Rapport 2020
Rapport 2020
MATHEMATIQUES
            SESSION : 2020
1 Composition du jury                                                                                                                                                            5
  1.1 Directoire . . . . . . . . . . . . . . . . . .                          .    .   .    .    .    .    .    .    .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   5
  1.2 Jury . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                         .    .    .    .    .    .    .    .    .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   5
      1.2.1 Analyse et Probabilités . . . . . . .                           .    .    .    .    .    .    .    .    .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   5
      1.2.2 Algèbre et Géométrie . . . . . . .                             .    .    .    .   .    .    .    .    .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   5
      1.2.3 Modélisation et Calcul Scientifique                              .    .    .    .    .    .    .    .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   5
2 Introduction 7
Composition du jury
1.1     Directoire
Ouknine Youssef      Professeur de l’Enseignement Supérieur   Marrakech
Ouassou Idir         Professeur de l’Enseignement Supérieur   Marrakech
1.2     Jury
1.2.1   Analyse et Probabilités
  1. Bakhouch Brahim
  2. Chaira Abdellatif
  3. Erraoui Mohamed
  4. Taibi Mimoune
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8   AGREGATION DE MATHEMATIQUES
Chapitre 2
Introduction
La session 2020 a été caractérisée par la crise sanitaire mondiale COVID-19. Les épreuves écrites
d’admissibilité étaient prévues les 19 et 20 Mars 2020 mais les mesures de confinement imposées
par la pandémie ont poussé au report des épreuves écrites selon le calendrier suivant :
Au terme de la préparation, les candidats subissent à Rabat, comme leurs pairs en France, les
mêmes épreuves de l’écrit, sous la présidence d’un jury français et en présence de représentants
marocains.
Les épreuves sont ensuite envoyées en France pour correction. L’opération de déchiffrage des
résultats se fait en France en présence du président du jury marocain. Une réunion du jury maro-
cain est tenue à Rabat pour la déclaration des candidats admissibles. Ensuite, les candidats retenus
doivent passer l’oral devant le jury marocain, à qui revient le dernier mot en ce qui concerne
l’admission.
Le nombre de postes offerts par le ministère pour la session 2020 du concours de l’agrégation de
mathématiques marocaine a augmenté : 50 postes (contre 45 en 2019). Pour les inscrits au concours
de la session 2020, une baisse a été enregistrée par rapport à l’année 2019 :
   • le nombre de candidats inscrits était de 182 (contre 191 en 2019), ce qui correspond à une
     baisse d’environ 9 %
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• le nombre de candidats ayant composé aux deux épreuves écrites d’agrégation était de 125,
     • 64 candidats ont été déclarés admissibles (contre 65 en 2019) et leur moyenne était de 7,65/20
       (contre 8,28/20 en 2019), le dernier admissible ayant 5/20 (contre 6,75/20 en 2019).
     • 29 candidats (contre 23 en 2019) ont été déclarés admis et leur moyenne était de 10,50/20
       (10,87/20 en 2019).
Le jury souligne qu’il y avait des candidats ingénieurs d’état parmi les candidats officiels des sessions
2017, 2018, 2019 et 2020. De même cette année il y a assez de candidats libres. Certains d’entre
eux sont en première année de la formation C.R.M.E.F.
Ce rapport du jury se veut formatif, son objectif est d’aider les candidats à préparer les examens
de la session 2021.
Nous espérons que les conseils apportés dans ce rapport permettront aux futurs candidats de se
préparer comme il se doit à cette épreuve.
En ce qui concerne le déroulement du concours, je tiens à remercier vivement, pour le soutien moral
et matériel :
Ces équipes n’ont épargné aucun effort pour la réussite et le bon déroulement de ce concours,
notamment dans les conditions de confinement dû à la pandémie COVID-19.
Chapitre 3
Les candidats admissibles ont reçu une convocation, indiquant les neuf jours, du dimanche 26
Juillet 2020 au mardi 28 Juillet 2020 et du mardi 4 Aout 2020 au dimanche 9 Aout 2020, de passage
prévus pour leurs épreuves d’admission.          Toutefois, pour connaı̂tre les horaires précis
d’interrogation, il fallait se connecter sur le site sécurisé de l’agrégation de mathématiques, en
indiquant son numéro de candidat : cette procédure permet de s’assurer de la volonté de participer
aux épreuves. L’application a été fermée, comme les années passées, la veille du début des oraux.
Les candidats qui n’avaient pas édité leurs horaires étaient, par défaut, invités à se présenter à
6h30 le premier jour de leur convocation sur les lieux du concours, sous peine d’être déclarés non
présents. Cette procédure sera reconduite l’an prochain.
Le concours de l’agrégation a pour vocation de recruter des professeurs agrégés destinés à ex-
ercer dans l’enseignement secondaire (lycées d’enseignement général et technologique) ou dans
l’enseignement supérieur (grandes écoles, classes préparatoires aux grandes écoles). Le jury estime
donc que le niveau visé doit permettre au professeur agrégé d’intervenir sereinement et efficacement
sur le créneau bac +3 ; cet objectif calibre la conception du programme et les critères d’évaluation.
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• Analyse et probabilités ;
• Algèbre et géométrie ;
     • Tirage au sort par les candidats des enveloppes contenant les sujets des différentes épreuves
       vers 17h ;
Remarque 3.1.1
     • Il est rappelé que pendant la préparation, le candidat peut utiliser les ouvrages qui se trouvent
       sur place à la bibliothèque du CPAM. Il peut également utiliser les ouvrages de référence qu’il
       peut lui même apporter. Ces ouvrages ne doivent pas comporter de notes manuscrites et
       doivent être remis à l’administration la veille du commencement du concours, afin que le jury
       puisse les contrôler avant d’autoriser leur utilisation. Ainsi, après enregistrement, ils seront
       mis à la disposition de tous les candidats.
Candidats admis :
Liste des candidats admis par ordre alphabétique et la liste des candidats admis et proposés par le
jury pour effectuer un stage probatoire en CPGE.
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• AP : Analyse et Probabilités
• MG : Mathématiques générales
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• AG : Algèbre et Géométrie
• AP : Analyse et Probabilités
La moyenne générale, des épreuves écrites par matières, des candidats marocains ad-
missibles est comme suit :
 Année               2016            2017         2018           2019           2020
 Nombre d’admis       25              43           70             65             64
 Epreuve              MG AP           MG AP        MG AP          MG AP          MG AP
 Moyenne sur 20       7,37 7,73       9,82 8,79    7,28 8,14      6,8  7,64      6,88 8,42
La moyenne générale des épreuves écrites des candidats marocains admissibles est
comme suit :
 Année                               2016 2017 2018 2019 2020
 Admissibles                          25   43   70   65   64
 Moyenne des épreuves sur 20         8,30 7,71 7,22 7,55 7,65
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La moyenne générale des épreuves orales par matière des candidats admissibles est
comme suit :
La moyenne générale des épreuves orales des candidats admissibles est comme suit:
La moyenne générale des épreuves orales par matière des candidats admis est comme
suit :
Le rapport qui suit, précise l’organisation des épreuves orales, les attentes du jury et donne des
conseils permettant la mise en valeur des compétences et de la motivation des candidats ; ainsi que
les modalités des déroulements des examens oraux qui sont formalisées et structurées pour que les
candidats puissent se préparer, effectuer efficacement leur prestation et être à l’aise aux épreuves
orales.
• Les livres doivent être autorisés par le jury (en particulier ne pas être annotés) et
   • Les livres doivent être déposés dans la salle de préparation pour être à la disposition de tous
     les candidats, pendant toute la durée de l’oral.
Le jury fait procéder à la photocopie des plans préparés par les candidats. Ces derniers sont
manuscrits, comportent 3 pages A4 au maximum et possèdent une marge de 1cm sur tous les
côtés afin d’éviter tout problème lors de la photocopie. Il est conseillé de ne pas utiliser de stylos
de couleurs. Il est en revanche conseillé de soigner la présentation du plan écrit, de mettre des
titres, d’encadrer les formules, etc. pour qu’il soit le plus lisible possible. Les plans peuvent être
complétés par une quatrième page consacrée aux figures. Il faut noter clairement, sur le plan, les
développements proposés. Le candidat peut utiliser sa copie du plan pendant toute l’épreuve et
pourra utiliser les notes manuscrites qu’il avait produit durant la préparation.
L’épreuve s’organise en trois temps, prévus pour une durée totale d’un maximum de 60 minutes
environ : une présentation du plan éventuellement suivie d’une brève discussion, un développement
de 15 minutes maximum et enfin une partie consacrée au dialogue et aux questions.
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(secteur d’assurances), les mesures d’audience des médias par des instituts de sondage, les prévisions
d’appel sur téléphone portable pour optimiser le déploiement du réseau et les études de sûreté de
fonctionnement.
Aussi depuis les années 1980, les banques ont fait recours aux mathématiciens et la tendance
de recrutement est plus récente au niveau des assurances. Les compétences exigées couvrent les
mathématiques appliquées aux finances et à l’assurance (statistique, probabilités et actuariat). Le
marché dans ce secteur est très prometeur.
Tenant compte de ces tendances observées sur le marché de l’emploi, la plupart des grandes écoles
d’ingénieurs, ont creé des filières d’ingénierie financière pour former des compétences nécessaires
afin de comprendre et maı̂triser la complexité des marchés financiers.
Le jury souhaite rappeler ce qu’il attend des candidats dans cette épreuve.
Les textes sont surmontés du bandeau suivant:
   • Il est rappelé que le jury n’exige pas une compréhension exhaustive du texte. Il vous est
     conseillé de construire un exposé évitant la paraphrase et mettant en lumière vos connais-
     sances, à partir des éléments du texte. Vous êtes libre d’organiser votre discussion comme
     vous l’entendez. Des pistes de réflexion, largement indépendantes les unes des autres, sont
     proposées en fin de texte ; vous n’êtes pas tenu de les suivre. Le propos devra être illustré par
     des traitements ou des simulations numériques sur ordinateur, ou, à défaut, des propositions
     de telles illustrations. Le jury souhaiterait que le plan de la présentation soit annoncé au
     début de l’exposé.
   • Les pistes de réflexion suivantes ne sont qu’indicatives : vous n’êtes pas obligé de les suivre.
     Vous pouvez choisir d’étudier certains des points proposés, de façon plus ou moins approfondie,
     mais aussi toute autre question à votre initiative. Vos investigations comporteront une partie
     traitée sur ordinateur et, si possible, des représentations graphiques de vos résultats. À défaut,
     si vos traitements ou simulations numériques n’ont pas abouti, il est conseillé d’expliquer ce
     que vous auriez souhaité mettre en oeuvre.
L’interrogation dure 1 heure et quart, pendant laquelle le candidat gère comme il le désire le
tableau et les illustrations informatiques qu’il entend présenter. Le candidat doit préparer un
exposé d’environ 40 minutes, les 20 minutes restantes étant occupées par les questions du jury.
Le texte est court, environ 5 pages, motivé par un problème concret. Il peut présenter des argu-
ments rapides, voire heuristiques (signalés comme tels). Il ne contient pas d’assertion délibérément
trompeuse et se conclut par une liste de suggestions. Le candidat dispose pendant sa préparation
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et l’interrogation d’un ordinateur muni des logiciels suivants : Scilab et Python. Les supports infor-
matiques (USB, par exemple) utilisés au cours de l’épreuve sont fournis par le jury et identifiés de
manière explicite pour chaque candidat. Il est interdit d’introduire tout autre support informatique
comme par exemple des clés usb personnelles. Une imprimante sera mise à disposition des candidats
dans la salle de préparation.
Dans cette épreuve, le candidat est appelé à faire preuve d’initiative pour s’exprimer et manifester
ses qualités pédagogiques et de synthèse. Le texte fourni est un point de départ pour constru-
ire et exposer un traitement mathématique d’un problème concret en s’appuyant sur les éléments,
généralement partiels, disséminés dans le texte. La présentation doit s’appuyer sur un dosage
cohérent et harmonieux entre introduction motivée de modèles, preuves mathématiques, illustra-
tions informatiques, critiques éventuelles du texte, réponses aux questions et mise en lumière de con-
naissances. Il est recommandé aux candidats de consacrer une partie de leur temps de préparation
à s’interroger sur la stratégie d’exploitation du tableau et d’utilisation de l’outil informatique qui
leur permettra de mettre au mieux en valeur leurs connaissances et leur compréhension du texte ou
d’une partie de celui-ci. En début d’épreuve, il est demandé au candidat d’annoncer le plan qui va
structurer sa présentation. Répondre à cette requête ne peut s’improviser et doit faire l’objet d’une
réflexion préalable durant la préparation.
La rigueur et la clarté de l’organisation, la gestion du temps, la pertinence des choix opérés parmi
les différentes questions soulevées par le texte sont des éléments de l’évaluation. Les qualités de
synthèse sont aussi appelées à s’exprimer. À un survol superficiel de l’intégralité du texte sans
apport mathématique ou critique scientifique, le candidat doit préférer une discussion fouillée d’une
portion du texte, bâttie sur des arguments mathématiques solides, des simulations pertinentes
accompagnées de commentaires de bon aloi.
La paraphrase pure et simple d’amples portions du texte ne constitue en aucun cas un exposé
satisfaisant.
     1. Le premier volet de l’épreuve est consacré à la présentation du plan de la leçon que le candidat
        a choisie. Elle doit durer 10 minutes au maximum. Ce délai est en général respecté par la
        majorité des candidats.
        Le jury a relevé une amélioration dans l’élaboration des plans. Cependant il y a encore une
        carence en ce qui concerne les exemples et les applications (surtout ceux et celles tirés de la
        géométrie) et des aspects algorithmiques.
     2. La deuxième phase de l’épreuve est réservée au développement. Elle doit durer 20 minutes au
        maximum. Le candidat est sensé proposer au minimum deux développements.
        Le jury a remarqué que ce délai n’est pas respecté par quelques candidats, soit parce que
        le développement proposé manque de consistance, auquel cas il est traité en moins de dix
        minutes, soit parce que le développement est mal maı̂trisé par le candidat, auquel cas il y’a
        eu un dépassement des 20 minutes accordées. Le Jury est amené à demander au candidat de
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  3. La troisième phase est réservée aux discussions et interrogations des membres de la commis-
     sion. Ce moment d’interaction offre au Jury l’occasion de
Pour les remarques d’ordre général sur le déroulement de l’épreuve orale, la commission souligne
les points suivants :
  1. Un bon nombre de candidats a tendance à choisir des sujets d’algébre linéaire au détriment des
     sujets portant sur les structures d’anneaux et de corps ou sur la géométrie affine et euclidienne.
  2. Certains candidats proposent deux développement au jury dont l’un d’eux manque de consis-
     tance. Le candidat doit savoir que ce n’est pas toujours le thème le plus intéressant qui lui
     sera proposé de développer.
  3. Quelques candidats ont trouvé une grande difficulté pour présenter une leçon dans les normes
     de l’épreuve orale d’algébre et géométrie.
  4. Le jury incite à porter plus d’efforts pour combler le manque remarquable dans les notions de
     géométrie et leurs applications.
  1. Le candidat a 10 mn pour présenter son plan, devant le jury, en y précisant les points qu’il
     propose comme développements éventuels. Il est vivement souhaitable que le candidat propose
     au moins deux développements. Le délai de 10 mn est en général respecté par la majorité des
     candidats. La grande majorité des candidats choisit le texte. Le jury a toutefois relevé que
     certains candidats manquent de rigueur et de clarté dans les plans qu’ils présentent. Il a aussi
     constaté que la tendance générale est de présenter un seul développement.
  2. Une fois un développement proposé par le candidat a été choisi par le jury, le candidat a 20
     mn pour l’exposer, et il a le droit de ne pas être interrompu durant les 20 mn de son exposé.
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        Le jury a remarqué que ce délai n’est pas respecté par quelques candidats, soit parce que
        le développement proposé manque de consistance, auquel cas il est traité en moins de dix
        minutes, soit parce que le développement est mal maı̂trisé par le candidat, auquel cas il y a
        un dépassement des 20 minutes accordées. Le Jury est amené à demander au candidat de
        conclure, ce qui pénalise la note réservée à ce volet.
     3. Une spécificité importante de l’épreuve de modélisation est que le candidat est tenu de
        présenter un développement informatique en relation avec le texte ou la leçon choisi.
     4. La troisième phase de l’épreuve est réservée aux discussions et interrogations des membres de
        la commission. Ce moment d’interaction offre au Jury l’occasion de
         (a) s’assurer de la bonne maı̂trise du thème que le candidat a proposé comme développement
             et de discuter de son lien avec le texte, ou la leçon, choisi,
        (b) tester à quel point le candidat maitrise les concepts présentées dans son plan,
         (c) poser des questions en relation directe avec le texte ou la leçon choisi par le candidat.
             Ces questions concernent aussi les éventuels développements informatiques présentés par
             le candidat.
Pour les remarques d’ordre général sur le déroulement de l’épreuve orale de modélisation, la com-
mission soulève les points suivants :
     2. Certains candidats proposent un seul développement au jury. Dans le cas où ils en proposent
        deux, l’un des deux sujets manque de consistance.
2. Le contenu de la leçon.
5. L’illustration avec des exemples pour mettre en évidence les hypothèses et les résultats.
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Dans cette première phase de l’épreuve, le candidat est sollicité à présenter un plan cohérent et
compréhensible.
II. Le développement (vingt minutes maximum) :
Le candidat devra proposer au moins deux développements et qu’il soit en mesure de les exposer
en détail. Pour mener à bien le développement choisi par le jury, le candidat devra respecter le
temps accordé au développement et donner des explications sur l’approche adoptée, les difficultés
et l’utilisation des notions développées.
Dans cette étape de l’épreuve, le candidat devra être capable de mettre en lumière ses qualités
pédagogiques et techniques et doit aussi faire preuve de la compréhension du sujet.
III. L’entretien avec le jury (quarante minutes maximum) :
L’entretien doit permettre au jury de :
1. Confirmer la maı̂trise du candidat du plan présenté et des outils de bases utilisés dans le
     développement.
2. Vérifier la capacité du candidat à faire preuve de réflexion dans des situations parfois inattendues.
3. Constater que le candidat a acquis un certain recul. Résultat naturel d’un travail de préparation
     approfondi au concours d’agrégation.
Dans cette dernière étape de l’épreuve, le candidat doit donc se préparer à des questions sur tout
énoncé mis dans son plan ainsi qu’ à des questions sur des applications de son développement.
Questions auxquelles il doit répondre avec précision. Il est donc essentiel qu’il soit capable de
reconnaı̂tre dans une question donnée un cas particulier du résultat général présenté dans son
développement. Pour cela il doit mettre en oeuvre des énoncés sur des situations simples et aussi
réfléchir à des exemples ou des contre-exemples lors de sa préparation.
Dans son évaluation, le jury a noté les remarques suivantes :
2. Plusieurs candidats se sont contentés de réciter d’une maniére linéaire leurs plans.
   4. Des notions de bases à titre d’exemple, la dérivation sous le signe somme et en général de la
      dérivation de fonctions composées, sont un peu ou mal maı̂trisées. Certains candidats manip-
      ulent des objets mathématiques dont ils ignorent les définitions. En résumé le programme de
      la licence n’est pas bien assimilé par certains candidats.
Les listes des leçons sont données à titre indicatif : le jury se réserve le droit de proposer d’autres
leçons ou de changer la formulation des leçons figurant sur les listes. Une grande partie de ces
leçons seront reprises pour la session 2020, des modifications et des évolutions sont possibles. Il est
conseillé aux candidats de lire avec la plus grande attention l’intitulé de la leçon.
   2. Groupe des nombres complexes de module 1. Sous-groupes des racines de l’unité. Applica-
      tions.
   6. Groupe linéaire d’un espace vectoriel de dimension finie E , sous-groupes de GL(E). Appli-
      cations.
10. Caractères d’un groupe abélien fini et transformée de fourier discrète. Applications.
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30                            AGREGATION DE MATHEMATIQUES
19. Corps des fractions rationnelles à une indéterminée sur un corps commutatif. Applications.
 23. Racines d’un polynôme. Fonctions symétriques élémentaires. Localisation des racines dans
     les cas réel et complexe.
25. Dimension d’un espace vectoriel (on se limitera au cas de la dimension finie). Rang.
 28. Sous-espaces stables par une famille d’endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension
     finie. Applications.
34. Endomorphismes remarquables d’un espace vectoriel euclidien (de dimension finie).
 35. Isométries d’un espace affine euclidien de dimension finie. Forme réduite. Applications en
     dimensions 2 et 3.
 36. Formes quadratiques sur un espace vectoriel de dimension finie. Orthogonalité, isotropie.
     Applications.
39. Barycentres dans un espace affine réel de dimension finie, convexité. Applications.
48. Opérations élémentaires sur les lignes et les colonnes d’une matrice. Applications.
 10. Approximation d’une fonction par des polynomes et des polynômes trigonometriques. Exem-
     ples et applications.
11. Théorème d’inversion locale, théorème des fonctions implicites. Exemples et applications.
 17. Équations différentielles X J = f (t, X). Exemples d’études qualitatives des solutions.
 18. Équations différentielles linéaires. Systèmes d’équations différentielles linéaires. Exemples et
     applications.
20. Convergence des suites numériques. Exemples et applications des suites numériques.
 23. Comportement d’une suite réelle ou vectorielle définie par une itération un+1 = f (un ). Exem-
     ples.
 24. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles d’une variable réelle.    Exemples et contre-
     exemples.
 27. Séries de nombres réels ou complexes. Comportement des restes ou des sommes partielles des
     séries numériques. Exemples.
 31. Illustrer, par des exemples, quelques méthodes de calcul d’intégrales de fonctions d’une ou de
     plusieurs variables réelles.
32. Fonctions définies par une intégrale dépendant d’un paramètre. Exemples et applications.
 48. Modes de convergence d’une suite de variables aléatoires (convergence en loi, convergence en
     probabilité et convergence presque sûr).
  2. Méthodes numériques pour les systèmes linéaires : conditionnement, factorisation LU, méthode
     du gradient pour systèmes d’équations linéaires symétriques définis positifs. Recherche de
     valeurs propres (méthode de la puissance). Moindres carrés linéaires sans contraintes.
     7. Calcul matriciel : opérations élémentaires sur lignes et sur colonnes, méthode du pivot de
        Gauss.
   • par les objectifs : il s’agit d’étudier des situations concrètes, de réfléchir aux diverses possi-
     bilités de traduire mathématiquement une telle situation et de proposer des solutions adaptées
   • par la forme de l’épreuve : le candidat tire un sujet contenant un texte scientifique (avec
     des pistes de réflexion) et un intitulé de leçon de calcul scientifique ou formel (orienté vers la
     modélisation). Il choisit le texte ou la leçon et dispose de quatre heures pour préparer son
     passage devant le jury.
• par les outils mis à sa disposition pendant les quatre heures de préparation : le candidat
      travaille à l’aide des livres de la bibliothèque de l’Agrégation ou de ses propres livres s’ils sont
      autorisés par le jury. Il dispose aussi d’un ordinateur équipé de divers logiciels mathématiques.
À l’issue de sa préparation, le candidat présente les fruits de sa réflexion au jury, pendant environ
une heure et quart. On attend de lui qu’il
3. discute les hypothèses introduites par le texte ou les hypothèses choisies pour la leçon
   4. montre l’exploitation possible du sujet dans une séquence pédagogique (on peut penser aux
      TIPE des classes préparatoires, aux travaux personnels des classes terminales de lycées)
Lors des vingt dernières minutes de l’interrogation orale, le jury pose des questions diverses en
relation avec le sujet. Il peut revenir sur des points peu clairs de la présentation ou proposer
d’autres approches de la situation étudiée, d’autres pistes de travail.
36   AGREGATION DE35MATHEMATIQUES
36                                AGREGATION DE MATHEMATIQUES
• les candidats ont, pour la plupart, préparé avec sérieux cette épreuve très particulière de l’Oral
     • certains candidats ont utilisé efficacement l’ordinateur et les logiciels mis à disposition; les
       candidats qui refusent l’usage de l’outil informatique
     • la moyenne des notes est environ 8/20 et l’écart-type environ 3,5. Pour les sept candidats qui
       ont choisi la leçon, la moyenne est 26,5/80.
     • les notes vraiment faibles résultent d’une compréhension insuffisante du sujet, de connaissances
       mathématiques mail assurées, de résultats erronés ou illogiques, de l’absence d’illustration
       informatique voire du refus d’utiliser l’ordinateur.
Une image numérique est obtenue en captant la lumière provenant d’une scène ou d’un document
par des capteurs électroniques, les CCD (charge couple device). Ces capteurs convertissent le
signal lumineux en données numériques. Ces données sont organisées en tableaux à double entrée
(horizontal, vertical), i.e. en matrices. Chaque terme de la matrice donne l’information lumineuse
provenant d’une zone physique de la scène, du document. Le terme mi,j correspond à la zone
rectangulaire [a, b] × [c, d], est subdivisée en petits rectangles
         (i − 1/2)(b − a)         (i + 1/2)(b − a)            (j − 1/2)(d − c)     (j + 1/2)(d − c)
     a+                     ,a+                        × c+                    ,c+                  .
                 n                          n                         p                      p
On parle de pixel (picture element).
Les images numériques présentent un aspect discret, à l’opposé de la scène (ou document) d’origine
qui est de caractère continu. L’aspect discret provient d’abord d’une discrétisation spatiale, rem-
placement d’une zone rectangulaire par un couple d’entiers (i, j). Il provient aussi de la quantifi-
cation des intensités lumineuses, les termes de la matrice sont choisis dans un intervalle entier,
[[0, 255]] par exemple, s’il y a une seule couleur ou bien des niveaux de gris. Il faut trois matrices
pour rendre compte des couleurs réelles, en utilisant le système trichromatique RGB par exemple
             AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                               37
La recherche des (i, j) où l’intensité varie brusquement permet d’identifier les contours des objets
présents dans la scène ou le document. Les plages d’indice où l’intensité varie peu, ou bien varie
régulièrement - avec des répétitions - identifie des objets ou des parties d’objet présentant une tex-
ture particulière. On parle d’analyse de contours et d’analyse de textures.
où q = min(n, p). L’extension aux matrices complexes est valide, avec U, V unitaires et D respectant
(7.1.1). Les di,i sont analogues à des niveaux d’énergie, corresondant aux vecteurs d’une nouvelle
base, ils sont positifs et ordonnés en décroissant. Ils peuvent contenir des répétitions et si les k
derniers sont 0 cela signifie que le rang de A est q − k.
En pratique il est courant de trouver un nombre relativement important dedi,i nuls ou proches de
0. On peut fixe un seuil, par exemple s = d1,1 /100, on considère alors que la matrice M J = U DJ Vt
où DJ est obtenue en remplaçant dans D les di,i infériurs au seuil par 0 donne une image proche de
M . Il est clair que I(M J ) est inférieur à I(M , voire très inférieur. Par exemple si M est d’ordre
38                               AGREGATION DE MATHEMATIQUES
ce qui limite la quantité d’information à 4 × 2562 +256 = environ 2,62 105 , soit un gain de facteur
10 environ.
                                                  Partie I
Soit A ∈ Mn,p (R).
      b) En déduire que les matrices t AA et At A ont les mêmes valeurs propres non nulles avec le
même ordreAGREGATION
            de multiplicité. DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                           39
     c) En déduire également que les matrices t AA et At A ont même rang.
I.5. Montrer que si n > p, 0 est valeur propre de AtA et que si n < p, 0 est valeur propre de tAA.
40                                    AGREGATION DE MATHEMATIQUES
On définit alors un unique entier naturel r appartenant à {1, 2, . . . , p} comme suit : si toutes les
valeurs propres de tAA sont non nulles, r = p, sinon r est tel que pour tout i ≤ r, λi > 0 et pour
tout i > r, λi = 0.
Soit (V1 , V2 , . . . , Vp ) une base orthonormale de vecteurs propres de t AA respectivement associés
aux valeurs propres λ1 , λ2 , . . . , λp ; V1 , V2 , . . . , Vr désignent les vecteurs propres associés aux valeurs
propres non nulles et lorsque r est strictement inférieur à p, Vr+1 , . . . , Vp désignent les vecteurs
propres associés à la valeur propre 0.
     b) Montrer que r ≤ n et que la dimension de Ker At A est égale à n − r.
Pour tout i ∈ {1, 2, . . . , r}, on pose Ui = 1 AVi et si n > r, on désigne par (Ur+1 , . . . , Un ) une base
                                                    µi
orthonormale de Ker AtA.
     c) Montrer que pour tout i ∈ {1, 2, . . . , r}, AVi = µi Ui et que si r est strictement inférieur à p,
pour tout i ∈ { r + 1, . . . , p }, AVi = 0.
     d) Montrer que pour tout i ∈ {1, 2, . . . , r}, tAUi = µiVi.
     e) Montrer que si n > r, pour tout i ∈ { r + 1, . . . , n }, tAUi = 0.
     f) En déduire que le système de vecteurs (U1 , U2 , . . . , Un ) constitue une base orthonormale de
vecteurs propres de At A et préciser la valeur propre associée à chaque vecteur Ui .
I.7. On note V la matrice carrée réelle d’ordre p dont le ième vecteur colonne est le vecteur Vi , U la
matrice carrée réelle d’ordre n dont le jème vecteur colonne est le vecteur Uj et (t U AV )i,j l’élément
de la i`eme ligne, j`eme colonne de la matrice tUAV .
     a) Montrer que :
                                                             t                                            1 si i = j
         ∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n} × {1, 2, . . . , p}, ( UAV )       i,j   = µj δ i,j où δi,j =
                                                                                                         0 si i /= j
      b) On note ∆ la matrice appartenant à Mn,p (R) dont tous les éléments ∆i,j sont nuls sauf
∆11 , ∆22 , . . . , ∆rr respectivement égaux à µ1 , µ2 , . . . , µr . Montrer que A = U ∆t V .
La factorisation de A ainsi obtenue est dite décomposition de A en valeurs singulières.
      c) Trouver une décomposition en valeurs singulières de chacune des matrices :
                                                    1 −1
                                                                                      1
                                     A0 =          1 1             et      B0 =
                                                                                       −1
                                                   0 2
I.8. Montrer que le rang de A est égal à r.
                        Σp
 I.9.a) Montrer que V =     VitEi.
                              i=1r                                  r                               r
                               Σ                                   Σ                               Σ
     b) En déduire : A =             µi Ui t Vi    ,   t AA   =         λi Vi t Vi   ,   At A =         λi Ui t Ui
                                i=1                                i=1                             i=1
c) Déterminer les sous-espaces
       AGREGATION       DE MATHEMATIQUES            : Ker A, Ker t A,
                                vectoriels suivantsMAROCAINE          Im A, Im
                                                                   SESSION
                                                                               t A.
                                                                             2018     41
42                               AGREGATION DE MATHEMATIQUES
     2. Déterminer (A+ +
                      0) .
3. Évaluer ∆+ ∆ et ∆∆+ .
4. Montrer que si A est une matrice carrée inversible (n = p = r), alors A+ = A−1 .
En fait ce sont des entiers modulo 256 et il est pratique de les transformer en entiers ordinaires par
la commande M1=double(M) // double signifie ici entiers longs
On peut utiliser les commandes usuelles de Scilab et opérer sur M 1. Pour visualiser la matrice M 2
finalement obtenue on peut utiliser les commandes du module SIVP ou, plus simplement, les tracés
ordinaires par plot et ses variantes. On conseille la séquence d’instructions suivante:
z=scf(); // une ’fonction’ z est ainsi définie qui permet de jouer sur le graphique courant
grayplot(1:m,n:-1:1,MM) // NB c’est une image en couleurs qui est affichée dans la fenêtre Figure
z.color map=graycolormap(32); // transforme les couleurs en niveaux de gris.
On l’exporte en fichier .jpg par menu de la fenêtre Figure.
Aspect mathématique
   • Donner une preuve de l’unicité de A+ , matrice définie au début de la partie 2 du sujet CPGE,
     matrice qu’on appelle pseudo-inverse de A. Donner quelques propriétés de la pseudo-inverse.
   • Que donne la SVD de A si A est une matrice symétrique, antisymétrique, orthogonale, idem-
     potente, ... ?
   • Travailler sur une image présente sur l’ordinateur, déterminer l’histogramme ou d’autres car-
     actéristiques de l’image.
   • Appliquer la méthode SVD pour transformer une image I en une image I J pratiquement
     similaire à I mais de poids bien inférieur (en termes de longueur de fichier). Essayer plusieurs
     seuils et discuter au vu des images obtenues.
   • Modifier une image en lui ajoutant (informatiquement) du bruit. Pour cela on ajoute à la
     matrice de l’image une matrice dont les termes sont des variables aléatoires indépendantes et
     de même loi, loi centrée (qui admet une espérance 0). Proposer une méthode, un algorithme,
     un programme permettant d’éliminer une grande partie du bruit (restauration d’images).
   • Proposer un algorithme, un programme donnant la SVD d’une matrice entrée par l’utilisateur
     (ou chargée à partir d’un fichier).
- la fonction qui à tout point de la surface du solide associe sa température est continue (et constante
par rapport au temps comme indiqué plus haut).
- à tout instant fixé, en tout point M intérieur au solide la température en M est la moyenne des
températures prises sur une petite boule centrée en M (propagation de la chaleur dans un solide
homogène qui ne contient aucune source de chaleur interne)
Une solution de
             d
                ce problème est nécessairement régilière et vérifie une EDP où intervient le laplacien
            Σ
de f , ∆f =     ∂ 2k,kf , on peut énoncer :
             k=1
Theorem 7.2.1 Une fonction f est solution du problème de Dirichlet sur G avec condition au bord
h si et seulement si elle est de classe C 2 sur G, continue sur G, vérifie la condition au bord (b) et
l’EDP (c) ∆f (x) = 0, pour tout x ∈ G.
On connait des théorèmes qui assurent, modulo des conditions sur le domaine G et sa frontière,
                                                                    (c)
l’existence ou l’unicité de f , solution du problème de Dirichlet     . Mais il n’y a pas de formule
                                                                    (b)
explicite pour exprimer la solution en général et on est amené à développer des méthodes numériques
d’approximation des solutions. Un cas particulier où existe une solution sous forme intégrale est
celui des boules (euclidiennes), on dispose alors du résultat suivant
Theorem 7.2.2 Le problème de Dirichlet sur la boule B(0, r) avec condition au bord ϕ est donnée
par                                ∫
                                                    r2 — ǁ ǁx 2
                           f (x) =             ϕ(z)          mr (dz)
                                     ∂[B(0,r)]      ǁz − xǁd
∫ mr est2 la mesure
où                       uniforme sur la sphère S(0, r) = ∂[B(0, r)] de masse µr choisie pour avoir
           r — ǁ ǁx  2
                  d mr (dz) = 1.
 ∂[B(0,r)] ǁz − xǁ
           AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                          45
La valeur de la solution en x est une moyenne des valeurs de h relativement2 à une probabilité
                                                                              r2 − ǁxǁ
dépendant de x portée par la sphère S(0, r). La fonction densité z ›→           est appelée noyau
                                                                          ǁz − xǁd
46                              AGREGATION DE MATHEMATIQUES
de Poisson.
Dans le cas d’un domaine G non borné il faut des conditions supplémentaires pour obtenir existence
ou unicité d’une solution. Un cas simple à traiter est celui de G = R × R+ pour lequel la solution
est donnée par
                                            ∫                 x2
                                          1 +∞
                             f (x1, x2) =          ϕ(z)                dz
                                          π −∞          (x1 — z)2 + x2 2
∀ (x, y) ∈ hdZ , x ∼ h y ⇔ ǁy − xǁ = h
Remarquer que ∆h f (x) = 0 équivaut à f (x) = moyenne uniforme de f sur le voisinage de x, ce qui
confirme le lien entre les propriétés (a) et (b) du paragraphe précédent.
Le problème de Dirichlet sur G avec condition au bord ϕ est remplacé par sa version discrète :
                                                   (1)∀ x ∈ Gh , ∆h (f )(x) = 0
chercher fh définie sur Gh ∪ ∂h G telle que
                                                   (2)∀ x ∈ ∂h G, f (x) = ϕh (x)
avec ϕh(x) = valeur moyenne de ϕ sur ∂hG ∩ [x − h, x + h]d.
Il s’agit maintenant de résoudre un système linéaire de n équations à n inconnues, n = card(Gh ).
On dispose pour ce faire de diverses méthodes numériques. On essaye en général de tirer profit de
la remarque suivante : la matrice n × n du système linéaire est une matrice-bande, propriété qui
est conséquence du caractère local de l’opérateur différentiel laplacien.
La méthode de discrétisation est intéressante parce qu’on dispose d’un résultat de convergence de
la solution du problème discrétisé vers la solution du problème initial, lorsque h tend vers 0+ .
Stochastique
On utilise ici le processus W , mouvement brownien d− dimesionnel, dont le générateur infinitésimal
est, au facteur -1/2 près, le laplacien. On montre en utilisant la formule d’Ito que la solution du
problème de Dirichlet sur G avec condition au bord ϕ est donnée par
où X(t) = x + W (t) et τG = min{t ≥ 0, X(t) ∈ ∂G} (le temps d’atteinte de la frontière ∂G.
Ici aussi on utilise couramment des méthodes de calcul numériques en partant d’une discrétisation
de l’espace et en remplaçant le mouvement brownien par une marche aléatoire. Pour définir la
marche aléatoire Xh partant de x ∈ Gh (qui remplace le processus X(t) = x + W (t) évoqué plus
haut)   AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018   47
48                                      AGREGATION DE MATHEMATIQUES
     • on considère (Yj )j∈N∗ une suite indépendante et équidistribuée de vecteurs aléatoires telle que
                                                       d                            1
                                   ∀ (ε1 , · · · , εd ) ∈ {− 1, +1} , P(Yj = (ε1 , · · · , εd ) =
                                                                                                    2d
                                                                   Σ
                                                                   k
     • on pose, pour tout entier k ∈ N, Xh(k) = x +                      Yj .
                                                                   j=1
  1.    a. Montrer que Nf admet une dérivée partielle ∂1,1 Nf dordre 2 par rapport à x.
           De même on peut montrer que Nf admet des dérivées partielles dordre 2 par rapport
           a toutes ses variables, continues sur D(0, 1). Ce résultat est admis pour la suite. Ex-
           primer, pour tout (x, y) ∈ D(0, 1), pour tout (i, j) ∈ {1, 2}2, ∂i,jNf (x, y) en fonction de
           ∂i,jN (x, y, t).
        b. En déduire que u est harmonique sur D(0, 1).
2. On fixe t0 ∈ [0, 2π], (x, y) ∈ D(0, 1) et ε > 0. De plus, on note, pour tout réel δ > 0 :
                          0I
                               δ   = {t ∈ [0, 2π]/ ǁ(cos(t), sin(t)) − (cos(t0 ), sin(t0 ))ǁ2 ≤ δ}
        c. Soit δ > 0 quelconque. Montrer que, si t ∈ [0, 2π]\I δ0 et ǁ(x, y)− (cos(t0 ), sin(t0 ))ǁ ≤ δ/2,
           alors
                                                          1 − (x2 + y2)
                                        |N (x, y, t)| ≤ 4
                                                               δ2
        d. En déduire que, pour tout δ > 0 il existe η > 0 tel que, si ǁ(x, y) − (cos(t0 ), sin(t0 )) ǁ 2≤   η,
           alors
                        ∫                                                                         ε
                        .                                                                 0 dt. ≤
                                      N (x, y, t)(f (cos(t), sin(t)) − f (cos(t ),0 sin(t )))
                       . t∈[0,2π]\I0δ                                                           . 2
3. Prouver que u est une application continue en tout point de C(0, 1). Conclusion?
4. (résumée) Montrer que si f est nulle sur C(0, 1) alors u est nulle sur D(0, 1). Conclusion?
Aspect mathématique
On peut s’intéresser à la démonstration des résultats théoriques présentés.
Pour les résultats d’existence / unicité on peut s’inspirer du sujet de concours inclus dans ce texte.
50                              AGREGATION DE MATHEMATIQUES
Pour l’utilisation de processus X comme le mouvement brownien (en temps continu) ou la marche
aléatoire symétrique (en temps discret) on peut relier la propriété (f (Xt ))t est une martingale et la
propriété f harmonique.
La méthode numérique probabiliste s’appuie sur le temps d’atteinte de la frontière du domaine G.
Il est sous entendu dans le texte qu’il est bien défini et à valeurs finies, presque sûrement. Comment
prouver ces assertions?
Pour le résultat d’unicité de la solution du problème de Dirichlet ou pour l’étude des fonctions
harmoniques, une méthode bien connue exploite le principe du maximum. Rappeler l’énoncé de ce
principe et montrer comment il peut être utilisé.
temps nécessaire pour qu’elle arrive à l’entreprise (temps de livraison) est uniformément distribué
entre 0.5 et 1 mois.
L’entreprise adopte une stratérie, notée (s, S), pour alimenter son stock et décide une commande
Z selon le schéma suivant:
                                                S − I si I < s
                                      Z=
                                                0       si I ≥ s
où (s, S) ∈ IN × IN ∗ avec s < S.
Lorsqu’une demande D est formulée par un client, elle est immédiatement satisfaite si le niveau du
stock I est supérieur ou égal à D (i.e. I ≥ D). Si la demande D excède le niveau du stock I (i.e.
I < D), l’excès ∆ = D − I est mis en arriérée (en déficite) et sera satisfait par les livraisons futures.
Dans le cas où ∆ > 0, le niveau du stock I devient théoriquement négatif (I = − ∆). Lorsqu’une
livraison est arrivée, elle est d’abord utilisée pour absorber les arriérées et ensuite, s’il en reste, elle
alimente le stock.
Soit I(t) le niveau du stock à l’instant t. Notons I + (t) et I − (t) les quantités max(I(t), 0) et
= max(— I(t), 0) respectivement. Pour une période de n mois (n ∈ IN ∗ ), considérons les quantités
A+ (n) et A− (n) définies par
                                     ∫n                                  ∫n
                        A+(n) = 1       I+(t)dt       et    A−(n) = 1          I−(t)dt.
                                  n 0                               n 0
Supposons que l’entreprise encourt deux autres coûts: un coût de maintien noté m et un coût de
l’arriérée noté a. Le coût m = 1$, par article par mois, inclut la location du magasin (entrepot),
l’assurance, la maintenance, etc. et le coût des arriérées, quand elles existent, a = 5$ par article
manquant par mois.
                               s   20 20 20 20 40 40 40 60 60
                               S   40 60 80 100 60 80 100 80 100
Définition
La densité de probabilité f d’une variable aléatoire réelle X qui obéit à une loi exponentielle de
paramètre α > 0 (notation: X ∼ Exp(α)) est définie par
52     f (x) = αe−αx1
     AGREGATION     DE   MATHEMATIQUES
                      [0,+∞[ (x), x ∈ IR,
             AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                                   53
Théorème
Soit X une variable aléatoire réelle de fonction de répartition F continue. La variable aléatoire
réelle Y définie par Y = F (X) obéit à une loi de probabilité uniforme sur ]0, 1[.
Inverse généralisé de F
Soit X une variable aléatoire réelle de fonction de répartition F . La fonction inverse généralisée F −
de F est définie par:
                               F −(u) = inf{x ∈ IR/F (x) ≥ u},                     u ∈ ]0, 1[
Remarque
Exemples
                                                         − ln(1 − u)
                              F −(u) = F −1(u) =                    ,               u ∈ ]0, 1[                (7.3.2)
                                                                α
2) − Pour une variable aléatoire réelle discrète X à valeurs dans E = {x1 , x2 , . . .} de loi de proba-
bilités discrète pk = IP (X = xk ), k = 1, 2, . . ., nous avons, pour une réalisation uniforme u ∈ ]0, 1[,
                             Si u ≤ p1                   alors        F −k−1
                                                                          (u) = x1               k        !
                                                     k
                                                                         Σ                   Σ
                             Sinon   F −(u)    =x        telle que       i=1
                                                                                  pi < u ≤      i=1
                                                                                                     pi
                     (2)
Aspect mathématique
1)− Proposer une preuve pour le théorème donné dans le paragraphe
”Quelques outils probabilistes”.
3)− Soit t > 0. Exprimer I+(t) en fonction des instants tk ∈ [0, t] et des demandes
Dk formulées aux instants tk .
Aspect enseignement
1)− Proposer d’autres types de coût et montrer comment peut-on les inclure dans le
modèle proposé.
2)− Peut-on spécifier la loi de la demande en proposant par exemple une loi binômiale
ou une loi de Poisson. Qu’est ce qu’on doit préciser dans le texte concernant chacune
de ces deux lois proposées. Peut-on proposer une loi normale pour la demande?
3)− Discuter la possibilité de passer la commandea à tout instant voulu, au lieu que ça
soit uniquement au début de chaque mois.
2)− Proposer un procédé mathématique qui peut jouer le rôle d’un générateur de
nombres aléatoires.
3)− Comment peut-on vérifier que l’algorithme suivant permet de générer une réalisation
            AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                     55
4)− Pour une stratégie (s, S) = (30, 90), proposer une réalisation possible de I(t),
durant les 3 premiers mois, pendant laquelle figurent des arriérées en traçant
les courbes de I(t), I+(t) et I−(t).
7)− Justifier le fait qu’on peut remplaçer ln(1 − u) par ln(u) dans la formule (7.3.2).
8) Ecrire un algorithme détaillé et clair qui permet de simuler le modèle aléatoire utilisé
pour la gestion du stock de l’entreprise puis le traduire dans un langage de program-
mation (en C par exemple) que vous exécutez sur machine. L’algorithme doit aboutir
à la comparaison des 9 stratégies proposées dans le tableau des données (Table 1.)
en calculant toutes les quantités utiles à cette comparaison.
Vous présenter les résultats de l’execution dans des tableaux et/ou sous formes gra-
phiques (les graphiques sont plus sollicités). Commentez les résultats obtenus.
56                              AGREGATION DE MATHEMATIQUES
Chapitre 8
Le programme des épreuves de l’agrégation n’est pas rédigé comme un plan de cours. Il décrit
un ensemble de connaissances que le candidat doit maˆıtriser et savoir illustrer. Il comporte des
répétitions lorsque des notions interviennent naturellement suivant différents points de vue. Le
programme évoque parfois des exemples; ceux-ci sont donnés à titre purement indicatif et peuvent
être remplacés par d’autres qui seraient également pertinents.
Dans les titres 1 à 5 qui suivent, tous les corps (notés K en général) sont supposés commutatifs.
                                                    51
52                                AGREGATION DE MATHEMATIQUES
     3. Matrices à coefficients dans un anneau commutatif. Opérations élémentaires sur les lignes et
        les colonnes, déterminant, inversibilité.
        Matrices à coefficients dans un corps. Rang d’une matrice. Représentations matricielles d’une
        application linéaire. Changement de base.
        Méthode du pivot de Gauss. Notion de matrices échelonnées. Applications à la résolution de
        systèmes d’équations linéaires, au calcul de déterminants, à l’inversion des matrices carrées, à
        la détermination du rang d’une matrice, à la détermination d’équations définissant un sous-
        espace vectoriel.
8.2         Groupes
Les différentes notions de théorie des groupes introduites dans les paragraphes suivants pourront
être illustrées et appliquées dans des situations géométriques.
     2. Groupes cycliques. Groupes abéliens de type fini. Groupe des racines complexes n-ièmes de
        l’unité, racines primitives.
     3. Groupe des permutations d’un ensemble fini. Décomposition d’une permutation en produit
        de transpositions, en produit de cycles à supports disjoints. Signature. Groupe alterné.
        Application : déterminants.
     4. Définition des groupes classiques d’automorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie :
        groupe général linéaire, groupe spécial linéaire; groupe orthogonal, groupe spécial orthogonal;
        groupe unitaire, groupe spécial unitaire.
     5. Représentations d’un groupe fini sur un C-espace vectoriel. Cas d’un groupe abélien. Orthog-
        onalité des caractères irréductibles. Groupe dual. Transformée de Fourier. Convolution. Cas
        général. Théorème de Maschke. Caractères d’une représentation de dimension finie. Fonc-
        tions centrales sur le groupe, base orthonormée des caractères irréductibles. Exemples de
        représentations de groupes de petit cardinal.
            AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                         53
 2. Algèbre des polynômes à une ou plusieurs indéterminées sur un anneau commutatif. Décompo-
    sition en somme de polynômes homogènes. Polynômes symétriques.
 3. Corps, sous-corps. Caractéristique. Extension de corps. Corps des fractions d’un anneau
    intègre. Le corps Q des nombres rationnels. Le corps R des nombres réels. Le corps C des
    nombres complexes. Théorème de d’Alembert-Gauss.
4. Divisibilité dans les anneaux commutatifs intègres. Éléments irréductibles, éléments in-
      versibles, éléments premiers entre eux. Anneaux factoriels. Plus grand diviseur commun,
      plus petit multiple commun.
5. Congruences dans Z. Nombres premiers. Étude de l’anneau Z/nZ et de ses éléments in-
 6. Racines d’un polynôme, multiplicité. Relations entre les coefficients et les racines d’un
    polynôme scindé. Sommes de Newton. Polynôme dérivé. Éléments algébriques et tran-
      scendants. Exten- sions algébriques. Corps algébriquement clos. Corps de rupture et corps
      de décomposition. Corps finis. Morphisme de Frobenius.
 7. Corps des fractions rationnelles à une indéterminée sur un corps. Décomposition en éléments
    simples. Cas réel et complexe.
  3. Espaces vectoriels euclidiens, espaces vectoriels hermitiens. Isomorphisme d’un espace vec- toriel
     euclidien avec son dual. Supplémentaire orthogonal. Inégalité de Cauchy-Schwarz. Norme.
     Bases orthonormales.
  1. Espace affine et espace vectoriel associé. Application affine et application linéaire associée.
     Sous- espaces affines, barycentres. Repères affines, équations d’un sous-espace affine. Groupe
     affine, notion de propriété affine. Groupe des homothéties-translations, affinités. Parties
     convexes, en- veloppe convexe d’une partie d’un espace affine réel, points extrémaux.
  2. Isométries d’un espace affine euclidien. Groupe des isométries d’un espace affine euclidien.
     Dé- placements, antidéplacements. Similitudes directes et indirectes du plan. Classification
     des isométries en dimension deux et trois.
  4. Groupe des isométries laissant stable une partie du plan ou de l’espace. Polygones réguliers.
     Relations métriques dans le triangle. Utilisation des nombres complexes en géométrie plane.
  5. Application des formes quadratiques à l’étude des coniques propres du plan affine euclidien
     (foyer, excentricité) et des quadriques de l’espace affine euclidien de dimension 3.
     2. Dérivabilité
        Dérivée en un point, fonctions dérivables. Dérivée d’une fonction composée. Dérivée d’une
        fonction réciproque. Théorèmes de Rolle et des accroissements finis. Etude des variations
        d’une fonction. Dérivées d’ordre supérieur. Applications de classe C k , de classe C k par
        morceaux. Formule de Leibniz. Formule de Taylor-Young, formule de Taylor avec reste
        intégral, formule de Taylor-Lagrange. Calcul de développements limités et de développements
        asymptotiques.
8.6.5       Intégration
     1. Intégrale sur un segment des fonctions continues par morceaux Calcul de primitives. Sommes
        de Riemann. Primitives d’une fonction continue. Méthodes usuelles de calcul d’intégrales.
        Changement de variable. Intégration par parties.
8.6.7       Convexité
Fonctions convexes d’une variable réelle. Continuité et dérivabilité des fonctions convexes. Car-
actéri- sations de la convexité. Inégalités de convexité.
           AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                        57
  3. Formules de Cauchy. Analyticité d’une fonction holomorphe.            Principe des zéros isolés.
     Principe du prolongement analytique. Principe du maximum.
8.8     Topologie
8.8.1    Topologie et espaces métriques
  1. Topologie d’un espace métrique. Topologie induite. Produit fini d’espaces métriques.
  3. Compacité.Équivalencedesdéfinitionsentermesdevaleursd’adhérence(Bolzano-Weierstrass) ou de
     recouvrements ouverts (Borel-Lebesgue). Connexité. Composantes connexes. Connexité par
     arcs.
5. Espaces métriques complets. Théorème du point fixe pour les applications contractantes.
  1. Topologie d’un espace vectoriel normé. Normes équivalentes. Cas des espaces de dimension
     finie. Normes ǁ ˙ p sur Rn et Cn . Espaces de Banach. Séries absolument convergentes dans un
     espace de Banach.
     3. Norme de la convergence uniforme. Espace des fonctions continues bornées sur un espace mé-
        trique, à valeurs dans un espace de Banach.
     4. Étude de la compacité de parties d’un espace vectoriel normé : théorème de Riesz, théorème
        d’Ascoli.
     2. Dual d’un espace de Hilbert, théorème de représentation de Riesz. Cas des espaces l2 et L2 .
        Bases hilbertiennes (dans le cas séparable). Exemples de bases de polynomes trigonométriques
        et de polynômes orthogonaux. Théorème de Lax-Milgram. (
     4. Étude locale des applications à valeurs dans R. Développements limités. Recherche des
        extrema locaux, caractérisation de la convexité des fonctions de classe C 1 et C 2 définies sur
        un ouvert convexe Rn.
  2. Construction de courbes planes définies par une représentation paramétrique. Etude métrique
     des courbes : abscisse curviligne, longueur d’un arc C1.
8.10.2     Intégration
  1. Intégrale des fonctions mesurables positives, théorème de convergence monotone. Lemme de
     Fatou. Fonctions intégrables, théorème de convergence dominée.
  4. Théorème de Fubini. Changement de variables dans une intégrale multiple. Cas des coor-
     données polaires, cas des coordonnées sphériques.
8.11         Probabilités
8.11.1        Définition d’un espace probabilisé
Evénements, tribus, mesure de probabilité. Indépendance d’événements et de tribus. Loi du 0-1,
lemmes de Borel-Cantelli. Probabilités conditionnelles. Formule des probabilités totales.
     2. Fonction caractéristique. Fonction génératrice d’une variable aléatoire à valeurs dans N. Appli-
        cation aux sommes de variables aléatoires indépendantes.
2. Loi faible et loi forte des grands nombres. Théorème central limite.
8.12          Distributions
8.12.1         Espaces S(Rd ) et S ′ (Rd )
     1. Espace de Schwartz S(Rd ) des fonctions à décroissance rapide. Transformation de Fourier
        sur S(Rd ). Convolution de deux fonctions de S(Rd ). Multiplication par une fonction C ∞ à
        croissance lente.
     2. Espace S J (Rd ) des distributions tempérées. Dérivation des distributions tempérées. Convolu-
        tion d’une distribution tempérée avec une fonction de S(Rd )). Multiplication par une fonction
        C ∞ à croissance lente. Exemples de distributions tempérées : fonctions localement intégrables,
        masse de Dirac, valeur principale de Cauchy, cas des fonctions périodiques, peigne de Dirac.
8.12.2        Applications
Calcul de dérivées et de transformée de Fourier de distributions. Formule de Poisson (dimension un).
Notion de solution élémentaire d’opérateurs différentiels à coefficients constants (cas du laplacien).
Notion de solution faible d’équations aux dérivées partielles linéaires : application, par exemple,
            AGREGATION DE MATHEMATIQUES MAROCAINE SESSION 2018                                       61
Chapitre 9
                               61
 Les calculatrices, téléphones, tablettes, ordinateurs, montres connectées et
 tous appareils électroniques de communication ou de stockage, ainsi que les
 documents sont interdits.
 Les candidats peuvent utiliser les résultats énoncés dans les questions ou par-
 ties précédentes, en veillant dans ce cas à préciser la référence du résultat
 utilisé.
Notations et rappels.
 — Si E est un ensemble fini, on note #E son cardinal.
 — Si x est un nombre réel, on note E(x) sa partie entière.
 — Si K désigne le corps des nombres réels R ou le corps des nombres complexes C, pour
   tous entiers naturels non nuls d, e, on note Md,e (K) le K-espace vectoriel des matrices
   à d lignes et e colonnes à coefficients dans K ; lorsque d = e, on note aussi Md (K) la
   K-algèbre des matrices à d lignes et d colonnes à coefficients dans K, GLd (K) le groupe
   des matrices inversibles, et Id la matrice identité dans Md (K).
 — Si M = (mij )i,j∈{1,...,d} ∈ Md (K), on note t M = (mji )i,j∈{1,...,d} ∈ Md (K) sa transposée.
 — Une matrice M de M d (K) définit un endomorphisme sur Kd , endomorphisme qui envoie
   un vecteur V de Kd sur le vecteur M V . Cet endomorphisme est aussi noté M .
                                                  Äd
                                                  Σ               ä1/2
 — Si v = (v1 , ..., v d) ∈ Kd , on note ǁvǁ =
                                             2
                                                          |v |2          et ǁvǁ   ∞   = max i∈{1,...,d} |vi |. Pour
                                                       i=1 i
                                       i=0
                                  Σk
    tout entier k ≥ 0, si   g =          gi ti ∈ K[t] est un polynôme de degré au plus k, on note
           Ä            ä1/2
    ǁgǁ2 = Σki=0 |gi |2      et ǁgǁ∞     = maxi∈{0,...,k} |gi |.
 — On rappelle que l’anneau Z[t] est un anneau factoriel. On pourra utiliser sans démonstra-
   tion le fait que deux polynômes f et g à coefficients entiers dont l’un est unitaire ont un
   unique pgcd unitaire qu’on notera pgcd(f, g). Ce pgcd est aussi l’unique pgcd unitaire de
   f et g considérés dans Q[t].
                    Σd−1
 — Soit f = td +       i=0   fi ti ∈ C[t] un polynôme unitaire de degré d ≥ 1. On lui associe la
1
     matrice
                                  0    0    0            ...      0      0   − f0
                                  1    0    0            ...      0      0   −f1
                                  0    1    0            ...      0      0   − f2
                           Af =             ..           ..
                                  .              .         .             .       .           ∈ Md (C).   (1)
                                                         .. ..
                                  .                        .   .         .    .
                                  0 0        0           ... 1           0 − fd−2
                                  0 0        0           ... 0           1 − fd−1
     On rappelle que le polynôme caractéristique de Af est f .
Les questions préliminaires des différentes parties ont été rassemblées, sous forme
d’exercices, au début du sujet ; il est vivement conseillé de les traiter en priorité.
Exercice 1
On considère la matrice
                                  á                                          ë
                                      1/2   1/2 0    0
                                      1/4   1/4 1/2  0
                            A=                                                   ∈ M4 (R).
                                      1/8   1/8 1/4 1/2
                                      1/8   1/8 1/4 1/2
Exercice 2
               Σ−1 fi ti ∈ R[t] un polynôme unitaire de degré d ≥ 1 à coefficients réels.
Soit f = td + di=0
   1. Soit A = (aij )i,j∈{1,...,d} ∈ Md (C) une matrice. Montrer que si λ ∈ C est tel que, pour
                       Σ
     tout i, |aii − λ| > j i |aij |, alors A − λId est inversible.
  2. Soit λ une racine de f : montrer que la matrice Af − λId , avec la définition (1), n’est pas
     inversible.
  3. Soit µ dans C tel que |µ| > 1 + maxi∈{0,...,d−1} |fi | ; montrer que la matrice Af − µId est
     inversible. En déduire que toutes les racines ρ de f vérifient |ρ| ≤ 1 + ǁf ǁ∞ .
                     Σ
  4. Soit g = tk + k−1 j=0 gj t ∈ C[t] un polynôme unitaire divisant f , où k ≥ 1. Montrer que
                               j
ǁgǁ∞ ≤ (2 + 2ǁf ǁ∞ ) . k
                                                              2
Exercice 3
                                                                                Σ
Pour u et v deux vecteurs de Rn , on note (u|v) = ni=1 ui vi leur produit scalaire usuel. Soit
(b1 , . . . , bd ) une famille de d vecteurs linéairement indépendants de Rn .
  1. On se propose de démontrer qu’il existe une famille de d vecteurs (b∗1 , . . . , b∗d ) vérifiant les
     propriétés :
     [P1] b∗1 = b1 .
                                                    Σ                                                                 (bi |b∗j )
     [P2] pour i ∈ {2, ..., d}, b∗i = b i−                    µ b∗, avec pour tout j dans {1, .., i− 1}, µ        =   (b∗j |b∗j )
                                                                                                                                  .
                                                        j<i     ij j                                         ij
     [P3]   (b∗i |b∗j )   = 0 pour tous i, j dans {1, ..., d} tels que i /= j.
      (a) Soient (b1] , . . . , b] ) des vecteurs de Rn tels que b1] = b1 et, pour tout i dans {2, ..., d},
                                      d
                                                                                        Σ
            il existe des nombres réels (αij )1≤j≤i tels que bi] = bi − j<i αij b]j. Démontrer que,
            pour tout i dans {1, ..., d}, Vect(b1 , ..., bi ) = Vect(b] , . . . , b] ) et en déduire que b] est
                                                                                    1    i                               i
            non nul.
      (b) Construire par récurrence une famille de d vecteurs (b∗1 , . . . , b∗d ) vérifiant les propriétés
          [P1] et [P2].
       (c) Démontrer que la famille de vecteurs ainsi construite vérifie la propriété [P3].
On note B la matrice de Mn,d(R) dont les colonnes sont les vecteurs b1, ..., bd dans cet ordre.
                           Qd
  2. Montrer que             i=1   ǁb∗i ǁ2 = (det t BB)1/2 .
                                                        Qd
  3. En déduire que, si d = n, |det B| ≤                      i=1   ǁbi ǁ2 .
Exercice 4
                                                                                                                  n
Soit p un nombre premier. Si n est un entier naturel, on définit Pn ∈ Z[t] par Pn = tp − t.
   1. Soient r et n deux entiers naturels, avec r > 0 ; on note n = qr + k, 0 ≤ k < r, la division
      euclidienne de n par r. Montrer qu’il existe un polynôme Q ∈ Z[t] tel que Pn = QPr + Pk .
  2. En déduire que pgcd (Pn , Pr ) = Ppgcd(n,r) .
  3. Soit f ∈ Z/pZ[t] un polynôme irréductible de degré r ; on note (f ) l’idéal f Z/pZ[t].
     Montrer que l’anneau F = Z/pZ[t]/(f ) est un corps fini de cardinal pr . En déduire que f
     divise πp(Pr).
Soit I n l’ensemble des polynômes irréductibles unitaires de degré divisant n dans Z/pZ[t]. On
considère le polynôme :                         Y
                                           Q=        ϕ.
                                                                     ϕ∈In
                                                                     3
Préambule au problème
L’objet de ce problème est de développer un ensemble d’outils permettant de calculer la décom-
position en produit de puissances de polynômes irréductibles d’un polynôme unitaire de Z[t],
en la déduisant d’un procédé analogue dans Z/pZ[t].
La stratégie est de construire, étant donné un nombre premier p assez grand, un polynôme
                                                                                          / Le
g ∈Z[t], deg g < deg f , ayant de “petits” coefficients et tel que pgcd (πp(f ), πp(g)) = 1.
problème s’organise de la manière suivante :
  — La première partie étudie une suite matricielle de type arithmético-géométrique ; elle
    établit des résultats qui seront utiles dans la dernière partie.
  — La deuxième partie établit que la stratégie est fondée, c’est-a-dire que si g est comme
    ci-dessus, alors pgcd (f, g) ∈/ {1, f } dans Z[t].
  — La troisième partie propose une méthode de factorisation dans Z/pZ[t].
  — Les deux dernières parties décrivent un procédé qui peut être utilisé pour construire le
    polynôme g, ou a contrario prouver l’irréductibilité de f .
Partie 1
Dans cette partie, d est un entier naturel ≥ 2. On note
                                                                    Σd
  — H l’hyperplan de Rd défini par H = {(x1 , ..., xd ) tel que      i=1   xi = 0},
0 sinon,
                                                 Xl+1 = AXl + G,               l ∈ N.
           Démontrer que la suite (Xl )l∈N converge vers le vecteur
                                                      lim Xl = Π(X0) + Z,
                                                     l→∞
     Partie 2
                         Σdeg f −1
     Soit f = tdeg f +    j=0
                                     fj tj un polynôme unitaire de Z[t] non constant.
                      Σdeg g    j
        1. Soit g =    j=0 gj t      un polynôme de Z[t], qu’on suppose premier avec f .
                                                     Σdeg g−1                    Σdeg f −1
            (a) Justifier l’existence de u =          j=0        ujtj et v =             j=0       vjtj dans Q[t] tels que
                                                                 uf + vg = 1.
     Pour i ∈ { 0, ..., deg g − 1} et j ∈ { 0, ..., deg f − 1} , on introduit les vecteurs wi et zj de Rdeg f+deg g
     définis par
                                 0                                             0
                                 .           i                                 .                   j
                                0                                             0
                                f0                                            g0
                                f1                                            g1
                     wi =                                         zj =
                                 .                                              .
                               fdeg f                                         gdeg g
                                 0                                             0
                                 .           deg g − 1 − i                     .                   deg f − 1 − j
                                 0                                             0
     et la matrice M (f, g) dont les colonnes sont w0, . . . , wdeg g−1, z0, . . . , zdeg f−1, de sorte que l’iden-
     tité
                                                            deg
                                                              Σ g−1                       deg
                                                                                            Σ f −1
                                 uf + vg = 1,        u=               uiti,    v=                      viti
                                                                i=0                         i=0
                                                            u0
                                                            u1
                                                                             à           í
                                                            .                       1
                                                                         =          0.
                                                       udeg g−1
                                          M (f, g)       v0                          .         .
                                                         v1                         0
                                                          .
                                                       vdeg f −1
                                                                 5
       (b) Montrer que | det M (f, g)| est un entier naturel inférieur ou égal à ǁf ǁdeg g ǁgǁdeg f .
                                                                                                              2           2
           On admet que 0              det M (f, g).
       (c) Soit r = | det M (f, g) |. Démontrer que les polynômes ũ et ṽ définis par ũ = ur et
           ṽ = vr sont dans Z[t] et vérifient ũf + ṽg = r.
       (d) Soit p un nombre premier tel que πp(f ) et πp(g) ne sont pas premiers entre eux dans
           Z/pZ[t].
              i. Montrer que p divise det M (f, g).
             ii. En déduire que p ≤ ǁf ǁdeg2g ǁgǁdeg f .2
   2. On suppose que le polynôme f est sans facteur carré c’est-à-dire que la décomposition
                                                                            Q
      en produit de facteurs irréductibles de f s’écrit sous la forme f = ti=1 fi , où les fi sont
      irréductibles et deux-à-deux distincts. Soit p un nombre premier tel que
                                / 1, h =
      Soit h ∈ Z[t] unitaire, h =      / f , et tel que πp (h) est un diviseur irréductible de πp (f )
      dans Z/pZ[t]. On note
       (a) Montrer qu’il existe un polynôme irréductible g ∈ Z[t] tel que πp (h) divise πp (g) et
           g divise f .
       (b) Montrer que f n’est pas irréductible dans Z[t] si et seulement s’il existe u ∈ L p(h)
           non nul avec
                                          ǁuǁ∞ ≤ (2 + 2ǁf ǁ∞ )deg f −1
           et que dans ce cas pgcd (u, f ) est un diviseur non trivial de f (c’est-à-dire que
           pgcd (u, f ) /∈ {1, f }).
           Indication : on pourra remarquer que si f n’est pas irréductible dans Z[t], alors
           g ∈ Lp (h), et exploiter les rappels faits en préambule sur Z[t].
Partie 3
Dans toute cette partie, p est un nombre premier différent de 2, f est un polynôme unitaire, non
constant, de Z/pZ[t] de degré n sans facteur carré, et on note f = f1 . . . fr la décomposition de
f en produit de facteurs irréductiblesÄunäitaires dansÄ Zä/pZ[t].
On définit deux suites de polynômes ui            et gi
                                                   i∈N\{0}
                                                                   de Z/pZ[t] par
                                                                      i∈N\{0}
                                                                                                 i
                                   1 pour tout i ≥ 2, u =
   u1 = pgcd (f, tp − t), g 1= f/u et,                                                               − t), g i = g
                                                                                             p
                                                        i pgcd (g                     i−1 , t                        i−1 /u i .
Les pgcd utilisés pour cette définition sont tous choisis unitaires.
                             Qn
   1. (a) Montrer que         i=1   ui = f .
       (b) Montrer que tous les facteurs irréductibles de ui sont de degré i.
       (c) Montrer que f est irréductible sur Z/pZ[t] si et seulement si f = gE(n/2)+1 .
                                                          6
On fait maintenant l’hypothèse que f = f1 . . . fr , avec r ≥ 2, les fi irréductibles, deux à deux
distincts et de même degré d. Soit C l’application
                                    C : Z/pZ[t] − → Z/pZ[t]
                                             h(t) − → h(t)(p −1)/2.
                                                                        d
                                  C : Z/pZ[t]/(f ) − → Z/pZ[t]/(f )
                                              ω(h) − → ω(h)(p −1)/2.
                                                                            d
       (b) Soit (Ui )i∈N une suite de variables aléatoires indépendantes de loi uniforme à valeurs
           dans Z/pZ[t]rd , et S la variable aléatoire à valeurs dans N ∪ {+∞} définie par
           avec la convention que le minimum de l’ensemble vide est +∞. On note E(S) son
           espérance. Montrer que E(S) ≤ 2.
Partie 4
                                                                                     1
Pour tout nombre réel α, on note [α] la partie entière de α si α −                     2
                                                                                          est un entier, et l’entier le
plus proche de α sinon.
Pour tous vecteurs u, v ∈ Qd avec v non nul, on pose
                                                       ñ         ô
                                                   (u|v)
                                         Q(u, v) =        .
                                                   ǁvǁ2 2
On note M (u, v) ∈ M d,2 (R) la matrice dont la première colonne est u et la seconde colonne
est v.
   1. Montrer que ǁu − qvǁ2 ≥ ǁu − Q(u, v)vǁ2 , pour tout entier q.
   2. Montrer que |(u − Q(u, v)v|v)| ≤ ǁvǁ2 /2.2
                                                   7
À partir de maintenant, on suppose donnés deux vecteurs u, v ∈ Qd linéairement indépendants
dans Rd , et on pose L(u, Äv) =ä {au +Ä bvä , (a, b) ∈ Z }.
                                                        2
                            u
On construit deux suites n n∈N      ,  v n         de vecteurs de Qd par :
                                            n∈N
                                                           (                               ǁu√n ǁ2
                                                                (un , vn ) si ǁvn ǁ2 ≥                   et n > 0,
     u0 = u,         v0 = v,         (un+1, vn+1) =                                                  2
                                                                (vn, un − qnvn) avec qn = Q(un, vn) sinon.
   3. Montrer que, pour tout n, il existe Γn (u, v) ∈ M2 (Z), avec | det Γn (u, v)| = 1, tel que
      M(un , vn ) = M(u, v)Γn (u, v).
   4. Montrer que, pour tout n, L(un, vn) = L(u, v).
   5. Montrer qu’il existe λ ∈ N \ {0} tel que, pour tout x ∈ L(u, v), λx ∈ Zd.
   6. Montrer qu’il existe k tel que (uk+1, vk+1) = (uk, vk).
   7. Pour cet entier k on note w le projeté de vk orthogonalement à Vect(uk ). Montrer que
      ǁwǁ2 ≥ ǁuk ǁ2 /2.
On désigne par Γ̃ l’application qui à (u, v) associe la matrice Γk (u, v) = Γ̃(u, v), où k est l’entier
exhibé à la question 6.
Partie 5
On suppose dans cette partie que (b1 , . . . , bd ) sont des vecteurs de Zn linéairement indépendants.
On leur associe la famille (b∗1 , . . . , b∗d ) définie dans l’Exercice 3 (ce sont alors des vecteurs de
Qn ). Pour i ∈ {2, ..., d} , on note ωi la projection orthogonale sur Vect(b∗i , . . . , b∗d ). Enfin, on
pose
                                                       ( d                                      )
                                                        Σ
                                L(b1, . . . , bd) =            xi bi , (x1 , ..., xd ) ∈   Zd        .
                                                         i=1
   1. Montrer que inf x∈L(b1 ,...,bd )\{0} ǁxǁ2 = minx∈L(b1 ,...,bd )\{0} ǁxǁ2 .
   2. Montrer que minx∈L(b1 ,...,bd )\{0} ǁxǁ2 ≥ mini∈{1,...,d} ǁb∗i ǁ2 .
   3. Soit k ∈ {2, ..., d − 1}. Étant donnés (b1 , . . . , bd ) d vecteurs de Zn , on pose
      où
                                   M(bJk , bJk+1 ) = M(bk , bk+1 )Γ̃(ωk (bk ), ωk (bk+1 )).
      Montrer que L(Tk(b1, . . . , bd)) = L(b1, . . . , bd).
                                                                8
On définit les vecteurs C1 , .... , Cd−1 de Rd suivants : Ck est le vecteur dont les coordonnées sont
                                                   0    si i ∈/ {k, k + 1},
                                      (Ck)i =      1    si i = k,
                                                   − 1 si i = k + 1.
On pose γ = log(2)/2. Enfin, on introduit les vecteurs définis par les relations
où les matrices Mk sont définies par (2) dans la Partie 1. On va aussi utiliser la matrice
A = Md−1...M1.
On définit un ordre partiel sur Rd : avec u = (u1 , ..., ud ) et v = (v1 , ..., vd ) dans Rd , on a u ≤ v
si et seulement si ui ≤ vi pour tout i ∈ {1, ..., d}.
   4. Soit M ∈ Md (R) une matrice dont tous les coefficients sont positifs ou nuls. Montrer que
      pour tous u, v dans Rd tels que u ≤ v, on a Mu ≤ Mv.
      Indication : on pourra remarquer que P est inversible et P AP −1 est une matrice à coef-
      ficients positifs ou nuls.
                        d− 1
                         d− 3
   6. On pose Z = γ       .    ∈ R d (la k ème coordonnée est donc d − (2k − 1)). Montrer que
                       1− d
                       3    d
      Mk Z = Z — γCk . En déduire que Z = AZ + G et que Z ∈ H, l’hyperplan défini en
      Partie 1.
   7. (a) On considère la suite de vecteurs définie par
                                X0 = V (b1, . . . , bd),  Xl+1 = AXl + G.
                                                          9
        (b) Établir que, pour tout l ∈ N, on a P V (T l (b1 , . . . , bd )) ≤ P Xl .
        (c) Soit ε > 0 fixé. Montrer qu’il existe un entier N0 (ε) tel que si N ≥ N0 (ε) et
            (c1, . . . , cd) = T N (b1, . . . , bd) alors on a
                                                               d
                                                                              !1/d
                                                               Y
                             ǁc1 ǁ2 ≤ 2   (d−1)/2
                                                    exp(ε)           ǁb∗ ǁ2
                                                                       i             ≤ 2d−1 exp(dε)ǁc∗d ǁ2 .
                                                               i=1
On note c(0) i
                  = ci pour i ∈ {1, ..., d}. En reproduisant la même manipulation que précédemment
sur (c1, . . . , cd−1), on obtient (c(1) 1
                                           , . . . , c(1)d−1) ; puis de nouveau sur (c(1)
                                                                                      1
                                                                                          , . . . , c(1)
                                                                                                      d−2
                                                                                                         ) on obtient
(c(2)          (2)                            (d−1)
  1 , . . . , c d−2 ), etc. jusqu’à obtenir c 1    . On pose βi = c(di −i) pour i ∈ {1, ..., d}.
Les techniques de cette partie permettent donc de trouver un élément « presque minimal » de
Lp(h) au sens de la norme euclidienne. En les combinant avec les techniques de la Partie 2, on
peut construire un algorithme de factorisation de polynômes unitaires de Z[t].
                                                             10
72                 AGREGATION DE MATHEMATIQUES
 Les candidats peuvent utiliser les résultats énoncés dans les questions ou par-
 ties précédentes, en veillant dans ce cas à préciser la référence du résultat utilisé.
Notations
  — Pour s un nombre complexe, on note Re(s) la partie réelle de s et Im(s) sa partie imaginaire.
  — Si t est un nombre réel strictement positif et s est un nombre complexe, la puissance complexe
    ts est définie par ts = exp((Re(s) + iIm(s)) ln(t)).
  — Pour x réel, on définit la partie entière de x, notée [x♩ par
  — Soit I un intervalle de R d’intérieur non vide. On désigne par L2(I) le R-espace vectoriel des
    fonctions f définies sur I, à valeurs dans R = R ∪ {− ∞ , +∞}telles que x ›→f |(x) 2| est
    intégrable sur I (au sens de la mesure de Lebesgue).
  — Pour f une fonction définie sur I ⊂ R, à valeurs dans R, on désigne par supp(f ) son support :
    supp(f ) = I \ O où O est la réunion de tous les ouverts sur lesquels f est nulle presque partout.
    En particulier, pour presque tout x ∈/ supp(f ), on a f (x) = 0.
  — Pour une fonction f de L2 (]0, +∞[), on note ǁf ǁ2 la norme euclidienne de f définie par
                                                         Ç∫                      å1/2
                                                                            2
                                               ǁf ǁ2 =              |f (x)| dx          .
                                                          ]0,+∞[
       aux points s de C pour lesquels t ›→ f (t)ts−1 est intégrable sur ]0, +∞[.
—          Soient (E, ǁ · ǁE ) et (F, ǁ · ǁF ) deux espaces vectoriels normés et T une application linéaire
       de E dans F . Si la quantité ǁT (u)ǁ reste bornée quand u décrit E \ {0}, on appelle norme de
                                        ǁuǁ
       l’application linéaire T sa borne supérieure et on note
                                                                   ǁT (u)ǁF
                                                  9T 9 = sup                        .
                                                             u=0     ǁuǁE
Rappels
On rappelle ici quelques définitions utiles et des énoncés qui pourront être exploités sans démonstra-
tion tout au long du sujet.
    — Théorème d’holomorphie pour les séries de fonctions
      Soit Ω un ouvert de C et (fn)n∈N une suite de fonctions de Ω dans C. On suppose
      •Σpour tout n ∈ N, f nest une fonction holomorphe sur Ω ;
       • pour tout
                n≥0 compact K de Ω, la série de fonctions         f converge normalement sur K ;
                                                     Σ
       alors, la fonction F définie sur Ω par F (z) = n≥0 fn(z) est bien définie et holomorphe sur Ω.
    — L’ensemble des fonctions à valeurs réelles à support compact dans ]0, + ∞ [ et continues sur leur
       support est dense dans L2(]0, + ∞ [).
    — Théorème de PlancHEREl
       La restriction de la transformée de FOuRIeR à l’ensemble des fonctions de L2(R) intégrables
       sur R se prolonge en un isomorphisme de L2(R) sur L2(R), que l’on note encore f ›→ f . ^
       Pour presque tout ξ ∈ R, f^(ξ) est la limite au sens de la norme quadratique de L2(R), lorsque
       ∫
       T tend vers l’infini, de −T e−ixξf (x) dx.
                                T
       Pour toute suite (fn)n∈N de fonctions mesurables sur un intervalle I de R à valeurs dans
       [0, +∞], la limite inférieure de fn est mesurable sur I pour tout n ∈ N et on a
                                    ∫                                          ∫
                                        lim inf fn(x) dx ≤ lim inf                      fn(x) dx.
                                     I n→+∞                        n→+∞         I
                                                         2
Le sujet débute par quatre questions préliminaires, essentiellement calculatoires, qui serviront dans la
suite du problème mais qui penvent être traitées de manière indépendante. L’objectif de la partie II est
d’établir quelques propriétés de la transformée de MeLLIn définie par (2). La partie III est consacrée
à une étude de la fonction zêta de RIemann. Dans la partie IV, on établit un lien entre la fonction
partie fractionnaire et la fonction zêta de RIemann via la transformée de MeLLIn. Dans la partie V,
on démontre le sens « facile » du théorème de Baéz-DuaRte en prouvant que si la fonction indicatrice
de l’intervalle ]0, 1] est dans l’adhérence d’un certain sous-espace vectoriel B dans L2(]0, + ∞ [), alorsla
fonction zêta ne s’annule pas dans la bande verticale {s ∈C : 1/2 < Re(s) < 1 . Dans}     la partie  VI, on
construit un endomorphisme invariant et continu de L2(]0, + [) ∞qui agit sur la fonction ρ étudiée en
partie IV comme l’opérateur d’inversion J. Enfin, dans la partie VII, on construit à l’aide de la
fonction µ de MÖbIus, une suite d’éléments de qui B converge simplement vers la fonction indicatrice de
                               mais qui diverge dans L2(]0, + [).∞
l’intervalle ]0, 1] sur ]0, + [∞
Les parties sont généralement indépendantes ; en cas de besoin, on pourra admettre les résultats établis
par certaines questions pour aborder les parties suivantes.
I    Exercices préliminaires
     1. Soient s un nombre complexe et t un réel strictement positif. Montrer que |ts | = tRe(s) .
                                              Σ (− 1)n
     2. (a) Montrer que la série de fonctions              converge uniformément sur            et que sa
                                                        xn                               [0, 1]
                                                    n
                                                        n≥1
           somme est une fonction continue sur [0, 1].
                                                                                         Σ (− 1)n
       (b) Déterminer le rayon de convergence r de la série entière                                 xn et rappeler la valeur
                                                                                               n
                                                                                        n≥1
           de sa somme sur ] − r, r[.
                                        +∞          n
                                        Σ (− 1)
       (c) En déduire la valeur de                  .
                                     n=1
                                                n
     3. (a) Déterminer les coefficients de FOuRIeR an et bn (voir (1)) de la fonction 1-périodique
                                                                                 1
                                                              x − → {x} −          .
                                                                                 2
                                  Σ sin(2πnx)
                                                                                                    1
       (b) Montrer que la série                     converge simplement vers {x} −                      2sur   R \ Z.
                                  n≥1        − πn
                                                         ∫ +∞
                                                              sin x
     4. (a) Montrer que l’intégrale généralisée             dx converge.
                                                       x 0
       (b) En appliquant, pour 0 < ε < R, le théorème des résidus à la fonction F (z) = eiz/z sur
                                                                             ∫
           le contour γε,R formé des segments [ε, R] et [− R, − ε] et des demi-cercles  x centre 0 et de
                                                                                    sin de
           rayons ε et R situés dans le demi-plan supérieur, montrer que +∞               dx = .
                                                                                               π
                                                                              0       x        2
                                                              3
         Montrer que, s’il est non vide, I(f ) est un intervalle de R.
         Dans ce cas, on note a(f ) = inf I(f ) et b(f ) = sup I(f ) (a(f ) et b(f ) sont des éléments de R).
      2. Montrer que si f ∈ L2 (]0, +∞[) est presque partout nulle sur ]1, +∞[, alors ]1/2, +∞[⊂ I(f ). On
         s’intéresse dorénavant à la transformée de MeLLIn (2) de f .
      3. Montrer que Mf est bien définie sur la bande verticale du plan complexe (éventuellement non
         bornée à droite ou à gauche) D(f ) = {s ∈ C tel que Re(s) ∈ I(f )}.
      4. Déterminer l’intervalle I(1]0,1] ) et la transformée de MeLLIn de la fonction indicatrice 1]0,1] sur
         D(1]0,1]).
      5. Soit λ un réel strictement positif et soit f une fonction mesurable sur ]0, +∞[ à valeurs dans R.
         On note Tλf la fonction définie sur ]0, +∞[ par Tλf (x) = f (λx). Montrer que I(f ) = I(Tλf ) et
         que pour tout s ∈ D(f ), on a M(Tλ f )(s) = λ−s Mf (s).
∞ ∞ n
                                                             Σ 1              Σ (− 1)
      1. (a) Montrer que les séries de fonctions                         et                      convergent simplement dans le
                                                             n=1
                                                                   ns         n=1
                                                                                       ns
              demi-plan {s ∈ C tel que Re(s) > 1}.
        (b) Montrer que les fonction ζ et G sont holomorphes dans le demi-plan {s ∈ C tel que Re(s) > 1}.
                                 2s−1
      2. Montrer que ζ(s) =             G(s) pour s ∈ C tel que Re(s) > 1.
                              1−2s−1                                              Ä          ä
      3. Soit ε un réel strictement positif. On définit la suite Bε(n)                                  des sommes partielles de la
                                                                                                nn ∈N           k
                                                                                             Σ (− 1)
         série définissant G(ε) par Bε (0) = 0 et pour n ≥ 1, Bε (n) =                                    .
                                                                                                        kε
                                                                                             k=1
        (a) Vérifier que pour s ∈ C et N un entier strictement positif, on a
                                                                       ÇÅ            ãs−ε         å
                             Σ
                             N
                                  (− 1)n   Σ
                                           N
                                                        B (n)                    1                            B ε(N )
                                         =                                                  —1          +              .
                                    ns                   ε                       n                          (N + 1)s−ε
                            n=1                                             1+
                                             n=1   (n + 1)s−ε
                                                             . (1 + u)it − 1 ≤
                                                                             . |t|u.
 4
           iii. Montrer que si s = σ + it avec t ∈ R et σ ∈ [ε, 1 + ε], on a
                                                    Å                ãs−ε                  1 + |t|
                                                .               1                     .
                                                    1+                          −1 ≤                 .
                                                .               n                     .      n
       (d) Montrer que G définit une fonction holomorphe sur le demi-plan {s ∈ C tel que Re(s) > 0}.
     4. En déduire que la fonction ζ se prolonge en une fonction méromorphe dans le demi-plan
        {s ∈ C tel que Re(s) > 0 }, que l’on notera encore ζ, et déterminer la valeur du résidu de ζ au
        pôle s = 1.
        On pourra utiliser la question I.2.
        (c) Déterminer le domaine de continuité de ρ sur ]0, + ∞ [, montrer que ρ est bornée et déter-
            miner l’image par ρ de l’intervalle ]0, + ∞ [.
                                                   √
     2. Montrer que ρ ∈ L2 (]0, +∞[) et que ǁρǁ2 ≤ 2.
     3. Pour s ∈ C tel que Re(s) < 1, montrer que x ›→ ρ(x)xs−1 est intégrable sur [1, +∞[ et calculer
                                                            ∫ +∞
                                            I1(s) =                         ρ(x)x s−1 dx.
                                                                1
     4. (a) Pour s ∈ C tel que Re(s) > 0, montrer que x ›→ ρ(x)xs−1 est intégrable sur ]0, 1] puis
             montrer que la fonction I2 définie sur {s ∈ C tel que Re(s) > 0} par
                                                                    ∫ 1
                                                I2(s) =                      ρ(x)x s−1 dx
                                                                        0
                                +
                                Σ∞ ∫ 1/n
           On pourra calculer              xs−1 dx de deux manières différentes.
                                n=1 0
       (c) En déduire que 1 est l’unique pôle de ζ dans le demi-plan { s ∈ C tel que Re(s) > 0 }et
           retrouver la valeur du résidu de ζ en s = 1.
                                                                                                         ζ(s)
     5. Montrer que ]0, 1[⊂ I(ρ) et que pour s ∈ C tel que 0 < Re(s) < 1, Mρ(s) = −                         s
                                                                                                              .
5
V      Distance de 1]0,1] à un espace de fonctions
Soit N un entier positif. On note NBle sous-espace vectoriel de L2(]0, + [)∞
                                                                           engendré par les fonctions Tnρ
        ›→ avec n 1, ..., N
: x ρ(nx)                            } dit N est l’ensemble
                          ∈ {. Autrement             B        des applications f :]0, + [ R définies
                                                                                                 ∞ → par
                                                        Σ
                                                        N
                                           f (x) =            cnρ(nx),                                     (3)
                                                        n=1
avec N ∈ N∗ et c1, · · · , cN des nombres réels. Pour f ∈ B N , on définit sur C le polynôme de DIRIchLet
Qf associé à f par
                                                            N
                                                            Σ
                                              Qf (s) =             cnn−s.                                  (4)
                                                            n=1
On note ˜
        BN = {f ∈ BN tel que Qf (1) = 0}.
    1. Montrer que si f ∈ BN , alors f est nulle sur ]1, +∞[ si et seulement si f ∈ B˜
                                                                                     N.
    2. Si f ∈ BN , on note f˜ = f − Qf (1)ρ.
       ˜
       (a) Montrer que f˜ ∈ B .N
       (b) Montrer que
                                                ∫ +∞
                                                               2             2
                                                        |f (x)| dx = |Qf (1)| .
                                                 1
                                     |f (x) − f (x)|        dx       2   0
                                                                                 |f (x) − 1]0,1] (x)| dx
           puis que                       ˜                              √
                                                           ˜
    3. Montrer que pour s ∈ C tel que 0 < Re(s) < 1 et f ∈ B N , on a
                                         ∫ 1                                        ζ(s)
                                               f˜(x)xs−1 dx = − Qf˜(s)               s .
       (a) Montrer que J est un endomorphisme continu de L2(]0, +∞[) et déterminer sa norme.
       (b) Pour θ > 0, déterminer θJ tel que JDθ = Dθ′ J.
                                                                       ∫x
     3. Pour f ∈ L2(]0, +∞[), on définit Hf :]0, +∞[→ R par Hf (x) = 1 x 0 f (t) dt pour x > 0.
       (a) Soit f ∈ L2(]0, +∞[). On suppose de plus que f est continue.
           Montrer que Hf ∈ L2 (]0, +∞[) et ǁHf ǁ2 ≤ 2ǁf ǁ2 .
                                                                       ∫X
            On pourra majorer, pour 0 < ξ < X, l’intégrale             ξ
                                                                              Hf (x)2 dx en commençant par intégrer
            par parties.
        (b) Montrer que H est un endomorphisme continu de L2(]0, +∞[).
     4. (a) Montrer que si f ∈ L2(]0, + ∞ [), alors pour presque tout réel x, la limite au sens de la norme
                                                                    ∫T
            quadratique ǁ · ǁ2 , lorsque T tend vers l’infini, de 2    f0(u) cos(2πxu) du existe. On note
            G(x) cette limite. Montrer que G ∈ L2(R).
        (b) On note C l’application qui à f ∈ L2(]0, + ∞ [) associe Cf :]0, + ∞ →            [ R définie
            presque partout sur ]0, + ∞ [ par Cf (x) = (x).    G
            Montrer que C est un endomorphisme continu de L2(]0, + ∞ [) et donner une majoration de
            sa norme.
     5. On note I l’identité de L2(]0, +∞[) et V l’application V = (H − I)CJ.
        (a) Montrer que V est une application linéaire continue de L2(]0, +∞[) dans L2(]0, +∞[).
        (b) Soit f ∈ L2(]0, + ∞ [). On suppose de plus f à support compact et continue sur son support.
            Montrer que pour x > 0, on a
                                                     ∫ +∞
                                      V f (x) =              f (v) d       sin(2πx/v) dv.
                                                     0           dv             πx/v
       (c) Montrer que V est une application invariante.
       (d) Le but de cette question est de montrer que V ρ = Jρ.
            i. Soit n un entier strictement positif. Montrer que pour x ∈ ]0, +∞[\{1/n, n}, on a
                                                                            Σn−1
                                 ρ(x)1]1/n,n] (x) = (J1]1/n,n] )(x) −                  j1]1/(j+1),1/j] (x).
                                                                                 j=1
            ii. En utilisant la question précédente, montrer que pour x ∈ ]0, +∞[\{1/n, n}, on a
                                                 Ñ                                                                é
                                             1                         ∫ 2πxn sin(u)              Σ
                                                                                                  n sin(2πxj)
                       V (ρ1]1/n,n])(x) =         sin(2πx/n) +                         −   du                         .
                                            πx                          2πx/n          u          j =1        j
                                                         Ä                  ä
                        1         si n = 1
               µ(n) =    0        si n est divisible par le carré d’un nombre premier,
                         (− 1)k   si n est le produit de k nombres premiers distincts.
                                                                  Σ
       Dans le cas y ≥ 1, on pourra écrire [y/n♩ =                         1.
                                                                 k≤y/n
                                                                                 Σ µ(n)
       On admet pour la suite du sujet que la série                                          converge, que sa somme est
                                                                                      n
                                                        !                       n≥1
                                  1 Σ
                                    n
                                           ∫ 1/N                 2                                2
                                                                                   N
                                                                                .Σ
                                                                                 1
                                                    |V SN (x)| dx =                       µ(n) ,
                                            0                                   N .n=1        .
                                              81
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