Généralités
1. LES BASES
1.1 DÉFINITIONS
L’anatomie est la science qui étudie le corps vivant. On utilise la technique de la dissection, l’étude
des corps morts pour comprendre le corps vivant. C’est la base de la médecine, la discipline la plus
ancienne.
L’étude de la structure est l’anatomie macroscopique, descriptive et topographique alors que
l’étude de la fonction s’appelle anatomie fonctionnelle.
La nomenclature « traditionnelle » est issue de l’histoire anatomique française. Actuellement, on
doit utiliser la nomenclature internationale, en latin, qui a été mise en place dans un but
d’harmonisation. La première date de 1895 (nomina anatomica), et la dernière date de 1998
(terminologia anatomica). Chaque structure trouvée porte un nom différent.
1.2 ORIENTATION
La position anatomique de référence (car nous sommes des quadrupèdes, 4 membres, on se tient
sur nos deux pattes arrières) est la station debout, regard droit devant, tête droite, paumes des
mains orientées devant, avec les pouces vers l’extérieur :
Le plan sagittal médian coupe le corps verticalement et sépare le côté droit du côté gauche
(du patient et pas du notre !) en passant par le centre, les
plans paramédians sont parallèles au plan sagittal. (RQ :
il n’existe pas de plan parasagittal !)
Le plan frontal / coronal est aussi vertical et passe par
l’axe du corps. Il est perpendiculaire au plan sagittal et
sépare la partie antérieure (ventrale) de la partie
postérieure (dorsale) du corps.
Le plan horizontal (appelé aussi transversal ou axial)
sépare le corps en une partie supérieure (crâniale) et une partie inférieure (caudale).
De plus on a le plan rostral (haupt utile au niveau de la tête) : extrémité la plus en avant, au
niveau du nez (ou museau etc suivant l’espèce). Sur le reste du corps, le plan crânial se
confond avec le plan rostral
On utilise des axes particuliers pour les membres comme pour l’axe de la main qui passe par
le 3ème doigt, axe du pied qui passe par le 2ème doigt. Notion de proximal/ distal
1.2.1 TERMES DE LOCALISATION
L’axe cranio-caudal est vertical, la partie la plus caudale est le coccyx.
Pour les structures paires, on décrit le côté droit.
On décrit une direction médiale = interne (vers l’axe) et une direction latérale = externe.
On parle de superficiel et profond à ne pas confondre avec interne et externe.
Pour les membres, on décrit aussi un territoire proximal proche de la racine du membre et
un territoire distal vers l’extrémité.
Le terme rostral définit ce qu’il y a de plus en cranial et en avant, allusion aux quadrupèdes.
Homolatéral ou ipsilatéral signifie du même côté alors que controlatéral désigne l’autre
côté.
Préfixes : supra- = au dessus/ sub- ou infra- = au dessous
1.2.2 ORIENTATION DES COUPES HORIZONTALES
Il existe une différence entre une coupe
anatomique et une coupe « scanner ». On utilise
de plus en plus les coupes scanner.
Les deux sont inversés (image en miroir), la
coupe en scanner est meilleure car elle
correspond à ce que l’on voit quand on
arrive face au patient qui est allongé sur son
lit
1.3 PARTIES DU CORPS
1.3.1 STRUCTURE GÉNÉRALE
Le membre supérieur est le membre thoracique, le membre inférieur est le membre pelvien.
1.3.2 LES DIFFÉRENTS APPAREILS
Un appareil regroupe plusieurs systèmes qui eux-mêmes sont constitués de plusieurs organes.
L’appareil locomoteur permet de se déplacer et d’agir
L’appareil respiratoire permet la respiration
L’appareil digestif gère l’alimentation, entrées et sorties
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L’appareil génital permet la reproduction
L’appareil circulatoire est l’ensemble des vaisseaux
L’appareil endocrinien est ensemble des glandes qui sécrètent des hormones
L’appareil urinaire filtre le sang, fabrique et élimine l’urine
La peau et annexes ont un rôle de protection et de sécrétion
Le système nerveux coordonne le corps
1.3.3 ANATOMIE MODALE ET VARIATIONS
Il peut exister de façon physiologique des variations anatomiques. Dans ce cours on s’intéresse à la
description modale de l’anatomie, c’est à dire la forme que l’on trouve le plus souvent.
2. OSTÉOLOGIE : ETUDE DES OS
2.1 GÉNÉRALITÉS
L’homme est un vertébré qui possède un endosquelette. Le squelette humain est sa charpente, il
permet le soutien et la protection des parties molles.
Généralités Page 3
2.1.1 OS HUMAINS
Les os possèdent des insertions pour les muscles, qui permettent la mise en place du système
locomoteur. Ce sont des leviers sur lesquels agissent les muscles.
La boîte crânienne protège le cerveau.
Ils sont aussi impliqués dans l’homéostasie phospho-calcique et contiennent la moelle osseuse
hématopoïétique (hématopoïèse) qui assure le renouvellement des cellules sanguines fonction
physiologique.
Les os sont durs même s’ils peuvent subir des micro-déformations. Ce sont des structures vivantes
en perpétuel remodelage. Les os d’un enfant sont différents de ceux d’un adulte. Ils sont aussi un
réservoir de calcium de protéines et de phosphore sous forme d’hydroxyapatite.
2.1.2 LE SQUELETTE
Le squelette axial est constitué de la colonne vertébrale, le crâne, la face et de la cage thoracique.
Le squelette appendiculaire est pair et symétrique, il désigne les membres thoraciques et pelviens.
Il existe 2 ceintures (permettent d’accrocher les membres au squelette axial) :
la ceinture scapulaire (scapula et clavicule)
la ceinture pelvienne (os illiaque, sacrum, coccyx).
Le squelette est constitué d’environ 200 os :
8 os du crâne
14 os de la face
6 osselets de l’ouïe
1 os du cou (os hyoïde)
33 vertèbres
25 os de la cage thoracique
64 os du membre pelvien
64 os du membre thoracique
2.2 CLASSIFICATION DES OS
2.2.1 LES OS LONG
Leur longueur L est plus importante que leur largeur l et leur épaisseur é
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Les épiphyses : une distale/ une proximale. Entouré de cartilage (périoste). Le cartilage est
nourri via le liquide synovial, et lorsqu’il est détruit il n’est pas reconstruit. Elles contiennent
la moelle rouge hématopoïèse
Une diaphyse : relie les deux épiphyses.
La jonction métaphysaire contient le cartilage de croissance qui permet la croissance des os
en longueur.
o Il y a 2 poussées de croissance : une vers 5 ans l’autre à la puberté.
Une coupe transversale de la diaphyse possède une forme triangulaire. Au centre se situe la
moelle graisseuse jaune.
Le périoste, très épais chez l’enfant puis régresse, nourrit l’os et lui permet de croître en
largeur.
Les os long (fémur (convexe en avant), tibia, humérus) possèdent une courbure triple (N=3) (forme
de S très allongé) qui permet une résistance accrue : R=N²+1=10 par rapport à une ligne droite R=1.
En ajoutant la forme en tube, on obtient une résistance aux contraintes très importante.
L’évasement des épiphyses permet une augmentation de la composante dynamique (D) de
l’activité musculaire par rapport à la composante stabilisatrice (S), ainsi que la diminution de la
pression exercée sur la surface articulaire par augmentation de la surface sur laquelle la force
s’applique (mm principe que l’ouverture de la porte, et il y a plus de cartilage car plus de surface).
2.2.2 LES OS PLATS
RQ : scapula (3) = omoplate
L’épaisseur des os plats est plus faible que leur longueur et leur largeur. Le sternum et la crète
iliaque sont les os qui contiennent le plus de moelle rouge hématopoïétique.
2.2.3 LES OS COURTS
Leurs 3 dimensions sont similaires. Ce sont les os du carpe, certains os du pieds…
2.2.4 OS HORS-CATÉGORIE
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Les os irréguliers, rayonnés : les vertèbres foramen vertébral qui contient moelle
épinière.
Les os pneumatiques, sinus : face, crâne
Os papyracés, lamelle osseuse : vomer, palatin
Os arqués en cercle, fer à cheval : mandibule, os hyoïde, côtes.
2.3 MORPHOLOGIE DES OS
2.3.1 SAILLIES
Les saillies articulaires sont recouvertes de cartilage hyalin. Elles possèdent des formes
géométriques diverses va déterminer le type d’articulation. Ce sont les surfaces les mieux
lubrifiées qui soient. Elles possèdent une tête, un col et une tubérosité d’insertion.
Les saillies non-articulaires permettent de placer des insertions de tendons/muscles à distance et
ainsi d’augmenter le moment de force exercé. Elles sont irrégulières, raboteuses, on parle de
processus (apophyse), de tubérosité, de protubérance, de tubercule, d’épine, de crête, d’éminence.
2.3.2 DÉPRESSIONS OU CAVITÉS
Les dépressions articulaires, inversement conformés à leur saillie articulaire correspondante
(fémur). Parfois (humérus), la cavité n’est pas très importante, et encore moins au niveau du
genou.
Les dépressions non articulaires peuvent être cavité d’agrandissement, de protection ou
d’insertion musculaire. Elles peuvent aussi former un canal ou gouttière (on parle actuellement
plutôt de sillon) pour le passage d’un muscle, nerf ou vaisseau.
2.4 CONSTITUTION DE L’OS
L’os est constitué du tissu osseux proprement dit et du tissu hématopoïétique. Il est enveloppé par
le périoste et par endroits recouvert de cartilage.
2.4.1 LE TISSU HÉMATOPOÏÉTIQUE
Ce tissu est situé dans la partie profonde de l’os.
Moelle jaune (dans la diaphyse) qui est principalement adipeuse
Moelle rouge hématopoïétique (dans l’épiphyse) qui renouvelle en permanence les
éléments figurés du sang.
2.4.2 LE TISSU OSSEUX PROPREMENT DIT
Le tissu osseux proprement dit est un matériau composite fait de lamelles osseuses. Il est fait de
cellules : ostéoblastes et ostéoclastes qui le remodèlent en permanence.
Médecine : La pratique sportive permet en général de stimuler le remodelage osseux, mais dans
des cas extrêmes, la destruction prend le dessus sur la synthèse et on observe des fractures de
fatigue.
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2.4.3 OS COMPACT ET OS SPONGIEUX
L’os compact constitue les parois de la diaphyse des os long (corticale des os longs). On l’appelle
aussi os lamellaire compact ou os Haversien, bien que cette dénomination prête à confusion car l’os
spongieux contient aussi des systèmes de Havers.
L’os spongieux contient la moelle osseuse jaune et rouge. Il constitue la partie profonde de
l’épiphyse des os longs. Il contient aussi des systèmes de Havers. On l’appelle aussi os lamellaire
spongieux ou os aréolaire.
2.4.4 STRUCTURE DE L’OS
L’os est structuré par une enveloppe d’os compact (corticale) entourant l’os spongieux, au niveau
de la diaphyse
Les lamelles osseuses s’orientent selon les contraintes mécaniques. Elles sont minéralisées.
Pathologie : L’ostéoporose fragilise l’os et augmente le risque de cassure au niveau du col du
fémur, parfois uniquement sous l’action de la gravité (poids de la personne).
2.5 CROISSANCE OSSEUSE
On a un point d’ossification primaire diaphysaire visible en RX
Puis plus tard croissance des épiphyses : points d’ossification secondaire (le + précoce est celui de
l’épiphyse distale du fémur, visible en RX)
La vascularisation diaphysaire est séparée de la vascularisation épiphysaire durant toute la
croissance. Elles sont séparées par le cartilage de croissance métaphysaire. La croissance est
programmée génétiquement.
Lorsque les 2 vascularisations fusionnent la croissance se termine.
L’os croît :
En longueur selon un mécanisme enchondral
En épaisseur selon un mécanisme périostique.
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Les cartilages de croissance exercent une poussée de croissance très
puissante pour permettre la croissance en longueur de l’os.
Métaphyse fragile pour un enfant décollement du cartilage de
croissance. Cartilage de croissance moins résistant que le ligament.
3. ARTHROLOGIE
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Une articulation est une jointure qui assure l’union de 2 pièces squelettiques. En anglais : « joint ».
Il y a 4 points importants à étudier :
Surfaces osseuses en regard l’une de l’autre : les surfaces articulaires
Espace compris entre les 2 pièces squelettiques : l’espace interosseux
Eléments qui réunissent les pièces squelettiques : les moyens d’union
Mobilité entre les pièces squelettiques : la mécanique articulaire
Jointure Surfaces Articulaires Espace interosseux Moyens d’union Mecanique articulaire
Fibreuse Osseuse structure fibreuse Interosseux+Péri. Immobiles
Cartilagineuse Cartilagineuses (fibro)cartilage Interosseux+Péri. Faible mobilité
Synoviale Cartilagineuses Cavité articulaire Périphériques Mobile
3.1 ORIGINE EMBRYOLOGIQUE
Entre de futures pièces osseuses se trouve un espace qui se différencie pour donner les différents
types d’articulation.
3.2 DIFFÉRENTS TYPES DE JOINTURES
3.2.1 JOINTURE FIBREUSE
Les jointures fibreuses sont des jointures caractérisées par des surfaces articulaires
osseuses, un ligament interosseux et des ligaments périphériques.
La jonction est immobile (à l’élasticité du ligament près)
Les surfaces articulaires ne présentent pas de cartilage.
L’exemple le plus typique est représenté sur la calvaria.
RQ : si les sutures se forment trop tôt au niveau du crane : microcéphalies, le crane ne peut pas se
développer correctement.
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— Une synfibrose est une suture entre 2 os
— Une syndesmose est une synarthrose semi-mobile. Ex : entre l’extrémité distale de la fibula
et celle du tibia
— Une schyndilèse est une « synarthrose à rainure » : une pièce osseuse forme une gouttière
tandis que l’autre forme une rainure
— Une gomphose lie les dents à l’os maxillaire
3.2.2 JOINTURE CARTILAGINEUSE
Il n’y a pas de cavité entre les 2 pièces osseuses mais du cartilage ou fibrocartilage.
La surface articulaire est revêtue de cartilage hyalin.
L’union est réalisée par un ligament interosseux et des ligaments périphériques.
La jointure possède une mobilité réduite.
Exemple de la symphyse pubienne qui ne bouge que lors de l’accouchement, et celui de la
synchondrose du sternum qui lie l’extrémité antérieure des côtes.
Vertèbres thoraciques tournent mais pas lombaires
La synchondrose est immobile, l’espace interosseux est cartilagineux
La symphyse possède une mobilité réduite due à un espace interosseux fibrocartilagineux.
La rotation du tronc se fait dans les vertèbres thoraciques et cervicales via les articulations
interspondylaires. RQ : les lombaires ne sont pas capables de rotation.
Hernie discale : expulsion du noyau pulpeux en arrière de l’articulation interspondylaire, ce
qui provoque des «sciatiques » (touche le nerf sciatique).
3.2.3 JOINTURE SYNOVIALE
La diarthrose est constituée d’une capsule, d’un cartilage hyalin, d’un ligament, d’une membrane
synoviale, d’une cavité articulaire.
Cartilage hyalin :
Présente une surface lisse et régulière, son épaisseur est proportionnelle aux contraintes
qui s’appliquent sur l’articulation.
Il est enduit de synovie (sécrété par la membrane synoviale) qui lubrifie parfaitement la
structure.
Le cartilage articulaire hyalin n’est ni vascularité ne se régénère pas, ni innervé : Il est
nourri par liquide synovial. ⚠
Epaisseur de l’extrémité distale du fémur > extrémité distale de
l’humérus
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L’étendue de la diarthrose est fonction de l’amplitude du mouvement.
Le cartilage est disposé en 3 couches :
Couche superficielle qui résiste au cisaillement,
Couche intermédiaire de transition
Couche profonde qui résiste à la compression.
La jointure synoviale possède une cavité articulaire qui est très utile en médecine (possibilité d’y
injecter des médicaments).
Le ménisque possède un rôle de protection mais n’augmente pas la congruence de l’articulation :
Ménisque discoïde : rare, plutôt pathologique
Complet
Pièce unique qui sépare la cavité articulaire en deux
Ménisque annulaire : dans le genou, au niveau de la scapula…
Incomplets
Composé au sein d'une même cavité articulaire de 2 ménisques, un latéral (forme de O)
et un médial (forme de C) qui se ne rejoignent pas.
3 faces : 2 faces articulaires cartilagineuses et 1 autre au niveau de la face profonde de
la capsule
Labrum : dans l’épaule et la hanche
3 faces : 1 faces articulaire cartilagineuse, 1 face adhérente à la capsule, une face
adhérente à l’os
Ménisque et labrum :
pas de vascularisation dans la portion axiale la cicatrisation n’est possible que sur les
lésions d’arrachement. Les deux sont triangulaires à la coupe.
triangulaires à la coupe (sauf ménisque discoïde qui est un cas pathologique)
3.3 MOYENS D’UNION
Moyens d’union passifs (« vrais » moyens d’union) qui sont des structures conjonctivo-
élastiques
Moyens d’union actifs qui sont les muscles périarticulaires.
En arthrologie nous étudions surtout les moyens d’union passifs, constitués de :
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La capsule : manchon en continuité avec le périoste.
Les ligaments (rôle de protek)
— capsulaires : épaississements de la capsule.
— extracapsulaires sont séparés de la capsule par un plan de glissement
— intracapsulaires sont situés dans le manchon capsulaire mais en dehors de la
synoviale (ligaments croisés du genou).
Les ligaments assurent la stabilité, le maintien des surfaces articulaires au contact et limitent
l’amplitude de certains mouvements. Leur élasticité est faible donc ils sont exposés à la rupture.
(entorse, luxation)
Exemple de l’épaule : de grands mouvements sont possibles dans les 3 dimensions. Elle
possède une incongruence. Elle est donc peu stabilisée et instable. C’est l’articulation sur
laquelle on observe le plus de luxations. Il y a beaucoup de muscles pour stabiliser.
Beaucoup de muscles participent à la protection/ stabilisation des articulations. Plus l’articulation
est mobile plus la capsule fibreuse s’insère loin.
3.4 CAVITÉ ARTICULAIRE
Elle est limitée au niveau de sa face profonde par la membrane synoviale et le cartilage articulaire
qui lui fait suite.
La membrane synoviale s’insère toujours à la jonction os/cartilage, elle est innervée et
vascularisée et exclut toutes les surfaces cartilagineuses.
Elle sécrète le liquide synovial qui lubrifie, avec un effet surfactant et qui permet la nutrition
du cartilage.
⚠ La cavité articulaire réelle est délimitée par la membrane synoviale. Il n’y a pas de ligament à
l’intérieur.
3.5 MÉCANIQUE ARTICULAIRE
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3.5.1 NOMENCLATURE DES MOUVEMENTS
Mouvements à 3ddl =
à 3 axes
3.5.2 FORME DES SURFACES ARTICULAIRES
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Articulation Ddl Précisions Où ça ?
Sphéroïde 3ddl Racine des membres très mobiles Scapulo-humérale
Coxo-fémorale
En selle 2ddl Emboitement réciproque Sterno-claviculaire
Concave dans un plan Trapézo-métacarpienne du pouce
Convexe dans l’autre
Ellipsoïde 2 ddl Poignet
(condylaire)
Bicondylaire 1ddl Genou
Mortaise 1 ddl Cheville
Trochlée ou ginglyme 1ddl Flexion (raccourcissement) et Huméro-ulnaire
extension (allongement). Fémoro-patellaire
2 cônes opposés par le sommet Talo-tibiale
Trochoïde 1ddl Segment de cylindre plein dans un Articulation radio-ulnaire
segment de cylindre creux (prosupination)
Plane 1ddl Deux surfaces qui glissent l’une sur Clavicule-scapula
l’autre Inter-carpienne
Petits os du pied
3.6 VASCULARISATION ET INNERVATION
La circulation sanguine artérielle et veineuse est très riche provenant des cercles périarticulaires. La
circulation lymphatique draine les parties molles.
⚠ Les articulations possèdent une innervation afférente très riche en particulier dans la capsule et
les ligaments. Elle intervient dans la régulation des mouvements, la posture et explique la douleur
importante des entorses ou luxations.
Pathologie : quand la luxation est totale, tous les ligaments sont déchirés, la douleur est plus faible
car les nerfs n’existent plus.
RQ : Attention : cartilage hyalin/ de croissance très différent !! (pièges ?)
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4. LES MUSCLES
4.1 INTRODUCTION
L’anatomie générale des muscles est la myologie. Le muscle est un organe doué de la propriété de
se contracter, donc de se raccourcir.
Il existe les muscles volontaires striés squelettiques :
muscle des membres : rouges très vascularisés, rapides, soumis à la volonté sauf le
myocarde.
Ainsi que les muscles viscéraux lisses végétatifs :
pâles, peu vascularisés, à contraction lente et durable (estomac, vessie, utérus)
Syst. Parasympathique, orthosymparthique
Le muscle possède un métabolisme important, avec une consommation énergétique et calcique
importantes. Il produit l’acide lactique et est responsable des crampes.
4.1.1 PROPRIÉTÉS
Contractilité : le muscle peut se contracter et donc raccourcir sous l’action de la volonté
avec acétylcholine comme neuromédiateur
Contraction isométrique : contraction sans modification de longueur
Contraction isotonique : contraction avec raccourcissement, sans changement de
volume
Excitabilité : une stimulation électrique agit sur le muscle. Plaque motrice + NM
acétylcholine
Élasticité : le muscle est déformable. Travailler l’élasticité renforce le tonus !
Tonus : permet de maintenir sa posture.
4.1.2 NOMBRE
Il y a environ 620 muscles (3 fois plus que d’os) dans le corps humain, dont une majorité paire et
symétrique (les muscles longitudinal supérieur (lèvres) et sphincters sont impairs).
Le membre thoracique : 100 muscles
Le membre pelvien : 100 muscles
La tête et le cou : 170 muscles
Le tronc : 200 muscles
Les appareils et organes : 50 muscles
Les muscles sont une réserve de sang et de protéines. Ils représentent 43% du poids du corps.
4.2 DESCRIPTION DU MUSCLE
4.2.1 LOCALISATION
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Les muscles peauciers superficiels permettent les expressions du visage. Ils ont souvent une
insertion sur l’os et une insertion à la face profonde du derme.
Les muscles profonds (sous aponévrotiques) permettent quant à eux la mobilité du squelette, des
organes des sens, des appareils de relation. Déglutition/ parole/ respiration/ reproduction.
4.2.2 FORME DU MUSCLE
Les extrémités des muscles sont en continuité avec des tendons.
Deux insertions : proximale, origine (mobilise peu) une distale, terminaison (bouge ++). Lorsque le
tendon est inséré sur l’os on parle de muscle direct, mais il peut aussi être lié à un cartilage, au
derme, à une muqueuse, à l’aponévrose (fascia). Les tendons ne se contractent pas mais possèdent
une certaine élasticité.
Pathologie : les tendons peuvent se rompre (par exemple le tendon calcanéen, ancien tendon
d’Achille) et les muscles aussi : c’est la déchirure musculaire, moins sévère car elle cicatrise plus
rapidement.
4.2.3 ANNEXES DES MUSCLES
Les tendons permettent l’insertion des muscles
Une bourse séreuse permet le glissement du muscle
Un fascia (anciennement aponévrose) est un septum non-déformable (loge). Une de ses
fonctions est de limiter la perte de puissance par élargissement du muscle.
La poulie, avec gaine synoviale plaque les tendons contre le squelette.
Pathologie : Le syndrome de loge correspond à une pression intramusculaire trop importante qui
peut entraîner une nécrose musculaire si on n’intervient pas pour diminuer la pression dans le
fascia indéformable.
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4.3 CLASSIFICATION
On classe les muscles selon le nombre de corps musculaire (mono-, di-gastrique)
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Orientation des fibres (penné ou penniforme c’est pareil)
Classification morpho-fonctionnelle : on souligne un caractère du muscle
4.4 ANATOMIE FONCTIONNELLE
4.4.1 FONCTIONNEMENT
Un muscle transforme de l’énergie chimique en énergie mécanique. Son rendement est mauvais :
au mieux 25%, les 75% restants produisent de la chaleur. L’énergie mécanique mobilise un bras de
levier osseux.
La fonction principale du muscle est la mobilité. En fonction de ses insertions, un muscle peut être
plus ou moins accélérateur ou stabilisateur. Un même muscle peut avoir une fonction de mobilité
dans certains cas et de stabilisation dans d’autres (par exemple lorsque le membre est libre - foot
ou fixe - descente en montagne).
Puissance et déplacement : Section anatomique SA (perpendiculaire au corps) et Section
Mécanique (perpendiculaire aux fibres).
Lorsque SM = SA déplacement et lorsque SM >SA puissance
Weber et Fick : le degré de raccourcissement d’un muscle dépend de la longueur de ses
fibres (1/2 de L)
Strasser : l’énergie du muscle dépend du nombre de fibres musculaires sur sa section
physiologique
Les étirements à chaud permettent d’augmenter la puissance musculaire lors des activités
physiques futures.
4.4.2CLASSIFICATION
- Muscle Agoniste : réalise un mouvement, c’est le muscle mobilisateur principal
- Muscle Congénère : réalise le même mouvement que le muscle principal.
- Muscle Antagoniste : agit contre l’agoniste, contrôle la vitesse du mouvement et donne la
précision au mouvement
- Muscle Synergique : aide une action d’un muscle en neutralisant ou supprimant une action
parasite d’un muscle pour l’exécution du mouvement
Il existe d’autres dénominations : muscle stabilisateur, accélérateur, polyarticulaire (qui passe par-
dessus plusieurs articulations) ou selon le mouvement : fléchisseur, extenseur
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