adaptées.
L'étudiant a droit au respect et à la dignité de la part des
membres de la communauté universitaire.
L'étudiant ne doit subir aucune discrimination liée au genre
ou à toute autre particularité.
L'étudiant a droit à la liberté d'expression et d'opinion dans
le respect des règles régissant les institutions universitaires. •
Le programme en cours doit lui être remis dès le début de
l'année. Les supports de cours (références d'ouvrages et
polycopiés...) doivent être mis à sa disposition.
L'étudiant a droit à une évaluation juste, équitable et
impartiale.
La remise des notes, accompagnée du corrigé et du barème
de l'épreuve et, au besoin, la consultation de copie, doivent
se faire dans des délais raisonnables n'excédant pas ceux
fixés par les comités pédagogiques.
L'étudiant a le droit de présenter un recours s'il s'estime lésé
dans la correction d'une épreuve.
L'étudiant en post-graduation a droit à un encadrement de
qualité ainsi qu'à des mesures de soutien pour sa recherche.
L'étudiant a droit à la sécurité, à l'hygiène et à la
prévention sanitaire nécessaires aussi bien dans les
universités que dans les résidences universitaires.
L'étudiant a droit aux informations concernant la structure
d'enseignement supérieur à laquelle il appartient, notamment son
règlement intérieur.
L'étudiant a accès à la bibliothèque, au centre de ressources
informatiques et à tous les moyens matériels nécessaires à une
formation de qualité.
L'étudiant élit ses représentants aux comités pédagogiques sans
entrave ni pression.
L'étudiant peut créer, conformément à la législation en vigueur,
des associations estudiantines à caractère scientifique,
artistique, culturel, sportif.
Ces associations ne doivent pas s'immiscer dans la gestion administrative des
institutions universitaires en dehors du cadre fixé par la réglementation en
vigueur.
3. Devoirs de l'étudiant
L'étudiant doit respecter la réglementation en vigueur.
L'étudiant doit respecter la dignité et l'intégrité des
membres de la communauté universitaire.
L'étudiant doit respecter le droit des membres de la
communauté universitaire à la libre expression.
L'étudiant doit respecter les résultats des jurys de
délibération.
L'étudiant est dans l'obligation de fournir des
informations exactes et précises lors de son
inscription, et de s'acquitter des es obligations
administratives envers l'établissement.
L'étudiant doit faire preuve de civisme (لكياسة33 )اet de
bonnes manières dans l'ensemble de ses comportements.
L'étudiant ne doit jamais frauder (لغش33 )اou recourir au
plagiat (لعلمية33لسرقة ا33)ا.
L'étudiant doit préserver les locaux et les matériels mis à
sa disposition et respecter les règles de sécurité et
d'hygiène dans tout l'établissement. L'étudiant est dûment
informé des fautes qui lui sont reprochées. Les sanctions
qu'il encourt sont prévues par la réglementation en vigueur
et le règlement intérieur de l'établissement d'enseignement
supérieur. Elles sont du ressort du Conseil de discipline et
peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de
l'établissement.