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Analyse Financière TSFC

Le module 207 traite du diagnostic financier, en abordant les concepts de base, les cycles financiers de l'entreprise, et les outils d'analyse financière. Il décrit les cycles d'exploitation, d'investissement et des opérations financières, ainsi que les notions de flux et de stocks. Enfin, il présente les objectifs du diagnostic financier et la démarche à suivre pour évaluer la santé économique et financière d'une entreprise.

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Analyse Financière TSFC

Le module 207 traite du diagnostic financier, en abordant les concepts de base, les cycles financiers de l'entreprise, et les outils d'analyse financière. Il décrit les cycles d'exploitation, d'investissement et des opérations financières, ainsi que les notions de flux et de stocks. Enfin, il présente les objectifs du diagnostic financier et la démarche à suivre pour évaluer la santé économique et financière d'une entreprise.

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Module 207 :

Le diagnostic financier
SOMMAIRE

I. Les concepts de bases et la démarche du diagnostic financier


1 : Les cycles financiers de l'entreprise
2 : Les notions fondamentales de flux et de stocks
3 : Les objectifs du diagnostic financier
4 : La démarche du diagnostic financier

II. Les outils d'analyse financière


1 : Analyse de l'activité et de la rentabilité : l'état des soldes de Gestion
2 : Le diagnostic des équilibres financiers : L'analyse du bilan
3 : La technique d'analyse financière par les ratios
4 : L'analyse des flux financiers : Tableau de financement et le plan de trésorerie
Partie I : Les concepts de base et la démarche du diagnostic
financier
Séquence n°1 : Les cycles financiers de l'entreprise
Dans le cadre de son activité, l'entreprise combine des facteurs de production pour
élaborer des biens ou des services.

Les facteurs de production sont achetés sur des marchés "amont" contre des liquidités.
Les biens et services produits sont vendus sur les marchés "Aval" également contre des
liquidités. Ainsi, un entrepreneur disposant de liquidités et désireux de créer une entreprise,
devra se procurer par exemple un local, du matériel et acheter des matières premières pour
réaliser ses objectifs. Il va donc échanger ses liquidités ou "stock de Monnaie" contre des actifs,
certains étant destinés à être utilisés rapidement dans l’entreprise (matières premières), d'autres
étant appelés à rester dans l'entreprise une durée plus longue (local, matériel) ; le but de
l'entrepreneur n'étant pas de maintenir ses actifs figés, mais de produire des biens et les vendre
à d'autres agents économiques.
Il verra ainsi une partie de ses actifs se transformer en monnaie. Le cycle financier
désigne ce processus qui intègre toutes les opérations intervenant entre le moment où une
entreprise transforme un stock de monnaie initial en un certain bien ou actif, et le moment où
le même bien se transforme en monnaie.

Monnaie Actifs Monnaie

On distingue dans l'entreprise trois cycles financiers principaux :


• Le cycle d'exploitation
• Le cycle d'investissement
• Le cycle des opérations financières

1- Le cycle d'exploitation :

On entend par cycle d'exploitation l'ensemble des opérations réalisées par l'entreprise
pour atteindre son objectif : produire des biens et des services en vue de les échanger.
• L'acquisition des biens et des services entrant dans le processus de production : c'est
la phase d'approvisionnement ;
• La transformation des biens et des services pour aboutir à un produit fini : c'est la
phase de production ;
• La vente des produits finis : c'est la phase de commercialisation.
Ce processus doit fonctionner de manière continue pour assurer un emploi optimal des
moyens mis en œuvre : travail et capital. Or, les flux physiques d'entrée (les achats) et le flux
physique de sortie (les ventes) interviennent de manière discontinue.

Le fonctionnement régulier du cycle d'exploitation est assuré par la détention de stocks


qui assurent l'écoulement continu des biens.
Achats Stocks Matières

Production (en cours)

Stocks Produits
Ventes
finis

1ère phase 2ème phase 3ème phase


Approvisionnement Production Commercialisation

2- Le cycle d'investissement :

Le cycle d'investissement désigne toutes les opérations relatives à l'acquisition où la


création des moyens de production incorporels (brevets, fonds commercial…), corporels
(terrains, machines,…) ou financiers (titres de participation …).Il englobe également la partie
immobilisée de l'actif de roulement (stocks, créances,…).

L'investissement s'analyse en une dépense immédiate et importante dont la contrepartie


et l'espérance de liquidités futures issues des opérations d'exploitation.

Le cycle d'investissement est par définition un cycle long, dont la durée dépendra de
l'activité de l'entreprise, du rythme de l'évolution technologique et de la stratégie poursuivie.

Monnaie Moyens de
Production
Encaissements

Durée de vie de l’investissement

Schéma du cycle d’investissement

3- Le cycle des opérations financières :

Il recouvre l'ensemble des opérations qui interviennent entre l'entreprise et les


apporteurs de capitaux, il concerne particulièrement les opérations de prêts et
d'emprunts.
Séquence 2 : Les notions fondamentales de flux et de stocks
D'une manière générale, les agents économiques échangent des biens et services au
moyen de la monnaie. Ces échanges se caractérisent d'un côté par un transfert de biens ou de
services, et de l'autre par des transferts monétaires.

On désigne sous le nom de "flux" les transferts de biens ou de monnaie effectués au cours
d'une période donnée entre deux agents économiques, alors qu'on entend par "stock" la quantité
de biens ou de monnaie mesurée à un moment donné. Les notions de flux et de stocks constituent
donc la base des états financiers de l'entreprise, et permettent d'en décrire la structure financière.

1- Les notions financières de flux :

On distingue généralement trois types de flux ; les flux de résultats, les flux de trésorerie
et les flux de fonds.

a- Les flux de résultats :

Ces flux concernent les produits et les charges au sens de la comptabilité générale. Parmi
ces flux, certains donnent lieu à des encaissements ou des décaissements, tel est le cas des
ventes, des achats, impôts,… D'autres flux n'ont aucune incidence sur la trésorerie, exemple les
dotations aux amortissements. Les flux de résultats concernent toutes les opérations
économiques ayant une incidence sur l'enrichissement de l'entreprise.

b- Les flux de trésorerie :

Il s'agit de toutes les opérations de recettes et de dépenses se traduisant par des


mouvements effectifs de trésorerie.

c- Les flux de fonds :

La notion de flux de fonds est directement tirée de l'acception anglo-saxonne « flow of


funds ». Les flux de fonds désignent toutes les opérations qui figurent dans le tableau de
financement.

2- Les stocks :

Les stocks désignent les quantités de biens ou de monnaie mesurées à un moment donné.
Ils correspondent donc aux stocks d'emplois et de ressources consignés dans le bilan ; ce dernier
est un document qui permet de déterminer ponctuellement la situation financière de l'entreprise.
Séquence 3 : Les objectifs du diagnostic financier
L'objet du diagnostic financier est de faire le point sur la situation financière de
l'entreprise, en mettant en évidence ses forces et ses faiblesses, en vue de l'exploitation des
premières et de la correction des secondes.

Conventionnellement, le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre


interrogations essentielles du chef d'entreprise.

Comment s'est comportée mon activité ?


Ai-je connu une croissance sur la période examinée
Croissance :
Quel a été le rythme de cette croissance ?
Est-elle supérieure à celle du secteur auquel j'appartiens ?
Les moyens que j'ai employés sont-ils rentables
Rentabilité : Sont-ils en conformité avec cette rentabilité
La croissance a-t-elle été accompagnée d'une rentabilité sifflante.
Quelle est la structure financière de l'entreprise ?
Cette structure est-elle équilibrée ?
Equilibre :
Ne suis-je pas trop endetté ?
Les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils harmonieux ?
Quels sont les risques que j'encours ?
Risques : L'entreprise présente-t-elle des points de vulnérabilité
Quelles sont les défaillances de ces risques ?

Ayant répondu à ces quatre questions, le chef d'entreprise peut faire une synthèse en
détectant les points forts et les points faibles de son entreprise. De ce fait ces éléments peuvent
être résumés dans les étapes suivantes :

 Etablir un diagnostic sur la santé économique et financière de l'entreprise étudiée à la


date de l'arrêté des derniers comptes disponibles et sur ses perspectives à court et à moyen
terme.
 Caractériser les types de risques que constitue l'entreprise pour ses banquiers et évaluer
l'importance de ces risques.
 Prendre le cas échéant, position en tant que banquier sur une demande de crédit ou sur la
viabilité et le niveau de risque d'un projet de développement et de financement attaché.
Séquence 4 : La démarche du diagnostic financier

1ère étape : Définition des objectifs de l'analyse :


 Etude des moyens de l'entreprise : Structure financière, Trésorerie
 Etude du fonctionnement de l'entreprise : Activité, Rentabilité

2ème étape : Préparation des différentes sources d'informations :


 Informations extracomptables :
Internes à l'entreprise Externes à l'entreprise
Raison sociale Fournisseurs
Localisation géographique des établissements Clients
Statut juridique Concurrents
Age de la société Secteur d'activité
Dirigeants (âge, ancienneté, compétences) Environnement macro-économique
Activité Marché de l'entreprise.
Taille

 Informations comptables :
 Bilan comptable retraité ou bilan fonctionnel, soit au bilan financier.
 Compte de produits et charges d'où on va dégager l'état des soldes de gestion ;
Sur la base de ces documents on établira les ratios relatifs à chacun d'eux.

3ème étape :
Sélection des outils d'analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis :
 Equilibre financier
 Solvabilité
 Risque économique et financier
 Rentabilité
 Croissance
 Autonomie financière
 Flexibilité financière.
4ème étape :
 Diagnostic financier (atouts et handicaps)
Atouts Handicaps
Flexibilité Baisse des résultats
Rentabilité élevée Baisse de chiffre d'affaires
Bonne liquidité  Insuffisance de ressources stables
Forte croissance Insuffisance d'investissement
Dégradation de la trésorerie
Surendettement, etc…
5ème étape :
 Pronostic et recommandations : Perspectives d'évolution et Recommandations.
Partie II- Les outils d'analyse financière
Séquence 1 : Analyse de l'activité et de la rentabilité : l'état des
soldes de gestion

I- GENERALITES

L'état des soldes de gestion (E.S.G) constitue le troisième état de synthèse qui n'est
obligatoire que pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 7,5 millions de
dirhams et donc soumises au régime normal.

L'E.S.G comporte deux tableaux :

Etat des soldes de gestion

Tableau de formation des résultats Tableau de calcul de


(TFR) L’autofinancement (A.F)

Fournit une analyse en cascade des Nécessite la détermination de la


différentes étapes de la formation du capacité d'autofinancement (CAF)
résultat

II- Elaboration du tableau de formation des résultats (TFR) :

Signes Mode de calcul Comptes utilisés


1 + Vente de marchandises en l'état Achat 711
2 - revendus de marchandises 611
I = MARGE BRUTE SUR VENTES EN L'ETAT (1-2) 811
3 + Ventes de biens et services produits 712
4 + ou - + Variation de stocks de produits 713
5 Immobilisation produites par l'entreprise pour elle-même 714
II = PRODUCTION DE L'EXERCICE (3 + 4 + 5)
6 + Achats consommés de matières et fournitures Autres 612
7 + charges externes 613 et 614
III = CONSOMMATION DE L'EXERCICE (6 + 7)
I + Marge brute sur ventes en l'état 811
II + Production de l'exercice
III - Consommation de l'exercice
IV = VALEUR AJOUTEE (I + II – III) 814
IV 8 + Valeur ajoutée 814
+ Subvention d'exploitation 716
9 - Impôt et taxes 616
10 - Charges de personnel 617
V = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (E.B.E) ou 8171
= INSUFFISANCE BRUTE D'EXPLOITATION (I.B.E) 8179
V + ou Excèdent brut d'exploitation (E.B.E) ou insuffisance brute 8171
–+ d'exploitation (I.B.E) 8179
11 - Autres produits d'exploitation 718
12 + Autres charges d'exploitation 618
13 - Reprises d'exploitation, transferts de charges 719
14 Dotations d'exploitation 619
VI = RESULTATS D'EXPLOITATION (V+11-12+13-14) 810
15 + Produits financiers Charges 73
16 - financières 63
VII = RESULTAT FINANCIER (15 – 16) 830
17 ± Résultat d'exploitation Résultat 810
18 ± financier 830
VIII = RESULTAT COURANT (17 – 18) 840
19 + Produits non courants Charges 75
20 - non courantes 65
IX = RESULTAT NON COURANT (19 – 20) 850
21 ± Résultat courant 840
22 ± Résultat non courant 850
23 - Impôt sur les résultats 670
X = RESULTAS NET DE L'EXERCICE 880

III- Significations des différents soldes de gestion :

SOLDES SIGNIFICATION DES SOLDES


Marge brute sur vente en l'état Notion réservée exclusivement à
l'activité négoce (Entreprise commerciales).
Production de l'exercice • Solde concernant les entreprise industrielles et prestataires
de services
• A la différence du solde précédent, la production de
l'exercice n'est pas une marge mais résulte d'une addition
Valeur ajoutée • Mesure la richesse produite par l'entreprise
• Mesure sa contribution à l'œuvre de la production nationale
(Contribution à l'économie du pays)
Excédent brut d'exploitation • Mesure les performances économiques et financières des
entreprises
• Il se prête particulièrement aux comparaisons
interentreprises parce qu'il est calculé indépendamment de
la politique propre à chaque entreprise en matière
d'investissement, de financement, de fiscalité et
d'opérations exceptionnelles (non courantes).
• C'est le dernier solde à ne comprendre que les charges
décaissables et les produits encaissables.
Le plan comptable marocain (PCM) lui a réservé une place
privilégiée : Il est le point de départ du calcul de la capacité
d'autofinancement (CAF) (Méthode soustractive)
Résultat d'exploitation • Ce solde mesure le résultat dégagé par l'activité normale
• Il mesure également la performance industrielle et
commerciale de l'entreprise
Résultat financier • Résultat correspondant aux opérations purement
financières
Résultat courant • Résultat des opérations normales et courantes (habituelles)
de l'entreprise
• La croissance du résultat courant peut aussi bien être due à
une amélioration du résultat d'exploitation qu'à celle du
résultat financier
• Il est donc préférable d'analyser en cas de besoin séparément
ces deux composantes.
Résultats non courant • Résultat ayant un caractère non répétitif et donc
exceptionnel
Résultat net de l'exercice (après • Résultat dont la répartition va être décidée par les
impôt) actionnaires.

IV- Elaboration du tableau de calcul de l'autofinancement :

1- Méthode additive : à partir du résultat net de l'exercice


Signe Mode de calcul
+ Résultat net de l'exercice
+ Dotations d'exploitation (1)
+ Dotations financières (1)
+ Dotations non courantes(1)
- Reprises d'exploitation(2) Reprises
- financières(2)
- Reprises non courantes(2) (3)
- Produits des cessions d'immobilisations
+ Valeurs nettes d'amortissement des immobilisations cédées
Capacité d'autofinancement (C.A.F)
- Distribution de bénéfices (Bénéfices mis en distribution)
Autofinancement (A.F)
1) A l’exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulations et à la trésorerie : Il
s’agit donc des dotations aux amortissements et des dotations aux provisions sur actif
immobilisé, des dotations aux provisions durables et aux provisions réglementées.
2) A l’exclusion des reprises relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
3) Y compris reprises sur subvention d’investissement.

2- Méthode soustractive : à partir de l'excédent brut d'exploitation :

Signe Mode de calcul


+ ou – Excédent brut d'exploitation (EBE) ou insuffisance brut d'exploitation (IBE)
_ - Autres charges d'exploitation,
- charges financières (à l'exclusion des dotations relatives à l’actif immobilisé
et au financement permanent)
- charges non courantes (à l'exclusion des dotations relatives à l’actif
+ immobilisé et au financement permanent et de la valeur nette d'amortissement
des immobilisations cédées)
- impôts sur les résultats
+ Autres produits d'exploitation, transferts de charges,
+ produits financiers (à l'exclusion des reprises sur amortissements, sur
subventions d'investissement, sur provisions durables et provisions
réglementées)
+ produits non courants (à l'exclusion des reprises sur amortissements, sur
subventions d'investissement, sur provisions durables et provisions
réglementées et à l'exclusion des produits de cession des immobilisations.)
= Capacité d'autofinancement
- Distribution de dividendes
= Autofinancement

3- L’intérêt de la CAF

La CAF constitue la « ressource de financement dégagée par l’activité de l’exercice


avant affectation du résultat net » elle recense donc l’ensemble des ressources dégagées par
l’entreprise elle-même sans appel aux apporteurs externes (prêteurs ou associés) et qui seront
disponibles pour mener les politiques de distribution des bénéfices, de remboursement des
emprunts et d’investissements.

En général, une partie de la capacité d’autofinancement est consacrée aux distributions


de bénéfices, ce qui permet d’évaluer l’autofinancement de l’exercice de la façon suivante :
Autofinancement = Capacité d’autofinancement – Distribution de bénéfices
VI - Retraitements :

Le développement important du crédit-bail et des services de personnel extérieur peut, dans


certains cas, conduire à une véritable déformation des soldes de gestion.

En effet, crédit-bail et personnel extérieur sont comptabilisés dans les autres charges
externes (comptes 6132 et 6135), donc dans les consommations de l'exercice qui viennent réduire
la VA alors qu'ils se substituent non à des consommations mais à des emplois de la VA :

 Le crédit-bail est un substitut de l'investissement direct, la charge de "redevance" payée


remplace ainsi les "dotations aux amortissements" et les "charges financières".

6193 Dotations aux amortissements


Des immobilisations corporelles
6132 Redevances de crédit bail
6311 Intérêts des emprunts et dettes

 Le "personnel extérieur" : est un substitut direct de l'embauche par le salarié et la charge


du compte 6193 remplace ainsi celle de "rémunérations du personnel".

6135 Rémunérations du personnel 6171 Rémunérations du personnel


Extérieur de l'entreprise

Cette transformation est à opérer non en comptabilité, mais dans le calcul extracomptable
de gestion chaque fois que redevance de crédit-bail et services de personnel extérieur sont d'une
importance significative (de nature à fausser les soldes de gestion).

 Les subventions d'exploitation : considérées comme des compléments du prix de ventes.


Elles devraient être réintégrées dans la VA.

 Transferts de charges : en cas où on dispose d'informations suffisantes, on pourrait


déduire les montants de ces produits des charges correspondant
Résumé de théorie et Diagnostic financier
Guide de travaux pratiques

Séquence 2 : le diagnostic des équilibres financiers L'analyse du


bilan
Il s'agit d'analyser la capacité d'une entreprise à faire face à ces engagements. Ce diagnostic peut être
mené soit à partir d'un bilan comptable fonctionnel ou à partir d'un bilan financier.

I- Analyse du bilan comptable fonctionnel

Le bilan fonctionnel représente à un moment donné les emplois et les ressources, quelle qu'en
soit la qualification juridique, liés aux principaux cycles de fonctionnement de l'entreprise. Le
découpage fonctionnel du bilan peut être représenté dans le bilan suivant.

Découpage fonctionnel du bilan du PCM


Cycles fonctionnels de
Emplois liés Ressources liées
l'entreprise

Cycle d'investissement Actif immobilisé Financement permanent

Cycle des opérations


Actif circulant hors trésorerie Passif circulant hors trésorerie
courantes

Cycle de trésorerie Trésorerie – Actif Trésorerie - Passif

Ce découpage permet de calculer aisément des agrégats très significatifs sur le plan de la
gestion et qui permet de caractériser l'équilibre financier de l'entreprise, à savoir : le fonds de
roulement fonctionnel, le besoin de financement global et la trésorerie nette.

1- Le fonds de roulement fonctionnel (FRF)

C'est la part des ressources stables disponibles après le financement des actifs immobilisés et actifs
sans valeurs pour contribuer à couvrir les besoins de financement liés à l'exploitation.

Actifs sans valeurs Ressources propres


Ressources
stables brutes
Actifs immobilisés Dettes de
financement

Actifs circulants Passifs circulants


hors trésorerie hors trésorerie

Trésorerie Actif Trésorerie Passif

FRF = Ressources stables brutes – Actifs immobilisés – Actifs sans valeurs


 Le fonds de roulement fonctionnel constitue, dans une optique de continuité de l'exploitation,
un indicateur de vulnérabilité ou au contraire d'autonomie plus au moins grande de
l'entreprise vis à vis des prêteurs à court terme (fournisseurs et banquiers)

 Il est en effet souhaitable que les besoins de financements structurels d'une entreprise
(investissements) soient couverts par des réserves ayant le même caractère de stabilité, on
minimise ainsi le risque d'atteinte à la survie de l'entreprise par remise en cause de ses
financements à court terme.

 En principe le FRF doit être positif ;

Pour une entreprise industrielle ayant un cycle de production et de commercialisation d'une


durée moyenne et des contraintes de stockage elles aussi moyennes, le FRF devrait atteindre au
moins 10 % du chiffre d'affaires annuel et 20 % de l'actif circulant.

Cependant dans certains secteurs d'activités tel que la grande distribution ou certains services,
on peut admettre un FRF négatif, ceci dans la mesure où :
 Les stocks sont nuls ou tournent vite ;
 Le volume des achats est important par rapport au chiffre d'affaires et les fournisseurs
accordent des délais de paiement relativement longs.

2- Le besoin de financement global :

C'est la part des besoins en financement non couverte par les ressources provenant de cette même
exploitation.
BFG = Actifs circulants H.T – Passifs circulant H.T

Actifs
Circulants
HT Passif circulant HT

Les besoins en financement sont essentiellement constitués par les stocks et les créances
clients, les ressources provenant de l'exploitation par les dettes fournisseurs. L'importance de ces
postes dépendent à la fois des contraintes propres au secteur de l'entreprise (durée du cycle de
production, image de la profession en matière de crédit…), et de politique industrielle et
commercial.
• L'interprétation du BFG :
BFG>0 : il s’agit d’un besoin de financement. Les besoins du passif circulant (classe 4)
n’ont pas pu financer les emplois de l’actif circulant (classe 3).
BFG<0 : il s’agit d’une ressources. Le passif circulant (classe 4) peut financer les emplois
de l’actif circulant (classe 3).
3- La Trésorerie Nette

C'est l'excédent des liquidités (placées ou non) sur les financements bancaires courants

TN = FRF – BFG
TN = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif
Le BGF est financé pour partie par des ressources stables (FRF) et pour solde par des ressources
plus volatiles (T.P)

Plusieurs situations :

 Insuffisance du FRF et BFG positif : Ces deux besoins en financement sont couverts par des
ressources volatiles (T.P)
 Situations confortables : FRF positif et BGF négatif. Ces deux types de ressources alimentent la
trésorerie

II- L'analyse sur la base du bilan financier ou bilan liquidité

Le bilan financier a pour but de mettre à la disposition de l'analyste des informations significatives
pour se rapprocher d'une vision plus économique et financière de l'entreprise. En effet les
éléments du bilan sont classés, selon leur degré de liquidité ou d'exigibilité croissante d'une part,
d'autre part, les actifs sont pris pour leur valeur vénale. Ainsi le bilan comptable fait l'objet de
plusieurs retraitements.

Le bilan financier se présente comme suit :


Masse de l'actif Masse du passif
Ressources propres Capitaux
Permanents
Valeurs immobilisées Actifs longs Dette à moyen et long
terme
Valeurs d'exploitation
( stocks ) Actifs courts
Dettes à court terme Passif à moins 1 an
Valeur réalisables (moins 1 an)
Valeurs disponibles

1- Les principaux retraitements à effectuer au niveau du bilan comptable

a- Les corrections de l'actif.


Les reclassements de l'actif

 Le stock outil : Correspond au stock minimum nécessaire que l'entreprise constitue pour
faire face à ses besoins d'exploitation, et éviter ainsi le risque de rupture de stock. Le stock
étant destiné à rester en permanence dans l'entreprise, ainsi il y a lieu de retrancher son
montant de l'actif circulant et le rajouter à l'actif immobilisé.
 Les actifs à plus ou moins un an : Il s'agit de reclasser les éléments de l'actif en fonction
de leur échéance, ainsi la partie des prêts à recouvrer dans moins un an devrait être
transférée à l'actif circulant. De même on procédera de la même façon pour les créances
commerciales dont l'échéance peut être supérieure à 1 an ; qui se verra virée à l'actif
immobiliser ;

 Les titres et valeurs de placement et les effets escomptables : Si ces titres sont aisément
négociables, il convient de les assimiler à la trésorerie actif ; au même titre que les effets
bancables ou escomptables.

 Les retraitements des actifs fictifs :

- Les immobilisations en non valeur : Il s'agit d'un actif fictif, il convient d'éliminer le
montant correspondant de l'actif et des capitaux propres.
- Les charges constatées d'avance : ils peuvent être éliminées de l'actif du bilan ainsi
que des capitaux propres pour garder l'équilibre.
- Ecarts de conversion actif : certains auteurs préconisent leur annulation en augmentant
les créances ou en diminuant les dettes correspondantes.

 Les plus-values et les moins valus latentes : Les biens de l'entreprise sont pris dans le
bilan financier pour leur valeur réelle et non comptable ; ainsi les plus-values ou les moins-
values constatées devraient être respectivement ajoutées ou retranchées des capitaux
propres.

b- Les corrections du passif

 La répartition du résultat : Les dividendes à payer doivent être éliminés des capitaux
propres pour être intégrés parmi le passif circulant hors trésorerie.
 Dettes de financement : La partie des dettes de financement devenue à court terme doit être
transférée au passif circulant.
 Dettes fiscales différés ou latente : tel est le cas des provisions pour risques et charges non
justifiées. La dette fiscale doit être calculée au taux d'imposition de l'entreprise et elle sera
assimiler, suivant son échéance à plus ou moins d'un an, dette de financement, soit au passif
circulant
 Les obligations cautionnées : Elles peuvent être intégrées à la trésorerie passif.
 Les comptes courants d'associés : ils peuvent être généralement considérés comme des
financements stables.

c- Les engagements du crédit-bail :

Au niveau de l'analyse financière, les immobilisations utilisées par l'entreprise et financées


par crédit-bail sont ajoutées à la valeur brute des immobilisations pour une valeur égale à la valeur
d'origine du bien à la date du contrat, la part d'annuité correspondant à la dotation aux
amortissements est intégrée aux amortissements des immobilisations.
Il y a également possibilité de prendre en considération ces engagements de crédit-bail
parmi les immobilisations pour la valeur d'origine du bien à la date du contrat, la partie payée fera
partie des capitaux propres, quant à la partie qui reste à payer, il convient de la prendre en compte
parmi les dettes de financement.
2- L'analyse de la solvabilité et du risque de non liquidité :
a- L'analyse de la solvabilité :

Elle consiste à évaluer dans une perspective de liquidation forcée, l'aptitude d'une
entreprise à rembourser toutes ses dettes en réalisant l'ensemble de son actif. Cette évaluation
intéressant principalement les prêteurs, se fait en déterminant l'actif net.

Actif net = Actif total – Dettes totales

NB : L'actif net doit être positif et le rapport Actif net/Actif total > 20 %

b- L'analyse du risque de non liquidité :

Elle consiste, dans une perspective de continuité d'exploitation à évaluer l'aptitude d'une
entreprise à honorer ses engagements à court terme par la réalisation de ses actifs liquidables à
moins d'un an.

Séquence 3 : La technique d'analyse financière par les ratios


Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques extraites des documents
comptables permettant une approche du risque que représente l'entreprise pour ses partenaires
(associés, banquiers, Fournisseurs). Le ratio peut-être exprimé en pourcentage, en jours, en
dirhams, ou sous forme de quotient.

Le ratio présente plusieurs intérêts :


 Permet de passer des valeurs brutes aux valeurs relatives
 Permet une comparaison financière aussi bien interne qu'externe

Nous distinguons 6 classes de ratios :


 Les ratios de structure
 Les ratios de gestion ou d'activité
 Les ratios d'endettement ou de structure financière
 Les ratios de liquidité
 Les ratios de rendement
 Les ratios de rentabilité

I- Les ratios de structure

Ils ont pour objet de mesurer la part relative de chaque poste du bilan pour connaître la composition
des emplois et des ressources de l'entreprise.

 Actif immobilisé / Actif total


 Capitaux propres / Passif total
 Actif circulant H.T / Actif Total
 Dettes de financement / Passif total
 Trésorerie Actif / Actif total
 Dettes à court terme / Passif total
Exemple de commentaire :
- La part de l'actif immobilisé est de 30 %
- Les capitaux propres représentent 35 % des ressources de l'entreprise

L'intérêt des ratios de structure apparaît au niveau de la comparaison soit par rapport à
ceux d'un concurrent, soit à ceux antérieurs.

II- Ratios d'endettement et de structure financière :

 Ressources stables / Immobilisations : Ratio de fonds de roulement ; si ce dernier est


supérieur à 1 ceci implique que l'entreprise arrive à financer ses immobilisations et qu'elle
lui reste une partie pour le financement de son besoin de financement lié au cycle
d'exploitation.
 Total des dettes / Total passif : Ce ratio donne une information sur l'endettement global
de l'entreprise
 Dettes de financement / Total des dettes : Ce ratio nous renseigne sur la structure de
l'endettement
 Charges financières / Dettes totales : Ce ratio met en relief le coût de l'endettement de
l'entreprise.
 Capitaux propres / Financement permanent : Ratio d'autonomie financière ; ce dernier
doit être > 50 % Plus on se rapproche de ce seuil, plus l'entreprise aura des difficultés pour
recevoir de nouveaux crédits.
 Capitaux propres/Dettes de financement : Ce ratio est très important pour la
détermination de la capacité de remboursement de l'entreprise, il doit être en principe
supérieur à 1.
 Dettes de financement / CAF : Ce ratio mesure la capacité de remboursement de
l'entreprise. En effet, les banquiers estiment que ce ratio ne devrait pas excéder un seuil de
4 ou 5 fois, sinon l'entreprise risque d'avoir des difficultés pour rembourser ses dettes à
terme.

III- Ratios de liquidité :

Ces ratios ont pour but d'évaluer l'équilibre financier à court terme de l'entreprise, donc de
faire face dans le court terme à ses engagements. Il existe trois ratios de liquidité :

 Ratio de liquidité générale = Actif circulant / D.C.T.


 Ratio de liquidité relative = Créance de l'actif circulant + trésorerie / D.C.T.
 Ratio de liquidité immédiate = trésorerie / D.C.T.

IV- Ratios d'Activité

1- La vitesse de rotation des stocks

Les ratios de vitesse de rotation des stocks comparent chaque type de stock au flux annuel
correspondant. Ils mesurent ainsi la durée moyenne théorique de stationnement d'un bien dans
les stocks correspondant aux différentes étapes de processus de transformation et de
commercialisation propre à l'entreprise étudiée.

a- Rotation du stock de marchandises :

Durée de stationnement des marchandises dans l'entreprise entre leur achat et leur revente (durée de
commercialisation).

La vitesse de rotation du stock de marchandises = Stock final de marchandises * 360


Achats de marchandises (H.T)

b- Rotation du stock de matières premières :

Durée de stationnement des matières premières dans l'entreprise entre leur achat et leur transformation.

La vitesse de rotation du stock de matières premières = S.F de matières 1ères * 360


Achat de matières premières (HT)

c- Rotation du stock de produits finis

Durée de stationnement des produits finis dans l'entreprise entre leur achèvement en production
et leur commercialisation effective. (Durée du cycle de commercialisation).

La vitesse de rotation de stock de produits finis = S.F de produits finis * 360


Ventes de produits – Rt d'exploitation

N.B :
- Toute diminution de ces durées de stationnement dans l'entreprise constitue un allégement du
besoin en financement, allégement toujours bienvenu.
- A l'inverse, toute augmentation constitue un alourdissement du besoin en financement
d'exploitation qui pèse sur la trésorerie.

3- Les durées de crédits clients et fournisseurs :

a- Crédits clients :
Créances clients et comptes rattachés * 360
Chiffre d'affaires (TTC)

b- Crédits fournisseurs :
Dettes fournisseurs * 360
Consommation externes (TTC)

 Les seuls fournisseurs pris en compte dans le calcul de ce ratio sont les fournisseurs de
consommables (biens stockés : marchandises, matières premières, autres
approvisionnements et biens non stockés tels que l'énergie et les services).
 Les fournisseurs d'immobilisation sont exclus.
Remarque :
 L'allongement du crédit fournisseurs et/ou le raccourcissement du crédit clients se
traduisent par un allégement du BFG.
 A l'inverse, le raccourcissement du crédit fournisseurs et/ou l'allongement du crédit clients
induisent un alourdissement du BFG qui ne peut manquer de peser sur la trésorerie nette.
 Un allongement du crédit fournisseurs, peut bien être dû aux talents de négociateur du
responsable des achats de l'entreprise qu'à des difficultés à faire face à des échéances.
 Un raccourcissement du crédit fournisseurs peut provenir tant d'un pouvoir de négociation
faible ou d'une crise de confiance de la part des fournisseurs que de la négociation l'escompte
de règlements.
 Un allongement du crédit client peut aussi bien être un élément de politique commerciale
que le résultat des mauvais payeurs (d'où la nécessité de vérifier le niveau des provisions sur
créances).

V- Ratios de rendement

 Le taux de marge commerciale = marge commerciale / CA négoce (HT)

 Taux de valeur ajoutée = valeur ajoutée / Production


Ce ratio concerne exclusivement les entreprises ayant une activité de transformation ; il
mesure la capacité de l’entreprise à générer de la richesse à partir des biens ou services achetés à
des tiers.
 Les ratios de répartitions de la valeur ajoutée : La richesse crée par l’entreprise est répartie
entre :
- Le personnel : Charges de personnel / Valeur ajoutée
- Les prêteurs : Charges financières / Valeur ajoutée
- L’entreprise et ses propriétaires : Capacité d’autofinancement / Valeur ajoutée
- L’Etat : Impôts et taxes / Valeur ajoutée

VI- Ratios de rentabilité

Il y a lieu de distinguer 3 catégories de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité


financière et la rentabilité économique.

 Résultat net de l'exercice / CA(HT) : Rentabilité commerciale nette ; ce ratio met en


évidence le résultat réalisé par l'activité commerciale déduction faite de toutes les charges
supportées par l'entreprise.

 Excédent brut d'exploitation / CA(HT) : Ce ratio met en relief le premier niveau de la


rentabilité commerciale, il est beaucoup plus significatif que le premier (R.Net/CAHT),
puisqu'il n'intègre ni les charges liées à l'investissement, ni au financement ainsi que les
opérations ayant un caractère non courant.

 EBE/ Capitaux investis : Ce ratio exprime la rentabilité économique d'une entreprise. En


effet, l'excédent brut d'exploitation correspond au résultat normal de l'entreprise, de ce fait,
il doit être rapporté aux capitaux investis (constitués des immobilisations majorées du
besoin de financement structurel (BFR), pour donner la rentabilité économique.
 Résultat Net / Capitaux propres : Ce ratio est intéressant pour les actionnaires puisqu'il
leur informe sur la rentabilité de l'affaire sur le plan financier. Il peut être affiné par un
autre ratio qui mettra en relief les dividendes distribués par rapport aux capitaux propres.
De ce fait, en distingue deux catégories de rentabilité financière au regard de l'entreprise
(R Net/ Capitaux propres) et du point de vue des actionnaires (Dividendes
distribués/Capital social ou personnel)
Séquence 4 : L'analyse des flux financiers
Le tableau de financement et le plan de trésorerie

I- Le tableau de financement :

1- Généralités :

 Le tableau de financement fait partie des cinq états de synthèse. Il est obligatoire pour les
entreprises ayant un chiffre d'affaires supérieur à 7,5 Millions de dirhams.
 Il explique les variations du patrimoine et de la situation financière de l'entreprise au cours
de la période de référence.
 C'est un document qui pallie les inconvénients du caractère statique du bilan
 Il décrit entre autres l'ensemble des ressources dont a disposé l'entreprise et l'utilisation
qu'elle en a faite.
 Le tableau de financement comporte deux tableaux : La synthèse des masses du bilan et
Le tableau des emplois et ressources

2- La synthèse des masses :

Cette synthèse est directement établie à partir des montants nets des bilans de début et fin d'exercice
Synthèse des masses du bilan
Exercice Exercice Variation (1) – (2)
Masses précèdent Emplois Ressources
(1) (2) (3) (4)
+ Financement permanent (1) X X X Ou X
- Actif immobilisé (2) X X X Ou X
= Fonds de roulement fonctionnel (3) = (1) – (2) X X (-) X Ou (+) X
+ Actif circulant hors trésorerie (4) X X X Ou X
- Passif circulant (5) X X X Ou X
= Besoin de financement global (6) = (4) –
X X (+) X Ou (-) X
(5)
+ Trésorerie actif (7) X X X Ou X
- Trésorerie passif (8) X X X Ou X
= Trésorerie nette (9) = (7) –
(8) = X X (+) X Ou (-) X
(3) - (6)

La synthèse des masses du bilan met en évidence par simple différence les notions financières
suivantes :
Le fonds de roulement fonctionnel (FRF) : égale à la différence entre les financements
permanents et l'actif immobilisé.

FRF = Capitaux permanents – Actif immobilisé


 Il est en effet souhaitable que les besoins structurels d'une entreprise (investissements) soient
couverts par des financements ayant le même caractère de stabilité, on minimise ainsi le
risque d'atteinte à la survie de l'entreprise par remise en cause de ses financements à court
terme.

 En principe, le fond de roulement fonctionnel (FRF) doit être positif : pour une entreprise
industrielle ayant un cycle de production et de commercialisation d'une durée moyenne et
des contraintes de stockage elles aussi moyennes, le FRF devrait atteindre au moins 10 %
du chiffre d'affaires annuel et 20 % de l'actif circulant hors trésorerie.

Le besoin de financement global (BFG) : égale à la différence entre l'actif circulant hors trésorerie et
le passif circulant hors trésorerie.

BFG = Actif circulant H.T – Passif circulant H.T

 C'est donc la part des besoins de financement relative à l'actif circulant H.T non couverte
par les ressources provenant de cette même exploitation (Passif circulant H.T)

 En principe, le BFG est positif pour la plupart des entreprises. En effet les besoins en
financement sont essentiellement constitués par les stocks et les créances clients, les
ressources provenant de l'exploitation par les dettes fournisseurs.

La trésorerie nette (TN) : égale à la différence entre la trésorerie actif (T.A) et la trésorerie passif
(T.P). Cependant, un contrôle vertical permet de vérifier que cette T.N est également obtenue par
la différence entre le FRF et le BFG.

En effet :
T.N = T.A – T.P = FRF – BFG

Schéma du FRF, du BFG et de la TN

Biens Financements

Le FRF est le reflet de décisions


stratégiques de l'entreprise :
Politique d'investissements de
distribution de financement
FDR
Actif circulant
Le BFG est le reflet du niveau de
hors trésorerie
gestion et des décisions
d'exploitation courante de
BFG Passif circulant l'entreprise : Politique d'achat
Horstrésorerie de production de vente
TN La TN est l'ajustement et la
souplesse de l'ensemble de ces
politiques

Trésorerie Actif Trésorerie passif


• Les financements permanents ou capitaux permanents sont constitués de :
Capitaux propres
Et Dettes de financement

• Dans certains secteurs d'activité tels que la grande distribution ou les services, on peut admettre
un FRF négatif dans la mesure où :
Les stocks sont nuls ou tournent vite
Le volume des achats est important par rapport au chiffre d'affaires et les
fournisseurs accordent des délais de paiement relativement long.

• L'importance des postes composant le BFG, dépend à la fois des contraintes propres au secteur
de l'entreprise (durée du cycle de production, image de la profession en matière de crédit…) et
de sa politique industrielle et commerciale.

• Les variations peuvent être qualifiées de la manières suivante :

Actif Emplois Passif Actif Ressources Passif

Sous forme de A Sous forme de V


• Si le fond de roulement fonctionnel augmente, cela veut dire que les ressources stables ont
augmenté plus que les emplois stable au cours de la période et inversement (Autrement dit le
FRF augmente en ressources et diminue en emplois).
• Si les emplois circulants augmentent plus que les ressources circulantes au cours de la même
période, cela veut dire qu'on est en présence d'une augmentation du BFG. Dans le cas contraire,
le BFG connaîtra une diminution (Autrement dit le BFG augmente en emplis et diminue en
ressources)

Remarque :
• Le montant du FRF est indépendant de la constatation d'écarts de conversion sur créances
immobilisées des dettes de financement quel que soit le sens de l'écart (favorable ou défavorable)
• Le montant du BFG est également indépendant de la constatation d'écarts de conversion
favorables sur créances et dettes circulantes.
• Dans le cas d'écarts défavorable sur créances et dettes circulantes, le FRF et le BFG sont réduits
du même montant (Celui de l'écart). La trésorerie restera ainsi inchangée.

3. Le tableau des emplois et ressources :

• Ce tableau présente, pour l'exercice N et N-1, quatre masses successives :

Deux masse sous forme de flux de l'exercice à savoir :


Ressources stables de l'exercice
Emplois stables de l'exercice
Deux autres masses sous forme de variation nette globale à savoir :
Variation du BFG
Variation de la T.N

TABLEAU DES EMPLOIS ET RESSOURCES


Exercice Exercice précédent
Emplois Ressources Emplois Ressources
I RESSOURCES STABLES DE L'EXERCICE (FLUX)
AUTOFINANCEMENT (A)
Capacité d'autofinancement X X
- Distribution de bénéfices
CESSIONS ET REDUCTIONS D'IMMOBILISATIONS (B)
Cessions d'immobilisation incorporelles
Cessions d'immobilisation corporelles X X
Cessions d'immobilisations financières
Récupérations sur créances immobilisées
AUGMENTATION DES CAPITAUX PROPRES ET
ASSIMILES (C)
X X
Augmentation de capital, apports
Subvention d'investissement
AUGMENTATION DES DETTES DE FINANCEMENT(D)
X X
(Nettes de primes de remboursement)
Total I : Ressources stables (A+B+C+D)
II – EMPLOIS STABLES DE L'EXERCICE (FLUX) X X

ACQUISITIONS ET AUGMENTATIONS
D'IMMOBILISATIONS (E)
Acquisitions d'immobilisations incorporelles
X X
Acquisitions d'immobilisation corporelles
Acquisitions d'immobilisation financières
Augmentation des créances immobilisées
RMBOURSEMENT DES CAPITAUX PROPRES (F) X X

REMBOURSEMENT DES DETTES DE


X X
FINANCEMENTS (G)
EMPLOIS EN NON-VALEURS (H)

Total II : Emplois stables (E+F+G+H)

III – VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT


Ou Ou
GLOBAL (B.F.G)
IV – VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE Ou Ou
Total général

• Pour le flux de ressources et d'emplois stables, ils peuvent être obtenus de la manière suivante :

L'autofinancement : A partir du mode de calcul expliqué dans la séquence de L'ESG.


Les autres flux : à partir des mouvements débit et mouvement crédit des comptes relatifs
aux postes concernés du tableau de financement (Utiliser le grand livre de l'entreprise)

• Pour les deux autres masses (Variation de BFG et variation de la TN) ils peuvent être calculés à
partir des variations des montants nets du bilan :

La variation du BFG de la synthèse des masses constitue la somme algébrique des variations
des différents postes qui composent l'actif circulant hors trésorerie et le passif circulant hors
trésorerie
La variation de la TN de la synthèse des masse constitue également la somme algébrique des
variations de la trésorerie actif et de la trésorerie passif;

Remarque :
• Dans le cas où le poste écart de conversion correspondant à des dettes et créances en monnaies
étrangères existe, il convient de l'annuler des créances immobilisées et des dettes de financement
pour revenir aux montants historiques.
• Il convient également de neutraliser tous les mouvements ne constituant pas des flux comme les
virements de compte à compte par exemple.
• Le total général des emplois et celui des ressources, figurant à la fin du tableau, sont égaux.

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