Revue L Modified
Revue L Modified
L’agriculture (23 % du PIB) et l’élevage (16% du PIB) constituent des voies essentielles et
indispensables pour permettre au Cameroun de sortir du sous-développement et l’élevage
représente 30% du revenu de la population. Mais on estime que ces performances sont loin de
refléter le potentiel du pays qui se traduit par un déficit en protéines animales dans
l’alimentation soit 15kg/hab/an contre 32kg/hab/an préconisé par la FAO (FAO, 2010).
Il apparait ainsi que la production reste insuffisante dans le secteur agropastoral en général et
toutes les niches possibles de croissance sont à explorer. Les pouvoirs publics à cet effet
élaborent des politiques et mettent en place les stratégies visant à développer ce secteur,
notamment en apportant des appuis multiformes aux opérateurs privés et en diversifiant des
centres de formation dans le domaine agro-sylvio-pastorale et agroalimentaire.
En effet les viandes de lapin est recommandé par les médecins du fait de ces vertus
diététiques mais en milieu tropical où les techniques de productions notamment
l’alimentation ne sont pas encore parfaitement maitriser en Afrique. En réduisant donc le cout
de l’aliment pour produire la viande de lapin nous pouvons ainsi booster la production
cunicole au Cameroun assurant ainsi la sécurité sanitaire et sécuritaire, le lapin étant un
monogastrique herbivore il pourrait grâce à la gammes très variée des ressources végétales
que possédé le Cameroun couvrir ces besoins nutritionnels a moindre cout, d’où l’objet de
notre étude qui a pour but de réduire le cout de l’aliment en cuniculture en valorisant la
biodiversité camerounaise par l’utilisation les feuilles de goyavier dans l’alimentation des
lapins. Avec l’avantage que ces feuilles ne sont pratiquement pas consommées par les
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hommes et donc zéro compétition avec l’alimentation humaine, de cet objectif général
découle plusieurs autres objectifs tels qu’évaluer :
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CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE
Le nom genre oryctolagus tire son origine du grec décomposer en deux mots Oruktes et Lagos
qui signifient respectivement fouisseur et lièvre, quant au motcuniculus il vient du latin et
signifie lapin (Martrenchard, 2021). Contrairement à ceux que beaucoup croient le lapin n’est
pas un rongeur mais un monogastrique herbivore s). Le lapin appartient à la famille des
Léporidae et la sous-famille des Leporinae. Le tableau ci-dessous présente une classification
simplifiée des lagomorphes. Il existe plusieurs sous-espèces de lapin telles que Oryctolagus
cuniculus huxleyi et Oryctolagus cuniculus qu’ on retrouve au Portugal à la Galice,et à la
moitié du sud-ouest de la péninsule ibérique (Marentchard,2021). Comme autres sous-espèces
nous avons Oryctolagus cuniculus cuniculus et Oryctolagus domesticus (Tchoumboue et
Teguia, 2004).
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Famille Sous-famille Genre Espèce Remarques
- Ochotona Princeps,collaris, Vivant en
daurica,roleyi Amérique et en
Ochotonidae Asie dans des
zones
montagneuses. Il
existe 7 espèces
Pentalagus - Vit dans l’est de
l’Asie
Paleolagniae Pronolagus Crassicaudatus, Vit en Afrique
randensis
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Soudan
Floridanus, Il existe une
Sylvilagus palustris, douzaine
aquaticus, d’espèce. Ce
brazilensis… sont les lapins
américains (dont
le lapin à queue
de coton)
La race peut être définie comme une comme une collection d’individus ayant en commun un
certain nombre de caractère morphologique et physiologiques qui perpétuent lorsqu’ils se
reproduisent entre eux au sein d’une même espèce (Lebas, 2002). Cependant en fonction des
cultures plusieurs scientifiques de la production animale (zoologiste,
zootechnicien,biologiste,généticien), éthologiste et même éleveur peuvent avoir des approches
différentes concernant la notion de race ( Bouchet et Nouaille, 2002)
Les européens utilisent de nombreux aspects tels que la couleur du pelage, la fécondité, la
prolificité, la vitesse de croissance, la rusticité, l’âge d’entrée en maturité sexuelle etc…..
Permettent d’identifier les races en cuniculture car les données sur les performances sont
connues du fait que l’Europe est le berceau des races cunicoles (Arnold, 2005).
Les principaux critères sur lesquelles on se base pour classer les races sont la productivité et
le poids (Aminata et Abdoulaye) ; ‘c’est ainsi qu’on d’une part les races qui produisent de la
fourrure dites races de fourrure, les races d’agrément où l’on retrouve le lapin Angora et les
races qui sont recherchées pour la viande et pour la reproduction dites races de chair comme
par exemple le Néo-zélandais tout pelage confondu d’autre part les races sont classées en
fonction de leurs poids tels que : les races naines donc le poids à l’âge adulte ne dépasse pas
1,5 Kg ; les races à race légère ayant un poids adulte compris entre 2 et 3 Kg : les races à
poids moyen d’un poids adulte se situant entre 3 et 5 Kg et les races lourdes donc le poids
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adulte dépasse 5 Kg et pouvant aller jusqu’à 12 Kg (Aminata et Abdoulaye, 2020). Voici la
présentation de quelques races de lapin :
Corps court aussi large que profond avec une croupe arrondie
Tête courte, volumineuse, sphérique avec un dimorphisme sexuel peu marqué
Yeux proéminents et oreilles courtes
Fourrure bien structurée, dense, fine, et relativement courte
Rehaussement longitudinal des poils de son pelage dans la parie médiane sur le
dos et sur la croupe
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Source : (Abdoulaye et Aminata, 2020)
-Lapin Fauve de bourgogne : lapin d’origine francaise donc le poids moyen adulte est de 4,3
kg ayant pour ascendance les lapins Fauves régionaux ; ce lapin se retrouve de nos jours dans
presque tous les pays et donc on peut dénombrer environ 1130 éleveurs et 9200 reproducteurs.
Il est beaucoup rechercher pour ces caractéristiques tels que :
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Source : (Abdoulaye et Aminata, 2020)
- Lapin géant papillon français : ascendant des lapins de campagne tachetés il tire ces
origines de la France et de nos jours on décompte environ 330 éléveurs et 2100
reproducteurs
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Riche en protéine et vitamines le lapin produit une viande blanche d’une grande valeur
alimentaire et qui peut être transformée en d’autres sous-produits (Djago et al, 2007).
Le tableau ci- dessous présente la composition chimique des différentes viandes qui
font parties des habitudes alimentaires dans tous les pays.
Intérêt technico-économique
La cuniculture peut-être une voie essentielle pour sortir les pays du tiers monde de la
pauvreté elle est capable de procurer de nombreuses sources de revenu, tout est utilisable
chez le lapin (Lebas, 2007). Le lapin est une espèce prolifique en débutant l’élevage avec
un cheptel de 5 reproducteurs on peut se retrouver à moins de 14 mois avec un cheptel de
150 sujets, la fourrure du lapin peut servir à l’artisanat notamment dans la confection des
sacs, chaussures, etc…. les déjections des lapins sont d’excellents engrais pouvant ainsi
booster la production agricole à moindre cout, dans le commerce le lapin peut se vendre
sur plusieurs formes(frais, fumé etc…..), la fabrication d’engrais à base d ;urine de lapin
est très avancée dans certains pays (Emile et al, 2017) . Le lapin rejette la majorité du
calcium qu’il consomme par les urines, l’extraction de calcium dans les urines est
possibles cela permet ainsi de créer les débouchés dans la médecine plus précisément dans
l’industrie pharmaceutique. Sur un plan technique l’élevage des lapins peut se faire dans
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de petit espace en construisant des clapiers durables avec le matériel local disponible dans
tous les pays (Martrenchard, 2024) ; on retrouve de nos jours plusieurs types de clapiers
au Cameroun construit avec divers types de matériaux (bois, bambous, grillage simple,
grillage galvanisé, tôle aluminium etc….), facile à nettoyer assurant un bon confort a
l’animal et ayant des systèmes de recueillement d’urine et de crottes .
Intérêt sanitaire
La viande de lapin est aussi très prisée pour ces vertus diététiques, elle est riche en oméga
3, elle un anti oxydant permettant de réduire le taux de cholestérol, comparée à d’autres
viandes elle est peu grasse. Plusieurs médecins conseillent le lapin à leurs patients
souffrant des problèmes cardio vasculaire et même de consommer cette chair à titre
préventif.
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structure du sol et sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Cela peut conduire à une
meilleure croissance des racines (Arowogbola et al, 2022) et une meilleure résistance
aux maladies Le fumier de lapin a des fonctions chimiques importantes qui améliorent
le système racinaire et les tiges des plantes mieux que les engrais chimiques
(Arowogbola et al., 2022) . En Europe la cuniculture fait partie des activités agro-
pastorales qui entrent dans l’agriculture BIO.
Intérêt socio-culturel
Le lapin est beaucoup utilisé comme animal de compagnie, il apporte le réconfort à des
personnes en détresse, sert de loisir aux enfants. Son côté esthétique fait de lui est animal
attractif, on le retrouve très souvent dans des évènements d’expositions d’animaux. Il
n’existe pas de tabou religieux concernant la consommation de la viande de lapins
(Fielding, 1993)
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importants. En effet. La mortalité « naissance-sevrage » peut atteindre 24% (Lebas.,
2005). Plusieurs maladies peuvent atteindre les lapins et engendrent des pertes
considérables. Le dénombrement des élevages présentant (ou non) une ou plusieurs
pathologies latents et /ou chroniques montre toujours l’importance de l’entérocolite.
(Chalimbaude et Guerder., 2003). Le manque d’information est aussi un problème
généralement rencontré en cuniculture
- Sur le plan national : Au Cameroun la non maitrise des techniques de production est
beaucoup observée dans les élevages, la difficulté d’accès aux races de bonne qualité,
le non accompagnement des pouvoirs public, les circuits d’écoulements de la
production sont restreint. Dans de nombreux marchés destinées au bétail le lapin est
souvent la viande la moins demandé elle est plus vendu pour les étrangers présents au
sein du territoire.
Le lapin est un monogastrique (ne possède qu'un seul estomac) par opposition aux bovins ou
aux chèvres qui ont plusieurs estomacs. Au sein des mammifères monogastriques (chien,
porc,…) le lapin se distingue par l'importance de son cæcum (Lebas, 2007).
Les dents du lapin poussent continuellement contrairement à celle des bovins ou des chevaux
(Kpodekon et Djago, 2000). Il les use et les affûte en les frottant les unes contre les autres par
des mouvements fréquents des mâchoires .Le lapin possède 28 dents. Nous retrouvons 2
paires d'incisives à la mâchoire supérieure et une seule à la mâchoire inférieure. Ceci permet
de distinguer les lagomorphes des rongeurs qui n'ont qu'une seule paire d'incisives à chaque
mâchoire. Chez le lapin, la deuxième paire se place derrière la première qui la cache
totalement. Les incisives sont entièrement revêtues d'une couche d'émail qui est plus mince en
arrière qu'en avant. De cette façon, le lapin affûte ses dents en biseaux en usant celles du haut
contre celles du bas et inversement. Leur face antérieure porte un sillon longitudinal. Le lapin
ne possède pas de canines. Un long diastème sépare les incisives des prémolaires et des
molaires. La formule dentaire du lapin est donc la suivante : I : 2/1 - C : 0/0 - P : 3/2 - M : 3/3.
Les dents sont profondément insérées dans la mâchoire mais sont sans racine. Leur croissance
est continue. En moyenne, la vitesse de croissance est de 2 millimètres par semaine pour les
incisives supérieures et 2,4 millimètres pour les incisives inférieures. Celle des molaires et
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prémolaires (dites aussi dents jugales) est beaucoup moins rapide et a été estimée à 2
millimètres par mois. Concernant le changement de dentition, le passage de la dentition
déciduale à la dentition définitive s’opère vers 18 jours chez les lapereaux
L'estomac est composé de trois parties. Le haut est le fond d'œil, le milieu est le cardia par
lequel l'œsophage pénètre et l'antre est la partie inférieure. Un lapin n’a jamais l’estomac vide.
Son contenu, composé de nourriture et/ou de caecotrophes (Garreau et al, 2015). Son pH reste
fortement acide (entre 1,5 et 2,0). La quantité de matière fraîche dans l'estomac d'un lapin de
9 semaines est de 90 à 120 g et le volume est de 350 à 400 m (Fallahi, 2014 ; Meredith et
Flecknell, 2006). L’estomac volumineux présente une paroi à la musculature fine, ce qui
explique le météorisme fréquent chez le lapin. La structure anatomique et le positionnement
du sphincter pylorique est facilement comprimé par la courbure du duodénum, ce qui rend la
vidange gastrique souvent difficile et favorise la stase gastrique. La motilité gastrique est sous
contrôle, elle exige des fibres alimentaires digestibles de bonne qualité nutritive. L’estomac a
un rôle de réservoir. Il contient en permanence un mélange de poils, caecotrophes et fibres
alimentaires végétales. Aucun reflux de l’estomac vers la bouche n’est possible, même de
manière accidentelle : un lapin ne vomit donc pas
L’intestin grêle est très long, il mesure près de 2,5 mètres en moyenne. Il est constitué de trois
parties anatomiquement distinctes : le duodénum, le jéjunum et l’iléon. Il est relié au caecum
par le sacculus rotondus, formation ronde, riche en follicules lymphoïdesL’intestin mesure
environ 3 m de long et 0,8 à 1 cm de diamètre. Trois parties sont divisées : le duodénum, le
jéjunum et l'iléon (Gidenne, T 2015). Au début du duodénum s'ouvre le canal biliaire qui
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amène la bile (sécrétée en permanence) du foie. À environ 40 cm du pylore, le canal du
pancréas s'ouvre à l'extrémité du duodénum. La paroi de l'intestin grêle produit de
nombreuses enzymes, qui sont ajoutées à celles produites par le pancréas (Burgaud, 2010)
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Figure : appareil digestif du lapin (O’Malley et al, 2009)
Le lapin est un monogastrique (ne possède qu'un seul estomac) par opposition aux bovins ou
aux chèvres qui ont plusieurs estomacs. Au sein des mammifères monogastriques (chien,
porc,…) le lapin se distingue par l'importance de son cæcum. Les dents du lapin poussent
continuellement contrairement à celle des bovins ou des chevaux (Kpodekon et Djago, 2000).
Il les use et les affûte en les frottant les unes contre les autres par des mouvements fréquents
des mâchoires. Après leur ingestion, les particules alimentaires séjournent brièvement dans
l'estomac, progressent dans l'intestin grêle et y sont attaquées par les sécrétions de l'intestin et
du pancréas. La bile provenant du foie facile l'action des enzymes contenues dans les
sécrétions pancréatiques et intestinales (Kpodekon et Djago, 2000 ; Lebas, 2007). Les
éléments assimilables sont alors libérés et absorbés par la paroi de l'intestin. Cette première
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phase dure environ 4 à 5 heures (3-4 h dans l'estomac + 1½ h environ dans l'intestin grêle).
Les particules non digérées et les restes des sécrétions arrivent dans le caecum et sont
attaquées par les enzymes des bactéries qui y vivent et s'y multiplient (Lebas, 2007). Des
éléments assimilables issus de l'activité des bactéries sont là aussi directement absorbés.
Après 12 à 18 heures, le contenu du caecum est évacué dans le côlon, partie terminale de
l'intestin.
1.2.4 Caeocotrophie
La cæcotrophie c'est un phénomène naturel chez les lapins, c'est un comportement alimentaire
particulier, au cours duquel ils consomment leurs propres excréments spéciaux appelés
cæcotrophes (Michelland, R. et al.2007). Chapitre I L’anatomie du lapin 12 La caecotrophie
se traduit par la sécrétion de deux sortes de selles (figure n°7) : des sécrétions durs, arrondies
et sèches qui sont jetées dans la litière. (Fortun Lamothe et al, 2015) et les caecotrophes qui
ressemblent à une petite grappe de raisin foncé, elle est composée de petits grains mous,
luisants, luisants et humides. Et sont riches en vitamines et nutriments produits par
fermentation bactérienne dans le cæcum (Gidenne, T., Lebas, F 2015) et enveloppés dans une
couche muqueuse dure). Les caecotrophes (fèces molles) sont éliminées régulièrement une à
deux fois par jour et sont ingérées directement par l'anus (caecotrophagie; coprophagie)
(Brewer, NR (2006).
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Crottes dures Caecotrophes
Moyennes Extrêmes Moyennes Extrêmes
Matière sèche (%) 53,3 48,66 27,1 18-37
Protéines 13,1 9-25 29,5 21-37
Cellulose brute 37,8 22-54 22 14-33
Lipides 2,6 1,3-5,3 2,4 1-4,6
Minéraux 8,9 3-14 10,8 6-18
Les caecotophes sont riches en protéines, vitamines (B et K) et minéraux, tandis que les
crottes dures sont majoritairement constituées de fibres. Les protéines des caecotrophes issues
des biosynthèses microbiennes, contribuent à 15 -20% des apports azotés journaliers, ces
protéines sont riches en acide aminés essentiels, tels que la lysine, thréonine, et la méthionine
(Belenguer et al, 2005)
Figure : les deux types de crottes secrétées par le lapin (Lebas, 2002)
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1.2.5 Fermentation microbienne
La digestion cæcale caractérisée par la fermentation est précédée par une dégradation
enzymatique. Cette activité métabolique est l’œuvre de divers microorganismes,
majoritairement dominés par les bactéries protéolytiques, uréolytiques et par les bactéries
utilisatrices de NH3. Ce sont principalement les Clostridium et Bacteroides vulgates
(Forsythe et Parker, 1985). Ensuite, suit le groupe des bactéries fibrolytiques, composées de
bactéries cellulolytiques (Eubacterium et Bacteroides) et de bactéries pectinolytiques et
xylanolytiques (Prevotella ruminicola), des bactéries amylolytiques et des bactéries
méthanogènes telles que Methanosphaera cuniculi. L’activité amylolytique et cellulolytique
aboutissent à la production de glucides simples qui sont ensuite fermentés par d'autres
bactéries pour aboutir à la production d’AGV. Les AGV majeurs sont l’acétate, le propionate
et le butyrate et les AGV mineurs sont l’acide valérique C5, l’isobutyrate (iC4) et l’iso
valérique (iC5) (Kimse, 2009)
Le microbiote caecal est un élément clé dans la physiologie digestive du lapin tant du point de
vue de la santé digestive que du point de vue de l’efficacité de la digestion. En effet, le tube
digestif du lapin étant dépourvu d’enzyme capable de dégrader les fibres, la digestion de
celles-ci n’est rendu possible que grâce à la fermentation microbienne. De plus le
métabolisme de la flore microbienne produit en plus des acides gras volatiles, des vitamines
de la famille B qui met le lapin à l’abri de certaines carences vitaminiques. En fin, ce
microbiote sert de source de protéines pour son hôte grâce à la caecotrophie (Djago et al.
2007).
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1.3 Besoins nutritionnel
L’eau est un élément indispensable aux lapins surtout s’ils ne consomment que de la
nourriture sèche. Il faut que cette eau soit propre, fraîche, donc fréquemment renouvelée. Une
baisse de la consommation d'eau provoque une baisse de la consommation alimentaire et des
néphrites pouvant conduire à la mort (Guemour., 2011). Les besoins en eau du lapin comme
tous autres besoins varient en fonction de son stade physiologique, pour un lapin en
croissance une quantité moyenne de 0,25 litres d’eau est suffisante pour couvrir ces besoins
quotidiens ; pour un mâle adulte et une lapine en lactation il faut quotidiennement environ
0,65 litres d’eau et 1,5 à 2,5 litres pour une lapine et sa portée (Lebas, 2007).
19
la nature de la ration de base, un apport de lipides peut être plus ou moins bien valorisé sur le
plan nutritionnel. Chez la lapine reproductrice ou chez le lapin en croissance, une part
importante de l’ED peut être apportée sous forme d’amidon (25 à 30 %). Par contre, avant
40 jours d’âge, le lapereau ne digère pas complètement l’amidon dans son intestin grêle. Une
étude sur des jeunes en croissance de souche Neo-Zelandais et Californienne a montré une
ingestion moyenne d’énergie de 2350 Kcal (Lebas, 2000). De manière generale sans prendre
en consideration les souches un besion de 2600 kcal est suffisant pour couvrir les besions des
laperaux en croissance (Lebas, 2006). Pour avoir une ration équilibrée en énergie on doit tenir
compte des apports en protéines et en acide amines c’est pourquoi on calcule le ratio PD/ED
de l’aliment pour s’assurer d’un apport équilibré en protéines digestibles (PD) et en énergie
digestible (Gidenne, 2015).
Les matières premières qui composent la ration alimentaire du lapin contiennent suffisamment
de MG naturelle, généralement, de 2.5 à3%, ce qu'il ne semble pas indispensable d'ajouter des
corps gras aux aliments du lapin (Lebas et al., 1991). L’apport journalier recommandé pour un
lapin en croissance est de 2 à 4 % (Lebas., 2004). Les effets des niveaux d’inclusion des
matières grasses dans le régime alimentaire sont dans la plupart des cas limité à la qualité de
la carcasse. Ainsi, des taux d’inclusion modérés (de 36%) peuvent améliorer le rendement de
la carcasse, mais l’effet majeur concerne l’augmentation de l'adiposité de la carcasse, en
termes d’incidence de la graisse péri -rénale (Fernandez et Fraga., 1996). Des doses de 3%
seraient largement suffisantes dans la ration du lapin, peu importe le stade physiologique
selon Gidenne (2013)
L’aliment doit fournir une quantité minimale de 10 des 21 acides aminés (AA) constituant les
protéines, désignés sous le nom d’acides aminés indispensables ou essentiels. Contrairement
aux herbivores ruminants, le lapin valorise très faiblement l’azote non protéique, tel que l’urée
qui est absorbée rapidement dans l’intestin grêle (et excrétée dans les urines) avant de pouvoir
être valorisée par les micro-organismes du caecum (Gidenne, 2015) et même par analogie
avec les autres espèces on considère en plus deux autres AA qui peuvent partiellement
remplacer deux AA indispensables, ce qui conduit à la liste suivante : arginine, histidine,
leucine, isoleucine, lysine, phénylalanine + tyrosine, méthionine + cystine, thréonine,
tryptophane, valine. Les besoins ont été étudiés avec précision pour l’arginine, la lysine, les
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AA soufrés (méthionine et cystine) et la thréonine (Xiccato et Trocino, 2010). La cæcotrophie
fournit aussi des protéines, d’origine bactérienne et de haute qualité biologique, mais en
quantité limitée d’où un apport protéique est indispensable. Les cæcotrophes contiennent
environ 30 % de protéines, dont 40 à 60 % sont d’origine bactérienne. Ils contribuent pour 15
à 18 % de l’ingéré total de protéines, pour 18 à 20 % de celui de la lysine et des acides aminés
soufrés, et pour 20 à 23 % de celui de la thréonine. Dans la ration alimentaire du lapin, les
protéines doivent représenter 16 à 17 % pour les jeunes en croissance et 17 à 19 % pour les
lapins en reproduction (Lebas., 2004).
Les minéraux
Par nature, tous les minéraux nécessaires au fonctionnement de l’organisme des animaux
doivent être apportés par l’alimentation, aucune synthèse n’étant possible. Contrairement aux
protéines, lipides et glucides, ils n’ont aucune valeur énergétique. On distingue classiquement
les minéraux « majeurs », dont la concentration dans l’aliment est souvent de plusieurs
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grammes par kg (calcium, phosphore, sodium, potassium, chlore et soufre), et les
oligoéléments, présents en plus petites quantités, eux aussi nécessaires au bon fonctionnement
de l’organisme (fer, cuivre, zinc, iode, cobalt, manganèse, etc.). Calcium et phosphore sont
majoritairement présents sous forme minérale dans les os et les dents (98-99 % du calcium et
78-80 % du phosphore). Les autres minéraux, et une partie du phosphore et du calcium, sont
présents dans les tissus mous sous forme organique en tant que constituants des cellules
(phosphore par exemple dans les parois cellulaires) et de très nombreuses enzymes et
molécules fonctionnelles. Tous les minéraux de l’organisme sont régulièrement renouvelés, y
compris ceux des os ou des dents ; ils sont aussi exportés sous forme de nouveau nés, de lait,
ou se déposent au cours de la croissance de l’animal. Un apport de calcium de 0,4 %
minimum pour les lapins en croissance, avec un apport pouvant aller sans problème jusqu’à
2,5 % de la ration. Chez la lapine allaitante dont le lait est très riche en calcium, le besoin
minimum est plus élevé (1,1-1,2 % de la ration), et des apports complémentaires ponctuels de
calcium dans les jours qui suivent la mise-bas peuvent s’avérer utiles chez les lapines à forte
production. Les minéraux présents dans les plantes ne sont pas suffisant pour combler les
besoins du lapin, des apports alimentaires spécifiques en minéraux majeurs, sont très souvent
nécessaires pour le calcium, le phosphore et le chlore, Ils le sont toujours pour le sodium. Les
apports totaux doivent aussi être estimés pour le potassium en raison d’un risque d’excès, un
apport trop important (plus de 1,8-2 % de la ration) pouvant par exemple être source de
troubles digestifs et/ ou d’une diminution de l’absorption du magnésium, et conduire à une
carence en ce minéral. Une valorisation digestive du phosphore phytique similaire à celle du
phosphore minéral grâce à l’action des bactéries du microbiote digestif, les recommandations
alimentaires se font, chez le lapin, en phosphore total sans distinguer le phosphore minéral et
le phosphore organique (phytates). Par ailleurs, comme l’excrétion du calcium se fait par voie
urinaire, après une absorption digestive indépendante de la concentration alimentaire (cas
particulier dans le domaine animal), et comme l’excrétion du phosphore se fait par voie
fécale, contrairement à ce qui est pratiqué pour les autres espèces, il n’y a pas lieu de chercher
un rapport quelconque entre les apports de phosphore et de calcium dans le cas du lapin Parmi
les oligo-éléments, une attention particulière doit être apportée aux apports minimums en zinc
impliqué, entre autres, dans les mécanismes de défenses immunitaires et en cuivre impliqué
dans la formation de l’hémoglobine. Des apports de fer sont très souvent utiles, compte tenu
de son rôle fondamental dans l’hématopoïèse et la synthèse de la myoglobine (principale
protéine constitutive des muscles). En cuniculture professionnelle européenne, les besoins en
certaines vitamines, oligoéléments et minéraux sont couverts par un mélange de produits
22
nommé premix. Ce mélange est incorporé dans l’aliment à un taux compris entre 0,2 et 2,0 %.
La concentration et les niveaux d’apports varient selon le stade physiologique de l’animal.
Les vitamines
Comme les vitamines sont des substances organiques sans valeur énergétique propre,
indispensables à la vie, que ce soit pour la croissance, l’entretien ou la reproduction. Le lapin
et l’animal en général ne peuvent pas les synthétiser, sauf la vitamine D. Elles sont donc
fournies au lapin, soit par sa flore digestive pour quelques-unes, soit plus généralement par
l’alimentation. Dans l’organisme du lapin (et des autres animaux), elles interviennent à très
faibles doses, en particulier comme coenzymes ou précurseurs de coenzymes dans la
régulation des processus métaboliques. Par contre, les vitamines ne sont jamais incorporées
comme élément constitutif de l’organisme et n’ont généralement aucune parenté chimique
entre elles. On classe le plus souvent les vitamines en fonction de leur solubilité. Les
vitamines du groupe B et C sont hydrosolubles et ne s’accumulent donc pas dans l’organisme.
Les vitamines A, D, E, K sont liposolubles et sont stockées dans le foie ou le tissu adipeux, ce
qui rend leurs apports excessifs potentiellement toxiques, notamment pour
l’hypervitaminose A et D. Vitamines liposolubles. Ces vitamines doivent être apportées par
l’alimentation en quantité suffi sante. Les recommandations minimales. La vitamine A est
essentielle au maintien de nombreuses fonctions physiologiques, dont la vision, la
reproduction, les réactions de défense immunitaire, la croissance, le fonctionnement
cellulaire, etc. La vitamine A n’existe que chez les animaux. La source végétale de
vitamine A la plus active est constituée par le β-carotène (provitamine A), dont la molécule
doit être scindée en deux dans l’organisme pour acquérir une activité vitaminique A. Une
dizaine d’autres molécules caroténoïdes sont aussi des provitamines A (α-carotène,
cryptoxanthine, etc.). Lorsque la proportion de végétaux verts est importante, soit plus du
quart de la ration, l’apport de β-carotène est suffisante pour couvrir la totalité des besoins en
vitamine A. Par contre, lorsque cet apport de fourrages verts est plus faible, un apport
alimentaire de vitamine A de synthèse peut être utile, mais ne doit pas dépasser 30 000 UI/kg
(toxicité potentielle). La vitamine D est un facteur de régulation essentiel du métabolisme du
calcium. Elle favorise l’absorption intestinale du calcium et l’ossification. Son apport
alimentaire est toujours souhaitable mais la fourchette est assez étroite : 800-1 000 UI/kg
minimum et 2 000 UI/kg maximum dans l’aliment. Un apport plus important accroît la
mortalité, surtout chez les mères, principalement en raison d’une calcification erratique des
tissus mous. Pour cette raison, les apports occasionnels de vitamine D dans l’eau de boisson
23
doivent être raisonnés en tenant compte de l’apport par l’aliment, vitamine E est un
antioxydant, elle protège les membranes cellulaires, d’autant mieux qu’elle en stabilise les
lipides. Elle intervient aussi dans la fonction de reproduction. La quantité minimum de
vitamine E nécessaire au lapin en croissance est fournie par l’ingestion d’un aliment contenant
au moins 25 mg de vitamine E (α-tocophérol) par kg. Un aliment n’en contenant que
15 mg/kg doit être considéré comme déficient. Compte tenu de son rôle dans la fonction de
reproduction, un apport plus élevé est conseillé pour les lapins reproducteurs. Aussi, en
fonction des apports éventuels par les matières premières, une supplémentation des aliments
par 30 à 50 mg de vitamine E par kg est-elle recommandée, en particulier pour les lapins
reproducteurs. Un apport beaucoup plus important de vitamine E dans l’alimentation (150 à
200 mg/kg) peut être utilisé pour réduire la vitesse d’oxydation de la viande de lapin au cours
de sa conservation après abattage. Cela peut être pratiqué car on ne connaît pas de toxicité à la
vitamine E : les lapins supportent sans difficulté des aliments contenant jusqu’à 10 000 mg de
vitamine E par kg. La vitamine K est une substance antihémorragique indispensable à la
synthèse, dans le foie, des protéines de la coagulation sanguine. Il existe deux formes
naturelles équivalentes de vitamine K, l’une d’origine végétale, la phylloquinone ou
vitamine K 1, et l’autre d’origine bactérienne, la ménaquinone ou vitamine K 2. La
vitamine K 3, ou ménadione, est la forme synthétique qui a l’avantage d’être aussi
hydrosoluble ; elle est transformée en vitamine K 2 dans l’organisme. Malgré une certaine
synthèse de vitamine K 2 par les bactéries du tube digestif du lapin, un apport alimentaire de
vitamine K de 1 à 2 mg/kg d’aliment est souhaitable, surtout si l’apport par les fourrages verts
(forme K 1) est faible. Les vitamines du groupe B et la vitamine C sont synthétisées en
quantités importantes par les bactéries du tube digestif. L’ingestion des cæcotrophes permet
de couvrir de 3 à 100 fois le besoin minimum des lapins. Cependant, si les lapins souffrent de
troubles digestifs et d’un arrêt de la cæcotrophie, l’apport bactérien peut devenir insuffisant. Il
est important de souligner que, contrairement aux vitamines liposolubles facilement stockées
dans les graisses et le foie des lapins, les vitamines hydrosolubles sont peu ou pas stockées
dans l’organisme. Elles nécessitent donc un apport quotidien. C’est pourquoi une
complémentation en vitamines du groupe B est souvent ajoutée dans les aliments qui sont
utilisés pendant les périodes de fragilité digestive des lapins, comme la période suivant le
sevrage. La vitamine C agit sur le stress oxydatif de la cellule et constitue donc un apport
intéressant dans les périodes de convalescence ; elle est cofacteur dans la synthèse du
collagène et peut contribuer à un renforcement de la paroi des vaisseaux, elle est donc souvent
recommandée en période de chaleur. Il faut souligner que la molécule est sensible à la lumière
24
et à la chaleur, ce qui rend délicate son incorporation dans les aliments granulés en raison,
notamment, de l’échauffement lors de la granulation. Pour que la vitamine C reste active, son
incorporation doit être faite sous forme protégée. Par contre, son introduction dans l’eau de
boisson ne pose pas de problème majeur.
Minéraux
Calcium % 0,4 1,1 1,1
Phosphore % 0,3 0,8 0,8
Potassium % 0,6 0,9 0,9
Sodium % 0,3 0,3 0,3
Chlore % 0,3 0,3 0,3
Magnésium % 0,03 0,04 0,04
Vitamines
Vit. A (maximum 15 000 UI) UI/Kg 10 000 10 000 10 000
Vit. D (maximum 1 500 UI) UI/Kg 1 000 1 000 1 000
Vit. E minimum Ppm 50 50 50
Vit. K Ppm 2 2 2
Vit. C Ppm 250 250 250
Vit. B1 Ppm 2 2 2
Vit. B2 Ppm 6 6 6
Vit. B6 Ppm 2 2 2
Vit. B12 Ppm 0,01 0,01 0,01
Acide folique Ppm 5 5 5
Acide pantothénique Ppm 20 20 20
Niacine Ppm 50 40 40
Choline Ppm 200 200 200
Biotine Ppm 0,1 0,2 0,2
1.3.6 Cellulose
25
En tant qu’herbivore, le lapin a besoin d’ingérer une quantité minimale de fibres pour que son
fonctionnement digestif soit normal, notamment pour la régulation du transit digestif et de
l’activité du microbiote cæcal (Gidenne, 2015) .La méthode de Van Soest permet une
meilleure estimation de plusieurs types de fibres. Ainsi, la quantité de NDF ( Neutral
Detergent Fibre ) correspond approximativement à l’ensemble hémicelluloses + cellulose
+ lignines, tandis que la valeur ADF ( Acid Detergent Fibre ) correspond globalement à
l’ensemble cellulose + lignines, et la valeur ADL ( Acid Detergent Lignin ) estime la part des
lignines. Ces critères sont à la base des recommandations récentes en fibres pour réduire les
risques de troubles digestifs du lapin en croissance. Dans les régions céréalières, la paille
pourra assurer une source de fibres appréciable (Lounacouci et al, 2009). Diverse sources de
cellulose existent d’autres pour les obtenir on ’a besoin de récolter ou dégrader la matière
première qui entre pour la plupart des temps en compétition avec l’alimentation humaine
comme les résidus et sous-produits ( les tourteaux, les sons), les coques, ces derniers sont
dites sources conventionnelles de l’autre celles donc l’utilisation ne pose aucun compromis
avec les ressources alimentaires humaines il s’agit des plantes fourragères ( les légumineuse,
graminées, feuilles d’arbres et d’arbustes) ceux-ci sont dites non conventionnelles et qui font
la richesse du milieu tropical (Lebas, 2007).
26
Nous entendons ici par sources conventionnelles de cellulose ces ressources vegetales riche
en cellulose et qui entre en concurrence avec l’alimentation humaine, on y retrouve ici les
sons, les tourteaux,
Son de riz
Les sons de riz sont un sous-produit de la transformation du riz. Ils sont obtenus en
enlevant la couche externe du grain de riz. Les sons de riz sont riches en fibres, en
minéraux tels que le potassium, le phosphore et le magnésium, ainsi qu'en vitamines du
groupe B. Les niveaux de fibres dans les sons de riz peuvent varier de 30% à 45%. En
nutrition animale, les sons de riz sont souvent utilisés comme source de fibres pour
favoriser la santé digestive des animaux. Chez les lapins, les sons de riz sont souvent
ajoutés à leur alimentation pour améliorer la santé digestive et réduire les risques de
maladies digestives. En outre, les sons de riz peuvent également être utilisés comme
source d'énergie pour les animaux, car ils contiennent des glucides facilement
fermentescibles. Cependant, il est important de noter que les sons de riz peuvent contenir
des facteurs antinutritionnels tels que les phytates, qui peuvent réduire la biodisponibilité
des minéraux. ( Bhatti et al., 2016)
Son de blé
Le son de blé est une partie importante du grain de blé obtenue au cours des opérations de
transformation du blé en farine blanche destinée à l’alimentation humaine. En nutrition
animale, il est utilisé comme supplément alimentaire pour les animaux pour améliorer la santé
digestive, car il stimule la motilité intestinale et réduit les risques de coliques et de
constipation. En outre, le son de blé peut être utilisé pour réduire le taux de cholestérol, car il
contient des composés tels que les phytostérols qui ont des propriétés
hypocholestérolémiantes. Chez les lapins il est souvent ajouté à leur alimentation pour
améliorer la santé digestive et réduire les risques de maladies digestives (Bjornsdottir et al.,
2009 ; Gidenne, 2003). Il contient des quantités élevées de cellulose brute (10,59% MS),
d'hémicellulose (28,42% MS), de NDF (41,68% MS) et de minéraux (4,92% MS) tels que le
magnésium, le phosphore et le potassium riche en protéine et sa teneur en acides aminés n’est
pas négligeable (Boudouma., 2009). Gippert et al. (1988) nous apprenaient que les nutriments
du son de blé sont très digestibles ; et son incorporation à plus de 50% n’a aucun effet négatif
sur aucun paramètre selon Berchiche et al. (2000).
27
Tourteau d’arachide
Tourteau de coton
Le tourteau de coton, issu de l'extraction de l'huile des graines de coton, est une ressource
protéique largement utilisée dans l'alimentation animale (Akande et al., 2016; Hossain et
al., 2019). Ses teneurs en protéines et acides aminés sont plus faibles que celles du
tourteau de soja et d’arachide avec teneur en matières grasses résiduelles d'environ 1 à 3
% après extraction. La teneur en fibres brutes tourteau de coton varie de 10 à 20 %, tandis
que celle des glucides est généralement faible, autour de 10 % (Akande et al., 2016;
Hossain et al., 2019). En plus des protéines, le tourteau de coton apporte des nutriments
tels que le phosphore, le potassium et le calcium, qui contribuent à la santé et à la
productivité des animaux (NRC, 2001; Oliveira et al., 2018)
Tourteau de soja
Le tourteau de soja est un ingrédient courant dans l'alimentation animale, en particulier chez
les lapins. Il est obtenu à partir des graines de soja qui ont été pressées pour en extraire l'huile.
Le tourteau de soja est riche en protéines, en acides aminés essentiels, en fibres et en
minéraux tels que le calcium, le phosphore et le fer. Les niveaux de protéines dans le tourteau
de soja peuvent varier de 44% à 50% et les niveaux de fibres peuvent varier de 3% à 7%, il
faut cependant noter que la valeur varie selon l’origine végétale et la méthode d’extraction. En
nutrition animale, le tourteau de soja est souvent utilisé comme source de protéines et
d'énergie pour les animaux. Chez les lapins, il est ajouté à leur alimentation pour fournir des
protéines de qualité et améliorer la croissance. Cependant, il est important de noter que le
28
tourteau de soja peut contenir des facteurs antinutritionnels tels que les inhibiteurs de trypsine,
qui peuvent réduire la digestion des protéines. (Gomes et al., 2015 ; Abu-Ghazaleh et al.,
2006). Il est pauvre en acides aminés soufrés et en zinc, il est en moyenne incorporé entre 10
et 20% (Lebas et al., 1991). Mais est l’une des ressources les plus utilisées dans l’alimentation
du lapin, en raison de sa richesse en protéines (45,8%), de son équilibre en AAI et sa teneur
élevée en lysine (6,4g/16g N) (Godon et al., 1996 ; Fernandez et Ruiz matas, 2003)
Ici les sources non-conventionnelles sont des co-produits (cabosses, coques, fanes), des sous-
produits (résidus, pulpe) d'origine végétale utilisées aussi bien chez les animaux que chez
l'homme et qui n'entrent pas en concurrence avec l'alimentation humaine, ces derniers sont
peu connues de la plupart des éleveurs (Dahouda et al., 2009). Certaines de sources ne sont
pas toujours disponibles mais leur accessibilité a moindre cout est un atout pour tant sur le
plan économique que nutritionnel L'absence de toxicité et la bonne appétibilité, la facilite de
stockage, l'absence de concurrence homme-animal ou avec d'autres productions et leur
intégration dans des rations équilibrées sont autant de conditions pour une utilisation
rationnelle de ces ressources.
Les déchets de cette industrie représentent 35 à 50% du poids du tonnage selon la modernité
des équipements, une fois ces déchets pressés on obtient le 2ème jus et les « tourteaux ». Les
compositions des résidus de presse d’ananas sec montrent que les valeurs de l’énergie
métabolisable et de la protéine brute sont respectivement de 2500 kcal/kg de MS et de 4,58.
Egalement, elles contiennent 19,29% de cellulose brute et 6,61% de matières grasses
(Nguema, 2019). Les résidus de presse d’ananas peuvent être utilisés en nutrition animale
comme source de cellulose en remplacement des ressources conventionnelles telles que le son
de blé et le maïs. Des travaux montrent que l’incorporation des résidus de presse d’ananas à
20% dans la ration permet l’amélioration des performances de croissance (poids vif, gain
moyen quotidien, gain de poids) et du rendement des carcasses des lapins. Mais également, à
un impact économique réducteur sur le coût de production du kilogramme de poids vif du
lapin
29
Les coques des graines de courge sont des sous-produits obtenus du décorticage des graines
de courges, elles sont généralement jetées, brulées ou enfouies dans le sol. Pourtant, elles
contiennent des éléments nutritifs pouvant être valorisés en alimentation animale. Les coques
de graine de courge contiennent à 95% MS ; 94,35% de matière organique ; 1093,265 Kcal
d’énergie métabolisable ; 10,70% de protéine brute ; 11,05% de matière grasse ; 36,40% de
cellulose brute et 5,64% de cendres,
La pulpe de café
La pulpe de café est la couche externe charnue du fruit du caféier qui enveloppe les grains de
café (Echavarria et al., 2014) . Elle est généralement retirée lors du processus de traitement du
café, et est composée principalement de cellulose, d’hémicellulose et de pectine (Figueira et
al., 2008). La pulpe de café est utilisée pour produire du compost, des biocarburants et des
ingrédients alimentaires. Certains auteurs tels que Soto et Escobar (2010), ont évalué
l’utilisation de la pulpe de café pour le traitement des eaux usées. De même, Figuera et al.
(2008) ont examinés l’utilisation de la pulpe de café comme source de polysaccharides
bioactifs. Notons également les études de Echavarria et al. (2014) sur les effets de la pulpe de
café sur la santé animale et ceux de Norvegia et al. (2019) qui ont examiné les propriétés
nutritionnelles et fonctionnelles de la pulpe de café. Les études menées par Ferraz et al.
(2009) sur la biomasse de l'enveloppe du café ont rapporté que les pulpes de café contiennent
23,08% de cellulose, 20,76% de glucose, 1,83% de cellobiose ; 23,85% d'hémicellulose,
13,56% de xylose, 5,23% d'arabinose, 2,56% d'acide ofacetique, 1,95% d'acide glucuronique
et de 0,71% de cendres. La pulpe de café est également composée de (α-) cellulose (40-49%),
de lignine (33-35%) et de cendres (0,5-1%°) (Esquivel, 2012).
Fanes de niébé
L’impact de l’inclusion des fanes de niébé dans l’aliment des lapins a été étudié par
Bhatta et al. (2018). Cette étude a montré que, la consommation alimentaire a
augmenté significativement (en moyenne 200g à l’abattage) chez les lapines nourries
au fanes de niébé à 20%. Cette étude a également révélé que les fanes de niébé
pouvaient être utilisées comme source de fibres dans l’alimentation des lapins, ce qui
améliorait leur santé intestinale et leurs performances de croissance.
Cabosse de cacao
Ce sont des fruits allongées et charnus qui contiennent les fèves de cacao. Les études
menées par Kholy et al. (2014) sur l’inclusion des cabosses de cacao dans
30
l’alimentation des lapins ont révélé un effet significatif du niveau d’incorporation des
cabosses de cacao traitées sur le gain total, le gain moyen quotidien, le poids final
avec des valeurs plus elévées chez des animaux soumis à la ration contenant 20 % de
cabosses de cacao traitées aux extraits de cendre de fanes de haricot quelque soit le
sexe.
Raffles de maïs
L’effet de l’inclusion des rafles de mais sur l’indice de consommation chez les lapins
a été étudié par Bello et al. (2014). Cette étude à révéler que l’ajout des rafles de
mais jusqu’à 20% dans l’aliment n’a pas eu d’effets significatifs sur l’indice de
consommation des animaux quel que soit le sexe considéré. Les études de Soliman et
al. (2017) ont montré que l’ajout des rafles de mais fermentées dans l’alimentation
des lapins peut améliorer la digestibilit
Les performances de croissance des lapereaux sont influencées par les effets génétiques de
leurs parents, leur poids au sevrage, la taille de portées dont ils sont issus et les facteurs
d’environnement tels que la température et l’éclairement ainsi que la quantité et la qualité de
l’alimentation. (Cherfaoui-Yami., 2015)
31
de lipides dans l’énergie : + 2 à 3 g de protéines digestibles pour 1000 kcal d’énergie
digestible et accroître la teneur en lipide de 1 à 2 points.
Gain de poids
L’ingestion volontaire est proportionnelle Au poids vif. Les meilleurs élevages ne dépensent
que 3,4 kg d'aliment pour obtenir 1 kg de lapin vivant. A partir du sevrage entre 4 et 5
semaines d'âge, l'ingestion du lapin domestique (nourri à volonté avec un aliment granulé
équilibré) s'accroît corrélativement à son poids vif et atteint un plateau entre 4 et 5 mois d'âge
(figure 4). Si on choisit comme référence un lapin adulte alimenté ad libitum (140-150 g
MS/j, pour un individu Néo Zélandais Blanc de 4 kg), à 4 semaines un lapin mange un quart
de la quantité d'un adulte, mais son poids vif est de seulement 14% de celui de l'adulte. À 8
semaines les proportions relatives sont 62 et 42% ; à 16 semaines elles sont de 100-110% et
87%. Entre le sevrage et 8 semaines d'âge, la vitesse de croissance atteint son niveau le plus
élevé tandis que l'efficacité alimentaire est optimale. Ensuite, l'ingestion augmente moins
rapidement que le poids vif parallèlement à la réduction de la vitesse de croissance. À teneur
en énergie constante, on peut accroître la vitesse de croissance des lapins en augmentant la
teneur en protéines, mais attention cela accroît aussi un peu le risque sanitaire. Si la croissance
est jugée insuffisante, il faut vérifier que les recommandations nutritionnelles sont bien
respectées en particulier l'apport qualitatif en protéines (apports d'acides aminés), ainsi que
l'apport en calcium. Alors que la recommandation est de 0,7% de Ca pour les lapins en
engraissement, ces animaux supportent parfaitement des apports de 1,1 à 1,2%. Une
formulation avec une teneur élevée en calcium peut donc garantir contre une baisse
"accidentelle" liée à l'utilisation d'une matière première ayant une composition atypique
(Lebas, 2010)
32
post-sevrage, d’améliorer l’indice de consommation et de réduire l’adiposité de la carcasse
sans altérer les performances de croissance (Gidenne et al, 2013).
Les facteurs endogènes sont spécifiquement liés à l’animal et déterminent ses besoins. Ces
besoins peuvent varier en fonction de : l’espèce, la souche, le sexe, l’activité physique, le
stade physiologique, l’état de santé, le niveau de production et la présence ou non de certaines
associations alimentaires dans le régime (Hornick et al., 2003).
La croissance des lapins est un caractère extrêmement variable. Dans un programme européen
de caractérisation des souches européennes, (Bolet et al., 2004) ont ainsi recensé des poids
adultes de différentes races variant de 2,5 kg (Petit Russe) à 6,5 kg (Géant blanc de Bouscat).
Ces variations de poids adulte sont parallèlement associées à des différences de vitesse de
croissance. L’expression du poids du jeune lapereau est déterminée, d’une part, par son propre
potentiel de croissance appelé effet direct, et d’autre part, par l’influence de sa mère appelé
effet maternel. Ce dernier se manifeste pendant la gestation en nourrissant l’embryon et en lui
transmettant des défenses immunitaires puis par son aptitude à l’allaitement et à la
construction du nid (Garreau et De Rochambeau., 2003 ; Garreau et al., 2008). (Brun et
Ouhayoun., 1994) rapportent que les caractères de croissance sont influencés par le type
génétique du père et de la mère et par l’interaction de ces deux facteurs. (Afifi et Khalil.,
1992) indiquent que le croisement entre races de lapins locales et exotiques dans les
conditions égyptiennes se traduit par une amélioration des caractères d’importance
économique (taille et poids de la portée, poids vif post-sevrage et gain de poids). Ces mêmes
auteurs soulignent que les lapereaux issus du croisement de mâles locaux (Giza white, Baladi
rouge ou Baladi blanc) avec des femelles Néo-Zélandaises montrent un effet d’hétérosis
positif sur la majorité des caractères de la portée notamment au sevrage.
33
Figure : Déterminisme génétique de la croissance du lapereau (Garreau et De
Rochambeau., 2003).
La taille de la portée
La taille de portée est un critère très important qui affecte les caractères de croissance des
espèces poly toques. Plusieurs auteurs rapportent l’effet négatif de l’augmentation du
nombre de nés vivants sur le poids au sevrage. Une augmentation de la taille de portée se
traduit par une réduction du poids individuel au sevrage et à 79 jours (Brun et Ouhayoun.,
1994). Les mêmes observations sont également constatées par (Belhadi et Baselga., 2003)
qui rapportent une réduction du poids au sevrage des portées à partir de 7 nés vivants et le
maximum est atteint avec deux lapereaux. Les meilleurs poids à 63 jours sont ceux issus
de portées de 2 à 6 lapereaux. Cependant, la vitesse de croissance n’est pas affectée par la
taille de portée. (Poigner et al., 2000) ont confirmé que la diminution de la taille de portée
est associée à un accroissement significatif de la croissance des lapins et de leurs poids
vifs jusqu’à 10 semaines. Par ailleurs, les résultats plus récents de (Bignon et al., 2013)
ont affirmé que les lapereaux issus d’une grande portée sont plus légers au sevrage et à
l’abattage, leur viabilité entre la naissance et le sevrage est aussi plus faible.
34
Le poids au sevrage
Les résultats de nombreux travaux sur l’effet du poids au sevrage sur les performances de
croissance sont contradictoires. En effet, (Rouvier et al., 1973) ont montré que les relations
entre les critères de croissance varient d’une race à l’autre. (Lebas., 1973) a montré qu’un
poids élevé au sevrage reste un élément favorable pour la croissance ultérieure, une
amélioration du poids au sevrage est donc intéressante pour réduire l’âge d’abattage. Dalle
(Zotte et Ouhayoun., 1998) ont décrit une croissance compensatrice chez les lapins plus légers
et l’absence d’effets du poids de sevrage sur le poids vif à l’abattage et la qualité de la
carcasse. Par contre, (Xiccato et al., 2003) ont affirmé que le poids de sevrage influence les
performances et la qualité bouchère. Par conséquent, les lapereaux les plus légers gagnent
moins de poids et ingèrent moins d’aliment que les lapereaux intermédiaires et lourds.
(Garreau et al., 2008) et (Larzul et al., 2005) ont mis en évidence une forte corrélation
génétique entre les effets directs du poids au sevrage et du poids en fin d’engraissement. Par
contre, (Garreau et al., 2013), sur des souches européennes sélectionnées, rapportent une
corrélation modérée entre le poids au sevrage et le poids à 63 ou à 70 jours. Ces mêmes
auteurs, constatent également que le GMQ n’est pas significativement corrélé au poids au
sevrage.
Les besoins nutritionnels sont différents selon leur stade physiologique (jeune femelle,
femelle adulte, jeune lapereaux, etc.). Pour y répondre avec précision, on devrait
théoriquement utiliser un aliment adapté à chaque stade (Gidenne et al., 2015). L’indice de
consommation augmente avec l’âge des animaux (Larzul et al., 2004). Les parties avant
décroissent avec l’âge alors que les parties arrières suivent le sens inverse, la partie
intermédiaire n’est pas affectée par l’âge et s’accroît avec le poids vif d’abattage.
35
mêmes observations sont rapportées par (Gomez et al., 1998) qui ont enregistré des écarts de
57 g et de 13 g/j de poids vif et de GMQ en faveur des lapins nés en période fraiche par
rapport à ceux nés en été. Chez des lapins d’une lignée espagnole sélectionnée, (Belhadi et
Baselga., 2003) ont également noté l’effet favorable de la période fraiche (hiver, printemps)
sur le poids individuel au sevrage. Chez les lapins de la population locale algérienne, (Lakabi
et al., 2004) ont confirmé que les températures estivales réduisent significativement la
consommation alimentaire des lapins et leur gain de poids. Les mêmes résultats sont obtenus
par (Abdel Azeem et al., 2007) sur des lapins en croissance dans les conditions égyptiennes.
L’eclairement
L’alimentation
Les besoins du lapin de chair sont actualisés dans une synthèse de (Lebas., 2004b) et
(Gidenne et Garcia., 2006) qui recommandent 2600 Kcal d’énergie digestible et 16 à 17% de
protéines brutes pour permettre la couverture des besoins de croissance. De nombreux travaux
ont confirmé depuis longtemps l’effet de l’alimentation par son aspect quantitatif ou qualitatif,
sur la croissance du lapin (Lebas et Ouhayoun., 1986 ; Ouhayoun., 1989). Le lapin régule sa
consommation alimentaire selon la concentration énergétique de son aliment. Ainsi, il est
recommandé un équilibre entre les divers constituants de l’aliment (rapport protéines /énergie,
teneur en fibres) pour que le lapin exprime correctement son potentiel de croissance (Lebas
2004b ; Gidenneet Garcia., 2006). En outre, pour réduire l’incidence des troubles digestifs
chez le lapin en croissance, plusieurs chercheurs ont adopté la méthode de restriction
alimentaire modérée (20% par rapport à l’ingestion à volonté). Cette pratique est efficace car
elle permet de réduire la mortalité et la morbidité post-sevrage, d’améliorer l’indice de
consommation et de réduire l’adiposité de la carcasse sans altérer les performances de
croissance (Gidenne et al., 2012 ; Gidenne et al., 2013).
36
L’etat sanitaire
Avec près de 70% des cas de mortalité, la période entre 35 et 56 jours d'âge est la plus
critique. Les autres cas ont lieu entre 56 et 70 jours d’âge (Fijal et al, 2000). La fragilité du
lapereau autour du sevrage, résulte de l’évolution de la production, de son intensification,
qui a fait émerger de nouvelles pathologies (entéropathies) affectant la « santé digestive »
des lapereaux (Bennegadi., 2002).
Dans les élevages spécialisés, la viande est produite, pour l’essentiel, par des races dont le
poids adulte est compris entre 3,5 et 4,5 kg. En moyenne, le lapin de boucherie pèse 2,3 kg.
Le poids vif moyen peut varier en fonction de l’âge de la race et de la qualité d’alimentation.
Pour une bonne rentabilité les lapins destines à l’abattage doivent atteindre entre 55% et 65%
de leurs poids adulte (al, 2007)
Un lapin de race Néo-Zélandaise âgé de 10 semaines et pesant 2,25 kg (55 % de son poids
adulte) fournit, après saignée, dépouille et éviscération, une carcasse de 1,395 kg. Au cours de
la réfrigération (24 h à + 2°C), la carcasse perd 2,15 % de son poids (égouttage et dessiccation
superficielle). Après suppression des manchons (parties distales des membres recouvertes de
fourrure), la carcasse est conforme à celle décrite dans l’arrêté ministériel du 26 novembre
1979. Elle pèse alors 1,285 kg. Le rendement de la première transformation est de 57,1 % La
37
proportion de viande ainsi que l’esthétique du tronçon avant sont parfois améliorées par
élimination de la cage thoracique avec la trachée, le cœur et les poumons (TCP) ; le tronçon
avant est alors composé des membres antérieurs et des muscles superficiels du dos et du
thorax. Dans ce cas, l’ensemble des morceaux nobles pèse 1,068 kg et représente 83 % de la
carcasse commerciale. Ils incluent le foie, très développé chez le lapin (plus de 7 % du poids
de la carcasse commerciale). De manière générale le rendement carcasse de lapin se situe
entre 50% et 62%.
Le rendement carcasse peut être influencé par la race, le poids vif, le mode d’élevage et les
performances au sevrage (Combes, 2004)
Poids au sevrage
Une etude a été menee par Lebas et Roy en 2014 sur des lapereaux ayant un poids
moyen au sevrage de 970 g . Il n'a pas été trouvé de liaison significative entre l'âge au
sevrage et le poids moyen au sevrage des lapereaux. Il n'y a pas non plus été trouvé de
variation significative du rendement à l'abattage en fonction de l'âge au sevrage. Par
contre les bandes de lapereaux sevrées à un poids supérieur à 950 grammes ont un
rendement amélioré de 0,3 points (classe >990g) à 0,5 point (classe 950-990g) par
rapport à des lapins sevrés à un poids inférieur (P=0,025) sans interaction avec l'âge de
sevrage (dans la gamme 33-36 j.). Globalement le poids de carcasses produit par
s'accroît avec le poids au sevrage : +750 g de carcasse (+8,5%) quand le poids vif
moyen au sevrage passe de 904 à 1020 g.
Densité au sevrage
Lorsque la densité des lapins au sevrage s'accroît de 16-18/m² de grillage à plus de 22/m², le
rendement à l'abattage s'accroît de 0,5 point sans aucune augmentation de la mortalité en
engraissement (5,60% en moyenne), ni du taux de saisie à l'abattoir. Par contre, entre les
classes de densité minimum et maximum, cette augmentation de densité au sevrage se traduit
par une réduction du poids vif moyen à l'abattage (-4%), réduction qui est un peu moins
marquée pour le poids de carcasse (-3.3%). Malgré cela, la productivité exprimée en poids de
carcasse s'accroît régulièrement avec la densité. En effet pour un élevage donné, la densité
38
s'accroît principalement en raison de l'accroissement des performances de reproduction et
donc du nombre de lapereaux à engraisser. Si, par analyse de covariance, on calcule le
rendement à l'abattage pour une même productivité au sevrage (7,25 lapereaux sevrés), il n'a
plus de différence de rendement en fonction de la densité au sevrage (Lebas, 2007).
Le type genetique
- La masse corporelle
La variabilité des qualités bouchères entre races, souches et croisements, est élevée.
Les différences de format adulte et de précocité de croissance pondérale expliquent
une part de cette variabilité. Lorsqu’on compare au même âge des lapins issus du
croisement de femelles hybrides et de mâles de races ou souches différant par le poids
adulte (de 1,7 à 5,8 kg), les meilleurs rendements à l’abattage ne sont pas toujours
observés chez les types génétiques ayant le degré de maturité pondérale (pourcentage
du poids adulte) le plus élevé. Il en est de même du rapport muscle/os de la carcasse,
estimé par désossage d’un membre postérieur. En revanche, les différences de
précocité de croissance pondérale existant entre croisements se traduisent au plan de
l’adiposité des carcasses et de la teneur en lipides du tissu musculaire : elles sont
d’autant plus élevées que le format adulte des lapins croisés est plus faible (Ouhayoun
1978). Il en résulte une supériorité des qualités organoleptiques des lapins de petit
format sur celles des lapins plus lourds, surtout si les comparaisons sont faites à âge
égal, donc à degré de maturité différent (Touraille, communication personnelle). Intra-
type génétique, l’héritabilité du rendement à l’abattage est moyenne à élever ; il en est
de même de l’héritabilité du poids des muscles de la carcasse, à poids de squelette
constant (rr = 0,39) et du poids du tissu gras dissécable à poids de carcasse constant
(h! = 0,53) (Rouvier 1970). Ces différences de composition corporelle entre familles
résultent de variations des coefficients d’allométrie des tissus, dont la sélection peut
tirer parti
- Le tissu musculaire et la qualité de la viande
Chez le lapin, le nombre de fibres constituant les muscles est fixé au plus tard 30 jours
après la naissance. Jusqu’à 70 jours, la croissance pondérale des muscles résulte
surtout de l’allongement des fibres ; par la suite, elle est due à leur épaississement et
au développement du tissu conjonctif (Nougues 1972, 1973). La voie glycolytique du
métabolisme énergétique progresse jusqu’à 90 jours, plus ou moins rapidement selon
la nature des muscles (rouge, blanc, mixte) ; dans le même temps, la voie oxydative
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perd de son importance. Les dimensions et le nombre de fibres musculaires ainsi que
l’équilibre du métabolisme énergétique dépendent de la race. Les muscles des lapins
néo-zélandais sont composés d’un plus grand nombre de fibres que ceux de lapins gris
communs et Géant blanc de Bouscat. La vitesse d’installation de l’équilibre des voies
glycolytique et oxydative du métabolisme énergétique est plus rapide chez les lapins
Petit Russe, qui sont très précoces, que chez les lapins néo-zélandais (Ouhayoun et al
1982). Les lapins Géant des Flandres, en race pure et en croisement se caractérisent
par un métabolisme énergétique relativement plus glycolytique que celui des autres
races. Les corrélations génétiques entre la vitesse de croissance pondérale, d’une part,
le pH ultime et la teneur en myoglobine des muscles, d’autre part, sont négatives
(Ouhayoun et al 1973, 1974). Par conséquent, l’amélioration de la vitesse de
croissance par sélection peut avoir pour effet de favoriser le métabolisme énergétique
glycolytique du tissu musculaire et, par conséquent, d’altérer la qualité de la viande :
moindre capacité de rétention d’eau, flaveur moins intense par défaut de lipides
intracellulaires.
L’alimentation
Dans la majorité des élevages, les lapins sont rationnés en engraissement. La distribution de
l’aliment en toute fin de journée (induisant une consommation de nuit au cours des 8 à 12
heures qui suivent) permet d’obtenir un gain de 0,92 point de rendement à l'abattage en
comparaison avec une distribution en début de matinée (induisant une consommation de jour).
Par contre, le poids vif moyen des lapins à l'abattage n’est pas significativement modifié par
l'heure de distribution de la ration quotidienne, mais il reste en faveur d'une consommation
nocturne de l'aliment. Remarque (Lebas, 2014): si on peut émettre l'hypothèse que le poids
légèrement supérieur lors du départ vers l'abattoir soit associé à un délai plus court entre la
dernière distribution de la ration et le départ effectif (point à vérifier), cette éventuelle
surcharge d'aliment devrait se traduire par un baisse du rendement (masse digestive plus
importante), mais c'est l'inverse qui est observé. Nous avons donc tout lieu de penser que
l'amélioration du rendement est bien la conséquence des différences de comportement
alimentaires induites par l'heure de distribution des aliments. Notons que dans la majorité des
cas, l’aliment « fibreux » en fin d’engraissement succède au même aliment « fibreux » en
40
début d’engraissement. Des études sont en cours pour préciser ce point (aspect interactions «
1ère / 2de phase») et prise en compte de la composition réelle des aliments utilisés
41
Aliments Pulpe de courge, Reste des résidus Pulpe de mangue Paille de blé
feuilles de chou, coques des IAA
de pois, feuilles de radis
Teneur en protéine 20% 10-19% 16% 5-8%
Avec son goût étonnant à mi-chemin entre la pêche et la fraise, la goyave est un fruit exotique
qui mérite toute sa place dans notre alimentation. Pour cause, son profil nutrition est, lui aussi,
remarquable. En effet, la goyave apporte des glucides, des antioxydants ainsi qu’une grande
quantité de fibres alimentaires indispensables au fonctionnement de l’organisme
(Zubira,2024).
Caractéristiques de la goyave
Source d’énergie ;
Régule le cholestérol ;
Avec 68 kcal pour 100g, la goyave est un fruit modérément calorique et qui fournit à
l’organisme des glucides facilement et rapidement assimilables. Elle est également une bonne
source de protéines végétales essentielles au développement et à l’entretien de la masse
musculaire. Composée d’eau à plus de 83%, la goyave a également des vertus hydratantes
qu’il est important de souligner, de plus, la goyave est une excellente source de fibres
alimentaires indispensables au fonctionnement digestif et au bien-être intestinal. D’un point
42
de vue micronutriments, ce fruit étonnant apporte de bonnes quantités de vitamine C
antioxydante, de vitamine A et de potassium. Autant d’éléments qui garantissent le
fonctionnement optimal de notre corps.
La goyave se distingue des autres fruits grâce à sa teneur très intéressante en substances
antioxydantes et en fibres alimentaires douces pour les intestins. Cette composition
remarquable lui confère des vertus santé nombreuses. En effet, la goyave permettrait de lutter
contre l’oxydation cellulaire, de réguler les taux de cholestérol et de stimuler le transit
intestinal.
Pouvoir antioxydant
Dans une étude, la consommation de goyave a permis d’augmenter les taux de cholestérol
HDL, bénéfiques pour la santé du cœur. Par contre, cette étude a été réalisée avec la
consommation d’environ 4 goyaves par jour (400 g) ce qui représente une consommation
élevée et difficile à réaliser chaque jour. La goyave contient de la pectine, une fibre soluble
reconnue pour jouer un rôle au niveau des taux de cholestérol sanguins. De plus, les feuilles
de goyavier possèdent un contenu élevé en lutéine, zéaxanthine et en lycopène, des nutriments
impliqués dans la santé des yeux mais aussi dans la prévention de certains types de
cancers.Très utilisées dans la médecine traditionnelle, les feuilles du goyavier auraient des
propriétés astringentes et anti-diarrhées. Utilisées en décoction ou en application locale, elles
auraient également des effets bactéricides. La goyave très mûre aurait un effet légèrement
laxatif chez certaines personnes tandis qu’un fruit très jeune aurait un effet anti-diarrhée. Sa
chair écrasée est utilisée depuis des centaines d’années pour faire des soins hydratants pour le
corps et le visage Dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée comprenant des fruits
tous les jours, la goyave représente un choix intéressant de par son contenu élevé en
antioxydants et une bonne quantité de fibres. N’hésitez pas à l’intégrer à votre quotidien pour
43
une touche tropicale et originale. La goyave est le fruit du goyavier et appartient à la famille
des Myrtacées. Le goyavier serait originaire de certaines régions tropicales d’Amérique du
Sud et est cultivé en de nombreux endroits du monde, en Afrique notamment. En France, c’est
en décembre que l’on retrouve le plus de goyaves sur les étals. La goyave se reconnaît
facilement à sa forme de poire et à sa peau verte ou jaune, piquetée de noir à maturité.
Famille : Myrtacées ;
Saison : décembre ;
Sa préparation est simple, la goyave peut être consommée telle quelle avec ou sans la pelure,
nature ou cuite. On peut en faire une confiture ou une gelée. Elle peut être ajoutée aux sauces,
salades de fruits, tarte, tapioca, crème glacée ou yaourt. Sa saveur unique se marie
particulièrement bien avec les autres fruits exotiques, le citron vert ou encore le lait de coco.
Autant de pistes à explorer pour créer de délicieuses recettes parfumées.
Réactions allergiques
Comme la plupart des fruits tropicaux, la goyave est susceptible de déclencher des réactions
allergiques chez les sujets sensibles. Le plus souvent, l’allergie à la goyave se traduit par des
démangeaisons au niveau des lèvres, de l’intérieur de la bouche et de la gorge dans les
quelques minutes qui suivent l’ingestion du fruit. Il convient de consulter rapidement un
professionnel de santé au moindre doute.
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Syndrome de l’intestin irritable
Le terme goyave, que l’on prononce « gwa.jav » provient du mot arawak « guaiaba » qui
signifie littéralement « fruit ».
La goyave est un fruit tropical cultive dans de nombreux pays d’Afrique, avec une production
qui s’étend sur différentes saisons selon les régions Aujourd’hui, la goyave est produite dans
de nombreuses régions chaudes du globe, car elle s’accommode bien des climats tropicaux ou
subtropicaux, avec un minimum de précipitations régulières et des températures
majoritairement comprises entre 20 et 35 °C. Parmi les pays les plus importants en termes de
production et d’exportation. Les goyaves africaines peuvent également être exportes vers
d’autres pays. Les pays d’Afrique grand producteurs goyaves sont: Dans le Kenya, la
Tanzanie, l’Afrique du Sud, la culture de la goyave occupe une place croissante, destinée
autant aux marchés locaux qu’à l’export.
45
1.7.2 Importance de la production de la goyave au Cameroun
La goyave est un produit tropical dans de nombreux pays d’Afrique, avec une qui s’étend sur
différentes saisons. La production de la goyave au Cameroun s’estime à 6000 tonnes par an,
avec des saisons de culture principales en Aout-Novembre et Avril-Mai. La culture de la
goyave présente un potentiel de développement au Cameroun pour le développement des
petites entreprises comme la production du jus de goyave. Le goyavier s’adapte bien au sol du
Cameroun et il est possible d’obtenir deux récoltes par an, ce qui constitue un atout pour la
transformation du fruit. La production de goyaves peut répondre à la demande, notamment
pour la consommation fraiche et la transformation.
Les feuilles de goyavier sont une ressource naturelle précieuse pour la santé animale. En effet
elles offrent de nombreux avantages préventifs comme thérapeutiques. En production animale
des extraits aqueux des feuilles de goyave ont permis de prévenir la coccidiose aviaire de
même réduire la graisse et la mortalité chez le poulet de chair, elle participe aussi a une
activité anti microbienne contre l’ Escherichia colis le Strectococcus sp et Staphilococcus sp.
Elles permettent de prévenir les problèmes de mue chez les animaux et la mortalité associée
Les feuilles ont été utilisés dans de nombreux et ont démontres leur efficacités sur les
performances de croissance des porcs, en 2021 des études menées par Ngoula, Kuate et
Kouatcho ont montrés un meilleur gain de poids pour les porcelets ayant reçu un supplément
de 1,5% de poudre de feuilles de goyaves dans leur ration. En aquaculture ces feuilles peuvent
constituer une excellente source de nourriture pour les crevettes et écrevisses
46
L’expérience s’est déroulée dans la ville de Dschang plus précisément au lieu-dit chefferie
Nguiakap. la situation agro écologique nous situe dans la zone du haut plateau caractérisée par
un climat froid 05°43’-07°50’ et 05°44’-05°37’ de Latitude Nord et 010°06’-
09°94’et010°06’-09°85’ de Longitude Est et à une altitude de 1420 m. Les activités les plus
pratiquées par les populations de cette zone sont l’Agriculture et le commerce. Les
coordonnées géographiques de ladite zone nous situent le site à latitude longitude altitude, la
figue illustre la représentation graphique de la zone d’étude.
Le cheptel consacré à cette expérience était constitué de 18 lapereaux d’un âge moyen de 8
semaines et d’un poids moyen de. Les sujets sont passés par une période d’adaptation avant le
début de la recherche proprement dite, cette période d’adaptation consistait à habituer le
matériel génétique à son nouvel environnement et assurer une transition alimentaire. 12
animaux ont été sacrifies à la fin de l’essai pour évaluer les caractéristiques carcasses
Un échantillon de 100g les feuilles de goyavier séché a été soumis au laboratoire de nutrition
animale de la faculté d’agronomie et science agricole de l’université de Dschang pour une
analyse bromatologique, ces feuilles étaient issu des goyaviers situes tour au tour du stade au
sommet de l’université de Dschang.
A B
B: POUDRE DE FEUILLES DE GOYAVIER
47
A : FEUILLES DE GOYAVIER
Logement et équipement
Les animaux ont été logés individuellement dans des cages grillagées faites en métal
galvanisé de dimensions 45 cm x 45 cm x 30 cm dans un bâtiment construis en matériaux
définitifs. Les cages étaient équipées des mangeoires anti gaspillage, d’un système
d’abreuvement automatique et d’un système de collecte de déjections. La lumière du jour
était la principale source d’éclairage bien que la salle était aussi munie d’une ampoule
artificielle. La distance entre le plafond et le dessus du clapier était de 2 mètre, les murs de la
pièce possédaient des ouvertures permettant l’aération.
48
2-5 Alimentation
Les ingrédients de la ration a l’exception de la poudre de feuilles goyavier ont été obtenus à la
provenderie la réussite. Le niveau d’incorporation c’est fait sur la base de la composition
bromatologique de feuilles de goyavier. L’aliment utilisé était les granulés de longueur 8
millimètre et de diamètre 4 millimètres. L’obtention des granules c’est fait premièrement par
un mélange des ingrédients sous forme de poudre à la provenderie, puis à la granulation à
l’aide d’une granuleuse. La fréquence de distribution était de deux fois par jour donc un
service le matin à 8h et l’autre le soir à 19h et le mode de distribution était manuelle. Une
balance de sensibilité 1g était utilisée pour peser l’aliment. A l’aide d’un marqueur nous
avons identifié les sacs d’aliment pour les 3 types de rations en inscrivant sur chaque le
caractère correspondant soit G0, G10, G15, respectivement pour la ration témoin, celle avec
incorporation de 10kg de feuilles de goyavier, celles avec incorporation de 15kg de feuilles de
goyavier.
49
Tableau : composition centésimales et chimique des différentes rations
Rations
Ingrédients
G0 G10 G15
Composition centésimale
Mais 22 15 15
Son Blé 50 49 47
Tx coton 5 5 3
Tx palmiste 20 18 17
Prémix 2 % 2 2
2
Pour assurer la sécurité sanitaire nous avons pris certains mesures tels que :l’observation d’ un
vide sanitaire 10 jours avant l’arrivée des sujets en désinfectant des clapiers et de la salle à
l’aide d’un désinfectant (Virunet ; deux sachets de 100g pour 10 litres d’eau) et un vide
sanitaire de 10 jours a été observée avant la . Pendant l’essai un programme d’entretien de la
salle a été mis en place consistant en un nettoyage quotidien du système de collecte des
déjections et du sol avec de l’eau de javel, le nettoyage des cages se faisait une fois par
50
semaine avec de l’eau de javel ( un bouchon d’eau de javel pour 5 litres d’eau), on note aussi
le respect des mesures de biosécurité et d’hygiène contre le nettoyage permanent des alentours
de l’atelier cunicole, la présence d’une pédiluve à l’entrée de salle qui contenait une solution
désinfectante conçue en mélangeant 2 bouchons de cresil avec 5 litres d’eau. Comme
équipement nous avons deux combinaisons et deux paires de botte cela permettait de changer
l’équipement tous les jours, nous avons aussi une blouse blanche deux paires de gants en
latex. Comme matériel utilisé pour le nettoyage nous avons 2 seaux de 10 litres, une petite
pelle, une raclette, une serpiere, un sac en plastique pour la collecte des déchets, 6 éponges, un
balai en bambou. Les produits vétérinaires utilises étaient l’anti coccidien et l’anti-stress ;
l’anti-stress était donnée à l’arrivée des sujets et ou pendant toutes situations pouvant causer
le stress des animaux et l’anti coccidien était donnée chaque après 12 jours. La posologie
utilisée pour l’anti-stress était de 5g pour 20 litres d’eau d’un produit appelé et celle de l’anti
coccidien est de 2g pour 10 litres d’eau d’anti coc super.
Au début de l’essai, les animaux ont été pesés, repartis selon un dispositif liée à la ration en
3lots de 6 animaux chacun, comparables en terme de poids corporel. Ces animaux ont été
disposés de façon aléatoire dans les cages. L’essai a duré 66 jours pendant lesquels les
animaux du lot témoin ont reçu la ration témoin (G0) ne contenant pas de poudre de feuilles
de goyaviers, les sujets du lot (G15) ont reçu la ration contenant la poudre de feuilles de
goyavier à 10%, tandis que ceux du lot (G15) ont été nourris avec les rations contenant 15 %
de poudre de feuilles de goyavier. Des fiches de suivi ont été dressées afin de collecter les
données. La figure ci-dessous illustre le dispositif expérimental
18 lapereaux
51
(9 mâles, 9 femelles)
.
6 lapereaux 6 lapereaux
6 lapereaux
(3 mâles, 3 femelles) (3 mâles, 3 femelles)
(3 mâles, 3 femelles)
52
2-8 Collecte des données
La quantité d’aliment distribuée et celle refusée étaient notées sur les fiches permettant de
calculer la consommation alimentaire en faisant la différence entre la quantité servie et celle
restée.
L’indice de consommation est le rapport entre la quantité d’aliment consommée et le poids vif
il permet d’évaluer les besoins d’entretien de l’animal en fonction de la quantité d’aliment
consommée, l’indice de conversion est le rapport entre la quantité d’aliment consommée et le
gain de poids et permet d’évaluer l’efficacité alimentaire.
quantite consommee(Kg)
ICx =
poids vif ( Kg)
quantite consonmmee(Kg)
ICy =
gainde poids(Kg)
La prise de poids a été hebdomadaire et s’effectuait à l’aide d’une balance *électronique mini
crane scale* de sensibilité 1g et de capacité 20 Kg. Concernant le gain de poids il était calculé
en faisant la différence entre le poids totale d’une semaine ponctuelle à celui de la semaine
précédente, le gain moyen quotidien quant à lui était obtenu en faisant le rapport entre le poids
obtenu pendant une période et le nombre de jours de cette période.
GP = Px – (Px-1)
Nous avons deux évaluer deux rendements carcasses donc un rendement comportant toutes
les parties consommables et l’autre sans tenir compte des parties consommables.
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poids de la carcasse a vide(Kg)
RC1 =
poids vif a jeun(Kg)
Avec RC1, RC2, PRO respectivement le rendement carcasse à vide, le rendement carcasse
avec toutes les parties consommables, et le poids relatif de chaque organe. Les rendements
étaient exprimés en pourcentage
Pour évaluer la variance nous avons utilisés ’ANOVA en considérant la ration comme le
seul facteur, et le test de Duncan pour la comparaison des moyennes un seuil de signification
de 5%. Les données obtenues ont été introduites et soumis à une analyse dans le logiciel SPSS
54