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Examens DJC

Le texte présente un narrateur confronté à sa sentence de mort, qui observe l'atmosphère de la salle d'audience et exprime ses sentiments de peur et d'indignation face à la possibilité de la peine de mort. Il décrit également la réaction des juges et de son avocat, tout en réfléchissant à la douleur morale que subissent les condamnés. Ce passage soulève des questions sur la justice et la valeur de la vie humaine.

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Examens DJC

Le texte présente un narrateur confronté à sa sentence de mort, qui observe l'atmosphère de la salle d'audience et exprime ses sentiments de peur et d'indignation face à la possibilité de la peine de mort. Il décrit également la réaction des juges et de son avocat, tout en réfléchissant à la douleur morale que subissent les condamnés. Ce passage soulève des questions sur la justice et la valeur de la vie humaine.

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EXAMEN N ° 1

Texte :
Je compris tout à coup clairement ce que je n'avais fait qu'entrevoir confusément
jusqu'alors, que le moment décisif était venu, et que j'étais là pour entendre ma sentence.
L'explique qui pourra, de la manière dont cette idée me vint elle ne me causa pas de
terreur. Les fenêtres étaient ouvertes ; l'air et le bruit de la ville arrivaient librement du
dehors ; la salle était claire comme pour une noce ; les gais rayons du soleil traçaient çà et
là la figure lumineuse des croisées tantôt allongée sur le plancher, tantôt développée sur
les tables, tantôt brisée à l'angle des murs, et de ces losanges éclatants aux fenêtres
chaque rayon découpait dans l'air un grand prisme de poussière d'or.
Les juges, au fond de la salle, avaient l'air satisfait, probablement de la joie d'avoir
bientôt fini. Le visage du président, doucement éclairé par le reflet d'une vitre, avait
quelque chose de calme et de bon, et un jeune assesseur causait presque gaiement en
chiffonnant son rabat avec une jolie dame en chapeau rose, placée par faveur derrière
lui.
Les jurés seuls paraissaient blêmes et abattus, mais c'était apparemment de fatigue
d'avoir veillé toute la nuit. Quelques-uns bâillaient. Rien, dans leur contenance,
n'annonçait des hommes qui viennent de porter une sentence de mort, et sur les figures
de ces bons bourgeois je ne devinais qu'une grande envie de dormir. (…)
Cependant mon avocat arriva. On l'attendait. Il venait de déjeuner copieusement et
de bon appétit. Parvenu à sa place, il se pencha vers moi avec un sourire.
- j'espère, me dit-il.
- n'est-ce pas ? Répondis-je, léger et souriant aussi.
-Oui, reprit-il ; je ne sais rien encore de leur déclaration, mais ils auront sans doute
écarté la préméditation, et alors ce ne sera que les travaux forcés à perpétuité.
- Que dites-vous là, monsieur ? Répliquai-je, indigné ; plutôt cent fois la mort !
Oui, la mort ! - Et d'ailleurs, me répétait je ne sais quelle voix intérieure, qu'est-ce
que je risque à dire cela ? A-t-on jamais prononcé sentence de mort autrement qu'à
minuit, aux flambeaux, dans une salle sombre et noire, et par une froide nuit de pluie et
d'hiver ? Mais au mois d'août, à huit heures du matin, un si beau jour, ces bons jurés, c'est
impossible ! Et mes yeux revenaient se fixer sur la jolie fleur jaune au soleil.
Tout à coup le président, qui n'attendait que l'avocat, m'invita à me lever. La troupe
porta les armes ; comme par un mouvement électrique, toute l'assemblée fut debout au
même instant. Une figure insignifiante et nulle, placée à une table au-dessous du
tribunal, c'était, je pense, le greffier prit la parole, et lut le verdict que les jurés avaient
prononcé en mon absence. Une sueur froide sortit de tous mes membres ; je m'appuyai
au mur pour ne pas tomber.
- Avocat, avez-vous quelque chose à dire sur l'application de la peine ? Demanda le
président.
J'aurais eu, moi, tout à dire, mais rien ne me vint.
Ma langue resta collée à mon palais.
Le défenseur se leva.
Je compris qu'il cherchait à atténuer la déclaration du jury, et à mettre dessous, au
lieu de la peine qu'elle provoquait, l'autre peine, celle que j'avais été si blessé de lui voir
espérer.
ETUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Victor HUGO est un grand écrivain français. Quand et où est-il né ? (0,25pt x2)
- Citez une de ses œuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». (0,5 pt).
- Quand et où est-il mort ? (0,25 pt x 2)
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1750, 1802,
1860, 1885, à Paris, à Bordeaux, à Besançon, « Notre-Dame de Paris », « Le Cid »
2) Au début du texte,
A) Le narrateur avait-il peur d’entendre sa sentence ?
B) Justifiez votre réponse.
3) d'après votre lecture de l'œuvre, quel crime le narrateur a-t-il commis ?
4) Quand se passent les événements du texte ?
5) a) Relevez quatre termes appartenant au champ lexical de la nature dans le
passage allant du début du texte jusqu'à « … une grande envie de dormir. »
B) À quel thème ce champ lexical peut-il alors être associé ?
6) a) Relevez une comparaison employée dans le passage allant du début du texte
jusqu'à « ... Cependant mon avocat arriva. »
B) Quelle idée cette comparaison met-elle en valeur ?
7) d'après votre lecture de l'œuvre, quelle sentence est prononcée ?
8) a) Donnez deux sentiments éprouvés par le narrateur dans le texte.
B) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun d'eux ?
9) a) Complétez le tableau suivant après l'avoir recopié :

Les personnages Ce qui les caractérise


Les juges .......................................
Le président ........................................
Les jurés ........................................

B) Pourquoi le narrateur les décrit-il ainsi ?


10) Que pensez-vous de l’attitude de l'avocat dans le texte ?

II. PRODUCTION ÉCRITE (10 pts).


« Inondé d'air et de soleil, il me fut impossible de penser à autre chose qu'à la
liberté. »
Cette idée du prisonnier vous semble-t-elle acceptable, réalisable ?

- Rédigez un texte dans lequel vous exprimerez votre opinion sur la possibilité de
faire bénéficier un criminel de liberté.
NB : Lors de la correction de la production écrite, il sera tenu compte des éléments
suivants :
Présentation de la copie : 2 pts
Respect de la consigne : 3 pts
Cohérence textuelle : 2 pts
Correction de la langue : 3 pts
EXAMEN N °2
TEXTE :
Je me suis dit :
-Puisque j'ai le moyen d'écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ? Mais quoi écrire ? Pris
entre quatre murailles de pierre nue et froide (...) Seul à seul avec une idée, une idée de
crime et de châtiment, de meurtre et de mort ! Est-ce que je puis avoir quelque chose à
dire, moi qui n'ai plus rien à faire dans ce monde ? Et que trouverai-je dans ce cerveau
flétri et vide qui vaille la peine d'être écrit ?
Pourquoi non ? Si tout, autour de moi, est monotone et décoloré, n'y a-t-il pas en
moi une tempête, une lutte, une tragédie ? Cette idée fixe qui me possède ne se présente-
t-elle pas à moi à chaque heure, à chaque instant, sous une nouvelle forme, toujours plus
hideuse et plus ensanglantée à mesure que le terme approche pourquoi n'essaierais-je
pas de me dire à moi-même tout ce que j'éprouve de violent et d'inconnu dans la situation
abandonnée où me voilà ? Certes, la matière est riche ; et, si abrégée que soit ma vie, il
y aura bien encore dans les angoisses, dans les terreurs, dans les tortures qui la
rempliront, de cette heure à la dernière, de quoi user cette plume et tarir cet encrier. -
d'ailleurs, ces angoisses, le seul moyen d'en moins souffrir, c'est de les observer, et les
peindre m'en distraira.
Et puis, ce que j'écrirai ainsi ne sera peut-être pas inutile. Ce journal de mes
souffrances, heure par heure, minute par minute, supplice par supplice, si j'ai la force de
le mener jusqu'au moment où il me sera physiquement impossible de continuer, cette
histoire, nécessairement inachevée, mais aussi complète que possible, de mes
sensations, ne portera-t-elle point avec elle un grand et profond enseignement ? N'y aura-
t-il pas dans ce procès-verbal de la pensée agonisante, dans cette progression toujours
croissante de douleurs, dans cette espèce d'autopsie intellectuelle d'un condamné, plus
d'une leçon pour ceux qui condamnent ? Peut-être cette lecture leur rendra-t-elle la main
moins légère, quand il s'agira quelque autre fois de jeter une tête qui pense, une tête
d'homme, dans ce qu'ils appellent la balance de la justice ? Peut- être n'ont-ils jamais
réfléchi, les malheureux, à cette lente succession de tortures que renferme la formule
expéditive d'un arrêt de mort ? Se sont-ils jamais seulement arrêtés à cette idée poignante
que dans l'homme qu'ils retranchent il y a une intelligence ; une intelligence qui avait
compté sur la vie, une âme qui ne s'est point disposée pour la mort ? Non. Ils ne voient
dans tout cela que la chute verticale d'un couteau triangulaire, et pensent sans doute que
pour le condamné il n'y a rien avant, rien après.
Ces feuilles les détromperont. Publiées peut-être un jour, elles arrêteront quelques
moments leur esprit sur les souffrances de l’esprit ; car ce sont celles-là qu'ils ne
soupçonnent pas. Ils sont triomphants de pouvoir tuer sans presque faire souffrir le
corps. Hé ! C'est bien de cela qu'il s’agit ! Qu'est-ce que la douleur physique près de la
douleur morale ! Horreur et pitié, des lois faites ainsi ! Un jour viendra, et peut-être ces
Mémoires, derniers confidents d'un misérable, y auront-ils contribué...
À moins qu'après ma mort le vent ne joue dans le préau avec ces morceaux de papier
souillés de boue, ou qu'ils n'aillent pourrir à la pluie, collés en étoiles à la vitre cassée
d'un guichetier.
ETUDE DE TEXTE (10 PTS)

Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :


1) Victor Hugo est un grand écrivain français : Quand et où est-il né ? (0,25 pt x 2)
-Citez une de ses œuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». (0,5pt)
-Quand et où est-il mort ? (0,25 pt x 2)
2) d'après votre lecture de l'œuvre :
-Qui est le narrateur ?
-Où se trouve-t-il ? 0,5 pt
3)
A) Quel genre d'écrit le narrateur décide-t-il de produire
B) Dans quel but le fera-t-il ? 1 pt
4)
A) Relevez une comparaison employée dans le passage allant de
« Cette idée fixe ... » à « ...à mesure que le terme approche ?
B) Quelle idée cette comparaison met-elle en relief ? 1 pt
5) Relevez dans le texte quatre termes ou expressions appartenant au champ lexical
de l'écriture. 1 pt
6)
A) La tâche de l'écriture est-elle sans difficultés pour le narrateur ?
B) Dégagez du texte deux arguments pour justifier votre réponse. 1 pt
7)
A) Quel type de phrases est dominant dans le texte ?
B) Quelle idée ce type de phrases met-il en valeur ? 1 pt
8)
A) Donnez deux sentiments éprouvés par le narrateur.
B) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun d’eux ? 1 pt
9)
A) Découpez le texte en deux parties.
B) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10)
A) À qui le narrateur désire-t-il adresser ses écrits ?
B) Donnez une raison avancée à ce sujet. 1 pt
EXAMEN N °3
Texte 1 :
Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant.
Une petite fille de trois ans, douce, rose, frêle, avec de grands yeux noirs et de longs
cheveux châtains.
Elle avait deux ans et un mois quand je l’ai vue pour la dernière fois.
Ainsi, après ma mort, trois femmes, sans fils, sans mari, sans père ; trois orphelines
de différente espèce […].
J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes, qu’ont-elle fait ? N’importe ;
on les déshonore, on les ruine […].
Ce n’est pas que ma pauvre vieille mère m’inquiète : elle a soixante-quatre ans, elle
mourra du coup […].
Ma femme ne m’inquiète pas non plus ; elle est déjà d’une mauvaise santé et d’un
esprit faible. Elle mourra aussi […].
Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue, qui chante à
cette heure et ne pense à rien, c’est celle-là qui me fait mal !
Texte 2 :
J’étais réveillé quand mon père partit. Ma mère lui fit quelques recommandations et
resta après son départ, prostrée sur son lit, le visage caché dans ses deux mains. J’eus la
sensation que nous étions abandonnées, que nous étions devenus orphelins. […].
Personne le soir ne pousserait plus notre porte, n’apporterait de l’extérieur la suave
odeur du travail, ne servirait de lien entre nous et la vie exubérante de la rue.
Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force, l’aventure, la sécurité, la
paix. Il n’avait jamais quitté sa maison ; les circonstances qui l’obligeaient ainsi à le faire
prenaient dans notre imagination une figure hideuse.

ÉTUDE DE TEXTE : (10 POINTS)

1. Recopie et complète le tableau suivant : (1 point)


Texte 1 Texte 2
Auteur : Auteur :
Titre de l’œuvre : Titre de l’œuvre :
Genre littéraire : Genre littéraire :
Narrateur : Narrateur :

2. Situe le second passage dans l’œuvre dont il est extrait. (1 point)


3. Relève dans les deux textes deux mots (de la même famille lexicale) qui
expriment le sentiment d’ « abandon ».
4. Recopie et mets devant chaque phrase «Vrai » ou « Faux » : (1 point)
A) l’enfant rit, joue et chante parce que son père sera libéré :……………
B) La famille du narrateur est déshonorée et ruinée:……………
C) La mère refuse que son mari voyage alors que l’enfant est malade:……………
D) Le mari renonce à l’idée d’aller moissonner dans la région de Fès:……………
5. Relève, dans la liste suivante, un adjectif qui montre que les deux pères accordent
une grande valeur à la famille.
- Indifférents ; - Inconscients ; - Soucieux ; - Inattentifs ; - Ingrats ; - Égoïstes.
6. Dans le premier texte, le narrateur s’inquiète pour :
A) sa femme.
B) sa mère.
C) sa propre personne.
D) d- sa fille.
7. Relie par une flèche chaque phrase de la liste A (texte 2), au sens qui lui
correspond dans la liste B : (1 point)
A) Phrase du texte B) Sens correspondant

1- Mon père partit. A. Ouverture.


2- Il n’avait jamais quitté sa maison. B. Assurance.
3- Il servait de lien entre nous et la vie exubérante de C. Obéissance.
la rue. D. Présence.
4- Il représentait pour nous force, aventure, sécurité et E. Départ
paix.

8. Relève une énumération dans chaque texte. (1 point)


9. À ton avis ; laquelle des deux familles se trouve dans la situation la plus difficile
? Donne ton point de vue en le justifiant. (1 point)
10. Que penses-tu de ce père qui laisse seule sa femme et son fils (texte 2) ?
Réponds en justifiant ton point de vue. (1 point)

PRODUCTION ECRITE : (10 POINTS)


Sujet :
Dans La boite à merveilles d’Ahmed SEFRIOUI, Lalla Zoubida et Lalla Aïcha sont
deux personnages liés d’amitié.
D'abord toi, quelles qualités doit avoir un(e) véritable ami(e) ? Donne ton point de
vue en le justifiant par des arguments variés et des exemples précis.

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