S8, UC 426, FDC n° 2
Ronéoteurs : Bonafous L. Leblond J. Cours du 09/02/2022
Chefs de matière : Savary Dispensé par Mme Lepoder
C02_ Adaptation des programmes vaccinaux
Rang A : Connaitre les différents vaccins du chien et du chat disponibles en
France.
Chien Chat
Virus Parvovirose, maladie de Carré, Panleucopénie féline, rage, leucose
hépatite de Rubarth, rage, féline, calicivirose, herpesvirose féline
herpesvirose canine, parainfluenza
(toux de chenil)
Bactérie Leptospirose Chlamydiose
Parasite Piroplasmose, Leishmaniose
Rang A : Connaitre les notions de vaccins vivants atténués, vaccins inactivés et
vaccins recombinants et connaitre des exemples pour chacune des catégories.
Vaccin inerte : la souche inoculée n’a pas la capacité de se multiplier dans l’organisme cible.
Il y a dégradation et présentation de de l’antigène par le CMHII. Le vaccin induit surtout la
production de LT CD4 et LB, et donc une bonne réponse humorale
On distingue parmi les vaccins inertes :
- les vaccins inactivés : le virus est entier et a été inactivé par des agents (formol,
éthylène imine, bétapropiolactone). On ajoute souvent des adjuvants (hydroxyde
d’alumine pour les chevaux et carnivores, adjuvants huileux pour les porcins) donc
risques de réactions locales
Ex : vaccin Rage (seule autorisé pour les carnivores domestiques), Calicivirus…
- les vaccins sous-unitaires : le vaccin est seulement composé d’une partie du
pathogène (le plus souvent protéine virale issue de l’enveloppe des virus enveloppés),
sous forme inactivée. Obtenir des protéines virales est compliqué (purifié ou synthétisé
par le génie génétique) donc ce type de vaccin est couteux, et nécessite des adjuvants.
ex : leucose féline, rhinopneumonie équine, IBR, Aujesky porcin
- les vaccins peptidiques : seuls quelques petits peptides sont utilisés issue de la
protéine virale. Ce type de vaccin n’est pas encore commercialisé.
Vaccin vivant : la souche virale inoculée est vivante mais sous forme atténuée, elle est donc
capable de se multiplier au sein de l’organisme en faible intensité. La multiplication se fait à
bas-bruit, sans symptôme, mais déclenche une réaction immunitaire systémique. Le vaccin
induit surtout la production de LT CD8, LT CD4 et LB, et donc une bonne réponse humorale et
cellulaire.
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On distingue :
- les vaccins vivants atténués conventionnels, obtenus par cultures successives du virus
sur cellules ou œufs embryonnés jusqu’à ce qu’ils mutent et perdent leur pouvoir
pathogène, tout en étant capables de se multiplier. Souvent, les mutations
responsables de l’atténuation ne sont pas connues.
Ex : souche Rockborn pour vacciner contre la maladie de Carré, hépatite de Rubarth,
Parvovirose
- les vaccins atténués par mutagénèse dirigée où des mutations sont induites en
laboratoire sur les gènes responsables de la virulence du virus (ex délétion sélective du
gène gE qui code pour une protéine de l’enveloppe → vaccin gE-). Les mutations
obtenues étant connues, cela permet par analyse sérologique, de différencier les
individus vaccinés (gE-) des individus infectés par le virus (gE+). Ce qui est important
en médecine de troupeau.
Ex : maladie d’Aujesky, IBR
Vaccin recombinant ou vectorisé : on ajoute des séquences immunogènes d’un virus d’intérêt
à un autre virus en général inoffensif (Poxvirus notamment virus de la vaccine). Le plus ancien :
Vaccin contre l’Hépatite B (Virus de la vaccine qui exprime l’Ag S de l’hépatite B)
Ex : vaccination par voie orale des renards contre la rage par un vaccin recombinant à base de
virus de la vaccine auquel on a ajouté la glycoprotéine G du virus de la rage
Les vaccins recombinants les plus courants aujourd’hui sont non réplicatifs (le plus utilisé :
Canarypoxvirus) a un cycle viral abortif chez les mammifères. Il y aura expression du génome
mais pas d’émission de nouvelles particules virales et donc pas de multiplication du virus dans
l’organisme.
Ex : Carré, leucose féline, grippe équine
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Rang A : Savoir proposer un protocole vaccinal adapté pour le chien et le chat,
quel que soit son âge.
Chien
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Chat
Rang A : décrire les caractéristiques et mécanismes d’action des vaccins
couramment utilisés pour la vaccination des animaux de compagnie, leurs
indications, contre-indications et leur protocole d’utilisation.
Cf. TD
Quelques remarques du cours :
- Vacciner une chatte gestante avec le contre la panleucopénie infectieuse féline
(=typhus) est une faute professionnelle. Les conséquences possibles sont l’avortement
ou la mise bas de chatons atteint d’une agénésie du cervelet.
- Vaccination des femelles gestantes pour la protection passive du jeune via les Ac
colostraux durant les premiers jours de vie. Recommandé pour les virus pouvant être
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très grave chez le jeune de moins d’un mois mais pas grave chez l’adulte. Ex :
Herpesvirose canine, rotavirose et coronavirose bovine.
Rang A : expliquer la notion de période critique chez le jeune et ses
conséquences en matière de vaccination.
Chez le jeune, l’immunité est d’abord assurée par les anticorps maternels. Au cours du temps,
ces anticorps sont dégradés ce qui fait que cette protection maternelle diminue. Il devient
donc intéressant de vacciner le jeune.
La période critique est la période durant laquelle le titre en anticorps maternel est trop faible
pour protéger le jeune mais trop élevé pour permettre l’action du vaccin (les anticorps
maternels inhibent les antigènes vaccinaux). Cette période est à fort risque pour le jeune qui
n’est donc protégé ni par les anticorps maternels, ni par la vaccination. Cette période a lieu
entre 2 et 4 mois chez les carnivores domestiques et varie d’une espèce à une autre et d’un
individu à l’autre.
Âge de disparition maximal des anticorps maternels : 4m pour CN, CT et PC / 6m pour CV/ 9m
pour BV.
Il existe des solutions pour essayer de contourner cette période critique :
- Il est recommandé de répéter à 2, 3 et 4 mois d’âge les vaccins du chiot (Carré, Rubarth,
Parvo) et du chaton (Coryza, typhus)
- Des expérimentations utilisant des vaccins recombinants sont en cours. En effet, les
anticorps maternels ne reconnaitront pas le virus vecteur et le système immunitaire du
jeune entrerait tout de même en contact avec les antigènes du virus d’intérêt.
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